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Ministère de L’Enseignement
nseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique
cientifique
UNIVERSITE
NIVERSITE MOULOUD MAMMERI DE TIZI-OUZOU
UZOU
M. Meziane AOUES
M Azouz MIOUAT
M Hamza BESSAI
Karim.
Sommaire
Figure II.10. Déclenchement intempestif d'un départ sain résultant d'un réglage trop bas du seuil S2 45
Figure II.11. ........................................................................................................................................... 46
Figure II.12. Relais Buchholz régleur et Relais Buchholz transformateur ............................................ 49
Figure II.13. Détecteur d’arrêt de pompe .............................................................................................. 50
Figure II.14. aéro-refroidisseur de l’eau ................................................................................................ 51
Figure II.15. sondes de température ...................................................................................................... 51
Figure II.16. Protection par masse cuve ................................................................................................ 52
Figure II.17. Protection masse cuve pour transformateur de puissance ................................................ 52
Figure II.18. protection masse-càble ..................................................................................................... 53
Figure II.19. Protection de la liaison HTA (partie transformateur HTB/HTA)..................................... 54
Figure II.20. Masse tableau (sectionneur isolé et non isolé) ................................................................. 55
Figure II.21. Consignation d'un départ en cas de sectionneur non isolé ............................................... 56
Figure II.22. Principe de la protection jeu de barres…………………………………………………..57
Figure III.1- protection des postes HTB/HTA palier classique ............................................................. 66
Figure III.2- protection des postes HTB/HTA palier 86 ....................................................................... 67
Figure III.3 - Calcul Icbb ....................................................................................................................... 70
Figure III.4. Exemple de sensibilité en HTA pour 0,4W en BT............................................................ 75
Figure III.5. Chronogramme d'un fonctionnement EPATR pour un défaut supérieur à 15A et inférieur
au réglage du relais homopolaire du départ ........................................................................................... 78
Figure III.6. Circulation des courants en cas de défaut franc monophasé ............................................. 80
Figure III.7. Schéma homopolaire en cas de défaut franc monophasé .................................................. 81
Figure III.8. Schéma homopolaire en cas de défaut franc monophasé .................................................. 81
Figure III.9. Courbes du coefficient β pour une tension HTA de 20 kV ............................................... 83
Figure III.10. Transformateur à double attache (circulation des courants) ........................................... 85
Figure III.11. Secours d'un départ aérien par l'arrivée Echelonnement des différents ordres de
déclenchement ....................................................................................................................................... 87
Figure IV.1. Exemple n°1 de réseaux HTA pour le calcul des réglages ............................................... 89
Figure IV.2. Exemple n°2 de réseaux HTA pour le calcul des réglages ............................................... 91
Figure IV.3. Courbe du coefficient β pour une tension HTA de 20 kV ................................................ 95
Figure IV.4. Exemple n°3 de réseaux HTA pour le calcul des réglages ............................................... 97
Liste des tableaux
Les défauts entre phases représentent environ 30 % du total des défauts. Ils génèrent
des courants dont la limitation est assurée par les impédances directes ou inverses des lignes
et des postes HTB/HTA. Il est nécessaire que le système de protection ait une rapidité qui soit
cohérente avec le dimensionnement thermique des matériels du réseau.
La protection de base des réseaux de distribution HTA est la protection ampèremétrique
associée à des relais temporisés définissant des intervalles sélectifs ou à un dispositif à temps
inverse, notamment dans les réseaux à neutre distribué.
Cette protection s'effectue pour chaque départ HTA à l'aide de relais à maximum de courant
montés au secondaire de transformateurs de courant placés sur les phases.
Chaque installation fait normalement l’objet d’une «étude de sélectivité». Son but est
de confirmer que tout défaut envisageable sera bien éliminé dans les limites techniques fixées
pour le matériel d’installation (ex. : pouvoir de coupure) et pour les utilisations (ex. : durée
maximale d’interruption). Pour ce faire, l’architecture la plus appropriée est recherchée en
plaçant ou non des protections en tel ou tel point de l’arborescence du réseau électrique. Cette
sélectivité consiste à ne mettre hors tension que la partie du réseau concernée par un défaut et
seulement celle-ci. Elle organise les déclenchements, des différents dispositifs de protection
phases et terre, qui doivent être les plus rapides possible.
Dans la pratique, une étude de sélectivité consiste à déterminer les différents réglages
(temporisations et seuils) des appareils de protection tout en vérifiant la compatibilité entre les
temps d’intervention définis pour les appareils amont et ceux définis pour les appareils aval.
Une telle étude est un travail important car elle considère les différentes valeurs des courants
de défauts pouvant apparaître en différents points d’un réseau et elle vérifie que chaque défaut
probable peut être éliminé par deux protections différentes, pour palier l’éventuelle
défaillance de la protection la plus proche ou d’un de ses éléments associés tels que filerie,
réducteurs, disjoncteur, connectique...
Dans ce mémoire, on a présenté les généralités sur les réseaux HTA, ensuite, on s’est
intéressé aux principes des protections par relais, puis on a abordé les réglages des protections
d’un départ et d’une arrivée. Le dernier chapitre est consacré à des applications sur les
réglages des protections. Enfin, nous terminons ce mémoire par une conclusion générale.
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Chapitre I :
Généralités sur les
réseaux HTA
Chapitre I Généralités sur les réseaux HTA
I.1. Introduction :
Dans le monde moderne, il n’est pas envisageable de vivre sans électricité vu le rôle vitale de cet
élément dans la vie quotidienne de chacun de nous. Il ya donc nécessité de production et une
distribution continue via un réseau électrique efficace.
Dans les réseaux électriques, nous pouvons distinguer différents niveaux de tension appliqués. Les
réseaux de transport et les réseaux de répartition très haute tension et haute tension, sont, comme leur
nom l'indique, utilisés pour transporter ou répartir l'énergie électrique, générée dans les
centrales de production, sur de grandes distances dans un pays ou à l’international. Les "clients"
connectés sur ce type de réseau ont besoin de très grandes quantités d'énergie.
Les réseaux de distribution moyenne tension sont conçus pour faire la même chose mais sur une
échelle plus petite, une ville par exemple. Ces réseaux transportent l'énergie sans encore arriver
aux consommateurs particuliers, mais permettent la connexion de clients industriels se
caractérisant par un besoin énergétique moyen. Ces clients représentent 15 à 20% des clients
industriels.
Les réseaux basse tension forment encore une réduction de l'échelle et sont destinés à
alimenter des clients de faible demande d'énergie : établissements de service, particuliers, etc.
Dans ce chapitre, nous allons présenter la base des études que nous avons menées. La
première partie présentera les réseaux de distribution HTA – leur nature, structure. La deuxième
partie va concerner les défauts observés sur les réseaux de distribution HTA. Elle nous donnera
une idée sur les types de défaut les plus répandus.
Un réseau électrique doit aussi assurer la gestion dynamique de l’ensemble production transport-
consommateurs, mettant en œuvre des réglages ayant pour but d’assurer la stabilité de l’ensemble.
Le réseau de distribution moyenne tension commence à partir du poste source HTB/HTA d’où partent
plusieurs départs HTA constitués d’un ensemble de conducteurs et d’appareils de coupure qui
alimentent les charges moyenne tension ou les postes de distribution publique (HTA/BTA). Tous ces
termes vont être explicités dans les sections suivantes.
L’architecture d’un réseau de distribution électrique moyenne tension (MT ou HTA) est plus ou moins
complexe suivant le niveau de tension, la puissance demandée et la sûreté d’alimentation requise.
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Chapitre I Généralités sur les réseaux HTA
Postes de sortie de centrale : le but de ces postes est de raccorder une centrale de production
de l'énergie au réseau,
Postes d'interconnexion : le but est d'interconnecter plusieurs lignes électriques HTB,
Postes élévateurs : le but est de monter le niveau de tension, à l'aide d'un transformateur,
Postes de distribution : le but est d'abaisser le niveau de tension pour distribuer l'énergie
électrique aux clients résidentiels ou industriels.
• De collecter l'électricité produite par les centrales importantes et de l'acheminer par grand
flux vers les zones de consommation (fonction transport),
• De permettre une exploitation économique et sûre des moyens de production en assurant
une compensation des différents aléas (fonction interconnexion),
• La tension est 150 kV, 220 kV et dernièrement 420 kV,
• Neutre directement mis à la terre,
• Réseau maillé.
En zone urbaine dense, ces réseaux peuvent être souterrains sur des longueurs n'excédant pas
quelques kilomètres. Ces réseaux alimentent d'une part les réseaux de distribution à travers des postes
de transformation HT/MT et, d'autre part, les utilisateurs industriels dont la taille (supérieure à 60
MVA) nécessite un raccordement à cette tension.
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Chapitre I Généralités sur les réseaux HTA
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Chapitre I Généralités sur les réseaux HTA
I.2.4.1.1. Architecture :
I.2.4.1.2. Fonctionnement :
- En cas de perte de la source d'alimentation, le jeu de barres est hors service jusqu'à l'opération de
réparation.
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Chapitre I Généralités sur les réseaux HTA
I.2.4.2.1. Architecture :
Figure. I. 2- Architecture d’un jeu de barres sans couplage avec deux sources
I.2.4.2.2. Fonctionnement :
- Les deux sources peuvent fonctionner en parallèle ou l'une en secours de l'autre. En cas de défaut sur
le jeu de barres (ou maintenance de celui-ci), les départs ne sont plus alimentés.
