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Cours de préparation au TEF

Suite du cours précédent


Résumé de ce qui a été vu avant sur la section A
Qu’est-ce qu’un fait divers ?
Les questions auxquelles répondre avec notre article (qui, quoi, où, quand,
pourquoi ?)
Des astuces autour de la rédaction de l’article.
Un premier exemple de sujet pour s’entraîner à trouver des idées à développer
rapidement.
Petit exercice de développement pour la section A :

A partir de ce qu’on a vu plus tôt, observez cet exemple de sujet et trouvez-y trois idées majeures de son
développement.
(Par exemple : 1 - il se passe ça. 2 - donc il se passe ça. 3 - conclusion / fin de l’histoire)

Sujet : Pendant que sa maman était sous la douche, sa fille de trois ans se balançait au bord du vide…
Exemples possibles :
1) En jouant avec un papillon, elle a couru et s'est balancé au-dessus du vide, la police a été appelée par des passants
2) Elle a crié et a alerté sa mère
3) Sa mère a pu intervenir à temps

1) La fillette se balançait et son chien a tenté de la sauver


2) Le chien est tombé et s'est blessé. La fillette a crié, sa maman est arrivée, des passants ont appelé les secours.
3) Le chien est allé au vétérinaire et il a été sauvé

1) La petite est allée jusqu'au balcon en l'absence de sa mère.


2) Elle a crié et sa mère est arrivée. Les passants l'ont vue et ont appelé les autorités.
3) Sa mère l'a sauvée et l'a serrée dans ses bras.

1) Le 5 avril 2022 vers 11h, une fillette s’est balancée au-dessus du vide du haut du 9e étage à Paris. Elle jouait dans le salon pendant la douche de sa mère.
2) Les habitants de l'immeuble ont vu l'enfant et ont appelé la police.
3) La fillette se prenait pour une combattante d'arts martiaux.
Idée de réponse à l’exercice vu la dernière fois :
Sujet : « Pendant que sa maman était sous la douche, sa fille de trois ans se balançait au bord du vide… »
1. Les passants dans la rue remarquent la petite fille.
2. Un passant décide d’agir avant qu’il ne soit trop tard et escalade l’immeuble.
3. Après avoir sauvé la petite fille, cet homme devient célèbre.

On développe ensuite ces idées en trois paragraphes tout en respectant les temps verbaux et la concordance des temps :
« Alors que [connecteur logique] la jeune enfant [synonyme] se balançait [imparfait] dangereusement [adverbe], les passants
observaient [imparfait] la scène sans pouvoir intervenir.
Un homme a donc [connecteur logique] décidé [passé composé] d’escalader les étages de l’immeuble. Au moment où [connecteur
logique] la situation semblait [imparfait] désespérée [adjectif ], le sauveur [synonyme] a réussi [passé composé] à accéder au balcon où
se trouvait [imparfait] la petite fille, visiblement inconsciente du danger.
Il n’a pas fallu [passé composé] longtemps à cet inconnu [synonyme] pour devenir un héros national grâce aux vidéos de lui et de la
fillette [synonyme] qui a été sauvée [ forme passive]. »
Astuce et exercice !
Il est important de rédiger la suite en vous mettant à la place de l’auteur. Pour cela, vous devez respecter les thèmes
abordés dans le texte ainsi que les éléments grammaticaux employés (les temps verbaux, les personnes employées, la
concordance des temps…).

Exemple rapide de sujet : « Un facteur qui travaillait depuis 10 ans à Rennes, en Ille-Et-Vilaine, a avoué hier devant le
tribunal qu’il jetait le courrier dans des poubelles à l’entrée de la ville… »

Parmi ces deux réponses, laquelle est la meilleure et pourquoi ?


Exemple 1 : Je pense que le facteur regrette son geste et qu’il en a honte… → Mauvais exemple : Utilisation de la 1ère
personne du singulier, du présent de l’indicatif (non-respect des temps de l’amorce) et le candidat donne son opinion.
Exemple 2 : Il a déclaré qu’il regrettait son geste et qu’il en avait honte → Bon exemple : C’est écrit à la troisième
personne, les temps du passé sont utilisés, les faits sont retranscrits et l’auteur ne donne pas son opinion comme un bon
journaliste neutre.
Les questions à se poser pour l’écrit de la section A :
• Avant la rédaction :
- Ai-je bien remarqué / souligné les mots importants de l’amorce de l’article ?

