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Covid19 & chloroquine : à égorie

propos d’une étude très


Recherche par date
fragile, et d’un dangereux
emballement médiatique et Sélectionn
er un mois
politique
! 22 mars 2020 " @curiolog # 142 Commentaires
Recherche par
Depuis plusieurs jours, la chloroquine, un traitement mots
antipaludéen, est présenté à l’envi dans de nombreux médias
comme source de tous les espoirs contre le Covid19. Dans les biologie bullshit cancer
laboratoires et les hôpitaux, l’utilisation et l’évaluation de ce
traitement correspond à une réalité (voir par exemple dans ce
cds charlatanisme
vaste essai clinique annoncé ce 22 mars)… Mais la « vie chronique TV conflits
médiatique » de la chloroquine est très loin de cette réalité-là.
d'intérêts croyances
En France – et curiosité désinformation effet
désormais aux Ceci n’est PAS un traitement miracle
placebo enigme.blog.lemonde.fr
États-Unis – la contre le covid-19, et son intérêt dans le
esprit critique
chloroquine subit traitement de la maladie n’est PAS
un traitement démontré à cette heure. Ne faites pas France 5 homéopathie
médiatique les cons… idées reçues
absurde, et une
inexploré ? mon oeil ! jeu
starification
complètement irresponsable. La raison est peut-être, en partie, à journalisme
chercher du côté des fausses représentations des journalistes qui Magazine de la santé
traitent actuellement le dossier Covid19, et d’un manque de message de service
compréhension de la méthode scientifique, handicaps que nous
avons abondamment analysés par ailleurs [1].
médecine
médecines
L’emballement médiatique autour de la chloroquine, liée à une complémentaires
étude française pourtant très problématique, peut en effet se médiation scientifique
comprendre par des mécanismes hélas très classiques :
mésinformation
présupposé erroné selon lequel un chercheur parle
méthode scientifique
nécessairement au nom de la communauté scientifique ;
présupposé erroné selon lequel un chercheur au passé pipologie placebo
prestigieux est forcément toujours à la pointe de la
pseudo-médecines
recherche, respectueux des bases de la méthode
scientifique, et insoupçonnable d’inconduite pseudo-sciences
scientifique ; pseudo-thérapies
présupposé erroné selon lequel un chercheur isolé qui
crie victoire a de bonnes raisons de le faire, et ne saurait pédagogie recherche
être victimes de biais ou d’illusions ;
désintérêt pour les signaux d’alerte relatifs aux points santé sciences
précédents ;
Sciences de la Vie
inculture quant à la nature et la qualité variables des
études scientifiques ; Sciences sociales SSDOTG vidéo

incapacité de lire les études ou d’analyser les données ; Vitry sur Science

vulgarisation
Un acteur clef de la médiatisation, zététique énigme
bénéficiant d’un certain capital
éthique été
confiance
Interroger l’hypermédiatisation de la chloroquine va nécessiter de Pour soutenir le
revenir plusieurs fois sur les prises de position, les annonces et blog
les travaux de l’infectiologue et microbiologiste Didier Raoult. Il
s’agit d’un chercheur aux travaux longtemps très respectés, et qui
a su accumuler les honneurs et prix décernés par de grandes
institutions. Dix ans après avoir reçu une médaille de l’Inserm
pour l’ensemble de sa carrière, la crise du covid19 ramène le
chercheur tout au-devant de la scène médiatique. Pour ne manquer
aucun article
Disons-le sans attendre : cet article n’est en rien une attaque à
charge contre une personne. Nous ne cherchons pas à dresser le Saisissez votre adresse e-
portrait de l’homme, ni même du chercheur. Le cas n’est mail pour vous abonner, et
intéressant, à cette heure, que des points de vue scientifique, recevoir une notification par
journalistique et politique. Il s’agira pour nous d’exposer mail quand il y a du nouveau
brièvement quelques faits médiatisés, d’interroger leur !
médiatisation, ses conséquences, et ses enjeux.
Adresse e-mail

Dans les épisodes précédents…

Dans un précédent billet, nous avons évoqué quelques (cliquez ici pour
éléments de la controverse actuelle. Rappelons-en à valider)
nouveau quelques épisodes significatifs. Si vous avez
déjà suivi un peu l’affaire, ou si vous souhaitez aller à
l’essentiel, vous pouvez directement sauter (magie du
HTML) à ses derniers développements.

Comme beaucoup d’autres – qui revendiquaient toutefois moins


d’autorité en la matière – le Pr Raoult a longtemps minimisé la
crise en cours et les risques à venir. « Ce n’est qu’une infection
respiratoire virale de plus » (France 3, 31 janvier 2020)… « Ce
coronavirus n’est pas si méchant […] Sans être devin, je doute
que le virus chinois fasse augmenter de manière très significative,
chez nous tout au moins, les décès par pneumonie. » (JDD, 1er
février 2020). Plus tard dans le mois, l’expert persiste et signe : le
virus « n’est pas plus dangereux » que ceux impliqués dans les
épidémies de grippe saisonnière (La Marseillaise, 26 février).

L’erreur est humaine. Mais dans le cas d’une personnalité


jou(iss)ant d’une aura d’expert international sur la question des
épidémies [2], cette cécité interroge. Elle aurait à tout le moins dû
inciter gouvernements et médias à plus de prudence à l’égard des
sorties ultérieures du professeur marseillais [3].

« Endgame », vraiment ?
Mais la vraie controverse naît, ou aurait dû naître, lorsque l’IHU
Méditerranée Infection – institut dont il est le directeur – diffuse
une interview intitulée « Coronavirus : fin de partie ! » Rien de
moins [4].

Raisons d’un tel triomphalisme ? D’une part, une étude in vitro


(« dans la verrerie », par opposition à « sur le vivant ») suggérant
un effet d’une molécule connue sur des cellules infectées par le
virus SARS-Cov-2 responsable du Covid19. D’autre part, une lettre
d’une page envoyée par des chercheurs chinois à une revue
scientifique, relayant un communiqué de presse du
gouvernement affirmant – sans fournir le moindre détail –
l’existence de bénéfices à une thérapie intégrant ce traitement.

Et, fondamentalement, rien de plus [5].

Cette déclaration du Pr Raoult, au nom de son institut, était donc


parfaitement effarante. Jamais une seule étude, encore moins
menée en éprouvette, ne suffit à valider l’efficacité et la sécurité
d’une molécule pour l’être humain. Pointé du doigt pour cette
très coupable légèreté par plusieurs journalistes, dont nos
confrères du Monde, le titre de la fameuse vidéo sera modifié.

Chloroquine et molécules analogues [6] – le traitement assurant


prétendument la « fin de partie » – sont bien connues des
chercheurs en virologie, puisqu’elles entravent la fusion entre la
membrane de certains virus et celle des cellules du corps
humain. Elles ont ainsi été testées par le passé dans de
nombreuses crises épidémiques, « au cas où » (ce qui est
parfaitement rationnel [7]). Malheureusement, essentiellement
sans succès au-delà de l’in vitro. Autrement dit, un succès de
laboratoire avec la chloroquine est, bien souvent, prélude à
une déception (ce que ne manquent pas de rappeler d’autres
chercheurs… [8]).

Un enthousiasme inexplicable, mais


communicatif…
Comment expliquer un tel manque de précaution dans les
médias ? Par le poids de la « lettre » chinoise, publiée dans une
revue scientifique ? On l’a dit, ce n’est pas une étude, une simple
communication qui ne donne aucun élément d’analyse utile ou
pertinent sur les cas. Par le fait que la molécule fait parler d’elle
ailleurs qu’en France ? En effet, de façon pragmatique – c’est-à-
dire faute de mieux et faute de preuves – plusieurs pays intègrent
déjà (ou utiliseront rapidement) la chloroquine dans l’arsenal des
traitements administrés aux cas les plus extrêmes. Le
médicament est à marge thérapeutique étroite (ce qui signifie les
surdosages peuvent survenir rapidement, avec des conséquences
excessivement graves dans les cas d’importants surdosages [9]),
mais il est bien connu des médecins du monde entier. Il n’est pas
administré à la légère, et toujours dans l’espoir d’une synergie
avec des autres traitements, dans des cas qui n’ont rien de
bénins.

Ce recours à la chloroquine dans les situations d’urgence laisse


croire à certains que son efficacité est déjà avérée. Pour certains
observateurs extérieurs mal avisés, les médecins auraient
identifié une molécule efficace et l’emploieraient de façon
pragmatique sans attendre que les chercheurs n’aient fini de
mener d’enquiquinants essais simplement destinés à connaître le
pourcentage de soignés, ou d’autres choses bien inutiles en
temps de crise. En réalité, personne ne sait alors si la molécule
joue un rôle réellement significatif, notable et pertinent.

L’étude de Marseille : un cas d’école


Nous arrivons au cœur du problème. Le 18 mars, le Pr Raoult
présente en avant-première les résultats d’un essai clinique,
résultats qu’il présente comme la preuve qu’une combinaison
d’azithromycine et d’hydroxychloroquine permet de faire
disparaître le virus du corps de 75% de patients en six jours. Ces
résultats sont accueillis avec un enthousiasme déroutant par de
nombreux titres de presse.

Pourquoi déroutants ? Parce qu’au vu des quelques données


présentées, l’annonce semble extrêmement spéculative. Menée
sur très peu de patients (entraînant une variabilité statistique
énorme [10]), avec apparemment peu de précautions
méthodologiques, cette étude semblait très fragile. Raison pour
laquelle, avec de nombreux confrères, nous avons enjoint à
beaucoup de prudence (sinon de méfiance) face à l’emballement.

Las : une fois le détail de l’étude publiée, nos craintes s’avèrent


totalement fondées. Sur la plateforme collaborative de PubPeer,
sur laquelle les chercheurs du monde entier peuvent commenter
les études scientifiques, l’effarement est général face à des
travaux d’une hallucinante faiblesse (« un design expérimental
exceptionnellement pauvre »…). Notez que la démarche est
constructive, les auteurs de l’étude étant presque toujours invités
à préciser leur méthode a posteriori [11].

Avant d’aller plus loin, balayons l’argument de « l’urgence » : il


faudrait excuser à l’équipe de Raoult d’avoir bâclé les choses
parce que le temps n’est pas aux précautions méthodologiques.
Pourtant, dans le même temps, de nombreuses équipes de
recherches en quête d’un traitement efficace contre ce
coronavirus parviennent à réaliser des travaux rigoureux (par
exemple sur le Lopinavir-Ritonavir). Respecter les précautions
minimales permettant d’éviter d’être le jouet d’artefacts grossiers
n’est pas un luxe : c’est un peu la base du job… Les règles du jeu
scientifique ne sont pas là pour enquiquiner les chercheurs, mais
pour les aider à ne pas se leurrer (et à leurrer les autres).

Revenons à l’étude et aux nombreuses critiques qu’elle soulève.


Citons-en cinq, particulièrement marquantes :

Encadrés en rouge, les mesures de charge virale


« négatives » anormales. (Source : PubPeer)

Dans tous les groupes (ceux non-traités, ceux traités par


chloroquine seule et ceux traités par
chloroquine+azythromicine), on trouve des patients testés
positif au virus un jour, puis négatif un autre jour, puis de
nouveau positif le jour suivant. Autrement dit : les tests
employés pour évaluer l’efficacité du traitement (mesure de
la charge virale [11b]) ne sont pas fiables d’un jour à l’autre.

Alors que l’essai impliquait le traitement effectif de 26


patients (chloroquine seule ou en combinaison avec
l’azithromycine). Pourtant, le suivi n’a été mené que sur
20 d’entre eux. En effet, 3 ont été transférés vers une
unité de soins intensifs, 2 ont arrêté le traitement ou ont
quitté l’hôpital avant la fin du suivi, et 1 (dans le groupe
chloroquine+azithromycine)… est décédé au troisième
jour de l’essai. Les auteurs notent qu’il était sans charge
virale détectable « au jour 2 » (ce qui n’est très
probablement pas imputable au traitement…). Les
résultats sur les groupes traités sont particulièrement
positifs car six résultats très décevants (euphémisme)
sont exclus des analyses.
Les groupes traités par chloroquine sont comparés à un
groupe suivi dans un autre établissement, sans aucune
garantie que les protocoles permettant d’évaluer la
charge virale soient les mêmes, ou menés avec la même
rigueur.
Alors que l’essai avait pour objectif secondaire de
renseigner sur l’efficacité du traitement en termes de
fièvre, de normalisation du rythme respiratoire, sur la
durée moyenne d’hospitalisation et sur la mortalité…
l’étude publiée n’en fait pas cas.
Une partie des patients non traités n’ont pas bénéficié
d’une mesure de charge virale de façon quotidienne, les
données publiées étant « extrapolées » sur la base de
données des jours suivants. Dès lors que les calculs sont
réalisés à partir de données réellement effectuées, on ne
retrouve plus les effets décrits par l’équipe marseillaise,
pour la plupart des jours.

À cela s’ajoute de lourdes critiques qui renvoient à la notion


d’inconduite scientifique. Autrement dit, des « aménagements »
avec les règles du jeu scientifique supposées assurer un
minimum la fiabilité et l’exploitabilité des travaux publiés [12]…
aménagements qui, là encore, ne sauraient être justifiés par
l’urgence. Le fait qu’aucune de ces anomalies n’ait apparemment
ému les journalistes qui ont donné de l’écho à cet essai clinique
est inquiétant.

En résumé : une étude qui ne dit rien


sur rien
Hors de PubPeer, d’autres chercheurs (y compris d’éminents
virologues…) dressent les mêmes constats.

Comme nous l’avions supputé plus tôt cette semaine : cette étude
marseillaise ne permet de conclure à rien, et n’est d’aucun poids
pour trancher sur l’intérêt de l’hydroxychloroquine ou de la
chloroquine.

Nous l’avons dit dès les premières lignes du présent billet, ainsi
que dans le précédent : la chloroquine sera peut-être un élément
pertinent de l’arsenal thérapeutique futur contre le covid19. Mais
rien ne permet réellement de l’affirmer aujourd’hui. Plusieurs
essais cliniques cherchant à répondre à cette question sont en
cours de par le monde. Durant plusieurs semaines, cette piste
n’était, en France, pas du tout jugée prioritaire (la Chine et l’Italie y
accordent plus d’intérêt). Les indices permettant de parier sur
l’intérêt de la chloroquine dans cette situation existent, mais sont
peu nombreux. Notre propos – qui n’est pas isolé – est que
l’étude marseillaise ne saurait constituer l’un de ces indices.

Voilà pourquoi il est intéressant d’interroger le panurgisme


médiatique autour de la présentation de ces données.

« Et si ça marche ? »
Plusieurs personnes ont opposé un argument pragmatique à
l’analyse résumée dans le présent billet : certes, l’essai clinique de
Raoult est bâclé, et a été outrageusement médiatisé, MAIS c’est
précisément cette médiatisation qui a incité les autorités à
prendre en compte l’hypothèse hydroxychloroquine, et à l’inclure
dans le grand essai clinique annoncé le 22 mars 2020 (où la
molécule sera testée aux côtés d’autres, jugées jusqu’à présent
plus prometteuses). ET SI cette molécule se révélait efficace, la
stratégie de casino du Pr Raoult et de ses confrères aura été
payante !

