Vous êtes sur la page 1sur 6

Sociologie des mouvements sociaux

Erik Neveu

Mouvement social : mobilisation de femmes et d'hommes autour d'espoirs, d'émotions, d'intérêts.

I)Qu'est-ce qu'un mouvement social

Action collective : situations dans lesquelles se manifestent des convergences entre une pluralité d'agents
sociaux (définition très large). Définition insuffisante car la consommation de produits à la mode constitue
dans ce cas une action collective.
Une organisation n'est pas une action collective, il y a le besoin d'adhérer à une cause commune.
Ainsi, une entreprise n'est pas un mouvement social.
Toutefois on a aussi de l'économie dans l'action collective : T-shirts, autocollants, livres...
La notion d'action collective renvoie à un agir ensemble intentionnel, elle est marquée par le projet explicite
des protagonistes de se mobiliser de concert. Cet agir ensemble se développe dans une logique de
revendication, de défense d'un intérêt matériel ou d'une cause.
Les enjeux sont variables : portée révolutionnaire ou enjeux localisés ? (NIMBY → Not in my Back Yard –
Pas dans ma cour ! = ceux qui refusent une centrale nucléaire ou une autoroute près de chez eux).

Un mouvement social se définit par l'identification d'un adversaire mais il n'est pas tout le temps politique.
Seul prend une charge politique un mouvement qui fait appel aux autorités politiques (gouvernement,
collectivités locales, administrations...) pour apporter, par une interaction publique, la réponse à une
revendication.

Au XIX les affrontements étaient très locaux, régions et pays étaient faiblement connectés.
Désenclavement va se faire avec l'unification progressive du territoire, la nationalisation graduelle de la vie
politique et avec l'essor du suffrage universel. De plus la révolution industrielle permet de relier les
communautés locales.
Cependant, des initiatives locales permettent de déboucher parfois sur un mouvement politique national.
Exemple : la lutte des Noirs pour leurs droits aux USA. Greensboro, 1er février 1960, premier sit-in dans une
cafétéria réservée aux Blancs, deux mois plus tard le nombre de sit-in dépasse les 70, dans 15 États. Puis
déplacement vers Washington, centre du pouvoir.

Les phénomènes d'internationalisation (OMC, UE...) multiplient les partenaires, éloignent spatiellement le
site et les acteurs de la décision, suscitent un sentiment d'illisibilité, d'opacité des choix. Les gens se tournent
plutôt vers les gouvernements nationaux même si le problème vient de l'UE.

II)Les obstacles à l'analyse

Albert Hirschman (1970) : il y a 3 réactions possibles face à un problème. A l'intérieur de ce triptyque se


situe l'espace des possibles face à un mécontentement.
1)La défection (exit) : c'est le silence. Cela se traduit par un non renouvellement de carte, une mise
en retrait de l'association.
2)La loyauté (loyalty) : c'est le fait d'accepter au mouvement ses défauts. Les sentiments que l'on
accorde au mouvement permet de passer outre.
3)La parole (voice) : exprime une protestation vis-à-vis du mouvement.

Exemple : Problème dans l'enseignement.


La défection serait de mettre son enfant dans le privé. Si pas de possibilité de défection, prise de parole. Trop
de loyauté empêche au service de se corriger, trop de défection la vide de ses forces.
Trop de prises de paroles peut susciter une contestation dévastatrice.
Susciter la prise de parole permet d'éviter la défection (Exemple : SNCF qui fait des enquêtes de
mécontentement).

Nécessité d'articuler les mouvements sociaux avec les autres sciences sociales.
Un mouvement social est un carrefour :
1)C'est une forme banale de participation politique : n'est pas figée que dans le vote
2)Il permet de contribuer à la définition des problèmes où l'intervention de l’État est attendue
3)C'est un espace où s'exprime et se forme des identités collectives.

L'obstacle important de l'analyse est liée à l'imbrication étroite avec les enjeux politiques. Besoin de prise de
distance nécessaire. L'analyse des groupes se fait souvent avec une idéologie derrière.
Exemple : la grille de lecture marxiste n'est pas une théorie des mouvements sociaux.

