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NOYAU

INTERPHASIQUE
CYCLE CELLULAIRE

C'est l'intervalle de temps s'écoulant entre le moment où une cellule vient de se former (après
une mitose) et le moment où elle donne deux cellules filles à la suite d'une nouvelle division.
C'est donc une interphase et une mitose: c'est le temps d'une génération à l'échelle cellulaire.
Le cycle cellulaire (voir planche 75 du polycopié de cytologie) est subdivisé en plusieurs
phases : G1, S, G2, pour l'interphase et M pour la mitose.

Phase G (de gap = espace, intervalle)


Elle survient dès la fin de la télophase. En raison de la variabilité de sa durée, cette phase
détermine la durée du cycle cellulaire.
GI = 0 pour les cellules à divisions rapides (cellules jeunes d'embryons, cellules souches de
certains tissus, cellules cancéreuses).
G: = durée de la vie de la cellule (G1 = G0) pour les cellules ayant perdu leur capacité
mitotique (cellules musculaires, globules rouges).
G, à durée variable pour les autres catégories de cellules
Cette phase se caractérise par un noyau contenant 2Q d'ADN. Chaque molécule d'ADN
correspondant à un chromosome de mitose, n'est présentée qu'en un seul exemplaire et les
chromosomes ne sont pas visibles. Cette quantité d'ADN reste constante en G1. Pendant cette
phase, il y a aussi réactivation dans le noyau de la transcription en ARNm et de la synthèse des
protéines dans le cytosol, en particulier celles qui sont nécessaires au bon fonctionnement de la
cellule interphasique.

Phase S (S pour synthèse) dure 6 à 8h


La durée de cette phase est constante pour un type de cellule donnée. Au cours de la phase S, il
y a réplication de l'ADN grâce à des DNA polymérases. La quantité d'ADN est donc doublée. Il
y a passage de 2Q d'ADN à 4Q d'ADN et à la fin de la phase S, chaque molécule d'ADN est
représentée en double exemplaire correspondant aux deux chromatides filles du chromosome
mitotique.
Il y a aussi synthèse de protéines dans le cytosol, en particulier des histones qui seront associées
à l'ADN.

Phase G2
Sa durée est également constante mais cette fois-ci le noyau est à 4Q d'ADN.
Le cytoplasme se prépare à la mitose avec une grande activité de synthèse protéïque: en
particulier les tubulines qui serviront à la formation du fuseau achromatique.
La phase G2 peut être bloquée par l'action de la colchicine qui empêche la formation des
microtubules labiles ou par les rayons X.

Phase M
C'est la mitose qui est présentée dans les planches 141 à145 du polycopié et dans le film mitose:
les 2n chromosomes deviennent visibles et seront répartis dans les deux cellules filles qui
auront toutes les 2n chromosomes et 2Q d'ADN grâce à la séparation à l'anaphase des
chromatides sœurs.
De nombreuses protéines assurent la régulation du cycle cellulaire.
LE NOYAU
INTERPHASIQUE
DEFINITION
Organite spécifique aux cellules eucaryotes, il est délimité par l'enveloppe nucléaire qui sépare
son contenu du reste du cytoplasme. Il renferme le nucleoplasme dans lequel baigne
essentiellement la chromatine et un ou plusieurs nucléoles.
Il est le centre vital de la cellule et il contrôle grâce a l’ADN toutes les activités de la cellule. L'ADN constituant
essentiel de la chromatine porte les gêner du patrimoine hériditaire ou génome.

I. STRUCTURE ET ULTRASTRUCTURE
1. Au Microscope Photonique (MP)
Au microscope photonique le noyau a l'interphase apparaît souvent de forme sphérique et de
taille variable. On le rencontre généralement en un seul exemplaire par cellule, Il existe
toutefois quelques cellules plurinucléées, contenant plusieurs noyaux (Ex. ostéoclastes ou
cellules osseuses) et d'autres anucléées avant perdu leur noyau au cours de leur maturité (Ex.
hématies ou globules rouges).
Remarque Pour mettre en évidence la chromatine, on utilise certaines techniques telles le test de Feulgen, qui
permet la coloration de l’ADN en violet, ou le test de double coloration de Brachet utilisant le vert de méthyle et la
pyronine qui colorent respectivement l’ADN en vert et l'ARN en rose.

2. Au Microscope Electronique
L'observation, des coupes minces au MET et au MEB avec l’utilisation de différentes
techniques: augmentation de contraste, cryodecapage, coloration négative associées aux
traitements des images en 3 dimensions par ordinateur etc. ont permis de montrer "organisation
ultrastructurale de:

2.1. L'enveloppe nucléaire (polycopié p17)


C'est une portion spécialisée du Réticulum Edoplasmique (RE). Elle est formée de 2
membranes de 6nm d'épaisseur chacune (à structure trilamellaire, asymétrique et mosaïque
fluide), séparées par une cavité de 10 a 50 nm en continuité avec celle du RE : l’espace
périnueléaire.
La membrane nucléaire externe porte sur sa face cytosoilque des ribosomes et la membrane
nucléaire interne est associée sur sa face nucleoplasmique a une fine couche dense aux électrons
correspondant à un réseau de filaments intermédiaires constitués de lamines (voir
cytosquelette): la lamina densa. Elle permet un support structural rigide a l’enveloppe
nucléaire et sert à la fixation des fibres de chromatine à la périphérie du noyau.
L'enveloppe nucléaire permet de maintenir la forme du noyau mais assure surtout la protection
du matériel génétique. Comme le REG elle est impliquée dans la synthèse de certaines
protéines résidentes de l'enveloppe nucléaire et comme le REL elle est un lieu de stockage du
calcium.

Les complexes des pores nucléaires (polycopié p17 et Figures 1, 2 et 3)


L'enveloppe nucléaire est une barrière sélective au niveau de laquelle se trouvent des zones
d'interruption: les pores nucléaires. Leur nombre est variable selon le type mais surtout selon
l'activité physiologique des cellules, Ils contiennent une structure complexe, le complexe du
pore nucléaire (CPN). Il est constitué de 2 grands anneaux de 120nm de diamètre (l'anneau
cytosolique et l'anneau nucleoplasmique) délimitant un orifice central ou transporteur central de
de 30nm de diamètre. Chacun des 2 anneaux est un assemblage de 8 bras radiaires qui font
saillie dans l'orifice central, délimitant 8 canaux latéraux. Un troisième petit anneau est situe à
l'intérieur du nucléoplasme.
Il semble qu'il existe une interconnexion très stable entre les CPN et la lamina densa, suggérant
que la lamina sert aussi d'ancrage pour les CPN
Le transport passif de molécules solubles s'effectue au niveau des canaux latéraux et le
transport actif de molécules plus grosses se fait par le canal ou transporteur central. L'enveloppe
nucléaire permet aussi l'importation et l'exportation de molécules diverses à travers les CPN et
les doubles membranes (Figure 4). Elle assure ainsi le control et la regulation des échanges
entre cytosol et le nucleoplasme.
2.2. La chromatine (polycopié p77)
Au MET la chromatine se présente sous 2 aspects:
- Condensée, dense aux électrons: l'hétérochromatine située essentiellement en périphérie du
noyau et un peu autour du nucléole.
- Décondensée, claire: l'euchromatine, diffuse ou dispersée dans le reste du noyau.
L'application de la technique de l'autoradiographie dont le principe consiste à utiliser des
précurseurs radioactifs (voir TP) a montrée la synthèse d'ARN au niveau de l'euchromatine et
pas dans l'hétérochromatine. Ainsi l'euchromatine est la forme active de la chromatine et
l'hétérochromatine la forme inactive.
La chromatine intervient dans la division et la croissance cellulaire (voir cycle Cellulaire)

II. ANALYSES DES DIFFERENTS CONTITUANTS


L'UCD permet d'isoler la fraction noyau (PL 2 Techniques et polycopié p 35). La rupture de
l'enveloppe nucléaire après action d'ultrasons ou de chocs osmotiques et un certain nombre
d'UCD permettent d'isoler séparément les sous fractions du noyau: l'enveloppe nucléaire, le
nucléoplasme, la chromatine et le nucléole. Les sous fractions isolées sont soumises â des
analyses aussi bien utrastructurales (à fort grossissement) que biochimiques, celles-ci ont
permis d'apporter un complément d'information â l'aspect ultrastructural, à la composition
chimique et à l'architecture moléculaire des différents constituants.

