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Cours Management Strategique PDF Copie
Cours Management Strategique PDF Copie
Jérôme LÉRAT-PYTLAK
Maître de Conférences en Sciences de Gestion
lerat@u-bordeaux4.fr
06.62.09.96.52
Plan
Partie 1 : Le diagnostic (ou l’analyse) stratégique…………………………………………… p.7
Chapitre 1.1. Analyses de l’environnement de l’entreprise……………….…………………………… p.8
1.1.1. Les groupes stratégiques………………………………………………………………………..…….. p.9
1.1.2. L’analyse d’un secteur industriel……………………………………………………………………… p.14
1.1.3. L’analyse d’un champ sectoriel…………………………………………………………..…………… p.17
Etude de cas : structure concurrentielle des secteurs de l’informatique et des SSII……………...…….p.21
1.1.4. L’analyse du marché……………………………………………………………………..…………….. p.22
Etude de cas : segmentation du marché d’une revue de presse………………………………….……… p.25
1.1.5. L’analyse du macro-environnement………………………………………………….………………..p.26
Etude de cas : analyse du macro-environnement et du secteur de l’industrie du jouet…….…………..p.29
Chapitre 1.2. Analyses des capacités de l’entreprise……………………………………………….….. p.30
1.2.1. Le carré financier de l’entreprise……………………………………………………..………………..p.32
Etude de cas : secteur des SI intégrés ; étude de rentabilité et de profitabilité………………….……… p.41
1.2.2. La culture de l’entreprise…………………………………………………………………….………… p.42
1.2.3. Les ressources et compétences stratégiques…………………………………..……………………p.50
Etude de cas : secteur de l’électroménager ; FCS, compétences et ressources……………..…………p.54
Etude de cas : Microsoft/Netscape : diagnostic de l’environnement et des capacités des 2 entreprises…….…p.55
Le management stratégique
c’est l’ensemble des tâches qui permettent à
l’entreprise de définir et atteindre ses buts et
objectifs à long terme 3
Management Management
Opérationnel Stratégique
• Ambigu/incertain
• Routinier
• Complexe
• Concerne l’ensemble
• Spécifique à chaque
de l’organisation
fonction
• Traite de problèmes
fondamentaux
• Implications à court
• Implications à long
terme
terme
4
Le management stratégique inclut :
• Le diagnostic stratégique qui consiste en une
analyse combinée :
- de l’environnement de l’entreprise
- des capacités de l’entreprise
• Les choix stratégiques qui consistent en :
- l’identification d’options possibles
- les décisions
• Le déploiement stratégique qui consiste à
garantir la cohérence de l’investissement et de
l’organisation avec les choix stratégiques 5
PARTIE 1
Le Diagnostic
(ou l’analyse)
stratégique
6
CHAPITRE 1.1.
Analyses de l’environnement
MACRO-ENVIRONNEMENT
CHAMP SECTORIEL
SECTEUR
GROUPE STRATÉGIQUE
MARCHÉ
L’ENTREPRISE
7
1.1.1. Les groupes stratégiques : quelques
indicateurs permettant de les construire
Indicateurs Entreprises
Couverture géographique
Taille
Nature, Diversité, Qualité des
produits/services
Réseaux de distribution utilisés
Effort marketing
Leadership technologique
Intégration verticale
Relations avec groupes d’influence 8
EX : les groupes stratégiques des
programmes MBA aux Pays-Bas
Couverture géographique
Internationale UNIVERSITÉS
ÉCOLES DE
Nationale COMMERCE PRIVÉES
INSTITUTS
Régionale POLYTECHNIQUES
Professionnelle Académique
9
Nature du service (orientation pédagogique)
EX : les groupes stratégiques des
programmes MBA aux Pays-Bas
et les barrières à la mobilité
Couverture géographique
Adaptation locale
Régionale Marché peu attractif
Professionnelle Académique
10
Nature du service (orientation pédagogique)
EX : les groupes stratégiques des
programmes MBA aux Pays-Bas
et les espaces stratégiques
Couverture géographique
Nationale ÉCOLES DE
COMMERCE PRIVÉES
Enseignement
à distance
INSTITUTS Formation
POLYTECHNIQUES interne
Régionale
Professionnelle Académique
11
Nature du service (orientation pédagogique)
1.1.2. L’analyse d’un secteur industriel
Menace des
entrants
potentiels
Pouvoir de Pouvoir de
négociation négociation des
SECTEUR
des clients fournisseurs
rivalité interne
Menace des
substituables
potentiels 12
• Mesure de la structure de la rivalité interne
du champ sectoriel
autres
partenaires Menace des
entrants
potentiels