De notre point de vue, cette façon de penser justifie tous les abus
et légitime toutes les manipulations médiatiques. Elle renvoie à
une vision fantasmée de la recherche scientifique, dans laquelle
les intuitions individuelles sont toujours plus fortes que
l’intelligence collective… alors que les exemples en ce sens
relèvent de l’exception, et non de la règle.

Vous connaissez l’histoire de la vaste blague qui va beaucoup


trop loin ? Et de ladite blague qui, quatre ans après, relaie
n’importe quoi, sur la base de peaux d’ours vendues avant
qu’on sache s’il y a des ours ? Elle n’est pas drôle.

Un dernier rappel en guise de conclusion : à l’échelle


internationale, y compris en Europe, de nombreux groupements
d’experts légitimes estiment que la chloroquine PEUT être utilisée
pour traiter des patients plus ou moins sévèrement atteints, en
respectant des précautions particulières, au vu de la
PLAUSIBILITÉ d’un effet. Cela peut sembler léger, mais ça n’est
pas rien. Dans les semaines à venir, ces recommandations vont
nécessairement évoluer.

En attendant, proscrivez absolument l’automédication ! Des cas


d’intoxication au Plaquenil® (traitement à base
d’hydroxychloroquine) par des patients jouant les apprentis-
sorciers sont déjà craints par des médecins.

Et les récentes sorties totalement irresponsables de Donald


Trump ne devraient rien arranger (voir tweet ci-contre…). Les
soignants ont déjà fort à faire avec les personnes atteintes de
covid-19 pour ne pas avoir à s’occuper des auto-intoxiqués à la
chloroquine.

Point rassurant : suite à la sortie du président étasunien, de


nombreuses voix (dans le monde médical ou de la vulgarisation)
se sont élevées pour rappeler l’état des sciences : à l’heure
actuelle, prétendre que la chloroquine est un traitement efficace
est faux, nourrit de faux espoirs, et n’est pas sans risque
sanitaires.

On n’a pas encore trouvé le traitement miracle contre le


coronavirus en circulation. Respectez les consignes des autorités
sanitaires : restez chez vous le plus possible, lavez-vous les mains,
toussez dans votre coude… Prenez soin de vous.

@curiolog

La rédaction de cet article a été possible… grâce à vous. Les dons


des contributeurs uTip, même les plus petits, me permettent de
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Notes et références
[1] Voir notamment les chapitres 4, 5, 7, 8 et 10 de Santé, science,
doit-on tout gober ? (Belin, 2017).

[2] Outre les distinctions reçues et qu’il n’a bien entendu pas
usurpé, le Pr Didier Raoult jouit d’un taux de citation important
dans la littérature scientifique, indice théorique de la fécondité de
ses recherches. Toutefois, un fait très surprenant interroge : le Pr
Didier Raoult est le co-auteur de plus de plus 1800 études depuis
2002 suggère fortement que sa signature est apposée sur de
nombreuses études auxquelles il n’a matériellement pas le temps
de contribuer ou de relire. Sur ce sujet, je renvoie aux réflexions
toujours riches de mon confrère Hervé Maisonneuve, comme cet
article daté de 2018, ou cet autre qui renvoie au cas de l’étude
marseillaise sur le covid19 .

[3] D’autres sorties plus anciennes interrogent également sur son


rapport aux sciences et à la production des savoirs scientifiques.
Par exemple, s’exprimant hors de son champ de compétence,
Didier Raoult s’est déjà illustré en 20114 par la négation du
consensus pourtant établi sur le dérèglement climatique global
(« le réchauffement climatique est incertain et la responsabilité
de l’homme discutable » dans Le Point, 5 juin 2014).

[4] S’agit-il d’une référence incongrue à la pop-culture et au film


« Avengers : Endgame » ?

[5] Dernier élément du dossier : une recommandation de recours


à la chloroquine par un groupe d’experts chinois
http://rs.yiigle.com/yufabiao/1182323.htm reposant
essentiellement sur l’étude in vitro et la référence à des usages
antérieurs non liés au SARS-Cov-2, ainsi que le montre les articles
cités en références du document. Cette recommandation illustre
le pragmatisme médical évoqué dans le précédent billet publié
sur ce blog.

[6] Dans le cadre de l’épidémie, les recherches se concentrent sur


les effets du phosphate de chloroquine et de
l’hydroxychloroquine.

[7] Voir également : A.H. de Wilde et al. « Screening of an FDA-


approved compound library identifies four small-molecule
inhibitors of Middle East respiratory syndrome coronavirus
replication in cell culture ». Antimicrob Agents Chemother. 2014;
58(8), pp. 4875–4884. doi: 10.1128/AAC.03011-14

[8] Sur cette question, lire avec intérêt : F. Touret & X. de


Lamballerie, « Of chloroquine and COVID-19 », Antiviral Research,
mars 2020, vol. 177. doi: 10.1016/j.antiviral.2020.104762.

[9] Le Réseau français des centres régionaux de


pharmacovigilance rappelait début mars 2020 début mars 2020
que, « chez l’adulte, la dose dangereuse est estimée à partir de 2
g de chloroquine en 1 prise (soit plus de 20 comprimés de 100 mg
en 1 prise). […] Des doses de 2,25 à 3 g peuvent être fatales chez
un adulte et chez l’enfant, des cas de décès ont été rapportés
après la prise d’1 ou 2 comprimé(s) ». L’élimination par les reins
est lente (il faut entre 10 et 30 jours pour éliminer la moitié de la
chloroquine de l’organisme). « L’intoxication aiguë à la
chloroquine est une intoxication dont la gravité provient du
caractère précoce et brutal de survenue des troubles cardio-
vasculaires. […] L’extrême brutalité de survenue d’un arrêt
cardiaque au cours des intoxications aiguës par la chloroquine
doit être soulignée. »

[10] Voir également SSDOTG, chapitre 7, « Le bol et la


fourchette ».

[11] Dans le contexte actuel, il me semble que le débat


contradictoire sur ces résultats a beaucoup plus d’intérêt sur une
telle plateforme que par réseaux sociaux ou blogs interposés.
Encore une fois : l’objectif du présent article est uniquement
d’interroger la controverse, notamment dans sa dimension
médiatique et politique.

[11b] Erratum : lors de la mise en ligne de ce billet, nous avons


abusivement parlé de « sérologie », et non la charge virale. Or, on
peut rester séro-positif (anticorps détectables) avec une charge
virale indétectable. Je connais la cause de ce raccourci de
vulgarisation, évidemment fautif, et il est toujours intéressant
d’identifier ces causes. L’idée à faire passer est celle de « faux
négatif » (résultat de test laissant à penser qu’il n’y a rien à
détecter, alors qu’il y a très vraisemblablement quelque chose).
En l’occurrence, j’ai tourné des dizaines de fois les expressions
« résultats de charge virale négatif puis positif », « détection de
charge virale », dans tous les sens, afin de trouver une tournure
compréhensible sans effort par un (pas trop) néophyte (mais un
peu quand même), et de faire passer l’idée de « faux négatif ». Le
terme « séronégatif » m’a paru être un raccourci « faux mais
acceptable dans un contexte de vulgarisation »… Tout bien
réfléchi, mieux vaut peut-être la lourdeur que l’approximation.

[12] Parmi les plus saillants (dont


certains déjà mis en exergue sur les
réseaux sociaux) :

L’article a été soumis pour


relecture le 16 mars et accepté le
17 mars, preuve évidente qu’il n’a
pas pu être scrupuleusement relu
par des pairs indépendants,
comme c’est pourtant la norme
en recherche, principalement pour évaluer de l’intérêt
des travaux, demander des précisions indispensables
pour l’intelligibilité des résultats, etc.
Le rédacteur en chef de la revue scientifique dans
laquelle l’étude est publiée est… l’un des co-auteurs de
l’étude. Autrement dit : c’est une autopublication, et non
une étude soumise à un journal indépendant, avec
comité de lecture indépendant.
Les données présentées en conférence de presse
semblent différentes de celles présentées dans l’étude.

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Journalisme L'effet placebo mis à Que peut soigner


scientifique : le nu l'acupuncture ?
risque d’avoir tort ?
11 février 2016 26 juin 2018
18 mars 2020 Dans "Dossier" Dans "Dossier"
Dans "Esprit
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142 pensées sur “Covid19 & chloroquine : à


propos d’une étude très fragile, et d’un
dangereux emballement médiatique et
politique”

" Maisonneuve
! 22 mars 2020 à 21 h 32 min
& Permalink

Bonjour,

bonne analyse. L’article n’a pas été correctement reviewé … car


c’est une publication de complaisance
(https://www.redactionmedicale.fr/2020/03/covid-19-la-bagarre-
pour-publier-vite-nest-pas-acceptable-car-de-mauvais-articles-
sont-diffus%C3%A9s-aux-.html)

Comment expliquez-vous que les résultats sources ne soient pas


en ligne, à l’ére de l’Open Access ?

Cdlmt

% Répondre

" @curiolog Auteur de l’article


! 22 mars 2020 à 21 h 44 min
& Permalink

Merci. Oui, je parle de ce problème de reviewing et de


publication dans les notes du billet, dans la section consacrée
à l’inconduite scientifique.
Encore bravo pour votre travail.

% Répondre

" Prigent
! 22 mars 2020 à 23 h 55 min
& Permalink

Encore heureux que Pasteur ne vous a pas eu suf le dos..

% Répondre

" @curiolog Auteur de l’article


! 23 mars 2020 à 7 h 44 min
& Permalink

Au moins. Et que dire de Galilée.

% Répondre

" Ola
! 22 mars 2020 à 23 h 57 min
& Permalink

Disons-le sans attendre : cet article n’est en rien une


attaque à charge contre une personne. Nous ne cherchons
pas à dresser le portrait de l’homme, ni même du
chercheur. Le cas n’est intéressant, à cette heure, que des
points de vue scientifique, journalistique et politique. Il
s’agira pour nous d’exposer brièvement quelques faits
médiatisés, d’interroger leur médiatisation, ses
conséquences, et ses enjeux.
Ce paragraphe est très à charge
Oui comme le demandait le post au dessus où sont les
résultats sources ????????

% Répondre

" @curiolog Auteur de l’article


! 23 mars 2020 à 7 h 43 min
& Permalink

Je ne comprends pas votre question.

% Répondre

" Yannick
! 23 mars 2020 à 10 h 28 min
& Permalink

« cet article n’est en rien une attaque à charge contre


une personne »
Que vient faire dans votre article le fait qu’il a une
position contrarienne sur la problématique climatique ?
C’est vraiment hors sujet.

% Répondre

" @curiolog Auteur de l’article


! 23 mars 2020 à 12 h 41 min
& Permalink

Au contraire, c’est informatif pour un journaliste


scientifique. Cela renseigne sur son rapport à la
communauté scientifique et à l’expertise de ses pairs.
Autre élément informatif non évoqué dans ce billet :
son rapport aux statistiques, et ses déclarations sur la
supériorité des petits échantillons sur les grandes
cohortes. Ces positions interrogent sur le rapport
actuel de ce chercheur à la méthode, à mettre en
perspective avec la rigueur de sa production il y a 10
ans.

" Hervé Maisonneuve


! 23 mars 2020 à 10 h 37 min
& Permalink

Très simplement :

OPEN DATA… tout le monde le demande


OPEN PEER REVIEW… est un minimum d’intégrité

Nous raisonnons sur des données qui devraient être


analysées d’urgence par d’autres !

Je souhaite que ces médicaments marchent… mais la


rigueur et l’intégrité doivent primer

Cdlmt

% Répondre

" Medag
! 24 mars 2020 à 18 h 27 min
& Permalink

Cet article remet à sa juste place l’aventurisme médiatique


frisant un charlatanisme methodologique de l’auteur
Marseillais.
Peut être un ego démesuré associé aux paniques médicales
explicitement plus tard pareille imposture médicale au prix de
milliers de victimes collatérales bientôt en Algérie et au
matoc6 ou la chloroquine est officieusement choisie comme
traitement…?

% Répondre

" Bruno Adele


! 22 mars 2020 à 22 h 31 min
& Permalink
En tant que novice dans ce milieu, je ne comprenais pas
comment on pouvait crier avec un aussi petit échantillon et dans
un lap de temps aussi court.

Votre excellente analyse tente à confirmer mes craintes

Encore bravo !

% Répondre

" Barel
! 22 mars 2020 à 23 h 43 min
& Permalink

Bonjour,
Merci pour cet article très rigoureux.
Combien en acceléré prend en general des tests cliniques serieux
pr tester une combinaison de molécule de ce type ? Bref, quand
devrait on globalement avoir des confirmations ou infirmations
serieuses concernant ce traitement selon vous ?

% Répondre

" @curiolog Auteur de l’article


! 23 mars 2020 à 7 h 49 min
& Permalink

Pas nécessairement plus longtemps (voir l’étude citée en


exemple, beaucoup mieux ficelée, dont les délais de
conception/soumission/lancement sont a priori comparables ;
pour la publication, une prepubli sur xArchiv permet
d’accélérer les choses).
Pour un plus gros essai on aura des résultats avant 6
semaines. On aurait gagné du temps si le design de celle-ci
avait été mieux fait…

% Répondre

" bolino
! 23 mars 2020 à 0 h 43 min
& Permalink

Pourquoi un tel cherrypicking sur les commentaires sur PubPeer


pour étayez votre argument ?
Y a-t-il une vague de commentaires effacés ou modérés pour
cette article sur PubPeer, je ne retrouve pas l’effarement dont
vous faites état.
Merci !

% Répondre

" Olvier Courtin


! 25 mars 2020 à 15 h 38 min
& Permalink

Pas d’accord ! L’intuition, le doute, ou la conviction sont des


moteurs irremplacables de l’innovation. La méthode ne sert
qu’à les éprouver, et n’est qu’un outil stérile en leur absence.
Que ce Monsieur, que vous accablez bien au delâ de vos
bonnes intentions liminaires (pourquoi ?), soit dénué de sens
critique et d’honnêteté intellectuelle, est bien regrettable pour
lui et ses proches. Mais, si l’un des dérivés de la Chloroquine
sauve des vies dans les jours qui viennent, on devra
reconnaître sa contribution. Bien cordialement. Olivier

% Répondre

" Arturo Mazzolini


! 26 mars 2020 à 12 h 29 min
& Permalink

je suis parfaitement en phase avec ce que vous dites sur


l’intuition, le doute, la conviction. c’est très bien expliqué
dans un livre de Kuhn, Thomas S. « The Structure of
Scientific Revolutions, ».
je suis également en phase avec vous sur l’urgence. Nous
sommes en guerre et les méthodes, les choix en temps de
guerre ne peuvent pas être les mêmes qu’en temps de
paix. L’ensemble des scientifiques n’ont pas connu la
guerre, ils ne connaissent que les protocoles établis en
temps de paix et qui sont excellents. sur la planete, on
estime à 1 milliard le nombre de personnes qui
consomment des antipaludiens comme la chloroquine.
quel est le risque à en prescrire aujourd’hui?….. sauver des
vies!!! Je ne connais pas de meilleur risque

% Répondre

" Jean-Baptiste
! 27 mars 2020 à 0 h 39 min
& Permalink

Le paludisme est une maladie très sérieuse, tellement


qu’on estime qu’elle serait la cause de la mort de la
moitié de l’humanité depuis qu’elle est apparue, et en
tout cas elle est l’infection parasitaire la plus rependue et
la plus dangereuse. Les traitements qui luttent contre le
paludisme sont à la hauteur de la maladie, ils sont le
plus souvent dangereux, donc non le risque ce n’est pas
d’en sauver mais d’en tuer plus qu’on en sauve

% Répondre

" Georges ELANDALOUSSI


! 26 mars 2020 à 18 h 16 min
& Permalink

Mais depuis le temps qu’il polémique, depuis le temps qu’il


a commencé ses travaux, il devrait DEJA y avoir des
résultats (mesirable et reproductibles étant la définition
d’une expérimentation scientifique..) qui viendraient
bailloner les critiques, mais de ce côté-là, silence radio…

% Répondre

" bolino
! 23 mars 2020 à 0 h 44 min
& Permalink

Pourquoi un tel cherrypicking sur les commentaires sur PubPeer


pour étayez votre argument ?
Y a-t-il une vague de commentaires effacés ou modérés pour
cette article sur PubPeer, je ne retrouve pas l’effarement dont
vous faites état.
Merci !

