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1.

Le soleil, ressource de l'exploitation photovoltaïque


Applications

Il existe deux principaux types d'applications PV : les systèmes raccordés au réseau et les
systèmes autonomes. Les systèmes PV raccordés au réseau alimentent ce dernier avec leur
production énergétique. Les systèmes PV autonomes ne sont pas raccordés au réseau. Dans
ce cas, l'énergie produite est consommée localement.

Les domaines d'application des systèmes PV autonomes peuvent être les suivants :

• Pompage de l'eau pour l'irrigation ou la consommation humaine.

• Systèmes solaires domestiques : Foyer en zones rurales ou pays en développement.

• Antennes de communication et stations téléphoniques.

• Cliniques et hôpitaux.

• Commerce rural.

• Tourisme : Petits bateaux et voitures solaires.

Les domaines d'application des systèmes raccordés au réseau peuvent être les suivants :
• Production énergétique à grande échelle avec installations électriques PV.

• Alimentation énergétique industrielle ou domestique

Potentiels et production envisageable

Cependant, quelle quantité d'énergie peut être produite par une installation électrique PV ?
La production d'une installation PV est généralement calculée en kWh/kWc*an. L'unité
kilowatt-crête (kWc) est la quantité d'électricité produite par un module photovoltaïque en
conditions de test standard. Les installations PV sont évaluées selon leur taille en kWc, unité
indiquant la quantité d'énergie (en kWh) produite chaque année par un kWc installé. Selon
la technologie choisie, un kWc représente une zone recouverte par des modules PV sur 6 à
20 m2.
Cette valeur dépend fortement du mode d'installation du système et du niveau de
rayonnement. Le niveau de rayonnement des installations PV des pays du nord, tels que
l'Allemagne, n'étant pas très élevé, ces dernières ne produisent qu'entre 700 et 1100 kWh /
kWc*an. En revanche, les installations PV situées dans des pays plus ensoleillés produisent
entre 1400 et 1800 kWh/kWc*an. Actuellement, les plus grands producteurs sont l'Inde,
l'Afrique du Sud et quelques régions du Moyen-Orient, qui dépassent les 2000 kWh/kWc*an.

Evolution de son utilisation

Au cours de la dernière décennie, l'énergie solaire PV a montré son énorme potentiel. La


quantité de puissance PV installée a rapidement augmenté. Actuellement, la puissance PV
installée à l'échelle mondiale est d'environ 40 GW. La figure1 montre la puissance PV
installée cumulée.

Figure 1: Évolution de la capacité globale cumulée installée 2000-2010 (en MWc)


Evolution de son utilisation
Grâce à d'importantes subventions en Allemagne, Espagne et Italie, la capacité du marché
s'est accrue de manière exponentielle. Ainsi, les 29 GW installés en UE en font de loin le plus
vaste marché mondial. La tendance du marché est un déplacement vers de nouveaux
marchés étendus, tels que les USA, l'Inde et la Chine. Ces pays joueront un rôle important
dans le proche avenir du PV.

La figure 2 montre la nouvelle capacité PV installée. L'augmentation de la capacité annuelle


installée est liée à une forte baisse du prix des composants. Depuis 2006, le coût d'un
système PV a baissé de plus de 50%. Ainsi, le prix final standard en 2006 était autour de 5500
à 6000 € / kWc pour un système résidentiel, tandis qu'il était de 2400 à 2700 € / kWc en
2011.L'industrie ayant toujours la capacité de réduire les marges, on s'attend à de nouvelles
réductions du prix des systèmes PV. La parité réseau, autrement dit, le moment à partir
duquel le prix du PV sera le même que celui des sources d'énergie conventionnelles, sera
atteinte ces prochaines années.

Figure 2: Nouvelle capacité PV installée de 2000 à 2009. [1]


2. Aspects physiques
Aspects physiques

Cette section présente les notions de base du rayonnement solaire et ses principaux
paramètres.

La production électrique du champ PV est proportionnelle au rayonnement solaire.

Il est donc important de comprendre certains paramètres, afin de prévoir la production du


champ.

Rayonnement solaire (direct / diffus / global / albédo / masse d'air -


AM)

Le soleil rayonne dans toutes les régions du spectre, des ondes audio aux rayons gamma.
Nos yeux sont sensibles aux longueurs d'ondes d'environ 400 à 750 nm. Dans ce spectre
étroit, appelé spectre visible, le soleil émet environ 45 % de l'énergie totale rayonnée.

La constante solaire, définie comme la densité de flux énergétique du rayonnement solaire


hors atmosphère est égale à 1360 Wm-2. La constante solaire de surface est définie comme
la densité de flux énergétique du rayonnement solaire reçue par une surface au niveau de la
mer exposée au soleil vertical, par temps clair. Cette constante solaire de surface est égale à
1000 W m-2.

La masse d'air ou masse d'air optique (AM pour "airmass") définit le parcours d'un rayon de
lumière solaire à travers l'atmosphère (perpendiculaire). Lorsque le soleil est à une hauteur
90º (à midi, lors de l'équinoxe de printemps ou d'automne), la valeur AM est égale à 1.
Sinon, la valeur AM augmente lorsque la hauteur du soleil diminue.
Figure 3: Vue schématique des différents types de rayonnements [1]

La figure 3 montre les différents types de rayonnements présents à la surface de la Terre. Le


rayonnement direct est celui d'un temps clair et ensoleillé. Cependant, par temps nuageux,
on a généralement un faible rayonnement direct ou un rayonnement diffus. L'intensité du
rayonnement varie de quelques centaines de Wm-2 (temps nuageux) à 1000 W.m-2 (temps
clair). Les modules solaires PV sont capables d'absorber les rayonnements directs et diffus.
Cependant, les technologies basées sur les cristaux sont plus sensibles au rayonnement
direct qu'au rayonnement diffus. Les technologies à couches fines (ou à film fin) montrent de
meilleures performances avec le rayonnement diffus que celles à cristaux, mais leur
rendement général reste plus faible.

L'albédo représente la quantité de lumière réfléchie dans l'environnement du système PV.


Des valeurs d'albédo élevées impliquent des valeurs de réflexion plus élevées et un
rayonnement diffus important. L'albédo varie de 0 (absence de réflexion) pour les corps
noirs à 0,8 – 0,9 pour la neige fraîche.

Rayonnement solaire quotidien / mensuel / annuel

La position du soleil par rapport à une position est donnée par l'angle zénith (γs) et l'azimut
(αs).L'angle zénith est l'angle entre la verticale locale et la ligne qui relie l'observateur au
soleil. L'azimut du soleil est la déviation de la position du soleil par rapport au sud. L'azimut
du module PV par rapport au Sud est noté (α), et l'inclinaison est notée (β).