Pouvoir de Pouvoir de
négociation négociation des
SECTEUR
des clients fournisseurs
rivalité interne
Menace des
substituables
potentiels 14
• Mesure de la relation de pouvoir client/fournisseur
Soit N le nombre total d’entreprises sur un secteur
Soit PMAi la part de marché de chacune de ces entreprises
u lle
n 25%
at ive
re l
tio n
c o nc ent r a
• 50%
=
Di ago
na le
• clients
• 75%
• fournisseurs 100%
% de parts de marché16
1.1.4. L’analyse du marché
Quelques critères de
segmentation des marchés
marchés industriels B to B
• Caractéristiques des clients : secteur industriel,
public/privé, localisation géographique, nbre de
salariés, CA, parts de marché, rentabilité,
productivité, technologies utilisées, dirigeants,…
Le modèle PESTEL
Caractéristiques Mesure de la
de l’environnement structure
concurrentiel concurrentielle
Croissance
•
Endettement • • Rentabilité
Liquidité
22
• Mesures de rentabilité COMPTE DE RÉSULTAT
CA
BILAN - charges d’exploitation
ACTIF PASSIF
= Résultat d’Exploitation
Actif circulant : Capitaux investis :
- charges financières
• d’exploitation • capitaux propres
• de trésorerie • dettes financières - impôts sur bénéfices
Actif immobilisé Dettes fournisseurs = Résultat Net
Résultat d’Exploitation
Re = Rentabilité économique = Capitaux investis
Résultat Net
Rf = Rentabilité financière = =
Capitaux propres
Capitaux propres
doit être > 1
Dettes financières 25
• Mesure de la croissance (exemples)
Mesures de l’évolution :
- du CA
- des effectifs
- des investissements
- des parts de marché
- du nombre de clients gagnés/perdus
- des volumes de commandes
- des niveaux moyens de commande
- …….. 26
1.2.2. La culture de l’entreprise
30
Le cas de la France
• Esprit de contradiction ;
• Valorisation de la logique ;
Culture d’entreprise
Mythes Héros Tabous
Credo Rites Symboles
32
L’analyse de la culture d’une entreprise au
service de l’analyse de ses capacités stratégiques
• Est-ce que des éléments de sa culture nationale
- freinent/aident son développement sur des marchés étrangers ?
- empêchent/aident la mise en œuvre de techniques de travail ?
• Des mythes ou des héros de l’entreprise peuvent-ils être
positivement exploités dans le cadre des manoeuvres stratégiques ?
• Des tabous viennent-ils freiner son développement stratégique ou
comment les intégrer positivement ?
• En quoi les rites, symboles ou credo de l’entreprise peuvent-ils
soutenir sa stratégie ?
• Des sous-cultures ou contre-cultures freinent-elles les capacités ?
• Quelles sont les forces et faiblesses de notre culture d’entreprise.
Est-elle un facteur de (contre-)performance dans notre secteur ?
Est-il nécessaire de la changer ? Est-ce possible ? Comment ? 33
LE PROCESSUS DE CRÉATION D’UNE CULTURE
34
1.2.3. Les ressources et les compétences
stratégiques
35
NOTION DE CAPACITÉ STRATÉGIQUE
Sortie Être valorisé par le Conquérir de nouveaux
ou marché actuel marchés
Autres Caractéristiques avec FCS avec nouveaux
FCS
segments requises actuels FCS
RESSOURCES
38
PARTIE 2
La détermination des
choix
stratégiques
39
CHAPITRE 2.1.
stratégiques
40
2.1.1. Les stratégies d’entreprise
En fonction de la nature du domaine d’activité
• Plusieurs activités:
- stratégies de diversification : horizontale, verticale,
concentrique, hétérogène (ou conglomérale)
41
- stratégies d’intégration verticale
2.1.1. Les stratégies d’entreprise
En fonction de la dimension du domaine d’activité
• Stratégies nationales
• Stratégies internationales
Degré d’adaptation à chaque milieu
Faible Elevé
Organisation Organisation
Degré de Elevé globale transnationale
coordination
des filiales Faible Organisation
multinationale
42
2.1.1. Les stratégies d’entreprise
En fonction de la dimension du domaine d’activité
Production à l’étranger
Non Oui
Systèmes
Investissements Non Exportations contractuels
directs à
l’étranger Implantations
Oui Joint-ventures
commerciales
43
2.1.2. Les stratégies d’activité
Remarque importante :
• Les stratégies d’activité font référence à des
stratégies décidées dans le cadre de DAS
(Domaines d’Activité Stratégique) spécifiques.