% Répondre

" @curiolog Auteur de l’article


! 23 mars 2020 à 7 h 43 min
& Permalink

Les commentaires sont globalement polis, je l’ai dit (c’est la


norme sur la plateforme). Cela n’empêche en rien qu’un
étonnement tout réthorique domine (« comment
expliquer… ») dans cette accumulation de biais pointés.

% Répondre

" Yannis
! 23 mars 2020 à 1 h 01 min
& Permalink

« S’agit-il d’une référence incongrue à la pop-culture et au film «


Avengers : Endgame » ? »

Je pense qu’il s’agit plutôt d’une référence au livre de Beckett.


Biais générationnel !
Prenons en compte aussi le plaisir de déconstruire du détective,
qui conduit à des excès…

% Répondre

" @curiolog Auteur de l’article


! 23 mars 2020 à 7 h 30 min
& Permalink

Pour la petite histoire, j’ai étudié la pièce (ainsi qu’Oh les


beaux jours !) à la fac… Alors que – aveu – je n’ai pas vu ce
blockbuster ! Je suis de l’ancienne génération…
C’est la structure du titre (avec les deux points) qui m’a fait
songer à un rapprochement incongru avec la popculture. C’est
la tradition sur ce blog d’alterner les notes de bas de page plus
légères et sérieuses, pour inciter les curieux à aller y jeter un
œil

% Répondre

" Matthias Macé


! 23 mars 2020 à 1 h 24 min
& Permalink

Heu, avez-vous seulement écouté les propos de Didier Raoult et


surtout lu l’article en preprint ?
Vous parlez de sérologie là où il est question de charge virale :
cela discrédite immédiatement votre propos d’ignorant.
Si vous voulez vous mesurer à Didier Raoult en termes de
sciences, bon courage, il vous faudra des centaines de vies pour y
arriver :
https://scholar.google.com/citations?hl=en&user=n8EF_6kAAAAJ
Un h-index de 175, pour info le prix nobel d’économie Jean Tirole
est à 124…

% Répondre

" @curiolog Auteur de l’article


! 23 mars 2020 à 8 h 01 min
& Permalink

Écouté et lu, oui, merci.


Pour sérologie/charge virale je vous concède un raccourci de
vulgarisation malheureux et fautif, puisqu’on reste sero+ avec
une CV indétectable. Je cherchais une façon claire de résumer
le concept de charge virale pour les néophytes, c’est
effectivement un raccourci faux.
Concernant le reste et le ton de votre message, on repassera…
Pour le poids des travaux de DR avant 2015 nul ne les
conteste, je crois.
Pour la comparaison avec les Nobel, je vous rappelle que
« prix Nobel d’économie » est abusif (mais je ne vous taxerais
pas d’ignorance…) et que, Nobel pour Nobel, j’ai à disposition
une petite liste de nobélisés qui ont produit du grand
n’importe quoi après avoir été distingués…

% Répondre

" Kristen Chaman


! 23 mars 2020 à 15 h 58 min
& Permalink

Y a même un Nobel que l’on reconnaîtra comme injustifié,


le jour où le boson de Higgs sera discrédité. Oui, le champ
de Higgs existe ; non, le boson de Higgs est une chimère, du
moins, il n’est pas à l’origine de la formation des masses.

% Répondre

" Sebastien
! 24 mars 2020 à 9 h 57 min
& Permalink

Mais pourquoi inclure le boson de Higgs dans cet


argumentaire ? Et puis si le champ de Higgs existe et que
le LHC l’a mis en évidence et même si le boson de Higgs
ne serait qu’une chimère, on ne le retirerait à qui ce prix
Nobel ?

% Répondre

" Kristen Chaman


! 24 mars 2020 à 13 h 26 min
& Permalink
Les prix Nobel ne peuvent pas être retirer, donner
c’est donner. Par contre, on peut – peut-être –
reconnaître qu’il était non valable. Peter Higgs a eu le
prix Nobel, le jour où le LHC a découvert à 99.999999
% que la particule inédite était bien le boson de Higgs.
Circulez, il n’y a plus rien à voir !

" Faltran
! 23 mars 2020 à 10 h 22 min
& Permalink

Arguments d’autorité plutôt que de se mesurer aux


contradictions pointé par l’article….

« Bonne chance pour vos mesurer » -> ça c’est du


commentaire kikoolol. Je rappelle qu’il n’est pas le seul à dire
ce genre de choses même dans la communauté scientifique .
En fait tout le monde reconnaît la faiblesse de l’étude !

% Répondre

" Ernaud
! 23 mars 2020 à 12 h 14 min
& Permalink

Les gens comme toi sont chiants.

% Répondre

" PhA
! 25 mars 2020 à 13 h 07 min
& Permalink
avoir 3000 publications référencées dans pubmed, ça veut
simplement dire qu’on a imposé sa signature dans toutes les
publications des nombreux chercheurs de l’IHU pour des
travaux qu’on a à peine relu (le résumé, quoi). Il suffit d’avoir
un peu trainé sa bosse dans la région marseillaise pour
connaitre le personnage.

% Répondre

" Medag
! 26 mars 2020 à 4 h 21 min
& Permalink

Un pervers narcissique votre raout il ferait mieux de préparer


sa retraite au vieux port de Marseille..
Anti paludeen à anti corano virus du délire même pas la
science..
Illumination possible

% Répondre

" Dr D
! 23 mars 2020 à 1 h 40 min
& Permalink

Bin c’est la que t’as rien compris, faute d’avoir accès au données
correspondantes. Les résultats ont été publiés in vivo, il existe de
nombreuses études sur l’effet de la chloroquine dans les
infections virales, en potentialisant certaines, en inhibant
d’autres. La molécule est connue et manipulée depuis belle
lurette, il y aura des retinopathies et des QT longs, c’est certain.
Cependant, des gens meurent tous les jours, le principe d’être en
intention d’agir efface la randomisation dans l’urgence.

% Répondre

" @curiolog Auteur de l’article


! 23 mars 2020 à 7 h 36 min
& Permalink
Bin c’est que t’as pas lu l’article.

% Répondre

" CASTIGLIONE
! 23 mars 2020 à 9 h 41 min
& Permalink

Eh bien dites donc ! Heureusement que l’article n’était pas à


charge !!!

% Répondre

" Luc Pechard


! 23 mars 2020 à 7 h 17 min
& Permalink

La manière dont Didier Raoult dédramatise la situation ,en


faisant une comparaison non pertinente avec la grippe
saisonnière, me surprend beaucoup. Je ne connais aucune grippe
saisonnière qui puisse en seulement quelques semaines mettre
sous tension l’ensemble des services de réanimation d’un grand
pays industrialisé (comme on l’observe en ce moment en Italie ,
malgré des mesures radicales de confinement) .S’il persiste à
tenir ce discours dans les semaines à venir , alors qu’on sera
dans une situation similaire à celle que connaissent les italiens , il
va susciter une profonde indignation parmi ses confrères.

% Répondre

" MR
! 23 mars 2020 à 8 h 57 min
& Permalink

Votre note [2] suggère autre chose : vous ne semblez pas bien
connaître la manière dont s’opère la signature des publications à
l’international. Ce professeur est à la tête d’un institut qui
regroupe de très nombreux chercheurs, il n’y a donc rien de
surprenant à ce que vous annoncez.
J’en profite pour ajouter le lien vers la page de l’institut dédiée à
l’actualité afin que vos lecteurs puissent se faire un autre avis :
https://www.mediterranee-infection.com/tout-sur-le-coronavirus/

Egalement cet article détaillé qui nuance vos propos :


http://jdmichel.blog.tdg.ch/archive/2020/03/18/covid-19-fin-de-
partie-305096.html

% Répondre

" @curiolog Auteur de l’article


! 23 mars 2020 à 10 h 24 min
& Permalink

Je connais bien le jeu des signatures d’articles. Tout le monde


(tout du moins beaucoup de monde) « joue » ce jeu
(abondamment critiqué, avec force arguments, par Michel de
Pracontal)… Mais alors que tout le monde joue le même jeu,
DR fait partie de ceux qui signent le plus. Je vous renvoie aux
billets de M. Maisonneuve sur ces questions. Lui non plus n’est
pas naïf de ces questions, et reste tout autant étonné d’un
taux de signature aussi important.

% Répondre

" Faltran
! 23 mars 2020 à 10 h 29 min
& Permalink

Déjà lu et il souffre du même biais que les propos du Pr


Raoult. On parle quand même de personnes qui ont tout fait
pour minimiser la maladie jusqu’à présent. Et qui d’un seul
coup , veulent se passer d’étude de confirmation.

On parle aussi de gens qui fustigent le confinement en


prétextant que la méthodologie Coréenne était meilleures. Et
c’est vrais…sauf qu’en Corée, ils ont pris au sérieux la maladie.
Je ne connais personne qui appliquerait une telle méthode
pour une « gripette » . Ce jdmichel continue à la traîter comme
tel, comme le Pr Raoult J’ai jamais vu de grippe nécessitant
d’aller trop vite dans les études …

% Répondre

" Thibault
! 23 mars 2020 à 9 h 01 min
& Permalink

Comment peut-on s’auto-intoxiquer avec un médicament sur


ordonnance ? Y a-t-il eu des cas en France ?
Si tel est le cas, n’est-ce pas le risque avec n’importe quel
médicament surdosé ?

% Répondre

" @curiolog Auteur de l’article


! 23 mars 2020 à 10 h 21 min
& Permalink

Des personnes à qui il reste du Plaquenil délivré dans un autre


contexte, et qui en prendrait dans ce contexte.

% Répondre

" Jonathan
! 23 mars 2020 à 11 h 17 min
& Permalink

Des cas explicites ?

% Répondre

" Sofia E.
! 23 mars 2020 à 15 h 13 min
& Permalink

Bonjour Curiolog et merci beaucoup pour cet article .


Savez vous si un document de vulgarisation de votre
article ou de ses observations est disponible ?
Par exemple :
un format de type BD par exemple qui vulgariserait le
fait que son étude n’a pas prouvé son efficacité ?
Ou bien un schéma qui reprendrait le tableau des
patients suivis et soulignerait les principaux biais avec
par exemple des bulles explicatives ?
Merci

% Répondre

" @curiolog Auteur de l’article


! 23 mars 2020 à 17 h 26 min
& Permalink

Merci de votre retour. A ma connaissance, je n’ai pas


vu passer une telle infographie. Mais l’intérêt pour
cette étude, et la controverse nourrie à son sujet, va
peut-être amener des talents à prendre le pinceau
numérique !

Ping : Le burn-out frappe les confinés

" Paquito Izo (@IzoPaco)


! 23 mars 2020 à 9 h 40 min
& Permalink

A mon hôpital un médecin a le virus. Mais en ayant de la fièvre


testé négatif, 24h après il était positif sans gros symtomes. 6
jours plus tard il finis en réanimation. Si j’en crois le Pr de
Marseille, ce traitement ne va pas guérir les gens en réanimation,
c’est trop tard. Ce traitement est pour limiter la durée de la
charge virale. Et c’est le principal problème de COVID19, qu’il se
propage car on dépiste pas assez tôt et que le virus se garde
jusqu’à 20jours. La question: si notre médecin, de 55ans, avait
pris le traitement, aurait il évité la réanimation et aurait il
conservé moins longtemps cette saloperie dans le corps.

% Répondre
" @curiolog Auteur de l’article
! 23 mars 2020 à 10 h 20 min
& Permalink

Dans l’état actuel des connaissances, il est impossible de


répondre à cette question.

% Répondre

" Yann Chevalier


! 24 mars 2020 à 16 h 16 min
& Permalink

Donc, dans le doute on ne fait rien ?

% Répondre

" @curiolog Auteur de l’article


! 24 mars 2020 à 20 h 41 min
& Permalink

L’article dit-il cela ? Non, il me semble.

% Répondre

" Alain Siary médecin généraliste, formateur à la


SFTG
! 23 mars 2020 à 9 h 45 min
& Permalink

Voilà une synthèse rigoureuse concernant le problème de la


Chloroquine. On peut parler à propos de cette histoire de
trumpisation de la science. Il existe de nombreux papiers à
propos des antiviraux utilisés dans le traitement des coronavirus
depuis 2003 ( SARS-Cov-1, MERS, SARS-Cov-2). Il n’y a absolument
AUCUNE étude qui montre en termes cliniques le moindre
bénéfice de ces produits ,alors qu’il existe 17 ans de recul . On est
en droit de douter de l’efficacité de ces antiviraux. La seule étude
sérieuse est l’essai LOTUS avec le Kalétra qui est négatif . Cet
essai contrôlé randomisé versus placébo manque cependant de
puissance statistique ( 200 personnes). On se souvient des
recommandations de la HAS concernant l’utilisation de
l’oseltamivir systématique en cas de fièvre lors de la grippe H1N1
. 15 ans d’enquêtes ont démontré l’enfumage du laboratoire
Roche avec la complicité des agences sanitaires pour faire croire
à l’efficacité de ce produit pour prévenir les complications de la
grippe. On peut craindre une réédition de cette histoire avec
l’épidémie actuelle en pire . De plus en plus de collègues
influencés par ce battage médiatique sont prêts à utiliser
l’association hydroxychloroquine-azithromycine . Les réponses
du Pr Raoult au journaliste de Marianne sont consternantes
« :C’est contre-intuitif, mais plus l’échantillon d’un test clinique est
faible, plus ses résultats sont significatifs. Les différences dans un
échantillon de vingt personnes peuvent être plus significatives
que dans un échantillon de 10.000 personnes. Si on a besoin d’un
tel échantillonnage, il y a des risques qu’on se trompe. Avec
10.000 personnes, quand les différences sont faibles, parfois,
elles n’existent pas. » cette phrase prétend rayer l’ensemble de la
médecine fondée sur les résultats d’essai contrôlés randomisés
depuis 1945 ;donc des essais contrôlés de bonne qualité sont
absolument nécessaires; plusieurs sont en cours et c’est tant
mieux . Quant à mes collègues au petit cerveau qui font une
confiance infinie dans les leaders d’opinion,on peut leur rappeler
que le grandissime Pr Montagné, prix Nobel de médecine défend
la théorie de la mémoire de l’eau .

