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B
I
L
A
N
S
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T
E
S
S
A
I
Thérèse Chevallier-Farat
CESEFI S
Université de Paris /
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634 Thérèse Chevallier-Farat
Sommaire
Introduction 635
Conclusion 678
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Pourquoi des banques ? 635
« Money is informatio
J. Reed, Citic
Introduction
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636 Thérèse Chevallier-Farat
Pour leur part, Alchian et Demsetz ont insisté sur l'incertitude qui
entache aussi bien le contenu des contrats que la valeur des droits de
propriété. Dans ce contexte, la firme est conçue comme un nœud de
contrats. Les théories de l'agence et des signaux aident alors à
comprendre les particularités de ces contrats.
■ Dans le domaine qui nous occupe, l'incertitude sur la valeur des
actifs financiers expliquerait l'existence de firmes (financières) au
milieu des marchés (financiers). Si, de plus, cette incertitude est
associée à l'asymétrie d'information, alors certaines particularités des
contrats écrits par les banques trouvent une explication.
Cependant, si ces éléments expliquent pourquoi des intermédiaires
financiers apparaissent, nous verrons qu'ils ne permettent pas
toujours de repérer véritablement la spécificité de la banque par
rapport aux autres intermédiaires financiers.
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Pourquoi des banques ? 637
(1 ) Voir chez FAMA comment ces fonctions sont articulées dans une économie en
fait a-monétaire.
(2) Comme chez certains brokers américains par exemple.
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Pourquoi des banques ? 639
Mais la banque n'est pas seule à fournir des services de liquidité des
actifs (2.2.). L'organisation des marchés de titres ou d'autres types
d'intermédiaires y parviennent, sans doute à des degrés moindres.
Dès lors, la spécificité bancaire ne serait-elle qu'une question de
degré ?
Pour répondre à la question, il faut sortir de la sphère financière et
envisager l'économie dans son ensemble (2.3.). En effet, l'asymétrie
d'information contamine toutes les relations d'échanges. Et pour que
celles-ci puissent se développer, il faut un moyen de paiement
incontesté. Avec le développement de la monnaie scripturale, les
banques sont parvenues à transformer leurs dettes en moyens de
paiement. En offrant des services de paiements, la banque fournit de
l'assurance dans les échanges (2.3.1.).
Si l'on ajoute cette assurance, à l'assurance de liquidité vue
précédemment, on comprend que les services de paiements et les
services de transformation des actifs constituent une production
structurellement jointe. Cette production jointe est réalisée en articu
lant les deux fonctions élémentaires que sont la fonction d'informa
tion et la fourniture de fonds (2.3.2.).
Enfin, à elle seule, la banque ne pourrait pas remplir sa fonction
d'assurance de liquidité avec régularité. Elle a besoin d'une co
assurance et d'une ré-assurance pour disséminer, plus largement
encore, les risques qu'elle prend (2.3.3.). C'est parce qu'elle appar
tient à un système bancaire qu'elle peut remplir sa fonction spécifi
que. Autrement dit, dès lors que l'on sort de la sphère financière, la
banque a une spécificité, mais qui n'est vraiment compréhensible que
si l'on envisage l'intermédiation bancaire dans son ensemble.
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Pourquoi des banques ? 641
Suivant les différents auteurs, ces coûts incitent les agents soit à
internaliser de nombreux échanges dans des organisations (5) soit à
conclure des contrats particuliers (6).
« Les causes des coûts de transaction pourraient être technologiques.
La production peut être sujette à :
— des inséparabilités techniques. Les sources de ces inséparabili
tés sont nombreuses : la production jointe, les produits multicompo
sants, le travail en équipe etc. Elles conduisent toutes à une difficile
identification du produit marginal, et à une imparfaite affectation des
coûts (Alchian Demsetz [1972]) ;
— l'utilisation d'inputs spécifiques. Le risque de dépendre d'un
petit nombre de co-contractants, faiblement substituables les uns aux
autres, incite le producteur à se construire une protection (7).
■ D'autre part les coûts de transaction pourraient procéder également
des comportements des agents, compte tenu de l'information néces
saire pour mener à bien leurs échanges. On distinguerait alors :
— une rationalité limitée relative : les agents rencontrent des
limites dans la collecte et le traitement de l'information nécessaire à
leurs échanges ;
— et une rationalité limitée absolue qui résulte de l'incertitude sur
les états futurs de la nature. Il s'ensuit que les agents sont amenés à
conclure des contrats incomplets, ce qui laisse place à toutes sortes
de comportements opportunistes avant et durant l'exécution des
contrats.
