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Polycarbonates PC

par Donald A. FOLATJAR


Doctor of Philosophy and of Chemistry
Research Specialist Makrolon polycarbonate
Mobay Chemical Co (USA)
et Dr. Klaus HORN
Geschäftsbereich Kunststoffe Forschung und Entwicklung
Bayer AG (RFA)

1. Procédés de fabrication ......................................................................... A 3 381 - 2


1.1 Polycarbonates de bisphénol A.................................................................. — 2
1.2 Copolymères ................................................................................................ — 3
2. Aspects économiques............................................................................. — 4
2.1 Formes commerciales ................................................................................. — 4
2.2 Production mondiale ................................................................................... — 4
3. Propriétés................................................................................................... — 4
3.1 Généralités ................................................................................................... — 4
3.2 Propriétés mécaniques................................................................................ — 4
3.3 Propriétés thermiques................................................................................. — 6
3.4 Retrait ........................................................................................................... — 8
3.5 Propriétés optiques ..................................................................................... — 8
3.6 Résistance aux agents chimiques .............................................................. — 8
3.7 Tenue à l’eau et à l’humidité....................................................................... — 8
3.8 Caractéristiques électriques........................................................................ — 8
3.9 Comportement au feu ................................................................................. — 9
3.10 Tenue au nettoyage, à la désifenction et à la stérilisation ...................... — 9
4. Mise en œuvre........................................................................................... — 9
4.1 Comportement rhéologique ....................................................................... — 9
4.2 Moulage par injection ................................................................................. — 10
4.3 Extrusion ...................................................................................................... — 10
4.4 Extrusion-soufflage ..................................................................................... — 11
4.5 Postcuisson .................................................................................................. — 11
4.6 Traitements de finition ................................................................................ — 11
5. Caractérisation et contrôle ................................................................... — 11
5.1 Méthodes d’étude de la structure .............................................................. — 11
5.2 Essais normalisés ........................................................................................ — 11
5.3 Mesures de viscosités ................................................................................. — 12
5.4 Contrôle des pièces moulées...................................................................... — 12
6. Applications .............................................................................................. — 12
6.1 Électrotechnique et électronique................................................................ — 12
6.2 Vitrages incassables .................................................................................... — 12
5-1991

6.3 Éclairage ....................................................................................................... — 12


6.4 Photographie et optique ............................................................................. — 12
6.5 Articles ménagers et d’usage courant ....................................................... — 13
6.6 Transport ...................................................................................................... — 13
6.7 Sécurité......................................................................................................... — 13
A 3 381

6.8 Sports et loisirs ............................................................................................ — 13


6.9 Médecine ...................................................................................................... — 13
6.10 Emballage et stockage alimentaire ........................................................... — 13
Pour en savoir plus........................................................................................... Doc. A 3 381

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es polycarbonates sont, par définition, des polyesters linéaires thermo-


L plastiques de l’acide carbonique, c’est-à-dire des chaînes macromoléculaires
de masse moléculaire élevée, dont la structure est caractérisée par la présence
de groupements carbonates.
Cette définition assez générale a besoin d’être précisée : les polycarbonates
dont il est question dans le présent article sont essentiellement des polyesters
linéaires thermoplastiques de l’acide carbonique avec des combinaisons
dihydroxylées aromatiques :

1. Procédés de fabrication La polycondensation est le seul procédé important aujourd’hui


pour la production industrielle des polycarbonates ; les différentes
méthodes de synthèse sont décrites ci-après.

1.1 Polycarbonates de bisphénol A 1.1.1 Transestérification

Trois procédés ont essentiellement été élaborés jusqu’ici pour Le procédé de transestérification consiste à condenser des esters
fabriquer les polycarbonates linéaires : de l’acide carbonique, tel le carbonate de diphényle, avec des
bisphénols, tel le bisphénol A, en présence de catalyseurs de
— le procédé de transestérification ou de polycondensation en
transestérification basiques spéciaux, de façon à obtenir des
fusion ;
polycarbonates de masse moléculaire élevée. Parallèlement à ses
— le procédé de polycondensation en phase homogène ;
avantages indéniables :
— le procédé de polycondensation interfaciale à deux phases.
— pas d’utilisation de solvants (qu’il ne faut donc pas récupérer
par la suite) ;
Historique — transformation aisée des polymères obtenus,
le procédé d’estérification en fusion présente aussi certains
C’est en 1953 que Schnell et ses collaborateurs (Bayer) ont inconvénients, dont le plus important réside dans les réactions
obtenu à partir du bis-(hydroxy-4-phényl)-2,2-propane, ou secondaires qui se déroulent à haute température et qui rendent les
bisphénol A : polycarbonates ainsi fabriqués inutilisables pour une série
d’applications particulièrement exigeantes sur le plan technique.

1.1.2 Polycondensation en phase homogène

La polycondensation en phase homogène n’a connu qu’une


certaine importance temporaire. Elle est caractérisée par la
phosgénation des bisphénols dans un milieu organique homogène
constitué par un mélange d’hydrocarbures chlorés et de pyridine.
les premiers polycarbonates aromatiques présentant un intérêt
industriel en raison de leur caractère thermoplastique. Indépen-
damment des travaux de Schnell, Fox (General Electric) avait 1.1.3 Polycondensation interfaciale à deux phases
aussi synthétisé à la même époque un polycarbonate de
bisphénol A, dans le cadre de ses travaux sur les polyesters. Dans Tous les grands fabricants de polycarbonates appliquent
les deux cas, ces chercheurs avaient utilisé le diol aromatique aujourd’hui le procédé de polycondensation interfaciale à deux
bisphénol A pour fabriquer ces polycarbonates aromatiques et phases qui a été élaboré dans les années cinquante à l’usine
ce fut – techniquement parlant – un coup de chance. D’autres d’Uerdingen de Bayer AG.
bisphénols ont encore été envisagés par la suite, mais aucun Dans une première étape, le procédé est basé sur la phosgénation
d’entre eux n’arrivait au niveau du bisphénol A en ce qui du sel sodique du bisphénol A sous forme d’une solution (ou d’une
concerne les propriétés, les coûts de production et les suspension) basique en phase aqueuse, en présence d’un solvant
possibilités d’industrialisation des polymères obtenus. organique inerte. Ce solvant est d’abord destiné à dissoudre le
phosgène introduit et sert, au fur et à mesure que la réaction