% Répondre

" Jonathan H
! 24 mars 2020 à 13 h 33 min
& Permalink

Ce qu’il dit sur la taille de l’échantillon est mal exprimé mais je


pense que Raoult veut parler de taille d’effet, ce qui n’est pas
dénué de fondement.
En tant qu’ingénieur d’étude en science humaines, j’ai souvent
fait des analyses stats sur des petits échantillons (ce qui est le
cas pour des populations difficiles à recruter, comme des
patients en début d’épidémie).
Et la signicativité (valeur p) est dépendante de la taille des
échantillons. Cela signifie que les différences observées entre
petits échantillons, (par exemple les tests paramétriques types
t de student ou Chi-2 comme dans cette étude fonctionnent
dès groupes de 12 patients, ce qui est le cas dans l’étude de
Raoult) se doivent d’être plus massives (en termes de taille
d’effet) pour etre significatives sur ces échantillons (ici p<0.01).
Si les résultats sont très significatifs sur d'aussi petits
échantillons, cela signifie que l'efficacité du médicament est
importante.

Et cela m'est arrivé dans certaines recherches, d'augmenter de


devoir augmenter la taille d'un échantillon pour qu'une
tendance (une différence observée mais pas statistiquement
significative) devienne un effet significatif. En clair, il est plus
facile de démontrer une différence entre 2 groupes
significative à (p<.05) sur un échantillon de 10000 que sur 24,
meme si cette différence n'est qu un coeffet très léger entre
les deux groupes.

Il y a effectivement d'autres biais méthodologiques dans


l'étude, mais la significativité des comparaisons intergroupes
est avérée par les tests statistiques et la taille d'effet est très
importante (je parle du point de vue uniquement statistique et
non de la rigueur dans le recrutement des échantillons).

% Répondre

" Jean Schwartz


! 24 mars 2020 à 13 h 45 min
& Permalink

Bonjour,
Sur le plan scientifique vous avez entièrement raison ! La
personnalité de Didier Raoult est plus que curieuse, et à ceux
qui disent qu’il a écrit un tas de publi, on peut répondre qu’il a
co-publié, ce qui n’est pas du tout la même chose !!! Ses
propos et surtout son « étude » sur l’impact de la chloroquine
sur le SARS-Cov-2, sont consternants… C’est dommage car il a
dans le passé eu de très bonnes analyses sur les politiques
vaccinales par ex. Ceci rappelle effectivement
douloureusement le cas de Montagnier…
Est-ce une « trumpisation » de la science ? Non ! Ce n’est pas
Trump qui est à l’origine de la dérive globale de nos sociétés
industrielles :
– il faut faire de l’argent, donc de l’audience, et donc on
balance n’importe quoi.
– il n’y a plus aucune prise de recul face à l »‘information ». Il y
a une confusion totale entre « rumeur » et « fait avéré ».
– le pullulement des smartphones est également
catastrophique : les enfants, les gens en général, sont
scotchés dessus, c’est anxiogène au possible, et là aussi les
rumeurs l’emportent sur l’information
Trump n’est qu’un signe parmi bien d’autres d’un prodrome
d’une maladie de civilisation.

% Répondre

" Frédéric Lefebvre-Naré


! 23 mars 2020 à 9 h 54 min
& Permalink

Sur la base des mêmes éléments d’appréciation, je concluais


différemment (« Quand des petits nombres permettent de
conclure : lecture des essais du Pr. Raoult » :
https://www.linkedin.com/pulse/quand-des-petits-nombres-
permettent-de-conclure-du-pr-lefebvre-naré/). La comparaison
avec les essais lopinavir/ritonavir, mieux conduits en termes de
protocole, est pertinente ; celle avec le remdesivir aurait pu être
faite aussi : à ce jour, aucune publi à ma connaissance, juste le
fait que, de 14 patients traités, de 75 ans de moyenne d’âge,
aucun n’est décédé. Ce qui est bel et bien un résultat (au moins
assez) significatif (statistiquement) par rapport à toute H°
raisonnable, SI les patients étaient tous symptômatiques ; ça ne
l’est plus s’il s’agit de 14 passagers « au hasard parmi les positifs »
dans un groupe intégralement testé (Diamond Princess). Le seul
essai à la fois concluant et « propre » est à ma connaissance celui
sur le favipiravir. Mais mesurez le coût humain des précautions
de protocole supplémentaire qui demanderaient, par exemple, 1
journée de travail de plus : il peut être de l’ordre de 15 à 35% de
décès en plus sue l’ensemble de l’épidémie. En période de guerre
(ou de catastrophe) on ne peuut pas « s’informer puis agir en
fonction » ; il faut agir et s’informer en parallèle, et c’est l’action
(les reconnaissances, les contacts avec l’ennemi) qui informe, à
condition *d’en enregistrer soigneusement les résultats*.
L’exigence méthodologique essentielle en temps de crise, n’est
pas de préparer des protocoles de mesure ; c’est d’enregistrer
tout ce qui se passe.

% Répondre

" Nico M
! 23 mars 2020 à 10 h 08 min
& Permalink

Merci pour votre article !

% Répondre

" limguela
! 23 mars 2020 à 10 h 45 min
& Permalink

Un des arguments d’autorité souvent repris par le Professeur


Raoult et par d’autres (dont des professeurs), c’est que ce
traitement à base de chloroquine aurait déjà fait ses preuves en
Chine et en Corée du sud, suggérant par là que si ces deux pays
semblent aujourd’hui sortir d’une situation épidémique c’est
grâce à un tel traitement.

Là où ils n’auraient pas tout à fait tort, c’est qu’il semble en effet
avoir un gouffre de communication entre chercheurs asiatiques
et occidentaux, mais ce gouffre est peut-être encore plus criant
au niveau des médias ou des vulgarisateurs. On perdrait
beaucoup moins de temps à tergiverser si on avait rapidement
accès à certains articles soit scientifique soit de vulgarisation
traitant de cette problématique. On sait que la communication
des données et des savoirs joue un rôle essentiel dans l’histoire
de la science, et que parfois, ignorant des travaux passés, des
expériences avaient été refaites parfois plusieurs siècles après
d’autres ignorées ou oubliées. Internet est un outil incroyable
pour la recherche et le savoir au XXIe siècle, mais la barrière de la
langue, ou parfois de simples préjugés, montre encore qu’il y a
du travail à faire pour que la connaissance se transmette
beaucoup plus aisément.

Raoult and co usent donc de l’argument d’autorité des Chinois et


des Coréens, le problème, c’est que si des expériences semblent
avoir bien été menées depuis février (vous rappeler les
expériences chinoises), j’ai trouvé au moins deux articles coréens
mettant en garde dès février sur les faux espoirs suscités par un
tel traitement à base de chloroquine (souvent associé à un
traitement contre le Sida).

Dans cet article daté du 12 février


https://www.medicaltimes.com/Users/News/NewsView.html?
ID=1131909
« En raison de la nature du médicament, on s’attend fortement à
ce qu’il atténue les symptômes d’une infection du nouveau
coronavirus, mais il existe une forte opposition à l’idée qu’il s’agit
d’une approche prudente pour administrer des médicaments qui
n’ont pas été testés même sans essai. »
Le positif : « En Chine et en Thaïlande, les cas de traitement d’un
nouveau type de coronavirus infecté par ces médicaments se
sont poursuivis, et des études de laboratoire impliquant sept
médicaments ont permis de conclure que Caletra, Lemdesivir et
Chloroquine inhibent la propagation du nouveau coronavirus. »
Mais : « Malgré ces attentes, cependant, certaines voix
s’inquiètent des directives de traitement qui ont été avancées
comme obstacle. (Certains expriment leurs préoccupations
concernant les ordonnances sans essais cliniques.) La
prescription expérimentale d’un médicament qui n’a pas été
cliniquement testé aux patients en raison de l’absence de
traitement signifie immédiatement qu’il ne respecte pas l’éthique
et les normes médicales. Un professeur de médecine local à
l’hôpital universitaire A déclare : « Je pense que c’est une
absurdité d’appeler une telle prescription hors AMM (ordonnance
non autorisée) ». Il ajoute : « Si les directives de traitement sont
déterminées en l’absence de réponse fixe, la prescription sera
inévitable même pour les patients qui présentent déjà une
rémission. S’il existe un traitement de première intention,
comment répondrais-je si on me demandait pourquoi je ne le
prescris pas?

Je rappelle qu’on est donc mi-février et que certains médecins


coréens se posent exactement les mêmes questions éthiques
qu’aujourd’hui en France ou aux États-Unis.

Un peu plus tard, le 25 février, un autre article coréen débunke


(fact-check) l’idée que la chloroquine pourrait être un traitement
efficace contre la Covid-19 :
http://m.dongascience.donga.com/news.php?idx=34595

« Le médicament «chloroquine» utilisé pour traiter les nouvelles


infections à coronavirus (Corona19) s’est répandu sur Internet en
tant qu’informations non confirmées indiquant qu’il a également
pour effet de prévenir l’infection à corona19. »
Il présente ensuite un document partagé sur Internet dans lequel
on conseillerait à des patients de se faire prescrire de la
chloroquine (présenté sans effets secondaires) pour toute la
famille et rapidement parce qu’il n’y en aura bientôt plus.
Il rappelle ensuite ce qu’on en disait mi-février : « Plus tard en
Chine, la chloroquine s’est avérée efficace pour prévenir la
pneumonie causée par l’infection corona19. »

Puis : « Cependant, les experts nationaux estiment que l’effet de


la chloroquine présenté dans ces articles se limite au traitement
des patients infectés par corona19 et n’empêche pas le virus lui-
même. » Et : « Kim Kyung-soo, directrice de la série d’essais
cliniques au Seoul St. Mary’s Hospital (Ph.D. en pharmacologie), a
déclaré: « Pour utiliser la (chloroquine) comme médicament
préventif, il est nécessaire de disposer de données cliniques
claires, mais cela reste insuffisant pour justifier des articles en
provenance de Chine. » »

Et conclue : « Il a plutôt été souligné que l’utilisation de ce


médicament comme agent prophylactique peut avoir des effets
secondaires encore plus importants.
En fait, les effets secondaires de la chloroquine comprennent la
toxicité hépatique, la perte auditive neurologique, les
hallucinations, l’anémie aplasique et la leucopénie.
« Lorsque vous réunissez les articles de recherche publiés jusqu’à
présent, il y a de fortes chances que la chloroquine puisse
empêcher le virus corona19 de pénétrer dans les cellules
humaines », a déclaré Lee Ji-hwan, directeur du Centre des
opérations de l’hôpital central des maladies infectieuses. « En ce
qui concerne les effets secondaires, vous ne devez pas prendre
de la chloroquine arbitrairement parce que vous êtes trompé par
des informations Internet aveugles. » »

Contrairement à ce qui est parfois avancé ici en France par


certains médecins, la prudence était donc – aussi – de mise il y a
déjà un mois dans la presse scientifique coréenne.

% Répondre

" Maarten
! 23 mars 2020 à 15 h 18 min
& Permalink

Merci beaucoup Limguela pour votre petit travail de recherche


et votre partage.
JE voudrais préciser votre conclusion : La prudence était de
mise dans la presse scientifique à propos de … son usage
prophylactique et de ses effets secondaires.
En revanche, sur l’effet curatif, nulle réserve. Donc
effectivement il y a un précédent coréen. Et le mettre en avant
dans le discussion est légitime. Ou j’ai mal compris ?

% Répondre

" Reg M
! 23 mars 2020 à 12 h 41 min
& Permalink

L’enthousiasme pour un confinement total de la population ne


relève t il pas aussi d’un dangereux emballement médiatique? A
t-on évalué scientifiquement le nombre de victimes collatérales
du confinement et de la panique générale?

% Répondre

Ping : everything you need to know | En24 News

Ping : COVID-19 : un nouvel espoir – Flint Times


" Robby
! 23 mars 2020 à 14 h 33 min
& Permalink

Cet article, contrairement à ceux de monsieur Raoult, n’est pas


signé => crédibilité zéro !

% Répondre

" @curiolog Auteur de l’article


! 23 mars 2020 à 17 h 28 min
& Permalink

J’espère que c’est une plaisanterie ^^ ! Il y a mon nom, et


même ma photo, à droite de l’article ! Un clic sur « à propos »
vous en dirait plus encore…

% Répondre

" Mike Morelo


! 23 mars 2020 à 23 h 02 min
& Permalink

Pouvez vous envoyer le link où votre photo apparait, car je


ne vois qu’un dessin. http://curiologie.fr/florian-gouthiere/

% Répondre

" @curiolog Auteur de l’article


! 23 mars 2020 à 23 h 05 min
& Permalink

Ouvrez le site sur un ordinateur.

% Répondre

" Joclovinca
! 23 mars 2020 à 14 h 37 min
& Permalink
Merci pour ce commentaire argumenté et référencé

% Répondre

" Sofia E.
! 27 mars 2020 à 11 h 24 min
& Permalink

Bonjour

Le compte tweeter suivant rejoint votre analyse


https://mobile.twitter.com/tsarorius

Par ailleurs , sait on si Difier Raoult a transmis les données


brutes de son étude à l’épidémiologiste Philippe Ravaud qui
les lui a demandées dimanche dernier ? (Cf Le Monde –
Coronavirus : Didier Raoult, l’infectiologue marseillais derrière
la folie planétaire autour de la chloroquine).

Merci

% Répondre

Ping : Chloroquine et Covid-19 : tout ce qu'il faut savoir - Futura |


Ultimatepocket

" Brovelli G.
! 23 mars 2020 à 15 h 10 min
& Permalink

Bonjour,
A la lecture, je me demande quel est l’objet de cet article
intéressant.
– Nous rappeler que le Dr Raoult a tardivement pris conscience
de la gravité de la menace de la pandémie et de la violence du
virus? Oui, mais il n’était pas seul, ni en France, ni en Europe; en
bonne compagnie avec les médecins qui s’exprimaient jusqu’à fin
janvier (au moins), et avec les responsables politiques qui se
moquent de Trump mais ont réagi tardivement et sans
visiblement tirer les leçons chinoises et asiatiques. Et c’est bien
plus grave.
– Souligner que beaucoup dans ce monde médical où les équipes
sont en compétition, profitent de l’attention des caméras pour
s’exposer? Oui mais est-ce une mauvaise chose alors que l’hôpital
a été tellement mis a mal depuis des années, et, plus alarmant
encore, les politiques préventives de santé publique. Et est-ce
que cela nuit à celles et ceux qui continuent à travailler dans
l’ombre? De toutes façons, le système est ainsi fait que c’est la
parole d’autorité (le titre reconnu) qui est recherchée.
– Nous expliquer que les conditions scientifiques des tests de la
cloroquine ne seraient pas validés en temps normal? Oui, nous le
savons, et alors? Quels tests peuvent être validés selon les
critères habituels en temps d’urgence? Surtout s’il s’agit non
seulement de trouver un traitement efficace (même un peu) mais
aussi de vérifier l’ensemble des effets secondaires!
– Une seule chose importe dans l’urgence: si l’on peu utiliser des
médicaments connus, dont on maîtrise les dosages et les effets
secondaires, et même si les effets de soin ne sont que limités (ce
que vous expliquez bien) on gagne du temps en les mettant en
œuvre sans tarder. C’est bien pourquoi d’autres équipes ont
décidé de faire usage de la cloroquine.
Les propos mesurés du Dr Tubiana ce matin vont dans ce sens
du pragmatisme.
GB.