III)Les frustrations et les calculs

A)Les théories du comportement collectif (collective behaviour)

Notion de comportement collectif est très large : rassemble aussi bien les mouvements sociaux, les
phénomènes de paniques, les modes, les mouvements religieux...
Les mobilisations ne sont pas des pathologies sociales mais ont leur rationalité.
Un mouvement social n'est pas que destructeur, il crée de nouveaux modes de vie, des normes nouvelles, des
institutions... bref du changement social.
Il n'y a pas de phénomènes de contagion (comme c'était le cas dans les théories de la psychologie des foules
de Le Bon) mais des phénomènes de convergence.
Les comportements collectifs naissent de la synchronisation entre des croyances déjà présentes et non
des phénomènes d’imitation.
Une mobilisation ne naît pas seulement par le mécontentement, celui-ci doit trouver un langage, un
adversaire, un sens.

Ted Gurr, 1970, « Pourquoi les hommes se révoltent-ils ? ». Il part de la notion de frustration relative qui
désigne un état de tension, une satisfaction attendue et refusée, génératrice d'un potentiel de violence.
La frustration se définit comme un solde négatif entre les « valeurs » : le niveau de revenu, la position
hiérarchique, le prestige qu'un individu détient et celles qu'il se considère en droit d'attendre de sa société.
Se traduit par des effets de colère, de frustration, d'insatisfaction. Frustration relative car tributaire d'une
logique de comparaison.
Souffrance sociale ne signifie pas ici pauvreté, mais comme un décalage entre des attentes et la
situation du présent.
« Les valeurs » changent dans le tempos, posséder une voiture n'est pas une « valeur » identique en 1930 et
en 1990.
L'intensité des frustrations est le carburant des mouvements sociaux.
Ses travaux restent théoriques et non empiriques.

B)Entrée de l'homo oeconomicus

Mancur Olson [1966], « The logic of collective action ».


Lecture économique des comportements sociaux, actions rationnelles.
Des groupes ayant des intérêts communs peuvent ne pas se mobiliser, ne rien faire.
Scénario du passager clandestin (free-rider) : il existe une stratégie plus rentable que la mobilisation,
regarder les autres se mobiliser. Le non gréviste bénéficiera de la hausse des rémunérations obtenues grâce à
la grève sans avoir subi les retenus de salaires.
→ Si tout le monde agit comme cela, il n'y aura plus de mobilisation, sauf qu'il existe l'incitation sélective :
il faut abaisser les coûts de participation à l'action ou augmenter ceux de la non participation (calcul coût /
avantages). Par exemple on peut conditionner l'embauche par l'adhésion à l'organisation.

James Buchanan et Gary Becker : alors que Olson admettait des limites à son modèle (le poids des éléments
affectifs et idéologiques notamment) , l'essor des RAT's : Rational action theory va balayer ces réserves.
Application stricte de l'homo-oeconomicus à tous les faits sociaux.
→ limite interne : étant rationnel on peut se dire que notre voisin va être free-rider donc on va se sur
mobiliser car on sait que si rien n'est fait ça sera pire.
IV)La mobilisation des ressources

Renouvellement des interrogations et des concepts aux USA du notamment aux mouvements féministes et
Noirs. Ici on ne cherche plus à savoir pourquoi des groupes se mobilisent mais comment se déclenche, se
développe, réussit ou échoue la mobilisation. Approche dynamique des mouvements sociaux, pensés comme
un processus de construction d'un rapport de force et de sens.
Comment se fait-il que des groupes « prennent » tandis que d'autres tout aussi plausibles (les vieux, les
téléspectateurs...) n'accèdent pas à une existence mobilisée. Attention particulière ici à l'organisation qui
structure le groupe, rassemble les ressources pour la mobilisation.

