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Université Sultan Moulay Slimane

École Supérieure de Technologie


Béni Mellal

M4-E1: Biologie Générale

DUT: AGRO-INDUSTRIE (AI)

Pr. Abdelaziz ED-DRA 2022-2023 1


Chapitre IV :

Systèmes de conversion d’énergie

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Chapitre IV : Systèmes de conversion d’énergie

II. Chloroplastes
1. Introduction

Schéma montrant les principaux organites et structures d’une cellule végétale


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Chapitre IV : Systèmes de conversion d’énergie

II. Chloroplastes
1. Introduction

À la différence des cellules animales, les cellules végétales contiennent des organites appelés
« Plastes ». Suivant leur couleur, on distingue 3 types de plastes:
1. Les Leucoplastes: ils sont incolores et contiennent des réserves. Selon la nature de ces
réserves, on distingue les amyloplastes (réserve d’amidon), les oléoplastes (réserve de
lipides) et les protéoplastes (réserve de protéines).
2. Les Chromoplastes: ils contiennent des pigments caroténoïdes qui donnent une couleur
rouge, orange ou jaune à certains fruits et fleurs.
3. Les Chloroplastes: Ce sont les plates les plus courants et les plus caractéristiques. Ils
contiennent la chlorophylle qui donne la couleur verte à la plupart des végétaux. C’est au
niveau des chloroplastes que se déroule la photosynthèse.

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Chapitre IV : Systèmes de conversion d’énergie

II. Chloroplastes
1. Introduction

Les différents types de plastes.

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Chapitre IV : Systèmes de conversion d’énergie

II. Chloroplastes
2. Structure et Composition

Thylakoïde granum
Membrane externe
Espace intermembranaire Thylakoïde du stroma
membrane interne

Amidon

Plastoribosome
Stroma
ADN chloroplastique
Lumen du thylakoïde
Membrane du thylakoïde Plastoglobule (gouttelette
lipidique).

Représentation d'un chloroplaste


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Chapitre IV : Systèmes de conversion d’énergie

II. Chloroplastes
2. Structure et Composition

Au microscope optique, les chloroplastes sont visibles par leur couleur verte. Ils ont une

forme lenticulaire de 3 à 10 µm de diamètre et de 1 à 2 d’épaisseur. L’étude de l’ultrastructure

au microscope électronique montre que le chloroplaste est constitué par:

1. Une enveloppe: elle est formée par 2 membranes de 60 Å d’épaisseur chacune, séparées

par un espace intermembranaire. Chaque membrane à une structure en 3 feuillets et

contient environ 60% de protéines et 40% de lipides.

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Chapitre IV : Systèmes de conversion d’énergie

II. Chloroplastes
2. Structure et Composition

2. Le Stroma: c’est la substance fondamentale du chloroplaste. Il contient des protéines

(surtout des enzymes), des ions et des molécules organiques (Mg2+, phosphates, nucléotides,

sucres, ARN, …etc), de l’ADN chloroplastique (chaque chloroplaste contient 10 à 30

molécules circulaires d’ADN qui sont identiques), des plastoribosomes plus petits que les

ribosomes du hyaloplasme; des grains d’amidon et des plastoglobules qui correspondent à

des inclusions lipidiques.

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Chapitre IV : Systèmes de conversion d’énergie

II. Chloroplastes
2. Structure et Composition

3. Les Thylakoïdes: ce sont des sacs membranaires aplatis et disposés parallèlement au grand

axe du chloroplaste. Il y a deux types: thylakoïdes du stroma sui sont allongés et les

thylakoïdes du granum qui sont plus petits, de forme discoïde et ils sont empilés entre les

thylakoïdes du stroma.

Les membranes de thylakoïdes isolent des espaces intra-thylakoïdes. Ces membranes sont

composées de 50% de protéines, 38% de lipides et 12% de pigments. Elles sont tapissées sur

leur face stromatique, par des sphère de 90 Å de diamètre qui correspond à des ATPases.