% Répondre

Ping : COVID-19: Ressources pour être factuel et répandre la


bienveillance – Debian economist

Ping : Chloroquine et Covid-19 : tout ce qu'il faut savoir - Futura -


Universmartphone

" Maarten
! 23 mars 2020 à 15 h 42 min
& Permalink

Bonjour Curiolog,
J’ai été assez vite convaincu par Raoult, mon entourage m’a donc
partagé votre billet.
Sur plusieurs points il ne m’a pas convaincu et je voudrai vous
partager pourquoi ‘(en espérant que vous aurez le temps et peut-
être la patience d’y répondre, car je ne suis pas du domaine).

On retrouve dans votre article une reproche assez commun de


journalistes et de personnes du monde scientifique : ce n’est pas
assez rigoureux, il n’y pas assez de cas testé, etc. donc ce n’est
pas (assez) scientifique.

Or ça n’est pas du tout la prétention du test et de la rapide


publication qui ont été faits par l’équipe de Raoult. Ils sont dans
un contexte d’urgence où il faut des preuves pour décider,
maintenant, sur le terrain, de choix clinique.
Cet article offre une excellente mise en perspective à ce sujet :
https://lundi.am/Entretien-avec-un-jeune-retraite-de-la-
recherche-pharmaceutique

Ensuite, il y a le paragraphe « Et si ça marche » qui me semble


pas très caricatural sur la position de Raoult ou des ses
supporters.
Vouis réduisez le « et si ça marche » a l’effet de communication.
Alors qu’en lecteur on s’attend à une analyse des résultats
obtenus, de leurs promesses (sérieuses) pour l’avenir.
Ou bien on s’attend à ce que vous parliez de tous ces praticiens
qu’il l’utilisent déjà : en Chine, en Corée… et en France. Et peut-
être même en Belgique.
Que neni pas un mot !
Vous concluez en disant qu’il « ne faut pas se fier à l’intuition ».
C’est très réducteur de la position pragmatique.
C’est méprisant pour tous les spécialistes qui l’utilisent dans les
hôpitaux car il estime justement, que ça marche.

D’ailleurs vous ne faites aucune mention des précédents coréens


et chinois, à la fois au niveau pratique et scientifique.
Enfin il omet (oubli ?) que c’est un traitement largement utilisé en
Corée et en Chine, hormis la lettre d’une page chinoise, comme
vous vous plaisez à ironiser sans parler de la qualité des
personnes qui l' »ont écrites. Ces personnes sont-elles crédibles
au plus haut point comme Raoult ?
Enfin vous concluez sur un mise en garde contre l’auto-
médication, frolant d’accuser Raoult de l’inciter par sa sortie
médiatique.
Mais pas un mot sur l’opportunité raté si Raoult a raison, si les
Coréens et les Chinois ont raison comme il le dit lui-même, très
bien dépeinte ici : https://www.youtube.com/watch?v=-
acK_ClEvjE&feature=share
J’aimerai bien savoir ce que vous voudriez répondre à ce chef de
service.

De manière plus général, le problème n’est pas d’avoir une


certitude extrême sur les effets de ces médicaments, il est
d’utiliser un médicaments aux effets positifs certains et aux effets
négatifs peu probables étant donné le recul que l’on a.

Je vous signale enfin une de mes sources à laquelle je crois il


serait intéressant que vous consacriez un article de
commentaire, pour nous éclairer :
http://jdmichel.blog.tdg.ch/archive/2020/03/18/covid-19-fin-de-
partie-305096.html

% Répondre

" @curiolog Auteur de l’article


! 23 mars 2020 à 17 h 24 min
& Permalink

Bonjour; concernant le contexte d’urgence, il me semble


répondre à cette objection en citant des travaux réalisés dans
un temps aussi court, mais avec beaucoup plus de
précautions (ce qui leur confère une plus grande utilité du
point de vue de l’édification des connaissances). Réaliser une
autopublication non peer-reviewée indépendamment (ce
qu’est, en pratique, une publication dans la revue citée), est
également très problématique.
Je suis désolé que vous me croyiez dans l’ironie lorsque je
parle de pragmatisme. En outre, je ne tais absolument pas les
recommandations nationales et internationales (belges, etc),
puisque je renvoie dans le corps du texte à ces mêmes
recommandations. Je signale de façon claire que les soignants
ont toute latitude pour administrer l’hydroxychloroquine…
Bref, je ne demande pas de « certitudes » avant de traiter les
patients ; ma position est beaucoup plus cartésienne (au sens
premier !) que cela.
A vrai dire, le seul sujet de cet article est bien d’interroger le
fait que l’étude marseillaise est montée en épingle en dépit de
sa très grande faiblesse et de ses importantes anomalies
(depuis hier, d’autres analyses, notamment de statisticiens,
viennent renforcer le constat ici dressé).
Je m’étonne sincèrement (nous sommes très nombreux) qu’un
chercheur tel que Didier Raoult, qui a réalisé des publications
magnifiques, ai pu produire un tel travail. Il est intéressant
(c’est mon sujet) que nombre de mes confrères journalistes ne
soient pas étonnés à leur tour.

% Répondre

" Maarten
! 24 mars 2020 à 0 h 50 min
& Permalink

« Réaliser une autopublication non peer-reviewée


indépendamment (ce qu’est, en pratique, une publication
dans la revue citée), est également très problématique. »
=> Oui c’est problématique pour le processus de recherche
sur des années. Mais franchement, vu la situation, où
chaque jour gagnées sera des milliers de vie sauvées, on se
passera des remontrances l’instituteur sur la case mal
cochée, ou ligne blanche traversée.
A votre avis pourquoi Raoult s’autorise-t-il cela ?!
Tout de même, vous savez bien que les effets secondaires
sont connus ! Ce n’est pas un noveau medoc !
Vous comprenez que Raoult change d’attitude en ce
moment même ? Qu’il joue la pression médiatique car il a la
certitude que c’est important ?
Pourquoi est-il le seul à la tester ? Pourquoi elle n’était pas
dans la 1ère batterie de test ?
Ca c’est grave !!
Reveillez vous !

% Répondre
" Pierre
! 23 mars 2020 à 15 h 50 min
& Permalink

Bonjour @curiolog et merci pour l’article ! Que pensez-vous du


médicament cubain « Interferon alfa 2B » qui produit
apparemment de bons résultats, et pourquoi n’en parle-t-on pas
tant que ça ?

https://www.msn.com/en-za/news/other/cuba-e2-80-99s-
interferon-drug-effective-against-coronavirus/ar-BB11xfhb

https://www.counterpunch.org/2020/03/17/cubas-contribution-
to-combatting-covid-19/

% Répondre

" @curiolog Auteur de l’article


! 23 mars 2020 à 17 h 12 min
& Permalink

Bonjour. Je ne me suis pas encore penché sur ce sujet. Durant


la période de confinement, je vais travailler avec le service
CheckNews de Libération ; si cette question revient dans les
propositions soumises, je ne manquerai pas de plancher sur le
sujet !

% Répondre

" Kristen Chaman


! 23 mars 2020 à 15 h 52 min
& Permalink

Vous êtes disqualifié d’avance, car par rapport à Didier Raoult,


vos connaissances sur les coronavirus sont quasi nulles et
complément nulles en ce qui concernent les traitements
possibles. Raoult la bien dit, lui c’est Messi, les autres sont pas au
niveau du moins dans le domaine de recherche qui est le sien.

% Répondre
" @curiolog Auteur de l’article
! 23 mars 2020 à 17 h 12 min
& Permalink

Messi, le footballeur ? Il est du FC Barcelone, pas de


l’Olympique de Marseille.

% Répondre

" Kristen Chaman


! 24 mars 2020 à 13 h 31 min
& Permalink

Là, nous sommes au diapason. Quoique il va peut-être aller


jouer à Marseille pour ces vieux jours comme Beckham au
PSG.

% Répondre

" CF
! 25 mars 2020 à 16 h 09 min
& Permalink

C’est pas totalement faux. Certains le prennent pour un Dieu.


Ils t’agressent quand tu oses poser des questions sur son
étude. Ca fait peur à voir.

% Répondre

" BOYER Marc PH SAMU/URGENCES


! 23 mars 2020 à 16 h 22 min
& Permalink

Bonjour
Je me considère comme un SCIENTIFIQUE …de petit niveau
puisque je suis MEDECIN URGENTISTE/SAMU d’un hôpital général
et donc bien loin de la compétence du Pr RAOULT mais comme
vous le savez nous sommes sur la brèche depuis une quinzaine
de 15 jours (en OCCITANIE la vague arrive juste) : je lis
..beaucoup… nous sommes informés sur les réseaux pro (non
pas Facebook) en continu

Ce billet me permet tout d’abord de lire l’article d’un journaliste


qui connait son sujet contrairement à la plus part de ses
confrères et qui ose avoir un discours dissonant dans le concert
d’imbécilités entendues au quotidien :la référente COVID de mon
hôpital a même été obligée d’expliquer aux confrères
généralistes toutes les réserves qu’il convenait d’avoir sur les
déclarations de notre éminent confrère.(car il y a aussi quelques
farfelus limite déments dans les Médecins exerçants)

Bien sur un internaute vous reprends M le journaliste sur la


sémantique (sérologie/charge virale) un bien pauvre argument….

Sur le plan plus technique 3 points :

diminuer la charge virale n’est pas synonyme de traitement


puisque dans les SDRA il semble y avoir aussi une participation
immunitaire ..

si le virus en cause était un EBOLA avec 60 pour cent de mortalité


tout âge confondu il serait licite de se passer d’essais cliniques et
d’essayer à l’aveugle tout notre stock de molécules…nous
sommes très loin de ce cas de figure et donc RIEN ne justifie un
changement de nos pratiques

pour les adeptes de la théorie du complot(les labos le


gouvernement on nous cache des trucs etc etc) qu’ils sachent
que les essais cliniques sont déjà en place dans nos services de
réanimation avec de la CHLOROQUINE certes mais avec d’autres
molécules et soumis à une vraie rigueur scientifique.

A l’occasion faites nous un petit billet sur les imbéciles qui


militent sur la dangerosité des vaccins mais qui l’année prochaine
hurleront au loup car le futur vaccin n’arrive pas assez vite..
bien cordialement
MB

% Répondre

" CF
! 25 mars 2020 à 16 h 12 min
& Permalink

On m’a accusée d’avoir des intérêts à ce que la Chloroquine ne


soit pas administrée. Apparemment faire preuve de raison
c’est mal vu en France.

% Répondre

" hmb
! 23 mars 2020 à 16 h 25 min
& Permalink

Un peu surpris de votre conclusion : »restez chez vous le plus


possible, toussez dans votre coude »
Avez-vous des sources scientifiques en support de ces théories,
sans quoi elle ne valent pas plus que celle que vous prétendez
dénoncer comme faiblarde. Je n’en connais pas !

Connaissez vous dans l’histoire des épidémies un seul


confinement qui ait réussi ? Moi pas

% Répondre

" BOYER Marc PH SAMU/URGENCES


! 23 mars 2020 à 17 h 35 min
& Permalink

Cher HMB

une épidémie restée longtemps confinée? le SIDA

premier cas retrouvés grâce à l horloge moléculaire de HIV 1 et 2


datent des années 30…et donc l’épidémie est restée confinée de
par les conditions de vie en Afrique de l’Ouest à cette époque là :
c’est la modification des facteurs comportementaux et
environnementaux qui ont permis la diffusion de la maladie…
(article de l INSERM sur la phylogénie des SIV et HIV)

un vrai confinement que seul peut se permettre une dictature est


un garant parfait contre la diffusion d’une épidémie…

La démocratie ne le permets pas…


il faut lire Camarade mais pas Paris Match…

% Répondre

" HMB
! 23 mars 2020 à 18 h 47 min
& Permalink

je n’ai pas le souvenir d’un confinement global de la


population française en ce qui concerne le SIDA mais je me
trompe sans doute. Mais c’est facile : le sida que je sache ne se
transmet pas par la salive. Ayez l’honnêteté de comparer ce
qui est comparable.

Et pour l’éternuement dans le coude , quels sont les travaux


en support ?

Vous avez remarqué que j’ai supprimé le lavage des mais, car
là, il y en a

% Répondre

" schemberg
! 24 mars 2020 à 10 h 19 min
& Permalink

Comment peut-on comparer la préconisation d’éternuer


dans son coude et la prise d’une molécule bio-active
susceptible de générer des effets secondaires et dont des
problèmes d’approvisionnement liés à une sur-demande
serait très problématiques pour des gens qui en ont besoin
au long court? Car non, ces malades ne vont pas
disparaitre…
Lire des choses pareilles me donne la rage…

Dimitri Schemberg, pharmacien

% Répondre
" HMB
! 24 mars 2020 à 13 h 33 min
& Permalink

Cher M Schemberg et cher Confrère ,

Laissez donc le virus de la rage de côté, il n’est pas bon


conseiller en ces temps difficile.

L’auteur de l’article nous dit que rien est prouvé sur la


chloroquine. Je lui réponds que rien n’est prouvé non
plus sur l’éternuement dans le coude et pourtant c’est
l’une de sornettes qui est recommandée sans preuve par
un gouvernement qui explique que les masques ne
servent à rien. Éternuez donc dans un masque : pas
besoin d’être un ponte parisien de l’infectiologie pour
voir que ça protège mieux vos voisins des projections
que d’éternuer dans votre coude. Lorsque je suis devant
une presse à comprimés en production, j’éternue dans
un masque, pas dans mon coude.

Le masque ne sert à rien uniquement parce que le


gouvernement n’en a pas acheté. Dans les pays qui
réussissent à juguler l’épidémie (Taiwan, Singapour,
Corée, tout le monde en porte, pas pour se protéger soi
même mais pour éviter d’envoyer des gouttelettes de
salive partout. Vous n’avez pas remarqué ça ?

En France, on nous dit que le dépistage ne sert à rien car


il n’y a pas assez de kits de diagnostic. J’observe
néanmoins que tous les ministres se font dépister.

Que dire des hommes politiques qui se font traiter à la


chloroquine ? Je suis d’accord pour dire qu’il reste un
doute mais nous n’avons rien d’autre grâce à l’incurie de
notre classe politique. Alors de grâce, évitez de cracher
sur la seule arme qui nous reste ! Elle n’a pas été testée
en profondeur mais elle semble donner des résultats. Au
point où nous en sommes, autant l’employer. Puisque
vous êtes pharmacien, vous savez comme moi qu’il faut
l’éternité de l’Église pour faire des essais cliniques
incontestables. Nous n’avons pas ce confort face à un
adversaire qui frappe tous les jours sans relâche.

Jamais un confinement général de population n’a jugulé


une épidémie : vous seriez incapable de m’en citer une
seule ! On diminue le pic mais on prolonge sa durée
(exactement comme la Cmax et l’AUC d’une forme
retardée en pharmacocinétique). La Corée dépiste et
isole les gens atteints, elle ne confine pas, mais tout le
monde porte un masque!

J’observe que Didier Raoult est à son poste pendant que


ceux qui lui bavent dessus sont à la télé. C’est plus
confortable. Je ne dis pas qu’il a raison mais il connaît la
chloroquine mieux que vous ou moi. Et s’il la préconise
c’est que son essai a montré un tel niveau de
significativité sur un nombre tellement réduit de patients
qu’il considère que c’est probant. En tout cas
suffisamment pour choisir de traiter plutôt que de
bavarder à la télévision.

Il propose deux choses : dépister et traiter : c’est la


stratégie des gagnants (Corée). Les autres proposent de
confiner tout le monde, c’est à dire de suivre la stratégie
des perdants (Italie, Espagne). La seule activité réelle des
perdants en France est de faire une nouvelle version de
l’attestation de sortie de chez soi tous les deux jours.
Difficile de gagner la guerre avec des gens pareils. Faites
confiance aux soldats ! Aux vrais !

