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Séance 1 : Introduction aux réseaux

Réseaux A9
Séance 1 Concepts de base
Séance 2 Les procédures de liaison
Séance 3 Notions d'architecture
Séance 4 Les protocoles de liaison
Séance 5 Les réseaux locaux (LAN)
Séance 6 l'interconnexion de réseaux
Séance 7-8 Les réseaux distants (WAN)
Séance 9-10 Internet et TCP/IP
Séance 11 Administration et sécurité des réseaux
Séance 12 Applications et serveur

Diapositive 1

INTRODUCTION AUX RESEAUX


Concepts de Base
Transmission de l’Information

Sommaire

Sommaire:
Première partie: les concepts de base des réseaux
La convergence entre réseaux informatiques et réseaux téléphoniques
Les notions de base des réseaux informatiques
L’évolution de l’informatique localisée vers l’informatique réseaux
Un essai de classification des réseaux informatiques

Deuxième partie: la transmission de l’information


La représentation physique de l’information
Les caractéristiques physiques d’une transmission
La déformation des signaux pour leur transmission
L’interface entre le terminal et la ligne
La synchronisation
Les supports de transmission

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Diapositive 2

Réseaux et Télécommunications Introduction :


L’informatique et les sciences de la
communication constituent l’un des
Informatique Communication
phénomènes majeurs de notre
époque. Internet en est l’épicentre et
Téléinformatique Télécommunications le support matériel. Cette évolution
n’a été possible que parce que des
Réseaux progrès technologiques l’ont
informatiques et de
télécommunications accompagnée. Elle implique la
banalisation totale des flux
Convergence et interpénétration des domaines d’information : c'est la convergence
voix, données, images. Celle-ci a
été rendue possible non seulement par la numérisation de la voix et de l'image mais aussi par les
progrès réalisés dans les systèmes de traitement du signal.
L’informatique est le traitement automatique de l’information par une machine (ordinateur). Ce
traitement nécessite, d’une part de coder les informations dans un système binaire compatible
avec la nature technologique de la machine (transistors fonctionnant en commutateurs
électroniques), et d’autre part de définir des langages informatiques pour donner des ordres
(instructions), qui une fois traduits dans des langages adaptés (en langage machine) pourront être
exécutés par la machine.
La communication est contemporaine de l’humanité, et se traduit par des échanges oraux (la
parole), graphiques (graffitis,dessins, photos …), et écrits. Elle nécessite aussi des langages pour
exprimer les information à échanger.
La téléinformatique est la mise à distance des usagers et de la machine à traiter les
informations. (L’évolution de l’informatique localisée aux réseaux informatiques sera traitée plus
loin).
Les télécommunications résultent de la mise à distance des communicants (téléphone,
télégraphe, fax, radio, télévision …).
Pour les télécommunications, comme pour la téléinformatique, le principe reste toujours le
même: il s'agit de transférer des informations d'un site vers un autre site éloigné. Pour cela, il faut
définir :
- les formats des données à transférer,
un lien ou support de transmission,
un système d'adaptation entre les entités communicantes et le support.
Les Réseaux informatiques et de télécommunication résultent de la convergence des 2
domaines et de l’intégration des données de la voix et de l’image.

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Diapositive 3

La convergence (1):
La convergence (1)
Il est intéressant de montrer
comment l’interpénétration des
réseaux téléphoniques et des
Réseau
téléphonique réseaux de transport de données
a conduit progressivement à leur
intégration. On peut la décrire en 4

ordinateur
Réseau de
ordinateur étapes :
données
Dans cette première étape, les flux
voix et données sont de nature
fonctionnelle et physique différentes.
Chaque système dispose de son
propre réseau. L’usager se raccorde aux deux réseaux par des liens indépendants.

Diapositive 4

La convergence (2)

voix voix
Réseau de
transport
données données
ordinateur ordinateur

La convergence (2):
Dans la deuxième étape, la voix a fait l’objet d’une numérisation. Les flux physiques sont
banalisés, et comme tels, peuvent être transportés par un même réseau (réseau de transport).
Cependant les réseaux d’accès restent fonctionnellement différents et les usagers accèdent
toujours aux services par des voies distinctes.

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Diapositive 5

La convergence (3):
La convergence (3) La troisième étape poursuit la
banalisation des flux. La voix n’est
plus seulement numérisée, mais elle
est structurée en paquets (comme
pour les données) permettant ainsi un
équipement Réseau équipement traitement de bout en bout identique
d’accès voix/données d’accès
pour les deux flux. Dans cette
ordinateur ordinateur approche, le protocole de transport
est identique, mais les protocoles
usagers restent différents. L’usager
n’a besoin que d’un seul accès
physique au réseau de transport (réseau voix/données). Les flux sont séparés par un
équipement (équipement voix/données) localisé chez l’usager et sont traités par des systèmes
différents.

Diapositive 6

La convergence (4)

Réseau
ordinateur voix/données ordinateur

La convergence (4):
Enfin, la quatrième étape consiste en une intégration complète, l’équipement terminal de
traitement des flux est le même, seuls les terminaux diffèrent. La voix et la donnée peuvent, non
seulement cohabiter sur un même réseau, mais collaborer dans les applications informatiques
finales : c’est le couplage informatique/téléphonie de manière native. Dans cette approche les
protocoles de transport et usager sont identiques pour les deux flux.

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Réseaux informatiques
Concepts de base

ƒ Notions de ressources et d’usagers


ƒ Notions de système ouvert
ƒ Notions d’architecture
ƒ Notions de sécurité

Les réseaux informatiques : concepts de base :


Les réseaux, quelle que soit leur nature (électrique, routier, ferré, aérien, hydraulique … )
présentent en commun les 4 notions fondamentales ci-dessus.
Examinons par exemple le réseau électrique :
Il est constitué de ressources réparties (les centrales de production) fournissant de l’énergie
électrique à des usagers distants par un réseau de distribution commuté, afin d’adapter la
production à la demande.
C’est un réseau ouvert, dans la mesure, où de nouvelles ressources, et de nouveaux usagers
peuvent être adjoints au réseau existant.
Sa complexité exige une modélisation et une architecture.
La sécurité doit être assurée aussi bien pour les producteurs que pour les usagers.

Les réseaux informatiques ne font pas exception : on retrouve ces 4 notions, énoncées de façon
légèrement différente

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Diapositive 8

Notions de ressources et d’usagers

usagers

Notions de ressources et d’usagers :


Un réseau informatique est un ensemble de systèmes informatiques interconnectés contenant
des ressources distribuées à des usagers distants.
Dans certains cas, il existe des centres de production de ressources (centres serveurs) reliés
entre eux, (et aux usagers) par un réseau de distribution.
Dans d'autres cas, le réseau met seulement en communication les usagers, qui apportent eux-
mêmes leurs ressources: ce sont des réseaux de transport : réseau de communication,
messageries …
Les réseaux informatiques, et plus généralement les réseaux multimédia de télécommunication
offrent souvent des combinaisons de ressources réparties, et de nombreux moyens de
communication.
Ainsi, en raison de la convergence de l’informatique et des télécommunications, il n'y a pas de
définition générale et formelle d'un réseau…On pourrait poser de nombreuses questions
"existentialistes" :
- Où commence un réseau ? ( 2 ordinateurs qui utilisent une imprimante commune sont-ils en
réseau ? )
- Où s'arrête un réseau ? ( les usagers font-ils partie du réseau ?) ...
Cependant, on peut affirmer que la prolifération des réseaux de télécommunication et l'accélération
des services de plus en plus nombreux, ont un impact (irréversible) sur notre mode de vie
quotidienne (téléphone numérique, visiophonie, minitel, fax, internet ...).

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Diapositive 9

Notions de système ouvert

ƒ La connectivité

ƒ La normalisation des interfaces


ƒ La synergie de l’ensemble interconnecté

Notions de système ouvert :


Pour faire communiquer des systèmes entre eux, il faut évidemment les interconnecter. La
connectivité impose que les systèmes soient ouverts, c'est à dire que l'on puisse connecter (ou
déconnecter) un système, sans nécessairement remettre en cause l'ensemble. Cela entraîne 2
conséquences :
- une normalisation de leurs interfaces. Il est hors de question de figer les systèmes eux-
mêmes dans une norme universelle. Alors, en normalisant leurs interfaces, ils peuvent
communiquer de façon indépendante de leur fonctionnement interne. L’interface sera d’autant
moins simple et moins performante que les systèmes sont hétérogènes.
une grande synergie de l'ensemble : les services résultant de l'interconnexion dépassent la
somme des services fournis par chacun des systèmes. Cette synergie entraîne elle-même des
problèmes d'éthique.
On peut illustrer cette notion par 2 exemples :
Exemple du réseau routier : En interconnectant des réseaux routiers, on peut relier Brest à
Vladivostok par la route, sans aucune volonté de créer un telle liaison . Elle existe de fait … même
si aucun Breton n’envisage d’aller au fond de la Sibérie par la route.
Exemple du réseau internet : L’interconnexion de réseaux informatiques, et de réseaux de
télécommunication permet à un consommateur Australien de consulter une base de données d’un
distributeur de cassoulet du sud-ouest de la France, et éventuellement d’en acheter une boite. Cela
est peu probable ( le fabricant de cassoulet n’envisage sans doute pas le marché Australien), mais
c’est techniquement possible.
Ainsi l’interconnexion de systèmes induit des possibilités qui vont bien au-delà de celles qui sont
envisagées au moment de cette interconnexion.