1. Le nucléoplasme (Figure 5)
C'est un gel visqueux équivalent au hyaloplasme, dans lequel se trouve une matrice nucléaire
composée de minces fibrilles protéiques en réseau comportant des granules à l'intersection de
ses mailles, une sorte de squelette nucléaire qui maintient la forme du noyau et agit comme un
échafaudage sur lequel s'organise la chromatine. Cette matrice sert d'ancrage à l'ADN et aux
ARN dans les mécanismes de réplication, de transcription et de maturation

Le nucléoplasme contient aussi diverses


molécules: des protéines variées
(enzymatiques au structurales), des ARNm
et ARNt, différents types d'ions Ca++, Na+,
K+et Mg++, des nucléotides, des sous unités
ribasomales et un autre réseau protéique
sous membranaire à organisation grillagée
qui englobe le petit anneau nucléosomique
des CPN (Figures I et 2).

Figure 5: La matrice nucléaire au


MET (d'après David G. Capco Katherine
M.Wan et SheldonPenman).

2. La chromatine
Après son isolement, son étalement et l'application de la technique de la coloration négative, on
peut observer au MET à fort grossissement qu'elle est constituée de 2 types de fibres:
- La fibre A de 10 à 11 nm de diamètre, organisée en collier de perle, constituant
l’euchromatine.
- La fibre B de 25 à 30nm de diamètre, beaucoup plus condensée et plus épaisse, constituant
l’hétérochromatine.
2.1. Composition chimique
Elle contient 30 à 35% d’ADN ; 30 à 40% de petites protéines basiques comprenant 5 classes
d'histones, H1, H2A, H2B, H3 et H4 ; 10 à 25% de protéines acides et 5 à 10% d ARN liés à
l'ADN au niveau de l'euchromatine.

2.2 Organisation moléculaire (Figures 6, 7a. 7h et 8)


221. La libre A ou euchromatine
Dans l'organisation en collier de perles de la fibre A, les perles représentent les nucléosomes
ainsi la fibre A correspond a la fibre nucléosomique (Figure 7a).Un nucléosome, disque de 10 à
11 nm de diamètre et de 6 nm de hauteur est un octamère d'histones qui comporte une paire de
H2A. H2B, H3, et H4. L'ADN situé a la périphérie s'enroule autour de l'octamère d'histone.
Une cinquième histone H1 intervient pour verrouiller l'ADN en se liant à chaque nucléosome
prés du site où l'hélice d'ADN entre et sort de I'octamère d'histone. En sa présence l'ADN
constitue 2 tours complets. Les nucléosomes sont relies entre eux par l'ADN
internucléosomique. L'ADN entourant
d'histones et l' internucléosomique sont constitués au total d'environ 200 paires de nucléotides.

Figure 6: Le nucléosome, unité élémentaire de la chromatine

22.2. La fibre B ou hétérochromatine


L'histone H1 constituée par une partie globulaire et de bras correspondant aux extrémités amino
et carboxy terminales intervient aussi dans l'empilement des nucleosomes en se liant grâce a sa
portion globulaire à un site unique sur un nucléosome et il est supposé que ses bras se déploient
pour entrer en contact avec d'autres sites sur l'octamère d'histones des nucléosomes adjacents.
Les nucléosomes sont ainsi réunis en une rangée répétitive et régulière organisée en hélice,
présentant ainsi une structure d'ordre supérieure en solénoïde, d'où le nom de fibre de solénoïde
correspondant à la fibre B (Figure 7b).

Figure 7: (a) Chromatine en collier


de perles ou fibre A et (b) fibre en
solénoïde ou fibre B (Barbara Hankalo
et Victoria Foe).
2.3. Le chromosome (polycopie p85 et Figure 8)
La chromatine et le chromosome sont deux états morphologiques différents d'un même matériel
génétique. Au cours de la mitose la chromatine se condense de plus en plus et de façon plus
complexe grâce à la participation de protéines acides qui constituent un squelette de base
( scaffold= échafaudage) autour duquel la fibre solénoïde constitue des boucles qui se condense
de plus en plus pour atteindre le maximum au cours de la métaphase. A cc stade le chromosome
est 50 000 fois plus court que la molécule d’ADN déroulée.

3. Le nucléole
C'est une structure plus ou moins sphérique dans le noyau, non délimitée par une membrane
(polycopié p77). En nombre défini pour chaque type cellulaire, généralement 1 ou 2 par noyau
ou plusieurs (Ex, ovocytes en croissance) ou absent (Ex. spermatozoïdes), il disparaît à la
prophase et se reforme à la télophase, pour persister durant toute l’interphase.

Au MET (Figure 9) le nucléole présente 3 parties relativement distinctes


- Le centre fibrillaire CF généralement central (ou plusieurs CF)
-Le composant fibrillaire dense CFD entourant le CF
- Le composant granulaire CG situé en périphérie des 2 parties précédentes
L’agencement de ces 3 parties peut toutefois varier selon le type cellulaire (voir TP noyau).

3.1. Composition chimique


Le CF contient les séquences intercalaires non transcrites de L'ADN nucléolaire Le CFD
contient les séquences transcrites de l'ADN nucléolaire en activité, les transcrits ARNr 45S,
Les protéines diverses (protéines ribosomales L « Large» et S « Small » associées aux transcrits
ARNr 45S, des histones, de nombreux enzymes etc.
Le CG contient les ARNr en cours de maturation associés aux protéines ribosomales L et S, des
enzymes et des catalyseurs qui interviennent dans la maturation comme l'ARNase et les
ribonucléoprotéines ou RNP (ARN + protéine), des petites et grosses sous unités ribosomales
en fin de synthèse.

Figure 9: Ultrastructure du nucléole.

3.2. Organisation du nucléole (polycopié p87 et Figure 10)


Le nucléole contient de grandes boucles d'ADN qui proviennent de plusieurs fibres de
chromatine ou chromosomes, chacune d'elle contenant le gène d'ARNr 45S amplifié: il est
répété plusieurs fois en tandem (ou gène redondant) orienté dans un seul sens, séparé chaque
fois par une séquence d'ADN non transcrite. On appelle chaque boucle du nucléole
l’organisateur nucléolaire.
3.3. Biogenèse du nucléole
Au cours de la mitose ces organisateurs nucléolaires se situent au niveau des constrictions
secondaires des chromosomes qui les portent (10 sur 46 dans les cellules humaines polycopié
p83). La disparition du nucléole à la prophase est liée à la condensation de la chromatine pour
devenir chromosomes et donc à l'arrêt de l'activité des organisateurs nucléolaires. Sa
réformation à la télophase est liée à la décondensation des chromosomes qui se transforment en
chromatine et à la reprise de leur activité.

3.4. Rôles du nucléole


3.4.1. Biogenèse des sous unités ribosomiques
La première fonction fondamentale du nucléole est la biogenèse des sous unités des ribosomes.
C'est donc le lieu de formation de ces structures. Cette activité comporte 2 étapes:

- Une étape transcriptionnelle: (Figure 11)


Dans la zone fibrillaire dense, tous les gènes des ARNr 45S de la totalité des organisateurs
nucléolaires du nucléole se mettent a transcrire des ARNr 45S dans le sen(3' ' 5)grâce à des
ARN polymérases. A ces transcrits d'ARNr 45S sont associées des protéines ribosomales L et S
(polycopié p87), qui ont migrées dans le noyau après leur synthèse dans le cytoplasme.
Les transcrits d'ARNr 45S associés à leurs protéines L et S passent dans la zone granulaire tout
en subissant une maturation (fragmentation) sous l'action des ARNases et des RNP, pour
former différents ARNr matures: ARNr 28S, ARNr 18S et ARNr 5,8S.
Remarque: Dans les préparations de la chromatine étalée (régions du nucléole) grâce à la disposition périodique des gènes des ARNr (en
tandem) et leur transcription très rapide, ils peuvent être facilement observés. Les ARN polymérases et les transcrits qui leur sont associés sont
groupes d'une manière si dense (environ 100/gène) que les transcrits s'écartent perpendiculairement à l'ADN et donnent ainsi à chaque unité de
transcription une allure caractéristique en « arbre de noël » ou plume d'oiseau. Comme pour toute transcription (quelque soit le type d'ARN) le
sommet de chaque arbre ou plume correspond sur l'ADN au point de départ où débute la transcription et où les transcrits sont donc les plus
courts, alors que l'autre extrémité de l'unité de transcription des ARNr est nettement délimitée par la disparition soudaine des molécules d'ARN
polymérase et de leur transcrits.