I.2.4.3.1. Architecture :
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Chapitre I Généralités sur les réseaux HTA
I.2.4.3.2. Fonctionnement :
- Le disjoncteur de couplage peut être maintenu fermé ou ouvert.
- S'il est ouvert, chaque source alimente un jeu de barres. En cas de perte d'une source, le disjoncteur
de couplage est fermé et l'autre source alimente les deux jeux de barres.
- En cas de défaut sur un jeu de barres (ou maintenance de celui-ci), une partie seulement des départs
n'est plus alimentée.
I.2.4.4.1. Architecture :
Figure. I. 4- Architecture d’un jeu de barres sans couplage avec trois sources
I.2.4.4.2. Fonctionnement :
- Les 3 sources peuvent fonctionner en parallèle ou l'une en secours des deux autres.
- En cas de défaut sur le jeu de barres (ou maintenance de celui-ci), les départs ne sont plus alimenté
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Chapitre I Généralités sur les réseaux HTA
I.2.4.5.1. Architecture :
I.2.4.5.2. Fonctionnement :
- Les 2 disjoncteurs de couplage peuvent être maintenus ouverts ou fermés.
- S'ils sont ouverts, chaque source alimente sa section de barres. En cas de perte d'une source, le
disjoncteur de couplage associé est fermée, une source alimente 2 sections de barres et l'autre 1 section
de barres.
- En cas de défaut sur une section de barres (ou maintenance de celle-ci), une partie seulement des
départs n'est plus alimentée.
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Chapitre I Généralités sur les réseaux HTA
I.2.4.6.1. Architecture :
I.2.4.6.2. Fonctionnement :
- Le disjoncteur de couplage est maintenu ouvert en fonctionnement normal.
- Chaque source peut alimenter l'un ou l'autre des jeux de barres par ses deux cellules disjoncteur
débrochable. Par souci d'économie, il n'y a qu'un seul disjoncteur pour les 2 cellules débrochables qui
sont installées tête-bêche. On peut ainsi facilement déplacer le disjoncteur d'une cellule à l'autre. Ainsi,
si l'on veut que la source 1 alimente le jeu de barres JB2, on déplace le disjoncteur dans l'autre cellule
associée à la source 1.
- Le même principe est mis en place pour les départs. Ainsi, à chaque départ sont associées deux
Cellules débrochables et un seul disjoncteur. Chaque départ peut être alimenté par l'un ou l'autre des
jeux de barres suivant l'emplacement du disjoncteur. Par exemple, la source 1 alimente le jeu de barres
JB1 et les départs Dép1 et Dép2. La source 2 alimente le jeu de barres JB2 et les départs Dép3et Dép4.
- En cas de perte d'une source, le disjoncteur de couplage est fermé, l'autre source assure la totalité de
l'alimentation.
- En cas de défaut sur un jeu de barres (ou maintenance de celui-ci), le disjoncteur de couplage est
ouvert et chaque disjoncteur est placé sur le jeu de barres en service, afin que tous les départs soient
alimentés.
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Chapitre I Généralités sur les réseaux HTA
- L'inconvénient du système " DUPLEX " est qu'il ne permet pas les permutations automatiques. En
cas de défaut, chaque permutation à effectuer dure plusieurs minutes et nécessite la mise hors tension
des jeux de barres.
I.2.4.7. Deux jeux de barres avec deux attaches par départ et deux sources:
I.2.4.7.1. Architecture :
Figure. I. 7- Architectures des deux jeux de barres avec deux attaches par départ et deux
sources.
I.2.4.7.2. Fonctionnement :
- Le disjoncteur de couplage est maintenu ouvert en fonctionnement normal,
- Chaque départ peut être alimenté par l'un ou l'autre des jeux de barres suivant l'état de sectionneurs
qui lui sont associés, un seul sectionneur par départ doit être fermé,
- Par exemple, la source 1 alimente le jeu de barres JB 1 et les départs Dép1 et Dép2. La source 2
alimente le jeu de barres JB 2 et les départs moyenne tension Dép 3 et Dép 4,
- En cas de perte d'une source, le disjoncteur de couplage est fermé, l'autre source assure la totalité de
l'alimentation,
- En cas de défaut sur un jeu de barres (ou maintenance de celui-ci), le disjoncteur de couplage est
ouvert et l'autre jeu de barres alimente la totalité des départs.
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Chapitre I Généralités sur les réseaux HTA
I.2.4.8.1. Architecture :
Figure. I.8- Architectures des deux doubles jeux de barres couplés entre eux.
I.2.4.8.2. Fonctionnement :
- Il est presque identique au schéma précédent (2 jeux de barres, 2 attaches par départ, 2 sources
d'alimentation). La décomposition du double jeu de barres en 2 tableaux avec couplage (par D1etD2)
permet une plus grande souplesse d'exploitation,
- Chaque jeu de barres alimente un nombre de départs moins important en fonctionnement normal.
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Chapitre I Généralités sur les réseaux HTA
- Les schémas électriques des réseaux HTA les plus souvent rencontrés sont les suivants :
I.2.5.1.1. Architecture :
I.2.5.1.2. Fonctionnement :
- Les tableaux 1 et 2 et les transformateurs sont alimentés par une seule source, il n'y a pas de solution
de dépannage,
- Cette structure est préconisée lorsque les exigences de disponibilité sont faibles, elle est souvent
retenue pour les réseaux de cimenterie.
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Chapitre I Généralités sur les réseaux HTA
I.2.5.2.1. Architecture :
I.2.5.2.2. Fonctionnement :
- Les tableaux 1 et 2 sont alimentés par 2 sources sans couplage, l'une en secours de l'autre,
- L'absence de couplage des sources pour les tableaux 1 et 2 entraîne une exploitation moins souple.
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Chapitre I Généralités sur les réseaux HTA
I.2.5.3.1. Architecture :
I.2.5.3.2. Fonctionnement :
- Les tableaux 1 et 2 sont alimentés par 2 sources avec couplage. En fonctionnement normal, les
disjoncteurs de couplage sont ouverts,
- Chaque demi-jeu de barres peut être dépanné et être alimenté par l'une ou l'autre des sources,
- Cette structure est préconisée lorsqu'une bonne disponibilité est demandée, elle est souvent retenue
dans les domaines de la sidérurgie et de la pétrochimie.
I.2.5.4. En boucle :
- Cette solution est bien adaptée aux réseaux étendus avec des extensions futures importantes,
- Il existe deux possibilités suivant que la boucle est ouverte ou fermée en fonctionnement normal.
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Chapitre I Généralités sur les réseaux HTA
I.2.5.4.1.1. Architecture :
I.2.5.4.1.2. Fonctionnement :
- Les têtes de boucle en A et B sont équipées de disjoncteurs,
- En fonctionnement normal, la boucle est ouverte (elle est ouverte au niveau du tableau 2),
- Les tableaux peuvent être alimentés par l'une ou l'autre des sources,
- Un défaut sur un câble ou la perte d'une source est palier par une reconfiguration de la boucle.
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Chapitre I Généralités sur les réseaux HTA
I.2.5.4.2.1. Architecture :
I.2.5.4.2.2. Fonctionnement :
- Tous les appareils de coupure de la boucle sont des disjoncteurs.
- Le système de protection permet d'éviter les coupures d'alimentation lors d'un défaut.
- Cette solution est plus performante que le cas de la boucle ouverte car elle évite les coupures
d'alimentation.
- Par contre, elle est plus onéreuse car elle nécessite des disjoncteurs dans chaque tableau et un
système de protection plus élaboré.
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Chapitre I Généralités sur les réseaux HTA
I.2.5.5.1. Architecture :
I.2.5.5.2. Fonctionnement :
- Les tableaux 1, 2 et 3 peuvent être dépannés et être alimentés par l'une ou l'autre des sources
indépendamment.
- Cette structure est bien adaptée aux réseaux étendus avec des extensions futures limitées et
nécessitant une très bonne disponibilité.
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Chapitre I Généralités sur les réseaux HTA
- Aérien : Dérivation.
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Chapitre I Généralités sur les réseaux HTA
Domaines d’utilisation :
Domaines d’utilisation :
Les choix sont eux-mêmes le résultat d’un compromis entre des exigences de qualité de la fourniture à
la clientèle, de maitrise des surtensions, de simplicité et de coût.
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Chapitre I Généralités sur les réseaux HTA
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Chapitre I Généralités sur les réseaux HTA
Il existe un verrouillage entre les deux interrupteurs pour éviter une alimentation simultanée par
les deux câbles.
Ces deux dernières structures sont appliquées aux zones à densité de charge plus importante et en
particulier aux réseaux souterrains qui, de par leur délai de dépannage, nécessitent des possibilités
de tronçonnement et de reprise.
Ces trois structures sont exploitées en départs non bouclés de façon permanente. Les bouclages
ne sont effectués que pendant la durée minimale permettant les reports de charge sans coupure de
la clientèle. On admet que le plan de protection fonctionne de manière dégradée lors de ces
bouclages occasionnels.
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Chapitre I Généralités sur les réseaux HTA
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Chapitre I Généralités sur les réseaux HTA
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Chapitre I Généralités sur les réseaux HTA
On trouve cette structure dans des grandes villes. Chaque poste source HTA/BTA ne dispose que de
deux voies d’alimentation mais ces deux voies sont raccordées alternativement à entre trois et six
câbles partant du poste source HTB/HTA. En cas de défaut, la charge peut être basculée soit sur un
câble secours, soit sur les autres câbles (secours intégré) comme le montre la Figure 24.