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Chapitre IV : Systèmes de conversion d’énergie

II. Chloroplastes
2. Structure et Composition

Représentation du thylakoïdes
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Chapitre IV : Systèmes de conversion d’énergie

II. Chloroplastes
2. Structure et Composition

4. Les pigments: ils sont important par leur capacité d’absorber l’énergie lumineuse grâce à
leurs doubles liaisons conjuguées.

a. Chlorophylle: Elle est constituée par un cycle porphyrique formé de 4 noyaux pyrole (I, II,
III, IV) avec un atome de magnésium au centre. Un alcool organique appelé phytol est lié au
noyau IV. La chlorophylle est une molécule amphiphile dont le pole hydrophobe correspond au
phytol. On distingue 2 types de chlorophylle: Chl a et Chl b; elle différent par la nature du
radical R.

b. Caroténoïdes: Ce sont des pigments liposolubles. On distingue la β-carotène qui est une
chaine de C et H avec des cycles aux extrémités hydrophobes, et les xanthophylles qui sont des
dérivés oxygénés des carotènes. 11
Chapitre IV : Systèmes de conversion d’énergie

II. Chloroplastes
2. Structure et Composition

Chl a: -CH3
Chl b: -CHO

Structure des chlorophylles a et b 12


Chapitre IV : Systèmes de conversion d’énergie

II. Chloroplastes
2. Structure et Composition

Structure des caroténoïdes

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Chapitre IV : Systèmes de conversion d’énergie

II. Chloroplastes
3. Rôle physiologique: La photosynthèse

La photosynthèse comprend un ensemble très complexe de réactions qui débutent dans les
membranes des thylakoïdes photosensibles et continuent dans le stroma où se produit la
synthèse des glucides. Au cours de la photosynthèse, les chloroplastes dégagent de l’O2 qui
provient de l’eau et absorbent du CO2 qui est réduit en éléments de glucides [CH2O].
L’équation globale de la photosynthèse peut s’écrire:
CO2 + 2H2O Lumière [CH2O] + O2 + H2O

L’énergie nécessaire à cette réaction est apportée par la lumière qui est capté par les pigments
chlorophylliens. Le déroulement de la photosynthèse se faut en 2 phases: la phase lumineuse et
la phase obscure.

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Chapitre IV : Systèmes de conversion d’énergie

II. Chloroplastes
3. Rôle physiologique: La photosynthèse

G3P=
Glycéraldéhyde-3-
phosphate

Oses,
Acides aminés,
Acides gras,
Amidon,
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Chapitre IV : Systèmes de conversion d’énergie

II. Chloroplastes
3. Rôle physiologique: La photosynthèse
a. Phase lumineuse de la photosynthèse

Chaine photosynthétique

L’énergie lumineuse est absorbé par les


pigments contenus dans les membranes
des thylacoïdes. Ces pigments sont
associés à des lipides et des protéines pour
former un photosystème.
Un photosystème est constitué de deux
composants étroitement liés: le complexe
d’antenne et le centre réactionnel.
Structure d’un photosystème
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Chapitre IV : Systèmes de conversion d’énergie

II. Chloroplastes
3. Rôle physiologique: La photosynthèse
a. Phase lumineuse de la photosynthèse

Chaine photosynthétique
La complexe d’antenne est important pour capter la lumière. Il est formé de plusieurs centaines
de molécules de chlorophylles et de caroténoïdes liées par des protéines. Lorsqu'une
molécules de chlorophylle du complexe est excitée par des photons, l’énergie captée est
rapidement transmise d’une molécule à une autre (transfert d’énergie par résonance) jusqu’à
ce qu’elle atteigne les molécules de chlorophylle situées dans le centre réactionnel.

Le centre réactionnel est un complexe protéique-pigment transmembranaire. La molécule


de chlorophylle excitée dans ce centre, libère rapidement l’électron de « haute énergie » à un
accepteur de la chaine photosynthétique.
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Chapitre IV : Systèmes de conversion d’énergie

II. Chloroplastes
3. Rôle physiologique: La photosynthèse
a. Phase lumineuse de la photosynthèse

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Chapitre IV : Systèmes de conversion d’énergie

II. Chloroplastes
3. Rôle physiologique: La photosynthèse
a. Phase lumineuse de la photosynthèse

Chaine photosynthétique
On distingue 2 type de photosystèmes au niveau de la chaine photosynthétique: le photosystème I
(PSI) et le photosystème II (PSII). Chaque photosystème permet un réaction photochimique différente.

