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CHAPITRE N°11 : LIAISONS ET SCHÉMATISATION

1. Mise en situation :
Le contact entre deux solides (pièces) différents crée une liaison mécanique entre ces deux éléments.
En fonction de la forme des surfaces mises en contact ; on obtient différentes liaisons mécaniques.
Une liaison mécanique est obtenue en mettant deux pièces en contact. Il existe donc entre ces deux
pièces une surface commune de contact.

2. Nature de mouvement :
Il existe deux natures de mouvement dans notre monde :

 Mouvement de translation rectiligne : Les trajectoires de tous les points du solide sont des
droites parallèles. Ce mouvement se caractérise par la direction du déplacement du solide.
Exemple : Le tiroir par rapport au meuble.

 Mouvement de rotation autour d’un axe : Les trajectoires de chaque point du solide sont des
cercles concentriques. Ce mouvement se caractérise par la direction de l’axe de la rotation.
Exemple : la roue d’un vélo décrit une rotation autour de son axe

Remarque : Pour définir un mouvement il est nécessaire de fixer ……………………………. La notion de


mouvement est toujours ………………………..: c’est le mouvement d’un élément par rapport à un autre
élément. Exemple : Le mouvement d’une roue de vélo :

 Par rapport au cadre du vélo : ………………………………………………………………………….


 Par rapport à la route : ………………………………………………………………………….

3. Degrés de libertés :
Tous solides dans l’espace possèdent …… degrés de
libertés, dont ……. translations suivant les axes X, Y, Z et ……
rotations autour de ces mêmes axes.

Les mobilités (degrés de libertés) d’un solide par rapport à un


autre solide dépendent de la ……………………………………. qui
existe entre ces deux solides. Il y a une liaison mécanique
entre deux solides lorsqu’il y a …………………………….. entre eux.

4. Principaux types de contacts :

Lorsque deux pièces sont mises en contact, certains mouvements (ou degrés de liberté) disparaissent
à cause de cette liaison. Cela dépend du type de surfaces mises en contact, plus simplement du type
de contact voici les principaux contacts réalisables en construction mécanique :

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4.1. Contact plan :
Les formes élémentaires mises en contact sont : plan sur plan.
Les mouvements possibles entre les deux pièces sont : 1
rotation autour de l’axe z, 2 translations suivants x et y.
Le nombre de degrés de liberté est :
………………………………………

4.2. Contact cylindrique :


Les formes élémentaires mises en contact sont : cylindre dans
cylindre.
Les mouvements possibles entre les deux pièces sont : 1
rotation autour de l’axe x, 1 translation suivant l’axe x.
Le nombre de degrés de liberté est :
………………………………………

4.3. Contact sphérique :


Les formes élémentaires mises en contact sont : sphère dans
sphère.
Les mouvements possibles entre les deux pièces sont : 3
rotation autour des axes x, y et z.
Le nombre de degrés de liberté est :
………………………………………

4.4. Contact ponctuel :


Les formes élémentaires mises en contact sont : sphère dans
plan. Les mouvements possibles entre les deux pièces sont : 3
rotations autour des axes x,y et z et 2 translations suivant x et
y.
Le nombre de degrés de liberté est :
………………………………………

4.5. Contact linéaire rectiligne :


Les formes élémentaires mises en contact sont : cylindre dans
plan.
Les mouvements possibles entre les deux pièces sont : 2
rotations autour des axes x et z, et 2 translations suivant x et
y.
Le nombre de degrés de liberté est :
………………………………………

4.6. Contact linéaire circulaire (annulaire) :


Les formes élémentaires mises en contact sont : sphère dans
cylindre.
Les mouvements possibles entre les deux pièces sont : 3
rotations autour les axes x, y et z et 1 translations suivant x.
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Le nombre de degrés de liberté est : ………………………………………

5. Les Liaisons Mécaniques :


Lorsqu’il existe une liaison entre deux solides, un ou plusieurs degrés de liberté sont supprimés entre
ces deux solides.
Les principales liaisons mécaniques sont présentées sur la page suivante :

Degrés de Symbole
Nom de la Mouvements
liberté Exemples
liaison (d.d.l) relatifs Représentation plane Perspective
Translation
Encastrement
ou Fixe
Rotation
Pièces assemblées par vis

Translation
Pivot
Rotation
(Principe)

Translation
Glissière
Rotation
(Principe)
Translation
Rotation
Hélicoïdale
Translation et rotation
(vis + Ecrou)
conjuguées

Translation
Pivot glissant
Rotation
(Principe)

Translation
Sphérique à
doigt
Rotation

Translation
Appui plan
Rotation

Translation
Rotule
ou sphérique
Rotation

Linéaire Translation
annulaire ou
sphère-cylindre Rotation

Translation
Linéaire
rectiligne
Rotation

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Ponctuelle Translation
ou
Sphère-plan Rotation

6. Classe d’équivalence cinématique :


Une classe d’équivalence cinématique représente un ensemble de plusieurs pièces encastrées, les
unes entre les autres. L’encastrement peut être obtenu de diverses manières : collage, soudage,
assemblage, …etc. Elles n’ont donc pas de mouvement entre elles. Par contre, deux classes
d’équivalence cinématique différentes peuvent avoir des mouvements entre elles.