% Répondre

" Leslie Saladin


! 24 mars 2020 à 14 h 53 min
& Permalink

Il me semble que l’épidémie de SRAS de 2003 a justement


été endiguée par des mesures de confinement strictes en
Chine (et foyers infectieux)
https://www.who.int/csr/sars/2003_04_11french/en/
% Répondre
Ping : Non à la Byrrh et au Corona – Cyberespace de
politique féministe

" Christophe CHAMOT


! 23 mars 2020 à 18 h 21 min
& Permalink

Merci, merci, merci, mille mercis​!! Je commençais à perdre espoir,


noyé sous la masse de commentaires vindicatifs voire insultants
d’experts auto-proclamés en virologie et/ou pharmacologie, en
mode : «tu le prendras pas toi le médoc, t’as qu’à crever» ou
autres amabilités du même genre quand j’ai tenté de dire de ne
pas s’emballer sur la chloroquine. Je ne suis pas un expert en viro
ou pharma mais je connais un peu la démarche scientifique et le
professeur Raoult ne m’a pas convaincu. À la lecture de votre
texte et d’autres, ma conviction se forge. En relisant les effets
secondaires potentiels (d’une posologie normale, pas 10 fois la
dose) dans un Vidal, je comprends votre crainte de voir des
intoxiqués arriver aux urgences.
«Fin de partie», pour le génie incompris ? Le grand public,
désintéressé de tout et surtout de ce qui est subtil ou compliqué
ne veut pas entendre nos réserves, il veut un cachet pour guérir.
Du covid-19, du cancer, des hémorroïdes, de TOUT. Et s’il se
trouve un héros pour lui dire​: «ça y est, fin de partie», il est prêt à
tout gober.

% Répondre

" @curiolog Auteur de l’article


! 23 mars 2020 à 18 h 25 min
& Permalink

Merci !

% Répondre

Ping : Chloroquine : l'infectiologue Didier Raoult en roue libre ? -


TounesnaNews.com
" Gerard Becon
! 23 mars 2020 à 19 h 03 min
& Permalink

Merci pour la lucidité et la compétence dont vous faites preuve :


des compétences hélas bien rares dans le flot médiatique qui se
déverse continuellement.

% Répondre

" @curiolog Auteur de l’article


! 23 mars 2020 à 19 h 05 min
& Permalink

Merci !

% Répondre

" HMB
! 23 mars 2020 à 19 h 33 min
& Permalink

Imaginez que vous soyez en bord de mer sur une jetée. En ces
périodes d’assignation à résidence, avouez que ça fait rêver. Ce
n’est malheureusement pas pour tout de suite. Imaginez
maintenant que vous aperceviez quelqu’un en train de se noyer à
10 mètres de vous. Imaginez qu’à vos pieds se trouve un objet
ressemblant furieusement à une bouée. Que feriez vous ?

Option 1 : vous jetez la bouée à celui qui boit la tasse. Qu’il s’en
sorte ou non n’importe pas : au moins vous aurez essayé.

Option 2 : vous cherchez sur la bouée, sans le trouver, le numéro


d’homologation et vous dites à votre homme que vous êtes bien
désolé, mais qu’en l’absence de numéro d’homologation d’engin
flottant, vous refusez de la lui lancer, mais qu’en revanche vous
allez la porter d’un pas rapide à l’administration compétente aux
fins d’homologation et que vous ne manquerez pas de revenir la
lui lancer une fois celle ci dûment estampillée.
Pourquoi cette question saugrenue, allez vous me répondre ?
Bien sûr, il faut privilégier l’option 1 ! C’est une urgence, il n’y a
pas d’autre solution, donc on n’hésite pas.

Imaginez maintenant que le naufragé soit un patient, non pas en


train de barboter , mais en train cracher ses poumons sur un lit
d’hôpital à cause d’un virus, que vous soyez là, non en tant que
touriste sur la jetée, mais en tant que médecin chargé de le
soigner et que vous ayez devant vous, non une bouée mais une
boîte de comprimés d’hydroxychloroquine (au hasard) dont vous
êtes à peu près persuadé, même s’il reste un doute raisonnable,
car le produit n’est pas homologué pour cette indication, que cela
va aider votre patient.

Option 1 : vous lui administrez le produit et vous attendez le


résultat : concluant ou non, au moins vous aurez essayé sachant
que vous n’aviez rien d’autre à proposer.

Option 2 : vous faites 2 ans d’essais cliniques (sur d’autres


patients car il en faudra quand même) et, s’ils sont concluants,
vous faites homologuer le produit dans cette nouvelle indication
par une commission d’homologation où vous savez n’avoir que
des ennemis jurés qui feront tout pour torpiller votre idée au
seul motif que ça n’est pas la leur. Si par hasard vous y parvenez,
vous revenez l’administrer à votre patient s’il n’est pas mort dans
l’intervalle (de l’infection ou de vieillesse car, en matière de
médicament, les procédures sont longues).

En France, il semblerait que l’option 2 ait la préférence quasi


unanime du corps médical.

% Répondre

" Frédéric Walder


! 23 mars 2020 à 20 h 54 min
& Permalink

A se demander ou est leur intérêt …

% Répondre

" Frédéric Walder


! 23 mars 2020 à 20 h 07 min
& Permalink

Vous êtes assurément tous très, très compétents, pétris de


bonnes intentions, et même des puristes de « LA METHODE QU’IL
NE FAUT PAS CHANGER, PARCE QU’ON FAIT COMME CA
D’HABITUDE »
Sauf que la situation nécessite cette fois un peu de réactivité (on
se réveille !!!)

C’est grave-urgent parce que Covid-19 ne se limite pas à une de


ces lointaines contrées dont on se f… royalement – à part pour
acheter des trucs pas cher ou aller en vacances.

Et le problème est le suivant :


En temps normal (hors d’une urgence épidémiologique) une
batterie de tests complets se justifie parfaitement afin de
préserver toute vie (humaine, car les animaux de laboratoire, on
s’en f… également).
Actuellement, donc, du fait de la lenteur, de l’incompétence voir
du manque d’intérêt financier ? du monde -de l’industrie-
pharmatico-médical, on n’a rien fait et on ne peut pas agir vite
face à cette x-ème épidémie.

Dans ce cas, on peut commencer à traiter avec prudence et


valider par étape un processus.
Cela est pratiqué dans tous les domaines technico-scientifiques.
Si on attends d’avoir tout bien vérifié x-fois selon des protocoles
qui s’avèrent ici peu adéquats, quand on aura une solution
« validée », j’ai peur qu’il n’y ait plus beaucoup de patients à
soigner, car majoritairement décédés.

% Répondre

Ping : Chloroquine: the infectious disease specialist Didier Raoult in


freewheeling? | En24 News

" Le Spectre
! 23 mars 2020 à 20 h 49 min
& Permalink
En France on n’a ce que l’on appelle des médecins.
Nous ne sommes dans un pays de marché libre où l’on vend des
médocs comme des bonbons.
On a ce que l’on appelle des ordonnances. Et les notices ont
toujours une longue liste d’effet secondaire.
On sait en France qu’Un médoc présente toujours un danger.

Mais à cause de ce marché libre dans le monde anglo-saxons des


médocs efficaces ont été supprimés en France.

Les zététicien prônent l’assurance notamment par le vaccin à


tout prix qui est devenu un talisman des technosciences.
assurance vient étymologiquement de talisman.

Or, un véritable critique d’esprit scientifique prône la guérison.

Pasteur a fait fi des protocoles expérimentalistes quand il était


devant le cas de cet enfant infecté par la rage. Il a injecté son
sérum au grand damne de son collègue médecin.

Pasteur a d’abord été un guérisseur avant qu’on le transforme en


assureur.

Aujourd’hui on fait un culte aux assurances. D’ailleurs, ce sont les


assureurs sous couvert d’Evidence based qui impose le diktat
technoscientiste.

L’épisode du coronavirus met en avant un conflit entre deux


pratiques et solutions contradictoires :

=> Une solution scientifique (Science Based) immédiate de


guérison efficiente sur le long terme (chloroquine, antibiotique
diabolisée depuis les années 90) VS une solution d’assurance
préventive tardive efficace sur le court terme (vaccination déifié
par les prosélytes de l’Evidence Based Medecin et les Assureurs)

% Répondre

" Maarten
! 23 mars 2020 à 23 h 34 min
& Permalink
Re-bonsoir,

Je soulève un point particulier,où il me semble que vous


fonctionnez à charge uniquement, à savoir le caractère signifactif
des statistiques.
Lors qu’on va sur
https://pubpeer.com/publications/B4044A446F35DF81789F6F20F
8E0EE#1 on voit plusieurs chercheurs effectivement partager leur
doutes et leurs question, leurs contre analyses, parfois leur
étonnement,
mais plusieurs reconnaître la valeur statistiques de l »étude.
Par exemple celui-ci :
« My questions to the authors are, how confident are you
regarding this inferred results? Wouldn’t it be « safer » to do not
infer results based on previous/next samples, and focus on
tested patients only? I adjusted patient count (based on « truly »
tested patients) and ran statistical analysis (as authors did).
Surprisingly, the significant difference (Control/Treated) is found
true only at Day6. Day 3, Day4, Day5 are not statistically
significant as claimed by authors. (D3/Authors: 0.005, Adjusted:
0.32; D4/Authors: 0.04, Adjusted: 0.21; D5/Authors: 0.006,
Adjusted: 0.18; D6/Authors: 0.001, Adjusted: 0.01). »

J’ai toujous lu ici et ailleurs des détracteurs que ce n’était pas


significatif.
Estèce que finalement il n’y a pas controverse ici ? Ou est-ce que
vous avez d’autres sources ou, encore mieux, un éclairages sur la
controverse ?

% Répondre

" @curiolog Auteur de l’article


! 24 mars 2020 à 5 h 32 min
& Permalink

Des éléments de réponse ici :


https://zenodo.org/record/3724167#.XnjAjHLjIuW
En outre, le commentaire pubPeer cité ne réanalyse les datas
qu’au regard de la question de l’extrapolation de données. Il
n’aborde pas la question de la significativité des résultats une
fois pris en compte les patients « sortis/exclus ».

% Répondre

" Maarten
! 25 mars 2020 à 1 h 10 min
& Permalink

Bonsoir, merci beaucoup pour ces réponses. J’ai commencé


à lire et je me ferai un plaisir d’acquérir des bases de
statistiques pour bien comprendre votre réponse.
Maintenant, après avoir contesté sur la champ statistique
et vous avoir soumis ces contestations,
je vais changer de fusil d’épaule et revenir à mon analyse
première.
Je pense que peu importe aujourd’hui à Raoult ce type de
considération. Il sont en guerre pour difffuser un
traitement qui, dans leur intime conviction de scientifique
et de médecins, va permettre de sauver des milliers de vies,
à chaque jour gagné.
Et je me contenterai ici de copier le propos de Jean-
Dominique Michel :

» il s’agit d’une démarche pleinement empirique, et donc


médicale aux sens réel et noble. Les idéologues de la «
Médecine scientifique » détestent cette idée, Raoult lui
rappelle que c’est bien cela le paradigme authentique de la
clinique. On entend toutes sortes de choses au sujet des «
faiblesses méthodologiques » de son essai clinique à
Marseille. Venant de la part de sectateurs qui cautionnent
massivement la destructivité de la biomédecine mercantile,
et ferment les yeux sur les faiblesses épistémologiques
sévères des protocoles de recherche dont ils se gargarisent,
ce n’est pas juste pas recevable. Je me permets vraiment
d’insister : ce que les pourfendeurs de Raoult ignorent ou
feignent d’ignorer, c’est qu’il assume une démarche
empirique qui est celle de la vraie médecine, depuis
toujours !
(…) Je n’ai évidemment rien contre les études bien faites, et
comprends d’une certaine manière la validité des critiques
formelles adressées à son essai clinique. Il ne se situe
toutefois pas dans la même perspective épistémique. Cette
contestation conduisant à faire courir un risque majeur à
des centaines voir des milliers de personnes. Un peu
comme dans l’histoire de ce type qui laissa brûler sa
maison quand on lui eut expliqué que la couleur
réglementaire des extincteurs était le rouge, alors que le
sien était hélas de couleur verte… »

% Répondre

" Marc
! 24 mars 2020 à 0 h 31 min
& Permalink

Quels sont les noms et prénoms de l’auteur de cet article ?


Ou est la mention du Directeur de la Publication de ce site ?
Sans ces informations juridiques obligatoires, toutes vos analyses
ne sont que polémiques justiciables devant un tribunal.

https://www.alain-bensoussan.com/avocats/identification-du-
directeur-de-la-publication-dun-site-internet/2019/02/26/

% Répondre

" @curiolog Auteur de l’article


! 24 mars 2020 à 6 h 41 min
& Permalink

Le nom de l’auteur des articles du site est disponible dans A


propos. La mention de sa qualité d’animateur du site vaut
pour direction de publication. Vous avez même sa photo, le
nom de son éditeur etc. Pour le reste des informations légales,
de par la nature de ce site, l’accès au nom de l’hébergeur
(OVH) suffit, puisqu’il est dépositaire de toutes les
informations utiles en cas de litige. Bonne continuation.

% Répondre

Ping : tout ce qu'il faut savoir - Covid-19


" Colin Maillard et Tartempion
! 24 mars 2020 à 2 h 21 min
& Permalink

Bonjour Curiolog
Félicitations pour vos articles que je découvre aujourd’hui et qui
sont, généralement, passionnants et très solidement étayés (et
très utiles par les temps qui courent).
Cependant je vous avoue que j’ai tiqué fortement sur un des
paragraphes du présent article. Il m’apparaît évident que dans la
section qui va de « _Las : une fois le détail de l’étude publiée_ »
jusqu’à « _exceptionnellement pauvre_ » vous tombez
exactement dans les travers que vous dénoncez (fort bien!) par
ailleurs. Je me suis en effet cogné tous les commentaires (en
anglais) de la page PubPeer que vous citez, et la conclusion que
j’en tire est assez éloignée de la vôtre, qui me semble inutilement
polémique et biaisée: « _l’effarement est général face à des
travaux d’une hallucinante faiblesse_ ». Ben non, ce n’est pas ce
qui ressort de la lecture attentive de l’ensemble de ces
commentaires (des questions, il y en a, oui, beaucoup ; des
réserves méthodologiques, beaucoup aussi certes; mais la
moyenne des commentaires me semble plus proche de « plutôt
dubitatif » que du sulfatage en règle que vous y avez vu – ou que
vous avez voulu y voir). Quant à la citation que vous choisissez
pour illustrer votre conclusion, vous l’avez tirée d’un des
commentaires les plus abrupts, lapidaires et non étayés de la
liste (et de surcroît « signé » sous pseudo (Asarum Takaoi), donc
qui peut aussi bien provenir d’un chercheur émérite, que d’un
étudiant en première année de médecine à la fac de
Pétaouchnok qui se la péterait un peu, ou même de ma grand
mère). Dans le mode « je choisis le commentaire qui appuie ma
thèse et je rejette les autres », quelqu’un d’autre que vous aurait
tout aussi bien pu, à l’inverse, citer celui-ci: « _Even if the six
patients who didn’t finish the trial had died, the overall cure rate
is 77%. I wouldn’t shake a stick at that rate!_ ». Et hop, la
perspective est renversée.
Bref, s’il vous plaît, restez inattaquable, c’est à dire 100% fidèle à
votre méthodologie, et donc ne tordez pas les données dans le
sens de la démonstration que vous avez décidé de faire (quelle
que soit sa pertinence par ailleurs!).
Voilà, j’ai fait mon Curiolog sur un article de Curiolog, comme
quoi vos leçons portent leurs fruits sur vos lecteurs.