Figure 11: Ultrastructure du gène amplifié d'ARNr


(D'après Ulrich Scheer).

- Assemblage des sous unités des ribosomes: (Figure 12)


L'assemblage des ARNr matures associés à leurs protéines L et S s'effectue dans la zone
granulaire: l'ARNr 18S et 30 à 33 protéines S constituent la petite sous unité ribosomale 40S.
Les ARNr 28S et 5,8S et 40 à 50 protéines L auxquels vient s'associer un ARNr 55, synthétisé
dans le noyau en dehors du nucléole (nucléoplasme), constituent la grosse sous unité
ribosomale 60S. Les 2 sous unités ribosomales quittent séparément le noyau en passant par les
pores nucléaires au cytoplasme, où elles s'associent grâce à l'ARNm pour la synthèse des
protéines.

3.4.2. Autres fonctions du nucléole


Récemment, le nucléole a été impliqué dans d'autres fonctions cellulaires, comme l'assemblage
ou la maturation de complexes impliquant des ARN différents des ARN.r tels le SRP (signal
recognition particule = particule de reconnaissance du signal) qui intervient dans synthèse de
protéines ou des ARN de transfert etc. Il intervient aussi dans le cycle cellulaire ou le
vieillissement.
Figure 12 : Fonction du nucléole dans la synthèse des ribosomes

Pour en savoir plus:


1- Alberts B., Bray D., Lewis .J., Raff M., Roberts K. et Watson J. 1989- biologie moléculaire de la cellule. 2eme
édition, Edit. Flammarion Medecine-Sciences.
2- Beaudouin J. et Daigle N. 2002- La dynamique de l'enveloppe nucléaire. Médecine/ Science, N° 1, Vol. 18, pp,4
I-43.
3- Cau P. et Seite R. 2002- Cours de biologie cellulaire (les cours du PCEM), 3eme édition, Edit. Ellipses.
4- De Robertis E., Nowinski W.et Saez F. 1974- Biologie Cellulaire, Traduction de la 5 édition de (Cell Biology,
éd. Les pesses de l'université Laval.
5- Hernandez-verdun D. et Louvet E. 2004- Le nucléole: Structure, fonction et maladies associées.
Médecine/Science N°1, Vol.20, pp.37-44.
6- Karp G. 2004- Biologie cellulaire et moléculaire (l et 2eme cycles LMD Sciences de la vie), 2eme édition, Edit.
DeBoeck
7- Strachan T. et Read A.P. 1996-, Génétique moléculaire humaine, Édit. Flammarion Médecine- Science.
8- Wehner R. et Gehring W. 1999- Biologie et physiologie animale. 23eme édition, Edit. DeBoeck université
Thieme Verlag.
LES RIBOSOMES

I- Définition: Les ribosomes sont de petites particules compactes présentes dans toutes les
cellules, en très grand nombre. Ce sont des complexes ribonucléoprotéïques majeurs de la
cellule aussi bien procaryote qu'eucaryote, qui catalysent l'assemblage des AA dans un ordre
prédéterminé et donc l'allongement des polypeptides = synthèse des protéines.

II- Ultrastructure: Au MET ils apparaissent comme des particules globulaires distinctes
denses aux e-, de 14 à 23 nm de diamètre. Ils existent dans les cellules:
* soit libres dans te hyaloplasme:
• sous forme de deux sous unité séparées lorsque inactifs
• regroupés en chapelets sur l'ARNm constituant des polyribosomes (ou polysomes) lorsque
actifs.
* Soit attachés en polyribosomes sur la face externe (face cytosolique) de la membrane des
citernes du REG et de l'enveloppe nucléaire.
On les rencontre aussi dans les mitochondries et les chloroplastes.

III- Mise en évidence: La technique de coloration négative qui consiste à augmenter le


contraste au MET par utilisation d'une substance dense aux e- tel que l'acide phosphotungstique
(polycop.p.31), a permis de révéler que les ribosomes sont des édifices compacts et
relativement denses, constitués de 2 sous unités de forme et de taille différentes, qui s'adaptent
l'une à l'autre grâce à la présence d'une molécule d'ARNm pendant leur activité qui est ta
traduction.

IV - Composition chimique
I- Isolement (voir planche des différentes méthodes d'isolement): Broyage cellulaire
homogénat 3 UCD de surnageant microsomes (fragmentation du REG en petites
vésicules avec ribosomes) dans le dernier (31ème) culot -----addition de détergent au 3ième
culot détachement des ribosomes des membranes des microsomes 4éme UCD à vitesse
très élevée ribosomes libres des microsomes dans culot 4—, UCD dans un gradient de
concentration de saccharose. Les ribosomes sont ensuite caractérisés selon leur vitesse de
sédimentation dans le gradient de saccharose par leur coefficient de sédimentation exprimé en
unité de Svedberg ou S.
2- Résultats de l'analyse: Les ribosomes de toutes les cellules comprennent donc une grosse
sous unité (ou gros élément) et une petite sous-unité (ou petit élément). Celles-ci renferment des
molécules d'ARN ribosomiaux (ARNr) de diverses longueurs pour 2/3 (env.65%) et un certain
nombre de protéines différentes pour 1/3 (env.35%). Les protéines ainsi que les ARNr sont
différents d'une sous unité à l'autre. La grosse sous unité comprend une grande molécule
d'ARNr principale, la petite sous unité, une petite molécule d'ARNr. On désigne la taille des
sous unités et leur molécule d'ARNr en unité de Svedberg(S), une mesure de la vitesse de
sédimentation des particules en suspension après leur ultracentrifugation dans un gradient de
saccharose (Unité ni additive ni rigoureusement proportionnelle à la taille des molécules ou des
particules). La grosse sous unité comprend des protéines différentes entre elles représentées par
la lettre L (pour large en anglais= gros), la petite sous unité, d'autres protéines, différentes aussi
entre elles représentées par la lettre S (pour small=petit). Les ribosomes des cellules
procaryotes et des cellules eucaryotes ont une structure et une fonction semblables. Cependant
la longueur des molécules principales d'ARNr, .la teneur en protéines de chaque sous unité et;
par suite, la taille des éléments diffèrent entre procaryotes et eucaryotes.
Un trait remarquable du ribosome est qu'on peut le reconstituer in-vitro à partir de ces
constituants ribonucléoprotéiques. En effet en mélangeant dans des conditions choisies les
ARNr et les protéines ribosomiales purifiées, on obtient un ribosome fonctionnel.

PROCARYOTE EUCARYOTES
50S ARNr 23S+5S 60S ARNr28S+5.8S±5S
Grosse S/U (Gros élément)
entre31 à 34 protéines L entre 45 à 50 protéines L
30S ARNr16S 40S ARNr18S
Petite S/U (Petit élément)
21 protéines S entre30 à 33 protéines S
70S 80S
Ribosome assemblé (actif) taille réduite taille plus grande
moins nombreux plus nombreux

REMARQUE : On trouve aussi des ribosomes dans les chloroplastes et les mitochondries; les
ribosomes des chloroplastes sont semblables aux ribosomes des procaryotes (70S) ; les ribosomes des
mitochondries possèdent de plus petits ARNr et moins de protéines que les ribosomes des procaryotes.

