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LV 207 – AHA

L2-S4, 2012-2013

ENDOCRINOLOGIE :
1. Introduction à l’Endocrinologie (5/04/13), Mme K. El Hadri (MCU, UPMC)
2. Régulation de la glycémie/TD (12/04/13), Mme A. Grosfeld (MCU, UPMC)
3. Régulation de la prise alimentaire par la leptine/TD/CC
(19/04/13), Mme K. El Hadri

Mme Khadija EL HADRI-ZEGOUAGH


Khadija.zegouagh@upmc.fr
Mme Alexandra Grosfeld
Alexandra.grosfeld@crc.jussieu.fr
I/ Le système Endocrinien:

1. Références historiques

2. Définitions

3. Mode des communications hormonales


Références historiques
XIXe siècle
Nature et action physiologique des principales glandes endocrines
Période de la physiologie endocrinienne classique (ablation)

Arnold Adolf Berthold est un médecin, physiologiste et anatomiste


allemand, né à Soest le 26 février 1803, mort le 3 janvier 1861 à
Göttingen. Les expériences de Berthold remontent à 1849:

• Castration de jeunes coqs  crêtes de petite taille, chantent peu,


ne s’intérèssent pas aux poules, ne se battent pas.
• Les testicules sont replacés au niveau de la cavité abdominale  les
caractères sexuels secondaires se développent.

Berthold supposait que les testicules secrétaient une substance qui allait dans le sang et agissait
pour donner les caractères mâles au coq.

Les expériences de Berthold ont ouvert la voie à l’endocrinologie. L’ablation d’une glande
endocrine puis sa réinsertion permettait d’évaluer le rôle de cette glande au niveau de
l’organisme.
Références historiques

Première moitié du XXe siècle


• Création du terme « hormone » par Bayliss et Starling (1905)
• Dominée par la biochimie endocrinienne
Mise en évidence, isolement et détermination de la structure de la plupart des
hormones
Ex: identification de la séquence peptidique de l’insuline – Sanger - Prix Nobel 1958

E.H. Starling William Bayliss


William Bayliss was a British physiologist
who, with Ernest Starling, discovered the
first hormone. They discovered a
chemical compound that stimulates the
secretion of pancreatic digestive juice
when food enters the intestines. They
called this chemical secretin and called
this type of chemical a hormone
Références historiques
Deuxième moitié du XXe siècle
• Recherche du mode d’action des hormones
Ex: Shuterland - Prix Nobel 1971 – adrénaline et glucagon / AMPcyclique
• Mise au point du dosage radioimmunologique des hormones (RIA).
Ex: RosalynYallow –Prix Nobel 1977 – RIA insuline
• Naissance de l’endocrinologie moléculaire :
hormones peptidiques et hormones stéroïdes
liaison hormone récepteur (liaison d’un radioligand à l’équilibre)
• Développement de la neuroendocrinologie

Earl Wilbur Sutherland jr. Rosalyn Yalow


"For his discoveries concerning the From the University of Illinois. She
mechanisms of the action of developed the technique of
hormones" radioimmunoassay (RIA) by combining
techniques from radioisotope tracing
and immunology.
Le système Endocrinien
Définitions

• Tout organe qui sécrète une hormone dans le sang fait partie du
système endocrinien

• Hormone: messager sécrété dans le sang par une glande


endocrine ou un organe/tissu exerçant une fonction endocrine

• L’hormone agit, à distance ou à proximité, sur un tissu cible

• L’action de l’hormone passe par un récepteur spécifique

• Les hormones peuvent appartenir à divers catégories de


substances chimiques
PRINCIPALES GLANDES ENDOCRINES
Les glandes endocrines, de petites dimensions, sont disséminées dans tous l’organisme
GLANDES EXOCRINES

Sécrètent des substances à l’ extérieur de l’organisme, souvent


par l’intermédiaire d’un canal excréteur

• glandes sudoripares
• glandes salivaires
• glandes sébacées
• le pancréas exocrine
• glandes mammaires
Mode d’action des hormones
ENDOCRINE

hormone
courant sanguin

cellules endocrines cellules cibles

- Sécrétion dans le courant sanguin


- Cellule cible à grande distance
- Mode de communication répandu
Mode d’action des hormones
PARACRINE

médiateur
local

cellule envoyant le signal cellule cible

- Sécrétion dans le milieu extracellulaire


- Cellule cible en voisinage
- Médiateur chimique local (prostaglandines…)
Mode d’action des hormones
AUTOCRINE