% Répondre

" @curiolog Auteur de l’article


! 24 mars 2020 à 6 h 24 min
& Permalink

Merci de votre commentaire !


Comme répondu ailleurs, les commentaires PubPeer sont
généralement très policés. Pour en être familier, il m’apparaît
que les doutes exprimés, demandes de précisions répétées et
surenchères dans l’identification de biais sont
symptomatiques d’un « effarement » –sur le même mode que
les commentaires PubPeer des études sur les cellules STAPS
d’Obokata. La citation que je mets en exergue est surprenante
à ce titre, car elle trahit (à mon avis) un rare agacement, que je
vois peu sur cette plateforme.

Peut-être que le terme »effarement général » aurait mérité


d’être reformulé ou explicité/justifié, en effet, puisqu’il est
motivé par ma lecture/usage de PubPeer (ce qui peut
évidemment être débattu).

Pour approfondir un peu et nuancer, je rebondis sur la


citation que vous relevez à juste titre dans PubPeer ( « even if
the 6 patients… » ). L’argumentation de son auteur est (de
mon point de vue) hautement discutable, mais là n’est pas la
question. Le commentaire illustre en revanche tout à fait bien
la dynamique d’échanges et d’arguments critiques propre à la
plateforme. Sur PP, tous les arguments ne sont pas également
pertinents, et les échanges peuvent éliminer des soupçons.
Autre exemple avec le débat sur le délai d’acceptation de
l’essai devant les commissions d’éthique, rapidement balayé
par les échanges.

En lieu et place d »effarement général », une périphrase plus


juste aurait peut-être été quelque chose du type :
« foisonnement de critiques et multiplications d’interrogations,
qui sur PubPeer, sont généralement symptomatiques d’un
très vif embarras » ?

Pour ce billet, me restreindre à évoquer les commentaires


centralisés sur PubPeer a été un choix, justement pour
pouvoir laisser juger sur pièces l’état d’étonnement et la
densité de critiques à l’égard de cette recherche. Mais detailler
les us et usages de la plateforme que je crois connaître (et
c’est peut-être un biais !) aurait été bienvenu.

L’effaremment dont je rend compte est probablement plus


palpable et manifeste ailleurs
(https://zenodo.org/record/3724167#.XnjAjHLjIuW …) et
colliger les critiques argumentées de chercheurs légitimes, en
complément des commentaires centralisés par PubPeer,
m’aurait peut-être évité votre critique, que j’entends tout à
fait.

% Répondre

" Colin Maillard et Tartempion


! 24 mars 2020 à 10 h 58 min
& Permalink

Merci d’avoir pris le temps de me répondre, et pour le


nouveau lien transmis.

% Répondre

" @curiolog Auteur de l’article


! 24 mars 2020 à 12 h 26 min
& Permalink

J’espère surtout ne pas avoir répondu trop à côté ! Merci


encore à vous de vos retours : sans critique constructive,
difficile de progresser…

% Répondre

" Jean Schwartz


! 24 mars 2020 à 15 h 22 min
& Permalink
Bonjour @curiolog,

Je suis d’accord avec vous sur l’emploi du terme


« effarant ». Quand on regarde les commentaire faits
sur PubPeer, on voit très bien que quelques
personnes au début font des commentaires
intéressants (Elisabeth M Bik en particulier), et puis
après on a simplement des courbes issues de tableur
que n’importe qui peut faire. Ceci prouve que l’article
est tellement mauvais qu’il est inutile de le
commenter. On remarque aussi un grand silence de
la part des auteurs du dit article.
Votre article est (très) bon. J’ai cependant un reproche
: vous ne creusez que très peu la publication elle-
même, or elle est truffée d’erreurs de méthodologie,
et d’inexactitudes. On peut citer bien évidemment les
six patients sortis du panel patients traités avant la fin
de l’essai (ce que vous avez fait), mais il y a bien pire :
– quid du test PCR (on voit à la lecture de l’article qu’il
y a un test « maison » (cf note 17))
– quid du changement à D6 du statut de ND à POS
entre le papier initial et celui publié sur medRvix 2
jours après
– la répartition des âges (tableau 1 de l’article) entre le
groupe traité et le « témoin » pose pb
– très problématique : il n’y a pas de groupe traité
UNIQUEMENT à l’azythromicyn
– très problématique aussi : il n’y a aucune discussion
sur le rôle de l’azythromicyn, les auteurs n’hésitent
pas à mélanger dans le texte les deux traitements en
clamant que 20 patients ont été guéris, et affirment
sans aucune précaution que c’est l’azythromicyn qui
renforce l’effet de l’hydroxychloroquinine. On peut se
demander si en fait on a pas une faible différence
entre « sans traitement » et « traitement à
l’hydroxychloroquinine », et que la forte différence
avec les autres sujets traités avec en plus de
l’azythromicyn n’est pas due avant tout à celui-ci.

Refaite un article en vous attaquant à l’article de base.

" @curiolog Auteur de l’article


! 24 mars 2020 à 20 h 47 min
& Permalink

Nous sommes tout à fait d’accord. J’ai pointé


quelques uns de ces points sur Twitter également.
Mon propos se bornait à évoquer une situation à un
instant t, et à en résumer quelques points saillants, à
destination de mes lecteurs habituels…
Mais les enjeux sont importants.
Étant en renfort à Libération le temps de la crise, je
crains de ne pouvoir dégager du temps pour
alimenter ce blog. C’est bien dommage, il faudrait
détailler ces points peu ou pas explorés ailleurs et
vulgarisés.

" François
! 24 mars 2020 à 8 h 32 min
& Permalink

L’heure n’est pas aux considérations méthodologiques, je trouve


cela plutôt inopportun en ces temps de pandémie de se
demander si tous les critères de scientificité sont respectés ou
non. Le Dr Raoult est LE spécialiste dans le monde en maladies
infectieuses, ce n’est ni un irresponsable ni un charlatan, il serait
temps de lui faire confiance, de façon raisonnée surement, en ce
sens votre article fait sens mais nous n’en sommes plus là. Il faut
mettre tous les atouts et toutes les forces pour vaincre cette
guerre contre le virus.

% Répondre
Ping : the infectious disease specialist Didier Raoult coasting? | Web24
News

" pedro38
! 24 mars 2020 à 10 h 28 min
& Permalink

La méthode Raoult a quand même un avantage : imposer un


essai clinique large sur la base d’une molécule pas chère et
génériquable. Si çà marche, çà coupe l’herbe sous le pied à pas
mal d’acteurs influents, et le meilleur moyen de couper court à
leurs manigances consiste à ouvrir sa grande g… et interpeller la
population, quitte à raconter pas mal d’âneries (et risquer de se
discréditer : mais l’urgence parfois peut le justifier, çà s’appelle
du courage).
Après, si tout le monde avale 600 mg/jour de Chloroquine, bonne
chance à tous – perso j’éviterai de soigner ma grippe avec çà, çà
s’appelle la sélection naturelle

% Répondre

" bour
! 24 mars 2020 à 11 h 22 min
& Permalink

Bonjour,
Je vous remercie pour cette article objectif qui se base sur les
données d’une étude dite scientifique.

Vous écrivez à juste titre « Une partie des patients non traités
n’ont pas bénéficié d’une mesure de charge virale de façon
quotidienne » il s’agit du groupe de patients non traités qui sert
de référence à l’ensemble de l’étude.
On pouvait à priori s’attendre à des mesures soigneusement
réalisées de charge virale pour ce qui va servir de pilier à l’étude.
Or comme vous le précisez les mesures chiffrées sont
minoritaires (22/112 soit moins de 20%) pour le groupe de
référence(patients sans médicament).

Pourquoi si peu de valeur et des indications qualitatives (+, -, ND)


? La conséquence (volontaire ?) : il est impossible de savoir si la
guérison est due au traitement ou simplement au système
immunitaire des patients qui guérissent d’après les données
retenues à 80 % voir davantage. Le peu de valeurs chiffrées
montrent des données qui passent de 26 à 29, de 24 à 29
indiquant une diminution de la charge virale sans médicament
(en raison de la méthode de dosage utilisée, plus le chiffre
présenté dans le tableau est élevé, plus la charge virale est
faible).
On pourrait à ce stade même conclure à de la malhonnêteté de
la part d’un scientifique rodé aux études scientifiques. Les
données qui servent de base à votre analyse sont sans
équivoque et devraient pousser les lecteurs au minimum à la
circonspection voir au rejet des conclusions d’une étude biaisée.
On ne peut être que surpris du triomphe paradoxal de la
crédulité et du conformisme à une époque la nôtre qui s’affirme
sceptique, rationaliste… Les fakenews ont un grand avenir …
» l’homme est ainsi fait que les fictions l’impressionnent plus que
la vérité » Erasme

% Répondre

" Vinet
! 24 mars 2020 à 12 h 06 min
& Permalink

« Ne faites pas les cons »


https://www.ouest-
france.fr/sante/virus/coronavirus/coronavirus-un-americain-
decede-apres-avoir-pris-du-phosphate-de-chloroquine-6790079

% Répondre

" zazou
! 24 mars 2020 à 13 h 13 min
& Permalink

C’est vraiment drôle, un journaliste (il a fait des études


scientifiques? jusqu’au bac? jusqu’à la licence?) qui vient critiquer
la méthodologie d’un chercheur unanimement reconnu…
Vous pourriez publier vos conflits d’intérêts éventuellement,
qu’on y voie plus clair?

Sinon tout ce raffut pour ça, quand on a un gros rhume un


médecin peut prescrire un antibio à spectre large: c’est une faute
scientifique, ou médicale, s’il n’a pas fait faire un antibiogramme
par dix laboratoires indépendants pour avoir un résultat
satisfaisant d’un point de vue statistique? Il fait exactement la
même chose: supposer qu’une molécule qui marche pour des
cas similaires marchera là aussi.

Enfin, il faut vraiment méconnaitre le milieu de la recherche


actuelle pour ne pas savoir qu’une étude sérieuse ne peut se
faire aujourd’hui – merci à l’ANR – qu’à partir du moment où on
arrive à la « vendre », et c’est précisément ce qu’il a réussi à faire.
Bravo!

% Répondre

" @curiolog Auteur de l’article


! 24 mars 2020 à 21 h 17 min
& Permalink

1) Je suis l’un des rares journaliste à publier une déclaration de


non conflits d’intérêts.
2) Mon cursus universitaire se trouve en trois clics, y compris
ma spécialisation en biologie en fin d’études universitaires.
3) Vous présumez beaucoup de choses sur mon compte et sur
ce que j’ignore. J’ignorerai tout de sujets sur lesquels je
produis un corpus critique depuis 8 ans ? Bref.
Creusez un peu les positions de DR et de l’IHU sur le respect
des procédures de recherche destinées à limiter les erreurs
d’analyse, c’est instructif.
Côté conflits d’intérêts, renseignez-vous (mieux que vous ne
l’avez fait sur moi) sur les revues dans lesquelles publie
désormais DR. Niveau éthique, c’est également intéressant…
Bonne continuation.

% Répondre

" Alda
! 24 mars 2020 à 17 h 16 min
& Permalink

Bonjour, et merci pour votre travail.

Concernant la critique de l’étude elle-même, certaines questions


et critiques sur PubPeer me semblent en effet très pertinentes. Je
ne vois pour l’instant pas de réponses à celles-ci de la part de
l’équipe marseillaise, mais je ne suis pas habitué à cette
plateforme donc y a-t-il eu ces derniers jours des réponses
apportées par l’équipe de Raoult et si oui, où peut-on les voir ?

Pour glaner plus d’éléments je m’interroge également sur les


résultats des études, tests cliniques et politiques médicales
menées à l’étranger. Par exemple la Corée dépiste massivement
et le cas échéant utilise la chloroquine comme traitement ;
cependant je n’ai pas trouvé de mesure précise quant aux
résultats de cette politique, seulement des déclarations semblant
indiquer des résultats probants. Certaines déclarations avancent
la même chose pour la Chine, et d’autres comme Philippe Klein,
disent que la chloroquine n’a démontré « aucun résultat
significatif »… Peut-on donc trouver une étude
coréenne/chinoise/iranienne/autre publiée récemment et
appuyant l’un ou l’autre « camp » ?

Merci !

% Répondre

" @curiolog Auteur de l’article


! 24 mars 2020 à 20 h 40 min
& Permalink

Je prépare un billet sur le recours à la chloroquine en Chine


pour Libération. Il devrait paraître demain.

% Répondre

" Maarten
! 25 mars 2020 à 1 h 00 min
& Permalink

Alors lisez ceci avant :


http://jdmichel.blog.tdg.ch/archive/2020/03/24/hydroxychlo
roquine-comment-la-mauvaise-science-est-devenue-u-
305255.html
Ps : Vous pouvez toujours repousser la publication en
invoquant quelques symptômes

% Répondre

" Alex
! 24 mars 2020 à 18 h 08 min
& Permalink

Bonjour,
petite question d’un néophyte…
Aux vues des résultats, de ce chiffre de « 75% de malades
guéris » (sans même compter les 6 perdus de vues), pourquoi un
tel emballement ?
N’est-ce pas la un résultat similaire à ce qu’on pourrait trouver en
ne faisant rien ?

Si je prends 26 personnes malades et que pour seul traitement je


leur donne du café tous les matins, j’arrive à 14 « guéris » – 6
encore malades – 3 réas et 1 décès,
n’est-ce pas là un résultat à peu près comparable aux stats
générales de la maladie ?

Donc qu’est-ce qui fait que « ça marche » et que plein de


spécialistes en soient convaincus ? Le fait que ça soit en 6j ?

Merci

% Répondre

" @curiolog Auteur de l’article


! 24 mars 2020 à 20 h 39 min
& Permalink
Il faut surtout ajouter à l’équation le taux de faux négatifs… Et
là on arrive à du non significatif. Une étude menée à Shanghai
en randomisé impliquant nombre de patients voisins arrive a
un 14 soignés sans rien, 13 soignés avec chloroquine, 1mort
avec chloroquine. Bref, on est face à ce qui ressemble à du
rien.
Je ne comprends pas non plus l’emballement. Les gens se
rangent à la réputation de DR, longtemps justifiée. Depuis
quelques années toutefois, ses prises de position « contre la
méthode [scientifique] » (sic) auraient dû éveiller un peu de
méfiance critique.

% Répondre

Ping : COVID19: CE SCIENTIFIQUE, NOTRE SAUVEUR ? • Le Petit Point


d'? - 24 mars 2020 - Qualitay.fr

" Lionel BARRERE


! 24 mars 2020 à 19 h 43 min
& Permalink

Très Bonne critique de la démarche scientifique.