Dans tous les cas, on à intérêt à mettre un poste de coupure réparti tous les 10 à 15 postes HTA/BTA
de façon à limiter les manœuvres lors de l’élimination du défaut. La Figure 25 donne un exemple d’un
poste de coupure sur deux départs d’une structure en double dérivation multiple de la Figure 24.
Dans le cas de fortes densités de charges ou quand une qualité de service accrue est demandée, cette
structure peut être envisagée.
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Chapitre I Généralités sur les réseaux HTA
Au niveau des postes HTA/BTA, des interrupteurs sont placés de part et d’autre des postes sources. Ils
sont tous normalement fermés sauf un qui permet l’exploitation radiale. Ainsi en cas de défaut sur un
tronçon de câble, on peut l’isoler en ouvrant les deux interrupteurs qui l’encadrent. La fermeture de
l’interrupteur normalement ouvert permet la réalimentation du reste des charges non touchées par ce
défaut. Le Tableau 2 résume les avantages et inconvénients de la coupure d’artère.
Avantages Inconvénients
• Plus économique que la double Automatisation coûteuse et difficile mais
dérivation qui sera amenée à se développer en raison
• Exploitation manuelle : temps de la baisse des coûts de transmission et des
d’intervention d’environ 1h systèmes de gestion centralisée
La coupure d’artère présente plusieurs variantes que nous allons détailler ci-dessous.
I.2.9.4. Le fuseau :
Dans le cas du fuseau (Figure 27), tous les câbles issus d’un même poste convergent vers un même
point appelé point de réflexion (PR sur la figure). Ce point pourrait constituer le lieu privilégié pour la
création future d’un poste source HTB/HTA. Lorsqu’il s’agit d’un point de réflexion, alors il peut être
intéressant de mettre un câble de secours.
Dans ce cas, la structure est alors dite à secours spécialisé (un câble secours pour, au maximum six
câbles « travail »). Cette structure est simple et son exploitation facile. Par ailleurs, la qualité de
fourniture est bonne.
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Chapitre I Généralités sur les réseaux HTA
I.2.9.5. L’épi :
Il s’agit d’une variante du fuseau où il y a plusieurs points de réflexion répartis sur le câble secours. Il
n’y a pas plus de six câbles travail pour un câble secours. Les câbles de travail partent du poste source
et rejoignent un câble de secours qui suit une certaine direction. Le développement autour d’un même
poste est économique et plus souple que le fuseau. En effet, cette structure tient compte de la réelle
répartition des charges. La longueur des câbles de travail dépend de la répartition des charges alors que
pour le fuseau, il faut tirer à chaque fois un câble depuis le poste source jusqu’au point de réflexion. La
longueur des câbles est bien adaptée à la répartition des charges. On peut pallier une double
indisponibilité et enfin ce réseau peut évoluer vers le fuseau.
I.2.9.6. La maille :
Cette structure est composée de boucles alimentées directement par les sources HTB/HTA ou via des
postes têtes de boucle reliés aux sources HTB/HTA par des conducteurs de section importante appelés
câbles de structure. Les postes têtes de boucle ont la même structure que les postes source sauf qu’il
n’y a pas de transformateur HTB/HTA. Des liaisons inter-boucles permettent le report de charge d’une
boucle sur l’autre en cas de perte d’un câble de structure.
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Chapitre I Généralités sur les réseaux HTA
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Chapitre I Généralités sur les réseaux HTA
Des disjoncteurs répartis dans le réseau pourraient permettre un fonctionnement maillé mais c’est
rarement utilisé. Cette structure permet une excellente qualité de service. Cependant, c’est une
structure très coûteuse et dont le plan de protection est compliqué à réaliser.
I.3.1.1.1. Monophasé :
Il s’agit d’un défaut entre une phase et la terre
I.3.1.1.2. Biphasé :
Il s’agit d’un défaut entre deux phases par l’intermédiaire de la terre ou non.
I.3.1.1.3. Triphasé :
Il s’agit d’un défaut entre trois phases par l’intermédiaire de la terre ou non.
• Un second défaut affecte l’une des deux phases non intéressées par le premier défaut ;
• Ce second défaut n’a pas lieu au même endroit que le premier.
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Chapitre I Généralités sur les réseaux HTA
Lorsqu’un défaut à la terre apparait sur une phase du réseau HTA, il s’accompagne d’une montée en
potentiel des deux autres phases par rapport à la terre. Si le défaut est franc, ou lors d’un
fonctionnement du disjoncteur shunt, cette montée en potentiel atteint la tension composée. Elle est de
plus susceptible de s’accompagner de phénomènes transitoires à fréquence élevée. Lorsqu’un point
faible existe en réseau sur une de ces deux phases saines, un second défaut peut alors apparaitre.
Un courant de court-circuit biphasé apparait et transite par les terres locales des défauts.
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Chapitre I Généralités sur les réseaux HTA
Ces défauts se produisent lors d’une rupture d’un pont entre deux éléments de réseau. Il n’y a aucun
risque pour les tiers du fait de l’absence de contact avec la masse.
Les pont ou bretelles sont des liaisons démontables les plus courtes possibles. Elle permettent des
liaisons électrique de part et d’autre d’un support d’arrét ou d’ancrage, entre réseau d’ossature et de
dérivation, et pour le raccordement d’appareillage de réseau.
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Chapitre I Généralités sur les réseaux HTA
Le tableau ci-après montre l’évolution des défauts en nombre et en pourcentage entre 1967 (H75 ter)
et 1991 :
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Chapitre I Généralités sur les réseaux HTA
On remarque principalement :
• une diminution importante des défauts évolutifs pour les défauts permanents.
La remise à niveau progressive de nos réseaux liée à l'appa-rition de matériels isolés (bornes
embrochables, câbles,etc.) est sans doute la cause principale de cette évolution.
Il apparaît également un pourcentage non négligeable dedéfauts doubles (5%). Très peu sont
permanents. Il faut noter que ces défauts n'étaient pas comptabilisés dans la H75ter.
Nota : Les défauts fugitifs provoquent des creux de tension qui répondent à la définition suivante:
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Chapitre I Généralités sur les réseaux HTA
les incidents relatifs à un défaut avec un écoulement de courant à la terre. Par exemple, la foudre qui
sectionne un conducteur du réseau HTA ;les incidents relatifs à un défaut de type court-circuit. Par
exemple, un arbre déraciné qui tombe sur les conducteurs du réseau HTA.
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Chapitre I Généralités sur les réseaux HTA
les incidents relatifs à un défaut de type court -circuit. Par exemple, un arbre déraciné qui tombe sur
les conducteurs du réseau HTA.
Figure. I .37- Un arbre déraciné qui tombe sur les conducteurs du réseau HTA.
I.4. Conclusion :
Dans ce chapitre, on a énuméré les différentes architecteurs et topologies aussi la structure du
réseau de distribution moyenne tension et postes HTA (30 et 10 kV). Ces architectures et
structures sont très importantes et très sensibles, ce qui nécessite une protection contre les
différents types d’anomalies telles que les court-circuites, les défauts et les coupures, les
surtensions, les surintensités, …etc
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Chapitre II :
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Chapitre II Principes des protections par relais
II.1. Introduction :
Les relais de protection sont des appareils qui reçoivent un ou plusieurs informations (signaux) à
caractère analogique (courant, tension, puissance, fréquence, température,…etc.) et les transmettent à
un ordre binaire (fermeture ou ouverture d’un circuit de commande) lorsque ces informations reçues
atteignent les valeurs supérieures ou inférieures à certaines limites qui sont fixées à l’avance. Donc le
rôle des relais de protection est de détecter tout phénomène anormal pouvant se produire sur un réseau
électrique tel que le court-circuit, variation de tension. …etc.
La protection de base des réseaux de distribution HTA est la protection ampèremétrique associée à des
relais temporisés définissant des intervalles sélectifs ou à un dispositif à temps inverse, notamment
dans les réseaux à neutre distribué. Cette protection s'effectue pour chaque départ HTA à l'aide de
relais (fig. II. 5) à maximum de courant montés au secondaire de transformateurs de courant placés sur
les phases:
• deux relais suffisent dans le cas d'un réseau triphasé à neutre non distribué;
• trois relais sont nécessaires dans le cas d'un réseau à neutre distribué.
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Chapitre II Principes des protections par relais
En effet, pour éviter les déclenchements intempestifs des protections en amont, les temporisations
respectives doivent permettre aux relais de retomber avant qu'elles ne donnent l'ordre de
déclenchement. La différence des temps de fonctionnement entre deux protections successives est
l'intervalle de sélectivité. Cet intervalle de sélectivité doit être suffisant et doit tenir compte:
Ces trois contraintes amènent à une tolérance minimum de 200 ms, appelée intervalle de sélectivité.
Ce système de sélectivité présente l'avantage d'assurer son propre secours. En effet, si à la suite d'une
défaillance d'un relais ou d'un disjoncteur, l'ouvrage en défaut n'est pas normalement éliminée, la
protection placée immédiatement en amont intervient à son tour et élimine, en secours, l'ouvrage
défaillant.
Page 36
Chapitre II Principes des protections par relais
En outre, la sélectivité par le temps a l'avantage de la simplicité. Elle a cependant une limite lorsque le
nombre de relais en cascade est trop grand. En effet, dans ce cas, le relais situé le plus en amont est
réglé sur un temps de fonctionnement qui est supérieur à la somme des intervalles de sélectivité.