Le PSII absorbe des radiations de longueur d’onde λ≤ 680 nm. L’énergie captée par ce photosystème
permet l’oxydation de l’eau et la réduction de la plastocyanine: l’électron (riche en énergie) expulsé de
la molécule de chlorophylle, est capté par des transporteurs de la chaine photosynthétique par une série
de réactions d’oxydo-réduction et arrive jusqu’à la plastocyanine qui se trouve alors réduite. Le retour
de la chlorophylle à son état stable se fait par gain d’électron provenant de l’oxydation de l’eau pendant
laquelle l’oxygène est libéré.
Oxydation de l’au: H2O 2H+ + 2 e- + 1/2 O2
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Chapitre IV : Systèmes de conversion d’énergie

II. Chloroplastes
3. Rôle physiologique: La photosynthèse
a. Phase lumineuse de la photosynthèse

Chaine photosynthétique
Le PSI absorbe des radiations de longueur d’onde λ≤ 700 nm. L’énergie captée par ce
photosystème permet l’oxydation de la plastocyanine, qui est le donneur d’électron
pour le PSI, et la réduction du NADP+ en NADPH.

Réduction du NADP: le NADP+ est le dernier accepteur d’électrons. Il capte


également les protons provenant de l’oxydation de l’eau pour former le NADPH à la
fin de la chaine photosynthétique.
NADP+ + 2H+ + 2 e- NADPH + H+
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Chapitre IV : Systèmes de conversion d’énergie

II. Chloroplastes
3. Rôle physiologique: La photosynthèse
a. Phase lumineuse de la photosynthèse

Chaîne photosynthétique

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Chapitre IV : Systèmes de conversion d’énergie

II. Chloroplastes
3. Rôle physiologique: La photosynthèse
a. Phase lumineuse de la photosynthèse

Chaine photosynthétique
Transport cyclique des électrons: un
autre processus d’électrons existe au
niveau des thylakoïdes; il ne fait
intervenir que le PSI. Il peut se faire en
absence de NADP+ et ne dégage pas
d’oxygène. Ce transport domine quant
le NADP+ est peu abondant.

Transport cyclique des électrons


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Chapitre IV : Systèmes de conversion d’énergie

II. Chloroplastes
3. Rôle physiologique: La photosynthèse
a. Phase lumineuse de la photosynthèse
Photophosphorylation

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Chapitre IV : Systèmes de conversion d’énergie

II. Chloroplastes
3. Rôle physiologique: La photosynthèse
a. Phase lumineuse de la photosynthèse
Photophosphorylation
✓ L’électron expulsé par la chlorophylle, perd de l’énergie au cours de son transport au
niveau de la chaine photosynthétique. Cette Energie perdue est utilisée pour la
phosphorylation d’ADP appelée photophosphorylation.

✓ Les proton H+ sont libérés dans l’espace intra-thylakoïde (cavité, lumen). Au cours
de leur passage vers le stroma, les H+ passent par la base hydrophobe, le pédoncule
et la sphère de l’ATPase. Celle-ci est alors activée pour catalyser la phosphorylation
d’ADP pour former ATP.

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Chapitre IV : Systèmes de conversion d’énergie

II. Chloroplastes
3. Rôle physiologique: La photosynthèse
a. Phase lumineuse de la photosynthèse

Bilan de la phase lumineuse

L’oxygène est dégagé, l’eau est utilisée et il y formation d’ATP et de

NADPH nécessaire à la deuxième phase de la photosynthèse.

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Chapitre IV : Systèmes de conversion d’énergie

II. Chloroplastes
3. Rôle physiologique: La photosynthèse
b. Phase Obscure

Cette phase peut se produire en absence de lumière. Le NADPH et l’ATP

produits pendant la phase lumineuse sont utilisées pendant la phase obscure pour

la synthèse de molécules organique (glucides), suite à la réduction de molécules

de CO2. Ceci nécessite une série de réactions complexes catalysées par des

enzymes spécifiques au cours du cycle de Calvin (ou cycle de fixation de

carbone) qui se déroule au niveau du stroma.

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Chapitre IV : Systèmes de conversion d’énergie

II. Chloroplastes
3. Rôle physiologique: La photosynthèse
b. Phase Obscure

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Chapitre IV : Systèmes de conversion d’énergie

II. Chloroplastes
3. Rôle physiologique: La photosynthèse
b. Phase Obscure

La réaction globale de la réduction d’une molécule de CO2 peut s’écrire:

CO2 + 2NADPH + 2H+ + 3 ATP + 2H2O [CH2O] + 2NADP+ + 3ADP + 3H2O

Grace à la photosynthèse, les végétaux verts synthétisent leurs propres glucides. Ils

sont alors autotrophe. Les êtres vivants hétérotrophes sont incapables d’assimiler le

CO2 pour former des glucides. Ils vivent de produits synthétisés par les plantes vertes

et respirent l’oxygène dégagée par ces plantes.