• Après la rédaction :
- Ai-je respecté la structure d’un article de presse ? (Ai-je organisé mon texte en paragraphes?)
- Mon récit est-il cohérent ? Ai-je utilisé des connecteurs ?
- Ai-je respecté les temps du passé ?
- Est-ce que je peux améliorer la richesse du lexique utilisé ?
- Ai-je vérifié la syntaxe, l’orthographe et la ponctuation ?
SECTION
Section B : la lettre ouverte argumentée.

L’objectif de cette activité est d’exposer un point de vue. Vous devrez, en fonction de l’énoncé, écrire un
texte pour expliquer pourquoi vous êtes d’accord ou n’êtes pas d’accord, en donnant des arguments
et des exemples.
Les critères d’évaluation de la section B
• La pertinence des informations transmises (adéquation avec le sujet)
• La qualité des arguments (développement, détails, illustrations)
• La cohérence interne du texte
• La cohésion du texte et des phrases
• La qualité des phrases et du vocabulaire utilisé (variété, correction, précision, adéquation avec le sujet)
• L’orthographe et la ponctuation.
Pour structurer vos idées, vous pouvez suivre ce type de
schéma.
L’argumentation comprend trois phases : l’introduction, le
développement et la conclusion.
En respectant une structure classique, vous remporterez le
nombre maximal de points pour ce critère et vous
permettrez au correcteur de se concentrer sur l'évaluation de
votre niveau de français.

Je rajouterai qu’il faut commencer votre développement avec


l’argument que vous jugez le plus faible et finir avec celui
que vous trouvez le plus pertinent pour que ce soit celui-ci
qui reste dans la tête de votre correcteur.

Le mieux est d’avoir trois arguments.

Le développement de vos arguments doit être facile à


comprendre. Pour cela, vous devez utiliser des connecteurs
logiques qui vont mettre en évidence la progression de votre
raisonnement.
Type de connecteurs Connecteurs Constructions verbales
Puis, Alors, Après cela, Ensuite,
Connecteurs pour À la fin, Quand Dès que,
structurer un texte Tout d’abord, Pour commencer, -
Cela inclus, Tel que, Comme, En général,
En conclusion, Pour conclure, Dans l’ensemble...
S'impliquer Selon moi, à mon sens / avis, pour ma part, En ce qui me concerne...
personnellement d'après moi, de mon point de vue...

