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TD18 19 PDF
TD18 19 PDF
On souhaite faire l’étude d’une machine tournante de type ventilateur, constituée d’un
stator fixe (dans le repère du laboratoire R0 ), d’un rotor et de n pâles. Cependant, dans un
souci de simplification du problème, nous nous limiterons à l’étude d’un système composé
d’un stator fixe noté 0, d’un rotor mobile noté 1 et d’une pale unique notée 2 (voir la figure
en fin de sujet).Le problème est traité par rapport à un repère galiléen R0 = (O; x0 , y , z0 )
0
lié au stator. L’axe (O, z0 ) est vertical ascendant et on note g = −g z0 l’accélération ter-
restre.
Un moteur noté M exerce un couple noté C(t) = C(t) z0 sur le rotor et permet de
conserver une vitesse de rotation dθ
dt
constante ; elle est notée ω .
La pale 2 est en liaison pivot d’axe (A, x1 ) avec le rotor au point A. On donne G1 A =
R y . Son centre de masse est G2 tel que AG2 = l y avec l et R des constantes positives.
1 2
Sa masse est m2 . On définit un repère R2 = (A; x1 , y , z2 ) lié à 2 tel que z2 = x1 ∧ y . On
2 2
suppose que la matrice d’inertie de la pale en G2 est de la forme dans ( x1 , y , z2 ) :
2
I2 0 0
J(2, G2 ) = 0 0 0
0 0 I2
Il s’agit d’un couple qui permet de ramener la pale 2 vers une position d’équilibre telle
que α = 0.
On représente par ailleurs l’action du fluide sur la pale par un torseur qui en G2 se
réduit à une résultante −b V(G2 /R0 ) avec b constante positive et de moment nul en G2 .
De manière globale l’action d’un solide i sur un solide j sera notée au point P :
( )
R(i → j)
{T (i → j), P} =
M(P, i → j) P
.
1 Analyse cinématique
On notera le torseur cinématique du solide i dans son mouvement par rapport à un
solide j (où au repère associé) par {V(i/ j)}.
1. * Déterminez le torseur cinématique {V(1/0)} de 1 dans son mouvement par rapport
au repère du laboratoire (repère R0 lié au solide 0) et ceci au point G1 . En déduire
ce torseur en un point du solide 1 qui à l’instant t est confondu (coïncide) avec le
point O.
2. * Calculez également {V(2/0)}A torseur cinématique de 2 au point A. On rappelle
que A est un point de l’axe de rotation de 2 par rapport à 1 (il est commun à 1 et à
2).
2 Analyse cinétique
On notera le torseur cinétique du solide i dans son mouvement par rapport à un solide
j (où au repère associé) par {C(i/ j)}.
1. * Donnez la forme générale du torseur cinétique d’un solide dans son mouvement
par rapport à un repère R et explicitez les éléments de réduction (résultante et
moment). Quelles sont les diverses expressions du moment cinétique (point quel-
conque, point fixe, centre de gravité) ?
2. * En supposant que le solide 1 est un solide de révolution autour de l’axe (O, z0 ),
donnez la forme de sa matrice d’inertie en la justifiant.
3. * Donnez le torseur cinétique noté {C(1/R0 )}O de 1 dans son mouvement par rapport
au repère du laboratoire (repère R0 lié à 0) au point O.
4. * Donnez le torseur cinétique noté {C(2/R0 )}A de 2 dans son mouvement par rapport
au repère du laboratoire (repère R0 lié à 0) au point A.
3 Analyse dynamique
Supposons que l’objectif soit de déterminer les deux équations de mouvement du
système portant sur α(t) et z(t). Il est inutile d’appliquer le principe fondamental de la
dynamique à tous les solides ou systèmes de solides.
1. * Pourquoi est-ce inutile ?
2. * Faire le bilan des actions mécaniques qui s’appliquent sur les solides 1 et 2 et le
système 1 + 2 sous forme de torseur à définir en des points adéquats.
3. Donnez l’expression du moment dynamique δ(O, 1 + 2/R0 ).
4. Justifiez - sans faire les calculs - le fait que projetée sur l’axe O, z0 et que l’équation
du moment dynamique appliquée au système 2 projetée sur l’axe A, x1 permettent
d’obtenir directement ces équations de mouvement.
5. * Justifiez le fait - sans faire les calculs (si vous les faites, je ne donnerai aucun point
supplémentaire !) - que l’équation de la résultante dynamique appliquée au système
1 + 2 projetée sur l’axe O, z0 et que l’équation du moment dynamique appliquée au
système 2 projetée sur l’axe (A, x1 ) permettent d’obtenir directement ces équations
de mouvement.