Figure 4: Explication des angles. [1]


Rayonnement solaire quotidien / mensuel / annuel

Le zénith et l'azimut dépendent de l'heure locale du jour (t), du jour de l'année (d) et de la
latitude de l'observateur (λ). L'angle horaire (h) en degrés est défini ainsi :

Chaque jour est défini par l'angle d'inclinaison (δ), qui représente la latitude du soleil. L'angle
de déclinaison en degrés est défini ainsi :

Les angles zénith et azimut sont obtenus grâce aux équations suivantes :
Orientation des modules et son influence sur la production

L'orientation et l'inclinaison des modules PV déterminent en grande partie la quantité de


rayonnement reçue par la surface. Elles influent sur la quantité d'énergie produite au final et
il est très important de les prendre en compte. Si les modules ne sont pas montés sur un
trackeur (ou suiveur) solaire, qui suit la position du soleil, afin d'obtenir un rayonnement
élevé, ils doivent alors faire face au Sud (dans l'hémisphère nord) et au Nord (dans
l'hémisphère sud).Cela permet de garantir le niveau de rayonnement maximum d'un champ
pendant l'année. Dans les régions proches de l'équateur, l'orientation n'est pas importante,
mais un minimum de 10° d'inclinaison est nécessaire pour évacuer l'eau de pluie.

L'angle d'inclinaison optimal des modules dépend beaucoup de leur emplacement. En règle
générale, l'inclinaison des angles doit être égale à la latitude, moins 10º. Cependant, les
systèmes sur toit intègrent des modules positionnés parallèlement au toit et utilisent la
pente de ce dernier comme angle d'inclinaison. La correction de l'angle d'inclinaison
n'offrirait aucun avantage, car les coûts supplémentaires générés ne compenseront
certainement pas l'accroissement d'énergie.
Orientation des modules et son influence sur la production

La figure 5 montre différentes orientations et angles d'inclinaison, ainsi que le pourcentage


de rayonnement perdu par rapport à un panneau positionné selon un angle d'inclinaison et
une orientation optimum. Actuellement, le prix des modules ayant rapidement baissé et la
face nord étant parfois la seule disponible, certaines installations sont même orientées au
Nord (!) dans l'hémisphère nord.

Figure 5: Différentes orientations et inclinaisons, et quantité de rayonnement solaire reçu


sur chaque surface par rapport à un optimum de 30° et une orientation plein Sud. [1]

Sources pour la recherche de données dans le domaine du


rayonnement solaire

Les données de nombreux pays et villes du monde sont généralement intégrées dans les
bases de données météorologiques des outils de simulation et de conception PV, tels que
PVSyst ou PV*SOL.Cependant, il existe de nombreuses données en accès libre :
PVGIS (http://re.jrc.ec.europa.eu/pvgis/index.htm)

NASA (http://eosweb.larc.nasa.gov/sse/)

De plus, certains logiciels de données sur le rayonnement disponibles dans le commerce (tels
que Meteonorm) permettent de calculer et de consulter les données météorologiques de
n'importe quel point du monde. Ce logiciel permet d'exporter les données météorologiques
vers des outils de simulation PV standard, afin de faire des simulations de production à un
emplacement précis souhaité.
3. Configuration du système mode de fonctionnement
d'une installation PV
Configuration du système :mode de fonctionnement d'une
installation PV

Ce chapitre décrit le principe de fonctionnement des installations PV autonomes et


raccordées au réseau, illustrant ainsi le processus de la conversion énergétique du
rayonnement solaire en alimentation électrique dans le réseau.

Installation PV raccordée au réseau


Le principe de fonctionnement d'une installation PV est simple :les cellules photovoltaïques
sont raccordées en série ou en parallèle, afin d'obtenir le courant et la tension souhaités
pour le module PV. Les modules sont également raccordés en série ou en parallèle, afin
d'accroître leur courant ou tension de sortie respective. Le champ PV est équipé de quelques
protections électriques contre les courts-circuits, les travaux de maintenance ou en cas (peu
probable) d'éclairs.

Les modules sont assemblés sur des structures (généralement en aluminium anodisé) les
fixant sur un toit ou au sol. Les systèmes au sol suivent généralement l'angle d'inclinaison
des modules, afin d'optimiser le rayonnement incident pendant l'année. Certains systèmes
au sol utilisent des suiveurs (à un ou deux axes), permettant de suivre la trajectoire du soleil
et d'augmenter la quantité de rayonnement solaire reçue à la surface des modules. Les
systèmes sur toit fixent généralement les modules parallèlement au toit, si la pente est
suffisante pour obtenir de bons niveaux de rayonnement. Il existe également des systèmes
inclinés pour toits plats.

Les modules sont interconnectés à l'aide de câbles électriques en cuivre standard. La section
transversale des câbles dépend de la puissance du champ PV. Les protections parasurtension
et parafoudre doivent être installées au plus tard à ce moment-là. Le champ PV est ensuite
raccordé à l'onduleur, qui convertit le courant continu (CC) en courant alternatif (CA).
L'onduleur incorpore des MPPT (Maximum Power Point Trackers – suiveurs de points de
puissance maximale) permettant de suivre le courant / la tension de sortie du champ, qui
change constamment. Le courant / la tension de sortie change principalement en raison des
conditions, telles que l'éclairement et la température. La sortie de l'onduleur est ensuite
raccordée à un compteur qui enregistre la quantité d'énergie ayant alimenté le réseau.

Il existe deux modes de raccordement au réseau :"Full feed-in" ou "net metering". Le


premier est couramment utilisé en Allemagne, et le second principalement aux USA, bien
qu'il soit désormais également autorisé en Allemagne. "Full feed-in" signifie que la
production totale du champ PV alimente le réseau, sans possibilité de consommation
personnelle. Un compteur sert à mesurer l'énergie vendue et un autre mesure la
consommation énergétique.Le "net metering" en revanche n'utilise qu'un seul compteur
pour la consommation et la production. L'énergie produite est d'abord consommée sur site.
En cas d'excédent, elle alimente le réseau ; si la quantité d'énergie requise localement
excède la production du champ PV, l'énergie supplémentaire est fournie par le réseau. Le
schéma de la figure 6 montre les différences entre ces deux méthodes.

Installation PV raccordée au réseau

Figure 6: A gauche, présentation schématique de "net metering".A droite, présentation du


"full feed-in".. [1]
Installation PV autonome
Le principe de fonctionnement d'une installation PV autonome (non raccordée au réseau)
diffère complètement des systèmes PV raccordés. Dans ce cas, l'énergie n'alimente pas un
réseau, mais est soit emmagasinée dans des batteries, soit localement consommée
immédiatement. Le champ PV diffère légèrement des systèmes raccordés et sa taille est
généralement beaucoup plus petite, particulièrement pour les petites applications
autonomes, telles que les SHS (Solar Home System).

Les modules PV sont interconnectés par des câbles en cuivre et assemblés sur des structures
en acier inoxydable, tout comme pour les systèmes raccordés au réseau. Les protections
parasurtension, fusibles et éventuelles protections parafoudre doivent être installées en CC
et CA, le cas échéant. La sortie du champ PV est ensuite raccordée à un contrôleur qui régule
la charge et la décharge des batteries, la température, l'état de décharge et la vitesse de
charge. Les batteries sont donc raccordées à un onduleur qui convertit le courant continu
entrant en courant alternatif. Cet onduleur n'est nécessaire qu'en cas d'utilisation de
charges en CA. La Figure 7 représente un système autonome schématiquement.
Installation PV autonome

Figure 7: Vue schématique d'un système autonome.Les modules solaires (1) sont raccordés à un

Contrôleur de charge (2) régulant la charge et la décharge des batteries (3).L'onduleur (4)
convertit le CC en CA, alimentant les charges en CA. [1]