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Pourquoi des banques ? 643
(12) A l'opposé, ils sont souvent utilisés dans les transactions illégales... pour
échapper au contrôle précisément.
(13) Voir le commentaire de A. VANY au survey de SANTOMERO [1984],
GOODHART [1986] et aussi FAMA [1980].
(14) Voir L. BRYAN [1989], La banque éclatée.
(15) En témoignent, par exemple, les nombreux cas de déspécialisation
respécialisation dans les banques internationales durant les années 80.
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644 Thérèse Chevallier-Farat
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Pourquoi des banques ? 645
■ Enfin certains actifs financiers sont spécifiques, ce qui les rend peu
négociables sur des marchés. Un tel facteur explicatif est très
fréquemment retenu.
On a déjà vu que les marchés primaires étaient fermés à de
nombreux demandeurs de fonds, du fait de leur taille. Les intermé
diaires financiers, qui s'interposent entre ces opérateurs et les
marchés de capitaux, écrivent des contrats particuliers qui ne peuvent
être revendus sur des marchés secondaires. Pour de nombreux
auteurs, ceci confère à ces intermédiaires le caractère de banques.
En effet, la spécificité des banques parmi les intermédiaires finan
ciers, est souvent reliée à l'absence de marchés secondaires pour les
créances ou les engagements qu'elles gèrent.
A cet égard et du côté des crédits, parmi de très nombreux auteurs,
on peut citer Diamond et Dybvig [1986] : «... les actifs de l'intermé
diaire (bancaire) sont « spéciaux » dans le sens où ils ne sont pas
négociés sur des marchés et par conséquent ils sont illiquides » (18).
Tandis que du côté des engagements, cette absence de marché est
beaucoup plus rarement relevée. On la trouve cependant chez Gorton
et Mullineaux [1987], A la différence des «bank notes » qui étaient
émis par les banques durant le XIXe siècle et qui faisaient l'objet d'un
marché secondaire, les dépôts bancaires, qui s'y sont d'une certaine
manière substitués par la suite, n'ont pas de tels marchés.
Les inconvénients qui en résultent sont en partie levés par
I'« organisation » particulière qu'est la chambre de compensation, qui
« internalise » dans une institution unique le marché secondaire
manquant.
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646 Thérèse Chevallier-Farat
(20) Que certains marchés secondaires soient apparus récemment trouvera peut
être un début de réponse également.
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Pourquoi des banques ? 647
lancent les paris sur le futur ; il s'en suit que I'« état de la prévision »
a un rôle central dans la détermination du niveau de production...
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648 Thérèse Chevallier-Farat
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Pourquoi des banques ? 649
Ces modèles diffèrent tout d'abord par les hypothèses qu'ils font
sur le type d'asymétrie :
• ex ante, pour Leland et Pyle [1977] par exemple ;
• ex post, mais avant le défaut pour Diamond [1984], ex post
avant et après le défaut (S. Willamson [1986] ou Stiglitz [1985] ;
• ex ante et ex post (Diamond Dybvig [1986]).
Ces modèles diffèrent également sur la nature des contrats
d'agence supposés (structure de coûts de surveillance, types d'inci
tations), comme sur les instruments de la signalisation.
■ Dans certains cas, ce premier bloc d'hypothèses est complété par
toutes les hypothèses d'imperfection des marchés envisagées précé
demment (1.1.)- Cependant la complication qui en résulte est préju
diciable, nous semble-t-il, à l'appréciation du pouvoir explicatif du
premier bloc d'hypothèses. Nous nous limiterons donc ici aux modè
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650 Thérèse Chevallier-Farat
■ Leland et Pyle ont traité cette question en détail dans leur article de
1977: l'asymétrie d'information sur la qualité des projets interdit
l'application du théorème de Modigliani-Miller au financement de
l'entreprise.
Dans un marché concurrentiel de face à face, les emprunteurs de
projets de bonne qualité transmettent difficilement l'information sur la
qualité (valeur) de leurs projets. Les coûts d'information sont
élevés (31) et, en définitive, le problème des « lemons » d'Akerloff
surgit.