- Agit sur la cellule elle-même


- Médiateur local via le milieu extracellulaire (facteurs de croissance…)
Mode d’action des neurotransmetteurs
NEURONALE
synapse
neurone

axone
cellule cible
corps neurotransmetteur
cellulaire

- Neuromédiateur: molécule régulatrice libérée par des


axones dans une synapse

- Concentration haute
Comparaison des systèmes endocrine et nerveux

Caractéristiques Système endocrine Système nerveux

Anatomie dispersion des organes endocrines "câblé"; lien fonctionnel entre les neurones

pas de lien anatomique avec cellules


cibles et les cellules cibles; continuité fonctionnelle

Neurotransmetteur libéré dans la fente


Messager chimique Hormone sécrétée dans le sang synaptique

Diffusion longue; transportées par le sang très court; diffusion dans la fente synaptique

récepteurs spécifiques au niveau de récepteurs spécifiques au niveau de cellules


Spécificité d'action cellules cibles cibles

Vitesse de réponse lente - minutes à heures rapide - millisecondes

Durée d'action longue-minutes à jours brève (millisecondes)

Fonctions Contrôles inscrits dans la durée Coordination de réponses rapides et précises


La base des régulations Endocriniennes

Biosynthèse Sécrétion Dégradation

Taux
Hormonal

Nombre de récepteurs
Capacité de liaison Réceptivité
tissulaire
Capacité de transduction

Régulation du métabolisme énergétique


Régulation des grandes fonctions
II/ La base des régulations endocriniennes
1. Régulation du taux hormonal:
1.1- Biosynthèse des hormones
• Hormones peptidiques, polypeptidiques,
protéiques ou glycoprotéiques
• Hormones aminées
• Hormones stéroïdes
1.2- Sécrétion des hormones
1.3- Boucles de régulation
1.4- Transport et dégradation
Le taux circulant des hormones
Biosynthèse des hormones

1 H. Peptidiques/Protéiques
• Constituent la majorité des hormones et de NT

• Peptidiques: courte chaîne d’AA


 Ocytocine = 9AA ou encore la TRH = 3AA

• Protéiques ou polypeptidiques: longue chaîne d’AA


ou association d’au moins deux peptides (INS)

• Codées par le génome

• Le premier transcrit correspond à une pré-hormone

2 3 H. Amines:
H. Stéroïdiennes
• Catécholamines
• Thyroïdiennes
• Mélatonine
Biosynthèse des hormones peptidiques/protéiques

Niveau d’expression

Transcriptionnel

(1)

(2)

Post-transcriptionnel

(3)

traductionnel
(4)

Post-traductionnel
Clivage,Glycocosylation…
Biosynthèse des hormones stéroïdes

Etape
mitochodriale
Desmolase
Cholestérol
Néosynthèse hépatique
Origine alimentaire
Glande surrénale
(Cortex/Médulla)

Gonades
(testicules/ovaires)
Biosynthèse des hormones amines
 Cathécholamines:
Médullo-surrénale
Noyau catéchol + une amine

Système nerveux
sympathique

 Mélatonine:
Dérivée du tryptophane
Glande pinéale (épiphyse)
Biosynthèse des hormones amines
 H. thyroïdiennes

Anatomie de la glande thyroïde

Cellule C

 Les cellules sécrétant les hormones thyroïdes forment des


follicules sphériques contenant une substance colloïde.
 La cellule folliculaire produit 2 hormones dérivées de la tyrosine:
La tétraiodothyronine, T4 ou thyroxine
La triiodothyronine ou T3
Le principal constituant du colloïde est la thyroglobuline.
 Les cellules C sécrètent une hormone peptidique, la calcitonine
 métabolisme du calcium
Synthèse et stockage des hormones thyroïdiennes
Iode alimentaire
(30 µg:J)
extracellulaire

Na+

tyrosine
exocytose

endocytose

21
Biosynthèse des amines
 H. thyroïdiennes
1/ la thyroglobuline (600KDa) contenant la tyrosine est synthétisée dans la
cellule folliculaire et exportée par exocytose dans le colloïde

2/ l’iode d’origine alimentaire est transporté du sang vers le colloïde grâce à un


transport actif via une pompe Iode/Na+-ATPase

3/ dans le colloïde l’iode réagit avec la tyrosine de la thyroglobuline.


La liaison d’un atome d’iode donne la monoiodotyrosine (MIT)
Celle de deux atomes d’iode donne la diiodotyrosine (DIT).