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Diapositive 10

Notions d’architecture

ƒ Complexité des problèmes d’interconnexion

ƒ Clivage en niveaux

Notions d’architecture :
Les problèmes posés par l'Interconnexion des Systèmes Ouverts (ISO) sont nombreux, et
relativement complexes. Pour les aborder, on définit un modèle d’architecture en couches, de
manière à les isoler et à faciliter leur résolution.
Prenons par exemple la décision de relier Bordeaux à Turin par une liaison téléphonique (en
supposant qu’une telle liaison n’existe pas déjà)
Tout d’abord, il faut établir une liaison physique par un un support de connexion. Il faudra étudier
et choisir le support adapté à la communication (câble coaxial, fibre optique, liaison hertzienne, ou
combinaison de ces supports).
Il faudra ensuite examiner le chemin d’implantation de cette ligne. Il est peu probable que l’on
creuse une tranchée de Bordeaux à Turin pour y enterrer un câble qui relie directement ces 2
villes. On étudiera la possibilité d’utiliser des chemins existants, en passant par Londres ou par
Madrid. Ainsi, si plusieurs chemins sont possibles, il faudra en sélectionner un.
Enfin, une fois la liaison établie, il faudra adopter une langue pour converser (il pourrait en avoir 2
en faisant appel à des interprètes).
Il est évident que les 3 problèmes évoqués (le support physique, le routage, et la présentation des
données) sont indépendants, et il faudra les traiter à des niveaux différents .
Cette approche n'est pas nouvelle: c'est celle qui prévaut dans l’architecture d'un système
informatique localisé (couches matérielles, couches systèmes, et couches logicielles).
Dans le cas des réseaux informatiques, les architectures sont normalisées.

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Diapositive 11

Notions de sécurité :
Notions de sécurité L'interconnexion des systèmes peut
entraîner des dégradations contre
lesquelles il faut se prémunir. Il faut
assurer :
ƒ Intégrité des informations transportées
- l'intégrité des entités transportées
ƒ Contrôle des accès (les systèmes de transmission

ƒ Confidentialité traditionnels ne sont pas


suffisamment fiables par rapport aux
systèmes de traitement de
l’information),
- le fonctionnement en mode
dégradé: lorsque certaines ressources sont indisponibles, le reste du réseau continue à
fonctionner (coupure d’une ligne par exemple)
le contrôle des accès, pour éviter les intrusions.
la confidentialité des informations qui peut être obtenue par le contrôle des accès, ou par
cryptage des données.

Diapositive 12

Evolution vers les réseaux


informatiques:
Évolution vers les réseaux
L’objectif n’est pas de faire
l’historique des réseaux
informatiques, mais de comprendre
ƒ L’informatique localisée comment l’informatique s’est
développée en direction des réseaux,
ƒ La téléinformatique
et s’est affranchie de la distance
ƒ Les réseaux informatiques
physique entre les usagers et les
ressources.
Après un bref rappel sur
l’informatique localisée, nous verrons
comment la téléinformatique a
autorisé les usagers à ignorer la distance qui les sépare de la machine qui traite leurs informations.
En arrivant à répartir aussi les centres de traitement de l’information, on arrive aux réseaux
informatiques qui non seulement autorisent le traitement réparti de l’information (elle même
répartie), mais qui offrent aussi des moyens de communication.

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Diapositive 13

Système mono-utilisateur :
On dispose d'un ordinateur et de
L’informatique localisée (1)
toutes ses ressources :
- une unité de traitement,
- une mémoire centrale,
UT T - une mémoire de masse,
- des périphériques de dialogue, ...
Un seul utilisateur mobilise toutes les
MC ressources, et il faut attendre qu'elles
soient libérées pour les fournir à
l'utilisateur suivant. C’est le
Système mono-utilisateur
traitement par lots.

Diapositive 14

L’informatique localisée (2)

T T

T T
UT
T T

MC

Système multi-utilisateurs

Système multi-utilisateurs :
Les progrès des systèmes d'exploitation ont permis une utilisation plus rationnelle des ressources
qui peuvent être partageables dans le temps et dans l'espace mémoire.
Plusieurs utilisateurs peuvent dialoguer (à l'aide de terminaux) avec l’unité de traitement, dans
l’espace mémoire et dans les périodes qui leur sont alloués (exploitation des ressources en temps
partagé).

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La télé-informatique :
La télé-informatique (1) Les terminaux peuvent être distants
de l'unité de traitement, ce qui
T T nécessite un système de
transmission de données.
T T
UT Ils sont reliés à l ’unité de traitement
T T
centrale, selon le cas, par des lignes
privées ou publiques, ou encore par
T RTC T
un réseau téléphonique commuté
T T
T T
(RTC).
On trouve une assez grande
diversité de terminaux depuis le
terminal léger de type console, jusqu'au terminal lourd, capable de faire du traitement et du
stockage en local.

Diapositive 16

La télé-informatique (2)

T
T T lignes spécialisées
T
Frontal
Central
(Hôte) T RTC T

T T
T Réseau T T T
Commuté
T T
T T

La gestion des communications :


Dans le cas où le nombre de terminaux est relativement petit, c'est le système central qui gère les
procédures d'échange.
Dans le cas contraire, on lui adjoint un processeur spécialisé dans le contrôle de communications,
appelé frontal ou pré-processeur, relié au Central par un canal à haut débit, et qui le décharge
de ces tâches.

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La télé-informatique (3)

ligne T
multipoints T T lignes spécialisées
(bus) T
Frontal
T
Central
(Hôte) T RTC T
T
T T
T
T T
lignes multiplexées

T Concentrateur T T Multiplexeur T

T T T T
T T T T

Optimisation des moyens de communication :


Avec cette structure, si le taux d'utilisation des lignes spécialisées est faible, ces ressources
(onéreuses) sont mal exploitées.
Pour améliorer l’exploitation des supports de transmission, on peut regrouper les terminaux
voisins, utiliser des lignes multipoints, et des lignes multiplexées (à l'aide d'un multiplexeur,
ou encore d'un concentrateur).
Les multiplexeurs et les concentrateurs ont un rôle d'aiguillage de l'information. Cependant, ils
diffèrent dans leur mode de fonctionnement :
- Un multiplexeur peut acheminer les informations transmises par tous les terminaux, en même
temps sur un canal à haut débit. Il n'y a pas de mémorisation des informations, ce qui implique
que le débit du canal soit égal à la somme des débits de toutes les voies d'accès. Dans l'autre sens,
le démultiplexeur distribue les informations du canal central vers les terminaux.
- Un concentrateur possède des ressources en mémoire, qui jouent le rôle de tampons. Le débit
du canal a un débit inférieur à la somme des débits des lignes des terminaux. Son fonctionnement
sans engorgement repose sur le fait que tous les terminaux ne travaillent pas longtemps en même
temps, ce qui permet "d'écouler" les informations qui transitent dans les tampons. Dans l'autre
sens, le concentrateur diffuse les informations du canal vers les terminaux.

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Diapositive 18

Liaisons permanentes:
Les réseaux informatiques (1)
La structure précédente constitue
déjà un réseau, mais dans une
configuration particulière (un
ordinateur central dont les ressources
liaisons permanentes sont partagées par des terminaux,
éloignés plus ou moins nombreux, ce
qui nécessite quand même la prise en
compte du transport de
l'information.
On peut généraliser cette structure à
un ensemble d'ordinateurs,
connectés en réseau, voire à un ensemble de réseaux interconnectés.
Les liaisons peuvent être permanentes, ou commutées.

Diapositive 19

Les réseaux informatiques (2)

T
T T T T T
T T
T
T
T UT T
UT

T T
T
T
T
réseau
T commuté
noeuds de T
commutation T ETTD

UT T
UT T
T T T T
T
ETTD T
T T
T T
T

Liaisons commutées :
Les équipements raccordés au réseau commuté (unités de traitement ou terminaux) sont appelés
ETTD (" Équipement Terminal de Traitement de Données")
Les liaisons entre les ETTD sont temporaires : des chemins sont établis à travers le réseau
commuté, en fonction des besoins.
En multipliant les unités de traitement et les ressources qui leur sont attachées, on augmente la
puissance de l'ensemble, c’est à dire sa synergie.

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Diapositive 20

Essai de classification

ƒ L’envergure
ƒ La topologie
ƒ Le type de commutation

Essai de classification :
Il existe une très grande diversité de réseaux informatiques, et les solutions apportées à leurs
problèmes sont aussi diverses. Afin que chaque réseau ne soit pas un cas d'espèce, il est
souhaitable de regrouper ceux qui présentent des caractéristiques communes. Comme pour toute
classification, il faut définir des critères. Bien que leur liste ne soit pas exhaustive, nous en avons
retenu trois :
L’envergure qui prend en compte la distance entre les équipements les plus éloignés.
La topologie qui définit la façon dont les systèmes sont interconnectés
Le type de commutation qui définit la façon dont les données sont acheminées à travers le
réseau.