Cependant, en cas de défauts qui interviennent presque simultanément sur des départs différents, le
disjoncteur "arrivée" peut déclencher. Il s'agit alors d'un cumul de temporisation illustré par la figure
II.3 ci-après et qui se rencontre assez souvent sur les réseaux aériens ou mixtes en cas d'orages avec de
nombreux coups de foudre.
Page 37
Chapitre II Principes des protections par relais
Pour que le disjoncteur de l'arrivée HTA ne déclenche pas de manière intempestive, il est nécessaire
de prendre en compte ce phénomène. La temporisation du disjoncteur de l'arrivée HTA sera d'autant
plus importante que:
• les départs HTA sont susceptibles d'être foudroyés (il faut considérer alors qu'un, deux, trois ou
quatre départs peuvent être atteints presque simultanément).
Pour éviter le déclenchement de l'arrivée dû à un cumul de temporisation crée par une succession de
deux défauts sur deux départs différents, il est nécessaire de régler la temporisation de déclenchement
de l'arrivée à 2 fois la temporisation de déclenchement des départs, augmentée de l'intervalle de
sélectivité. Ce temps peut même être augmenté si le poste possède un disjoncteur shunt.
Figure. II.4. Nature et répartition des courants lors d'un défaut franc phase-terre sur un
réseau mis à la terre par impédance de limitation
Page 38
Chapitre II Principes des protections par relais
• il circule dans chacun des départs sains un courant résultant de sa capacité homopolaire;
• le courant dans le défaut est la somme du courant circulant dans l'impédance de neutre et du courant
capacitif fourni par l'ensemble des départs;
• c'est la protection du départ en défaut qui "voit" circuler le courant le plus élevé.
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Chapitre II Principes des protections par relais
Ces trois relais à maximum de courant suffisent à élaborer les ordres de déclenchement (2 relais de
phase, 1 relais homopolaire, figure II.5).
Le seuil de fonctionnement d'un relais homopolaire doit être le plus faible possible, pour détecter des
défauts de faible intensité. Il dépend toutefois de la valeur du courant capacitif.
En effet, pour un départ ce seuil doit être supérieur à la valeur du courant capacitif résiduel qui
circulera sur ce départ en cas de défaut franc sur un départ voisin
• Réseaux souterrains: les impédances de défauts sont faibles, les seuils peuvent être élevés.
• Réseaux aériens: avec un courant capacitif très faible, le seuil de détection peut être faible.
Toutefois un dispositif de recherche de terre est nécessaire pour détecter et éliminer les défauts très
résistants.
Les évolutions des réseaux dues à l'accroissement de la partie souterraine (développement des réseaux
mixtes) nécessitent une augmentation du réglage du seuil de détection, puisque les courants capacitifs
augmentent. Ceci entraîne une sollicitation plus fréquente du dispositif de recherche de terre.
Le courant capacitif résiduel sera maximum pour un défaut franc sur un autre départ.
Page 40
Chapitre II Principes des protections par relais
Pendant un défaut monophasé franc sur un autre départ, la tension V1 de la phase avariée est nulle; les
tensions simples des deux autres phases V2 et V3 ont pour amplitude la tension composée U et elles
sont déphasées entre elles de 60°; le courant mesuré par le relais de courant homopolaire est dans ces
conditions:
• Ir = I √ avec I = U Co ω
• Ir= U Co ω √3 = 3 V Co ω.
Page 41
Chapitre II Principes des protections par relais
Un défaut monophasé apparaissant sur le départ et entraînant un courant supérieur à S1 sera éliminé au
bout du temps t1. Les courants capacitifs qui circulent dans les départs sains sont bien détectés par le
deuxième seuil (S2), mais ils ne provoquent pas de déclenchement puisqu'éliminés dans le temps t1
(ils devraient durer t2 pour provoquer un déclenchement). Par contre, si le courant de défaut est faible,
il sera détecté par le seuil S2 et le défaut sera éliminé au bout du temps t2.On peut ainsi obtenir des
seuils de fonctionnement assez bas sur les départs capacitifs tout en conservant la sélectivité du
système de protection.
Le réglage S1 est le seuil habituel (1,2 x 3Io) d'un réglage homopolaire. Le réglage S2 est fixé de
manière à éviter le déclenchement de ce départ lorsque, sur tout autre départ, le courant de défaut est
inférieur au premier seuil de la protection homopolaire de ce dernier.
Si l'emploi de protections à double seuil homopolaire peut apporter une amélioration importante sur
les départs capacitifs, il trouve rapidement ses limites dès lors que la capacité homopolaire de
plusieurs départs devient trop importante (c'est notamment le cas avec des départs aériens mixtes avec
une importante ossature en souterrain). Aussi ce type de protections est actuellement abandonné au
profit de protections homopolaires à temps dépendant et des PWH.
Page 42
Chapitre II Principes des protections par relais
II.3.5.1. Conséquences d'une mise à la terre du neutre HTA par bobine de compensation :
Rappel électrotechnique :
On se reportera au chapitre 3 pour examiner la nature et la répartition des courants lors d'un défaut
monophasé à la terre, sur un réseau compensé.
• l'une active ;
Cette deuxième composante vient, au niveau du défaut, compenser le courant capacitif homopolaire.
Si cette composante réactive est du même ordre de grandeur que le courant capacitif et si la
composante active est faible, le courant de défaut sera fortement réduit.
Dans ce cas, le courant vu par la protection du départ en défaut peut être inférieur en module à celui
vu sur un départ sain. Cela signifie que les protections à critère ampèremétrique, qu'elles soient à
temps constant ou à temps dépendant, sont inadaptées.
Page 43
Chapitre II Principes des protections par relais
Sur un réseau compensé, lorsque le courant de défaut maximal est inférieur à quelques dizaines
d'ampères, les défauts monophasés à la terre, fugitifs et semi permanents (environ 90%) deviennent
auto extincteurs. Si sur un réseau on compense le courant capacitif, tout en maintenant une
composante active importante par une faible résistance, on peut encore utiliser des protections
ampèremétriques. C'est le cas pour les dispositions immédiates (réduction des courants phase-terre à
150A) ou pour les réseaux souterrains.
II.3.5.2. Principe :
L'augmentation des capacités des départs et l'adoption d'un régime de neutre compensé sur les réseaux
aériens et mixtes montrent que les protections ampèremétriques à temps constant ou à temps
dépendant deviennent inadaptées. Pour les remplacer, il est nécessaire de faire appel aux protections
wattmétriques homopolaires. Il existe divers types de ces protections mais le principe est toujours
identique : dans le départ sain ne circulent que des courants résiduels résultant de leur capacité
homopolaire et seul le départ en défaut "voit" circuler un courant actif. Les critères de fonctionnement
peuvent être :
Pour la simplicité de l'explication du fonctionnement, seul le critère courant actif est décrit ci-dessous.
Ce type de protection est sensible au courant résiduel actif circulant sur le départ qu'elle protège. Sa
caractéristique dans le plan IPo (courant résiduel actif) / IQo (courant résiduel réactif) est représentée
sur la figure II.9.
Figure.II.9. Caractéristique d'une protection wattmétrique homopolaire dans le plan IPo – Iqo
Page 44
Chapitre II Principes des protections par relais
Figure. II.10. Déclenchement intempestif d'un départ sain résultant d'un réglage trop
bas du seuil S2
La protection fonctionne lorsque le courant résiduel Ir 1 est tel que : Ir 1 cos ϕ > S1.
Le réglage du seuil doit être fait de telle sorte que le départ ne puisse déclencher en cas de défaut sur
un autre départ.La figure II.10 illustre la sollicitation intempestive de la protection résultant d'une
erreur angulaire de la chaîne de mesure (TT, TC et relais) lorsque son seuil est réglé trop bas.
Figure. II.11.
Page 45
Chapitre II Principes des protections par relais
Non déclenchement du départ en défaut résultant d'un courant résistif trop faible
Par ailleurs , il faut assurer le fonctionnement de la protection en cas de défaut sur le départ.Pour cela,
il estnnécessaire que circule alors dans le départ un courant actif suffisant. Il doit prendre en compte,
d'une part les erreurs de la chaîne de mesure (angles, modules), et d'autre part la sensibilité souhaitée
pour une protection sélective des départs. En fait, la sensibilité de la protection dépend des trois
éléments suivants:
• seuil de la protection;
• courant réactif résultant du désaccord entre le courant selfique généré par la bobine de neutre et la
capacité du réseau. Les protections wattmétriques homopolaires (PWH) répondent, en ce qui concerne
les départs HTA, à deux types de besoins échelonnés dans le temps:
- le besoin actuel, correspondant à la mise à la terre du neutre classique des réseaux aériens et mixtes
ou conforme aux dispositions immédiates du régime du neutre.Il s'agit, dans les postes classiques, de
répondre aux difficultés de réglages et à la perte de sensibilité des protections ampèremétriques.
- Le besoin futur, correspondant au régime de neutre compensé (courant de défaut inférieur à 60A).Il
apparaîtra en 1996.Il s'agira d'équiper tous les départs des postes aériens et mixtes dont le neutre sera
mis à la terre par bobine de compensation. Les caractéristiques des protections répondant au besoin
futur sont plus contraignantes que celles adaptées au besoin actuel.
En effet, sur les réseaux compensés, la plupart des défauts permanents se présentent comme une
succession rapide (période d'environ 100 ms) de défauts auto extincteurs (durée de l'ordre de
10ms).Leur détection nécessite donc un relais sensible aux phénomènes transitoires. En résumé, il faut
retenir que les protections pour régime de neutre actuel fonctionnent sur 50Hz et que les protections
pour le régime de neutre compensé fonctionneront sur 50Hz et sur transitoires.