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progresse, de milieu de réaction pour recueillir les arylchloro- Un autre polycarbonate intéressant est obtenu à partir du
carbonates et les oligocarbonates formés dans la première phase. tétraméthyl-3,3’,5,5’-bisphénol A (TMBPA) :
On emploie surtout des hydrocarbures chlorés, tels que le chlorure
de méthylène.
Dans la seconde étape, les oligocarbonates qui prédominent
dans le milieu organique sont condensés en polycarbonates de
masse moléculaire élevée avec des catalyseurs appropriés ; les
amines tertiaires, telles que la triéthylamine et la tri-n-propylamine,
ont particulièrement fait leurs preuves dans ce domaine.
Il se distingue du polycarbonate de bisphénol A par une tempé-
La masse moléculaire moyenne en poids ( M p ) des polycarbonates
rature de transition vitreuse nettement plus élevée (200 oC contre
de bisphénol A peut être ajustée à volonté dans l’intervalle [10 000 150 oC), tout en gardant une viscosité étonnamment basse à la
à 200 000] par addition de la quantité requise d’agents monofonc- fusion ; il fait preuve aussi d’une stabilité améliorée à l’hydrolyse,
tionnels qui provoquent la rupture des chaînes macromoléculaires. d’une tendance diminuée à la cristallisation et d’un indice de
Eu égard au fait qu’en raison de leur viscosité nettement élevée réfraction plus faible que celui du polycarbonate de bisphénol A,
au voisinage de leur température de fusion les polycarbonates mais les coûts de production sont plus élevés.
aromatiques n’ont un comportement thermoplastique que jusqu’à Quoi qu’il en soit, le polycarbonate de TMBPA reste techniquement
une masse moléculaire déterminée, l’emploi d’agents intéressant en raison de sa compatibilité remarquable avec toute une
monofonctionnels est toujours indispensable pour régler la longueur série de thermoplastiques, qui permet une mise en œuvre sous
de la chaîne. En théorie, des composés très divers peuvent être forme de mélanges.
utilisés dans ce but, en particulier des phénols, des alcools et les
chlorures des acides carboxyliques et sulfonique. Après la réaction,
la phase organique contenant le polycarbonate de masse
moléculaire élevée en solution est séparée de la phase aqueuse. 1.2 Copolymères
Le polymère est ensuite recueilli dans un séchoir à pulvérisation
ou par concentration dans une extrudeuse à évaporation.
Le texte ci-après examine rapidement les copolycarbonates de
Le procédé de séchage par pulvérisation et précipitation fournit
bisphénol A, en faisant la différence entre les polycarbonates pour
un polycarbonate en poudre qui est extrudé et granulé après
lesquels une partie du bisphénol A est remplacée par d’autres
dessiccation complète. En procédant par concentration en cascade,
bisphénols, et ceux dans lesquels une partie des motifs ester de
on obtient directement un jonc de polycarbonate en fusion qui est
l’acide carbonique est remplacée par d’autres motifs ester ou sel de
ensuite granulé. Les granulés ainsi obtenus se prêtent à la mise en
l’acide téréphtalique ou isophtalique ou un mélange des deux.
œuvre sans autre modification.
De nombreuses applications exigent des formulations spéciales,
telles que des additions de fibres de verre, de pigments, de 1.2.1 Copolycarbonates
stabilisants, d’agents ignifugeants, etc., et une seconde extrusion est
alors nécessaire pour le compoundage. Les copolycarbonates à base de bisphénol A et de tétrabro-
La supériorité du procédé de polycondensation interfaciale à deux mobisphénol A sont importants sur le plan industriel eu égard au
phases pour la production industrielle est due aux multiples possi- fait qu’il suffit de quelques pour-cent molaires de ce comonomère
bilités d’obtention des différents types de polycarbonates, qui pour améliorer sensiblement la tenue au feu du polycarbonate de
compensent plus que largement les inconvénients qu’il présente bisphénol A ; à noter que le tétrabromobisphénol A ne modifie que
comparativement à la transestérification en fusion, à savoir dans une mesure insignifiante les caractéristiques bien équilibrées
l’utilisation de solvants et la nécessité de les récupérer, ainsi que du polycarbonate de bisphénol A.
la concentration de la solution de polycarbonate, opération Le motif ester de l’acide carbonique, dans le polycarbonate de
complexe à l’échelon industriel. bisphénol A, peut être partiellement remplacé par le motif ester
d’acides dicarboxyliques aromatiques ou de leurs chlorures, tels que
les dichlorures des acides téréphtalique et isophtalique ou leurs
1.1.4 Homopolycarbonates mélanges, de façon à obtenir des polyestercarbonates aromatiques :

Des polycarbonates techniquement utilisables peuvent aussi être


fabriqués à partir d’un grand nombre de monomères du type
« bisphénol ». Les bisphénols d’alkylidène et de cycloalkylidène ont
une importance particulière à cet égard.
Le polycarbonate de bisphénol A se distingue des nombreux
polycarbonates possibles par un ensemble équilibré de propriétés
remarquables qui lui ont permis de se ranger en bonne position
parmi les thermoplastiques techniques. Cette substitution dans le polycarbonate de bisphénol A a pour
Dans le cadre du développement des polycarbonates, effet d’augmenter la température de transition vitreuse. Ces
d’importants travaux avaient également porté sur la synthèse de polyestercarbonates, déjà proposés sur le marché, ont des propriétés
nouveaux polycarbonates aromatiques à partir de monomères intéressantes dans l’ensemble, mais ont plus fortement tendance à
spéciaux. D’une manière générale, les caractéristiques techniques jaunir sous l’action du rayonnement ultraviolet que les polycarbo-
des polycarbonates à base de bisphénols autres que le bisphénol A nates, en raison de leur structure de polyester aromatique.
ne justifient pas les coûts de production élevés ; c’est pourquoi aucun
de ces homopolymères n’a réussi jusqu’ici à s’imposer comme nou-
velle matière plastique sur le marché.