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Diapositive 21

L’envergure

LAN MAN WAN


Réseaux Réseaux Réseaux
« En bus » Locaux Etendus

Distance <m < km >km

Transmission Parallèle Série Série

Débit binaire Tb/s Mb/s à Gb/s Kb/s à Gb/s

Type de station µProcesseur µOrdinateur Ordinateur

L’envergure :
La distance ( prise au sens de l'envergure du réseau) est un critère intéressant, car la
classification à laquelle elle conduit, est aussi valable pour d'autres critères tels que la
transmission en série ou en parallèle, le débit binaire, le type de stations interconnectées.
Elle se résume au tableau ci dessus, où apparaissent trois classes de réseaux :
Les réseaux « en bus » : en réalité, ce sont des ordinateurs constitués de plusieurs processeurs
(souvent des milliers) qui communiquent entre eux par des bus en parallèle à très haut débit. Leur
étude relève de l’architecture des ordinateurs et non de celle des réseaux.
Les réseaux locaux (LAN) : ils sont implantés dans les entreprises, à l’échelle de la pièce, de
l’immeuble, ou de quelques immeubles et sont utilisés pour échanger(ou partager) des données
entre microordinateurs.
Certains réseaux locaux ont été étendus à l’échelle de la cité : on les appelle réseaux
métropolitains (MAN)
Les réseaux étendus (WAN) sont implantés sur de longues distances, à l’échelle du pays, du
continent ou de la planète. Ils relient entre eux des centres informatiques équipés de gros
ordinateurs, ou des sous réseaux.

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Diapositive 22

La topologie

Réseau en étoile
réseau maillé Réseau arborescent

Réseau en bus Réseau en anneau


Matrice de connexion

La topologie :
Un réseau peut être représenté par des stations de données reliées entre elles par des liaisons
de données.
La façon dont les stations sont interconnectées constitue la topologie du réseau, représentée par
un graphe, dont les noeuds sont les stations et les arcs les liaisons.
La topologie maillée est la plus générale. Bien que toutes les stations ne communiquent pas
directement par une liaison de données, il existe en général plusieurs chemins pour passer d’une
extrémité à l’autre du réseau. On trouve le plus souvent cette topologie dans les réseaux étendus,
constitués par l’interconnexion de centres informatiques, ou de sous-réseaux communiquant entre
eux par des routeurs.
La topologie en arbre résulte d’une organisation hiérarchique d’un système d’information répartie,
souvent centralisé.
La topologie en étoile est un cas particulier d’arborescence.
Les topologies en bus et en anneau constituent souvent le moyen de relier plusieurs stations par
une liaison commune (ou multipoints). On les trouve plutôt dans les réseaux locaux.
Enfin, plus rarement, on peut trouver des topologies « exotiques », telle que la matrice de
connexion, justifiées par des stratégies de communication particulières.

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Diapositive 23

Le type de commutation :
Le type de commutation
Comme nous l'avons déjà évoqué,
dans les réseaux maillés, les
stations ne sont pas reliées 2 à 2, et

ƒ La commutation de circuits les informations échangées entre 2


stations extrémités vont passer par
ƒ La commutation de messages
des stations intermédiaires, appelés
ƒ La commutation de paquets
commutateurs (d'où le nom de
réseau commuté).
Suivant la façon dont sont transmises
les informations "de bout en bout", on
aura plusieurs types de réseaux :
Les réseaux à commutation de circuits
Les réseaux à commutation de messages
Les réseaux à commutation de paquets

Diapositive 24

La commutation de circuits

La commutation de circuits :
C'est le principe de fonctionnement du Réseau Téléphonique Commuté (RTC).
- Un circuit est établi entre les stations A et B avant l'échange des données
- Une fois le circuit établi, les données peuvent être échangées.
- Ce circuit est attribué à la communication AB (et en principe, uniquement à AB) pendant toute
la durée de la communication).
- Pendant les "silences", le circuit est inutilisable pour une autre communication.
- Tout se passe comme s'il y avait une seule liaison de données entre A et B.

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Diapositive 25

La commutation de messages

N1

N2

N3

La commutation de messages :
Le principe est différent: les données sont acheminées au fur et à mesure des commutations.
Un message est une suite logique de données qui forment un tout (fichier, enregistrement, ... )
Les commutateurs sont dotés de mémoire, car le message est envoyé de nœud en noeud.
Dans le cas de la figure ci-dessus, le message est transmis de A à N1, où il est stocké, et vérifié. Il
est ensuite transmis de N1 à N2. Pendant ce temps, la liaison (A_N1) est libérée. Il est ensuite
transmis de N2 à N3, … et ainsi de suite jusqu’à B.
avantage: sur le chemin, on n'utilise qu'une seule liaison de données à la fois, les autres étant
disponibles pendant ce temps pour d'autres communications.
inconvénients : si la taille des messages est trop importante, il y a des risques :
- de débordement des tampons de stockage (un noeud de commutation peut recevoir des
messages depuis plusieurs stations),
- de lenteur de transmission de bout en bout (il faut attendre qu'un message soit entièrement
arrivé dans un noeud avant de pouvoir le retransmettre vers le noeud suivant),
- de probabilité d'erreur importante, qui peut se traduire parfois par un blocage du réseau
(pour un taux d'erreur donné, la probabilité d'erreur sur un bit est proportionnelle à la longueur du
message).

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Diapositive 26

La commutation de paquets

A
P4

N1
P3

N2 P2
N3

P1

La commutation de paquets :
- Pour palier aux inconvénients engendrés par les messages de taille trop importante, on
fragmente les messages en paquets de taille moyenne.
Les paquets sont acheminés de noeud en noeud : après avoir été vérifiés, ils sont réexpédiés, sans
attendre la totalité du message. Dans le cas de la figure ci-dessus, le paquet P1 est transmis de A à
N1. Ensuite il est transmis de N1 à N2, mais pendant ce temps, le paquet P2 est transmis de N1 à
N2. Ensuite, il est transmis de N2 à N3, mais pendant ce temps, le paquet P2 est transmis de de
N1 à N2, alors que le paquet P3 est transmis de A à N1. La figure représente l’étape suivante, où
P1 est transmis de N3 à B alors que P2 est transmis de N2 à N3, P3 de N1 à N2, et P4 de A à N1.
avantages: ceci élimine les inconvénients engendrés par la commutation de messages :
- A débit constant, le délai d'acheminement de bout en bout est plus court, puisqu’on n ’attend
pas que tous les paquets du message soient parvenus dans un nœud pour commencer à les
transmettre au nœud suivant.
- La capacité de stockage des nœuds de commutation est moindre : à un instant, ils ne
contiennent qu’un paquet de ce message.
- A taux d'erreur constant, la probabilité d'erreur sur un paquet (un bit erroné) est plus faible, et
en cas d'erreur, seul le paquet erroné doit être retransmis.
inconvénients :
- La transmission du message mobilise plusieurs liaisons de données en même temps
- les données ne sont plus découpées en unités logiques : après la transmission , il faut
reconstituer le message.
Cependant, ce type de commutation est fréquemment employé.

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Diapositive 27

Essai de classification

Conclusions

Conclusions :
Cette classification conduit à appliquer des solutions de même type aux problèmes rencontrés dans
des réseaux de même type. Cependant, ses effets sont limités par le flou des critères quantitatifs
(la distance par exemple), et surtout par l’interconnexion des réseaux hétérogènes qui rend
l’ensemble inclassable.
(Comment considérer la topologie du réseau obtenu en interconnectant un réseau en bus et un
réseau en anneau ?)

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Diapositive 28

La transmission de l’information

ƒ L’information
ƒ La représentation physique
ƒ La nature du signal
ƒ La nature du support
ƒ La représentation logique

La transmission de l’information :
Une des caractéristiques essentielles des réseaux informatiques est le traitement à distance de
l’information. Pour transmettre de l’information entre 2 sites voisins, il faut qu’ils soient
interconnectés par un support de transmission (médium). Si deux sites ne sont pas directement
reliés entre eux, l’information peut être relayée par d’autres sites ou dispositifs intermédiaires.
Pour mettre en œuvre aussi bien le traitement que la transmission de l’information à l’aide de
dispositifs physiques, il faut d’abord définir la nature de l’information et la façon dont elle peut
être traitée ou transmise par des dispositifs physiques (ordinateurs entre autres) ?
L’information est un entité abstraite : une parole, une image, un texte, un geste, une pensée, un
rêve … sont sources d’information. Ceci ne la prédispose pas à être traitée ou transmise par des
dispositifs physiques !
La solution consiste à représenter l’information par un signal physique, c’est à dire par une
grandeur physique dont l’amplitude (ou un autre paramètre) varie dans le temps. Ainsi, toute
source d’information nécessite un capteur (au sens large du terme) qui traduit cette information
par un signal physique. L’information représentée par le signal capté ne peut être traitée ou
transmise par un dispositif physique que s’ils sont de même nature. Par exemple, un signal
électrique peut être traité par une machine électrique et transmis par un support métallique
(conducteur de l’électricité). Cependant, d’autres signaux (magnétiques, optiques
électromagnétiques, …) peuvent être convertis en signaux électriques.
Pour les exemples d’informations cités plus haut, on peut remarquer que l’on ne dispose pas de
capteurs physiques de pensée, mais par contre une pensée peut être transcrite dans un texte qui
lui même, après lecture par un dispositif physique, peut générer des signaux électriques.
A la source des réseaux informatiques, l'information est de nature diverse (multimédia):
données de type numérique ou de type texte, son, image ... Elle est toujours représentée
physiquement par des signaux qui se propagent sous forme d'ondes (électriques,
électromagnétiques, optiques ...), par des phénomènes vibratoires, sur des supports adaptés à
leur nature (fils électriques, milieu aérien, fibres optiques ...).