Il existe un grand nombre de systèmes autonomes qui peuvent n'intégrer que quelques-uns
des composants susmentionnés. Ainsi, des pompes à eau alimentées en courant PV
n'incluent généralement ni batteries, ni onduleurs, mais uniquement un contrôleur et une
pompe à eau en CC.D'autre part, les systèmes autonomes peuvent devenir extrêmement
complexes et servir, par exemple, de systèmes de secours pour des mini-réseaux. Le contrôle
automatique de ces mini-réseaux, qui comprennent habituellement des générateurs Diesel
et d'autres sources d'énergies renouvelables, telles que des petits aérogénérateurs, est
généralement complexe, mais le marché propose de bonnes solutions techniques.
4. Composants d'une installation PV
Divers: Régulateurs de charge, accumulateurs, compteurs
d'alimentation, technologies de raccordement

Les régulateurs (ou contrôleurs) de charge sont utilisés dans des systèmes autonomes pour
réguler le système. La tension de sortie du champ PV doit correspondre à celle de la batterie,
qui est généralement de 12 V, 24 V, ou 48 V. Or, cette tension subissant de continuelles
variations en raison des conditions météorologiques, le régulateur de charge joue un rôle
important en synchronisant les deux tensions. Ce dernier intègre généralement un MPPT,
afin d'optimiser la production du champ. Les régulateurs protègent également les batteries
des surcharges ou décharges complètes, susceptibles d'endommager ces dernières de
manière irréversible.

Les batteries jouent un rôle très important dans les systèmes autonomes où le stockage est
nécessaire dans la plupart des applications. Les batteries plomb - acide sont les plus utilisées
en raison de leur prix modéré par rapport aux autres technologies. De plus, ces batteries
sont adaptées aux faibles courants, fréquents sur les systèmes PV. Il existe cependant un
grand choix d'autres batteries rechargeables, telles que les Li-Ion ou les Ni-Cd.

Une installation raccordée au réseau requiert un compteur d'alimentation ("feed-in") pour


déterminer l'énergie fournie au réseau. Ce compteur est généralement installé près du
compteur de consommation (le cas échéant). Sinon, l'exploitant réseau doit d'abord installer
un compteur sur le point d'alimentation. En cas de "net-metering", des compteurs
intelligents sont nécessaires. Ces compteurs permettent de mesurer simultanément
l'énergie consommée et l'énergie fournie par le réseau.
Cellule solaire (configuration, fonction – effet photovoltaïque -,
types (film fin, poly, mono))
Lorsque des matériaux semi-conducteurs sont exposés à la lumière du soleil, les électrons
excités passent de la bande de valence à la bande de conduction, générant des particules
chargées nommées trous. En dopant le silicone, c'est-à-dire en ajoutant de minuscules
quantités d'autres matériaux (tels que du bore ou du phosphore) à la structure cristalline, on
forme des semi-conducteurs de type p ou n, respectivement.L'association de ces derniers en
une jonction p-n génère un champ électrique dans le semi-conducteur, qui est capable de
séparer les électrons et les trous et de créer un courant continu (CC) sortant des cellules
solaires par les contacts. La figure 8 illustre ce processus.

Figure 8: Principe de fonctionnement d'une cellule solaire cristalline.La lumière solaire


touche les cellules solaires.Une partie de la lumière est réfléchie à la surface et une autre
partie traverse la cellule solaire sans être affectée.Le reste est absorbé en générant des
paires d'électrons-trous, séparés par un champ électrique et amenés vers les
contacts.Certaines paires d'électrons-trous se recombinent avant d'arriver sur les contacts et
chauffent la cellule solaire. [1]
Cellule solaire (configuration, fonction – effet photovoltaïque -,
types (film fin, poly, mono))
Le marché du photovoltaïque est largement dominé par les cellules solaires au silicium
cristallin (c-Si). Presque 80% des cellules du marché sont des cellules c-Si, soit
monocristallines, soit polycristallines. Il existe cependant de nombreuses autres technologies
déjà disponibles ou faisant l'objet de recherches. La part des cellules solaires à film fin sur le
marché du photovoltaïque augmente, grâce à la baisse drastique des coûts de fabrication et
à une certaine facilité de production. La figure 9 montre une vue schématique des
différentes technologies de cellules disponibles.

Figure 9 : Vue schématique des différents types de cellules solaires.


Cellule solaire (configuration, fonction – effet photovoltaïque -,
types (film fin, poly, mono))
Les cellules c-Si (mono- et polycristallines) sont à base de couches fines dont l'épaisseur peut
varier entre 150 et 250 μm, et la taille de 4 à 6”. Ces couches sont obtenues à partir d’une
silicone fondue selon différentes méthodes, condensées en blocs et coupées au fil-scie. En
raison de leur très grande pureté, une grande quantité d'énergie est consommée pendant le
processus de fabrication et de hautes températures sont nécessaires pour supprimer les
défauts.Les cellules solaires monocristallines ont un meilleur rendement que les
polycristallines. Cependant les coûts de fabrication des cellules polycristallines sont moins
élevés, compensant ainsi leur moins bon rendement. Les contacts des parties avant et
arrière sont déposés par impression. Puis, les bandes métalliques relient la partie avant de la
cellule à la partie arrière de la cellule suivante, afin de constituer une chaîne de cellules en
série. Un module se compose donc de plusieurs chaînes de cellules interconnectées en série
ou en parallèle, afin d'obtenir le courant et la tension souhaités. Les cellules solaires au
silicium cristallin possèdent une couche antiréflectrice de nitrure de silicium leur donnant
une couleur bleue caractéristique. La figure 10 montre des photographies de cellules solaires
SiC.

Figure 10: :A gauche, présentation d'une cellule solaire monocristalline.A droite, une cellule solaire
polycristalline.Noter les différences de tons entre les deux cellules.La structure monocristalline
produit une couleur homogène, tandis que la cellule polycristalline montre différentes couleurs
correspondant à l'orientation de chaque cristal. [1]
Module solaire (configuration, courbe courant – tension, données
de spécification, comparaison du rendement)
Les modules solaires se composent de cellules solaires regroupées en série et en parallèle,
afin d'obtenir la puissance finale souhaitée, déterminée par le courant et la tension du
module. La quantité de cellules solaires dans les modules cristallins varie entre 36 et 72.Les
cellules solaires sont incorporées dans un châssis en aluminium selon un encapsulage verre –
film EVA - cellule solaire – feuille de Tedlar, pour les protéger des conditions
météorologiques. Des diodes by-pass sont placées sur la face arrière du module, afin de
minimiser les pertes de puissance provoquées par l'ombrage.

Les cellules (et modules) solaires se distinguent par leurs caractéristiques électriques. Les
cellules (et modules) solaires se comportent de la même manière que les diodes et leurs
caractéristiques électriques sont donc représentées à l'aide de courbes courant - tension
(courbe I-V). La Figure 11 illustre la courbe I-V d'une cellule solaire et montre le
comportement électrique des différentes plages de courant - tension.Isc représente le
courant de court-circuit, autrement dit la valeur pour laquelle le courant est au maximum et
la tension est égale à zéro.Voc représente la tension du circuit ouvert, autrement dit la
valeur pour laquelle la tension est à son maximum et le courant est égal à zéro. La ligne verte
représente la courbe de puissance résultante (puissance = courant x tension). Le point
maximal de puissance MPP (pour "maximum power point") correspond à la valeur de
courant et de tension pour laquelle la puissance de la cellule solaire est à son maximum.Le
maximum de la ligne verte donne la valeur de courant du MPP (Impp) qui permet d'obtenir
la valeur de tension du MPP (Vmpp), à partir de la courbe I-V.
Figure 11: Courbe I-V et de puissance d'une cellule solaire.La ligne bleue représente la
courbe I-V de la cellule solaire (MPP = point de puissance max.)
Module solaire (configuration, courbe courant – tension, données
de spécification, comparaison du rendement)
La courbe I-V d'un module dépend considérablement du rayonnement incident. Le courant
de sortie d'une cellule solaire est directement lié au rayonnement incident :plus le
rayonnement est important, plus la production de paires électrons – trous est élevée, et plus
le courant augmente.D'autre part, la tension varie légèrement avec les variations de
rayonnement. La figure 12 montre les courbes I-V d'un module solaire selon différents
niveaux de rayonnement.