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1.2.2 Copolycarbonates séquencés ou blocs (-B-) Les autres producteurs de polycarbonates et les principales
marques commerciales sont cités dans la fiche documentaire
L’incorporation d’une proportion plus ou moins élevée de [Doc. A 3 381].
segments chimiquement différents dans la chaîne principale du
polymère permet de faire varier les caractéristiques générales des
polycarbonates aromatiques dans de très larges limites. En 2.2.2 Capacités
incorporant notamment des blocs polyéther au polycarbonate de
bisphénol A, on obtient, grâce à 20 à 30 % en masse de segments Entre 1982 et 1988, la consommation mondiale de polycarbonates
flexibles, des élastomères thermoplastiques qui se caractérisent, en a augmenté d’environ 15 % par an. Les quantités vendues dans le
partie, par une grande résistance à la traction associée à leur reprise monde en 1988 atteignaient 470 000 tonnes (200 000 t aux
élastique. Les copolycarbonates blocs résistent aux huiles et sont États-Unis ; 150 000 t en Europe ; 75 000 t au Japon ; 45 000 t dans
utilisables comme matière biocompatible pour réaliser des les autres pays).
membranes à usage médical.
Les poly(polysiloxane-B-polycarbonates) , en particulier ceux qui
sont obtenus à partir de polydiméthylsiloxane :
3. Propriétés
3.1 Généralités
Les polycarbonates sont des matières plastiques amorphes et
transparentes, très résistantes à la chaleur. Dans l’intervalle des
masses moléculaires comprises entre 20 000 et 35 000, les poly-
et de bisphénol A, sont parmi les copolymères blocs les mieux
carbonates se prêtent à la mise en œuvre par injection et extrusion.
connus ; ces copolymères blocs sont généralement des élastomères
La viscosité du polymère fondu augmente avec la masse molécu-
d’une transparence parfaite, qui ont une grande résistance à la
laire. Cette dernière détermine les propriétés rhéologiques à l’état
rupture à basse température. Leurs propriétés mécaniques et
fondu, donc le comportement au cours de la mise en œuvre, et
optiques sont attribuées à la présence de deux phases séparées (une
également les propriétés mécaniques et physiques dont vont
phase continue, contenant des microphases).
dépendre les qualités d’usage de l’objet fini. La classification des
différents types de polycarbonates a donc été fondée sur la masse
moléculaire.
2. Aspects économiques
3.2 Propriétés mécaniques
2.1 Formes commerciales
Le tableau 1 donne un aperçu général des propriétés mécaniques
Les polycarbonates sont fournis sous forme de granulés du polycarbonate non renforcé et des polycarbonates renforcés avec
cylindriques. Plus de cent produits différents sont actuellement des fibres de verre.
proposés sur le marché ; ils peuvent être classés dans les catégories
suivantes :
— polycarbonates standards pouvant aussi être modifiés avec des 3.2.1 Relation contrainte-allongement
adjuvants, tels que stabilisants UV, agents de démoulage et
stabilisants thermiques ; L’essai de traction suivant les normes DIN 53 455 ou ISO R 527 sur
— polycarbonates difficilement inflammables ; un polycarbonate non renforcé et des polycarbonates renforcés
— polycarbonates renforcés avec des fibres de verre ; d’une part avec 30 % de fibres de verre courtes et d’autre part avec
— polycarbonates modifiés antichoc ; 20 % de fibres longues fournit les courbes contrainte-allongement
— polycarbonates expansés ; des figures 1 et 2.
— types spéciaux pour le secteur de la lunetterie, des diffuseurs
de lumière et des systèmes de mémorisation à lecture optique par ■ La contrainte au seuil d’écoulement d’un polycarbonate non
laser. renforcé est de l’ordre de 60 MPa et se trouve atteinte aux environs
de 6 % d’allongement ; la rupture d’une éprouvette qui n’a pas subi
de vieillissement n’intervient alors qu’au-dessus de 100 %
2.2 Production mondiale d’allongement, la résistance à la rupture étant généralement supé-
rieure à la contrainte au seuil d’écoulement.
2.2.1 Producteurs ■ Dans le cas des polycarbonates renforcés avec des fibres de verre,
on relève, suivant la nature et la proportion des fibres utilisées, des
Les principaux producteurs mondiaux de polycarbonates sont : allongements de 3 à 6 %, parfois davantage. Un polycarbonate avec
— Bayer AG, avec des unités de production en Europe ; 10 % et davantage de fibres de verre (sans modification antichoc) ne
— Mobay Chemical (une filiale de Bayer AG), qui produit aux présente généralement plus de déformation plastique ; la rupture de
États-Unis à Baytown (Texas) ; l’éprouvette intervient au-delà de la limite d’élasticité.
— General Electric, avec des fabrications implantées aux
La figure 3 met en évidence l’allongement de polycarbonates lors
États-Unis en Indiana et en Alabama, et en Europe.
de l’essai du fluage en traction, en fonction du temps pour diverses
Depuis 1985, Dow Chemical propose aussi des polycarbonates contraintes constantes. En présence d’une contrainte modérée
dans le monde entier. (égale aux deux tiers de la contrainte au seuil d’écoulement dans
Il faut aussi mentionner trois entreprises japonaises (Mitsubishi, un essai de traction), aucune rupture n’est encore intervenue au bout
Teijin, Idemitsu). de 1 000 h. La durée de la sollicitation a été mesurée à partir du
moment où la contrainte a été effectivement appliquée à
l’éprouvette. (0)

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Tableau 1 – Caractéristiques mécaniques (valeurs moyennes) des polycarbonates non colorés


Polycarbonate
Norme
Propriété Unité sans + 30 % de + 20 % de
(2)
fibres de verre fibres courtes fibres longues
(1)

Propriétés en traction :

— résistance à la rupture ...................................... N/mm2 72 60 110 
— allongement à la rupture .................................. % 120 3,5 3,5 
— contrainte à 1 % d’allongement ....................... N/mm2 ......... (3) ........ 65 90   ISO R 527
 
— allongement au seuil d’écoulement haut........ % ......... (3) ........ 2,3 3   DIN 53 455
— limite d’allongement ......................................... N/mm2 63 ..........(3) ........ ...... (3) ..... 

— allongement au seuil d’écoulement bas ......... % 6 ......... (3) ........ ...... (3) ..... 
— module d’élasticité en traction......................... N/mm2 2 400 5 800 6 000 DIN 53 457-t

Propriétés en compression :
— contrainte au seuil d’écoulement..................... N/mm2 75 110 125   DIN 53 454
 
— allongement au seuil d’écoulement ................ % 7 4,5 5   ISO 604

Propriétés en flexion :
— résistance à la flexion ....................................... N/mm2 ........ (3) ........ 135 160   ISO 178
 
— déformation superficielle.................................. % ........ (3) ........ 6 5   DIN 53 452
— contrainte de flexion limite à 3,5 % ................. N/mm2 70 ........................ ........................ DIN 53 452

Fluage en traction :
— module de fluage EC/1 000 h ........................... N/mm2 1 700 5 000 5 400   ISO 899
— résistance au fluage pour 1 000 h .................... N/mm2 > 45 > 50 > 65  
  DIN 53 444
Comportement au choc :
— résistance au choc Charpy à 23 oC .................. kJ/m2 ......... (4) ........ 35 40 

— résistance au choc Charpy à – 40 oC................ kJ/m2 ......... (4) ........ 35 40  ISO 179, DIN 53 453

— résilience Charpy à 23 oC.................................. kJ/m2 > 30 6 12 
— résilience Izod à 23 oC....................................... J/m > 800 75 125 ASTM D 256

 ISO 2039
Dureté à l’empreinte H 30 ............................................. N/mm2 110 150 150 
 DIN 53 456
(1) Type standard de masse moléculaire moyenne. (3) Ne peut pas être déterminé avec précision.
(2) ISO : International Organization for Standardization (4) Éprouvettes intactes : pas de rupture.
DIN : Deutsches Institut für Normung
ASTM : American Society for Testing and Materials
Pour les normes équivalentes AFNOR et ISO, et la description des méthodes
d’essais, se reporter à l’article Essais thermomécaniques et rhéologiques à l’état
solide. Actualisation [A 3 512], dans ce traité.