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Les signaux peuvent se présenter à l’entrée (ou être restitués à la sortie) d’un dispositif sous 2
formes : analogique, ou numérique.
Il reste à donner un sens à l’information. Pour cela, il faut l’exprimer dans un code qui soit
compatible avec la nature du dispositif qui la traite. Pour le traitement par un ordinateur dont les
composants de base sont des commutateurs électroniques à 2 états (transistors), l’information est
codée en binaire (représentation logique de l’information), et matérialisée par des signaux
binaires (représentation physique de l’information). Nous retrouverons ces 2 niveaux de
l’information (physique et logique) dans les architectures d’interconnexion de systèmes.

Diapositive 29

Le signal analogique

S(t)

Le signal analogique :
- l’amplitude du signal varie de façon continue (ne pas confondre avec un signal continu).
- l'amplitude peut prendre une valeur quelconque ( donc une infinité de valeurs)
- la durée d'une amplitude est infiniment petite: entre 2 instants, l'amplitude prend une infinité de
valeurs

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Diapositive 30

Le signal numérique :
Le signal numérique Le signal est discret (ou quantifié,
ou échantillonné).
S(t) T Il se présente sous la forme d'une
suite de nombres (ou
11
d'échantillons).
10
Chaque nombre est représenté par
01 un niveau constant dont la durée T
00
t est appelée moment élémentaire.
T est la durée significative de
k=2
Valence = 4 l'échantillon, appelée aussi période
d'échantillonnage.
Le nombre de valeurs que peut prendre un nombre est fini : c'est la valence du signal.
Si la valeur des nombres est codée en binaire par k bits, la valence est 2k .

Diapositive 31

Le signal binaire:

Le signal binaire Le signal binaire est un cas


particulier intéressant de signal
numérique, car c'est sous cette forme
qu'il est traité dans les Equipements
S 1 0 1 t suite de bits
non significative Terminaux de Traitement de Données
? T
(ETTD). Sa valence est égale à 2
S 1 1 0 0 1 1 1 t suite de bits (on dit aussi qu'il est bivalent).
significative
H Le signal binaire intrinsèque (tout
t
seul) n’a aucune signification logique.
En effet, il représente toujours la
même suite suite logique binaire :
une alternance de 0 et de 1.
Pour représenter une suite quelconque de bits par un signal S, il faut lui associer une référence
temporelle (horloge H), qui fixe la durée d'un bit T appelée Temps-bit. Cette horloge est
périodique (fréquence constante) afin que tous les bits aient la même durée.
On peut vérifier l’importance de cette référence: le même signal avec des horloges de fréquences
différentes représente des suites binaires différentes.

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Diapositive 32
La nature des transmissions :
A la source, les signaux peuvent être
La nature des transmissions
numériques ou analogiques. Ils ne

ligne
sont pas nécessairement transmis
Source
analogique analogique sous leur forme d'origine : la
transmission aussi peut être
ligne
Source
analogique numérique numérique ou analogique.
On a donc 4 possibilités suivant la
ligne
Source
numérique numérique nature des signaux, et de la
transmission :
ligne
Source
numérique analogique La source et la transmission sont
analogiques (par exemple, le RTC).
La source est analogique, et la
transmission est numérique (par exemple la transmission de la voix sur le réseau RNIS).
La source et la transmission sont numériques (par exemple, la transmission de données sur un
réseau local).
La source est numérique, et la transmission est analogique (par exemple la transmission de
données par un ordinateur raccordé au RTC par un modem).

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Diapositive 33

La caractérisation physique d’une


transmission

• La décomposition d ’un signal


• Le spectre d ’un signal
• La bande passante d ’un support
• L’adéquation entre le signal et le
support

La caractérisation physique d’une transmission :


En raison de la distance entre les entités communicantes, un support ne se comporte pas comme
un « tuyau » où tout ce qui rentre se retrouve en sortie.
Pour qu ’un signal puisse être transmis, il faut lui fournir de l’énergie, et cette énergie dépend de
la forme du signal. Il faut donc étudier le spectre du signal qui représente la distribution de son
énergie en fonction de sa forme.
Le support, et plus généralement le système de transmission, absorbe une partie plus ou moins
grande de cette énergie, ce qui a pour conséquence d’atténuer le signal en sortie, de le déformer,
et parfois de le bloquer. Il faut donc aussi étudier les conditions à respecter pour que le support
puisse transmettre le signal.
Enfin, il faut trouver l’adéquation entre le signal et le support afin que la transmission du signal
soit correcte, c’est à dire les déformations acceptables pour que l ’information puisse être
reconstituée par le récepteur du signal.
De plus, le signal en cours de transmission est soumis à des perturbations, et il faut en tenir
compte pour évaluer les performances de la transmission.

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Diapositive 34

Le paramétrage d’un signal

A(t)

A 0 sinØ T= 1 / f

A0

Le paramétrage d’un signal :


Un signal se propage sous forme d’une onde par un phénomène vibratoire. Le phénomène
vibratoire le plus simple est représenté par un signal sinusoïdal dont l’amplitude varie dans le
temps :
A (t) = A0 sin ( 2 ft+Ø) où :
A0 est l'amplitude maximale
f est la fréquence exprimée en Hz avec f=1/T , où T est la période en s.
Ø est la phase, exprimée en radians
Un signal périodique quelconque de période T peut être décomposé en série de Fourier, c'est
à dire en une somme de signaux sinusoïdaux :
S(t) = A0 + Ak sin ( 2 kf t + Øk ) où :
k est un entier variant de 1 à l’infini
f = 1/T est la fréquence fondamentale
A0 est la composante continue (fréquence nulle)
A1.sin(2 ft+Ø1) est la composante fondamentale, ou 1er harmonique, de fréquence f
Les autres composantes (harmoniques) sont des sinusoïdes de fréquence multiple de f : 2f, 3f,
4f, ...
Ak sin ( 2 kft+Øk ) est le kième harmonique, d'amplitude maximale Ak , de fréquence k.f, et de
phase Øk .

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Diapositive 35

Le spectre d’un signal :


Le spectre d’un signal (1) Le spectre d'un signal représente la
répartition de son énergie ( ou
densité d'énergie ), en fonction de la

énergie fréquence de ses composantes.


Mathématiquement, c'est une fonction
obtenue à partir du signal, par une
transformation (Fourier) faisant
intervenir une variable complexe.
fréquence
f Nous n’aborderons ici que l’aspect
Signal sinusoïdal qualitatif de cette transformation.
Le spectre d’un signal sinusoïdal est
une raie, puisque la fréquence de ce signal est constante.
Toute l’énergie du signal est concentrée à cette fréquence.

Diapositive 36

Le spectre d’un signal :


Le spectre d'un signal quelconque
Le spectre d’un signal (2)
est constitué par des raies,
correspondant à ses composantes.
Chaque raie représente une sinusoïde
énergie énergie
de la série de Fourier. Les raies sont
situées aux fréquences 0, f, 2f, 3f, …
En pratique on représente le spectre
f f par une courbe continue
largeur de bande
correspondant à l’enveloppe de toutes
Signal quelconque les raies.
On constate qu'au delà d'une certaine
fréquence, l'amplitude des
composantes devient nulle (ou négligeable ), c’est à dire qu’à ces fréquences, le signal ne possède
pas d’énergie.
Ainsi, un signal ne possède d'énergie que dans une zone de fréquence, appelée largeur de
bande.
On montre que la quantité d'information liée à un signal est d'autant plus grande que sa largeur
de bande est importante : un signal sinusoïdal contient peu d'information !