Donner son avis (Éviter : moi, personnellement) J’estime / je pense, je constate (observe, considère) que,
En ce qui me concerne, pour ma part... je suis d'avis que...
Il me semble que, je suis enclin à penser que, j’aurais tendance à
Donner son avis avec penser que, je penche pour, il est probable que, il se peut que, il
prudence (sur des Peut-être, sans doute, probablement, est possible que, il serait étonnant (surprenant) que, il est peu
faits incertains) vraisemblablement... probable que, il est improbable que, la probabilité (chance,
possibilité) est faible que, il est assez incertain que, il n'est pas
sûr que, il n'est pas assuré que...
Assurément, certainement, sans aucun doute,
Donner son avis avec sans nul doute possible, indubitablement, bien Je suis persuadé(e) (convaincu(e)) que / de, je suis certain(e)
conviction (sur des sûr, bien entendu, évidemment, (assuré(e)) de/ que, je proclame haut et fort que , il est certain
faits certains) incontestablement, manifestement, (indéniable, indubitable, incontestable) que, il va de soi que, il
naturellement, à l'évidence... est évident (patent, flagrant) que, il s'avère que, il se révèle que ...
Astuces pour la section B (avant la rédaction finale) :
• Après avoir bien lu la consigne (pour éviter un hors-sujet), choisissez votre camp : Pour ou contre le sujet ?
Vous pouvez aussi avoir un point de vue mitigé (pour et contre) mais faîtes attention à ne pas tomber dans la
contradiction (donner des arguments qui s’opposent et donc, illustrent une désorganisation de votre pensée)
• Trouvez vos arguments et classez-les : Les plus faibles d’abord et les plus forts à la fin. Si vous avez un avis
mitigé, placez les arguments contre au début et pour à la fin, pour finir sur une note positive :)
• Trouvez vos connecteurs logiques pour relier les arguments entre eux. Vos connecteurs doivent être choisis en
fonction des arguments. Si tous vos arguments vont dans le même sens, vous pouvez utiliser des connecteurs
comme « d’abord », « ensuite », « enfin ». Si vous avez des arguments classés dans les deux catégories, vous
aurez besoin de connecteurs d’oppositions comme « cependant », « en revanche », « néanmoins »...
• Écrivez les phrases de transitions. Maintenant que vos arguments sont classés d’une façon logique, et que vos
connecteurs logiques sont prêts, écrivez les phrases qui vous permettront de relier vos paragraphes.
Astuces pour la section B (après le rédaction finale) :
• Pour l’introduction : Amenez le sujet (rappelez la situation et le contexte) puis, dîtes tout de suite si vous êtes en accord
ou en désaccord.
• Pour le développement : Un argument = un paragraphe. Rendez vos arguments plus pertinents avec un ou plusieurs
exemples. Chaque paragraphe doit apporter quelque chose de nouveau. Si vous écrivez deux paragraphes avec des
arguments qui se ressemblent, le correcteur risque de juger qu’il ne s’agit que d’une seule idée. (Attention, j’ai vu
beaucoup de mes élèves être répétitifs comme ça. Ils ont un argument et essaient de tenir avec, tout le long de leur
argumentation ! Ne faîtes pas cette erreur, elle peut illustrer un manque d’esprit critique ou de vocabulaire.)
• Pour la conclusion : On répond à la question du sujet (pour ou contre) avec de bons connecteurs logiques : « en somme »,
« en conclusion », « finalement » et on fait une synthèse de son avis (qui peut être tranché ou nuancé). L’important n’est
pas d’avoir une forte prise de position, mais de réussir à faire réfléchir le lecteur sur son propre avis. Utiliser les verbes et
les expressions introducteurs d’opinion : « Je ne pense pas que » + subjonctif, « je ne suis pas certain(e) que » + subjonctif,
« je doute que » + subjonctif, « d’après moi », « à mon avis », « selon moi », etc.
• Contrôlez la cohérence du texte (Mes idées sont-elles faciles à suivre ? Mon argumentation est-elle percutante ?) et
corrigez vos fautes d’orthographes et de grammaire : elles auront une influence sur votre note !
Exercice !

A partir de ce qu’on a vu plus tôt, observez ce sujet et trouvez-y trois


arguments pour et trois arguments contre. Classez-les du plus faible au
plus fort.

Sujet : Les jeux vidéos ont un effet néfaste sur les jeunes.
Exemples possibles vus en classe :
Pour Contre
1) Les enfants qui jouent aux jeux vidéos deviennent violents à cause de jeux
plein de fureur / plein de violence.
2) C'est une très mauvaise chose pour leur santé (obésité, maladies…)
1) On doit développer un équilibre mains / yeux pour jouer. ça améliore la
1) Développement de problèmes aux yeux coordination.
2) Les enfants prennent l'habitude de s'amuser seuls 2) ça améliore les qualités de meneur (ex personnel : un cousin qui joue à un
jeu où il doit gérer des équipes)
1) Les jeux vidéos sont addictifs et isolent les enfants.
2) Les jeux vidéos favorise l'obésité, le stress, les problèmes aux yeux →
mauvais pour la santé mentale et physique. 1) ça développe la créativité
3) Les jeux vidéo sont violents et véhiculent de mauvaises valeurs aux 2) ça améliore la coordination physique (mains / yeux)
3) Les enfants se font plus d'amis sur les jeux en ligne ou les réseaux
enfants. 4) Les parents peuvent contrôler les fréquentations de leurs enfants.
4) Les enfants sont accrocs donc ça devient un gaspillage de temps et ça
favorise les mauvaises notes.