Figure 12: Relation entre la courbe I-V et le niveau de rayonnement [1]


Module solaire (configuration, courbe courant – tension, données
de spécification, comparaison du rendement)
Les fiches techniques des modules contiennent généralement une courbe I-V semblable
pour l'intégralité du module, ainsi que les principaux paramètres nécessaires au
dimensionnement du système d'un module. La figure 13 montre une fiche technique de
module. Elle contient les paramètres électriques (VOC, VMPP, ISC, IMPP, la tension
maximale du système et les coefficients de température). La puissance de crête mesurée en
watt – crête (Wc), représente la puissance nominale du module. Elle comprend également
les dimensions et le poids des modules, ainsi que leurs propriétés mécaniques. Les fiches
techniques mentionnent également les certificats de conformité correspondants.
Figure 13: Fiche technique d'un module avec paramètres et spécifications. [1]
Module solaire (configuration, courbe courant – tension, données
de spécification, comparaison du rendement)

Les performances des cellules solaires varient selon la température. Lorsque ces dernières
chauffent, le courant et la tension varient, entraînant une diminution de la production
électrique de la cellule. C'est la raison pour laquelle on donne les coefficients de
température du courant, de la tension et de la puissance. Ces paramètres permettent de
simuler le comportement réel du module sur site. Les magasines pour experts du
photovoltaïque, tels que Photon ou Photovoltaic préparent un rapport annuel très complet
avec tous les modules proposés sur le marché. Il existe actuellement plus de 2000 modules
différents et technologies différentes.Le tableau 1 compare les principales technologies
photovoltaïques, leur rendement et la surface nécessaire à l'installation de 1 kWc.

Tableau 1: Comparaison des différentes technologies, rendement standard du module et


surface nécessaire pour 1 kWc.
Onduleur (fonction, types, rendement, raccordé au réseau par
rapport à autonome, données techniques)

L'onduleur convertit un courant continu (CC) en courant alternatif (CA), et régule tension et
fréquence. Il existe deux principaux types d'onduleurs :les onduleurs monophasés et les
onduleurs triphasés.Les onduleurs monophasés envoient le CA sur une phase d'une ligne de
transmission de puissance, tandis que les onduleurs triphasés envoient le CA aux trois
phases d'une ligne de transmission de puissance. Les petits systèmes, généralement
inférieurs à 5 kWc, utilisent généralement des onduleurs monophasés car une ligne suffit à
absorber le courant fourni par un système PV. Les plus grands systèmes utilisent
généralement des onduleurs triphasés (l'électricité fournie par le système PV est alors
partagée en trois parties, chacune alimentant l'une des trois phases), laissant plus de liberté
en termes de dimensionnement du système.
Onduleur (fonction, types, rendement, raccordé au réseau par
rapport à autonome, données techniques)

Il est également possible de raccorder plusieurs onduleurs monophasés, afin de constituer


un système triphasé.Dans ce cas, la différence de puissance entre les phases ne doit pas
dépasser 5 kW, comme spécifié par l'exploitant du réseau

Il est nécessaire de connaître le MPP car la puissance maximale est requise. Or, le MPP du
champ PV changeant en permanence en fonction du rayonnement, les onduleurs ont besoin
d'appareils électroniques capables de suivre les variations de courant et de tension.Les
onduleurs intègrent donc généralement des MPPT (MPPT - Maximum Power Point Trackers)
leur permettant de suivre le MPP. La vitesse de réponse face aux variations de rayonnement,
ainsi que la précision et le rendement des MPPT sont déterminants pour le rendement de
l'onduleur.
Onduleur (fonction, types, rendement, raccordé au réseau par
rapport à autonome, données techniques)
Certains onduleurs intègrent également des transformateurs. Ces derniers permettent de
faire correspondre la tension du réseau et la séparation galvanique dans le cas de systèmes à
film fin. Non seulement le rendement des transformateurs n'est généralement que de 90 à
95 %, mais de plus, ils génèrent des coûts supplémentaires. On étudie donc de très près les
onduleurs sans transformateurs et quelques sociétés proposent des onduleurs sans
transformateurs ayant les mêmes fonctionnalités que des onduleurs avec transformateurs
intégrés. Cependant, les exploitants réseau de certains pays n'acceptent pas d'onduleurs
sans transformateurs.

Le rendement d'un onduleur est défini de la manière suivante:

(2.5)

L'équation 2.5 comprend les pertes dues au transformateur (le cas échéant), au MPPT, ainsi
que toutes les autres pertes dues à la conversion du courant.

Les onduleurs peuvent également être classés selon leurs principes de fonctionnement. Les
onduleurs commutés via le réseau utilisent la tension du réseau pour déterminer les
impulsions on / off des appareils électroniques internes. La conséquence de cette technique
est une mauvaise qualité du signal de fréquence sortant, dont la forme n'est pas
complètement sinusoïdale. L'intégration d'appareils électroniques permet d'améliorer la
qualité de ce signal. Les onduleurs auto-commutés ont une structure interne plus complexe,
permettant la formation d'un meilleur signal sinusoïdal. Ils sont généralement utilisés pour
des systèmes autonomes, mais peuvent également l'être pour des systèmes raccordés au
réseau.
Pour dimensionner un système, de nombreux paramètres doivent être pris en compte. Les
paramètres généralement utilisés pour la configuration d'un système sont la puissance
nominale, la gamme de MPPT, la tension d'entrée maximale et le courant CC maximal. De
plus, il faut tenir compte du fait que les modules à film fin requièrent des transformateurs
pour assurer la séparation galvanique des modules d'avec le réseau.

Divers: Régulateurs de charge, accumulateurs, compteurs


d'alimentation, technologies de raccordement
Les régulateurs (ou contrôleurs) de charge sont utilisés dans des systèmes autonomes pour
réguler le système. La tension de sortie du champ PV doit correspondre à celle de la batterie,
qui est généralement de 12 V, 24 V, ou 48 V. Or, cette tension subissant de continuelles
variations en raison des conditions météorologiques, le régulateur de charge joue un rôle
important en synchronisant les deux tensions. Ce dernier intègre généralement un MPPT,
afin d'optimiser la production du champ. Les régulateurs protègent également les batteries
des surcharges ou décharges complètes, susceptibles d'endommager ces dernières de
manière irréversible.

Les batteries jouent un rôle très important dans les systèmes autonomes où le stockage est
nécessaire dans la plupart des applications. Les batteries plomb - acide sont les plus utilisées
en raison de leur prix modéré par rapport aux autres technologies. De plus, ces batteries
sont adaptées aux faibles courants, fréquents sur les systèmes PV. Il existe cependant un
grand choix d'autres batteries rechargeables, telles que les Li-Ion ou les Ni-Cd.

