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ECOLE INTER-ETATS DES TECHNICIENS SUPERIEURS

DE L’HYDRAULIQUE ET DE L’EQUIPEMENT RURAL


01 BP 594 Ouagadougou 01 Burkina Faso
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COURS DE STRUCTURE

Tome IV

INTRODUCTION A LA REGLEMENTATION ET AU
DIMENSIONNEMENT DES ELEMENTS DE STRUCTURE

MISE A JOUR : JUIN 2001

Jean – Pierre ESSONE NKOGHE


Ingénieur Ponts et Chaussées.
TABLE DE MATIERE

Introduction à la réglémentation et au dimensionnement des éléments de


stuctures

Chapitre 1 : Evaluation des charges permanentes.


1-1 : Introduction
1-2 : Charges permanentes d’ouvrages élémentaires
a) murs et enduits
b) plancher et revêtement de plancher
c) toiture
d) charges permanentes des ouvrages de travaux publics
e) charges permanentes des matériaux et corps en vrac

Chapitre 2 : Evaluation des charges d’exploitation selon la norme ( NFP 06-001 )


2-1 : Introduction
2-2 : Cas des cloisons
2-3 : Le coefficient de surface
2-4 : Valeurs des charges d’exploitation
2-5 : Cas particulier des couvertures

Chapitre 3 : Evaluation des charges climatiques


3-1 : Introduction
3-2 : Généralités sur la direction et effets du vent
3-3 : Pression dynamique
3-4 : Dispositions constructives
3-5 : Action Statique
3-5-1 : Actions intérieures et actions extérieures
3-5-2 : Détermination des coefficients intérieurs et extérieurs ( bâtiment
courant )
3-6 : Effet du vent sur les constructions prismatiques à base rectangulaire
( Méthode générale ou complète )

Chapitre 4 : Autres charges


4-1 : Charges accidentelles
4-2 : Charges exceptionnelles

Chapitre 5 : Fonctionnement des structures ( Systèmes porteurs )


5-1 : Introduction
5-2 : Mode de réception des charges horizontales ( H )
5-2-1 : introduction
5-2-2 : Les questions à se poser
5-2-3 : Les différentes façons de réaliser le contreventement d’un plan.
5-3 : Mode de réception des charges verticales ( V )
5-3-1 : introduction
5-3-2 : Les surfaces d’influences
5-3-3 : La loi de dégression des charges
Chapitre 6 : Pondération des charges
6-1 : Structures en béton
6-2 : Structures en métal
6-3 : Structures en bois

Chapitre 7 : Prédimensionnement des structures porteuses


7-1 : Introduction ( Le bon matériau en fonction de la distance à
franchir )
7-2 : Prédimensionnement des structures en béton
7-3 : Prédimensionnement des structures en métal
7-4 : Prédimensionnement des structures en bois
INTRODUCTION A LA REGLEMENTATION ET AU
DIMENSIONNEMENT DES ELEMENTS DE STRUCTURES
Ce cours est centré sur l’étude technologique et mécanique de la Structure d’un
ouvrage du bâtiment et des travaux publics.
La destination de l’ouvrage et les principales caractéristiques fonctionnelles déterminent le
choix du type de structure, les éléments qui la composent et le mode d’assemblage entre les
différents éléments.
L’ouvrage est soumis durant son existence à un certain nombre d’actions extérieures ayant
les conséquences mécaniques sur celui-ci. Ces différentes actions sont classées en plusieurs
catégories en fonction de leur durée d’application et de leur nature. On distingue ainsi :
- les charges permanentes composées du poids propre et des équipements fixes de
l’ouvrage,
- les charges d’exploitation : elles évoluent en fonction du type d’utilisation de l’ouvrage
(pont routier, locaux d’habitation, de bureaux, d’école, etc…),
- les charges climatiques sont composées de : (vent, pluie, variation de température, …),
- les autres charges sont issues des tassements différentiels des fondations, des charges
accidentelles et exceptionnelles.
Les charges d’exploitation, climatique et les autres charges, constituent des actions variables.