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Diapositive 37

La bande passante du support


e s

Ps/Pe
1

0,5

0 f

Ps/Pe
1

Bande passante
à 3dB

0 f

La bande passante du support :


Un support (appelé aussi canal de transmission) absorbe plus ou moins l'énergie du signal qu'il
transporte en fonction de la fréquence des composantes de ce signal.
L'étude harmonique d'un support consiste à étudier le rapport entre la puissance du signal de
sortie Ps et la puissance d’un signal d’entrée Pe lorsque ce dernier est un signal sinusoïdal de
fréquence f variable. Nous ne ferons pas une étude quantitative de cette analyse, mais nous en
interprèterons les résultats.
Tout d’abord, en faisant une hypothèse de linéarité (très proche de la réalité), on montre que le
signal de sortie s est aussi un signal sinusoïdal de même fréquence que le signal d’entrée e.
On obtient une courbe qui montre qu'à certaines fréquences, le signal passe bien (Ps/Pe # 1, c’est
à dire que la puissance du signal de sortie est voisine de celle du signal d’entée), alors qu'à
d'autres fréquences, le signal passe mal, ou pas du tout (Ps/Pe # 0)
La bande des fréquences qui laissent passer le signal en absorbant moins de la moitié de son
énergie est appelée la bande passante à 3 décibels.
Ainsi, le support se comporte comme un filtre qui ne laisse passer que les harmoniques dont la
fréquence est située dans la bande passante.
La bande passante est idéalisée comme un filtre qui laisse passer ou non un signal de fréquence f.
Cela est vrai pour les fréquences du centre de la bande passante (elles passent), ou au contraire
pour les fréquences bien au-dessous, ou bien au-dessus (elles ne passent pas)
Par contre, pour les fréquences voisines des fréquences de coupure, les harmoniques situés de part
et d’autre sont plus ou moins atténués, et déformés.

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Diapositive 38

L’adéquation du signal et du support

bande passante

S2 S5
S4

S1 S3 f

L’adéquation du signal et du support :


L'atténuation du signal dépend de la nature, de la qualité, et de la longueur du support. Si toutes
les composantes du signal étaient atténuées de la même manière, le signal ne serait pas déformé :
il serait seulement affaibli (ce qui serait facilement remédiable par une simple amplification).
Certains harmoniques du signal sont filtrés, d'autres sont plus ou moins atténués (de façon
inégale): il en résulte des distorsions.
A la sortie du canal, le signal reconstitué par la série de Fourier amputée de certains harmoniques
est plus ou moins déformé :
- Si le spectre du signal est situé dans la bande passante du support (S3), il laisse passer tous
les harmoniques. Le signal passe à travers le support, et en sortie, il ressemble au signal d'entrée.
Ce cas ne pose aucune difficulté pour reconstituer la suite binaire associée au signal.
- Si le spectre du signal est à l'extérieur de la bande passante (S1,S5), le signal est filtré par le
support.
- Si le spectre du signal chevauche la bande passante (S2,S4), certains harmoniques seront plus
atténués que d'autres, et le signal sera déformé. Suivant l’ampleur des déformations, il sera
possible ou non de reconstituer la suite binaire transmise, avec plus ou moins de fidélité.
Remarques :
Certains dispositifs (appelés égaliseurs) permettent de compenser les différences d'atténuation
des harmoniques, à l'intérieur de la bande passante du canal
- L'analyse harmonique d'un support montre qu'il modifie aussi la phase des harmoniques. Si
l'oreille est insensible aux distorsions de phase (réseau téléphonique), il n'en est pas de même
pour les systèmes informatiques pour lesquels ce phénomène posera un problème de
synchronisation. Par exemple, certaines lignes téléphoniques sont munies d'un dispositif pour
compenser ces déphasages (bobines de Pupin).

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Diapositive 39

Les perturbations du signal

s(t)

signal émis

signal bruité
t

Les perturbations du signal :


Le support de transmission n'est pas parfait: il ne laisse passer que certains harmoniques des
signaux, et souvent avec des distorsions.
A ces imperfections viennent s'ajouter des perturbations du signal, d'origine diverse (externes
ou internes au système de transmission ) appelées bruit.
Considéré comme un signal, le bruit vient se superposer au signal émis et le perturber, limitant
ainsi les performances de la transmission.
Comme tout signal, il est caractérisé par son amplitude, et son énergie, ainsi que par la bande de
fréquence dans laquelle il se manifeste. (On appelle bruit blanc un bruit d'amplitude constante,
pour toute fréquence).
En fait, pour mesurer les perturbations apportées par le bruit, on le compare au signal, en
établissant le rapport d'énergie entre le signal et le bruit : S/B. On l'exprime en décibels.
Ainsi, une des caractéristiques d'une transmission est son immunité au bruit, que l'on exprime
par le rapport signal / bruit en décibels.

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Diapositive 40

Le débit binaire (1)

• Débit binaire : D= 1/T (T : durée d'un bit)


• Débit physique
• Débit utile

Le débit binaire :
L’utilisateur d'un canal de transmission s'intéresse surtout à la rapidité de transmission
d'information de ce canal. Ainsi, il pourra avoir une idée de la durée de la transmission d'un
certain volume d'information. Cette rapidité s'exprime par le débit binaire.
On appelle débit binaire (noté D) d'un canal de transmission numérique la quantité d'information
transmise (ou reçue) par seconde à travers ce canal : on l'exprime en Bits par seconde (B/s ou
Bps).
Le débit physique est une caractéristique de la voie physique de transmission. (Par exemple, on
parlera du débit physique d'une ligne téléphonique, ou d'une fibre optique ).
Le débit utile est le débit demandé (ou fourni) par l'application. Il dépend de la voie logique
utilisée. Il est souvent différent du débit physique, pour plusieurs raisons:
- parce qu'il peut y avoir des silences,
- parce que le support physique est partagé entre plusieurs applications,
- parce que de l'information de contrôle est insérée dans l'information utile,
parce que l'information transmise est compressée ...
Le débit physique d'une ligne de transmission (ou débit nominal) est limité par des
caractéristiques physiques du support et du signal.

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Diapositive 41

Le débit binaire (2)

NYQUIST : Dmax = 2 W log2(V)


Dmax = débit maximal en b/s
V = Valence du signal
W = bande passante en Hz
log2 = log à base 2

SHANNON : Dmax = W log2( 1 + S/B )


S/B = rapport signal/bruit

Le débit binaire :
La capacité d’un support est le débit maximal qu’il peut assurer :
Nyquist a démontré que pour reconstituer le signal, il faut que la durée d'un échantillon (le
moment élémentaire pour un signal numérique) soit suffisamment grande, ce qui limite le débit
maximal. La capacité d’un canal est limitée par sa bande passante et par la valence du signal qu’il
transporte.
Pour un signal numérique, log2(V) représente le nombre de bits nécessaires au codage d'un
niveau.
Le signal émis subit toujours un filtrage par le système de transmission, et le signal reconstitué
est d'autant plus fidèle au signal émis que le nombre d'harmoniques transmis est important, c'est à
dire que la bande passante est importante.
Shannon a montré que la capacité maximale de transmission est limitée par la bande passante et
par le rapport Signal/Bruit.
En fait, c’est la valence qui est limitée par le rapport signal/bruit : Intuitivement, on comprend
aisément que lorsque la valence augmente, l’écart entre 2 niveaux voisins s’amenuise, et quand le
bruit devient important, on ne peut plus les distinguer car ils se confondent.
Pour augmenter la capacité de transmission, il faut donc augmenter la bande passante et le rapport
S/B (par exemple en augmentant la puissance du signal émis, ou encore en blindant les câbles afin
de diminuer le bruit ).

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Diapositive 42

La rapidité de modulation

R= 1/∆ en bauds
∆= durée minimale du paramètre significatif du signal

s(t)
R = 1/ ∆ 11
11
10
10 ∆
01 01 01

00 00 t
Signal transmis en valence 4

La rapidité de modulation :
Pour l'instant, le paramètre significatif retenu pour représenter l'information contenue dans un
signal numérique est son amplitude, mais nous verrons qu'il peut y en avoir d'autres (notamment
la fréquence, et la phase). Quand le signal passe d'un niveau à un autre niveau, il se produit un
changement d'état.
La rapidité de transmission d'un signal dépend de sa forme (c’est à dire de son codage), et de
la rapidité à laquelle sont effectués les changements d'état de son amplitude.
Physiquement, c'est le nombre de changements d'états par seconde qui est limité par le support et
par le système de transmission.
On appelle rapidité de modulation ( notée R) d'un canal de transmission le nombre de
changements d'état par seconde, du signal numérique, et on l'exprime en Bauds.
Si le paramètre significatif d'un signal numérique est son amplitude, est alors le moment
élémentaire (ou période d'échantillonnage).
est aussi parfois appelé durée de modulation.
Remarque: Il y a souvent confusion entre rapidité de modulation et débit binaire. Dans le cas d’un
signal binaire (valence 2) ces 2 grandeurs s’expriment par le même nombre, (car = T), mais pas
par la même unité.
A rapidité de modulation constante (c’est elle qui est limitée physiquement),donc pour un donné,
le débit binaire augmente avec la valence. En effet pour un signal binaire, on transmet un bit entre
2 changements d’état, alors que pour un signal à valence 4, on transmet 2 bits entre 2
changements d’état. On peut noter que D = R log2(V)
On a donc intérêt à transmettre un signal à valence supérieure à 2 pour augmenter le débit binaire
(mais n’oublions pas que la valence est limitée par le bruit).