Cependant on sait très bien que le financement de la recherche
aujourd’hui n’est pas basé uniquement sur des critères
scientifiques et qu’il faut pousser des thématiques politiquement
dans le vent sans parler du relationnel… Il est tout à fait
concevable que l’exclusion du professeur Raoult de l’étude
européenne ait pu l’inciter à faire un buzz ce qui semble
fonctionner. D’autre part le Pr Raoult est avant tout un médecin,
à mon sens le métier de médecin est assez loin de la démarche
scientifique que vous chercher à expliquer dans ce papier. (Les
prescriptions sont plus faites sur des symptômes et des
probabilités plus que sur des analyses scientifiques). Pour autant
le système médical fonctionne globalement. Je veux en venir au
fait que si le Pr Raoult est convaincu de sa méthode qu’il maîtrise
les effets indésirables car il a de l’expérience et qu’il n’y a pas de
traitement connu. Il peut être légitime pour lui de traiter les
patients sans pour autant être certain à ce jour de la véracité
scientifique du résultat. Il n’est pas question ici de développer un
nouveau traitement mais d’endiguer une épidémie. Les études
sérieuse et correcte se feront en parallèle avec des protocoles
respectés dans plusieurs laboratoires et nous aurons les
réponses.

% Répondre

Ping : que faut-il en penser ? - Covid-19

Ping : iPad Pro • COVID-19 • PS5 ! - Tech Café

" Alain Carré


! 25 mars 2020 à 0 h 24 min
& Permalink

Article très éloquent. Il a le mérite de remettre les choses à leur


place. Merci pour cet éclairage.

% Répondre

Ping : que faut-il en penser ? | S.A. Expert Consult

" Laurent Bastardoz


! 25 mars 2020 à 8 h 36 min
& Permalink

Bonjour @curiologie
Je ne suis pas scientifique mais juste un journaliste qui
s’interroge. Tout d’abord, merci pour votre mémo qui a le mérite
de nourrir le débat. J’ai une question à laquelle je ne trouve
aucune réponse sur votre blog (tant de votre part que des
nombreux internautes qui ont réagi)

Qu’en est-il des enjeux économiques ?

On le sait la cloroquine existe depuis plus de 70 ans et est donc


sortie depuis longtemps du domaine des brevets ! La molécule
est très bon marchée. Dans un article paru en Suisse Norvatis
s’est dite prête à offrir 130 millions de doses en cas de succès des
études. Une pharma qui joue la carte de la gratuité à de quoi
étonner ! Par contre, et c’est bien là la base de mon interrogation
du jour ? Ne serait-il pas préférable pour le monde économique
et médical (dont certains profitent du lancement de nouveaux
traitements) de pouvoir compter sur une nouvelle molécule,
peut-être pas plus efficace mais surtout beaucoup plus chère,
pour venir à bout de cette pandémie ?

Encore une fois, je m’interroge juste… merci d’avance de votre


réponse !

Laurent Bastardoz
Journaliste RTS, Suisse

% Répondre

Ping : Le confinement révèle qui nous sommes

" bogaert
! 25 mars 2020 à 11 h 35 min
& Permalink

cela a quand même permis que le la molécule soit intégrée dans


les tests en cours. Comment expliquer que sinon ce n’etait pas la
cas ?

% Répondre

" Elo Boud


! 25 mars 2020 à 14 h 25 min
& Permalink

En attendant , ma voisine (52 ans ) atteinte du COVID vient d’être


admise dans un hôpital parisien et débute un traitement à base
de chloroquine . Pourquoi les médecins administrent ils ce
traitements si les résultats/ recherches du pr Raoult sont
d’indiscutables ? Je ne suis pas scientifique , je lis , je cherche à
m’informer et je m’interroge

% Répondre
" @curiolog Auteur de l’article
! 25 mars 2020 à 15 h 21 min
& Permalink

Les recommandations du hscp autorisent ce recours, sous la


responsabilité des soignants, « à défaut » de recourir à des
antiviraux plus prometteurs. En bref : faute de preuves, on
n’interdit pas l’usage. Mais réciproquement, l’usage ne fait pas
la preuve. Autrement dit les médecins sont autorisés à utiliser
la HCq hors AMM s’ils le jugent utile (de même que diverses
molécules listées dans les recommandations), mais les
preuves d’intérêt n’existent pas. Parmi elles on trouve
d’ailleurs des molécules pr lesquelles les retours sont déjà
négatifs

% Répondre

" damien l.
! 25 mars 2020 à 14 h 34 min
& Permalink

Merci pour cet article.


Quand je pense qu’à côté de ce travail fouillé et sourcé, on a des
choses comme ça: https://www.youtube.com/watch?v=SgxGQ7-
3u-I T_T

% Répondre

" Maarten
! 25 mars 2020 à 16 h 24 min
& Permalink

ou sinon ça :
http://jdmichel.blog.tdg.ch/archive/2020/03/24/hydroxychloro
quine-comment-la-mauvaise-science-est-devenue-u-
305255.html . Du moins si vous êtes prêt à sortir du schéma
scientifiques rigoureux vs pseudo-scientifiques médiatiques.
(pardon de redonner le même lien plusieurs fois, j’espère que
ça n’est contraire à l’usage du forum)
% Répondre

" Pierre Coulon


! 25 mars 2020 à 19 h 32 min
& Permalink

Tiré de votre article : » Avant d’aller plus loin, balayons


l’argument de « l’urgence » : il faudrait excuser à l’équipe de
Raoult d’avoir bâclé les choses parce que le temps n’est pas aux
précautions méthodologiques. Pourtant, dans le même temps,
de nombreuses équipes de recherches en quête d’un traitement
efficace contre ce coronavirus parviennent à réaliser des travaux
rigoureux (par exemple sur le Lopinavir-Ritonavir). Respecter les
précautions minimales permettant d’éviter d’être le jouet
d’artefacts grossiers n’est pas un luxe : c’est un peu la base du job
»

…… Dans la mesure ou vous n’avez pas le droit de balayer


l’argument de l’urgence votre article est sans valeur car en
dehors du contexte de tous les jours . Croyez vous que vous allez
appliquer une méthodologie en double aveugle à des médecins
qui font du Samu et qui sauve des vies au bord de la route ? Nous
vivons la même chose à l’heure actuelle…. vous êtes fous ou quoi
d’écrire des c…. pareilles ? Responsables mais pas coupables à
nouveau peut-être ?

….. d’ailleurs il n’est même pas signé cet article : ni par l’auteur et
les co-auteurs éventuels .

Quand Didier Raoult a annoncé ses résultats au comité de veille


scientifique probablement vers le 12 mars. Le bon sens , la
cohérence et le pragmatisme aurait été de prendre dès le
lendemain des groupes de 50 patients jeunes et d’âge moyens
dans différents CHU et leur donner le protocole . 6 Jours après ,
nous aurions tous été fixés ….. au lieu de polémiquer .

Vous rendez vous compte que nous avons perdu 1 semaine déjà
! et qu’il va mourir environ 200 personnes par jour !

Vous rendez vous compte de ce que vous avez écrit si au final


Didier Raoult a raison ? même à 50% raison ?
Il y a plein d’études et des thèses notamment chirurgicale sur des
petits nombre de patients ( < 50) avec des test statistiques
appropriés aux petites séries : vous allez toutes les remettre en
cause ? Il y a plein d'études programmées sur des mois mais qui
prenne la précaution d'arrêter l'étude au bout de quelques
semaines si les résultats sont hautement significatifs : vous allez
aussi les remettre en cause ? Vous êtes vous posé la question de
savoir si Didier Raoult n'a pas donné ses résultats au bout de 6
jours au détriment de la rigueur , uniquement parce-qu'il voulait
aller vite et qu'il y a des gens qui meurent et qui vont mourir ? Je
pense que vous pouvez vraiment être fier de vôtre article non
signé , il a du être lu comme vous le souhaitiez , il a entretenu la
polémique comme vous le souhaitiez , il a entretenu des
convictions sans fondements autre que le contradictoire
……………. c'est tellement plus facile que de rechercher un
consensus . Croyez vous qu'on a le temps de faire trop de place
au contradictoire dans l'urgence ? Dans l'urgence : 1° : chercher
un consensus et ce le plus rapidement possible . 2° : tirer les
leçons de ce qui se passe : à savoir reconsidérer les
méthodologies habituelles qui n'ont pas cours dans l'urgence et
établir des méthodologies adaptées aux urgences ( terrorisme ,
crash , épidémie , pandémie etc….) c'est ce dont vous auriez du
parler dans votre article ." Nos analyses et nos méthodologies
habituelles sont elles adaptées aux situations d'urgence ? c'est ça
la vraie question. Et au fait …. pour finir vous avez oublié de
parler du " principe de précaution" ! … pour gagner encore plus
de temps . Dr Pierre Coulon Ancien Interne des Hopitaux Ancien
Assistant/ Chef de Clinique.

% Répondre

" @curiolog Auteur de l’article


! 25 mars 2020 à 20 h 12 min
& Permalink

L’article est signé. Vous pouvez cliquer dans le lien sur la


signature pour avoir plus de détails. Mon nom et ma photo
sont à droite sur PC… Etc.
Pour répondre à votre principal argument : si Raoult à 100%
tort, vous vous rendez compte de ce que vous avez écrit ? Du
temps perdu, de Plaquenil détourné de ses fins utiles, de faux
espoirs, d’automédication, etc.
Son étude de très mauvaise qualité ne prouve rien, les autres
études publiées sur l’HCq sont, pour beaucoup, négatives…
Souvenez-vous de l’affaire de la ciclosporine… A trop vous
mépriser la méthode au nom de l’urgence, on prend le risque
de faire n’importe quoi.
Je vous invite à jeter un oeil aux travaux qui servent de base à
l’emballement du Pr Raoult avant d’invectiver ceux qui
essaient de donner des clefs d’analyses, notamment à leurs
confrères journalistes, pour garder un peu de sang froid dans
cette période où, par peur ou désespoir, on se jette sur le
premier qui fait de belles promesses, sans égards pour les
faits. Bonne continuation.

% Répondre

" Jean Schwartz


! 25 mars 2020 à 21 h 04 min
& Permalink

Hé bien… Pour ancien Chef de Clinique… ça fait sacrément


peur !!!

L’histoire récente de la médecine est TRUFFEE d’études mal


faites (ou biaisées volontairement) ayant abouti à de vrais
drames sanitaires.

Cette pandémie n’est pas du tout, mais absolument pas du


tout un drame !!!

Pour info :
Nombre de décès attribués à la grippe 2018-2019 en 6
semaines : 8100
Nombre de décès attribués à la grippe 2017-2018 en 16
semaines : 13.000
Nombre de décès attribués à la grippe 2018-2019 en 10
semaines : 14.400
Source : InVS dans le BEH (Santé France aujourd’hui)

Corona-machin : 4 semaines : 1200 (à la louche)


1°) Les dépistages au SRAS-Cov2 ne sont pas fiables à 100 %
très loin de là : beaucoup de faux positifs semble-t-il.
2°) Les conditions de dépistage sont très limites, protocoles
pas bien respectés induisant une sur-évaluation du nombre
de cas.
3°) Qu’est-ce qu’on teste : la charge virale ou la présence
d’anti-corps ? Il n’est pas du tout exclus que certaines
personnes hospitalisées pour insuffisance respiratoire avec
des anti-corps anti-SRAS-CoV-2, aient eu l’infection AVANT et
soit hospitalisées pour une autre raison !
4°) TRES IMPORTANT : la propagation est rapide, oui, MAIS il
ne faut pas oublier qu’ON EST EN PLEINE EPIDEMIE DE GRIPPE
!!!! La grippe favorise la propagation du SRAS-CoV-2 !!

La grippe tue bien plus, mais on y est habitué, on laisse les


gens crever tranquillement, c’est habituel.

Il n’y a au final rien de très étonnant, simplement comme on


hospitalise plein pot, qu’on dépiste plein pot, et que tout le
monde se focalise là-dessus, ça fait un rata pas possible. Pour
la grippe tout les ans des petits vieux dégagent en nombre
mais on le voit pas car personne n’en parle.

% Répondre

" Jean-Baptiste
! 27 mars 2020 à 1 h 38 min
& Permalink

le nombre de mort est exponentiel dans une épidémie


donc comparer une épidémie révolue à une épidémie en
cours est asser imprudent, et selon à peu près toute les
projections, vous êtes complètement à côté de la plaque en
minimisant les effets de cette épidémie. Et je ne sais pas du
tout ce qui vous permet de dire que le fait qu’il y ait une
épidémie de grippe favorise la propagation du Corona mais
est-ce seulement un argument ? puisque la grippe elle est
là, elle ne part pas non plus toute seule, ça donnerai à peu
près les mêmes mesures et mêmes recommandations si on
disait que la grippe aidait à la propagation de Corora.
% Répondre

Ping : Chloroquine et Covid-19 : que faut-il en penser ? - ArtistesBF

" Georges ELANDALOUSSI


! 26 mars 2020 à 18 h 57 min
& Permalink

On se noie dans la parole (ou l’écrit) et la polémique ! Passons


aux actes : Le Pr. Raoult a fait une première vague d’essais aux
résultats certes controversés. Rien ne lui interdit de poursuivre :
trois groupes de malades à des stated comparables, trois
traitements différents (prescription « officielle », chloroquine
seule et chloroquine+autre, plus éventuellement un groupe non
soigné comme témoin..° Et on regarde ! Depuis la publication du
18 mars, on devrait avoir des dizaines de patients marseillais qui
gambadent hors de l’hôpital, et ça cela serait indiscutable
puisque « ça marche », mais depuis le 18 mars l’équipe du Pr
Raoult n’a rien annoncé SUR SES TRAVAUX. Aurait-elle été arrêtée
dans ses expérimentations ?

% Répondre

Ping : Chloroquine : remède miracle sous ordonnance ? - Qualitay.fr

" Jean-Paul Richier


! 27 mars 2020 à 13 h 39 min
& Permalink

Bonjour Florian,

Votre article sur Raoult et l’HCQ est le meilleur que j’ai trouvé sur
le web.
J’aurais aimé qu’il ait autant de succès sur les rézosocios que celui
de Jean-Dominique Michel
(http://jdmichel.blog.tdg.ch/archive/2020/03/18/covid-19-fin-de-
partie-305096.html), mais si les Homo sapiens étaient rationnels,
on l’aurait remarqué

J’en profite pour vous signaler un billet (scindé en deux vu sa


longueur) sur le thème, que j’ai mis en ligne sur mon blog de
Mediapart :
Didier Raoult et la chloroquine : approche psycho et socio :
https://blogs.mediapart.fr/jean-paul-richier/blog/250320/didier-
raoult-et-la-chloroquine-approche-psycho-et-socio

Didier Raoult et la chloroquine : approche scientifique :


https://blogs.mediapart.fr/jean-paul-richier/blog/260320/didier-
raoult-et-la-chloroquine-approche-scientifique

PS : votre procédure de dons (https://www.utip.io/curiolog) est la


plus complexe à laquelle j’ai eu affaire à ce jour. Mais si je
comprenais comment fonctionne le service Paylib via BNP, je
vous aurais envoyé un tip de remerciements

% Répondre

" @curiolog Auteur de l’article


! 27 mars 2020 à 16 h 15 min
& Permalink

Merci de votre retour et pour ces liens ! Je les lirais avec intérêt
!
J’ignorais que la plateforme uTip était compliquée d’usage… Je
croyais qu’elle avait réputation d’être intuitive !
« Faire un don », puis choix « Une seule fois / Tous les mois »,
puis valider… J’avoue ne m’être jamais auto-tippé, donc je ne
sais pas où cela bugue
Au plaisir de vous lire;
Cordialement,

% Répondre

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