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Chapitre IV : Systèmes de conversion d’énergie

II. Chloroplastes
4. Origine des chloroplastes

Les chloroplastes peuvent provenir de chloroplastes préexistants soit par division, soit

par bourgeonnement. Ils peuvent également provenir par différenciation de précurseurs

de petite taille appelés proplastes.

Pendant la division du chloroplaste, l’ADN (ct) se divise également. L’ADN (ct) permet

aux chloroplastes de synthétiser une partie de leurs protéines.

Comme les mitochondries, les chloroplastes sont des organites semi-autonomes.

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Chapitre V :

Noyau Interphasique

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Chapitre V : Noyau Interphasique

I. Introduction

Chez les eucaryotes, les cellules contiennent un noyau bien défini. Il est séparé du

cytoplasme par une double membrane appelée enveloppe nucléaire, il renferme:

- Un réseau d’aspect fibrillaire qui a une forte affinité pour les colorants basiques, la

chromatine. On distingue la chromatine dense ou hétérochromatine et la

chromatine diffuse (claire) ou euchromatine.

- Le(s) nucléole(s).

- Le nucléoplasme, milieu dans lequel beigne la chromatine et le nucléole.

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Chapitre V : Noyau Interphasique

I. Introduction

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Chapitre V : Noyau Interphasique

I. Introduction

Cet aspect structural du noyau interphasique n’est pas permanent; il est remplacé au
cours de la division cellulaire par une structure complètement différente, la structure
chromosomique.
Au cours de l’interphase, l’activité du noyau est très élevée comparée à celle du
noyau en division, d’autant par le rôle joué au niveau du métabolisme cellulaire que
par la préparation de la mitose suivante.
Le passage de l’état interphasique à l’état chromosomique est déclenché lorsque le
rapport nucléo-cytoplasmique (volume du noyau/volume du cytoplasme) atteint une
valeur minimale qui déclenche la mitose suite à une croissance cellulaire.

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Chapitre V : Noyau Interphasique

I. Introduction

En effet, au cours de la croissance cellulaire le volume du cytoplasme augmente tandis

que celui du noyau reste inchangé. Passé un seuil de croissance, le noyau devient

incapable d’étendre son contrôle à tout le territoire cytoplasmique, il y’a alors

déclenchement de la division cellulaire qui va donner naissance à deux cellules filles.

Nous allons nous limiter dans ce cours à l’étude du noyau


interphasique.

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Chapitre V : Noyau Interphasique

II. Caractère généraux


1. Nombre

Généralement, on trouve un noyau par cellule; cependant il existe des exceptions allant de
l’absence du noyau jusqu’à plusieurs noyaux par cellule.
- Les globules rouges (hématies ou érythrocytes) de mammifères ne possèdent pas de
noyaux. Ces cellules sont originaires de la moelle osseuse et proviennent d’une cellule souche
indifférenciée comme toutes les cellules sanguines. Au cours de la différentiation en globules
rouges, les pré-érythrocytes perdent leur noyau. Les hématies sont donc des cellules en survie;
- Les cellules hépatiques peuvent contenir, occasionnellement, deux noyaux lors d’activités
physiologique intenses.
- Les ostéoclastes et certaines cellules cancéreuses présentent plusieurs noyaux par cellule.

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Chapitre V : Noyau Interphasique

II. Caractère généraux


1. Nombre

Hématies Plusieurs types cellulaires Ostéoclastes

Pas de noyau Noyau unique Plusieurs noyaux

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Chapitre V : Noyau Interphasique

II. Caractère généraux


2. Forme

Le plus souvent, le noyau a une forme sphérique; toutefois il existe des noyaux
lenticulaires (cellules végétales), des noyaux plurilobés et des noyaux à contour très
irrégulier.

Noyau sphérique Noyau plurilobé Noyau indenté


(les neutrophiles) (les macrophages)
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Chapitre V : Noyau Interphasique

II. Caractère généraux


3. Taille

Souvent elle est proportionnelle à celle de la cellule. Elle varie selon les

organismes et les types cellulaires (1 à 2 µm chez les champignons et 10 à 50 µm

chez les végétaux) ainsi que l’état de différenciation et l’activité physiologique

de la cellule ( le noyau des cellules indifférenciées et des cellules très actives est

volumineux).