Ne pouvant se distinguer des projets plus risqués, les bons projets
sont soumis à une surprime de risque. Leurs promoteurs, qui connais
sent la vraie valeur de leurs projets, sont donc conduits à disparaître
du marché, ou à tenter de se signaler au marché.
Les signaux peuvent être variés. Mais les plus convaincants consis
tent en une prise de participation du promoteur dans son projet : le
hasard moral est ainsi réduit, et l'incitation à le mener à bien s'en
trouve renforcée. Cette participation est coûteuse. Ce qui montre bien
qu'en présence d'asymétrie d'information, la neutralité de la structure
financière sur la valeur de l'entreprise ne tient pas.
(30) Voir GERTLER [1988] pour les conséquences sur l'imparfaite allocation des
capitaux qui n'est pas vue ici.
(31) Voir aussi TOWNSEND [1979] et la particularité du contrat de prêt avec
garantie insuffisante.
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Pourquoi des banques ? 651
(32) FAMA [1985] change radicalement son point de vue, sur ce point au moins,
par rapport à 1980.
(33) FAMA fait ici le parallèle avec l> inside » et \'« outside » equity de JENSEN et
MECKLING pour résoudre les problèmes d'incitation.
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652 Thérèse Chevallier-Farat
■ Chacun des prêteurs ultimes subirait des coûts très élevés pour
surveiller l'emprunteur, ce qui conduirait à la duplication des coûts
(S. Williamson [1986]). De plus, certains prêteurs seraient tentés de
ne pas engager ces frais en considérant leur faible part dans le
bénéfice attendu : des comportements de passager clandestin sont à
redouter.
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Pourquoi des banques ? 653
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1.2.3. Remarques
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Pourquoi des banques ? 655
2. L'assurance de liquidité
dans une économie monétaire
Banque
Actif Passif
A B
clientèle clientèle
crédit dépôts
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656 Thérèse Chevallier-Farat
(42) Les auteurs font référence aux travaux d'OKUN [1981] sur les marchés de
clientèle (voir RIVAUD-DANSET [1991] par exemple), aux théories des contrats
implicites (FRIED HOWITT [1980] par exemple), combinées aux théories de jeux
dynamiques (SHARPE [1990], par exemple).
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Pourquoi des banques ? 657
rie peut être exercée que grâce à l'insertion de cette dernière dans un
système organisé et hiérarchisé (2.3.).
(43) En TO, les contrats de crédit (voir plus loin) sont signés et les dépôts
constitués.
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658 Thérèse Chevallier-Farat
(44) Dans un article ultérieur, DIAMOND et DYBVIG [1986] intègrent des coûts de
transaction et insistent sur la différence de liquidité entre les actifs d'une entreprise
(actifs physiques) et ceux des banques. Celles-ci peuvent facilement et secrètement
modifier la structure de leurs actifs, p. 62.
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Pourquoi des banques ? 659
(45) Voir WALLACE [1988] ainsi que SCANNAVINO [1989] pour une critique sur
le mode d'apparition de la panique.
(46) Voir la critique de BERNANKE et GERTLER [1985], reprise par GOODHART
[1989] p. 115; voir également LEWIS [1992].
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660 Thérèse Chevallier-Farat
(47) En fait ils ne le peuvent pas : les investissements ne sont pas risqués. Leur
valeur ne dépend que de la date à laquelle on la mesure.
(48) Ce n'est pas parce que cette cause de panique bancaire se trouve fréquemment
dans la réalité qu'elle n'est pas triviale.
(49) Voir la tendance au surendettement (la « financial capacity » de I. FISHER) et
MINSKY [1986], l'aveuglement au désastre de GUTTENTAG et HERRING [1986] et
le comportement moutonnier des banques A. JAIN, S. GUPTA [1987],
(50) Voir GORTON [1988] sur la distinction entre le « run » qui désigne les retraits
massifs des dépôts d'une seule banque et la panique quand de nombreuses banques
sont concernées : la crise de liquidité est alors générale. La première peut entraîner la
seconde du fait des externalités d'information, particulièrement violentes dans la phase
de récession.
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Pourquoi des banques ? 661
(51 ) Pour les besoins de l'analyse, deux notions doivent être distinguées dans un
premier temps : le secteur bancaire renvoie à la structure de marché des banques, le
« système bancaire » à l'organisation essentiellement « hors marché » des banques. Seul
le deuxième aspect sera vu ici, même s'il faudra bien, un jour, parvenir à articuler ces
deux approches...