4 5

7
9

2 8

Permanentes : 1,2,6 Variables : 3,7,8 Climatiques : 4,5,9

Fig. Exemples d'actions


mécaniques.
Le but de ce cours est d’avoir une connaissance sur le mode d’évaluation de ces
différentes charges qui agissent sur une structure pour nous permettre de prédimensionner
les éléments structurels constituant un ouvrage.

Ces charges peuvent se combiner entre elles. On sera donc le plus souvent amené à
déterminer les circonstances les plus défavorables qui pourront se présenter au cours de la vie
de l’ouvrage.

Comment ?

La méthodologie consiste à :

- évaluer les action verticales et horizontales niveau par niveau à


partir du haut
Approche statique - rechercher le cas le plus défavorable
- déterminer le mode de fonctionnement de la structure
- vérifier sa stabilité

. - en fonction du matériau, appliquer les coefficients de sécurité


correspondants.
Approche réglémentaire
- identifier les limites de déformations acceptables ( limite des
flêches ).

- cette approche consiste à trouver les dimensions géométriques


des éléments structurels principaux.
Approche
prédimensionnement - cette étape est basée sur l’expérience et s’effectue en fonction
du matériau, des portées et des charges en présence.

G +Q
(1)
G+Q
G
G +Q (2)

M (x)
G +Q
G G + +
- (1)

G +Q G +Q M (x)
G G

+
+
- (2)
G
M (x)

Ai Ai+1
+ _ +
Fig. Exemples de cas de charge d'une poutre continue pour la
combinaison << G + Q >> concernant la travée étudiée A i A i+1 Courbe enveloppe

Fig . Courbe enveloppe des deux cas de charges étudiés (1) et (2)
Chapitre 1 : Evaluation des charges permanentes sur un ouvrage.

1-1 : Introduction

1-2 : Charges permanentes d’ouvrages élémentaires

• a) murs et enduits

• b) plancher et revêtement de plancher

• c) toiture

• d) charges permanentes des ouvrages de travaux publics

• e) charges permanentes des matériaux et corps en vrac


Chapitre 1 : EVALUATION DES CHARGES PERMANENTES SUR
UNE CONSTRUCTION

1-1 : Introduction

Les charges permanentes sont désignées réglementairement par ( G ). Elles évoluent de


façon relative au cours de la vie de l’ouvrage (cas d’éventuelles modifications au niveau de la
structure).
Elle sont généralement dues à l’action de la pesanteur sur toutes les parties de l’ouvrage
prenant appui sur l’élément de structure étudié.
Leur évaluation est fait à partir des données géométriques de l’ouvrage (dimensions) et de
la connaissance des poids spécifiques de matériaux intervenants. Les normes NF P 06
fournissent les valeurs de calculs admises pour les poids spécifiques des matériaux (NF P 06 –
001) et (NF P 06 – 004) pour les valeurs indicatives pour les charges permanentes, dont les
principales valeurs sont reportées dans les tableaux ci-dessous.
Les charges permanentes sont prises en compte comme une charge uniformément répartie
par m2. Les valeurs prises en compte dans l’évaluation doivent être mentionnées dans les
documents particuliers du marché.
a) Charges Permanentes des murs et enduits .

Charges permanentes des murs en béton en KN/m2


Murs en kN/m2
Béton branché par cm d’épaisseur 0,22
Béton armé par cm 0,25
Béton cellulaire par cm (densité 0,8) 0,08
Brique plaines
- Épaisseur 11 cm 2,35
- Épaisseur 22 cm 4,5
- Épaisseur 34 cm 6,51
- Épaisseur 45 cm 8,5
Pierres de taille enduites une face
- Épaisseur 25 cm 6,7
- Épaisseur 37,5 cm 9,4
- Épaisseur 40 cm 10,8
- Épaisseur 45 cm 12,0
Maçonnerie de moellons enduite deux faces
- Épaisseur 37,5 cm 9,0
- Épaisseur 40 cm 9,7
- Épaisseur 45 cm 11,1
Béton cellulaire enduit 2 faces
- Épaisseur 25 cm 2,6
- Épaisseur 37,5 3,9
- Épaisseur 40 4,2
Parpaings creux et briques creuses, voir tableaux
des caractéristiques pages suivantes
Murs et enduits