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Diapositive 43

La déformation des signaux pour


leur transmission

f Signal binaire
d’origine
Déformation

f Codage en
bande de base

Translation f Modulation

La déformation des signaux binaires pour leur transmission :


A la sortie d'un Equipement Terminal de Traitement de Données (ETTD), l'information se présente
sous forme d'une suite de bits, c'est à dire que le signal physique est une suite de courants ou
de tensions électriques valant 0 ou +A.
L’analyse harmonique du support (sur une longue distance) montre qu’il filtre les très basses
fréquences.
Par ailleurs, l’étude du spectre du signal physique binaire montre qu’il se situe en grande partie
dans une zone de basses fréquences. Le support filtre donc une grande partie du signal et il est
impossible de reconstituer la suite binaire associée. Ceci explique que le signal binaire physique se
propage mal sur un long support. Le support est mal adapté au spectre du signal binaire.
Pour remédier à ce problème, il faut déformer le signal ( donc son spectre) sans modifier le
signal logique (suite de bits), de manière à assurer une meilleure adaptation au support, donc une
meilleure propagation.
A cette fin, on peut recourir à 2 procédés :
- la déformation du signal par codage en bande de base, sans modifier notablement la zone de
fréquence de son spectre
- la transposition en fréquence par modulation, afin que le spectre du signal modulé soit situé
dans la bande passante.

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Diapositive 44

Le codage en bande de base

Signal codé
ETTD ETCD ETCD ETTD

codeur/décodeur ligne codeur/décodeur


en bande de base en bande de base

Avant codage
Déformation

Spectre du signal codé

Le codage en bande de base :


Le codage est réalisé par un codeur en bande de base (ETCD) qui transforme le signal binaire à
la sortie de l'ETTD émetteur en un signal codé émis sur la ligne.
A l'autre extrémité de la ligne, un décodeur (ETCD) restitue le signal d'origine à l'ETTD récepteur.
La modification de la forme du signal par le codage entraîne une déformation de son spectre. Le
spectre du signal codé est situé sensiblement dans la même zone de fréquences que celui du
spectre du signal d’origine (d’où le nom de « bande de base »), mais à l’intérieur de la bande
passante.
Cela limite les possibilités de ce procédé. En effet, si le spectre du signal d’origine est situé bien à
l’extérieur de la bande passante, la déformation ne parviendra pas à le caler dans la bande
passante.
Il existe une grande diversité de codes. L’analyse approfondie du spectre du signal codé permet de
choisir un code efficace pour atteindre le but recherché. Cependant, il se produit une déformation
et une dégradation rapide des signaux avec la distance, ce qui limite l'utilisation de ce procédé
(simple à mettre en oeuvre) aux réseaux locaux.
Les 2 figures suivantes montrent un exemple de code fréquemment utilisé dans les réseaux locaux:
le code Manchester, dans ses 2 versions (bipolaire simple, et différentiel).

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Diapositive 45

Le codage Manchester biphasé :


Les codes Manchester introduisent
Le code Manchester biphasé
toujours une transition au milieu
de la durée du bit T. Ceci entraîne
T T
+A Codage des des variations fréquentes de
t
bits 0 et 1
-A l’amplitude du signal (même lorsque
niveau 0 niveau 1
le signal binaire d’origine présente des
1
0 0
1 1 1 1
0 0 0
1 1 1
suites monotones de 0 ou de 1. Ce
0 t donnée
qui facilitera la synchronisation) Dans
+A le code Manchester biphase-L
t
0 Signal codé
(biphase level), chaque bit est
-A
représenté par une transition entre
les niveaux 0 et 1 du signal d’origine:
zéro est représenté par une transition de (-A) à (+A)
un est représenté par une transition de (+A) à (-A)
Notons au passage, que le niveau du signal codé oscille entre +A et –A, ce qui élimine en grande
partie la composante continue (terme A0 de la série de Fourier), qui « tasse » le spectre du signal
d’origine vers les très basses fréquences.
De plus, l’absence de transition au milieu du temps bit (violation du code) sera utilisée pour
signaler l’absence de signal sur la ligne.

Diapositive 46

Le codage Manchester différentiel


Le code Manchester différentiel :
Dans le code Manchester
différentiel, le bit zéro, et seulement
donnée
lui, est représenté par un changement
1
0 0
1 1 1 1
0 0 0
1 1 1
de polarité en début d'un temps
0 t
bit, ce qui rend le codage
+A indépendant de la polarité. Dans tous
t
0
les cas, il se produit une transition en
-A
milieu de chaque temps bit, comme
Signal codé
dans tout code Manchester.

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Diapositive 47

La modulation

ligne
ETTD ETCD ETCD ETTD
Signal modulé
MODEM MODEM

Avant modulation
porteuse
Translation

f
fp
Spectre du signal modulé

La modulation :
C’est un procédé plus « radical » que le codage en bande de base pour modifier le spectre du signal
d’origine afin qu’il se situe dans la bande passante du support. Il est réalisé par un modulateur
qui transforme le signal fourni par l'ETTD émetteur en un signal modulé émis sur la ligne. A
l'autre extrémité, le signal est démodulé, et restitué à l'ETTD récepteur.
Le principe consiste à faire porter le signal numérique à transmettre par un signal sinusoïdal (
appelé « porteuse » ). Le spectre du signal modulé se situe autour de la fréquence de la
porteuse. Comme cette dernière est réglable, le spectre du signal d'origine subit (outre une
déformation) une translation en fréquence.
Ainsi, même si le spectre du signal à moduler est à l’extérieur de la bande passante, le choix de la
fréquence de la porteuse permet de caler le spectre du signal modulé dans la bande passante.
La porteuse étant un signal sinusoïdal, on peut lui faire porter le signal à transmettre par l'un de
ses 3 paramètres (amplitude, fréquence, phase), d'où les 3 types de modulation :
la modulation d'amplitude (ou ASK : Amplitud-Shift-Keying)
la modulation de fréquence (ou FSK : Frequence-Shift-Keying)
la modulation de phase (ou PSK : Phase -Shift-Keying).
L'analyse spectrale des signaux modulés est relativement complexe. Les 3 procédés de modulation,
bien que reposant sur le même principe, fournissent des performances de transmission différentes,
et le choix de l'un d'eux (ou d'une combinaison) doit être adapté aux caractéristiques physiques du
système de transmission.
Par exemple, en ce qui concerne le rapport signal/bruit, la modulation de phase est plus efficace,
mais plus coûteuse.

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Diapositive 48

La modulation d’amplitude :
La modulation d’amplitude L’amplitude maximale du signal
modulé vaut A0 quand le bit de
1
0 t donnée vaut 0, et A1 quand il vaut 1.
0 1 1 0 0 0 1 0
Donnée A0 = A – A
A1 = A + A,
+A
t
Où A est l’amplitude maximale de la
-A
Porteuse porteuse.
+A1 On reconnaît le signal de donnée dans
+A0
-A0
t l’enveloppe du signal modulé.
-A1
0 1 1 0 0 0 1 0
Signal modulé

Diapositive 49

La modulation de fréquence

1
0 t
0 1 1 0 0 0 1 0
Donnée

+A
t
-A
Porteuse
F 0 F 1 F 0 F 1 F 0
+A
t
-A
0 1 1 0 0 0 1 0
Signal modulé

La modulation de fréquence:
La fréquence du signal modulé vaut F0 quand le bit de donnée vaut 0, et F1 quand il vaut 1.
F0 = Fp - f
F1 = Fp + f
Où Fp est la fréquence de la porteuse

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Diapositive 50

La modulation de phase
La modulation de phase :

1 La phase du signal modulé vaut 0


0 t
0 1 1 0 0 0 1 0 quand le bit de donnée vaut 0, et 180
Donnée
° quand il vaut 1.
+A
t
-A
Porteuse
phase 0 phase 180°
+A
t
-A
0 1 1 0 0 0 1 0
Signal modulé

Diapositive 51

La jonction ETTD/ETCD

Interface
Ligne
ETTD ETCD

ƒ L'interface mécanique
ƒ L'interface électrique
ƒ L'interface fonctionnelle
ƒ L'interface procédurale

La jonction ETTD/ETCD :
Pour transmettre effectivement des suites de bits, l’ ETTD doit se conformer à des spécifications
mécaniques, électriques, fonctionnelles, et procédurales , vis à vis de l’ ETCD:
L’interface mécanique définit les connecteurs,
L’interface électrique définit les paramètres électriques des signaux,
L’interface fonctionnelle définit les signaux de contrôle pour le transfert des signaux de données,
L’interface procédurale définit la procédure à mettre en œuvre pour ce transfert.

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Diapositive 52

Les caractéristiques des modems

Ligne
ETTD MODEM

ƒ Caractéristiques principales
ƒ Fonctions additionnelles

Les caractéristiques des modems :


Le CCITT (UIT-T) a normalisé une large gamme de modems pour faciliter la connexion d'ETTD à
un grand nombre de réseaux publics. Plusieurs paramètres caractérisent un modem, et (pour des
raisons commerciales) ils sont souvent configurables pour s’adapter à plusieurs configurations.
Les caractéristiques principales sont les suivantes :
- le type de modulation (amplitude,phase, ou fréquence),
- le débit (ou les débits quand le débit est réglable),
- la rapidité de modulation, quand la valence est supérieure à 2,
- le mode de transmission (Asynchrone / Synchrone),
- le mode d'exploitation (semi duplex ou duplex intégral),
- la nature de la ligne de transmission :
- Le RTC,
- Une ligne spécialisée louée à 2 ou 4 fils, de qualité normale (QN) ou supérieure (QS),
- Un groupe primaire : ensemble de voies téléphoniques regroupées sur un support de
bande passante 60-108 kHz, pour les liaisons interurbaines ou à grande distance,

Les fonctions additionnelles :


- l'égalisation : ajustable, ou automatique,
- le brouillage : pour maintenir la synchronisation en l'absence de données,
- le repli à un débit moitié, pour des lignes de qualité médiocre,
- le contrôle d'erreurs,
- la compression et la décompression de données,
- le cryptage de données,
- l'interfaçage multiple et le multiplexage ...