Une installation raccordée au réseau requiert un compteur d'alimentation ("feed-in") pour


déterminer l'énergie fournie au réseau. Ce compteur est généralement installé près du
compteur de consommation (le cas échéant). Sinon, l'exploitant réseau doit d'abord installer
un compteur sur le point d'alimentation. En cas de "net-metering", des compteurs
intelligents sont nécessaires. Ces compteurs permettent de mesurer simultanément
l'énergie consommée et l'énergie fournie par le réseau.
5. Conception d'une installation : principaux facteurs à
prendre en compte
Conception d'une installation : principaux facteurs à prendre en
compte

La conception d'une installation PV est un processus complexe pour lequel l'optimisation joue un rôle
majeur. L'emplacement du champ et l'ombrage sont déterminants pour la production électrique. Il
est donc indispensable de prendre conscience de leur influence, afin de sélectionner les composants
appropriés à chaque site. Cette section expose les paramètres à prendre en compte lors de la
conception d'un champ PV : emplacement, ombrage et composants.

Emplacement

L'emplacement d'une installation solaire doit être recherché avec soin pendant le dimensionnement
et avant l'installation. Un emplacement mal choisi peut avoir un fort impact sur la production et les
performances du système. Il est donc fortement recommandé d'effectuer une visite sur site de
l'emplacement potentiel.

En premier, il est important de déterminer si le bâtiment ou le terrain est adapté à une installation
PV. C'est pourquoi il faut obtenir autant d'informations que possible sur les paramètres suivants:

• Description de l'emplacement et plan du site.

• Prendre des photographies, pour une meilleure compréhension et analyse de l'ombrage.

• Planification des dimensions du système, de la technologie et de l'installation.

• Orientation au compas et inclinaison.

• Accès futur et ouverture des toits.

• Qualité et type de sol. Type de toiture. Possibilités de montage de la structure.

• Espace, toit ou façade utilisables.

• Objets d'ombrage, tels que les maisons environnantes, les arbres et la végétation qui pousse,
les cheminées, fenêtres, câbles aériens (téléphone et électricité), …

• Longueur des câbles, chemins et mode de câblage.

• Existence d'une protection de terre et parafoudre ?

• Rechercher le futur emplacement du point d'alimentation et savoir s'il y a suffisamment de


place pour les onduleurs, les boîtes de jonction, les compteurs, …
• Avantages particuliers liés à l'emplacement (terrain agricole, ancien terrain militaire).

• Dessiner un plan avec cotes et distances.

• Analyse de l'ombre avec un équipement spécial.

Définition du type et de la taille de l'installation


Le type et la taille d'un système PV dépendent de plusieurs facteurs : client, situation
économique, viabilité technique et matérielle, emplacement, caractéristiques de
rayonnement et de nombreuses autres caractéristiques. En général, ces paramètres sont
soigneusement étudiés et plusieurs configurations sont préparées. On sélectionne la
meilleure configuration, après simulation et étude de faisabilité commerciale.

Lors du dimensionnement d'un système, il est recommandé de tenir compte des différentes
technologies. Certaines technologies sont mieux adaptées selon les conditions
météorologiques. Les modules à film fin, par exemple, ont de meilleures performances que
les modules c-Si avec une lumière diffuse ou des températures élevées. A l'inverse, les
modules c-Si ont de meilleures performances avec des niveaux de rayonnement élevés. De
même que pour les conditions météorologiques, l'influence négative de l'ombre joue un rôle
moins important pour certaines technologies de modules. Par exemple, si l'ombrage influe
sur la production des modules c-Si, il affecte moins les modules à film fin.

Concernant les systèmes au sol, il faut respecter une distance minimum de deux mètres par
rapport aux routes ou autres voies de passage, afin d'éviter la formation de poussière. Si le
projet est économiquement viable, mettre des clôtures de protection contre les
cambriolages et laisser suffisamment d'espace pour éviter l'ombrage.

Pour des systèmes sur toit, laisser une distance suffisante (> 10 cm) par rapport à n'importe
quel coin du toit, afin d'éviter les excès de charge dus au vent sur le champ PV. Tenir
compte, lors du dimensionnement du système, que les modules assemblés ont un espace
interstitiel d'au moins 1 à 2 cm, dû aux attaches de fixation.
Modules: sélection des bons modules et du bon câblage
La sélection des modules appropriés pour une installation est un processus délicat. En
général, une société a des contrats avec des fournisseurs, de sorte que le choix est déjà
limité. Le client peut avoir un budget limité et / ou une surface d'installation limitée. La
quantité et le type de modules sont donc limités. Ainsi, des systèmes sur toit utilisent des
modules c-Si, plutôt que des modules à film fin car la surface est limitée et le client veut
installer le plus d'électricité possible. Pour les systèmes au sol, l'emploi de modules à film fin
augmente à mesure que le prix du module (élément le plus onéreux d'une installation)
baisse. L'utilisation de modules PV semi-transparents est intéressante pour les systèmes PV
intégrés à des bâtiments comme élément architectural.

Lorsque deux modules sont raccordés en série, la puissance et la tension sont additionnées,
tandis que le courant reste le même. Mais dans le cas de deux modules raccordés en
parallèle, la puissance et le courant sont additionnés, tandis que la tension reste la même.
En interconnectant plusieurs modules en série (également nommé "chaîne") et en parallèle,
on obtient le champ PV final.

L'augmentation de la tension d'une chaîne permet de réduire les pertes dues au câblage.
Cependant, en raison des limites physiques des onduleurs et des modules, la tension d'un
système est généralement limitée à 1000 V.La tension des modules à film fin est beaucoup
plus élevée que celle des modules c-Si, en raison de leur composition. C'est pourquoi la
quantité de modules par chaîne est limitée.

Avant l'installation, il faut tenir compte des conditions météorologiques. Si le rayonnement


direct est moins important, les modules à film fin sont recommandés pour leurs meilleures
performances sous un rayonnement diffus, mais si le rayonnement direct est important, les
modules c-Si sont préconisés.

Le câblage des modules est divisé en deux : le côté en CC et le côté en CA. La configuration
du câblage suit certaines règles générales. Habituellement, les pertes dues aux câbles en CC
ne doivent pas dépasser 1 %.Côté CA (en aval de l'onduleur), les pertes ne doivent pas
dépasser 3 %.
Incorporation de l'onduleur

(Onduleur de module, onduleur centralisé, onduleur de chaîne, conception …)

Les onduleurs doivent être classés en fonction de leur raccordement aux modules. Il existe
trois principaux types d'onduleurs :les onduleurs de modules, de chaînes et centralisés.
Chaque concept de raccordement présente des avantages et des inconvénients. Le choix
d'un concept dépend de plusieurs paramètres et doit être optimisé pendant le
dimensionnement. La figure 14 présente schématiquement les différentes configurations
d'onduleurs.

Figure 14: configurations d'onduleurs : onduleurs centralisés, de chaîne et de


modules. [1]

[1] Solarpraxis
Les onduleurs de modules sont de petits onduleurs situés à l'arrière des modules. L'avantage
de ces onduleurs est qu'ils transforment rapidement le CC en CA, permettant ainsi de
supprimer les câbles en CC et les pertes. Du fait qu'il n'y ait qu'un module PV par onduleur,
le MPPT fonctionne de manière très précise. Cependant, les coûts d'installation sont
actuellement beaucoup plus élevés que pour des onduleurs externes. Leur utilisation est
encore marginale et seules quelques sociétés offrent cette possibilité.