1) Les jeux sont pernicieux pour la santé physique et mentale (les enfants ne 1) C'est un moyen de divertissement primordial.
sortent plus), c'est pas bon pour les yeux. 2) Certains jeux sont importants pour la santé mentale.
2) La communication dans la famille est réduite.

1) Trop de violence dans les jeux vidéos


2) Ils sont addictifs 1) Ils améliorent certaines facultés mentales, ils apprennent la gestion du
3) Ils ont un effet néfaste sur les yeux temps et l'esprit d'équipe.
Idée possible de réponse :
« Sujet : Les jeux vidéo ont un effet néfaste sur les jeunes. »

Exemple contre : Exemple pour :


Argument 1 : Argument 1 :
Les jeux vidéo sont une forme d’art qui développe Les jeux vidéo sont addictifs.
l’esprit critique
Argument 2 :
Argument 2 : Ils isolent les jeunes chez eux.
Ils facilitent l’utilisation des nouvelles technologies.
Argument 3 :
Argument 3 : Ils privent les jeunes de leur capacité à réfléchir.
C’est un formidable moyen de se sociabiliser.
Les questions à se poser à la fin de la section B

• Ai-je bien construit un texte argumentatif composé d’une introduction, d’un développement et d’une
conclusion ?
• Ai-je utilisé des connecteurs logiques et des verbes et expressions introducteurs d’opinion ? (Penser,
croire, juger, selon moi, à mon avis…)
• Ai-je présenté, développé et mis en relation mes arguments ?
• Ai-je illustré une idée ou un argument par un exemple ?
Des astuces concernant l’oral et la recherche d’argument.
Le cours a été un peu modifié pour se focaliser un peu plus sur la
recherche d’arguments et, si on a le temps, de poursuivre avec les figures
de style qui vous donneront un nouveau moyen de mettre en valeur vos
arguments. :)
Section A
Elle dure à peu près 5 minutes. Votre objectif est d’obtenir le maximum d’informations sur une publicité ou une activité
qui vous est donnée. Face à votre interlocuteur il faudra poser des questions ou reformuler ses réponses afin d’obtenir
des précisions.
Sujet type : Vous avez lu une annonce pour XXXXXXXX et vous êtes intéressé(e). Vous téléphonez pour avoir plus
d’informations.
→Posez une dizaine de questions.
→Votre examinateur joue le rôle de votre interlocuteur.

Astuce : Cette section peut être très simple si vous êtes suffisamment curieux ! L’examinateur répond parfois de façon
assez vague et les élèves n’y prêtent pas attention. Par exemple : « Quand votre magasin est-il ouvert ? » « L’après-midi. »
A ce moment-là, la réponse est floue ! Le mieux serait de demander les jours et horaires d’ouverture précis (s’ils ne sont
pas déjà précisés sur le sujet qui vous a été donné).
Présentation de la section B
Pour la section B, soyez convaincant : votre objectif est de présenter une activité à votre interlocuteur et trouver les arguments
pour le persuader de participer ! Vous devrez donner votre opinion et illustrer vos propos par des exemples.

Sujet type : Vous avez lu une annonce pour XXXXXXXXX. Vous en parlez à un(e) ami(e) qui XXXXXXXXX.
→ Présentez-lui ce document.
→ Essayez de le(la) convaincre de XXXXXXXXX.
→ Votre examinateur(trice) joue le rôle de votre ami(e).

Attention ! Votre examinateur ne sera JAMAIS d’accord avec vous. Donc, ne paniquez pas à la fin si votre examinateur n’est
toujours pas convaincu, c’est perturbant mais tout à fait normal.
Au début de votre oral, pensez à présenter le document à votre ami / examinateur pour lui en donner toutes les informations
principales, certains candidats oublient cette partie ou la font partiellement mais elle a son importance dans la note finale.
Attention !
On n’apprend pas à argumenter du jour au lendemain. C’est un exercice
qui demande énormément de pratique et qui implique de se renseigner, de
lire, de s’informer en général et ce, sur une longue période de temps pour se
développer un esprit critique qui nous donnera envie de défendre notre
point de vue sur certains sujet.