44
2.1.2. Les stratégies d’activité
• 3 axes principaux de développement possibles :
- Croissance : par spécialisation, diversification,
intégration verticale ou internationalisation
- Maintien
46
• 4 types d’armes concurrentielles possibles :
Armes
Stratégies correspondantes
concurrentielles
Coût Stratégie de
Stratégie de
domination par
focalisation
les coûts
Différenciation Stratégie de (= stratégie de
différenciation créneau)
Innovation Stratégies technologiques
Flexibilité Stratégies relationnelles :
- externalisation et spécialisation
- coopération
47
2.1.3. DAS et segmentation stratégique
Un DAS (Domaine d’Activité Stratégique) est une sous-
partie de l’entreprise :
- à laquelle il est possible d’allouer ou retirer des
ressources de manière indépendante,
- et qui correspond à une combinaison spécifique
de Facteurs clefs de Succès (FCS).
53
ATOUT de l’Ent. : Part de marché relative ⇒ Marges ⇒ Liquidité
ATOUTS multifactoriels
de l’entreprise :
ADL
Position concurrentielle
Sélectivité Abandon
Focalisation sélectif Abandon
Faibles
↑ la rentabilité Moisson-désinvestis.
57
3.1. Définir des objectifs en liaison avec la stratégie
- Objectifs financiers : CA, Rexploit, Rnet, marges,
BFR, endettement, délais de paiement, frais de personnel,
coût de la mat 1ère, avoirs clients,…
- Objectifs commerciaux : parts de marché, index de
satisfaction des clients, fidélité des clients, prix de vente,
nbre de clients gagnés/perdus, volumes des commandes,
niveaux moyens de commande, % de commandes export,
% de ventes sur nouveaux services, longueur de gamme,
délais de livraison,…
- Objectifs internes : % de produits défectueux, Coût
d’Obtention de la Qualité, rendements (TRG), recrutements,
nbre de salariés, pyramide des âges, niveau d’étude,
accidents du travail, absentéisme, heures supplémentaires,
nbre de suggestions des employés, nbre de fournisseurs,
délais de conception,… 58
3.2. Mettre en oeuvre un système de planification
stratégique – planning/contrôle des objectifs
- Méthode PERT
- Diagramme de GANTT
- ERP associant SCM, CRM et contrôle budgétaire,
- tableaux de bords mensuels
- méthode des coûts cibles
- AMDEC
- Suivi régulier du TRG
- Maîtrise Statistique des Processus
- Certifications ISO 9001, 14001
- Prix qualité,…
59
Réseau PERT de l’agrandissement de l’hôpital
D(3)
8,5 19,5
A(4) I(2,5)
C(5) G(6)
60
Le diagramme de Gantt Exemple : agrandissement d’un hôpital.
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25
J
61
ERP et SCM
CLIENTS FOURNISSEURS
CRM
Customer Marketing SCM
Relationship Supply
R&D Chain
Management
Achats Management
Production
Installation
Réseau intranet
Vente
Réseau internet Après-vente
62
Projet SERVICES CLIENTS
Clear Front Office
63
Objectifs
• Offrir un accompagnement au
développement des nouvelles activités de
supports aux opérateurs et aux entreprises
1
Perception
3 2
Action Comparaison
adéquate avec normes
2a
Remise en
question des
normes
68
L’ORGANISATION :
UN CERVEAU OÙ TOUT EST CONTENU DANS TOUT
Apprendre à
apprendre
Redondance L’organisation
des fonctions holographique Variété requise
Spécification critique
minimale
69
BAROMETRE 1999 INTERNE
DR AQUITAINE
1T 2T 3T 4T ANNEE
coût cible CC =
PV– marge = 8 €
Améliorer le processus
F1 50% 0,5 x CC = 4 € < 5€ de production
C = G x F x ND 72
Les sources d’amélioration du TRG :
Temps mobilisé = 16h
1h30 d’arrêts
programmés :
Temps programmé = 14h30 pauses, travaux,
maintenances,
réglages…
2h d’arrêts
Temps productif réel non programmés :
pannes, manque
= 12h30 matières et
personnel…
Tps productif
théorique net = 11h15 250
défec- 11,25h
5625 bons produits tueux TRG = = 70,3%
= 16h 73
500p/h
Maîtrise Statistique des Processus
Elle permet d’éviter l’inspection unitaire : à partir de TI, TS et σ, on peut
déterminer une procédure de contrôle par échantillonnage qui permette de
garantir le NQA ⇒ détermination d’une taille d’échantillon n, d’une durée
entre 2 prélèvements d, et des LC et LS correspondantes.
LS Inf.
LC Inf.
Tolérance Inf.