Mc Carthy et Zald [1977]. Au premier abord se situe à la suite d'Olson. Ainsi, un mouvement social est vu
comme un ensemble d'opinions et de croyances dans une population qui présente des préférences. Cette
notion économique de préférence renvoie à l'image d'une structure floue de demandes, d'attentes qui
requièrent un entrepreneur pour se cristalliser en mobilisation.
La mise en route de ces énergies latentes et protestataires est tributaire des organisations (social movements
organisations → SMO). Ces organisations vont se comporter telle une firme via des stratégies publicitaires
pour la collecte de fonds et vont avoir une image de marque.
Ici la notion d'adhérents au mouvement se distingue des membres actifs qui apportent du temps et un soutien
concret. Distinction aussi entre les « bénéficiaires potentiels » du mouvement qui vont tirer un succès
personnel du succès de l'organisation et les militants moraux qui ne tireront rien.

Oberschall [1973]. Va véritablement dépasser Olson. Réintroduit du social dans l'étude des mouvements
sociaux. Analyse de l'Allemagne des années 1930, société non atomisée par la crise de 1929, le pays
conserve un maillage dense de liens associatifs. Le succès des nazis repose sur la captation de ces réseaux,
mobilisation relayée et structurée par des liens d’inter-connaissance. Tout travail sur les mouvements
sociaux implique donc de partir de la structure sociale, des réseaux préexistants de solidarité.
Différents liens existent entre un groupe et le pouvoir :
→ L'intégration : le groupe dispose de connexions stables, cela lui donne des chances d'être entendu
des autorités supérieures.
→ La segmentation : quand le groupe n'a pas de relais
Les liens au sein du groupe ont également leur importance : modèle communautaire (tout le monde partage
une même vie commune), un modèle où les organisations ne sont pas liées entre elles et une troisième
situation où les groupes sont faiblement organisés avec aucun principe fédérateur (les prostituées...).
L'acquis le plus net d'Oberschall est de souligner le poids des données de structuration sociale, des
réseaux de solidarité. Le poids d'un groupe dans un mouvement social dépend d'un capital de moyens, de
ressources. Cela peut tenir à la masse du groupe, à la force de son sentiment identitaire, à son action
stratégique, à la variété et l'intensité des connexions aux centres sociaux de décision.

Tilly [1976]. Il place la sociabilité au cœur de la définition du groupe organisé. Deux variables vont définir
l'organisation :
1) Le netness (de net, réseau) = réseau des sociabilités volontaires
2) La catness (vient de category), désigne par opposition des identités catégorielles, auxquelles
les individus sont assignés par des propriétés objectives (être noir, blanc, français... ne
résulte pas d'un choix).
Netness + catness = catnet. Exemple de catnet le PCF de Thorez : une identité ouvrière forte s'associe à une
sociabilité volontaire autour de syndicats, d'associations, de clubs...
L'hypothèse générale de Tilly suggère qu'un groupe est d'autant mieux organisé pour défendre ses intérêts
qu'ils se caractérise pas une forte catnet.
Il prend en compte le particularisme de chaque mobilisation. Il n'existe pas de « mouvement social » abstrait,
mais des manifestations datées de paysans, des grèves d'agents des impôts... Une même intensité de
mobilisation engendre des effets distincts en période pré ou post électorale.
De plus, la stratégie gouvernementale est différente selon qui se mobilise : les violences paysannes sont
moins réprimées que celles des étudiants.
Tilly effectue aussi une analyse historique :
• Jusqu'au XVII on est dans un régime compétitif. Il s'agit au sein de la communauté ou à
l'égard de la communauté voisine (village), de revendiquer ou de défendre des ressources
concurrencées par d'autres.
• Le XVII avec la centralisation étatique, le XVIII avec les prémices de la Révolution
Industrielle vont déplacer le registre dominant des mouvements sociaux vers le réactif. Ce
sont des luttes défensives contre l'intrusion de forces sociales + lointaines, extérieures à la
communauté. (agents de l’État, propriétaires, négociants...)
• Le XIX voit emporter le registre proactif : c'est à dire la réclamation de droits qui n'avaient
jamais existé, jamais été reconnus.

