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Quentin Commentaire de texte :

Sietzen

I. Le poète dans le texte décrit l'instabilité du monde.

a) Une implication du lecteur

Dans ce poème, l'auteur de ne se contente pas d'exprimer l'idée baroque de


l'instabilité de la vie humaine, il construit une argumentation propre a en convaincre
le lecteur.
A cette fin, il implique le lecteur dès l'ouverture du poème. Avec l'injonction
« assieds-toi », il l'inscrit dans le texte en le tutoyant pour créer une connivence a lui,
le pronom personnel « tu » employé au vers 2 et 5, évolue en un « nous » pour
l'associer encore plus étroitement a sa démonstration. Il est ainsi l'acteur d'une
expérience contemplative exprimée de façon antithétiques dans les quatrains « tu
verras fluer d'un perpétuel cours » s'oppose a « tu ne verras rien de cette onde
première ». Elle met en évidence l'observation qu'il fera : l'eau coule et n'est jamais la
même. Le registre ici est plus didactique puisqu'il vise a enseigner quelque chose, que
lyrique, même si la mise en scène décrite se déroule dans la nature. C'est qu'il s'agit
moins d'émouvoir que de convaincre par une argumentation qui structure le texte. En
tutoyant le lecteur, l'auteur insiste sur le lien intimiste qui les unis, et il crée une
veritable

b) Une démarche inductive qui repose sur une analogie

L'auteur exprime l'instabilité du monde a l'aide d'images simples, mais


néanmoins évocatrices, dans les deux premières strophes, il utilise le champ lexical
de l'eau, « rivière, fluer, flots, humide, onde, coulait, fleuve... » pour signifier le
mouvement perpétuel de l'Humain. Cette comparaison entre le mouvement de l'eau
est de l'Être Humain est une analogie, un thème récurrent dans les œuvres baroques.
Cette analogie est consolidée a l'aide de connecteurs.
Nous pouvons aussi comparer cette « ondante rivière » au temps qui passe, en
effet, l'auteur signifie que la course du temps est infini, et on ne peut la stopper. Il
exprime ce sentiment a travers des phrases telles que : « Mais tu ne verras rien de
cette onde première […] L'eau change tout les jours... Tout les jours elle passe ».
Autour de cela, les temps employés accentue d'autant plus l'idée de l'immuable course
du temps, en effet, l'auteur utilise successivement le futur, le passé, et le présent, pour
signifier la continuité, mais aussi le changement, la variété. : « verras […] coulait
[…] change ».

c) La thèse est formulée explicitement

Dans un premier temps, l'auteur développe l'expression de la course infini du


temps autour d'un thème souvent abordé dans le baroque, ainsi, comme expliqué plus
haut (voir b), le champ lexical dominant des deux premiers quatrains est celui de
l'eau. Dans un second temps, il renvoie ses reflexions à l'humanité, dans les deux
derniers tercets qui ont comme thème principal, l'homme et ses fluctuations. Ces deux
grandes parties sont reliées entre elles par un connecteurs logiques : « ainsi ». On
peut néanmoins repérer un thème commun aux deux grandes parties du poèmes, en
effet, la course du temps est exprimée non seulement a travers les deux premiers
quatrains, mais aussi dans les deux derniers tercets.
Notons aussi l'utilisation du présent de vérité générale, et des phrases de types
affirmatives et déclaratives utilisées pour prouver et représenter la véracité des
éléments pris en compte : « l'homme varie, et ne sera demain telle comme
aujourd'hui », « le nom sans varier nous suit jusqu'au trépas ».

II. Le texte exploite les ressources du sonnet pour conjurer cette instabilité

a) Le langage est impropre a formuler le mouvement de la vie humaine.

La langue française, a cause de ses règles fixes, établies, ne peut en aucun cas
retranscrire la mouvance du monde. Chassignet exprime la contradiction entre l'un
des thèmes principale du mouvement baroque, et la langue française, ainsi, le baroque
vise a retranscrire l'instabilité du monde, mais la langue, ne peut exprimer ce
changement, cette versatilité : Les objets et les personnes changent, évoluent, mais il
sont toujours qualifiés du même nom.
L'auteur révèle une contradiction entre la vie, qui, selon ses propres mots
« change tout les jours », jouit d'un « perpétuel cours » (voir I.b), et la constance des
choses,qui sont elles-mêmes en mouvement, par exemple il qualifie la rivière
d'« ondante », et signifie un changement continu, tandis qu'il utilise des mots
signifiant une fixité, une immuabilité : « .. La nommons toujours, […] Même fleuve,
et même eau, d'une même manière. […] sans varier, toujours même ». Il développe
donc ici une forme d'oxymore.

b) Le respect des contraintes du sonnet.

L'auteur signifie d'autant plus l'opposition des idées exprimées, grace a


l'utilisation du sonnet, en effet, le sonnet est une forme de poème extrêmement
réglementé, il se compose de quatorze vers, sous la forme de deux quatrains et de
deux sonnets. L'auteur exprime donc l'instabilité, le changement, au travers d'un
genre poétique fixe et ferme. Cette contradiction, forme encore une fois propre au
genre baroque, vise a induire chez le lecteur, une impression de stabilité.
De plus, les vers sont écrient en alexandrin, ce qui donne un air noble et
solennel a sont texte. Mais encore, les rimes des deux premiers quatrains sont dites
« embrassées », et sont construites sur le modèle « A-B-B-A », forme encore utilisé
pour formuler la stabilité, contrairement au coeur même du thème que veut
aboder l'auteur.
c) La poésie est une consolation par rapport à une vision
pessimiste de la vie humaine en attendant la vie céleste.

Dans les deux premiers quatrains, l'auteur exprime une ressemblance frappante
entre l'eau, et le cheminement de l'homme. En évoquant l'eau : « Tu la verras fluer
d'un perpétuel cours », « L'eau change tout les jours », « Tous les jours elle passe »,
puis l'homme : « Telle comme aujourd'hui du pauvre corps humain », « La force que
le temps abrévie et consomme », « Qui vivait hier passé », il crée un rapprochement
entre les deux sujets.
Dans les deux tercets finaux, il nous rappelle que chaque homme nait, vit, et
finit par mourir, il évoque dans son texte un « pauvre corps humain », « la force que
le temps abrévie », « trépas », « qui vivait hier passé ». Nous pouvons comprendre
qu'il exprime ainsi la mort a la fin du poème, le poème décrit ainsi le cheminement
entier d'une vie humaine, la jeunesse coule, comme l'eau, évoqué dans le début du
poème, puis l'Homme finit par se flétrir, et par disparaître.

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