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Chapitre V : Noyau Interphasique

III. Composition chimique


1. Méthodes d’études

Ce sont surtout des technique cytologiques et biochimiques qui ont permis d’obtenir des
données précises sur la constitution du noyau et sur des différents éléments structuraux.
a. Méthode cytologique en microscope optique:

✓ Coloration spécifiques: il existe des colorants spécifiques aux acides nucléiques, ce qui
nous informe sur leur localisations, par exemple le bleu de toluidine et l’hématoxyline).
✓ Action enzymatique: des enzymes hydrolysent spécifiquement l’ADN (Dnase) ou l’ARN
(RNase) , ensuite une coloration par vert de méthyle colore l’ADN en vert et la pyronine
colore l’ARN en rouge.
✓ Autoradiographie: avec l’utilisation des éléments radioactifs, thymidine tritiée pour l’ADN
et uridine tritiée pour l’ARN.
✓ Micro-spectrophotométrie: les acides nucléique absorbent dans 240 nm-260 nm. 39
Chapitre V : Noyau Interphasique

III. Composition chimique


1. Méthodes d’études
b. Méthode d’étude biochimiques

L’étude de la composition chimiques des constituants cellulaires en général et

nucléaires en particulier nécessite leur isolement et leur purification. Les organites

cellulaires sont protégés par la membrane plasmique, et les constituants nucléaires par

l’enveloppe nucléaire en plus de la membrane plasmique.

Pour atteindre les constituants du noyau, il faut donc faire éclater le membrane

plasmique, purifier les organites cellulaires (les séparer les uns des autres), faire éclater

l’enveloppe nucléaire et en fin purifier ce constituants nucléaires.


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Chapitre V : Noyau Interphasique

III. Composition chimique


1. Méthodes d’études
b. Méthode d’étude biochimiques

La technique la plus utilisée pour faire éclater le membrane plasmique est le


fractionnement cellulaire (broyage des cellules à l’aide d’un broyeur) alors que pour
l’enveloppe nucléaire on utilise la sonication (émission de son à l’aide d’un
sonicateur). Cette technique peut être également utilisée pour la lyse de la membrane
plasmique et surtout les parois cellulaires. Les organites cellulaires et les constituants
du noyau sont purifiés par centrifugations à vitesse croissantes sur gradients de
densité.

Une fois les fractions recueillies, on peut faire une analyse biochimique de chaque
organite ou une étude physiologique in vitro. 41
Chapitre V : Noyau Interphasique

III. Composition chimique


2. Composition chimiques

Les principaux constituants nucléaires sont: les acides nucléiques (ADN et

ARN), les protéines, les lipides, les sels minéraux (sels de Mg2+, Ca2+,

Fe2+, Zn2+,…) et l’eau. La concentration relative pour chacun de ces

constituants varie selon le type cellulaire étudié.

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Chapitre V : Noyau Interphasique

III. Composition chimique


2. Composition chimiques
a. Acides nucléiques: acide désoxyribonucléique (ADN)

C’est une macromolécules fibreuse formée par l’enchainement de plusieurs nucléotides,


c’est donc polynucléotide.

Un nucléotide correspond à l’association de:


- Une molécule d’une base azotée;
- Une molécule de sucre (pentose);
- Un groupe phosphate.

Dans l’ADN; le sucre est le désoxyribose alors que dans l’ARN c’est le ribose.
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Chapitre V : Noyau Interphasique

III. Composition chimique


2. Composition chimiques
a. Acides nucléiques: acide désoxyribonucléique (ADN)

Les bases pyrimidiques

Cytosine (C) Thymine (T) Uracile (U)

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Chapitre V : Noyau Interphasique

III. Composition chimique


2. Composition chimiques
a. Acides nucléiques: acide désoxyribonucléique (ADN)

Les bases puriques

Adénine (A) Guanine (G)

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Chapitre V : Noyau Interphasique

III. Composition chimique


2. Composition chimiques
a. Acides nucléiques: acide désoxyribonucléique (ADN)

Nucléoside: Base azotée + Pentose (désoxyribose pour l’ADN et ribose pour ARN).

Désoxyadénosine Désoxythymidine 46
Chapitre V : Noyau Interphasique

III. Composition chimique


2. Composition chimiques
a. Acides nucléiques: acide désoxyribonucléique (ADN)

Nucléotide: Base azotée + Pentose + un ou plusieurs groupes phosphates

Désoxyadénosine monophosphate Désoxythymidine monophosphate 47


Chapitre V : Noyau Interphasique

III. Composition chimique


2. Composition chimiques
a. Acides nucléiques: acide désoxyribonucléique (ADN)

Structure primaire de l’ADN

Elle correspond à la polymérisation des nucléotides. L’union entre les nucléotides se

fait par l’intermédiaire du phosphate qui se lie au nucléotide précédent par le carbone 3

du pentose.