Parois en blocs de béton

Parois en blocs de béton Par (cm) Poids


(kN/m2)
• Blocs pleins de béton de 10 2,10
granulats lourds 15 3,15
20 4,20
• Blocs perforés de béton de 15 2,44
granulats lourds 20 3,18
• Blocs creux de béton, de 5 0,65
gravillons lourds, à parois 10 1,35
épaisses 15 2,00
20 2,70
25 3,25
• Blocs creux de béton de 10 0,95
pouzzolane, à parois épaisses 15 1,40
20 1,90
25 2,30
• Blocs creux de béton de 10 1,20
granulats lourds, à parois 15 1,64
minces 20 2,28
• Blocs pleins en béton 10 0,45
cellulaire (masse volumique : 15 0,65
400 kg/m3 17,5 0,75
20 0,85
25 1,08
30 1,30

Pierre de taille

Pierre de taille Par (cm) Poids


(kN/m2)
• Parois pleines 20 5,30
30 8,10
• Revêtements auto-portants 8 2,20

• Revêtements attachés 3 0,80

• Revêtements scellés 0,40

Enduits
Enduits Par (cm) Poids
(kN/m2)
• Enduit de plâtre Par cm 0,10

• Enduit au mortier de liants Par cm 0,18


hydrauliques
Maçonneries (enduits non compris) G(kN/m2)
Parois en terre cuite
Briques pleines -5,5 cm 1,5
-10,5 cm 2
-21,5 cm 4,05
-33 cm 6,3
Briques creuses -5 cm 0,45
-10 cm 0,9
-15 cm 1;3
-20 cm 1,75
-25 cm 2,15
-30 cm 2,6
Briques perforées -5,5 cm 0,7
-10,5 cm 1,4
-21,5 cm 2,95
-33 cm 4,5
Blocs perforés -17,5 cm 2,3
-22,5 cm 2,95
-27,5 cm 3,6
Parois en blocs béton
Blocs pleins de béton de granulats lourds -5 cm 1,05
-10 cm 2,1
-15 cm 3,15
-20 cm 4,2
Blocs creux de béton de granulats lourds -5 cm 0,65
(parois épaisses) -10 cm 1,35
-15 cm 2
-20 cm 2,7
-25 cm 3,25
-30 cm 3,85
Blocs pleins de béton d’argile ou de schiste -5 cm 0,45 à 0,8
expansé ( béton : 750 à 1 550 kg/m3) -10 cm 0,9 à 1,6
-15 cm 1,35 à 2,4
-20 cm 1,8 à 3,2
Blocs creux de béton d’argile ou de schiste -10 cm 0,6 à 1
expansé blocs à parois épaisses (béton : 750 à -15 cm 09 à 1,5
1 550 kg/m3) -20 cm 1,2 à 2
-25 cm 1,5 à 2,5
Blocs pleines de béton laitier expansé ou de - 5 cm 0,75
pouzzolane (béton : 1 550 kg/m3) - 10 cm 1,5
- 15 cm 2,25
-20 cm 3
Blocs creux de béton de laitiers expansé ou de -10 cm 0,95
pouzzolane, blocs à parois épaisses. (Béton : -15 cm 1,4
750 à 1 550 kg/m3) -20 cm 1,9
-25 cm 2,3
Blocs pleins de béton cellulaire autoclavé -15 cm 1,2
(béton : 600 kg/m3) -20 cm 1,6
-25 cm 2,05
-30 cm 2,45
Cloisons en carreaux de plâtre à parements lisses
- par centimètre d’épaisseur 0,1

