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LA RESPIRATION CELLULAIRE

La respiration cellulaire permet la production d’ATP grâce à la dégradation du glucose aidé


par l’oxygène. On parle de métabolisme aérobie. Ce métabolisme est à opposer à la fermentation
qui elle se fait sans oxygène (anaérobie) et que nous détaillons dans une autre fiche. La
respiration cellulaire se divise en deux phases, une cytoplasmique et l’autre, mitochondriale.

I. LA GLYCOLYSE
La première phase de la respiration cellulaire consiste en une série d’oxydations
cytoplasmiques qui vont dégrader une molécule de glucose en deux molécules de pyruvate ou
d’acide pyruvique. Cette réaction créé deux molécules d’ATP et deux transporteurs d’hydrogène
réduits. L’équation bilan de cette première partie est la suivante :

C6H12O6 + 2R’ + 2ADP + Pi -> 2CH3COCOOH + 2R’H2 + 2ATP

Un résumé plus graphique de cette étape est présenté dans la figure 1.

GLUCOSE
2ADP + P
Glycolyse
cytoplasme

2ATP Figure 1. La glycolyse,


première étape de la
2R'
respiration cellulaire.
Déshydrogénation

2R'H2

PYRUVATE
II. LA PARTIE MITOCHONDRIALE
La seconde partie de la respiration cellulaire est mitochondriale, dans un premier temps
nous décrirons la mitochondrie et son organisation structurelle puis nous verrons les deux sous-
étapes mitochondriale que sont le cycle de Krebs et la chaine respiratoire.

1. La mitochondrie

La mitochondrie est un organite présent dans toutes les cellules ayant un métabolisme
aérobie (utilisant de l’oxygène). Il est intéressant de noter que la mitochondrie possède son propre
ADN et sa propre machinerie de traduction. Cette observation a amené à penser que les
mitochondries seraient, il y a plusieurs millions d’années, des bactéries ayant été intégrées dans
des cellules eucaryotes. Cela aurait été une sorte de parasitisme, la bactérie amenant de l’énergie
et la cellule eucaryote apportant la sécurité de son cytoplasme.

La structure de la mitochondrie est la suivante : Elle possède une membrane externe et


interne séparé par un espace inter-membranaire. La membrane interne fait des replis formant les
crêtes mitochondriales cette membrane délimite la matrice mitochondriale qui forme le
« cytoplasme » de la mitochondrie. Enfin les protéines de la chaîne respiratoire sont situées sur la
membrane interne.
Figure 2. La mitochondrie.

2. Transformation de l’acide pyruvique : Le cycle de


Krebs

Le cycle de Krebs est une suite de décarboxylation et de déshydrogénation du pyruvate. Ce


cycle se fait dans la matrice mitochondriale. Ce cycle créé du C02, de l’ATP et un transporteur
d’hydrogène réduit. L’équation bilan est la suivante :
2CH3COCOOH + 10R’ + 6H2O + 2ADP + 2Pi -> 6CO2 + 10R’H2 + 2ATP

Figure 3. Le cycle de Krebs.

3. La chaîne respiratoire

La dernière phase consiste à recycler tous les transporteurs d’hydrogène réduits, cela se
fait au niveau d’une chaîne protéique membranaire appelé la chaîne respiratoire. Les
transporteurs vont venir être oxydé par une protéine de la chaîne respiratoire au niveau de la
matrice mitochondriale. Cette protéine va ensuite transférer du côté inter-membranaire les
protons H+ et va transférer les électrons le long de la chaîne respiratoire. Ce transfert va entraîner
une différence de concentration de proton H+ qui va former une force proton motrice. Les protons
ne peuvent retourner dans la matrice que par un canal former par l’ATP synthase. Cette force de
retour va permettre à l’ATP synthase de phosphoryler une adénosine diphosphate donnant de
l’ATP. Les protons H+ ainsi revenu dans la matrice vont permettre la formation d’H 2O à partir de
dioxygène et des électrons transférés par la chaîne respiratoire. Ainsi la boucle est bouclée et les
transporteurs R’ peuvent retourner capter l’hydrogène créé lors de la glycosylation ou lors du
cycle de Krebs. En plus du rôle de recyclage, la chaîne respiratoire va créer de grande quantité
d’ATP comme indiqué dans l’équation bilan suivante :

12R’H2 + 6O2 + 32 ADP + 32 Pi -> 12R’ + 12H2O + 32 ATP

Cette étape va donc créer 32 ATP. Cela représente la majorité des 36 molécules d’ATP
créés par molécule de glucose lors de la respiration cellulaire. Pour donner une idée du
rendement, une mole de glucose créé 2840 kJ et une mole d’ATP donne 30.5 kJ. Dans notre cas
nous avons créé 36 molécules d’ATP pour une molécule de glucose, donc pour une mole de
glucose la respiration cellulaire créé 36*30.5 kJ = 1098 kJ ce qui correspond à un rendement de

Figure 4. Schéma descriptif des réactions le long de la chaîne respiratoire.


40% ce qui est très élevé.

GLUCOSE
ADP + P

Glycolyse
cytoplasme

ATP

R'
Déshydrogénation

R'H2

pyruvate

ADP + P

pyruvate
ATP
Mitochondrie

Décarboxylation

Déshydrogénation CO2
R'H2
R'

crêtes internes

Oxydoréductions O2
ATPsynthétase

H2O
ADP + P

ATP
Figure 5. Schéma simplifié résumant la respiration cellulaire.

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