La polymérisation d’un polynucléotide se fait selon la direction 5’---→3’. Cette

croissance nécessite la présence d’une enzyme spécifique l’ADN polymérase.

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Chapitre V : Noyau Interphasique

III. Composition chimique


2. Composition chimiques
a. Acides nucléiques: acide désoxyribonucléique (ADN)

Structure primaire de l’ADN

49
Chapitre V : Noyau Interphasique

III. Composition chimique


2. Composition chimiques
a. Acides nucléiques: acide désoxyribonucléique (ADN)

Structure secondaire de l’ADN

L’ADN est formé en deux chaine polynucléotidique antiparallèles reliées entre elles par

des ponts hydrogènes entre les bases complémentaires, l’ADN est donc bicaténaire..

Les liaisons s’établissent entre les bases complémentaires (une base purique donnée est

reliée à une base pyrimidique donnée): l’adénosine se lie à la thymine par deux liaison

hydrogènes et la guanine à la cytosine par 3 liaisons hydrogènes.

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Chapitre V : Noyau Interphasique

III. Composition chimique


2. Composition chimiques
a. Acides nucléiques: acide désoxyribonucléique (ADN)

Structure secondaire de l’ADN

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Chapitre V : Noyau Interphasique

III. Composition chimique


2. Composition chimiques
a. Acides nucléiques: acide désoxyribonucléique (ADN)

Structure secondaire de l’ADN

Structure secondaire d’ADN

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Chapitre V : Noyau Interphasique

III. Composition chimique


2. Composition chimiques
a. Acides nucléiques: acide ribonucléique (ARN)

Ce sont des polynucléotides dans lesquels le désoxyribose et la thymine sont

remplacés respectivement par le ribose et l’uracile.

L’ARN est formé par une seule chaine polynucléotidique, il est donc monocaténaire.

L’ARN peut être replié sur lui-même formant ainsi des liaisons hydrogènes entre les

bases complémentaires. Les ARN présentent une grande variété (molécules moins

longues que l’ADN avec des PM plus faibles); il existe trois classes qui différent par la

longueur de leur chaine, leur structure et leur fonction.


53
Chapitre V : Noyau Interphasique

III. Composition chimique


2. Composition chimiques
a. Acides nucléiques: acide ribonucléique (ARN)

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Chapitre V : Noyau Interphasique

III. Composition chimique


2. Composition chimiques
a. Acides nucléiques: acide ribonucléique (ARN)
Les ARN messagers (ARNm)

Ils représentent environ 1% de l’ARN total de la cellule: leur composition en bases

reflète celle de l’ADN (ce sont des vecteurs de l’information génétique venant du

noyau, ils sont capables de former des hybrides avec l’ADN). Dans le cytoplasme

l’ARNm s’associe avec des ribosomes pour former des polysomes.

55
Chapitre V : Noyau Interphasique

III. Composition chimique


2. Composition chimiques
a. Acides nucléiques: acide ribonucléique (ARN)
Les ARN messagers (ARNm)

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Chapitre V : Noyau Interphasique

III. Composition chimique


2. Composition chimiques
a. Acides nucléiques: acide ribonucléique (ARN)
Les ARN de transferts (ARNt)

Ils constituent environ 10 à 20% de l’ARN cellulaire. Il sont caractérisés par:


- Une petite taille (75 à 90 nucléotides) et faible vitesse de sédimentations;
- Le pouvoir de s’associer acides aminés: chaque type d’ARNt ne s’associe qu’un
seul acide aminé après activation par une enzyme spécifique. Cette association est
réversible.
- La forme en figure de « trèfle »;
- La présence sur la boucle médiane d’une séquence particulière de 3 nucléotides ou
anticodon leur permettant de jouer le rôle d’adapteurs sur l’ARNm au cours de la
traduction. 57
Chapitre V : Noyau Interphasique

III. Composition chimique


2. Composition chimiques
a. Acides nucléiques: acide ribonucléique (ARN)
Les ARN de transferts (ARNt)

58
Chapitre V : Noyau Interphasique

III. Composition chimique


2. Composition chimiques
a. Acides nucléiques: acide ribonucléique (ARN)
Les ARN ribosomaux (ARNr)

Ce sont les plus abondants puisqu’ils constituent environ 80% de l’ARN cellulaire; ils
entrent dans la constitution des ribosomes. Il existe 4 type d’ARNr qui différent par
leur coefficient de sédimentation: ARNr 28s; ARNr 5,8s; ARNr 5s (ces trois de
trouvent dans la grande sous unité des ribosomes chez les eucaryotes); ARNr 18s
(qui se trouve dans la petite sous unité des ribosomes chez les eucaryotes).