Les onduleurs de chaînes sont généralement utilisés dans les installations de petite et
moyenne dimension, telles que les installations domestiques ou les petites installations au
sol. Du fait qu'ils soient faciles à installer, de nombreux installateurs les préfèrent, même
pour des installations plus vastes. Les onduleurs centralisés gèrent quelques chaînes de
modules et ont généralement un MPPT. Les onduleurs de chaînes sont préparés à la fois
pour des installations en intérieur et en extérieur. Leurs dimensions varient en fonction de la
puissance nominale, mais ils sont généralement inférieurs à 50 x 50 x 30 cm. En général, les
onduleurs de chaînes vont de moins de 1 kWc à 12 - 20 kWc. L'avantage de ce concept est
qu'ils sont proches du champ PV, réduisant ainsi le câblage en CC, et donc les coûts de
câblage ainsi que les pertes. De plus, en cas de panne, le système continue à fonctionner :
seule une petite partie s'arrête. Cela n'est pas le cas des onduleurs centralisés qui entraînent
l'arrêt de tout le système en cas de panne d'onduleur.

Les onduleurs centralisés raccordent plusieurs chaînes de modules. Ils possèdent


habituellement plusieurs MPPT, afin d'optimiser la production électrique de chaque chaîne
et convertissent directement en triphasé. La puissance nominale d'un onduleur centralisé
varie de 25 - 50 kWc à plus de 2,5 - 5 MWc. Ses dimensions varient de 0,5 à 1 m3, à la
dimension d'un conteneur (avec installation par grue). Les onduleurs centralisés intègrent
généralement des transformateurs. Leur utilisation est recommandée pour de très vastes
installations, car le rapport prix / watt diminue avec l'augmentation de la taille. Cependant,
les coûts de câblage augmentent avec l'éloignement des chaînes par rapport à l'onduleur.
Les onduleurs centralisés sont généralement installés au centre des installations PV au sol,
afin de réduire les coûts de câblage. Ils sont le plus fréquemment en extérieur et sont
préparés pour de mauvaises conditions météorologiques avec un niveau de protection IP 65.

Le dimensionnement d'un onduleur est une tâche délicate. Les valeurs de tension et de
courant de chaque chaîne sortant du champ PV doivent correspondre aux limites de
l'onduleur. Les gros onduleurs (centralisés + quelques onduleurs de chaînes) sont capables
d'interconnecter plusieurs chaînes, ce qui devient compliqué. La procédure de
dimensionnement commence par le choix d'un type de module et d'onduleur et de la
puissance de crête souhaitée. Puis, il faut tenir compte des différentes valeurs limites de
courant et de tension de l'onduleur, et faire en sorte que les différentes combinaisons de
chaînes correspondent aux spécifications de l'onduleur. Les valeurs de courant et de tension
doivent être rectifiées en fonction des coefficients de température à la température
ambiante maximale et minimale, car la température influe énormément sur le
dimensionnement PV. La configuration finale, autrement dit, la quantité de modules et
d'onduleurs, est choisie en fonction de la taille et du budget du projet.

Ombrage
Il faut éviter l'ombrage des modules PV dans la mesure du possible. Ce dernier est souvent sous-
estimé et entraîne de fortes baisses de production du champ PV. Si la cellule solaire d'un module est
à l'ombre, elle génèrera moins de courant que les cellules voisines. La cellule solaire inverse sa
polarisation, reçoit du courant des autres cellules et dissipe l'électricité sous forme de chaleur. Si
aucune diode by-pass n'est installée sur le module, cet effet peut provoquer des dommages
irréversibles sur la cellule et le module.

L'ombrage est parfois inévitable. Il est donc nécessaire d'effectuer une analyse correcte de
l'ombrage, afin d'éviter une trop grande diminution de la production d'électricité. L'utilisation d'un
analyseur d'ombre basé sur une caméra professionnelle (tel que HORI catcher ou Solar Pathfinder)
est fortement recommandée. De tels systèmes basés sur la photographie sont utile à la recherche
d'ombre. Les analyseurs d'ombre professionnels intègrent des logiciels spéciaux permettant
reconnaissance d’ombre et l'estimation des pertes pour chaque jour et heure.

L'influence de l'ombrage sur la production et les performances du champ PV doit systématiquement


être recherchée à l'aide de logiciels de simulation de systèmes PV, tels que PV*Sol ou PVSyst. Ces
logiciels intègrent des outils de simulation d'ombrage 3D basés sur AutoCAD et permettant
l'évaluation des pertes dues à l'ombrage.

Il existe plusieurs types d'ombrage. En voici la liste :

• Ombrage direct : Ce cas particulier d'ombrage provoque de fortes pertes de production du


système PV. Dans ce cas, un objet d'ombrage se trouve près des modules et fait de l'ombre
en permanence au champ PV. Plus l'objet d'ombrage est proche du champ, plus l'ombre est
importante, moins la lumière diffuse atteint la surface du module et plus la situation devient
problématique.
• Ombrage temporaire : Ce dernier est causé par les conditions naturelles, telles que la neige,
les feuilles, l'encrassement, etc. Cet effet est particulièrement important sur les systèmes au
sol en zones rurales, pour lesquels le champ PV est plus facilement en contact avec la
poussière. L'angle d'inclinaison du champ doit être supérieur à 10°, afin de lui permettre de
s'auto-nettoyer et d'évacuer l'eau après la pluie. Dans les régions enneigées, la partie
inférieure du module est généralement recouverte pendant une longue période. Il est donc
recommandé de disposer les modules à l'horizontale, afin de minimiser les pertes. Ainsi, la
neige ne recouvre qu'une chaîne de modules et les diodes by-pass évitent les pertes
d'ombrage élevées.

• Auto-ombrage : Une mauvaise conception du système peut provoquer l'ombrage de modules


placés derrière d'autres modules. En règle générale, les modules d'une ligne doivent être
séparés des autres d'environ 4 à 6 fois la hauteur du module incliné. Cela permet d'éviter
l'ombrage mutuel. La figure 15 montre la séparation minimale entre les lignes de modules.

Figure 15: entre les lignes de modules permettant d'éviter l'ombrage mutuel. [1]

• Enfin et surtout, l'ombrage des autres composants, tels que les onduleurs et les câbles est
souhaité. En diminuant les températures de service, l'ombrage prolonge la durée de vie et
améliore les performances des composants.
Conclusion
Pour résumer, le photovoltaïque est une source d'énergie sans émission qui jouera très
prochainement un rôle important dans le parc énergétique. Dans quelques années, l'augmentation
des prix de l'électricité provenant des sources d'énergies conventionnelles et la baisse drastique du
prix des composants PV fera qu'il sera plus rentable de produire de l'énergie PV que d'acheter
l'énergie des exploitants réseau.