V -Organisation moléculaire ou structure du ribosome


La microscopie électronique à haute résolution couplée à des analyses immunologiques
(marquage in situ par des anticorps spécifiques) a révélé que la structure du ribosome est très
volumineuse et complexe. Sa structure tridimensionnelle complète (de sa grosse S/U unité et de
sa petite S/U) n'a été déterminée que récemment Elle a permis de montrer que ce sont les ARNr
à configuration tridimensionnelle très précise et non les protéines ribosomiales qui sont
responsables de la structure globale du ribosome, de sa capacité à positionner l'ARNt sur
l'ARNm et de son activité catalytique pour la formation de liaisons peptidiques. Ainsi la forme
générale du ribosome est déterminée par le repliement des ARNr. Les protéines ribosomiales
sont généralement localisées à sa surface et remplissent les fentes et les crevasses formées par
les ARNr repliés, liées par des liens non covalents aux ARNr et entre elles. Le rôle principal
des protéines ribosomiales est essentiellement structural puisqu'elles semblent jouer un rôle de
stabilisatrices des ARNr tout en permettant les variations de conformation des ARNr
nécessaires à leur catalyse efficace de la synthèse des protéines. Il a été ainsi identifié sur les
ARNr les sites où viennent se fixer l'ARNm et l'ARNt tous en jeu dans le mécanisme de
synthèse protéique. Ainsi le ribosome possède 4 sites de liaisons pour les autres molécules
d'ARN, situés exclusivement sur les ARNr:
• 1site de liaison de l'ARNm situé sur ARNr du petit élément (petite sous unité)
• 3sites de liaison des ARNt situés en grande partie sur l'ARNr du gros élément(GSU)
• le site de liaison de l'aminoacyl-ARNt= site A, qui fixe la molécule d'ARNt entrante, portant
un nouveau acide aminé.
• Le site de liaison du peptidyl-ARNt =site P, qui fixe la molécule d'ARNt portant le
polypeptide en croissance, c'est le site où se forme une nouvelle liaison entre 2 AA traduits. Ce
site catalytique de la formation de la liaison peptidique est clairement formé par l'ARNr 23S. La
peptidyl transférase n'est donc pas une enzyme protéique ribosomiale mais un ARNr.
• Et enfin le site de liaison de l'ARN t vide sortant=site E (Exit).
Ainsi ce sont les molécules d'ARNr qui ont un rôle catalytique comme des enzymes et non les
Protéines; pour cette raison on considère les ribosomes comme étant des ribozymes

V1 Fonction des ribosomes et molécules impliquées


1- Fonction : -la fonction des ribosomes est la traduction ou synthèse des protéines, dont les
différentes étapes résumées sont les suivantes:
La petite S/U (le petit élément) fait correspondre les ARNt aux codons de l'ARNm
• La grosse S/U (le gros élément) catalyse la formation des liaisons peptidiques qui lient en
semble les AA en une chaine polypeptidique.
• Les 2 éléments se rassemblent sur une molécule d'ARNm à son extrémité 5' pour débuter la
traduction. Le ribosome se déplace le long de l'ARNm en traduisant codon par codon la
séquence nucléotidique dans le sens 5 3' en une séquence d'AA, utilisant les ARNt comme
adaptateurs pour ajouter l'ordre correcte de chaque AA à l'extrémité de la chaine polypeptidique
en croissance.
• Les 2 éléments se séparent quand la synthèse de la protéine ou du polypeptide est achevée.

2. Molécules impliquées dans la traduction : les molécules impliquées dans les différentes
étapes de la synthèse protéique sont succinctement:
* Des molécules d'ARNr constituant le ribosome et dont certaines jouent le rôle d'enzyme
• Une molécule d'ARNm venue du noyau portant l'information génétique sous forme de codons
ou triplets de bases.
• Des molécules d'ARNt venues aussi du noyau avec l'anticodon et portant les AA activés,
provenant du cytosol
• Les AA présents dans le cytosol
• Plusieurs types de facteurs cytosoliques protéines enzymatiques:
+ Facteurs responsables de l'activation des AA et de leur accrochage aux ARNt (différents entre
procaryotes et eucaryotes).
+ Facteurs intervenant à plusieurs étapes de la traduction : facteurs d'initiation, facteurs
d'élongation et facteurs de terminaison.
- L'ATP (Adénosine triphosphate)
e-GTP (guanosine triphosphate)

REFEREN CES:
-La cellule par Alberts Bray, Lewis, Raff, Roberts et Watson. Second édit, 1990;
-L'essentiel de la biologie cellulaire: Introduction à la biologie moléculaire de la cellule par Alberts, Bray,
Lewis, Raif et Walter. VA (1998), VF (1999),
-Biology par Raven et Johnson. 5éme édit. 1999.
Biologie moléculaire de la cellule par Lodish, Baltimore, Berk, Zipursky,Matsudaira et Darnell. Deboeck
université. édit. 2000. Chapitre 4 p.128-140.
-La cellule par Cooper G.MDeboeck université édit. 1999. chapitre 7 p.273-311,
-Biologie par Campbell et Reece. Deboeck université édit 2004.chapitre 7 p. 11.1-122, chapitre 17 p337-353.
-Biologie Moléculaire de la cellule par Alberts, Johynson, Lewis, Raif, Roberts et Walter.4eme édit-2004.
Médecine- Sciences Flammarion .chapitre 6 p335-374.
-Bologie cellulaire: des molécules aux organismes (cours, questions de révisions et QROC) par Callen J.C.
(collabo. Perasso R.).2005, 2 édit. Dunod.chapitre 4, p.83-100.
LE SYSTEME ENDOMEMBRANAIRE

DEFINITION
Le système endomembranaire, présent uniquement dans les cellules eucaryotes, est l'ensemble
des cavités cytoplasmiques limitées par des membranes intercommunicantes entre elles par
l'intermédiaire de vésicules ou canalicules.

Composants du système endomembranaire


Les différents compartiments du système endomembranaire sont: le Réticuhnn Endoplasmique
(RE), l'Appareil de Golgi, les lysosomes, les phagosomes-endosomes et la vacuole végétale.

A - RETICULUM ENDOPLASMIQUE (R.E.)


Définition
C'est un ensemble de membranes délimitant des cavités sous forme de citernes ou des
tubules. II peut être dépourvu de ribosomes, c'est le réticulum endoplasmique lisse (REL) ou
porteur de ribosomes, c'est le réticulum endoplasmique granulaire (REG) qui est en relation
avec l'enveloppe nucléaire (polycope p103).

I- Ultrastructure de la membrane du R.E


Au MET la membrane est tripartite, dépaisseur plus petite que la membrane plasmique (6nm).
Au MEB, il y a présence de particules globulaires intramembranaires.

II-Composition chimique
1- Technique d'isolement:
Le RE, est isolé à partir du 3éme culot de l'ultracentrifugation différentielle (polycopié p37,
planche technique 2). Dans ce 3ème culot le RE, forme de petites vésicules= microsomes
(rugueux, lisse). Après centrifugation dans un gradient de densité de saccharose, il y a
séparation entre microsomes rugueux et microsomes lisses.
 Microsomes rugueux + détergents, après centrifugation, permet de séparer les
ribosomes des membranes.
 Microsomes lisses (origine REL, appareil de Golgi et membrane plasmique) après
centrifugation dans un gradient de concentration de saccharose, les microsomes
lisses se séparent en fonction de leur densité.

2- Résultats:
a- La membrane
Elle est constituée: de protéines (70%) surtout des protéines enzymatiques (glycosyl
transférase, cytocbmme P450, glucose 6 phosphatase etc.), de lipides (30%), les phospholipides
forment une bicouche avec un pourcentage important d'acides gras insaturés: (fluidité
importante) et du cholestérol présent en liés faible quantité, de glucides. Les chaînes
glucidiques attachées aux protéines et aux lipides se trouvent sur le côté luminal.
Architecture moléculaire de la membrane: mosaïque fluide asymétrique (polycope p107).

b- Le contenu de la cavité: Il est différent d'une cellule à l'autre, Exemples: la cavité du REG
de la cellule du pancréas exocrine contient des protéines enzymatiques, celle du REL de la
cellule lutéale contient des hormones stéroïdes, la cavité du réticulum sarcoplasmique de la
cellule contient du Ca++.
III- Fonctions du RE
1- Fonctions du REG
Elles ont été mises en évidence en 1960-1964 par l'expérience de Palade (fig.1) qui a démontré
qu’ne cellule est capable de synthétiser et de transporter des protéines dans son cytoplasme par
l’intermédiaire de vésicules.
L’expérimentateur utilise une technique de marquage en pulse-chasse et exploite les résultats en autoradiographie
Il fournit aux cellules pancréatiques un précurseur de protéines: la leucine radioactive, marquée au tritium pendant
un temps court (" pulse") puis ensuite fournit le même précurseur, non radioactif, et beaucoup plus concentré
("chasse"). Les premières protéines sont marquées, les suivantes ne le sont pas et on peut ainsi suivre le devenir et
le trajet des protéines marquées et les repérées grâce à l’autoradiographie.
Cette expériences a mis en évidence le trajet suivi par les protéines exportées vers
l'extérieur de la cellule (ici enzyme pancréatique): surface du REG, lumière du REG, lumière
des saccules golgiens, vésicules golgiennes et exocytose â l’extérieur de la cellule.