(52) Voir par exemple LEWIS [1988] et GOUX [1989].
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662 Thérèse Chevallier-Farat
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Pourquoi des banques ? 663
(56) Voir ORLÉAN sur le mimétisme comme attitude rationnelle dans des marchés
avec incertitude et externalités.
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664 Thérèse Chevallier-Farat
2) La fonction de contrepartiste
(57) Voir PAGANO [1989] sur le caractère cumulatif de la liaison entre le volume de
transactions et la profondeur du marché.
(58) Ceci n'est envisageable que pour des actifs qui ne sont pas trop spécifiques
(cf. 1.1.).
(59) On peut citer, à titre d'exemple, la fin des émissions de PFRN à la suite des
difficultés importantes sur leur marché secondaire en 1986. L'ambiguïté sur la nature
du titre (fonds propres ou dettes), qui a sans doute expliqué un certain engouement
dans un premier temps, a fini par susciter des craintes, qui se sont traduites par des
difficultés d'évaluation.
(60) Le coût opératoire de recherche et de traitement de l'information est-il couvert
par les commissions facturées ?
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Pourquoi des banques ? 665
Cependant pour limiter leur propre risque, ils peuvent être amenés
à ouvrir le spread (61 ), réduisant ainsi une autre caractéristique de la
liquidité d'un actif : la réversibilité.
■ Si les contrepartistes accroissent généralement la liquidité sur les
marchés secondaires, ils peuvent aussi contribuer à la réduire sévè
rement en période de crise. Par la dimension des ordres qu'ils passent,
ils peuvent amplifier les mouvements de retournement. En outre, du
fait de leur petit nombre, ces intermédiaires « spécialistes », en pola
risant les anticipations, peuvent devenir un facteur déclenchant de la
crise de liquidité (62).
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666 Thérèse Chevallier-Farat
(63) Par cette image, C. de BOISSIEU rend bien compte de la difficulté à intégrer
dans un modèle unique les liens entre actifs monétaires, financiers et réels.
(64) En ce sens, voir par exemple GAFFARD POLLIN [1988], AGLIETTA [1988],
GOODHART [1989],
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Pourquoi des banques ? 667
(65) Les «mutual funds » qui proposent des services de paiements et qui, pour
attirer la clientèle, s'engagent â maintenir une valeur fixe aux « dépôts » sont exposés
au risque de run : voir l'exemple de UK Provident Institute dans GOODHART [1989],
note p. 186.
(66) Voir GOODHART [1989] et LEWIS [1992],
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Pourquoi des banques ? 669
1 ) La fonction d'information
(69) Au-delà des moyens de coercition internes à la banque, il faut également que
le système juridique et pénal soit lui-même crédible. Voir les réactions des banques à
la récente jurisprudence sur les chèques sans provision.
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670 Thérèse Chevallier-Farat
(70) Voir en ce sens AGLIETTA [1991], p. 13 « ... le transfert de monnaie est une
information qui est un produit joint de chaque transaction ».
(71 ) Voir la particularité des banques de gros (LEWIS et DAVIS) et l'application qui
en est faite aux banques internationales (T. CHEVALLIER).
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Pourquoi des banques ? 671
2) La fourniture de fonds
(72) Crédit d'investissement ou crédit d'exploitation par exemple pour des entre
prises.
(73) Crédit immobilier ou crédit à la consommation pour les ménages, par exemple.
(74) On retrouve ici l'idée de HICKS [1975] : « assured (or apparently assured)
borrowing capacity », citée par GOUX [1989].
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676 Thérèse Chevallier-Farat
2) La co-assurance interbancaire
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Pourquoi des banques ? 677
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678 Thérèse Chevallier-Farat
Conclusion
■ A défaut de nous éclairer sur la spécificité des banques, l'approche
en termes de coûts de transaction en univers certain nous a permis de
voir que des intermédiaires financiers de types variés étaient viables.
En effet, en rompant le face à face sur les marchés financiers, ils
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Pourquoi des banques ? 679
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680 Thérèse Chevallier-Farat
élément, il faut envisager le rôle des banques, non plus dans la seule
sphère financière, mais dans l'ensemble de l'économie.
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Pourquoi des banques ? 681
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682 Thérèse Chevallier-Farat
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Pourquoi des banques ? 683
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684 Thérèse Chevallier-Farat
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Pourquoi des banques ? 685
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