Un polycarbonate non renforcé accuse un allongement de environ 40 kJ/m 2 . Employées à raison de 5 à 20 %, les fibres courtes
4 % suite à l’application d’une contrainte de 42 MPa pendant 1 000 h. confèrent des résistances au choc plus élevées que les fibres
Cet allongement se trouve ramené à 0,8 % au bout de 1 000 h lorsque longues.
la contrainte a cessé d’agir. Comparativement à d’autres thermo-
plastiques, les polycarbonates se déforment très lentement sous une La résistance au choc des polycarbonates, mesurée sur barreau
contrainte statique en traction ; leur tendance au fluage est donc très entaillé, dépend de la masse moléculaire, de la température d’essai,
faible et permet d’obtenir des pièces présentant une grande stabilité de l’épaisseur de l’éprouvette, de la forme de l’entaille et de son
dimensionnelle. rayon de courbure en fond d’entaille. La forme de la rupture est
déterminée par la vitesse de la sollicitation. Il est possible d’améliorer
la résilience et la transition entre la rupture plastique et la rupture
3.2.2 Résistance au choc fragile en utilisant des adjuvants appropriés ou en modifiant le poly-
mère en conséquence.
L’essai de choc sur éprouvette standard suivant la norme Un polycarbonate non renforcé présente, en règle générale, une
DIN 53 453 n’entraîne pas la rupture du polycarbonate non renforcé, évolution discontinue de la résilience, mesurée selon la méthode
Izod (ASTM D 256), en fonction de l’épaisseur de l’éprouvette ; on
ni à la température ambiante, ni à – 40 oC. La résistance au choc des relève des valeurs élevées avec des ruptures « plastiques » et des
types renforcés dépend de la nature et de la proportion des fibres fractures fissurées, et des valeurs faibles avec des ruptures
de verre utilisées ; elle baisse notablement lors de l’addition d’une « fragiles » et des cassures franches. La largeur dite critique est la
quantité modérée de fibres. En cas d’incorporation de 10 % de fibres largeur de l’éprouvette (égale à la longueur de l’entaille) pour
longues, la résistance au choc se trouve ramenée à environ laquelle ce changement de type de rupture intervient. Ce seuil peut
65 kJ / m 2 ; par addition de 20 % de fibres longues, elle baisse à être apprécié à quelques dixièmes de millimètre près. Alors que les

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Figure 1 – Courbe contrainte-allongement en traction


d’un polycarbonate non renforcé

Figure 3 – Courbes de fluage et de recouvrance


pour différentes contraintes appliquées en régime statique

3.3 Propriétés thermiques


Les propriétés thermiques des polycarbonates renforcé et non
renforcé sont indiquées dans le tableau 2.
Les polycarbonates passent à l’état caoutchoutique à partir de
Figure 2 – Courbes contrainte-allongement en traction
148 oC. Un peu au-dessus de cette température, les éprouvettes
de deux polycarbonates renforcés de fibres de verre
peuvent être maintenues durant une période prolongée à une tem-
pérature de 150 à 155 oC sans qu’une modification excessive de
leur géométrie en découle.
éprouvettes les plus larges accusent une rupture « fragile » à
La variation du module de cisaillement (ou module Coulomb )
150 J/m, on relève sur les plus étroites, au-dessus de – 30 oC, une
déterminé sur un polycarbonate standard et sur un polycarbonate
rupture « plastique » avec des valeurs près de six fois plus élevées.
contenant 30 % de fibres courtes, en fonction de la température dans
La température dite critique est celle à laquelle on passe d’une
l’intervalle de – 130 à + 170 oC, est présentée sur la figure 4. Le
rupture « plastique » à une rupture « fragile » pour une épaisseur
module de cisaillement est comparable au module d’élasticité, et le
constante de l’éprouvette. La « largeur critique » est d’autant plus
facteur de perte mécanique tan δ fournit une information sur
grande et la « température critique » est d’autant plus basse que la
l’absorption d’énergie à la suite de phénomènes moléculaires. Le
masse moléculaire du polycarbonate est plus élevée. Certains
module de cisaillement change peu jusqu’aux environs de 140 oC ;
adjuvants permettent de réduire la « largeur critique » et de déplacer
c’est l’une des raisons pour lesquelles les polycarbonates
la transition rupture « plastique » / rupture « fragile » vers des
conviennent particulièrement bien à la réalisation de pièces
températures plus élevées.
techniques de haute qualité pour les appareils appelés à fonctionner

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à des températures de service comprises entre 100 à 145 oC, en — de 115 oC pour celles qui font intervenir des chocs ;
tenant compte des conditions d’utilisation, de la modification — de 125 oC en ce qui concerne les utilisations électriques.
éventuelle du polymère et de la durée de la sollicitation thermique. Après n’avoir jamais été utilisés qu’aux États-Unis pour les
Les indices de température des polycarbonates standards applications relevant de l’électrotechnique, les indices de tempé-
suivant la classification UL (Underwriter’s Laboratories) sont rature UL sont aujourd’hui d’importants critères qui ont été adop-
normalement : tés dans le monde entier pour caractériser la tenue à la chaleur des
— de 125 oC pour les applications sans risque de choc ; polycarbonates en régime permanent dans les secteurs d’applica-
tion les plus divers. (0)

Tableau 2 – Propriétés thermiques et physico-chimiques (valeurs moyennes) des polycarbonates


Polycarbonate
Propriété Unité Norme (1)
sans + 30 % de + 20 % de
fibres de verre fibres courtes fibres longues

Coefficient de dilatation thermique linéique  Méthode s’inspirant


de 23 à 80 oC, sens transversal .................... 10–6 K–1 70 30 30  de DIN 53 752
Propriétés thérmiques


Conductivité thermique ................................ W · K–1 · m–1 0,20 0,22 0,22 DIN 52 612
Capacité thermique massique C P ................ J · g–1 · K–1 1,17 1,09 1,13 ...................................
Température de ramollissement Vicat
VST/B 120 ...................................................... oC 148 150 150 ISO 306, DIN 53 460
Température de fléchissement sous
charge :
— méthode A (1,81 MPa) ....................... oC 131 135 138 
oC  ISO 75, DIN 53 461
— méthode B (0,45 MPa) ....................... 138 140 145 
Indice de fluidité à chaud (300 oC, 1,2 kg)... g/10 min 3 à 17 (3) ........................ ........................ ISO 1133, DIN 53 735
Combustibilité ASTM :
— durée de la combustion..................... s 5 5 5 
15 
ASTM D 635
— trajet de la combustion...................... mm 15 15
Test d’inflammabilité UL :
V1  
Comportement

— épaisseur : 1,6 mm............................. Classe V2 V1  Underwriters’


— épaisseur : 3,2 mm............................. Classe V2 V1 V1   Laboratories UL 94

au feu

 oC 750 960 960   CEI 695-2-1


Essai au fil incandescent ..............................  oC  
 850 960 960   VDE 0471/section 2
 DIN VDE 0304/
Essai au barreau incandescent .................... Classe IIb IIb IIb  section 3
 CEI 707-BH
 ASTM D 2863
Indice limite d’oxygène ................................ .......................... 26 32 33  ISO 4589

Masse volumique.......................................... g/cm3 1,2 1,44 1,35 ISO R 1183, DIN 53 479
Perméabilité à l’oxygène ...........................   670 ........................ .................... 
  
cm3/(m2 · j · bar)
physico-chimiques

Perméabilité à l’azote................................   110 ........................ ....................  DIN 53 380