4/ le couplage des tyrosines iodées donne naissance aux hormones


thyroïdiennes.
DIT + MIT  triiodothyronine ou T3
DIT + DIT  tétraiodothyronine ou T4 ou thyroxine

• Stockage (2-3 mois) sous forme de


thyroglobuline (colloïde)

• Par jour: 80 µg de T4 et 4 µg de T3

Désiodation de la T4 en T3
au niveau des cellules cibles
II/ La base des régulations endocriniennes
1. Régulation du taux hormonal:
1.1- Biosynthèse des hormones
• Hormones peptidiques, polypeptidiques,
protéiques ou glycoprotéiques
• Hormones stéroïdes
• Hormones aminées
1.2- Sécrétion des hormones
1.3- Boucles de régulation
1.4- Transport et dégradation
Régulation du taux hormonal
Sécrétion des hormones

1 H. Peptidiques/Protéiques; Catécholamines
2 H. Stéroïdiennes
Exocytose
Diffusion
membranaire
3 Sécrétion des H. Thyroïdiennes

5/ En cas de stimulation appropriée, les cellules folliculaires captent par


endocytose une portion de colloïde contenant de la thyroglobuline.

6/ La protéolyse enzymatique libère des hormones, T3 et T4 ainsi que les


iodotyrosines inactives MIT et DIT

7/ Les T3 et T4 sont liposolubles ou lipophiles et traversent la membrane des


cellules folliculaires pour gagner la circulation sanguine.

8/ L’iode est détaché des MIT et DIT et l’iode libre est réutilisé pour la synthèse
d’hormone.
II/ La base des régulations endocriniennes
1. Régulation du taux hormonal:
1.1- Biosynthèse des hormones
• Hormones peptidiques, polypeptidiques,
protéiques ou glycoprotéiques
• Hormones stéroïdes
• Hormones aminées
1.2- Sécrétion des hormones
1.3- Boucles de régulation
1.4- Transport et dégradation
Régulation du taux hormonal
Boucles de régulation: mise en jeu d’une hormone

les hormone thyroïdiennes

Hypothalamus

Hypophyse

Thyroïde

TRH: Thyrotropin Releasing Hormone


TSH: Thyroïd Stimulating Hormone
Boucles de régulation
Mise en jeu d’un métabolite, le glucose
Cellules b pancréatiques

Hyperglycémie +
Apport alimentaire

INS Utilisation du glucose


Glucose +
+ 2h Normalisation de
la glycémie (1g/L)

Muscle
Tissu adipeux
II/ La base des régulations endocriniennes
1. Régulation du taux hormonal:
1.1- Biosynthèse des hormones
• Hormones peptidiques, polypeptidiques,
protéiques ou glycoprotéiques
• Hormones stéroïdes
• Hormones aminées
1.2- Sécrétion des hormones
1.3- Boucles de régulation
1.4- Transport et dégradation
Les différentes familles d’hormones
Transport dans le sang

Peptides
Solubles dans le plasma (ou liées)
catécholamines

Stéroïdes
Liées à des protéines plasmatiques ou à des
Hormones thyroïdes protéines transporteur spécifique

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Régulation du taux hormonal
Circulation et métabolisme des hormones
II/ La base des régulations endocriniennes
1. Régulation du taux hormonal:
1.1- Biosynthèse des hormones
• Hormones peptidiques, polypeptidiques,
protéiques ou glycoprotéiques
• Hormones stéroïdes
• Hormones aminées
1.2- Sécrétion des hormones
1.3- Boucles de régulation
1.4- Transport et dégradation
2. Récepteurs hormonaux

1. Récepteurs des hormones lipophiles


2. Récepteurs des hormones hydrophiles
Régulations Endocriniennes
Biosynthèse Sécrétion Dégradation

Taux
Hormonal

Réceptivité
? tissulaire

Régulation du métabolisme énergétique


Régulation des grandes fonctions
Récepteurs hormonaux

H. Hydrophiles: récepteur membranaire


Événements cellulaires: 1, 2et 3

Glande endocrine
H. Lipophiles: récepteur nucléaire
Événement cellulaire: 3
H
* R

Événements intracellulaires: Réponse cellulaire


1. Modification de la perméabilité de
canaux • Prolifération
2. Action par l’intermédiaire d’un
second messager qui modifie • Différenciation
l’activité de protéines
préexistantes • Apoptose….
3. Modification d’expression génique
de protéines cibles
Mode d’action des hormones lipophiles
H. thyroïdiennes
Mode d’action des hormones lipophiles
H. Stéroïdes
III/ Récepteurs membranaires et signalisation intracellulaire
3.1. Régulation du nombre de récepteurs