V)De « nouveaux » mouvements sociaux

Types originaux de mouvements qui apparaissent dans les années 1960 et 1970 : féminisme, écologisme,
consumérisme, mouvements étudiants, contre-culture...
On note 4 ruptures avec les anciens mouvements (syndicalistes et ouvriers) :
1) Une forme d'organisation et un répertoire d'actions différents : défiance envers la
centralisation au profit des assemblées générales. + d'autonomie pour les gens de la base. De
plus prennent en charge un seul dossier, une seule revendication. Inventivité dans l'action :
occupation de locaux, grèves de la faim...
2) Valeurs et revendications différentes: les anciens mouvements prônaient la répartition des
richesses. Les NMS sont plus qualitatifs : abrogation des lois contre les homosexuels,
fermeture d'une centrale nucléaire → pas de compromis possibles.
3) Rapport au politique différent : fin du binôme syndicat-parti. On ne cherche pas à défier
l’État ou s'en emparer mais de construire des espaces d'autonomie.
4) Différence dans l'identité des acteurs : plus d'identité de classe.

Touraine → mouvement social = changement social = mouvement sociétal. Pour cela il faut :
1) Un adversaire social
2) Une identité
3) Un projet qui porte la vision d'une autre organisation sociale et non d'une simple
revendication ponctuelle.
L'approche Tourainienne s'identifie à une méthode : l'intervention sociologique = entrer en contact direct
avec le mouvement social, échanger avec ses acteurs. Confrontation entre le groupe mobilisé et ses
adversaires.

Ces NMS sont post industriels.


Ronald Inglehart [1977] : comme il y a satisfaction des besoins matériels, les revendications se
déplacent vers des mesures plus qualitatives. De plus avec la scolarisation, les gens sont de plus en plus
autonomes, ne veulent plus de hiérarchie.
Identifie un post matérialisme.
Ces NMS sont révélateurs d'un après mouvement ouvrier avec des luttes centrées sur les usines.
Accent sur l'information et la communication qui est au cœur de ce nouvel ordre social.

Limites des NMS : A mal vieilli, prisonnière du moment de son élaboration. De plus mouvement ouvrier a
porté des revendications qualitatives : 8 heures, travail du dimanche...
Les cadres des NMS peuvent être des ex cadres des organisations anciennes.
Enfin aujourd'hui les mobilisations à visée matérialiste (salaires, emploi, social) restent très fortes.

VI)Militantisme et construction identitaire

Les analyse étudiées ignorent pourquoi au sein d'un même groupe il y a des membres très actifs et d'autres
passifs.
Mc Adam [1988] : plus un individu est déjà au contact de personnes engagées dans l'action militante, plus sa
situation personnelle minimise les contraintes professionnelles et familiales, plus ses projets d'engagement
reçoivent l'aval de ceux dont il est affectivement proche, plus la probabilité de le voir militer s’accroît.
Le soutien des proches, l'investissement d'amis dans un mouvement social sont des facteurs explicatifs
puissants des recrutements.
Daniel Gaxie [1977], analyse des gains (équivalent à des gains monétaires) procurés par l'activité militante :
accès à des postes de responsabilités, emplois permanents, acquisition d'une culture, émotion partagée que
peut provoquer le collage d'affiches, sentiment gratifiant de participer à un juste combat. Permet de dépasser
les projets et les bonheurs individuels.
Effet surrégénérateur : capacité de certaines structures militantes à produire « d'autant plus de combustible
qu'elles en consomment davantage ». L'intensité des satisfactions, du sentiment de participer à une aventure
riche de sens est accrue par celle de l'engagement, du dévouement (démenti empirique aux analyses fondées
sur l'idée d'un calcul du militantisme).