a - Synthèse et translocation des protéines


La synthèse des protéines commence toujours dans le cytosol par l'initiation et le début de
l'élongation. Deux types de protéines peuvent être synthétisées au niveau du REG: les protéines
solubles ou luminales (Fig.2) et les protéines hydrophobes qui seront insérées dans la
membrane (Fig.3B.C).
a-1- Cas des protéines luminales (fig.2)
Etape l
La séquence signal est constituée par les premiers acides aminés hydrophobes synthétisés dans
le cytosol situés à l’extrémité N-terminal de la protéine. Elle permet l'adressage de la protéine
synthétisée.
Dès quelle émerge du ribosome, cette séquence est reconnue par un complexe
ribonucléoprotéique présent dans le cytosol: la Signal Recognition Particule (SRP) ou Particule
Signal de Reconnaissance qui se fixe sur la séquence signal et provoque un arrêt temporaire de
la traduction. Cet arrêt favorise la fixation du SRF sur le récepteur du SRP de la membrane
du REG.
Etape 2
Ce récepteur capte le complexe ribosome-ARNm-SRP, favorisant son interaction avec le
translocon (complexe protéique de translocation de la membrane du REG). La grande sous
unité du ribosome est fixée sur la membrane du REG au niveau de son récepteur. Le translocon
s'ouvre alors par un canal hydrophile permettant le passage de la protéine en cours de synthèse
vers la lumière (translocation) et la traduction peut reprendre. La SRP se sépare alors de son
récepteur et de la séquence signal.
Etape 3
La protéine continue son élongation et s'engage dans le canal du translocon.
Etape 4
Lorsque la protéine débouche dans la lumière du REG, une peptidase du signal coupe la
séquence signal. La protéine qui se retrouve dans la lumière est une protéine luminale
Au fur et à mesure que la protéine apparaît dans la lumière du REG, elle est prise en charge par
des protéines chaperons (jouant un rôle dans le translocation et dans les modifications post-
traductionnelles).
a-2- Cas des protéines membranaires (fig3 B.C)
Les protéines destinées aux membranes subissent aussi un adressage par la séquence signal.
Mais la translocation des protéines destinées à la membrane est bloquée par une séquence très
hydrophobe qui déstabilise le translocon et la protéine reste insérée dans la membrane du
REG: c'est une protéine membranaire.
b-Modifications post traductionnelles des protéines
b-1- N- glycosylation
Au cours de leur synthèse, les protéines peuvent être glycosylées : un "arbre
oligosaccharidique" très riche en mannose est transféré en bloc sur la protéine en cours de
traduction par une oligosaccharidyl transférase sur le groupement amine de l’asparagine.

b-2— Modifications des sucres


Cet arbre oligosaccharidique est aussitôt modifié par les enzymes du REG.

b-3- Etablissentent de ponts disulfures entre acides aminés soufrés.

b-4- Association entre protéines et lipides membranaires (cas des protéines intégrées
ancrées dans l'une ou l'autre des bicouches lipidiques (voir Fig.1 de membrane plasmique).

e- Sortie du REG par un transport vésiculaire


Ce sont des vésicules qui bourgeonnent du REG et qui vont fusionner avec la face cis de
l'appareil de Golgi. Ces vésicules ont une membrane issue du REG et peuvent donc transporter
les protéines luminales et les protéines membranaires intégrées.
Le compartiment intermédiaire entre REG et appareil de Golgi est appelé Endoplasmic
Reticulum-Golgi intermediate Compartment ou ERGIC (Fig.4). En fonction de certaines
séquences, les protéines transmembranaires ou luminales dites "résidentes du REG (spécifiques
du REG) ne peuvent sortir du REG. Si elles ont été transportées par erreur dans I'ERGIC par
erreur, leur retour vers le REG est assuré.

2-Fonctions du REL:
a- Synthèse des phospholipides
Les phospholipides sont synthétisées grâce aux enzymes transmembranaires du REL dont le
site actif est orienté vers le cytosol. Les lipides sont ensuite répartis dans les bicouches par des
flipases, intégrées dans la membrane du REL, permettant ainsi leur basculement de I'hémi
couche cytosolique vers l'hémicouche luminale.
Le REL est le principal fournisseur de phospholipides pour les membranes cellulaires.

b-Synthèse des hormones stéroïdes à partir de la prégnénolone synthétisée dans la


mitochondrie grâce au cytochrome P450.

c- Détoxification
Grâce au cytochrome P450, il y’a hydroxylation des produits toxiques. Devenus
hydrosolubles, ces produits seront facilement transportés et éliminés.

d-Accumulation et libération de Ca++

B- APPAREIL DE GOLGI (A.G.)


Définition
C'est un organite situé au voisinage du noyau, proche du matériel péricentrosomal. II est
constitué par des empilements de saccules aplatis, associés à de nombreuses vésicules (poly
103).
1-Structure et Ultrastructure
a- Structure:
Au microscope photonique, après imprégnation au nitrate d'argent, Golgi a mis en évidence de
petites écailles à proximité du noyau.

b- Ultrastructure:
b-1- organisation: Au M.E.T, il y a empilement de saccules (comme une pile d'assiettes) et
des petites vésicules. Chaque empilement de 4 à 8 saccules est un dictyosome. En moyenne on
compte environ 20 dictyosomes par cellule. Chaque dictyosome comporte des saccules cis
(proches du RE), face d'entrée alimentée par le RE, des saccules médians et des saccules trans
(face de sortie) en continuité avec un réseau de canalicules appelé le réseau trans- golgien ou
T.G.N. (Trans Golgi Network) (Fig.4).

b-2-- Caractéristiques des membranes golgiennes:


Au MET membrane tripartite, au MEB présence de particules globulaires intégrées. L'épaisseur
de ces membranes est variable et intermédiaire entre celle du REG et celle de la membrane
plasmique (saccule cis 6 nm et saccule trans 7,5 nm).

II- Composition chimique


1- Technique d'isolement (polycop. p37 et 103, Planche technique 2)
 Broyage brutal d'un fragment d'organe + U.CD. -> le 3ème culot contient des
microsomes (voir R.E.),
 broyage aménagé (doux) + U.C.D. - le 3èm culot contient des saccules empilés.

2- Résultats de l'analyse chimique


a- Membranes
Lipides: taux intermédiaires entre celui de la membrane de RE et celui de la membrane
plasmique. La longueur des chaînes d'acide gras, leur degré de saturation et par conséquent leur
fluidité sont également intermédiaires entre membrane du RE, et membrane plasmique.
Protéines: pourcentage intermédiaire entre le % des protéines de la membrane du RE et le %
des protéines de la membrane plasmique. On distingue les protéines communes aux membranes
du RE et de l'A.G. (glycosyl- transférases, cytochrome b5 réductase) et des protéines
particulières aux membranes de 1’A-G. (les sulfo-transférases, les phosphatases).
Glucides : la quantité est négligeable et situés sur la face luminale.

Architecture moléculaire des membranes: Ce sont des mosaïques fluides asymétriques.

b- Le contenu des cavités: Mêmes produits que ceux des cavités de RE, à des
concentrations différentes.

III- Fonctions (fig. 4)


1- Transport
L’ERGIC délivre les protéines et les glycoprotéines, les lipides et les glycolipides au cis-Golgi
qui sont ensuite transportés à travers l'appareil de Golgi, où ils passent du cis-Golgi au Golgi
médian puis vers le trans-Golgi pour finalement atteindre le trans-Golgi network (TGN). Ce
transport est effectué grâce à des vésicules qui bourgeonnent des différents compartiments.
Mannose = ose
Glc NAc = N acetylglucosamine
Gal= galactose
NANA= Acide N Acétyl Neuraminique
2-Gycosylation définitive des protéines
a- Modifications des sucres
Au cours du transport du REG vers le saccule cis et le saccule médian, les glycoprotéines
subissent des modifications de leurs arbres oligosaccharidiques N liés.
b- 0-Glycosylation
Il y a construction d'oligosasaccharides O-liés dans les saccules médians et trans: ces
oligosaccharides sont bâtis, oses par oses sur la protéine au niveau du groupement hydroxyle
d’un résidu sérine ou thréonine, grâce aux glycosyltransférases.

3-Phosphorylation du Mannose 6P dans les citernes cis. Cette étape ne s'effectue que pour les
glycoprotéines (enzymes) destinées aux lysosomes.

4-Sulfatation dans les citernes trans. Il y a addition d'un groupement SO42- grâce aux
sulfotransférases.

5-Modification des lipides


Certains lipides assemblés au niveau du REL sont modifiés pour former les glycolipides.