• PWH1 ; adaptée au régime de neutre actuel, y compris les dispositions immédiates (fonctionnement
à 50Hz);
Remarques importantes:
Page 46
Chapitre II Principes des protections par relais
• Les PWH2 réalisent toutes les fonctions de PWH1.Les constructeurs qui auront développé des
protections PWH2 n'ont donc pas besoin de développer de modèle PWH1.
• Par ailleurs, ces protections ne sont pas autonomes et sont donc inopérantes en cas d'absence
d'alimentation auxiliaire.
II.3.5.3. Utilisation :
Les protections wattmétriques sont installées :
• généralement sur les arrivées HTA en cas de transformateur HTB/HTA multiattaches (dès
aujourd'hui);
- dès aujourd'hui en cas de départs fortement capacitifs (presque exclusivement dans le cas du palier à
relayage classique);
- à l'avenir sur tous les départs en raison de la mise à la terre du neutre HTA par bobine de
compensation;
• sur une arrivée HTA si tous les départs sont équipés de PWH.
On peut réaliser une détection simple de la présence d'un défaut à la terre en utilisant un relais
voltmétrique homopolaire, qui mesure le module de la tension homopolaire.Le réglage est
habituellement exprimé en pourcentage de la tension simple du réseau (exemple : 10 ou 20%).
Ce relais est alimenté par un générateur de tension homopolaire (transformateur de tension avec
secondaire en triangle ouvert).Les inconvénients de ce type de relais sont les suivants:
défaut, mais on ne sait pas sur quelle partie de réseau.Des basculements de réseau sont à réaliser si on
veut le localiser;
Ces relais sont utilisés chez les producteurs autonomes, chez les clients HTA et seront utilisés en
association avec d'autres protections dans le futur régime de neutre compensé.
Page 47
Chapitre II Principes des protections par relais
Pour ces défauts, il est donc nécessaire de prévoir un dispositif particulier: le Détecteur de Terre
Résistante associé à un automatisme de Recherche de Terre Résistante.
Le détecteur de terre résistante est alimenté par un transformateur de courant inséré dans la connexion
de mise à la terre du neutre HTA; il consiste en un relais ampèremétrique associé à un relais temporisé.
Le seuil du relais ampèremétrique est réglable de 0,5A à 2A; il doit être le plus bas possible mais aussi
ne pas être sensible au courant permanent existant en l'absence de défaut dû:
• aux courants homopolaires harmoniques de rang 3 et supérieurs ; un filtrage de ces harmoniques est
effectué et permet d'éliminer cette composante;
• aux courants dus au déséquilibre des capacités existant entre chacune des phases et la terre;
Ce détecteur présente l'inconvénient de ne pas être sélectif. Il est donc associé, pour les postes à
relayage classique, à un automatisme de recherche de terre.
Pour les postes du palier 86, le détecteur est maintenu; il vient en secours des protections sélectives
EPATR et il est utilisé aussi pour le cas des Régimes Spéciaux d'Exploitation.
Page 48
Chapitre II Principes des protections par relais
Ce gaz peut être produit par un point chaud ou des amorçages de très faible énergie.Il peut s'agir
s aussi
non pas de gaz mais d'air provenant d'une entrée au niveau de la pompe de circulation
circu d'huile ou de
poches d'air
ir emprisonnées dans le circuit magnétique; dans ce dernier cas,
as, le transformateur peut être
remis en service (après analyse
yse des gaz). Ce fonctionnement intervient également lors d'une baisse du
niveaud'huile.
• Une protection régleur : Chaque type de régleur est protégé par une protection
protection spécifique.
spé Dans le
cas d'un régleur à commutation dans l'huile (cas le plus fréquent), l'appareil
ppareil se trouve dans une cuve
d'huile différente de celle quii refroidit les enroulements.Le commutateur du régleur est très souvent
sollicité.Il va, de ce fait, contribuer à la production
production fréquente de gaz inflammable (arcs se produisant
au moment
nt de la commutation).Le relais doit être en permanence à l'air
air libre pour évacuer ces gaz.
Dans le cas d'un défaut sur les
le enroulements du régleur, il y aura production instantanée
ins d'une
importante quantité de gaz: le relais va fonctionner
fonctionner et provoquer le déclenchement du transformateur.
Page 49
Chapitre II Principes des protections par relais
• Un relais de détection de l'arrêt des pompes de circulation d'huile : Au bout de 3minutes d'arrêt,
d'a
une alarme est générée.Au bout des 20 minutes suivant cette alarme, le transformateur,sera
transformateur, déclenché
s'il est chargéé à plus de 20% de sa puissance nominale.
Page 50
Chapitre II Principes des protections par relais
aéroréfrigérants, la température
re de l'huile peut s'élever suffisamment pour provoquer une alarme
(90°C) qui nécessite un contrôle par l'exploitant.
Figure. II.16.
II Protection par masse cuve
Page 51
Chapitre II Principes des protections par relais
La protection de masse cuve est sensible au courant susceptible de circuler dans la connexion qui relie
la cuve du transformateur au circuit de terre du poste.Elle est constituée d'un relais ampèremétrique
instantané alimenté par un transformateur de courant inséré dans la connexion de mise à la terre. Tout
contournement des bornes du transformateur, tout amorçage d'éclateur, ou tout défaut à la masse d'un
enroulement produit un courant détecté par le relais.
Cette protection, rapide, est redondante avec le relais Buchholz pour les défauts internes à la cuve.
Page 52
Chapitre II Principes des protections par relais
La protection est constituée d'un ensemble de protections à maximum d'intensité identique à celle d'un
départ HTA et qui commande le disjoncteur HTB et celui de l'arrivée. Les relais de phasesont
alimentés par deux tores (bushing) disposés sur les bornes HTA du transformateur. Le relais
homopolaireest alimenté par un transformateur de courant inséré dans la mise à la terre du neutre
HTA.
La temporisation est supérieure à celle de l'arrivée pour conserver le transformateur des auxiliaires en
service en cas de défaut en aval de la protection de l'arrivée. La sélectivité est ainsi assurée.
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Chapitre II Principes des protections par relais
Les écrans des câbles de liaisons HTA sont reliés côté grille seulement en un seul point à cette
connexion à la terre.Ils sont isolés côté tableau HTA.
Le fait de raccorder les écrans des câbles de liaisons HTA à cette masse grille permet d'avoir un
déclenchement instantané en cas de défaut sur l'un des câbles, ce qui présente un avantage certain par
rapport à la protection des liaisons HTA évoquée précédemment (en effet, la valeur du courant de
défaut est élevée et le défaut est maintenu longtemps en raison du critère de sélection chronométrique).
Un transformateur de courant inséré dans cette connexion alimente un relais ampèremétrique
instantané; cette protection fonctionne selon le même principe que la protection de masse cuve du
transformateur HTB/HTA.
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Chapitre II Principes des protections par relais
partie du système entraîne une augmentation du courant homopolaire avec des conséquences sur la
coordination de l'isolement. Il est donc recommandé de surveiller la rupture ou les courts-circuits du
système de mise à la terre du neutre.
Par ailleurs, un risque de défaillance du système de mise à la terre du neutre HTA existe.Il est dû à la
tenue thermique limitée de ces composants.Ceux-ci sont à surveiller.Une protection particulière peut
être installée notamment pour les postes du palier 86.
La masse métallique du tableau est isolée de la terre du poste. Elle est raccordée au circuit de terre
général du poste en un seul point. Un transformateur de courant est inséré dans cette,connexion et
alimente un relais ampèremétrique à temps constant.
Pour être efficace, la protection doit être la plus rapide possible: en effet, les risques de voir évoluer
très rapidement un défaut monophasé en polyphasé sont très importants (durée de l'ordre de quelques
périodes en cas d'isolement dans l'air).
Par ailleurs, il y a risque de déclenchement intempestif en cas de consignation d'un départ et de mise à
la terre de son extrémité par un sectionneur non isolé: en cas de défaut sur un autre départ (figure
II.19), un courant va circuler dans les conducteurs du départ consigné et s'écouler à la terre en partie
par l'intermédiaire du sectionneur de mise à la terre.
Page 55
Chapitre II Principes des protections par relais
Aussi, on peut penser à une autre protection logique.Son fonctionnement est simple : un défaut
affectant la demi-rame 1 est détecté par la protection de l'arrivée1 mais par aucune de celles des
départs raccordés à la demi-rame1 (cas d'un fonctionnement avec le couplage ouvert).
Page 56
Chapitre II Principes des protections par relais
Dans certains cas de fonctionnement sur défaut monophasé en réseau (exemple : fonctionnement du
disjoncteur shunt), le seuil de détection homopolaire peut être atteint sur l'arrivée mais pas sur les
départs, d'où risque de déclenchement intempestif (sauf si la protection a été temporisée de manière
excessive).
Comme la valeur du courant de défaut monophasé est limitée, et donc les dégâts aussi, la protection
jeu de barres n'utilise comme critère de fonctionnement que la détection des défauts polyphasés.
II.7. Conclusion :
Nous avons présenté dans ce 2éme chapitre des notions générales sur les catégories des tensions, les
différentes structures des réseaux, les postes et leurs compositions, en arrivant à la composition de la
cellule d’un départ HTA, dans laquelle on trouve les relais et les organes concernés par les protections
à calculer et à afficher . Nous avons présenté également les relais devant recevoir les valeurs qui vont
être calculé par la suite. Ces relais utilisent des mesures de courant et parfois de tension issue des TC
et des TP, pour cela, il est indispensable de vérifier les gammes et le raccordement de chaque élément
avec ses caractéristiques techniques.