Question de l'identité militante (quelle séparation entre Nous et Je ?). L'action protestataire constitue un
terrain propice à ce travail identitaire. Elle constitue un acte public de prise de position qui peut-être
éminemment classant tant pour l'individu mobilisé que dans le regard des tiers.
Identity talk : les conversations entre militants réactivent quotidiennement le sentiment d’appartenance à un
groupe élu. Ce bavardage comporte ainsi ses figures obligées : récits d'anciens combattants, évocation des
traumatismes qui mènent à la révolte...
→ C'est un processus clé de connexion entre nous et je. Ainsi les identités individuelles et collectives ne sont
pas antagonistes. La participation au collectif permet à l'individu de revendiquer de l'appartenance.
L'impossibilité de se doter individuellement d'une identité sociale acceptable peut à l'inverse bloquer un
mouvement social (par exemple non mobilisation des chômeurs).

VII)La construction symbolique des mouvements sociaux

L'analyse seulement posée en terme de frustration semble faible. Il faut savoir doter la protestation d'un
langage commun. C'est transformer un cas en cause. Donner un langage c'est aussi désigner des
responsables, formuler des revendications en forme de solutions.
Construction d'un mouvement passe avant tout par un travail pour convaincre via des tracts, des affiches...
mobilisation du consensus → mobilisation de l'action.
La place des médias dans la mobilisation est une question cruciale : mise en scène parfois afin d'attirer leur
relais. Rôle de plus en plus important des conseillers en communication dont le but est de produire dans les
journaux du lendemain une « mobilisation de papier » qui fasse voir et bien voir le groupe. Les journalistes
et les médias peuvent devenir acteurs à parti entière des mouvements sociaux.
Dans certaines émissions contemporaines de télévisions, on essaye de contrer (inconsciemment ou non) la
mobilisation. Ainsi, plutôt que de relier une histoire personnelle à un problème de société sur lequel il
faudrait se mobiliser ; la dimension est mise sur l'individualisation du problème, qu'on cherche à résoudre à
partir d'un travail thérapeutique sur soi-même.

VIII)Mobilisations et systèmes politiques

Selon le système politique, il y a un degré différent d'ouverture et de vulnérabilité face aux mobilisations. A
mobilisation égale, des contextes politiques accroissent ou minorent les chances de succès des mouvements
sociaux.
La proximité d'échéances électorales joue également (Lejaby).

Sidney Tarrow [1989] met en évidence 4 facteurs :


1)Le degré d'ouverture du système politique : tolérance et réceptivité différentes des mouvements
sociaux. Manifester exposer à plus de risques en Chine qu'en France.
2)Degré de stabilité des alliances politiques : + les rapports de force politique sont figés et les
résultats électoraux stables, moins des mouvements sociaux peuvent espérer tirer profit des jeux d'alliances
ou des besoins électoraux des partis pour se faire entendre.
3)Existence possible de forces relais à des positions stratégiques et division des élites
4)Capacité d'un système politique à développer des politiques publiques, à apporter des réponses aux
mouvements sociaux. Question différente selon la stabilité ou l'instabilité du gouvernement.

→ Critique de Bourdieu : il faut intégrer la dimension des perceptions sociales. La perception, vraie ou
fausse, qu'ont les acteurs de leurs chances de succès détermine leur comportement et leur combativité.

L'apparition aux franges de la société d'une mobilisation de groupes radicaux est de nature à susciter une
contre mobilisation (Exemple : l'avortement).

Herbert Kitschelt [1986], 3 résultats possibles d'un mouvement social :


1)Un mouvement social peut gagner des résultats procéduraux : en terme d'accès à des instances de
concertation, d'obtention d'un statut d'interlocuteur officiel.
2)Résultats peuvent être substantiels : traduction en mesures concrètes (réformes, lois, changement
d'orientation)
3)Gains peuvent être structurels : produire une modification de la structure des opportunités
politique elle-même, comme le déclenchement d'élections anticipées.

Il faut souligner que les mouvements sociaux peuvent être modelés, canalisés, crées parfois par les pouvoirs
publics. Il n'y a pas forcément opposition entre État et société civile.
→ les associations de consommateurs ont été stimulé par les pouvoirs publics car contribuent à la
modernisation économique. De même pour certaines associations écologistes qui peuvent conseiller les
gouvernements (à noter que la plupart du temps l’État subventionne ces associations).

Vous aimerez peut-être aussi