Ce chapitre a présenté les notions de base du rayonnement solaire et de la conversion de l'énergie


photovoltaïque. Il a également exposé les principales technologies PV disponibles sur le marché, avec
leurs avantages et leurs inconvénients. Ce chapitre a aussi montré les différents principes de
fonctionnement des installations PV raccordées au réseau et des installations PV autonomes. Enfin, il
a présenté les principaux paramètres à prendre en compte lors de la conception d'une installation PV
et a montré comment les gérer.
6. Rendement énergétique
Introduction

La faisabilité économique des installations PV dépend étroitement du rendement électrique, soumis


à la fois aux conditions météorologiques et aux performances de l'installation PV elle-même. La
production énergétique des systèmes solaires PV dépendant en grande partie de l'éclairement des
modules PV, il est d'une importance capitale d'avoir tout d'abord une profonde connaissance des
conditions climatiques du site concerné. Ensuite, c'est la qualité des composants utilisés dans
l'installation, la disposition de l'installation elle-même et le niveau de professionnalisme de
l'ingénierie qui affecteront les performances de l'installation et donc son rendement énergétique.
Cette section se propose d'analyser en détail, à la fois les données climatiques et les performances
de l'installation, et leur impact sur le rendement énergétique de cette dernière.

Données météorologiques

Les principales données météorologiques à prendre en compte pour le rendement d'une installation
solaire PV sont le rayonnement solaire, la température et la vitesse du vent. Cette section se
concentrera sur le facteur le plus important : le rayonnement solaire.

Le rayonnement solaire n'étant pas le même tous les ans, les mesures doivent donc être faites sur de
longues périodes. Les données climatiques fournies par des prestataires de services tiers ont
généralement été enregistrées à l'aide d'un instrument monté à l'horizontale, de manière à avoir une
vision globale du ciel. Si nous nous référons à la figure numéro 3, nous voyons que le type de
rayonnement enregistré est un rayonnement global, avec les composantes directe et diffuse. Le
rayonnement global capté par une surface horizontale sur Terre (également appelé éclairement
global) Eglobal,hor correspond donc à la somme de l'éclairement direct Edir,hor et de l'éclairement diffus
Ediff,hor sur cette surface horizontale :
Données météorologiques (suite)

Les instruments montés horizontalement n'enregistrent pas le rayonnement réfléchi (albédo). Les
données climatiques sont fournies sous forme d'année météorologique type (TMY = "typical
meteorological year"). L'année TMY d'un ensemble de données de paramètres climatologiques (ex.
rayonnement global) doit être suffisamment représentative de cet ensemble de données pour
pouvoir restituer le scénario le plus vraisemblable de ce paramètre ou groupe de paramètres.
L'échelle de temps est généralement horaire, et l'orientation du plan est horizontale. Pour effectuer
une estimation de rendement à partir des données TMY, il est recommandé d'utiliser des moyennes
à long terme (de 10 à 20 ans).

Comme mentionné dans les sections précédentes, le rendement énergétique d'une installation PV
est optimisé par le réglage de l'orientation et de l'inclinaison des panneaux. L'orientation optimale
est vers l'équateur (ainsi, dans l'hémisphère nord, par exemple, l'orientation optimale est vers le
Sud). En ce qui concerne l'inclinaison, il faut généralement choisir un angle d'inclinaison proche de la
latitude pour optimiser la production énergétique annuelle. Les légères variations sont dues aux
conditions météorologiques locales. Par conséquent, le rayonnement à prendre en compte pour
l'estimation du rendement énergétique ne sera pas le rayonnement horizontal, mais celui d'un plan
incliné.

L'éclairement global d'une surface inclinée se compose de l'éclairement diffus du ciel et de la


réflexion du sol (élément inexistant pour les surfaces horizontales) :

Eglobal,tilt représentant l'éclairement global sur une surface inclinée, Edir,tilt l'éclairement direct sur
une surface inclinée, Ediff,tilt l'éclairement diffus du ciel sur une surface inclinée et Erefl,tilt la
réflexion du sol sur une surface inclinée. Les différentes composantes du rayonnement global sur une
surface inclinée doivent ensuite être déduites des composantes du rayonnement global sur le plan
horizontal, Edir,hor et Ediff,hor, , étant les données de fournisseurs de données météorologiques
tiers. Le calcul du rayonnement direct est simple et fondé sur des relations trigonométriques (comme
expliqué dans les enregistrements de Webinars). Le calcul des composantes de diffusion et de
réflexion au niveau du panneau PV requiert un modèle. Un modèle isotrope suppose que l'intensité
du rayonnement diffus du ciel est uniforme pour tout le ciel. Par conséquent, le rayonnement diffus
incident sur une surface inclinée dépend de la portion de ciel vers laquelle elle s'oriente.
De plus, le rayonnement réfléchi incident sur une surface inclinée dépend également de la portion de
ciel vers laquelle elle s'oriente. Un modèle isotrope n'est pas le modèle le plus précis, mais il suffit
amplement pour obtenir une précision suffisante. Si l'on utilise ce modèle, on obtiendra le
rayonnement global sur un plan incliné, grâce à la formule suivante :

θ symbolisant l'angle d'incidence de l'éclairement direct du panneau, γs l'angle de hauteur du soleil,


β l'angle d'inclinaison du panneau PV et ρ l'albédo du sol (réflectance).
Coefficient de performance d´une installation solaire PV

Le coefficient de performance (COP) est un paramètre décrivant la performance et la qualité des


systèmes PV. Il est indépendant de l'éclairement et de la taille du système, ainsi que de la période de
temps choisie. De faibles valeurs de COP sont le signe pertes totales importantes pouvant être dues à
une température de module élevée, à une utilisation incomplète de l'éclairement par réflexion de la
surface avant du module, à un encrassement, à des composants défaillants, etc.

Le coefficient de performance est calculé à partir du coefficient énergétique alimentant la charge par
jour et kWc (rendement final Yf) et de l'énergie théoriquement disponible (rendement de référence
Yr).

PR = Yf / Yr

Yf représentant l'énergie alimentant le réseau par an et kWc (ex. : Yf = 1200 kWh / an*kWc [h/an]) et
Yr représentant l'énergie théoriquement disponible, soit l'éclairement global sur le plan incliné,
divisé par l'éclairement de référence G (1 kW/m2) (ex. : Yr = 2100 kWh /m2*an/1 kW/m2 = 2100
[h/an]). Yr définit la ressource de rayonnement solaire du système PV. Cette valeur, qui dépend de
l'emplacement, de l'orientation des panneaux PV et des variations climatiques, donne le nombre
d'heures équivalent plein soleil [1](PSH = Peak Sun Hours ) pendant l'année.

Plus la valeur du COP déterminée pour une installation PV est proche de 100 %, plus cette installation
PV fonctionne efficacement. En résumé, le coefficient de performance représente la part d'énergie
actuellement prête à être exportée vers le réseau, après déduction des pertes d'énergie. Le schéma
ci-dessous montre une installation solaire PV et les sources de pertes d'énergie ayant une influence
sur la valeur de COP.
Figure 16: Pertes affectant le ratio de performance and le rendement d´un système PV.
Source:RENAC

Nous allons ensuite brièvement exposer les différents facteurs d'influence, autrement dit, les sources
de pertes d'énergie.

[1] PSH correspond à la valeur d'ensoleillement à un endroit précis, avec un soleil atteignant sa
valeur maximum de 1kW/m2 pendant un certain nombre d'heures.
Pertes dues à l´ombrage

Comme nous l'avons expliqué dans la section 5, l'ombrage peut être à l'origine d'importantes pertes
de performance pour les systèmes solaires, et en particulier les systèmes photovoltaïques. Les
facteurs de perte par ombrage doivent être pris en compte pour les cas où les modules PV sont
ombragés par des bâtiments, objets ou autres modules et panneaux solaires, situés à proximité.