Ce cours n’est qu’un regroupement de petites astuces, pas une solution


miracle :)
Les types d’arguments.
• L'argument logique (qui fait appel à la raison de l'interlocuteur) : « Si les
banques du sang manquent autant de sang, c’est parce qu’il n’y a pas assez
de donateurs ! »
• L'argument d'expérience (« l'expérience montre que… ») : « Je connais
quelqu’un qui a eu un grave accident de voiture. Il a été sauvé par un don
du sang. Tu imagines si, un jour, c’est l’un de tes proches qui a besoin de
sang ? On ne sait jamais ! »
• L'argument d'autorité s'appuie sur une personne célèbre ou reconnue (ex. : «
Aristote dit que… », « le journal Le Monde écrit que… », etc.) : « C’est quelque
chose de recommandé par les autorités de santé elles-mêmes ! Il faut les
écouter ! »
• A éviter : l'argument ad hominem qui met en cause la vie privée de
l'interlocuteur ou un argument culpabilisant (les deux sont parfois liés) :
« Si tu ne donnes pas ton sang, c’est que tu te fiches de la valeur des vies
humaines ! »
• (Une fois, une candidate a donné un argument ad hominem à son
examinatrice : « Tu as toujours peur de faire des choses ! Tu as la frousse !
Tu dois sortir de ta zone de confort, c’est important ! » Ce n’est pas quelque
chose de convaincant du tout. De plus, comme c’était la fin de l’épreuve,
cette réponse risquait de montrer que la candidate perdait son sang froid et
qu’elle paniquait.)
L’utilisation d’exemples.
• Les arguments sont le plus souvent illustrés par des exemples qui
rendent le propos plus concret, plus compréhensible, et donc plus
efficace.
• Ces exemples peuvent être tirés de l'expérience personnelle du
locuteur (anecdotes), mais il peut s'agir aussi d'événements
historiques, de données économiques (statistiques), d'extraits
d'œuvres littéraires si possible, etc.
Les stratégies argumentatives
• Première possibilité : Montrer, grâce à des arguments, que l’idée qu’on défend est juste.
• Deuxième possibilité : Décrédibiliser les arguments qui s'opposent à son point de vue. Par
exemple, on peut faire semblant d’adopter l’idée adverse pour en montrer / souligner les
incohérences et les faiblesses.
• Troisième possibilité : Faire des concessions à son interlocuteur : On reconnaît que l’idée
adverse est valable par certains aspects… mais c'est pour mieux montrer que sur d’autres
aspects, elle n'est pas tenable.
Les ressorts de l’art de la persuasion.
● Une argumentation qui ne vise pas seulement à convaincre, mais à persuader, fait appel aux sentiments de
l'interlocuteur plus qu'à sa raison. L'objectif est d'agir sur sa sensibilité afin qu'il adhère entièrement à la thèse
soutenue.
● Pour ce faire, on utilise :
• L’emploi de la deuxième personne → Tu dois faire ça!
• Des apostrophes (appeler la personne par son prénom) → Marie, tu dois faire ça ! (Attention, n’appelez pas
votre examinateur tout le temps, ça va l’agacer. Faîtes-le seulement de temps en temps.)
• Des phrases interrogatives (qui sont parfois de pures questions rhétoriques) → Marie, tu ne vas quand même
pas rester là sans rien faire ?
• Un mode injonctif qui incite à agir → Marie, il faut que tu agisses maintenant !
L’utilisation des figures de style.

• Les figures de style sont très souvent mises au service de


l'argumentation.
• Qu’est-ce qu’une figure de style ? Une figure de style est une façon de
s’exprimer qui s’écarte de l’usage habituel de la langue et donne donc
une expressivité particulière à ce qu’on dit.
Les figures par atténuation.
● Elles suggèrent plus implicitement ce qu’on veut dire. (implicite = Un sous-entendu. Quelque chose qui, sans être dit clairement, découle
naturellement du propos. Ex : Ta chambre est plutôt sale… → Implicitement : Tu devrais la nettoyer.)

● L’euphémisme : Le propos est atténué. Il permet de rendre une réalité moins brutale. Pour l’utiliser, on emploie un mot moins fort que ce qu’on pense
vraiment.
• Exemples d’euphémismes :
Il nous a quittés = sous-entendu, il est mort.
Les personnes du troisième âge = les personnes âgées.
Mon chat est un peu enveloppé = mon chat est très gros.
Cet homme est un peu grand = c’est un géant qui mesure 2 mètres 50.