Temps 74
MODÈLE D’UN SYSTÈME DE MANAGEMENT DE LA
QUALITÉ BASÉ SUR DES PROCESSUS (ISO 9000 : 2000)
Responsabilité Clients
de la direction (et autres
parties
intéressées)*
Clients
(et autres Management Mesures, analyse Satisfaction
parties des ressources et amélioration
intéressées)*
75
Prix Deming : relations entre les items et cycle PDCA
1. Politiques DO (FAIRE)
9. Effets
Problèmes CHECK (VERIFIER)
76
3.3. Choisir une structure organisationnelle adéquate
77
• La structure divisionnelle (décentralisée) relations hiérarchiques
1 Directeur Général relations fonctionnelles
DIVERSIFICATION CONGLOMÉRALE, INTÉGRATION VERTICALE
Atelier 1 Atelier 2
78
Produit A Produit B Produit A Produit B
• La structure hiérarchico-fonctionnelle (ici, centralisée)
1 Directeur Général
“Etat-major”
DOMINATION PAR LES COÛTS
relations hiérarchiques Conseiller en stratégie
relations fonctionnelles Conseiller en informatique
Atelier 1 Atelier 2
79
Produit A Produit B Produit A Produit B
• La structure matricielle
Directeur INNOVATION
Général
Chef de
Produit A
Chef de
Produit B
Chef de
Produit C
80
• Récapitulatif sur les formes traditionnelles de structure
Hiérarchique Fonctionnelle Hiérarchico- Divisionnelle Matricielle
fonctionnelle centralisée (décentralisée)
d Découpage Découpage par Structure hiérarchique Découpage par Recoupement
é
f par unités de fonctions, avec « état-major » divisions de fonctions et
i
n comman- accent sur Domination par autonomes d’unités
i dement compétences les coûts Diversification opérationnelles
t (≈ projets)
i
o Focalisation Focalisation Intégration
n Innovation
a Responsabilité Efficacité Responsabilités claires + Intégration de Bonne solution
v s sans technique (car compétences nouveaux quand unités
a ambiguïtés spécialisation) décisionnelles domaines opérationnelles
n
t d’activité, éphémères
a acteurs intégrés
g
e dans décisions
s
i Rigide, Source de Confusions ligne Manque de Doit évoluer
n
c lenteurs dans conflits, hiérarchique / ligne de coordination quand les
o la transmission conseil, problèmes de horizontale, unités
n dilution des
v des responsabilités, circulation de l’information frais de opérationnelles
é informations, (liaisons hiérarchiques + structure sont destinées
n circulation de
i retards de l’info (à qui on fonctionnelles), structure conséquents à durer
e
n décisions s’adresse ?) coûteuse (divisions +
t siège social) 81
s
Les configurations structurelles de Mintzberg
Idéologie
Sommet
stratégique
Techno- Support
structure logistique
Ligne
hiérarchique
Centre opérationnel
82
Structure simple Bureaucratie Bureaucratie
(ou entrepreneuriale) mécaniste professionnelle
- Sommet - Technostructure - Centre opérationnel
Composante(s) stratégique - Support logistique
principale(s) N.B. : ligne N.B. : technostructure
hiérarchique réduite, et ligne hiérarchique
voire inexistante réduites
Mécanisme(s) - Ajustement mutuel - Standardisation - Standardisation
de coordination - Supervision directe des procédés de des qualifications
principal(aux) travail
- Faible taille - Taille importante - Décentralisation du
Autres - Relativement jeune - Age avancé pouvoir
caractéristiques - Centralisation du - Adaptée aux - Adaptée aux
pouvoir environ. stables environ. stables mais
et simples complexes
Une TPE, une start- Grandes entrep. de Un hôpital
Exemple(s)
up production de masse
Techno- Support
structure logistique
standardisation Ligne
hiérarchique
balkanisation
(création de zones
de pouvoir
Centre opérationnel autonome)
professionnalisme 85
• La dynamique différenciation / intégration :
(LAWRENCE et LORSCH, 1973)
De façon relativement permanente, l’organisation doit ajuster sa structure
en procédant à :
• Le système technique :
- ↑ complexité = ↑ Support logistique
- ↑ régularité = ↑ formalisation du Centre opérationnel
• L’environnement :
- ↑ complexité = ↑ décentralisation
- ↑ instabilité = ↓ standardisation, ↑ ajustement mutuel
• Le pouvoir de l’organisation :
- ↑ contrôle externe (actionnaires, opinion publique…) =
↑ centralisation, formalisation (afin de pouvoir justifier) 87
• La relation stratégie ⇔ structure :
(CHANDLER, 1972 et ANSOFF, 1989)
88