Les ARNr forment de longues chaines plus au moins enroulées qui forment parfois
des liaisons hydrogènes entre les bases complémentaires.
59
Chapitre V : Noyau Interphasique

III. Composition chimique


2. Composition chimiques
b. Les protéines

Il existe deux types de protéines dans le noyaux: les histones (protéines basiques) et les
non histones (protéines acides).
- Les histones sont de petites protéines (PM entre 11000 et 21000) riches en lysine
et en arginine. Il existe une quinzaine regroupées en 5 types majeurs chez les
eucaryotes: H1; H2A; H2B; H3 et H4. Ces protéines jouent un rôle
essentiellement structural.
- Les non histones qui constituent un groupe très hétérogènes (environ une
centaine). Les enzymes font partie de ce groupe de protéines.

60
Chapitre V : Noyau Interphasique

III. Composition chimique


2. Composition chimiques
c. Autres constituants du noyau

En plus des acides nucléiques et des protéines, il existe dans

le noyau des lipides, libres ou associées aux protéines

(lipoprotéines), des nucléotides libres (abondance de l’ATP)

et des sels minéraux

61
Chapitre V : Noyau Interphasique

IV. Ultrastructure
1. Enveloppe nucléaire
a. Ultrastructure

L’enveloppe nucellaire est formée de deux membranes nucléaires externe et interne,

séparée par espace périnucléaire et caractérisé par la présence de nombreux pores.

Elle sépare le noyau du cytoplasme.

Les pores nucléaires sont des interruptions des membranes nucléaires dont le nombre

est variable selon les espèces et selon l’activité cellulaire. Les pores assurent les

échanges entre le nucléoplasme et l’hyaloplasme.

62
Chapitre V : Noyau Interphasique

IV. Ultrastructure
1. Enveloppe nucléaire
b. Rôle physiologique

✓ Rôle dans les échanges nucléocytoplasmiques


Du cytoplasme vers le nucléoplasme il y’ a passage, des nucléotides, des ions, des
protéines, des enzymes,…etc. Alors que du noyau vers le cytoplasme il y’ a passage des
ARN associés aux protéines.
✓ Rôle dans la genèse d’organites cytoplasmique
L’enveloppe nucléaire libère des vésicules par bourgeonnement qui, après fusion,
donnent naissance soit à des saccules golgiens soit à des lamelles annelées très
fréquentes dans les gamètes males et femelles.

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Chapitre V : Noyau Interphasique

IV. Ultrastructure
2. Le nucléoplasme

C’est le milieu dans lequel

baignent la chromatine et le

nucléole; on y trouve également:

des enzymes, des ARN, des ions

et des molécules libres.

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Chapitre V : Noyau Interphasique

IV. Ultrastructure
3. Chromatine
a. Structure

Correspond à la forme décondensée des chromosomes, la chromatine, présente dans


le noyau sous une forme plus ou moins compactée, est constituée d’ADN (le
génome) et de protéines.
La chromatine est plus ou moins spiralée et compactée selon l’état fonctionnel de
l’ADN. Elle peut être :
✓ Dispersée (euchromatine) : Cet état est observé pendant l’interphase et permet
la transcription;
✓ Condensée (hétérochromatine) : Cet état est observé pendant l’interphase et ne
permet pas la transcription ; Elle est inactive d’un point de vue
transcriptionnel. 65
Chapitre V : Noyau Interphasique

IV. Ultrastructure
3. Chromatine
b. Rôle physiologique

✓ Activité hétéro-synthétique
Elle consiste en la synthèse continue de molécules d’ARN par transcription d’un seul
brin de l’ADN (l’ADN transcrit est celui de l’euchromatine). Les ARN produits
assurent la synthèse protéique (traduction).

✓ Activité auto-synthétique
À la fin de l’interphase, la qualité de l’ADN initiale est doublée. L’hypothèse retenue
pour expliquer le dédoublement de l ’ADN (duplication ou réplication) est celle du
modèle semi-conservatif (Meselson et Stahl, 1958).
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Chapitre V : Noyau Interphasique

IV. Ultrastructure
3. Chromatine
b. Rôle physiologique

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Chapitre V : Noyau Interphasique

IV. Ultrastructure
3. Chromatine
b. Rôle physiologique

Comment s’effectue alors la réplications?