Autres propriétés

  
Perméabilité à CO2 .....................................   4 300 ........................ .................... 
Perméabilité à la vapeur d’eau .................... g/(m2 · j) ≈ 15 ........................ ........................ DIN 53 122
Indice de réfraction n D.................................. .......................... 1,584 ........................ ........................ DIN 53 491
 Méthode s’inspirant
Absorption d’humidité (2) ............................ % (masse) 0,15 0,11 0,12  de DIN 53 495-1 L

 Méthode s’inspirant
Absorption d’eau après immersion............. % (masse) 0,35 0,28 0,29  de DIN 53 495 -1 L

(1) DIN : Deutsches Institut für Normung (2) En climat normal : 23 oC et 50 % d’humidité relative.
VDE : Verband Deutscher Electrotechniker (3) Selon les types.
CEI : Commission Électrotechnique Internationale
ISO : International Organization for Standardization
ASTM : American Society for Testing and Materials
Pour les normes équivalentes AFNOR et ISO, et la description des méthodes d’essais, se reporter aux articles :
— Plastiques. Essais normalisés. Essais physico-chimiques généraux ([A 3 520] et [Doc A 3 523]) ;
— Essais de réaction au feu ([A 3 540] et [Doc A 3 542]), dans ce traité.

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3.6 Résistance aux agents chimiques

Les polycarbonates résistent aux acides minéraux même


concentrés, à de nombreux acides organiques, aux oxydants, aux
solutions salines neutres ou acides, à un grand nombre de graisses,
de cires et d’huiles, aux hydrocarbures aliphatiques et cycloalipha-
tiques saturés, ainsi qu’aux alcools à l’exception de l’alcool
méthylique. Leur incompatibilité avec certains plastifiants du PVC
revêt une importance particulière sur le plan pratique. Une attaque
critique des polycarbonates peut aussi résulter, par exemple, d’un
contact avec des matières thermodurcissables qui libèrent de
l’ammoniac (par exemple les résines formophénoliques – ou les
silicones – en cours de durcissement par des amines).
Les polycarbonates sont détruits ou dissous par les hydrocarbures
halogénés légers, les composés aromatiques de faible masse molé-
culaire (toluène, chlorobenzène, etc.) et les composants basiques tels
que les amines.

Figure 4 – Variations du module Coulomb (cisaillement)


et du facteur de perte mécanique en fonction de la température
3.7 Tenue à l’eau et à l’humidité

3.4 Retrait À la température ambiante et à 50 % d’humidité relative, les poly-


carbonates n’absorbent que 0,15 à 0,19 % (en masse) d’eau ; leurs
propriétés physiques et technologiques n’en sont pratiquement pas
Le retrait – défini comme étant la différence relative entre les affectées et la modification dimensionnelle reste insignifiante.
dimensions de l’empreinte du moule et celles du contour extérieur
de la pièce moulée – est de l’ordre de 0,5 à 0,8 % pour les poly- Par immersion dans l’eau, l’absorption peut atteindre 0,5 % (en
carbonates non renforcés et dépend, dans une certaine mesure, des masse) d’eau au maximum, en fonction de la température.
conditions d’injection. Ce très faible retrait est un atout des poly- Bien que les articles ménagers en polycarbonates puissent être
carbonates comparativement aux thermoplastiques partiellement lavés plusieurs milliers de fois à l’eau chaude, un contact permanent
cristallins ; les polycarbonates se solidifient à la manière de verre du polymère avec l’eau chaude est à proscrire lorsque la température
et ne subissent pas de modifications morphologiques significatives dépasse 60 oC. L’eau chaude entraîne une dégradation chimique
pendant la phase de refroidissement. progressive du polymère, qui se traduit par une régression de la
En ce qui concerne les polycarbonates renforcés avec des fibres résistance au choc. Des types spéciaux présentant une tenue
longues de verre, l’orientation des fibres, qui intervient pendant la nettement améliorée à l’hydrolyse ont été spécialement mis au point
mise en œuvre, donne lieu à un retrait anisotrope, et l’on relève pour les applications de ce genre. Cette restriction concerne aussi
des taux de 0,2 à 0,4 % pour le retrait longitudinal dans le sens des la stérilisation à la vapeur.
fibres et de 0,3 à 0,5 % pour le retrait transversal. Mesurée sur des feuilles de 100 µm d’épaisseur, la perméabilité
Par contre, l’anisotropie du retrait est très peu prononcée en cas à la vapeur d’eau s’élève à 15 g/m 2 par jour. On relève aussi une
de renforcement avec des fibres courtes ; le retrait est pratique- nette perméabilité à d’autres gaz, tels l’hydrogène, le dioxyde de
ment de 0,3 à 0,5 % dans toutes les directions. En raison de ce carbone, le dioxyde de soufre, l’hélium et l’oxyde d’éthylène.
faible retrait global d’anisotropie modérée, un polycarbonate
renforcé avec des fibres courtes convient particulièrement bien à la
fabrication de pièces moulées de précision. Le retrait qui intervient
dans un délai de 2 h environ après le démoulage est inférieur à 3.8 Caractéristiques électriques
0,1 %.
Les propriétés diélectriques des polycarbonates sont indiquées
dans le tableau 3.
3.5 Propriétés optiques La constante diélectrique ou permittivité relative ε r reste quasi
inchangée (de l’ordre de 3) entre – 20 et + 140 oC, c’est-à-dire dans
La transparence des polycarbonates associée à leurs bonnes tout l’intervalle des températures d’utilisation des polycarbonates ;
propriétés optiques permet un grand nombre d’applications ε r baisse légèrement lorsque la fréquence augmente.
intéressantes dans le domaine de l’éclairage et de l’optique. Mesuré
La résistivité transversale, déterminée suivant la norme CEI 93
à la longueur d’onde de 550 nm, l’indice de réfraction n D à 23 oC
ou VDE 0303, section 3, est fonction de la température ; les
est compris entre 1,582 et 1,586. Il dépend de la viscosité du poly-
polycarbonates sont d’excellents isolants dans tout l’intervalle de
carbonate (§ 5.3).
température dont relèvent les applications pratiques.
Pour les polycarbonates transparents et incolores, la transmission
La résistance superficielle, déterminée suivant la norme CEI 93 ou
de la lumière dans le spectre visible atteint 85 à 89 % au-dessus de
VDE 0303, section 3, atteint plus de 1015 Ω et est tout aussi élevée
400 nm ; elle reste ensuite quasi constante jusque dans l’infrarouge.
que la résistance d’isolement ; elle est également fonction du taux
Dans l’ultraviolet, la lumière est absorbée en totalité jusqu’à la
d’humidité des polycarbonates et des conditions ambiantes.
longueur d’onde de 275 nm. Cette propriété peut être étendue
jusqu’à la longueur d’onde de 395 nm par addition de produits La rigidité diélectrique, déterminée suivant la norme
auxiliaires qui absorbent le rayonnement ultraviolet. On confère ainsi DIN 53 481/4.2.2 ou VDE 0303, section 2 (50 Hz ; 0,5 kV/s) sur des
aux polycarbonates une bonne résistance au rayonnement éprouvettes de 1 mm d’épaisseur dans de l’huile de transforma-
ultraviolet naturel, en vue de nombreuses applications à l’extérieur. teur, est comprise entre 30 et 35 kV/mm.