3.2. Capacité de liaison, récepteur/hormone

3.3. Cascade de signalisation et seconds messagers intracellulaires

3.4. Signalisation des récepteurs couplés aux protéines G (RCPG)


Régulations Endocriniennes
Biosynthèse Sécrétion Dégradation

Taux
Hormonal

Nombre de récepteurs
Capacité de liaison Réceptivité
tissulaire
Capacité de transduction

Régulation du métabolisme énergétique


Régulation des grandes fonctions
Réceptivité tissulaire

• Nombre de récepteurs • Si taux d’hormone anormalement élevé:


(500 à 500 000/cellule)  désensibilisation (adaptation)
• Nombre régulé par:
endocytose • Les cellules doivent être capables de mettre un
expression génique terme aux voies de signalisation activées

 Arrêt de la transduction du signal


Réceptivité tissulaire

Capacité de liaison:
4 critères:
k2  Haute affinité
[H] + [R] [HR]
k1  Saturabilité
 Spécificité
 Réversibilité

« EXPERIENCE DE LIAISON D’UN RADIOLIGAND A L’EQUILIBRE »


Mise au point au début des années 1970

Principe : Pour quantifier le nombre de récepteurs présents dans une quantité fixe d’extrait
protéique tissulaire ou cellulaire (protéines membranaires pour quantifier des récepteurs
membranaires), l’idée est d’utiliser deux propriétés du récepteur hormonal (R) :

 ‘’R’’ reconnaît et lie une molécule avec une grande spécificité et une forte affinité.
 ‘’R’’ est une molécule rare dans la cellule.
Selon ces deux critères, l’utilisation de doses croissantes de l’hormone avec une quantité
fixe d’extrait protéique permet de saturer les ‘’R’’ et de pouvoir les quantifier à saturation.
Réceptivité tissulaire
« EXPERIENCE DE LIAISON D’UN RADIOLIGAND A L’EQUILIBRE »

On utilise une hormone ou ligand (L) marqué à l’aide d’un radioélément (3H ou 125I),
le marquage radioactif permet de pouvoir quantifier la proportion d’hormone liée
à l’extrait. Expérimentalement, on va donc quantifier de la radioactivité (*) liée à
l’extrait membranaire -> B (Bound, radioactivité liée).
Bound (fmol/mg de protéines)

Bmax

Bmax/2

KD

KD: constante de dissociation, reflète l’affinité du récepteur pour l’hormone


Récepteurs membranaires:
les seconds messagers intracellulaires

Second
Amplification du signal messager Cascade
hormonal

Réponse cellulaire

AMPc GMPc DAG IP3


Couplage des RCPG

RCPG • Liaison de l’hormone  disposition des hélices


transmembranaires modifiée  interaction du récepteur
avec les protéines G
• Il existe plusieurs familles de RCPG, regroupés selon
leurs analogies de structure primaire et les sites
d’interaction avec les hormones
Diversité des protéines G hétérotrimériques

RCPG

• La sélectivité de couplage d’un récepteur à une protéine G dépend de la structure


du récepteur.
• La plupart des récepteurs peuvent interagir avec plusieurs protéines G différentes.
• La stimulation d’un seul type de protéine G hétérotrimérique peut initier plusieurs
voies de signalisation par les sous unités a, et par les sous-unités b/g
Cycle d’activation des protéines G

Hydrolyse Échange

activité GTPasique
Action des RCPG via la phospholipase C (PLC)

PLC DAG

PIP2

IP3
Action des RCPG via la phospholipase Cß (PLCß)

Hormone
ligand

PIP2
R
PKC
Gq

Ca2+
Ca+

Réponse cellulaire
Action des RCPG via l’adénylate cyclase (AC) et l’AMPc
Earl Wilbur Sutherland 1960
Adrénaline Noradrénaline
Rc. ß-adrénergiques Rc a-adrénergiques

H H

Gs

PDE
Cascade de
5’AMP
phosphorylations

PDE: phosphodiestérase
Gs: protéine G hétérotrimérique de type stimulateur
PKA: protéine Kinase AMPc-dépendante
Effets post-traductionnels de la PKA
Effet court terme

Gs
Phosphorylation de protéines
cytosoliques

Activation
PKA

Inactivation

R: Sous unité régulatrice


C: Sous unité catalytique
Effets transcriptionnels de la PKA
Effet long terme

Gs

CREB: cAMP Response Element Binding protein,


un facteur de transcription.
IV/ Exemples de méthodes utilisées en
Endocrinologie
Méthodes d’exploration du système endocrinien

IHC
ELISA

Taux
Hormonal

Western-blot, PCR… Nombre de récepteurs


Liaison d’un radioligand à Réceptivité
Capacité de liaison
l’équilibre tissulaire
Capacité de transduction

En réponse à l’hormone:
Evaluation de l’activation de partenaires de signalisation (TD)
Mesure de production d’un Sc. Messager
Effet cellulaire (prolifération, contraction…)
Dosage d’une hormone par ELISA
ELISA: enzyme-linked immunosorbent assay

Applications:
 déterminer des concentrations sériques d'anticorps (comme pour le test
HIV …)

 déterminer des concentrations sériques d'antigènes comme les hormones

 Détecter des allergènes alimentaires, dans l'industrie alimentaire,


comme le lait, les cacahuètes, les noix et les œufs.