Page 57
Chapitre II Principes des protections par relais
Le déploiement de ces catégories et structures serve à la connaissance précise du réseau qui alimente
le départ HTA d’une part, et d’autre part, de connaitre les réseaux à alimenter par le départ HTA dont
on cherche à calculer leurs réglages, et cela pour assurer la sélectivité des protections.
Page 58
Chapitre III :
III.1. Introduction :
Ce chapitre a pour objectif de donner des indications sur le réglage des protections du réseau HTA
comportant des postes HTB/HTA.
III.2.1. Amorçage :
Manifestation d'un arc électrique lorsque l'isolation entre deux conducteurs ou entre deux conducteurs
et la terre s'est détériorée ou lorsqu'une surtension apparaît, permettant ainsi la circulation d'un courant
qui peut être assimilé dans certaines conditions à un court-circuit franc (valeur de la résistance d'arc
très faible).
III.2.2. Buchholz :
Dispositif de protection interne des transformateurs de puissance par détection des gaz émis à la suite
d'un arc électrique.
III.2.4. BT :
Basse tension - Le domaine est délimité ainsi :
• 50 et 1000V;
Page 59
Chapitre III Réglage des protections d’un départ
III.2.8. Déclenchement :
Ouverture d'un disjoncteur sous l'action des dispositifs de protection ou des automatismes de services.
III.2.10. Disjoncteur :
Appareil de coupure qui permet l'ouverture automatique d'un circuit électrique traversé par un courant
de court-circuit (voir interrupteur).
III.2.12. Enclenchement :
Fermeture d'un disjoncteur sous l'action des dispositifs de commande ou de protection.
III.2.13. EPAMI :
Ensemble de Protections Ampèremétriques à Maximum d'Intensité à temps constant alimenté par des
transformateurs de courant.
III.2.14. EPATR :
Ensemble de Protections Ampèremétriques homopolaires de Terre Résistante à temps dépendant
alimenté par un tore.
La bobine présente une partie selfique "pure" L et une partie résistive pure R :
• le facteur de qualité est Q = en schéma série.
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Chapitre III Réglage des protections d’un départ
Domaine de tension dont la valeur nominale en courant alternatif est comprise entre 1000volts et
50000volts (se reporter à la norme UTE C18-510).
III.2.19. Incident :
Evénement se produisant soit dans le matériel soit sur réseau et qui perturbe le bon fonctionnement.
III.2.20. Interrupteur :
Appareil assurant la coupure du courant assigné (mais pas des courants de court-circuit) sur
commande (télécommande ou commande locale).
III.2.21. Isolant :
Corps solide, liquide ou gazeux qui empêche la circulation du courant entre deux points soumis à des
potentiels différents; un isolant est défini par ses qualités diélectriques.
III.2.23. Palier 86 :
Palier mis en œuvre à partir de 1986 et ne concernant que la partie Contrôle Commande caractérisée
par des protections sans alimentation auxiliaire, l'utilisation du 48volts et de la technique téléphonique
; la détection de terre résistante sur chacun des départs est sélective.
III.2.24. Palier 88 :
Cette dénomination est erronée et ne doit pas être retenue; de légères modifications sont intervenues
(passage EPATRA en EPATRB et contrôle commande avec 48V isolé) mais elles n'ont pas modifié
les caractéristiques principales du palier.
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Chapitre III Réglage des protections d’un départ
III.2.27. Protection :
Dispositions permettant la détection de situations anormales dans un réseau en vue de commander les
appareils permettant l'élimination des défauts.
III.2.31. Réenclenchement :
• Automatique : Refermeture d'un disjoncteur par un dispositif automatique (réenclencheur) après un
intervalle de temps permettant la disparition éventuelle d'un défaut.
• Manuel : Refermeture manuelle d'un disjoncteur suite à son ouverture sur défaut.
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Chapitre III Réglage des protections d’un départ
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Chapitre III Réglage des protections d’un départ
III.2.47. Temporisation :
Temps caractérisant une fonction d'un relais à temps spécifié.
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Chapitre III Réglage des protections d’un départ
III.4.1. Rôle :
Les protections décrites ici sont destinées à la sélection et à l’élimination des défauts d’isolement de
toute forme (monophasée et polyphasée). Elles ne sauraient tenir lieu de protection de surcharge, cette
fonction étant, si nécessaire, assurée par d’autres dispositifs (protection thermostatique, relais
thermique, …).
Elles doivent permettre d’éliminer l’élément défectueux parmi les éléments suivants :
III.4.2.Réalisation :
Le plan de protection dans le palier classique et dans le palier 86 repose sur le principe des protections
ampéremétriques. Il consiste à régler le seuil de chaque relais à une valeur inférieure à la valeur de
court-circuit minimal observée sur la section de réseau surveillée.
L’ensemble des dispositifs de protection est donné par les deux schémas suivants (figures 1 et 2).
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Chapitre III Réglage des protections d’un départ
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Chapitre III Réglage des protections d’un départ
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Chapitre III Réglage des protections d’un départ
• Le régime de secours normal : le régime de secours normal est celui que l'exploitant est conduit
assez fréquemment à adopter. Il est prévu pour rétablir ou maintenir l'alimentation d'un élément de
réseau (éventuellement plusieurs) électriquement voisin dans des conditions acceptables et durables.
La mise en application de ce régime ne doit pas s'accompagner d'une modification du réglage des
protections.
• Le régime de secours exceptionnel : le régime de secours exceptionnel est destiné à parer à des
situations délicates et difficilement prévisibles. Il correspond généralement à des indisponibilités
simultanées d'éléments de réseau électriquement voisins; il peut être alors nécessaire de modifier le
réglage des protections.
Les protections sont placées en cascade : en principe, la sélection de l'élément du réseau en défaut
s'effectue par le temps. Les protections wattmétriques homopolaires présentent de plus un caractère
directionnel. En pratique, pour tenir compte du courant maximal aux différents échelons, des erreurs
des transformateurs de courant et des relais de mesure, il est nécessaire d'adopter des seuils croissants
d'intensité d'aval en amont. La protection amont constitue un secours de la protection aval: cependant,
compte tenu de leurs réglages respectifs, le secours ne peut être assuré de façon totale. On intègre dans
le réglage des protections des coefficients de sécurité (généralement 1,2 ou 0,8) qui permettent de
prendre en compte les erreurs de mesures, de calcul et l'incertitude des réglages.
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Chapitre III Réglage des protections d’un départ
Icc triphasé :
En cas de court-circuit biphasé, le calcul donne, en négligeant la charge, si le défaut se situe entre les
phases 2 et 3:
j1 = O
j2 = - j3
V2= V3
• avec V2 et V3 les tensions par rapport à la terre au lieu du défaut des phases 2 et 3 :
Le système homopolaire n'existe pas en l'absence de contact entre les phases en défaut et la terre, d'où
les valeurs :
( )
j2= - j3 = E
• avec : a = e /
√.
Les impédances Zd et Zi sont égales d'où : Icc biphasé =│ j2 │=│ j3│ =
√
Étant inférieur à 1, Icc biphasé est inférieur à Icc triphasé.
Les défauts biphasés ayant une résistance négligeable, l'intensité est limitée par les impédances des
éléments du réseau :
=
2 !
" + ($%&' + $& + $" )!
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Chapitre III Réglage des protections d’un départ
Scc étant la puissance de court-circuit minimale (cas d'une seule ligne HTB en service par
exemple) sur le jeu de barres HTB:
() *
+,,
XHTB =
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Chapitre III Réglage des protections d’un départ
(,, () *
XT = x
-.. +)
Un exprimé en kV ; Sn en MVA ; XT en Ω.
La résistance kilométrique par phase d'un conducteur de section S est donnée par les expressions
approximatives suivantes:
01
• Cuivre : R= 2
3
• Aluminium : R= 2
• Almelec : R=
2
4
• Aluminium acier : R=
2
S exprimé en mm! et R en Ω.
La valeur de la réactance kilométrique par phase est approximativement :
Si le départ comporte des autotransformateurs, les impédances situées à l'aval doivent bien entendu
être multipliées par le carré du rapport de transformation. Un exemple concret est donné dans le
chapitre IV.
Page 71
Chapitre III Réglage des protections d’un départ
III.5.1.2. – Réglage :
L'intensité de réglage Ir doit être inférieure à l'intensité Iccb du courant de court-circuit biphasé
apparaissant au point du départ pour lequel l'impédance de court-circuit est la plus grande, compte
tenu des régimes de secours normaux voire exceptionnels. Elle est fixée à :
Par suite des possibilités de surcharge des transformateurs de courant, il est donc généralement
possible de prendre : 1.3 6789 < Ir <0.8 Iccb
Ce réglage est valable que sur les postes qui sont de type classique (protection B100) ou de palier 1986
(EPAMI).
Les relais couramment utilisés (réglages de 4A à 8A ou de 3A à 12A, c'est-à-dire de 0,8 à 1,6 fois ou
de 0,6 à 2,4 fois l'intensité nominale secondaire des transformateurs de courant) permettent un réglage
correspondant à cette plage.
Remarque n°1 :
Il est toujours souhaitable, quel que soit le type de relais, d'utiliser les valeurs extrêmes des plages de
réglage.
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Chapitre III Réglage des protections d’un départ
Remarque n°2 :
Dans les réseaux à forte densité industrielle, l'élimination d'un défaut HTB ou HTA, peut provoquer
une chute de tension importante. Elle est alors suivie d'une surintensité dans tous les départs.