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(0)

Tableau 3 – Propriétés diélectriques des polycarbonates


Polycarbonate
Propriété Unité sans + 30 % de + 20 % de Norme (1)
fibres de verre fibres courtes fibres longues

 CEI 243
Rigidité diélectrique à sec (2) ......................... kV/mm 30 30 30 
 DIN VDE 0303/section 2
 CEI 93
Résistance superficielle à sec......................... Ω 1015 1014 1014 
 DIN VDE 0303/section 3
 CEI 93
Résistivité transversale à sec ......................... Ω · cm 1016 1016 1016 
 DIN VDE 0303/section 3
Permittivité relative à sec (3)
— à 50 Hz ................................................ .............................. 3,0 3,3 3,2 
  CEI 250
— à 1 kHz............................................... .............................. 3,0 3,3 3,2   DIN VDE 0303/section 4
 
— à 1 MHz ............................................. .............................. 2,9 3,3 3,2 
Facteur de dissipation diélectrique (tan δ ) (3)
— à 50 Hz ................................................ .............................. 9 × 10 –4 9 × 10 –4 9 × 10 –4 
  CEI 250
— à 1 kHz............................................... .............................. 10–3 10–3 10–3   DIN VDE 0303/section 4
 
— à 1 MHz ............................................. .............................. 10 –2 9 × 10 –3 9 × 10 –3 
Indice de résistance au cheminement :
— méthode A.......................................... .............................. 100 M (4) 100 M (4) 100 M (4)   CEI 112
 
— méthode B .......................................... (3) 275 175 175   DIN VDE 0303/section 1
 CEI 426
Effet de corrosion électrolytique.................... (3) A1 A1 A1 
 DIN VDE 0303/section 6
(1) CEI : Commission Électrotechnique Internationale
DIN : Deutsches Institut für Normung
VDE : Verband Deutscher Electrotechniker
Pour les normes équivalentes AFNOR et ISO, se reporter, dans ce traité, à l’article Plastiques. Essais normalisés. Essais électriques [AM 3 530].
(2) Mesurée sous 50 Hz et 0,5 kV/s dans de l’huile de transformateur sur des éprouvettes de 1 mm d’épaisseur.
(3) Classification par tranches.
(4) C’est-à-dire mesure effectuée dans la solution B à 0,1 ± 0,02 % en masse de chlorure d’ammonium + 0,5 ± 0,02 % en masse de sulfonate alkylnaphtalène
de sodium dans de l’eau distillée ou désionisée.

3.9 Comportement au feu 4. Mise en œuvre


L’incorporation d’agents ignifugeants appropriés permet 4.1 Comportement rhéologique
d’améliorer encore sensiblement la tenue au feu des polycarbonates
de bisphénol A et de les faire passer de la classe V2 à la classe V0 Les polycarbonates sont caractérisés par une viscosité élevée à
dans l’essai vertical UL 94 (article Essais de réaction au feu [A 3 540], l’état fondu. La transformation du polymère thermoplastique
dans ce traité). implique, par conséquent, des températures de mise en œuvre
nettement supérieures à son point de ramollissement Vicat qui est
de 145 oC :
3.10 Tenue au nettoyage, • 280 à 300 oC pour le moulage par injection ;
• 270 à 285 oC pour l’extrusion.
à la désinfection et à la stérilisation
Même à ces températures, les polycarbonates fondus sont encore
relativement visqueux et leur transformation nécessite l’emploi de
Les pièces moulées en polycarbonate peuvent être nettoyées, machines d’une puissance suffisante ; pour le moulage par injection,
désinfectées et stérilisées, suivant la plupart des méthodes il est généralement nécessaire d’appliquer des pressions d’injection
habituelles, et leur surface lisse se révèle particulièrement adaptée de plus de 100 MPa.
à cet égard. Dans certaines conditions, une dégradation du polymère La figure 5 présente les courbes de viscosité des polycarbonates
peut toutefois se manifester au contact des agents de nettoyage, de fondus de différentes masses moléculaires M. Les courbes montrent
désinfection et de stérilisation employés ; elle se traduit souvent par nettement le comportement rhéologique non newtonien des poly-
l’apparition de fissures engendrées par des tensions internes et carbonates.
aboutit généralement à une diminution de la résistance mécanique.

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Figure 5 – Variation de la viscosité apparente à 300 oC


en fonction de la vitesse de cisaillement pour différents polycarbonates
de masses moléculaires différentes (articles [AM 3 620] et [AM 3 630]
dans ce traité)

Les polycarbonates peuvent être mis en œuvre sur toutes les


machines normalement employées pour le moulage des thermo-
plastiques.
En raison des températures élevées de transformation, l’humidité
absorbée par les granulés peut donner lieu à des coupures hydro-
lytiques des chaînes macromoléculaires, ainsi qu’à la formation
éventuelle de bulles dans les pièces moulées ou de stries à la surface.
Si le taux d’humidité est trop élevé, il faudra déshydrater les granulés
par étuvage avant la mise en œuvre ou par dégazage dans la presse.
Suivant les caractéristiques de l’étuve employée, l’étuvage demande
de 2 à 4 h ; il est effectué à une température de 120 ± 5 oC. Le taux
d’humidité des granulés étuvés ne doit pas dépasser 0,02 % (en
masse) pour le moulage par injection et 0,01 % (en masse) pour
l’extrusion.
Les polycarbonates peuvent être mis en œuvre, avec une bonne
marge de sécurité, suivant tous les procédés habituels aux thermo-
Figure 6 – Variation de la longueur d’écoulement
plastiques.
dans le moule d’injection en fonction de l’épaisseur de paroi