6- Stockage et libération du calcium

7-Formation des vacuoles de macroautophagie (voir 1ysosomes)


La citerne membranaire encerclant l'organite à détruire peut provenir de citerne issue du trans,
soit du REL.

8- Tri et maturation (Fig. 5 et 6)


Ces deux phénomènes s'effectuent en même temps. Le tri se déroule au niveau du réseau trans-
golgien (TGN). Les vésicules en formation sont pourvues d’un manteau cytoplasmique formé
par des protéines et sont appelées vésicules recouvertes. Ce manteau reconnaît les signaux
portés par la substance à transporter et permet sa concentration dans une zone restreinte (tri).
De plus il permet le bourgeonnement de la membrane en vésicules.
Les vésicules peuvent suivre deux voies:

a- Voies de sécrétion (Fig.5et 6)


La voie de sécrétion constitutive permet de déverser continuellement vers l'extérieur (par
exemple sécrétion permanente des protéines de la matrice extra cellulaire). Ces vésicules sont
recouvertes par un manteau de coatomères. -
La voie de sécrétion régulée: le matériel de sécrétion soit hormonal (ex. insuline) ou de type
exocrine (ex. enzymes du pancréas), subit une maturation au cours de son transport dans des
vésicules recouvertes d'un manteau de clathrine et de protéines d'adaptation. Les vésicules
augmentent de taille et forment des grains de sécrétion mâtures. Ce type de sécrétion après un
signal selon les besoins.
b- Voie endosomale, lysosomale
Elle concerne les protéines pourvues d'un mannose 6P (M6P), mannose qui a été phosphorylé
au niveau du saccule cis. Ces protéines luminales M6P reconnaissent un récepteur membranaire
et l'ensemble est adressé aux lysosomes en passant par un compartiment intermédiaire
endosomal caractérisé par un pli relativement acide 5 à 6. Les vésicules, déstabilisées par le pH
acide perdent leur récepteur mannose 6P qui est recyclé vers le TGN. On obtient une vésicule,
dépourvue de récepteur M6P, contenant des hydrolases acides et dont la lumière est à pH acide.
Quelle que soit la voie suivie par les vésicules, elles perdent leur manteau avant d'atteindre leur
destination.
Les vésicules dont la membrane est riche en cholestérol, en phospholipides en glycoprotéines
liées à un GPI sont recouvertes de cavéoline, conservent ce manteau de cavéolin et par
exocytose, elles insèrent dans la membrane plasmique des microdomaines riches en lipides
(Fig.5).

c- L'adressage des vésicules


C'est un phénomène complexe moléculaire en voie de découverte faisant intervenir de
nombreuses protéines.

V1- Conclusion: Biogenèse membrane plasmique (Polycop. P107)


C- Compartiment endosomal
Le compartiment endosomal (polycopié p.61) étudié en partie dans les échanges avec
déformation de la membrane plasmique, fait partie du système endomembranaire. Les premiers
endosomes formés juste après l'endocytose, proches de la membrane plasmique, sont appelés
endosomes précoces (Fig.8). Leur fonction consiste à trier les molécules ingérées et dans le cas
de l'endocytose par récepteurs ils jouent aussi un rôle dans le recyclage des récepteurs vers la
membrane plasmique (CURL). Les endosomes qui contiennent la molécule triée, rapprochés du
noyau, sont appelés endosomes tardifs (Fig.8). Ils évoluent en lysosomes.

D- Compartiment lysosonial
Définition:
Découverts pour la première fois par De Duve grâce à leur fonction, ce sont des compartiments
du système endomembranaire de forme variable, Ils renferment des enzymes bydrolytiques
(hydrolases acides) permettant la digestion de particules et de molécules extracellulaires
ingérées ou intracellulaires de petites tailles solubles et d'organites cellulaires vieillis ou
inutiles.

I- Ultrastructure au MET
Ils apparaissent comme des vésicules de formes et de tailles variables de 0.05 à 0.5µm de
diamètre selon le matériel ingéré. Ils peuvent être identifiés par des techniques cytochimiques
grâce à une enzyme présente dans leur membrane la pbosphatase acide qui forme un précipité
de phosphate de plomb dense aux e- (voir TP N°7).

II- Composition chimique


1- technique d'isolement (Planche technique 2)
Membrane lysosomale
2 UCD Choc osmotique
Homogénat cellulaire Lysosomes 2 sous fractions
Culot 2 UCD
Contenu cavité lysosomale
2- Résultats
a- la membrane
C'est une membrane particulière car la plupart de ces protéines sont inhabituellement hautement
glycosylées du coté luminale pour la protéger des hydrolases acides contenues dans la cavité.
Les protéines membranaires sont de différents types (Fig.7):

- des protéines enzymatiques (ex pbosphatase acide) et non enzymatiques ainsi que des
perméases, transporteurs des matériaux à dégrader de petites tailles du cytosol et des
produits terminaux de la digestion de macromolécules (ex. A.A., nucléotides, sucres
simples etc....).

- Des ATPases à protons (H+) qui pompent les H+ dans la cavité du lysosome, maintenant
son PH très acide.

b- Contenu de la cavité
Elle contient environ 40 types d'enzymes digestives hydrolytiques (hydrolases acides), qui
dégradent les protéines, les acides nucléiques, oligosaccharides et les phospholipides. Leur
activité est optimale à pH5.
Figure 7 : les constituants d'un lysosome

III- Origine des matériaux à dégrader et biogenèse « possible* » des lysosomes (Fig.8 et
polycopié p 119)
Les matériaux à dégrader suivent en fonction de leur origine des voies différentes vers le stade
lysosome. ils peuvent avoir 2 origines:
1- ExtraceIluIaire : voie hétérophagie
Dans ce cas, ils sont ingérés par phagocytose ou par endocytose. Ils sont alors contenus dans
des phagosomes ou dans des endosomes précoces à pH neutre (7.4).Cependant leur pH diminue
progressivement à cause des ATPases à H+ apportées par la fusion de vésicules golgiennes
(appelées anciennement lysosomes primaires), provenant du TGN et renfermant dans leur
cavité quelques hydrolases acides. Les endosomes précoces se transforment alors en endosomes
tardifs à pH 6.5. De nombreuses vésicules golgiennes affluant du TGN continuent à fusionner
avec les endosomes tardifs, augmentant ainsi le nombre des ATPases à H+ et des hydrolases
acides, permettant alors la conversion des endosomes tardifs en lysosomes à pH5. Des vésicules
golgiennes à membrane riche en ATPases à H+ et en hydrolases acides dans leur cavité
fusionnent avec le phagosome qui se convertit aussi mais directement en lysosome à pH5.

*Remarque : La transformation des phagosomes et des endosomes tardifs en lysosomcs est hypothétique.

2-Intracellulaire: voies autophagiques

a- Micro autophagie
Entrée directe dans le lysosome de petites molécules solubles du cytosol (ex peptides) via des
perméases.

b- Macro autophagie
Création d'autophagosome (ou vacuole autophagique) formé par l'englobement (séquestration)
d'organite(s) et d'un peu de cytosol par une citerne membranaire provenant de citerne soit du
REL ou de l'appareil de Golgi (saccule Trans ou du TGN). Quelque soit son origine, cette
citerne membranaire contient dans sa cavité quelques hydrolases acides qui deviennent actives
après changement du pH intra cavitaire, grâce semble-t-il à la présence d'ATPases à H+ dans la
membrane de la citerne. La digestion débute donc dans l'auto phagosome et s'achève dans le
lysosome avec lequel il a fusionné ou en quoi il s'est converti.

e- Crinophagie
C'est une forme d'autophagie qui concerne l'élimination des grains de sécrétion (sécrétion
régulée) qui ne sert plus ex. prolactine.
IV- Devenir des lysosomes (Polycopié p. l19)

Les lysosomes âgés, dépourvus d'hydrolases fonctionnelles, constituent des corps résiduels. Le
plus souvent ces corps résiduels libèrent leur contenu à l'extérieur de la cellule par exocytose:
c'est la défécation cellulaire. Mais ils peuvent aussi persister dans la cellule toute sa vie.

V- Fonction des lysosomes (Fig.9)


Toutes les familles de molécules biologiques sont dégradées en métabolites élémentaires qui
repartent vers le cytosol grâce à des protéines transporteurs de la membrane lysosomale. Ainsi
les lysosomes jouent un rôle fondamentale dans la digestion cellulaire, la destruction des corps
étranger et donc dans la nutrition cellulaires entre autres fonctions.