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Diapositive 53

Les interfaces physiques

Interfaces
Appellation Mécanique Electrique Fonctionnelle Portée Débit nominal
V24/RS 232 ISO 2110 V28 V24 12 m 2,4 à 19,2 kbit/s
DB 25
V35 ISO 2593 V11/V10 V24 15 m 48 à 64 kbit/s
DB 34 10 m 128 à 256 kbit/s
V36 ISO 4902 V11/V10 V24 15 m 48 à 64 kbit/s
37 points 10 m 128 à 256 kbit/s
X24/V11 ISO 4903 V11 X24 100 m 64 à 1024 kbit/s
DB15 50 m 1920 kbit/s
G703 ETSI 300.166 G703 G703 300 m 2048 kbit/s

G703/704 ETSI 300.167 G703 G704 300 m 256 à 2048 kbit/s


DB 9

Les interfaces physiques :


Le tableau ci-dessus donne une idée des interfaces standards proposés par divers organismes
publics ou privés, nationaux ou internationaux.
Il précise la portée et le débit nominal offert par ces standards.

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Diapositive 54

L’unicité de la ligne

données ligne

commandes
ETTD ETCD
Données et
Références électriques Commandes

commandes données commandes

L’unicité de la ligne :
Nous avons déjà examiné la façon d'adapter les caractéristiques des signaux émis à celles des
supports de transmission (codage, modulation).
Dans les réseaux, il faut prendre en considération l'unicité de la ligne de transmission pour des
raisons évidentes d'économie.
Pour que les stations puissent échanger des données, il faut mettre en place des procédures
d'échange (interface procédurale). Les « instructions » de ces procédures sont des signaux de
commande binaires qui changent d’état, et les paramètres sont les signaux de données.
De plus, pour que les signaux physiques de données représentent la même suite binaire (logique)
de part et d’autre de la liaison de données, il faut qu’ils partagent la même référence temporelle
(synchronisation).
Enfin, du point de vue électrique, il faut également qu’ils aient une référence commune (masse, ou
terre).
Dans une liaison de données, il faut distinguer les 2 faces de l'ETCD :
- la jonction entre l'ETTD et l'ETCD est courte, et la multiplicité des lignes ne pose aucun
problème: on peut disposer de lignes de données, et de lignes de commande pour contrôler
les échanges de données.
- La ligne de transmission est beaucoup plus longue, et nécessite des supports qui deviennent
très onéreux avec la distance (paires torsadées parfois blindées, câbles coaxiaux, fibres optiques ),
ce qui impose une ligne unique (au moins dans un sens de transmission).

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Diapositive 55

La synchronisation
Signal 1 1 0 0 1 1 1 t
émis
He t

Bonne
Signal Synchronisation
reçu 1 1 0 0 1 1 1 t

Hr t

Signal 1 ? ? 1 ? t
reçu Mauvaise synchronisation
fréquences différentes
Hr t

Signal ? 1 ? 0 ? 1 1 ?
reçu t Mauvaise synchronisation
phases différentes
Hr t

La synchronisation :
Dans une liaison de données, la suite de bits transmise doit être perçue de la même façon par
l'émetteur et par le récepteur. En d'autres termes, le même signal doit représenter la même
suite de bits.
Il en résulte que l'émetteur et le récepteur doivent avoir la même référence temporelle, c’est à dire
la même horloge, ou alors 2 horloges de même fréquence et en phase.
Dans ce cas, l'émetteur et le récepteur sont synchronisés.
La figure ci-dessus montre un exemple et des contre-exemples de synchronisation.
Les procédés de synchronisation ( ou modes de transmission) asynchrone et synchrone seront
décrits dans la suite du point de vue physique.
Ils seront repris dans le chapitre suivant sous leur aspect logique et stratégique.

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Diapositive 56

Le mode de transmission
asynchrone (1)

données à émettre donnée 1 donnée 2 t

He repos repos t
Te k.Te
D S D S
signal émis donnée 1 repos donnée 2 t

D S D S
signal reçu donnée 1 repos donnée 2 t

Hr repos repos t

Le mode de transmission asynchrone (1) :


L'émetteur et le récepteur possèdent des horloges He et Hr indépendantes, et ils les règlent à la
même fréquence nominale. L'émetteur insère dans les données des signaux qui sont utilisés par
le récepteur pour mettre l'horloge Hr en phase avec l'horloge He.
Dans ce mode, les blocs de données peuvent être émis à n'importe quel instant (d'où le terme
asynchrone): la synchronisation de l'horloge Hr est donc remise en cause à chaque bloc, car il
n'y aucune raison pour que l'intervalle entre 2 blocs soit un multiple de la période de l'horloge.
Tous les bits émis ont la même durée, et sont synchrones de l'horloge de l'émetteur He.
La ligne étant au repos, l'émetteur introduit, avant le bloc de données, un bit de départ ("start
bit"), synchrone de He, qui fait passer la ligne dans l'état opposé actif.
A l'autre extrémité de la ligne, le passage de l'état repos à l'état actif déclenche l'horloge du
récepteur Hr.
Les 2 horloges sont alors synchronisées : elles ont la même fréquence et la même phase (par
rapport à leur signal)
Remarque : si on tient compte du temps de propagation du signal sur la ligne, Hr est retardée par
rapport à He, mais ce qui importe évidemment pour l'interprétation d'une suite de bits, c'est la
phase de l'horloge Hr par rapport au signal reçu.
A la fin de l'émission du bloc, l'horloge doit être interrompue, afin de pouvoir être déclenchée à
nouveau au bon moment après une période de repos quelconque, et donc indépendante de sa
période (mode asynchrone).
Pour cela, l'émetteur introduit à la fin du bloc un bit d'arrêt ("stop bit"), qui ramène la ligne dans
l'état repos, jusqu'à l'émission d'un nouveau bit de départ à un instant quelconque pour le bloc
suivant.

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Diapositive 57

Le mode de transmission
asynchrone (2)

He t
Te

Hr t
T Tr

2 T

T= | Te - Tr | 3 T

Phénomène de glissement 4 T

Le mode de transmission asynchrone (2) :


Dans ce mode de transmission se pose un problème : la fréquence de l'horloge Hr a été réglée
de façon nominale à la valeur de l'horloge He.
Ce réglage ne peut pas être parfait, et il existe toujours un écart f entre les 2 fréquences (aussi
faible soit-il). Ceci engendre un phénomène cumulatif appelé glissement en fréquence, qui se
traduit aussi par un glissement dans le temps (un f implique un T).
Les (p ) premiers temps-bits sont insensibles à ce phénomène, tant que p. T<< Te.
Au-delà, l'écart cumulé devient inacceptable et il y a désynchronisation.
Pour que l'écart soit faible par rapport à une période, il faut :
- limiter la taille des blocs à un caractère. (c'est une conséquence du procédé, et non pas un
postulat).
augmenter la durée d'une période, donc limiter la fréquence de l'horloge, c'est à dire le débit.
En pratique, le caractère est souvent suivi d'un bit de parité pour les contrôles d'erreur de
transmission.
Il peut également y avoir 2 bits d'arrêt ( en réalité un bit d’arrêt d’une durée de 2 temps-bits), afin
d'éviter les « faux départs ».
Ainsi on constate que le rendement est médiocre, puisque dans ce cas, pour 8 bits "utiles", il
faut transmettre 11 bits (rendement inférieur à 75%, sans compter les périodes de repos ! ).
En conclusion, ce mode de transmission (facile à mettre en oeuvre, donc peu coûteux), est utilisé
pour transmettre des suites binaires, caractère par caractère, à de faibles débits, et pour des
distances limitées.