4.2 Moulage par injection Pour la mise en œuvre des types spéciaux sensibles à la chaleur,
il faudra éventuellement opérer à température plus faible, en rédui-
sant aussi le temps de contact et la contrainte de cisaillement.
La température d’injection est comprise, d’une manière générale,
entre 280 et 330 oC suivant le comportement rhéologique du poly-
mère et les conditions à remplir par la pièce moulée. Pour le moulage
des types spéciaux, la température doit pouvoir être modifiée au 4.3 Extrusion
besoin.
La température moyenne du moule est de l’ordre de 80 à 100 oC.
Une température supérieure à 100 oC est recommandée pour les Les polycarbonates peuvent être mis en œuvre à environ 245 oC
polycarbonates renforcés avec des fibres de verre, de façon à obtenir sur les extrudeuses courantes ou à dégazage. Un étuvage préalable
un bon état de surface. Elle peut aussi se révéler nécessaire pour des granulés s’impose lorsque l’on opère sur une extrudeuse sans
obtenir une reproduction précise de l’empreinte du moule. zone de dégazage.
Il importe, en outre, d’avoir une épaisseur de paroi minimale pour La géométrie de la vis aune grande influence sur l’alimentation
un remplissage correct du moule. La figure 6 présente l’évolution de l’extrudeuse et sur la fusion du polymère. Pour les extrudeuses
de la longueur d’écoulement en fonction de l’épaisseur de paroi pour de faible diamètre et en présence de conditions de production
différents polycarbonates. variables, il est conseillé d’utiliser une vis à trois zones, les rapports
profondeur du filet/pas de vis étant compris entre 1/2,2 et 1/2,8.
Les polycarbonates peuvent être mis en œuvre sur toutes les
L’énergie motrice par unité de masse de polymère transformé, pour
presses à injecter classiques, à condition que le couple
la gamme des polycarbonates, est de 0,20 à 0,35 kWh / kg ; elle
d’entraînement de la vis soit suffisant : il doit être plus élevé que
dépend du diamètre de la vis (voir tableau ci-dessous). (0)
dans le cas de thermoplastiques présentant une faible viscosité à
l’état fondu. Pour calculer la force de fermeture nécessaire, on peut
se baser sur une pression intérieure moyenne de 50 MPa dans le
Diamètre de la vis (mm).. 30 45 60 90 120
moule, compte tenu d’une conformation correcte de la pièce injectée.
Puissance
d’entraînement (kW) ...... 7 10 à 20 30 à 40 60 à 70 120 à 130

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Les vis à zone de dégazage sont utilisées, de préférence, dans les ■ Le soudage des polycarbonates peut être effectué à haute
extrudeuses de plus de 60 mm de diamètre. Elles permettent une fréquence, par friction, au contact d’un élément chauffant ou avec un
production continue dans des conditions constantes, sans qu’influe gaz chaud ; on utilise aussi le soudage et le rivetage ultrasoniques.
l’humidité de l’air. La longueur de la vis de dégazage est de
30 diamètres au moins ; il est préférable de prévoir 33 diamètres.
Le procédé de mise en œuvre par extrusion permet de fabriquer
des plaques simples, des plaques doubles cloisonnées et des 5. Caractérisation et contrôle
feuilles.
5.1 Méthodes d’étude de la structure
4.4 Extrusion-soufflage L’examen et la caractérisation de la structure moléculaire des poly-
carbonates peuvent se faire à l’aide de différentes méthodes
spectrométriques, telles que la spéctométrie infrarouge, la spectro-
Il faut que la gaine extrudée présente une bonne tenue à métrie par résonnance magnétique nucléaire RMN 1H et 13 C, et la
l’affaissement à chaud ; aussi des polycarbonates de haute viscosité spectrométrie de masse.
sont-ils principalement utilisés en extrusion-soufflage.
La chromatographie par perméation de gel (CPG) est une autre
Pour les corps creux jusqu’à 1,5 L de capacité, on peut employer méthode importante pour l’étude des polycarbonates (détermination
les polycarbonates linéaires de haute viscosité, mais il est préférable des masses moléculaires).
d’avoir recours aux polycarbonates non newtoniens spécialement
mis au point pour l’extrusion-soufflage et obtenus par incorporation
d’un agent de ramification pendant la synthèse.
5.2 Essais normalisés

4.5 Postcuisson Les normes concernant spécifiquement les polycarbonates sont


les suivantes.
Un recuit des pièces moulées en polycarbonate n’est
généralement pas nécessaire, mais ce traitement thermique permet 5.2.1 Normes allemandes
d’augmenter la qualité des pièces destinées à certaines applications.
Il favorise la relaxation des tensions internes inhérentes à la
(Deutsches Institut für Normung)
transformation et réduit la tendance à la fissuration au contact de
milieux agressifs. Il est possible de faire disparaître les tensions ■ DIN E7744T1 (07-86) Kunststoff-Formmassen ; Polycarbonat
internes en gardant les pièces à une température de 80 à 95 oC (PC)-Formmassen, Einteilung und Bezeichnung.
pendant 12 h au moins ; un recuit à 130-135 oC est toutefois plus ■ DIN E7744T2 (01-89) Kunststoff-Formmassen ; Polycarbonat
efficace et plus rapide, à condition que la température à cœur des (PC)-Formmassen. Herstellung von Probekörpern und Bestimmung
pièces soit portée à 130 oC pendant quelques minutes. von Eigenschaften (identique à la norme ISO 7391-2-1988 citée
ci-après).

4.6 Traitements de finition 5.2.2 Normes françaises et internationales

■ Les polycarbonates se prêtent au polissage ; les pâtes à polir non ■ NF ISO 1628-4 (10-87) Plastiques. Détermination de l’indice de
alcalines sont seules utilisables à cet effet, afin d’éviter toute dégra- viscosité et de l’indice limite de viscosité. Partie 4 : matériaux à
dation chimique de la surface. mouler et à extruder à base de polycarbonate (PC).
■ L’industrie fournit des produits spécialement étudiés pour la mise ■ NF ISO 7391-2 (10-88) Plastiques. Matériaux polycarbonates pour
en peinture, l’impression et le matriçage des polycarbonates. moulage et extrusion. Partie 2 : préparation des éprouvettes et
détermination des caractéristiques.
■ Collage : deux pièces en polycarbonate peuvent être collées l’une
sur l’autre – en prenant les précautions requises – au moyen de ■ NF F 12-445 (07-88) Matériel roulant ferroviaire. Diffuseurs de
solvants qui attaquent et dissolvent légèrement le polymère en lumière en polycarbonate.
surface, tels que le chlorure de méthylène et le chlorure d’éthylène.
Une des faces à coller est humectée de solvant pendant 5 à 10 s,
puis appliquée sur l’autre face à coller sous une pression de 0,5 5.2.3 Normes ASTM
à 1,0 MPa. (American Society for Testing and Materials)
Les adhésifs réactifs, notamment à base de résines époxydes, de
silicones (avec un durcisseur sans amine) ou de polyuréthannes, ■ D 3935-80 Specification for polycarbonate (PC) unfilled and
permettent de coller les pièces en polycarbonate entre elles ou avec reinforced materials.
d’autres matières ; on ne peut toutefois utiliser que des adhésifs qui
ne comportent pas de composants incompatibles avec les ■ F 736-81 (1987) Practice for impact resistance of monolithic poly-
polycarbonates. carbonate sheet by means of a falling weight.
■ D 2857-87 Test method for dilute solution viscosity of polymers.

