CHAPITRE III

MISE EN ŒUVRE OPTIMALE D’UNE REACTION UNIQUE

II- ASSOCIATION DE REACTEURS

II-1 Définitions générales

II-1-1 Association en série

Qo V1 V2 V3 V4

Dans une association en série, la réaction avance dans chacun des réacteurs.
 Le débit Qo dans l’état de référence est le même dans tous les réacteurs.
 Le volume total est la somme des volumes partiels des réacteurs :
V = ∑ Vi
 Le temps de passage total est :
V ∑ Vi
 = Qo = = ∑ i
Qo

Une association des réacteurs en série permet d’augmenter la conversion.

II-1-2 Association en parallèle

αQo X1
V1

Qo XS

V2
(1 – α)Qo X2

Si les réacteurs sont de même type, ils obéissent donc à la même équation Xi = f (i).

 Le débit total Q = ∑ Qi
 Le volume total V = ∑ Vi
 Il a été démontré que dans une association en parallèle de réacteurs de même type, le
fonctionnement optimal (conversion maximale à la sortie du système) est obtenu pour des
temps de passage égaux dans chacune des branches. Si les i sont égaux, les Xi sont aussi
égaux.
V1 V2
1 = 2 1 = et 2 =
α Qo (1−α) Q o
V1 V2
=
α Qo (1−α) Q o

Xs = α X1 + (1 – α) X2
X = f () = α f (1) + (1 – α) f (2)

Pour un nombre quelconque de branches (n)

V1 V2 Vn ∑V i
= =⋯ =
Q1 Q2 Qn ∑Q i

1 = 2 = ⋯ n = 
Vi ∑V i V
i = = = = 
Qi ∑Q i Q

L’association est alors équivalente à un réacteur unique de volume V = ∑ Vi qui traite

un débit Q = ∑ Qi.

Associer des réacteurs en parallèle permet d’accroitre la capacité de production.

II-2 Association de réacteurs pistons

II-2-1 Association en série

Xo X1 X2 Xi-1 Xi Xn
V1 V2 Vi Vn
Fo

V1 X1 dx V2 X2 dx Vi Xi dx Vn Xn dx
= Xo = X1 = Xi−1 = Xn−1
Fo r Fo r Fo r Fo r
 V Vi X1 dx X2 dx Xi dx Xn dx
=∑ = + + ⋯+ + ⋯+
Fo Fo Xo r X1 r Xi−1 r Xn−1 r

V Xn dx
=
Fo Xo r

L’ensemble des n réacteurs piston de volume Vi chacun, placés en série se comporte

comme un seul réacteur piston de volume V = ∑ Vi
Dans cette association, la capacité de production ne varie pas mais la conversion est
meilleure.

II-2-2 Association en parallèle

Même raisonnement : voir II-1-2

Le fonctionnement optimal (conversion maximale) est obtenu si le temps de passage

est le même dans chaque réacteur (même conversion).

Cette association permet d’augmenter la capacité de production, mais la conversion

n’est pas plus poussée que dans l’un quelconque des réacteurs en parallèle.

II-3 Association de réacteurs parfaitement agités continus en série

Qo XA1 XA2 XAi-1 XAi XAn

1 2 i n
Xo = 0 CA i-1 CAi CAn
CAo V1 V2 Vi Vn

n réacteurs agités continus placés en série.

V = ∑ Vi  = ∑i
Ecrivons le bilan sur le réactif A, pour le réacteur chimique i :

Réaction A  P sans dilation (débit constant)

FAi-1 – ri Vi = FAi FAi = Qo CAi

Qo CAi-1 – ri Vi = Qo CAi
 CAi-1 – ri i = CAi

CAi-1 – CAi= ri i
CAi − 1 − CAi
i =
ri
Réaction d’ordre 1, sans dilatation r = k CAi
Qo CAi-1 – k CAiVi = Qo CAi

CAi-1 – k CAi i = CAi

CAi-1 = CAi (1 + k i)

C Ai−1
C =
1+k i
Ai

CAo C A1
C = 1+k 1
C =
1+k 2
A1 A2

C Ao
C =
1+k 1 1+k 2 … 1+k n
An

Si tous les réacteurs ont même volume : 1= 2 = i = n

𝐂𝐀𝐨 
C =
𝟏 + 𝐤 𝐢 𝐧 i = n
AN

C AN 1
C Ao
=
1 + k i n
= (1 − XAn)
C Ao n
= 1 + k i
C AN
1/n
1 CAo
i = −1  = ni
k CAn

Si n  ∞  = 1k Log CAo
CAn
= p
Si n ∞ n, RAC   RP
C An
f = = 1 − XAn  exp(− k)
C Ao
An

Lorsque le nombre de réacteurs est très grand, fAn = 1 − XAn tend f∞ = exp (-k),
qui n’est autre que la fraction résiduelle en réacteur piston.
Réaction d’ordre 2, sans dilatation r = k CAi2

Qo CAi-1 – k CAi2 Vi = Qo CAi

CAi-1 – k CAi2 i = CAi

k CAi2 i + CAi – CAi-1 = 0

−1 ± 1− 4 k i C Ai−1
CAi =
2 k i

−1 ± 1− 4 k 1 C Ao
pour i = 1 CA1 =
2 k 1
−1 ± 1− 4 k 2 C A1
pour i = 2 CA2 =
2 k 1

−1 ± 1− 4 k n C An−1
pour i = n CAn =
2 k n

Ainsi, on peut déterminer la fraction résiduelle à la sortie de la cascade fAn par un calcul de
proche en proche.

C An
f =
An
C Ao
= 1 − XAn

Méthode de résolution graphique

Qo CAi-1 – ri Vi = Qo CAi

Qo CAo (1-XAi-1) – ri Vi = Qo CAo (1-XAi)

- Qo CAoXAi-1) – ri Vi = -Qo CAo XAi)
CAo (XAi - XAi-1) = ri i
C Ao (X Ai − X Ai−1)
i =
r

C Ao X A1 – X Ao C Ao X A2 – X A1
1 = 2 =
r r
 On trace la courbe 1/r en fonction de XA

1/ r 2/CAo

1/ rs

XAo XA1 XA2 XAs XA

On constate que la somme des surfaces des petits rectangles (n RAC en série) est
intermédiaire entre la surface sous la courbe (RP) et celle du grand rectangle (RAC) basé sur
les conditions de sortie (1/rs et XAs).
Une cascade de n RAC a des performances intermédiaires entre celles du RAC unique et
celles du réacteur piston. Il peut être intéressant donc de remplacer un RAC par une
association en série de plusieurs petits RAC de volume total égal à celui du grand.