Pour en savoir plus


Ouvrages
BASSAGLIA Y., 2001- Biologie cellulaire, Editions Maloine, Paris: 41-66.
CAU P. et SEITE R., 2002- Cours de biologie cellulaire. Editions Ellipses, Paris: 312-383.
Campbell J. et Reece M., 2004- biologie. Second édition, De Boeck université.
Karp G. 2004 - biologie cellulaire et moléculaire. Second édition, De Boeck université
MAILLET M., 2006- Biologie cellulaire, Editions Masson Paris.
Articles
ANTONY B., 2002- Contrôle de l'assemblage des manteaux protéiques COP par les petites
protéines G Arf et Sar. MIS, 18: 1012-1016.
BENICHOU S; BENMERAH A., 2003-Protéines Nef du VIII et dK3/K5 du virus associé au
sarcome de Kaposi: des "parasites" de la voie d'endocytose. M/S, 19: 100-106.
COURVALIN J.C., RABOUILLE C., 2002 - Réorganisation des compartiments intracellulaires
membranaires pendant la mitose. M/S, 18: 1017-1026.
GALLI T., MARTINEZ-ARCA S., PAUMET F., 2002- Mécanisme de la fusion membranaire.
M/S, 18: 1113-1119.
TIXIER-VIDAL A., 2002- Les compartiments membranaires de la cellule eucaryote. M/S, 18
1004-1011.
E- LA VACUOLE
I- Définition
La plupart des cellules végétales contiennent une ou plusieurs vésicules très grosses remplies de
liquide appelées vacuoles. L'ensemble des vacuoles d'une cellule constitue l'appareil vacuolaire
ou vacuome qui peut occuper selon le type cellulaire 30 à 90 % du volume cellulaire. Il fait
parti du système endomembranaire.

II- Structure et ultrastructure


1- au MP: La vacuole est limitée par une membrane continue appelée tonoplaste; celui-ci
délimite une solution interne dite suc vacuolaire (colorée en rose ou autres couleurs selon le
pH ou incolore).
2- au MET: Le tonoplaste est une membrane biologique, à structure trilamellaire,
asymétrique (le feuillet dense cytosolique est plus mince que le feuillet dense luminale:
présence d'un revêtement fibreux).
3- au MEB: Présence de particules globulaires après cryodécapage.

III- Composition chimique


1- Isolement : tissu végétal plasmolysé protoplastes vacuoles
digestion des parois choc osmotique
+ centrifugation ou thermique
UCD
.. vacuoles éclatées 2 sous fractions : tonoplaste et suc vacuolaire,
Centrifugation

2- Résultats de l'analyse chimique:


2-1- le tonoplaste: 3 types de molécules (lipides, protéines et glucides) (Fig. 1).
- lipides: phospholipides et stérols (stigmastérol et sitostérols).
- protéines : grande diversité (structurales, enzymatiques et transporteurs).
- glucides: revêtement fibreux (chaînes polysaccharidiques), non considéré comme le cell coat
(g1ycocalyx).
2-2- le suc vacuolaire: contient une grande diversité de composés formant avec l'eau des
solutions aqueuses dont la concentration varie en fonction de l'espèce végétale, de la fonction et
de l'état physiologique (fruit, graine, fleur...) de la cellule, exemple: le grain d'aleurone présent
dans la graine, riche en protéines cristallisées ( Polycopié p. 121).
1V- Architecture moléculaire (Fig. 1)

Fig. 1: Constituants et architecture moléculaire du tonoplaste.


AP, ATPase; EV, groupe enzymatique vectoriel; P, pore protéique-, T1 et T2, transporteurs spécifiques ;
PP, protéines périphériques ; RC, relargage et absorption cytosolique; RV, relargage et absorption vacuolaires.
V- Biogenèse de la vacuole
Les provacuoles dérivent du réticulum endoplasmique lisse. Celui-ci peut entourer une portion
de cytosol qu'il va détruire grâce â des enzymes hydrolytiques (hydrolases acides). Seules
persistera la membrane externe qui deviendra la membrane de la vacuole. Ce mode de
formation des vacuoles par autolyse cellulaire serait assez répandu et diffère d'un modèle
proposé anciennement où l'on considérait les vacuoles comme des dilatations du réticulum. Les
provacuoles fusionnent pour donner une ou plusieurs vacuoles.

VI- Rôles physiologiques (Fonctions)


1- Transport, fonctions communes à tontes les membranes biologiques: le tonoplaste
intervient dans les échanges avec le cytosol (Fig. 2) par:
1-1- Transport passif:
-la diffusion simple à travers la bicouche lipidique.
-Transport par diffusion facilitée de l'eau (plasmolyse et turescence) à l'aide d'aquaporines (très
nombreuses) et d'ions par les canaux ioniques.
1-2- Transport actif:
-Pompe à proton (ATPase-H+, symports et antiports à protons.
-le transport spécifique du saccharose qui couple le transport de ce composé à sa synthèse à
partir de ses deux précurseurs à l'aide d'un complexe enzymatique transmembranaire à sens
unique vectoriel (cytosol suc vacuolaire).
1-3- Transport avec déformation: ex pinocytose intravacuolaire.

Fig. 2 : Mécanismes de transport à travers le tonoplaste

2- Fonctions caractéristiques de la vacuole:


2-1-Stockage: La vacuole est un lieu de stockage d'une grande variété de substances aussi bien
minérales qu'organiques. Certaines sont réutilisables par la cellule (ions, acides aminés,
sucre,...) d'autres toxiques pour la cellule sont piégées. Par exemple, contrairement à la cellule
animale qui excrète ses déchets toxiques, la cellule végétale utilise la vacuole pour isoler ses
déchets du cytoplasme.
2-1-1- Les substances réutilisables sont transportées par diffusion (Fig. 2 et 3).
2-1 -2-Piégeage: Les substances toxiques ayant franchi le tonoplaste sont soumises à différents
types de modifications qui les empêchent de ressortir (Fig.3);
- l'ionisation: concernant les molécules lipophiles (ex. alcaloïdes).
- le changement de conformation moléculaire et la glycosylation (hétérosides).
- la cristallisation (ex. en oxalate de calcium, car le calcium et l'acide oxalique son toxiques
pour la plante).
- la formation de liaisons avec d'autres composés et accumulation (polyphosphate Mg2+,
mucilages, tanins, polyphénols).

Fig. 3 : Mécanismes de stockage et de piégeage intravacuolaires.


2-2- Support mécanique: Grâce â la turgescence la vacuole fournit un support mécanique aux
tissus mous (support dressé des plantes herbacées).
2-3. Croissance cellulaire: la croissance cellulaire en largeur et en longueur se fait grâce à la
turgescence de la vacuole.
3- Fonctions communes au lysosome: La vacuole (phytolysosome) est assimilée au lysosome
(Polycopié p. 121),
- autophagie: les hydrolases du suc vacuolaire semblables â celles des lysosomes sont capables
de dégrader tous les substrats, y compris tout le contenu cytoplasmique (ex. cellules mortes du
suber, bois, ... voir cours histologie végétale).
- hétérophagie: est un moyen de- défense en cas d'attaque parasitaire (bactéries,
champignons,...).
Pour en savoir plus:
1- ROBERT D. & ROLAND J.C., 1990 - Organisation cellulaire, Tome I, Ed. Dom.
2- COULOMB P. & COULOMB C., 1983- Le phytolysosome, Annales de Sciences Naturelles,
Botanique, série 13, Vol. 5, pp 151-16.1.
3- CALLEN J.C. & PERASSO R, 2005- Biologie cellulaire, des molécules aux organismes, 2ô
Ed. Dunod.
4- KARP G., 2004- Biologie cellulaire et moléculaire, 2è Ed. De Boeck.
5- ALBERTS B., JOHNSON A., LEWIS J., RAFF M., ROBERTS K. & WALTER P., 2004-
Biologie moléculaire de la cellule, Ed. Flammarion Médecine-Sciences.
5-GOURRET J .P., 1987- Cellules végétales, Documents de microscopie électronique, tome 2,
Publication de l’INRAP, Dijon
ORGANITES
SEMI
AUTONOMES
LES ORGANITES SEMI AUTONOMES
MITOCHONDRIE – CHLOROPLASTE

Généralités:
Les mitochondries sont des organites présents dans toutes les cellules eucaryotes aérobies Les
plastes, en particulier les chloroplastes sont présents dans les cellules végétales. Les
mitochondries e les chloroplastes sont dits organites semi-autonomes c.à.d, en partie
indépendants de l’ADN nucléaire, car ils contiennent leur propre ADN et par conséquent,
ces organites sont capables de synthétiser une partie de leurs protéines.