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5.3 Mesures de viscosités 6. Applications


Deux des méthodes normalisées de détermination de la viscosité Les polycarbonates se caractérisent par un ensemble de propriétés
en solution et de l’indice limite de viscosité viennent d’être citées remarquables : transparence, résistance à la traction, rigidité, téna-
dans les paragraphes 5.2.2 et 5.2.3. cité, résistance au choc.
Nota : pour plus de détails, se reporter à l’article Plastiques. Essais normalisés. Essais Les nombreux types de polycarbonates proposés sur le marché
physico-chimiques généraux [A 3 520], dans ce traité.
permettent de choisir celui qui répond le mieux au profil général des
■ La viscosité en solution est la caractéristique la plus facile à caractéristiques exigées pour la pièce moulée considérée ; il est
mesurer, en ce qui concerne le dispositif expérimental nécessaire possible, entre autres, de satisfaire aux spécifications en vigueur en
pour calculer M. matière d’isolation électrique, de sécurité incendie, de tenue au
rayonnement ultraviolet ou d’inertie physiologique (biocompatibilité
On détermine généralement la viscosité relative ( η rel ) d’un
et alimentarité).
polycarbonate à la concentration de 0,005 g / cm 3 dans du
dichlorométhane à 25 oC. Pour les polycarbonates dont la masse Les applications ci-après sont données à titre d’exemples pour
moléculaire se situe dans l’intervalle [15 000 à 100 000], avec une les différents secteurs industriels.
non-uniformité U < 2, l’équation de Mark-Houwink-Kuhn-Sakurada
à appliquer est la suivante :

η = 2,13 × 10 –2 M 0,76
6.1 Électrotechnique et électronique
(solvant : dichlorométhane, 25 oC, η en cm 3 /g)
— Connexions multibroches ;
■ L’indice limite de viscosité ILV ou [ η ] peut être déterminé à partir — Cassettes pour l’informatique ;
de la variation de la viscosité de la solution en fonction de la
— Cadrans d’affichage ;
concentration de la solution, par extrapolation à dilution infinie
suivant la loi de Huggins ou de Schulz /Blascke. — Diodes luminescentes ;
— Relais et pièces de relais ;
— Disjoncteurs ;
5.4 Contrôle des pièces moulées — Armatures de bobines ;
— Disques compacts ;
Il est possible d’évaluer l’importance des tensions internes qui — Habillages d’ordinateurs ;
existent dans les pièces moulées en utilisant un mélange de toluène — Bobines de déflexion.
et de n-propanol. Lorsque la pièce a été plongée dans la solution
ci-avant, des fissures apparaissent là où les tensions internes
dépassent un certain niveau.
6.2 Vitrages incassables
Mode opératoire — Plaques simples et cloisonnées pour vitrages et constructions
légères ;
■ Mélanger 10 parties en volume de n-propanol et 1 partie en — Écrans protecteurs transparents.
volume de toluène, de façon à obtenir un liquide de masse
volumique ρ = 0,809 g/cm3 à 22 oC, avec un indice de réfraction
22
n D = 1,395 . Plonger la pièce moulée dans le liquide à 6.3 Éclairage
22 ± 3 oC, la retirer au bout de 3 min et l’examiner à l’œil nu pour
déceler la présence éventuelle de fissures et leur importance. Si — Plaques alvéolaires ;
le test révèle la formation de fissures, donc l’existence de ten- — Diffuseurs de lumière ;
sions internes excessives, il faut en conclure que la conception — Boîtiers de lampes ;
de la pièce ou la géométrie du moule laissent à désirer, ou
encore qu’une erreur a été commise au niveau de la mise en — Paralumes et panneaux ;
œuvre. Le seuil de réponse, en contrainte interne, pour le — Plaques de sécurité ;
mélange 1/10 employé, se situe, dans les conditions expérimen- — Boîtiers de relais.
tales indiquées, aux environs de 20 N/mm2 (20 MPa) pour le
polycarbonate non renforcé. Un temps de contact plus long
abaisse le seuil de réponse, c’est-à-dire que des fissures appa-
raissent même en présence de tensions internes moins impor- 6.4 Photographie et optique
tantes.
— Projecteurs de diapositives et de films substandards ;
■ Lorsque l’on recherche une plus grande sécurité, notamment
pour les pièces qui seront soumises à de fortes contraintes lors — Corps de jumelles ;
de leur utilisation, il est conseillé d’utiliser un mélange composé — Boîtiers d’appareils de petit format, de caméras substandards
de 3 parties en volume de n-propanol et 1 partie en volume de et de flashes ;
toluène, qui ramène le seuil de réponse à environ 10 N/mm2 — Lentilles et montures de lentilles ;
(10 MPa) (masse volumique : ρ = 0,820 g/cm3 à 22 oC, indice de — Pièces de microscopes ;
22
réfraction : n D = 1,412 0 ). — Porte-objectifs.

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6.5 Articles ménagers et d’usage courant 6.8 Sports et loisirs

— Boîtiers de sèche-cheveux ; — Feux de position pour les bateaux ;


— Vaisselle incassable et couverts ; — Casques de hockey ;
— Briquets ; — Compteurs et ergomètres ;
— Filtres à café ; — Boîtiers de boussoles ;
— Boîtiers de moulins et de machines à café ; — Matériel d’éclairage pour les bateaux ;
— Pièces d’appareils électroménagers ; — Logements de dérive ;
— Boîtiers de rasoirs électriques ; — Piquets de slalom ;
— Réservoirs de fers à repasser à vapeur ; — Coffres à skis.
— Pièces et accessoires de friteuses, rôtissoires et machines à
repasser.
6.9 Médecine
6.6 Transport — Matériel d’anesthésie ;
— Canules artérielles ;
— Capots de boîtes de distribution électrique ; — Filtres pour le sang ;
— Fusibles pour l’automobile ; — Flacons à plasma ;
— Équipement intérieur des avions ; — Cloches de centrifugeuses ;
— Hublots ; — Appareils de dialyse ;
— Pièces de phares ; — Filtres à pression ;
— Grilles d’aération et de chauffage ; — Oxygénateurs ;
— Panneaux de signalisation ; — Tubes à centrifuger.
— Lampes intérieures ;
— Casques de motos ;
— Pare-chocs ; 6.10 Emballage et stockage alimentaire
— Capots de clignotants.
— Biberons ;
— Bidons à eau ;
6.7 Sécurité — Conteneurs pour les denrées alimentaires ;
— Bidons et bouteilles à lait réutilisables ;
— Lunettes ; — Bouteilles à eau minérale réutilisables ;
— Casques ; — Moules à chocolat.
— Masques de protection ;
— Visières.

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U
Polycarbonates PC R

E
par Donald A. FOLATJAR N
Doctor of Philosophy and of Chemistry
Research Specialist Makrolon polycarbonate
Mobay Chemical Co (USA)
et Dr. Klaus HORN
Geschäftsbereich Kunststoffe Forschung und Entwicklung
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Bayer AG (RFA)
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P POLYCARBONATES PC __________________________________________________________________________________________________________________
O
U Principaux producteurs mondiaux
R (0)
Marques de fabrique Sociétés

Calibre Dow Chemical Co.

E Durolon
Jupilon
Lexan
Policarbonato do Brasil SA
Mitsubishi Gas Chemical Co. Inc.
General Electric Co. et GE Plastics BV

N Makrolon
Novarex
Panlite
Bayer AG et Mobay Chemical Co.
Mitsubishi Chemical
Teijin Ltd
Sinvet Enimont (1) France
Taflon Idemitsu
Xantar DSM
S (1) résulte de la fusion d’Enichem avec Montedison

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