Elle correspond à l'appel de courant des moteurs qui sont restés raccordés au réseau HTA. On doit
donc adopter un réglage aussi voisin que possible de 0,8 Iccb.
Si les équations (1) ne sont pas vérifiées, le matériel (transformateurs de courant, appareillage, câbles
et lignes) ou le schéma d'exploitation ne permettent pas d'obtenir un réglage entièrement satisfaisant
des protections.
Dans ce cas, la valeur à adopter résulte alors d'un compromis entre les risques de déclenchements
intempestifs et de destruction des matériels.
L'exploitation conduit à avoir avec un coefficient de sécurité de 1,3:
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Chapitre III Réglage des protections d’un départ
III.5.2.3. – Réglage :
Le calcul développé ci-dessus est applicable aux protections ci-dessous:
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Chapitre III Réglage des protections d’un départ
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Chapitre III Réglage des protections d’un départ
Lorsque l'on augmente le réglage de la protection, la sensibilité en ampère est multipliée par la racine
carrée du rapport entre la nouvelle valeur et 0,4W.
Exemple :
Pour un nouveau réglage à 1W, la sensibilité en courant est donc multipliée par :
-
B
..C
Soit 1,58.
Ainsi pour une RPN de 40 Ω et 200A de capacitif global la sensibilité de la protection qui était de 9A
pour 0,4W devient 9 x 1,58 pour un réglage de 1watt.
La valeur du courant de défaut minimal détecté est de l'ordre de 10A. Il est conseillé de maintenir
l'automate de recherche de terre pour traiter les défauts dont les courants sont inférieurs à environ 10A;
donc dans le cas où ces protections seraient installées dans un poste du palier 86 en remplacement des
EPATR, un défaut résistant pourra provoquer soit le déclenchement de l'arrivée, soit une recherche de
terre manuelle. Dans le cas où des PWH2 sont installées dans un poste dont le neutre est mis à la terre
par résistance (courant de défaut 300 ou 150A), il faut prévoir, par action sur un "switch" interne à la
protection, de réduire son temps de retombée pour assurer la compatibilité avec le disjoncteur shunt. Si
ce temps est trop long, après un coup de shunt réussi, on risque de provoquer un cycle rapide
intempestif, voire un déclenchement définitif.
III.5.5.1. – Principe :
La temporisation des protections ampèremétriques à temps constant a deux rôles:
• d'une part assurer une priorité au fonctionnement de certains automatismes: disjoncteur shunt,
réenclencheur, ...
• d'autre part, l'échelonnement du fonctionnement des protections du départ et des protections placées
en aval (protection de DRR, protection des postes HTA/BT "clients", protection par fusible HTA).
Le réglage de la temporisation est différent suivant le type de palier (classique ou 1986).
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Chapitre III Réglage des protections d’un départ
t départ = 0,5 s
Cette temporisation est le résultat du temps d'élimination des clients HTA (0,2s dans la NFC 13-100)
augmenté de l'intervalle de sélectivité (environ 0,3s).
Ce choix résulte d'un compromis entre la sélectivité des diverses protections en réseau et du poste
source, qui impose des temporisations élevées, et la rapidité d'élimination du défaut.
Pour éviter de trop longs délais de maintien d'un défaut, il est nécessaire de limiter le nombre de
protections temporisées en cascade sur un départ (un et très exceptionnellement deux, DRR excepté).
• traitement de cette information par le calculateur qui, après temporisation, envoie un ordre
d'ouverture au disjoncteur concerné : cette temporisation est réglée de la même manière que celle
définie pour le palier classique (protection B100);
Cette temporisation est égale à la temporisation "calculateur" augmentée de 0,3 s afin de permettre un
premier secours.
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Chapitre III Réglage des protections d’un départ
Le fonctionnement par EPATR est similaire mais ne nécessite pas de réglage: un décalage de 0,3 s
existe par construction entre l'ordre de déclenchement fourni au calculateur (équivalente à la
"surintensité" délivrée par l'EPAMI) et l'ordre de déclenchement donné directement par l'EPATR.
La protection EPATR est inhibée 150ms, ceci pour éviter des signalisations intempestives lors de
phénomènes climatiques en réseau: par exemple rosée sur les isolateurs le matin ou le soir.
• Etre assez élevée pour permettre d'utiliser les possibilités de surcharge du transformateur HTB/HTA
sans risque de déclenchement intempestif. La valeur de surcharge à prendre en compte est de 25%;
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Chapitre III Réglage des protections d’un départ
cette valeur correspond à la valeur admissible en permanence pour les transformateurs HTB/HTA
anciens. Les transformateurs récents, par contre, peuvent admettre cette même surcharge, mais au
détriment de leur bon vieillissement si cette surcharge est prolongée. Pour ce qui concerne le réglage
des protections concernées par un temps très bref (les quelques centaines de millisecondes que dure le
défaut), le critère 25% de surcharge doit être retenu (les protections en jeu n'assurent pas la protection
en cas de surcharge).
• Etre aussi faible que possible pour que la protection d'arrivée assure un certain secours des
protections des départs. Le réglage doit être calculé par rapport à l'intensité nominale du
transformateur. On prendra :
Dans les réseaux à forte densité industrielle, l'élimination d'un défaut HTB ou HTA peut provoquer
une chute de tension importante. Elle est alors suivie d'une surintensité dans tous les départs. Elle
correspond à l'appel de courant des moteurs qui sont restés raccordés au réseau HTA. Pour éviter les
déclenchements intempestifs, il peut donc être nécessaire de relever la valeur du réglage de la
protection, par exemple à 2 ou 2,5 Int. Il y a lieu toutefois de s'assurer que le réglage adopté permet de
détecter les défauts biphasés apparaissant sur le jeu de barres dont l'intensité est égale à:
DE
(FGHI
FH )
Iccb =
Pour effectuer correctement le réglage de l'arrivée, il faut savoir que le courant vu par la protection
homopolaire de l'arrivée n'est pas le même que celui vu par la protection du départ en défaut.
Il est en général plus faible, sauf dans le cas où le réseau est compensé.
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Chapitre III Réglage des protections d’un départ
β est le rapport entre le courant résiduel du départ (3IoDd) et le courant résiduel de l'arrivée (3IoA):
J KLMN
β=
J KLO
Lorsque le neutre HTA d'un transformateur HTB/HTA est mis à la terre par impédance, la circulation
des courants en cas de défaut est la suivante:
Lorsqu'un défaut à la terre affecte un départ, l'intensité 3 IoDd mesurée par son relais de courant
homopolaire est différente de celle que mesure le relais correspondant à l'arrivée 3IoA en raison des
courants capacitifs de l'ensemble des départs sains 3IoDs:
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Chapitre III Réglage des protections d’un départ
• tous les éléments sont en parallèle entre le jeu de barres et la terre et sont donc soumis à la même
tension homopolaire vue du défaut entre D et T (siège du Défaut et Terre). Le schéma devient :
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Chapitre III Réglage des protections d’un départ
• IoDs = j C ωVo
P3
• IoA =
3
J KLMN
J KLO
Le coefficient β est égal à :
Si le réseau est faiblement capacitif, (Γ- CDd) est faible et β est voisin de 1.
Si la mise à la terre du neutre HTA s'effectue par une bobine, le courant capacitif au lieu du défaut
peut être compensé par le courant selfique dû à la bobine.
Le courant de défaut est réduit et à l'accord le rapport entre le courant homopolaire vu par l'arrivée et
celui vu par le départ est plus important; le coefficient β est donc plus faible.
Cette remarque s'applique aux réseaux mis à la terre par une bobine de limitation 1000A ou par
impédance de limitation 150A ("dispositions immédiates").
La non prise en compte de ce coefficient peut mener au déclenchement de l'arrivée pour certaines
configurations de défaut sans que le départ concerné déclenche.
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Chapitre III Réglage des protections d’un départ
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Chapitre III Réglage des protections d’un départ
0, R 6STUVW
Ior =
X
Où :
La sensibilité de la protection arrivée doit être inférieure à la sensibilité des PWH des départs.
Cependant, il n'existe pas de tore suffisant pour entourer les 6x630UU d'une attache.
Le courant résiduel est donc réalisé par la somme des courants issus des 3 TC de l'arrivée
(généralement 1200/5).
Compte tenu des rapports des TC départs (100/1) et arrivées (1200/5), un réglage identique pour les
départs et arrivées (0,4 YIH par exemple) peut être utilisé.
III.6.1.4.2. Palier 86 :
Le réglage est identique à celui du palier classique
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Chapitre III Réglage des protections d’un départ
Toutefois, les fonctions spécifiques dues à l'automatisme réenclencheur en calculateur doivent être
prises en compte. Elles ne concernent que les postes "d" ; elles doivent être inhibées dans les autres
cas.
L'intensité résiduelle de l'arrivée des départs sains est égale au courant capacitif total du réseau issu de
cette arrivée.
L'intensité résiduelle de l'arrivée du départ en défaut est égale à la somme vectorielle du courant dans
le neutre et du capacitif du réseau issu de l'autre arrivée.
Dans le cas où la différence de courant capacitif dans les deux attaches est importante, la sélectivité
entre les deux arrivées est difficile à obtenir.
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Chapitre III Réglage des protections d’un départ
Il est recommandé dans ce cas d'installer des protections wattmétriques homopolaires sur ces arrivées.
Elles fonctionnent en verrouillage des protections ampèremétriques à temps constant.
0, R 6STUVW
Ior =
X
-!.. -
P[\O = • • 8`a = 20k b%&c (`b)
] -..