6. Pour cette question on se place dans le cas du régime stationnaire (ou permanent)
pour le système ; on a donc α(t) = 0 et z(t) = 0 et ceci ∀t. Appliquez le théorème du
moment dynamique au système 1 + 2 au point O en projection sur z0 et en déduire
l’expression du couple moteur C(t) en fonction de b, ω et des données géométriques
(dans ce cas si vous ne faites pas les calculs, vous n’aurez aucun point). Que se passe
t-il si b = 0 ? Donnez en une interprétation physique.
z0 z0
z2
!
y2
G2
!
y1
G1 A
x1
y1
"
O y0
x0
" Le stator est représenté ici par le repère fixe R0
x1
Figure 1 – Le système stator (non représenté) rotor (axe de rayon négligeable) et disque,
la pale et les deux ressorts
Eléments de corrigé
5 Analyse cinématique
1. * Déterminez le torseur cinématique {V(1/0)} de 1 dans son mouvement par rapport
au repère du laboratoire (repère R0 lié au solide 0) et ceci au point G1 . En déduire
ce torseur en un point du solide 1 qui à l’instant t est confondu (coïncide) avec le
point O.
{V(2/0)}A = θ̇ z0 + α̇ x1 ; −Rθ̇ x1 + ż z0
6 Analyse cinétique
1. * Donnez la forme générale du torseur cinétique d’un solide dans son mouvement
par rapport à un repère R et explicitez les éléments de réduction (résultante et
moment). Quelles sont les diverses expressions du moment cinétique (point quel-
conque, point fixe, centre de gravité) ?
0
I 0 0
J(1, G1 ) = 0 I 0 0
0 0 I
Inutile de perdre du temps dans des expressions non demandées des inerties.
3. * Donnez le torseur cinétique noté {C(1/R0 )}O de 1 dans son mouvement par rap-
port au repère du laboratoire (repère R0 lié à 0) au point O.
7 Analyse dynamique
1. * Pourquoi est-ce inutile ?
Et bien parce que si on applique le PDF à tous les solides on obtient dans ce cas
12 équations scalaires contenant des inconnues statiques (efforts et moments de
liaison) et cinématiques (angles et position). Comme seules ces dernières quantités
nous intéressent, il est stupide d’écrire toutes les équations pour ensuite éliminer les
inconnues de liaison et obtenir les équations de mouvement.
2. * Faire le bilan des actions mécaniques qui s’appliquent sur les solides 1 et 2 et le
système 1 + 2 sous forme de torseur à définir en des points adéquats.
Bon, on reprend tous les efforts : sur 1 gravité en G1 , action de liaison 0 sur 1 en
O, action du ressort et action de 2 sur 1 en A. il ne faut pas oublier le moteur qui
exerce un couple (le point importe peu dans ce cas puisque la résultante est nulle).
Sur 2 : gravité en G2 , action de 1 sur 2 en A, action ressort et action du fluide.
Sur 1 + 2 : gravité en G1 et G2 , ressort r, liaison 0 sur 1 et fluide. Le ressort r∗
et la liaison 1 2 deviennent de fait des systèmes intérieurs donc les effort associés
disparaissent.
3. Donnez l’expression du moment dynamique δ(O, 1 + 2/R0 ).
δ(G2 , 2/R0 ) = dtd (σ(G2 , 2/R0 )R0 . On utilise ensuite la relation de torseur pour passer
de G2 à O.
δ(O, 1/R0 ) = dtd (σ(O, 1/R0 )R0 car O est un point fixe.
4. * Justifiez le fait - sans faire les calculs (si vous les faites, je ne donnerai aucun point
supplémentaire !) - que l’équation de la résultante dynamique appliquée au système
1 + 2 projetée sur l’axe O, z0 et que l’équation du moment dynamique appliquée au
système 2 projetée sur l’axe (A, x1 ) permettent d’obtenir directement ces équations
de mouvement.
On a traité ce point en cours et en TD. il faut retenir que les liaisons sont parfaites.
Donc sur l’axe O, z0 , il y a une liaison glissière parfaite (l’ensemble 1+2 se translate
suivant cet axe). En projetant l’équation de la résultante dynamique sur cet axe, on
ne fera intervenir aucune inconnue de liaison.
De la même façon, la liaison pivot entre 1 et 2 est parfaite. En projetant l’équation
de moment sur cet axe de liaison, on n’aura aucun moment de liaison.
5. Pour cette question on se place dans le cas du régime stationnaire (ou permanent)
pour le système ; on a donc α(t) = 0 et z(t) = 0 et ceci ∀t. Appliquez le théo-
rème du moment dynamique au système 1 + 2 au point O en projection sur z0 et en
déduire l’expression du couple moteur C(t) en fonction de b, ω et des données géo-
métriques (dans ce cas si vous ne faites pas les calculs, vous n’aurez aucun point).
Que se passe t-il si b = 0 ? Donnez en une interprétation physique.
C = b(l + R)ω2 .
Evidemment si l’action du fluide est négligeable (b = 0), comme les liaisons sont
parfaites, il est inutile d’avoir un moteur exerçant un couple C pour maintenir le
mouvement permanent. Il n’a aucune action résitante.
Il y a les actions de la gravité (voir cours) et (ceci est général) les actions des res-
sorts. On peut évidemment dans ce cas écrire que ces efforts dérivent d’un potentiel
de type kz2 .