La réplication de l’ADN débute à un site d’initiation et se propage simultanément sur

les deux brins de la même matrice et de part et d’autre de ce site ( en direction

opposées); elle est donc bidirectionnelle.

L’ouverture et la séparation des deux brins de l’ADN pour permettre la synthèse de

brins complémentaires sont assurées par un certains nombre d’enzymes (enzymes de

coupure et de fermeture, enzymes de déroulement, …etc.).


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Chapitre V : Noyau Interphasique

IV. Ultrastructure
3. Chromatine
b. Rôle physiologique

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Chapitre V : Noyau Interphasique

IV. Ultrastructure
3. Chromatine
b. Rôle physiologique

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Chapitre V : Noyau Interphasique

IV. Ultrastructure
3. Chromatine
b. Rôle physiologique

La synthèse de l’ADN se fait toujours selon la directions 5’→3’.

soit dans le sens de la progression de la fourche et c’est donc une réplication

continue, soit dans le sens contraire à celui de la progression de la fourche et dans ce

cas il s’agit de la réplication discontinue.

La réplication se fait simultanément de deux façon, continue et discontinue.

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Chapitre V : Noyau Interphasique

IV. Ultrastructure
3. Chromatine
b. Rôle physiologique

✓ La réplication continue

Au début de la réplication, il y’a toujours un fragment d’ARN (ARN amorce) qui est

synthétisé grâce à la primase, puis l’ADN polymérase prend la relève et permet la

formation du brin de l’ADN complémentaire. L’ARN amorce est détruit par la

ribonucléase et le vide laissé est comblé par des nucléotides de l’ADN grâce à l’ADN

polymérase de remplissage.

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Chapitre V : Noyau Interphasique

IV. Ultrastructure
3. Chromatine
b. Rôle physiologique

✓ La réplication discontinue
Elle se fait par fragment d’ADN, les fragments d’OKAZAKI, selon la direction 5’→3’ dans le
sens opposé à celui de la progression de la fourche. Avant la synthèse de chaque fragment
d’OKAZAKI grâce à l’ADN polymérase d’élongation, il y’a tout d’abord formation de
l’ARN amorce grâce à la primase il y’a donc synthèse de fragments d’OKAZAKI séparés
par des ARN amorce). Au fur et à mesure que la réplication discontinue avance, l’ARN
amorce est détruit par la ribonucléase et le vide laissée est rempli par des nucléotides de
l’ADN grâce l’ADN polymérase de remplissage. La soudure est assurée par la ligase qui
permet de lier les nucléotides du fragments de remplissage aux fragment d’OKAZAKI.

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Chapitre V : Noyau Interphasique

IV. Ultrastructure
3. Chromatine
b. Rôle physiologique

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Chapitre V : Noyau Interphasique

IV. Ultrastructure
4. Le nucléole

Le nucléole correspond à l’ADN nucléolaire (organisateur nucléolaire) et aux

produits de son activité (formation des ARNr, qui après maturation, s’associent

aux protéines pour donner naissance aux pré-ribosomes et aux ribosomes

« petites sous unités et grandes sous unités ». Le nucléole n’est pas délimité par

une membrane.

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Chapitre V : Noyau Interphasique

IV. Ultrastructure
4. Le nucléole
a. Structure

Le nucléole peut être séparé en deux zones:


- Une zone fibrillaire: il s’agit de l’organisateur nucléolaire qui transcrit l’ARNr
45S. Cet ARN subit une maturation et donne naissance aux 3 des 4 types d’ARNr
(18S, 28S et 5,8S). L’ARNr 5S est transcrit au niveau de gènes 5S localisés loin de
l’organisateur nucléolaire. Les ARNr s’associent à des protéines et forment des
robinucléoproteines « RNP ».
- Une zone granulaire: après maturation de l’ARNr 45S, il y formation de pré-
ribosomes puis des deux sous unités des ribosomes.
Les sou unités ribosomales quittent le nucléoles et le noyau, à travers les pores
nucléaire, vers l’hyaloplasme où ils vont participer à la traduction. 76
Chapitre V : Noyau Interphasique

IV. Ultrastructure
4. Le nucléole
b. Rôle physiologique

Le nucléole est donc le lieu de formation des ribosomes. Il joue également un rôle

dans le déroulement normal de la mitose puisque des altérations importantes du

nucléoles bloquent la cellule au stade G2 de l’interphase. L’inactivation du nucléole par

les UV inhibe le passage de l’ARNm vers le cytoplasme.

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