Remarque :
 Une pièce seule peut représenter une classe d’équivalence cinématique.
 Les joints d’étanchéité, les ressorts et les roulements ne sont jamais comptabilisés dans les
classes d’équivalence.
 Une pièce ne peut faire partie que d’une classe d’équivalence cinématique.

7. Schéma Cinématique :
7.1. Définition :
Le schéma cinématique est une image simplifiée du mécanisme qui rend compte de la cinématique
ou des mouvements possibles des solides ou groupes de solides.
7.2. Méthode d’élaboration d’un schéma cinématique :
Le serre-joint étudié est un outil permettant de maintenir en position (d'immobiliser) une ou
plusieurs pièces entre-elles afin de leur apporter une modification comme : Soudage, collage, perçage

Ce mécanisme va servir de support pour mettre en œuvre la démarche d’élaboration d’un schéma
cinématique.

Etape 1 : Indentification des classes d’équivalences :

On Identifiant et repérant les groupes de pièces qui ne pouvant pas avoir de mouvement relatif entre
elles ces groupes sont désignés par les classes d’équivalence cinématique, noté E.

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Les classes d’équivalence de serre joint :

E1 ……………………………………..
E2……………………………………..
E3 ……………………………………..
E4 ……………………………………..

Etape 2 : Identification des liaisons entre les classes d’équivalence :


 Déterminer la nature du ou des contacts entre les classes d’équivalence cinématique.
 En déduire les degrés de mobilité entre les classes d’équivalence (0 ou 1).
 Identifier les liaisons mécaniques entre les « E » (nom de la liaison normalisée + centre de la liaison + axe
et/ou normale au plan de contact).

Repère Nature des surfaces de Translation Rotation


de la contact (cylindrique, plane, suivant l'axe suivant l'axe Nom, centre et axe de la liaison
liaison …) X Y Z X Y Z
Entre
L12
E1 et E2
Entre
L23
E2 et E3

Entre
L24
E2 et E4

Etape 3 : Etablissement du graphe de liaison :


Il permet de mettre en évidence les liaisons entre les classes d'équivalence

E1 ………………………………………. E2 ………………………………………..... E3
.

……………………………………… E4

Etape 4 : Etablissement du schéma cinématique minimal :


Schéma : Parce qu’il sert à expliquer ou comprendre le fonctionnement du mécanisme.
Cinématique : Parce qu’il représente les mouvements possibles entre les pièces.
Minimal : Car il est constitué de classes d’équivalence. Le nombre de solides représenté est donc
minimal, ainsi que le nombre de liaisons entre solides.
Principe :
 Les traits reliants les liaisons doivent faire apparaître la silhouette générale des pièces du
dessin. Le schéma représente le dessin d’ensemble du mécanisme. Il doit donc y
ressembler.
 Il est élaboré avec les couleurs des classes d’équivalence en utilisant la représentation
normalisée des liaisons (toutes les classes d’équivalence ont la même épaisseur de traits).
 La pièce immobile par rapport à la terre (ou s’il n’y en a pas, celle qui sert de référence par
rapport aux autres), sera repérée par des hachures ou le symbole

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8. Application :
En appliquant la démarche précédente, compléter le schéma cinématique du mécanisme suivant :

Le serre-joint étudié est un outil permettant de maintenir en


position (d'immobiliser) une ou plusieurs pièces entre-elles
afin de leur apporter une modification comme : Soudage,
collage,…


1- X


Y


Z

Déterminer les classes d’équivalence du mécanisme :


E1 = …………. E2 = …………. E3 = …………. E4 = ………….
2- Compléter le tableau suivant :

Repère Nature des surfaces de Translation Rotation


de la contact (cylindrique, suivant l'axe suivant l'axe Nom, centre et axe de la liaison
liaison plane, …) X Y Z X Y Z
Entre
E1 et E2
L12

Entre
E2 et E3
L23

Entre
E3 et E4
L34

3- Compléter le graphe de liaison suivant :

E1 ………………………………………… E2 …………………………………………

E3
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E4 …………………………………………
4- Compléter le schéma cinématique minimal du mécanisme :

E1
E2

C B

Z E3
X E4

9. Liaisons complexes :

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