Cette temporisation doit être suffisante pour que la protection autonome du départ ait eu le temps de
fonctionner.
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Chapitre III Réglage des protections d’un départ
TCS = 500ms
Figure III.11. Secours d'un départ aérien par l'arrivée Echelonnement des différents
ordres de déclenchement
Pour être efficace, cette protection devrait être la plus rapide possible.
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Chapitre III Réglage des protections d’un départ
Le réglage de temporisation est alors de l'ordre de 1,2 s, ce qui ne présente guère d'intérêt par rapport
au fonctionnement normal de la protection EPAMI de l'arrivée.
La temporisation peut être réduite et seulement supérieure au temps de fonctionnement des protections
autonomes des départs, soit 900ms.
Elle pourrait être réduite à 300ms, mais les protections autonomes n'ont plus leur raison d'être.
Ainsi, la solution préconisée pour cette fonction est donc l'abandon de la détection de seuil
homopolaire par l'arrivée.
t CONF = 900 s
III.7. – conclusion :
Le réglage des protections doit préserver la sécurité des personnes et des biens, éviter la
destruction des matériels et surtout assurer la meilleure continuité de fourniture de l’énergie
électrique.
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Chapitre IV Applications et réglages des protections
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Chapitre IV Applications et réglages des protections
IV .1. Introduction :
Afin de mieux cerner la méthode de réglage présentée dans ce chapitre, nous allons traiter trois
exemples comme application qui permettent de suivre toute la démarche aboutissant aux réglages des
protections à temps constants.
Figure IV.1. Exemple n°1 de réseaux HTA pour le calcul des réglages
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Chapitre IV Applications et réglages des protections
Sachant que la tension d'alimentation minimale est 20,5 kV et Scc est égale à 600 MVA :
( ,)
• XHT = = = 0,7 Ω
Sachant que la t ensi on de cour t -ci r cui t du t r ans f or mat eur HTB/HTA est 12 % et
Sn = 20 MVA :
( ,)
• XT = • = • = 2,52 Ω
• RL + XL = (4,807 + j 5,423) Ω
Partie résistive = = 0,12 Ω/km (le conducteur et en aluminium)
- Section aérienne en alu-acier (228 ) : Z = (0,16 + j 0,4) • 4,150 = (0,664 + j 1,660) Ω avec
Partie résistive = = 0,16 Ω/km (le conducteur et en aluminium acier)
Partie résistive = = 0,44 Ω/km (le conducteur et en almelec)
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Chapitre IV Applications et réglages des protections
To us l es r é gl a ges vont déc oul er de cet t e val eur : l es deux exemples suivants vont
donner les différents calculs numériques pour y parvenir.
Figure IV.2. Exemple n°2 de réseaux HTA pour le calcul des réglages
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Chapitre IV Applications et réglages des protections
IV.3.1. – Généralités :
Impédance du réseau HTB ramenée en 15 kV :
" ()
• XHT = = = 0,14 Ω
#$$
Impédance du transformateur HTB/HTA :
$$ "% (
,)
• XT = = = • = 1,18 Ω
#"
IV.3.2. – Départs :
. (
• Iccb = = 1 551 A
() )( , ) , ) ,)
• Iccb = 1 551 • = 19,4 A
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Chapitre IV Applications et réglages des protections
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Chapitre IV Applications et réglages des protections
Soit côté BT : 75 • = 0,94 A (BT)
IV.3.3. – Arrivée :
,
• Int = = 1 050 A
√ + √
. . (
• 1,6 • 1 050 = 1 700 A, soit 1 700 • = 7 A (BT)
Supposons que le poste comporte 8 départs et qu'en cas de défaut monophasé franc sur le jeu de
barres, le courant 3 Io, qui apparaît dans chacun d'eux est égal à :
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Chapitre IV Applications et réglages des protections
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Chapitre IV Applications et réglages des protections
-, . /01234
L'arrivée doit donc être réglée à : Ior =
5
, • !
= 144 A (HTA), soit 144 • = 0,6 A (BT)
,
6
Le coefficient correspond au rapport de transformation du TC, ce qui entraîne le réglage
-77
suivant :
IV.3.4. – Liaison :
• TC neutre 300/5.
5
• 2 Int = 2 • 1 050 A = 2 100 A, soit 2 100 • 1200 = 8,7 A (BT)
Après application des coefficients des réducteurs de mesure, ce qui entraîne le réglage suivant :
• 1,2 • 144 A = 173 A, soit 173 • = 2,9 A (BT)
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Chapitre IV Applications et réglages des protections
Remarque :
Le réglage des relais de temps ne présentant pas de difficulté particulière n'a pas été traité dans cet
exemple
Figure IV.4. Exemple n°3 de réseaux HTA pour le calcul des réglages
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Chapitre IV Applications et réglages des protections
IV.4.1. – Généralités :
Impédance du réseau HTB ramenée en 20 kV :
• XHT = = =2Ω
Impédance du transformateur HTB/HTA :
• l o n g u e u r t o t a l e e n a é r i e n ( y c o m p r i s l e s d é r i v a t i o n s ) = 100 km ;
33
• RAB = 14 34 = 13,6 Ω ; XAB = 14 • 0,04 = 5,6 Ω
• Iccb1 = = 280 A
(,).
) )(),)),
)
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Chapitre IV Applications et réglages des protections
•
• /==>?@ = = 14 A
• 0,8 /==>-?@ = 11 A
Total 3 Io = 11,3 A
• 3 Io = 11,3 • = 0,565 A.
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Chapitre IV Applications et réglages des protections
33 2 2
• Rcd = 12 • 54 • (20
15
) = 13,1 Ω ; Xcd = 12 • 0,4• (20
15
) = 8,5 Ω
33 202 2
• Rde = 7 • •(
15
) =12,1 Ω ; Xce = 7 • 0,4• (20
15
) =5Ω
54
• Iccb2 = = 242 A
(,).),) )(),)),)))
• Iccb2 = 242 = 12 A
• 3 Io (BT) = 4,9 • = 0,25 A
Page 100
Chapitre IV Applications et réglages des protections
IV.4.4. – Arrivée :
A
•Int = = = 275 A
√ √•• (
• 440 • = 7,3 A
Supposons que le départ 1 soit ce départ ; son réglage est de 0,8 A, soit 16 A (HTA).
Après application des coefficients de réduction des capteurs ce qui entraîne le réglage suivant :
Page 101
Chapitre IV Applications et réglages des protections
IV.4.5. – Liaisons :
• TC neutre 100/5 ;
• 2 Int = 2 • 275 A = 550 A, soit 550 • = 4,6 A
0,35 • = 21 A (HTA),
5
• 1,2 x 21 = 25,2 A, soit en BT 25,2 x 100 = 1,26 A
Après application des coefficients de réduction des capteurs, ce qui entraîne le réglage suivant :
IV.5.- conclusion :
Le réglage des protections est un exercice délicat car ces protections doivent au même temps
isoler le plus rapidement possible la partie du réseau affectée par un défaut et uniquement
cette partie, en laissant sous tension toutes les parties saines de ce réseau.
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Conclusion générale
Un réseau doit comporter deux systèmes de protection, l'un contre les défauts entre
phases, l'autre contre les défauts à la terre. Les courants de court-circuit ont, en effet, des
valeurs très différentes selon qu'ils résultent de défauts entre phases ou de défauts entre une
phase et la terre. Dans le premier cas, le défaut n'a pratiquement aucune résistance alors que
dans le second cas, celle-ci est souvent élevée ; de plus, le régime de neutre HTA du réseau
intervient pour modifier la valeur du courant de défaut monophasé.
Les protections contre les défauts entre phases ne doivent jamais être considérées
comme des protections contre les surcharges. En effet, contrairement aux courts-circuits, les
surcharges ont des effets purement thermiques et ne sont dangereuses qu'au bout d'un certain
temps.
La temporisation des protections phases et homopolaire doit être coordonnée avec la
temporisation de la protection des clients, limitée à 200 ms dans la norme NF C 13-100.
Cependant, pour les postes du palier classique, on aura intérêt à rechercher la valeur la
plus haute possible, compatible avec la tenue thermique de l'impédance de neutre.
En effet, dans le cas où une PWH est en panne et si le défaut est moyennement résistant, c'est
la recherche de terre résistante qui éliminera le défaut et non l'arrivée.
Cette possibilité n'existe pas pour les postes du palier 86.
Page 103
Bibliographie
[3] SIEMENS, « Power Engineering Guide - Transmission and Distribution » 4th Edition,
2005.
Résumé :
Les réseaux de distribution électriques est une partie essentielle pour l’alimentation en énergie
électrique pour les différents consommateurs MT et BT, sont considérés comme des infrastructures
hautement critiques pour le développement industriel et économique de pays, mais il y a plusieurs
anomalies (chute de tension, déséquilibre, court-circuit …etc.), pour cela il faut installer un bon
système électrique pour la protection de ce réseau. La protection de base des réseaux de distribution
HTA est la protection ampèremétrique associée à des relais temporisés définissant des intervalles
sélectifs ou à un dispositif à temps inverse, notamment dans les réseaux à neutre distribué. Cette
protection s'effectue pour chaque départ HTA à l'aide de relais à maximum de courant montés au
secondaire de transformateurs de courant placés sur les phases: La contribution de ce travail de master
consistant dans l’étude d’un relais de protection qui détecte l’existence de conditions anormales par la
surveillance continue, et détermine quels disjoncteurs à ouvrir et alimente les circuits de
déclenchement.