Des instruments très simples permettent d'estimer facilement les angles d'azimut et la hauteur des
obstacles. Ce type d'instrument peut être basé sur un diagramme de position solaire composé d'un
axe de hauteur trigonométriquement subdivisé et d'un axe d'azimut de 180° standard. Ce diagramme
doit être copié sur du papier calque, plié en forme de demi-cercle. L'observateur n'a plus qu'à
regarder les objets à travers le diagramme pour lire directement les angles de hauteur et d'azimut.
Figure 17 Analyse de l'ombrage à l'aide d'un indicateur de course solaire. Source : Solarpraxis

Le résultat obtenu est une approximation polygonale de la silhouette du secteur qui apparaît dans le
diagramme de position solaire. Il est également possible d'utiliser des instruments plus sophistiqués
et donc plus onéreux, tels que ceux présentés dans la section 5.
Dans les panneaux solaires composés de plusieurs rangées de modules PV, le facteur de pertes par
ombrage est dû au fait qu'une rangée fait de l'ombre à une rangée adjacente. La séparation de
chaque rangée doit être un compromis entre l'optimisation de l'espace et les pertes par ombrage
mutuel. C'est le concepteur de l'installation qui définit l'espace entre chaque rangée de modules. On
peut utiliser la formule suivante :

d représentant la séparation entre chaque rangée de module (en m), L la hauteur du champ PV (en
m), β l'inclinaison des modules (en º), g l'inclinaison par rapport au sol (º) et α la hauteur du soleil (º)
au plus mauvais jour d'irradiation. La séparation d obtenue entre les rangées de modules garantit
que, même au pire jour d'irradiation (jour où le soleil au zénith est le moins haut), il n'y aura pas
d'ombrage mutuel entre ces dernières.

En outre, le quotient L/D équivaut au taux de couverture du sol (GCR = Ground Cover Ratio), défini
comme la surface du panneau solaire par rapport à la surface totale du sol. Cette valeur permet de
prévoir les rendements par surface au sol. Les valeurs GCR dépendent de l'emplacement
géographique, du type de système (fixe, suivi monoaxial ou biaxial) et du facteur de perte par
ombrage. Elles varient généralement entre 60% et 20% pour cent (pour les installations solaires à
suivi biaxial).
Pertes dues à la température

La température a une influence négative sur la performance des modules PV. Pour déterminer la
variation de Pmpp en fonction des températures, on utilise la formule suivante:

Pmpp (T) = Pmpp (STC)* (1+ΔT x Tk )

Si Tk est donné en pourcentage  le diviser par 100

Delta T est la différence en la temp de la cellule et 25°C.

Pmpp (STC) étant la puissance nominale du module en conditions de test standard (STC = Standard
Test Conditions), soit une température ambiante de 25°C et un rayonnement de 1000W/m2 sur le
module, Pmpp (T) étant la puissance du module en d'autres conditions et Tk étant le coefficient de
température correspondant. La température T à intégrer dans la formule n'est pas la température
ambiante, mais celle du module. La température des cellules du module peut être estimée à l'aide de
la formule :

Tcell = Tamb+ (NOCT-20)*G/800

NOCT ("Nominal Operating Cell Temperature") étant la température nominale d'utilisation des
cellules exprimée en °C (généralement spécifiée dans les fiches techniques du fabricant du module),
et G étant l'éclairement en W/m2. Si la valeur de NOCT est inconnue, une valeur raisonnable de 48°C
est recommandée pour représenter la plupart des modules PV habituels.
Pertes dues à l´onduleur

La conversion par les onduleurs du courant continu (CC), produit par les générateurs PV, en courant
alternatif (CA), envoyé dans le réseau, entraîne des pertes. Il faut donc prendre en compte le
rendement de l'onduleur, mais pas uniquement en puissance nominale. Les onduleurs ne
fonctionnent à leur puissance nominale que pendant très peu d'heures dans l'année. En raison de la
variabilité de l'éclairement solaire, les onduleurs fonctionnent généralement en charge partielle. Il
est donc extrêmement important que les onduleurs photovoltaïques aient de hauts rendements,
même dans des conditions de charge partielle.

Figure 18 : Valeurs de rendement d'un onduleur sous différentes conditions de charge. Source :
Solarpraxis.

On a ainsi défini des valeurs pondérées de rendement pour différentes régions géographiques,
tenant compte du rendement des onduleurs sous différentes conditions de charge. Les plus connues
sont le rendement européen et celui de la commission californienne de l'énergie, CEC (Californian
Energy Commission)

Pertes dues à l´onduleur (suite)

Un autre facteur contribuant aux pertes de conversion CC / CA est le rapport de dimensionnement


entre l'onduleur et le panneau solaire. Un onduleur trop sous-dimensionné ne peut traiter toute la
puissance fournie par le générateur dans des conditions de charge crête, entraînant une surchauffe.
La température diminue, ce qui signifie que l'onduleur réduit sa puissance afin de protéger les
composants contre la surchauffe. A l'inverse, il n'est pas recommandé de surdimensionner les
onduleurs, car les pertes dues à un fonctionnement permanent en charge partielle peuvent être
élevées. La Figure 18 montre un exemple de rendement énergétique relatif, comparé au maximum
disponible, selon que l'onduleur est adapté au rapport de dimensionnement du panneau solaire, qui
s'applique aux conditions de l'Europe continentale. La bonne adaptation de l'onduleur au rapport de
dimensionnement du panneau solaire dépend des conditions météorologiques locales.

Figure 19: Impact du dimensionnement de l'onduleur sur le rendement du système. Source :


Solarpraxis.
Pertes dues à l´onduleur (suite 2)

Les autres sources de pertes sont les pertes dues au câblage, à l'encrassement, etc. La Figure ci-
dessous montre deux représentations, une liste et un graphique, obtenues à l'aide du logiciel PVSYST,
de facteurs influençant le coefficient de performance d'une installation solaire PV, et de leur impact,
indiqué par le facteur de pertes.

Figure 20 : Représentations des facteurs d'influence du coefficient de performance. Source : PVSYST

Les valeurs types de coefficient de performance d'un système solaire PV vont de 60% à 80%, selon les
dimensions et les performances de l'installation. Yf étant, dans la formule suivante, l'énergie fournie
au réseau par an et en kWc

PR = Yf / Yr
on peut obtenir de bonnes estimations de rendement énergétique pour l'installation. Prenons un
petit exemple. Supposons qu'un système PV de puissance nominale 4 kWc et dont le COP est de 0,75
à un emplacement bénéficiant de 2100 heures équivalent plein soleil par an, le rendement
énergétique attendu sera le suivant :

Rendement = 0.75 * 2,100 * 4.0 = 6,300 kWh par an

Un logiciel de simulation permet d'obtenir un calcul plus détaillé du rendement attendu pour une
installation solaire PV. Les données sont généralement des données climatiques en heures
(rayonnement, température, etc.). Le rendement est ensuite calculé pour toutes les heures d'une
année type, à partir des données climatiques définies et de l'algorithme du logiciel, puis résumé pour
fournir un rendement énergétique spécifique par an.

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