MITOCHONDRIE
DEFINIT1ON
La mitochondrie est un organite cellulaire possédant une double membrane. Elle est
responsable de la production sous forme d'ATP de la majeure partie de l’énergie necessaire
à la cellule respiration). Elle possède son propre génome (ADN mit), elle est le siège des
étapes indispensable au métabolisme des différentes molécules biologiques.

I- STRUCTURE ET ULTRASTRUCTURE: (voir TP, et polycopié Pl. 125).


L’ensemble des mitochondries dans une cellule constitue le chondriome coloré au Vert Janus
en MP (1700 mitochondries dans un hépatocyte).
Les membranes mitochondriales ont une épaisseur moyenne de 6nm, elles sont trilamellaires
et asymétrique (asymétrie plus importante au niveau de la membrane interne).

II –COMPOSITION CHIMIQUE

II-1- Isolement des fractions et sous fractions

*Fractions mitochondries
2 centrifugations centrifugation en gradient saccharose
Homogénat cellulaire Culot (mitochondries, lysosomes et peroxysomes) Mit entières

*Sous fractions mitochondriales

II- 2- Résultats de l’analyse chimique


II- 2 – 1- Membranes mitochondriales (voir Fig. I)
Les principaux constituants chimiques des membranes de la mitochondrie sont les lipides et
les protéines.
Constituants membrane mitochondriale externe membrane mitochondrial interne
-Taux 40% -Taux : 20%
-Phospholipides -Phospholipides
Lipides
-Peu de cholestérol -Pas de cholestérol

-Taux : 60% -Taux: 80%


*Perméase passives : Porines * 4 Complexes enzymatiques de la chaine
(molécules PM < 10000) respiratoire

* Enzymes du métabolisme des complexe I: NADH déshydrogénase


lipides (ex: acétyl-coA synthétase)
* Complexe II :succinate déshydrogénase
*Complexe transporteur
Protéines (molécules PM> 10000) Complexe III: complexe cyt. b-cl

*Complexe récepteur.(ex récepteurs ' Complexe IV: complexe cyt oxydase


ADN et ARN polymérase) * Perméases spécifiques actives
(transporteurs ATP, ADP, pyruvate ..).
* Complexe d'entrée du cholestérol
*Complexe enzymatique ATP synthétase
* Cyt. P450 (synthèse hormones stéroïdes)

Perméabilité
caractéristiques Très perméable

Organisation de ATP synthétase: Complexe F0-F1


Les ATP synthétases (ATPases) au niveau de la membrane interne ont été mises en évidence
par la technique de coloration négative (voir TP). L'ATPase est un complexe enzymatique
formé d'une quinzaine de polypeptides, on distingue 2 parties:
• Un pédoncule F0 (facteur F0), hydrophobe, intégré dans la bicouche de la membrane
Interne
• Une sphère ou partie globulaire F1, hydrophile, fait saillie dans la matrice, c'est la partie
catalytique du complexe appelé aussi facteur de couplage (asymétrie de la membrane interne).
Architecture moléculaire de la mb Interne (voir polycopié pl 125)

II-2-2. Contenu de l'espace intermembranaire:


Comme la membrane mitochondriale externe est très perméable, la composition de l'espace
intermembranaire est voisine du hyaloplasme. C'est un lieu de transit pour toutes les
molécules PM ≤10000, il contient des protons H+, ADP, ATP, enzymes…

II- 2- 3. Matrice mitochondriale


Granules denses aux e-: cations Ca2+, Mg2+, mitoribosomes, ADN en plusieurs copies
(circulaire, double hélice, absence d'histones), ARNm et ARNt, nombreuses enzymes (β
oxydation des acides gras, cycle de Krebs, duplication, transcription, et traduction) et de
nombreux métabolites.
III - Fonctions de la mitochondrie (voir poly. PI. 127, 129 et 137)
III-1. Synthèse d’ATP
La fonction principale de la mitochondrie est la formation d'ATP par un mécanisme de
phosphorylation oxydative. Ce mécanisme utilise 1'O2 dissout et s'accompagne de la
formation du CO2 permettant ainsi de définir la respiration cellulaire. La synthèse d'ATP est
décomposée en plusieurs étapes:
Figure 1. les principaux constituants chimiques des membranes de mitochondries (Cau et
Seite, 1996)
La membrane interne ne permet qu’un passage actif de ces diverses molécules, ce qui la différencie de
la membrane externe.

Figure 2. Organisation de la membrane mitochondriale interne (Callen, 2005) •


Les trois gros complexes d'oxydoréduction protéiques notés I, III et IV, chassent les protons
vers l'espace intermembranaire et participent à la création du gradient de protons qui est
exploité par I'ATP synthétase pour fabriquer de 1'ATP Deux transporteurs mobiles sont
impliqués le coenzyme Q (qui diffuse dans la bicouche) et le cytochrome c, situé dans
l’espace intermembranaire. La succinate-déshydrogénase est également représentée (
complexe II).
Ière étape: dans le cytosol
Les produits de la digestion (acides amines, sucres simples et acides gras) pénètrent dans le
cytosol ou se fera leur catabolisme (acides aminés et glucose sont dégradés en pyruvate).

2ème étape: dans la matrice, formation de l’acétyl-coenzyme A


Le pyruvate et les acides gras sont convertis en acétyl-coenzyrne A ce dernier entre dans le
cycle de Krebs Ce cycle produit du NADH du FADH2, du GTP, du CO2.

3ème étape: dans la membrane mitochondriale interne, la chaîne respiratoire ( Fg. 2)


Les e- transportés par NADH et FADH2 sont transférés à O2 par l'intermédiaire des complexes
enzymatiques de la chaine respiratoire. Le complexe I (CI) porte d entrée des e- portés par le
NADH présent dans la matrice. Le CII, porte d’entrée des e- portés par le FADH2. Les e- sont
transportés entre les complexes par 2 molécules de petite taille. Ubiquinone (ou coenzyme Q)
entre CI (ou CII° et CIII, le Cytochrome c entre CIII et C IV.
Les complexes I, III et 1V transportent les e- à l'intérieur de la membrane
mitochondriale interne et les H+ de la matrice vers l'espace intermembranaire, le CII
transporte uniquement des e-.
Le C IV (cytochrome oxydase) accepteur final de la chaine respiratoire, transfère les e- à
l’O2 au niveau de la matrice et production H2O.

Phosphorylation de I’ADP en ATP : Le transport de H+ dans l’espace intermembranaire


provoque I 'apparition d'un gradient de H+ entre les 2 faces de la membrane interne.
L’ATPase utilise le gradient de H+ pour produire de l’ATP. Les H+ passent de l'espace
intermembranaire vers la matrice à travers l’ATPase (canal à protons)
La phosphorylation oxydative ne peut s'observer que si la membrane interne délimite un
espace clos
L’AT P formé est stocké dans la matrice ou transporté dans le cytosol vers les sites de son
utilisation, le CO2 et H2O produits quittent la mitochondrie de manière passive à travers les 2
membranes.

III-2. Synthèse protéique : (pI. 137)


La présence d’ADN et de mitoribosomes permet à la mitochondrie dé synthétiser une partie
de ses protéines.
Ex cytochrome b codé par le génome mitochondrial. ÀTPase (une partie codé par ADN mitochondrial
l'autre partie codé par ADN nucléaire

III.3. Synthèse de nombreux précurseur (pl 127)


La mitochondrie assure la synthèse des précurseurs de la biogenèse des acides gras et des
aminées, des glucides, de l’urée.. Dans le cas des cellules élaborant les hormones stéroïdes, la
membrane mitochondrial interne participe grâce au cytochrorne P450 (voir REL).

Pour en savoir plus


ROBERT D., et VlAN B. 1994- Eléments de biologie cellulaire.
MULLER Y., et CLOS J. 1995 - Organisation fonctionnelle de la cellule (tome I).
CAU P., et SEITE R., 1996 - Biologie cellulaire. Editions ELLIPSE: 179-19g.
CALLLN J.C.2005.Biologie cellulaire: des molécules aux organismes 2ème édition Danod.

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