Limites:
Cette technique simple et facile d'emploi est cependant, limitée par
la disponibilité d’anticorps spécifique
Dosage d’une hormone par ELISA
Taux circulant
Principe:

Substrat

Substrat
coloré
Kit ELISA

Substrat coloré, dosable au


spectrophotomètre
Immunohistochimie:
Détecter l’hormone au niveau tissulaire

Principe:
L'immunohistochimique (IHC) consiste à révéler sur coupe histologique, par
réaction antigène-anticorps, la présence de l’antigène d’intérêt (hormone…) de
localisation intranucléaires, membranaires ou cytoplasmiques.

Système de
révélation

Anticorps IIre

Anticorps Ire

Coupe de tissu
Systèmes de révélation
 fluorophores ou fluorochromes
permettent d'observer des immunoreactions a l'aide de microscopes à fluorescence ou
confocal (1939-1941 par Coons)
 Enzymes
permettent d'observer des immunoreactions a l'aide de microscopes optique (1966 par
Nakane & Pierce) ou électronique (1971 par Avrameas et Ternynck)
Exemple d’Enzymes les plus utilisées en IHC:

Enzyme Origine Substrats Chromogène Couleur Utilisations


________________________________________________________________
Peroxydase Raifort H2O2 DAB Brun ME, MO, IB
4-Cl-1-Naphtol Bleu MO, IB
O-dianisidine Brun ELISA
OPD Brun ELISA
ABTS Vert ELISA

Phosphatase E.Coli NABP/NF Rouge MO, IB


alcaline
MO: Microscopie Optique; ME: Microscopie Electronique; IB: Immun oBlots.
Raifort est une plante vivace de la famille des Brassicacées.
La peroxydase est généralement préférée pour les tissus animaux car ceux-ci contiennent beaucoup de
phosphatases endogènes. A l'inverse, la phosphatase alcaline est utilisée de préférence avec les tissus
végétaux qui contiennent très souvent de grandes quantités de peroxydase.
Immunohistochimie:
Détecter l’insuline au niveau du pancréas

DAB réduit DAB oxydé


(incolore) (brun)
Réaction de
visualisation de la
peroxydase
1/2 O2 H2O
H2O2

peroxydase
Ac anti-IgG de cobaye (produit
chez le lapin)

Insuline Ac anti-insuline (produit


chez le cobaye)
Le pancréas – immunohistochimie
Marquage de l’insuline
Taux de production
Canal pancréatique

EXOCRINE
(98-99%)

Acini

ENDOCRINE Îlots de Langerhans


(1-2%) (106 chez l’Homme adulte)
Méthodes d’exploration du système endocrinien

IHC
ELISA

Taux
Hormonal

Western-blot, PCR… Expression du récepteurs


Liaison d’un radioligand à Réceptivité
Capacité de liaison
l’équilibre (voir TD) tissulaire
Capacité de transduction

En réponse à l’hormone:
Activation de partenaires de signalisation
Mesure de production d’un Sc. Messager
Effet cellulaire (prolifération, contraction…)
Expression du récepteurs
Western-blot

 Méthode semi-quantitative.

 Niveau d’expression relatif de la protéine d’intérêt.

 Basée sur une détection du complexe antigène-anticorps

 Trois principales étapes expérimentales:

1. Séparation des protéines en fonction du PM sur gel de polyacrylamide


(conditions dénaturantes ou pas).
2. Transfert des protéines sur une membrane souple (Nitrocellulose ou
Nylon).
3. Immuno-marquage et détection.
1. Séparation des protéines sur gel de polyacrylamide
(SDSPAGE)
Préparation d’extraits protéiques, tissulaires ou cellulaires

Séparation des protéines en fonction de leur PM


2. Transfert des protéines sur une membrane

3. Immono-marquage et détection
3. Immono-marquage et détection
Chimioluminescence Autoradiographie
Luminol+H2O2 (Film photo-sensible)

Luminol oxydé

Fluorescence Colorimétrie
Traitement de l’image

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