● La litote : Dire moins pour exprimer plus. Elle suscite chez l’interlocuteur un sens beaucoup plus fort que la simple énonciation de l'idée de base. Pour
l’utiliser, pensez à une phrase (j’aime le chocolat) et au début, utilisez l’inverse de votre pensée au négatif (je ne déteste pas le chocolat = donc, j’adore
le chocolat !)
• Exemples de litotes :
Je ne suis pas peu fière d’avoir réussi cet examen (donc : je suis très fière).
Je ne peux pas dire que je suis insensible à ses charmes (donc : je suis amoureuse de la personne dont je parle).
Il pleut, je suis trop contente. (= donc : je ne suis pas contente du tout. Attention ! Il faut bien mettre le ton quand vous dîtes ça, sinon on va penser
que vous êtes vraiment heureux)
L’anaphore et le chiasme.
● L’anaphore renforce un propos et l’inscrit dans la tête de l’interlocuteur. Pour l’utiliser, on répète un groupe de
mots en début de phrase. Pour la faire fonctionner au mieux, utilisez-la à la fin de votre discours.
• Exemple : Je le dis et je le répète, aller à l’école est un droit, aller à l’école est un devoir, aller à l’école est
primordial dans une vie !

● Le chiasme : la phrase se construit en miroir.


• Exemples : Ce n’est pas l’homme qui prend la mer, c’est la mer qui prend l’homme.
La nourriture indienne est très épicée. Je pense donc que ce n’est pas moi qui la mange, c’est elle qui me
bouffe !
Le pouvoir de l’amour est plus fort que l’amour du pouvoir.
Les figures par analogie.
● Elles créent des images susceptibles de rendre l'argumentation plus concrète.

● La comparaison : comparer deux éléments avec un mot outil (comme, ressembler à, semblable à, tel,…)
• Exemples de comparaisons :
L’orvet est un gros ver de terre qui ressemble à un petit serpent.
Sa robe est aussi colorée qu’un arc-en-ciel.
Tel père, tel fils !

● La métaphore : une comparaison sans l’utilisation d’un mot outil.


• Exemples de métaphores :
Ses cheveux d’or = des cheveux blonds qui ressemblent à de l’or.
Depuis qu'elle a eu son bébé, elle a perdu sa taille de guêpe, qui la rendait si fière : la taille d’une guêpe est si fine, qu’on l’utilise
pour parler d’une femme parfaitement mince.
Le ciel amassait un grand troupeau de nuages annonçant l'orage proche : les nuages sont comparés à un troupeau de moutons.
Le ciel est gris, couleur de mon état d'âme !
Les figures par amplification
● Elles donnent du poids, de l'ampleur à un argument.

● L’hyperbole : on exagère tout.


• Exemples d’hyperboles :
J’ai couru 3000 kilomètres sous une pluie torrentielle avant d’arriver à la maison ! = J’ai couru un long moment sous une forte
pluie.
Je suis crevé = je suis très fatigué.
Cet enfant fait toujours les pires bêtises imaginables = cet enfant fait beaucoup de bêtises.
Cette fille est un monstre de gentillesse ! = elle est vraiment très, presque trop, gentille.

● La gradation : on exagère tout mais progressivement. On y va de plus en plus fort.


• Exemples de gradations :
Donnez-moi juste un moment, une minute, une seconde !
J’y vais tout de suite, je cours, je vole !
Mon chat est si gros, quand je le prends dans mes bras, il dépasse, il déborde, il coule, il dégouline !
Un exemple célèbre de gradation vient de la pièce de théâtre Cyrano de Bergerac, dans la fameuse tirade où le héros Cyrano parle
de son immense nez : « C’est un roc (un rocher), c’est un pic (le haut d’une montagne), c’est un cap (un grand morceau de terre
qui s’avance sur le mer) ! Que dis-je, c’est un cap ? C’est une péninsule (une île, presque assez grande pour être un pays) ! »

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