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Diapositive 58

Le mode de transmission Synchrone

t
préambule Bloc de données

Le mode de transmission synchrone :


Dans ce mode de transmission, l'horloge du récepteur est identique à celle de l'émetteur, ce qui
implique une excellente synchronisation, puisque les problèmes de la phase, et du glissement
en fréquence ne se posent plus. Le procédé le plus simple consiste à transmettre l'horloge de
l'émetteur sur une ligne séparée, ce qui n'est pas souvent possible.
Dans un procédé plus courant, le récepteur reconstitue l'horloge de l'émetteur :
- en utilisant des caractères de synchronisation riches en transitions (parfaitement synchrones
de l'horloge), placés par l'émetteur en préambule, avant les données.
- en utilisant les instants de transition des données, d'où l'idée, en bande de base, de coder les
données avec des signaux présentant des transitions, même pour des suites monotones de 0 et de
1. (Code Manchester par exemple !)
Ce procédé est mis en oeuvre par un dispositif électronique assez élaboré (asservissement en
fréquence avec verrouillage de phase), qui maintient l'horloge asservie après le préambule,
pendant toute la durée de la transmission du bloc de données. (Si ce sont des caractères, ils sont
consécutifs). Ainsi, la taille des blocs est importante (plusieurs kOctets), et le rendement est
intéressant (la taille du préambule est faible par rapport à celle du bloc de données).
Cependant, elle est quand même limitée par les fluctuations de fréquence, et par la précision des
asservissements. (Dans certains protocoles, où les blocs de données peuvent être très grands, on
prévoit l'insertion de caractères de synchronisation dans les données).
Le phénomène de glissement en fréquence étant évité, les transmissions synchrones peuvent être
utilisées à haut débit, et sur de longues distances.
Par contre, compte tenu de la taille des blocs, un simple bit de parité ne suffit pas à garantir un
contrôle d'erreur convenable.

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Diapositive 59

Les supports de transmission

ETTD ETCD ETCD ETTD


ligne

La liaison de données

Les supports de transmission :


Rappelons que les signaux représentant des informations sont transmis sous forme d'ondes, qui
se propagent physiquement sur un support.
Ce support est approprié à la nature du signal (électrique, électromagnétique, optique, ...). Avec
ou sans guide physique, il constitue un canal de transmission.
Un support de transmission doit être adapté aux caractéristiques du signal à transporter. Les
principaux paramètres (souvent liés entre eux) sont les suivants :
- La bande passante,
- L'immunité aux bruits,
- Le débit maximal,
- L'atténuation du signal,
- La distance maximale sans amplification du signal,
- les facilités de raccordement,
- Le coût du support et des matériels de raccordement (connectique), ...

Nous pouvons étudier les principales caractéristiques de ces supports dans l'ordre des
performances croissantes.

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Diapositive 60

Les supports métalliques :


Les supports métalliques Sur ces supports, les signaux
physiques sont des différences de
potentiel, ce qui implique la présence
d'un potentiel de référence (la
masse).
fil simple nappe de fils simples
Sur les fils simples, les signaux
sont sensibles aux perturbations, et
sont rapidement atténués, ce qui
paire torsadée câble coaxial limite leur utilisation à des distances
très courtes. Ils sont notamment
employés pour relier les ETTD aux
ETCD. Dans ces conditions, le débit n'est pas affecté par les piètres performances de ces supports.
Entre ETTD et ETCD, ils se présentent souvent sous forme de nappes de fils avec une référence
commune pour transporter des signaux de contrôle et des signaux de données.
Les paires torsadées sont utilisées sur des distances plus longues, et chaque signal est muni de
sa référence. Le fait de les torsader diminue les phénomènes d'induction mutuelle des 2
conducteurs. Utilisées en téléphonie, pour relier les abonnés aux centraux locaux de
rattachement, leur performances relativesà la bande passante, et à l’ immunité aux bruits sont
assez limitées, ce qui limite aussi le débit maximal. On définit des gabarits qui normalisent les
performances minimales des lignes, et leur qualité.
On peut améliorer ces performances par un blindage, et on peut ainsi atteindre un débit de 100
Mb/s sur quelques centaines de mètres.
Le câble coaxial présente un meilleur blindage car le conducteur qui transporte le signal (l'âme)
est entouré par un second conducteur (séparé par un isolant) qui le protège des radiations
électromagnétiques (effet de cage de Faraday).
Cette très bonne immunité aux bruits autorise de plus hauts débits sur de plus longues
distances (1 à 2 Gb/s pour un kilomètre). La bande passante est également très importante, ce
qui permet un partage en fréquence qui peut être intéressant.
Pour les réseaux à très haut débit, toute la bande bande passante est utilisée pour une
communication (en bande de base).
Dans d'autres cas, par exemple pour le RTC, où les besoins en bande passante pour une
communication sont modestes, on opère un multiplexage fréquentiel:
- un groupe primaire : 12 voies
- un groupe secondaire : 5 groupes primaires
- un groupe tertiaire : 5 groupes secondaires
- un groupe quaternaire : 3 groupes tertiaires ( 900 voies)
- un câble coaxial : 1 à 15 groupes quaternaires.

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Diapositive 61
Les supports optiques :
Un signal peut être transmis à travers
Les supports optiques
une liaison optique. Un
modulateur optoélectronique
signal signal génère une onde lumineuse porteuse
électrique signal lumineux électrique
qui est modulée par le signal
FIBRE OPTIQUE
modulateur démodulateur électrique. Le signal modulé est donc
optoélectronique optoélectronique
une onde lumineuse qui doit être
couche absorbante transportée à l'autre extrémité de la
N1 N1
N2
liaison.
N2
N1 Une telle onde se propage mal dans
l'atmosphère où elle est rapidement
atténuée, et où elle rayonne en
ligne droite (à condition qu’il n’y ait pas d’obstacle), ce qui limite les possibilités de la liaison
optique. Une solution consiste donc à guider cette onde à l'intérieur d'une fibre optique, ce qui
permet de s'affranchir des contraintes de propagation en ligne droite et d'atténuation par
l'atmosphère.
A l'autre extrémité, un démodulateur optoélectronique régénère le signal électrique à partir
des déformations subies par l'onde porteuse.
Le principe de fonctionnement repose sur les lois de Descartes de la réfraction : lorsqu'un rayon
lumineux passe d'un milieu transparent d'indice N1 à un autre milieu d'indice N2, il subit une
déviation dans ce dernier. Au-delà d'un certain angle d'incidence limite (dépendant du rapport
N1/N2), il subit une réflexion totale, c'est à dire que le dioptre séparant les 2 milieux se
comporte comme un miroir.
C'est ce phénomène qui est utilisé dans une fibre optique constituée de 2 milieux transparents
coaxiaux d’indice de réfraction N1 et N2. Lorsqu'un rayon lumineux pénètre dans le coeur de la
fibre il se propage de réflexion en réflexion jusqu'à la sortie de la fibre, même si elle est courbée.
On utilise des ondes lumineuses obtenues par effet Laser (lumière cohérente à spectre très
pointu), le plus souvent produit par des diodes laser.
Les fibres optiques sont sans doute les supports de connexion les plus performants :
- Grande bande passante, ce qui autorise donc de très hauts débits et facilite le multiplexage;
- faible atténuation (3db/km pour un débit de 150 Mb/s avec un espacement entre répéteurs de
50 km).
- insensibilité aux radiations électromagnétiques (pas de bruit et captage ou brouillage
impossible).
- encombrement et poids faibles, ainsi qu’un faible rayon de courbure.
Cependant leur utilisation est souvent limitée aux transmissions qui nécessitent de très hauts
débits, en raison des difficultés de raccordement et de dérivation (connectique).

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Diapositive 62

Les 3 types de fibres optiques


N1 N1 N1
N2 x
N2 N2
N1
x
50µ
multimode à saut d'indice
100µ

N1 N1 N1
x
N2
N2 N2
N1
x
50µ

100µ multimode à gradient d'indice

N1
N1 N1
x
N2
N1
x

monomode à saut d'indice
75µ

Les 3 types de fibres optiques :


Dans une fibre multi mode à saut d'indice (on passe brusquement de l'indice N2 à l'indice N1),
tous les rayons qui se présentent à l'entrée en respectant l'angle de réfraction limite se propagent
suivant différents chemins plus ou moins longs, provoquant une dispersion des signaux pouvant
entraîner une déformation du signal.
Dans une fibre multi mode à gradient d'indice ( on passe progressivement de N2 à N1), tous les
modes se propagent à peu près de la même manière.
Enfin, dans une fibre monomode le diamètre est très réduit de manière qu'un seul rayon puisse
s'y propager.
Bien que plus coûteuse, une telle fibre peut guider une onde sur plusieurs dizaines de kilomètres
sans amplification, avec un débit de plusieurs Gigabits/s.

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Diapositive 63

Les transmissions sans fil

Relais hertziens "à vue" Relais par satellite

Les transmissions sans fils :


Dans ce cas, le support est immatériel, puisqu’il s’agit le plus souvent de l’atmosphère (support
gratuit, mais qu’il faut partager !).
Les transmissions entre émetteur et récepteur sont effectuées sur de courtes distances par la
propagation d’ondes de nature infrarouge, laser ou hertziennes.
Sur de plus longues distances, on a recours à des faisceaux hertziens. En effet, aux très hautes
fréquences, les ondes hertziennes deviennent directives (ce qui les fait parfois qualifier de
«filaires ». Elles se propagent en ligne droite, et sont relayées sur terre par des antennes situées
sur des sommets afin d’éviter les obstacles. Dans l’espace, elles sont relayées par des satellites
géostationnaires qui gravitent sur une orbite à 36000 km d’altitude, où ils tournent à la même
vitesse de rotation que la terre, ce qui les fait apparaître immobiles.
Ces transmissions sont sensibles aux perturbations (le support étant immatériel, il ne peut pas être
protégé), et bien sûr, les possibilités d’écoute sont nombreuses, ce qui nécessite un cryptage des
informations chaque fois que la confidentialité est requise.

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