Tableau poids surfacique G (kN/m2) de maçonneries diverses (enduits non compris) (NF P 06-001)

Cloison de distribution

• Elles sont prises en compte comme une charge permanente uniformément répartie par m2.
• Elles sont assimilables à une charge répartie de 1 kN/m2 pour les cloisons légères de poids inférieur à 2,50 kN/m2 et
pour certains types de bâtiments (bureaux par exemple).
• La valeur de la charge est ramené à 0,50 kN/m2 pour les bâtiments d’habitation à refends transversaux de cloisons
parallèles aux refends.
• Dans les autres cas, on se réfère aux D.P.M. (Documents particuliers du marché).
b) Charges permanentes des planchers et revêtements des planchers

Planchers G(kN/m2)
Dalles pleines arme par cm 0.25
Planchers en béton armé préfabriqués a éléments
jointifs de dalles alvéolées. Alvéoles de petites
dimensions (page 78)
- 12 cm 2 à 2.5
- 16 cm 2.4 à 2.9
- 20 cm 2.3 à 3.3
- 24 cm 3.2 à 3.7
Planchers nervurés à poutrelles préfabriquées ou
nervures coulées sur place avec entrevous en béton
- Entraxe 60 cm
Montages avec table de compression
- 12 + 4 cm 2.5 à 2.6
- 16 + 4 cm 2.75 à 2.85
- 20 + 4 cm 3.1 à 3.3
- 25 + 5 cm 3.6 à 4
Montages sans table de compression
- 16 cm 2.2 à 2.3
- 20 cm 2.5 à 2.8
- 24 cm 2.9 à 3.1
Dito avec entrevous en terre cuite
- Entraxe 60 cm
Montages avec table de compression
- 12 + 4 cm 2.2 à 2.3
- 16 + 4 cm 2.5 à 2.6
- 20 + 4 cm 2.8 à 3
- 25 + 5 cm 3.2 à 3.6
Montages sans table de compression
- 16 cm 1.9 à 2
- 20 cm 2.2 à 2.4
24 cm 2.5 à 2.7
Dito avec entrevous très légers (type polystyrène) ou
sans entrevous
Montages avec table de compression
- 12 + 4 cm 1.5 à 1.7
- 16 + 4 cm 1.7 à 2
- 20 + 4 cm 1.8 à 2.1
- 25 + 5 cm 2.4 à 2.8
Revêtements de planchers G(kN/m2)
Carrelages scellés, y compris la couche de mortier de
pose de 2 cm :
- grès cérame mince (e=4,5 mm) 0,5
- grès cérame (e=9 mm) 0,6
- dallage céramique, pierre dure (15 à 30 mm) 0,7 à 1
Carrelages ou dallages collés, par cm 0,2
Chape en mortier de ciment, par cm 0,2
Chape flottante en asphalte, 2 à 2,5 mm, y compris 0,5
couche élastique, revêtement de sol non compris
Dallage flottante en béton, sous couche élastique 0,22
comprise par cm
Parquets de 23 mm, y compris lambourdes 0,25
Sols minces textiles ou plastiques (collés ou tendus) et 0,08
parquets mosaïques, y compris ragréage du support
c) Charges permanentes des toitures.

Toitures (NF 06-001) G(kN/m2)


Support de la couverture
- lattis ou liteaux en sapin 0,03
- voligeage en sapin 0,1
- support céramique 0,45
Sous-toitures (par cm d’épaisseur)
- comtreplaqués okoume 0,05
- panneaux de lin 0,04
- plaques de plâtre (genre placoplâtre 0,09
ou Pregypan)
- panneaux de paille compressée 0,03
Couvertures métalliques
- zinc (voligeage et tasseaux compris) 0,25
- alu 8/10 (plaques ondulées sans 0,03
support)
- alu 8/10 (voligeage et tasseaux 0,17
compris)
- acier inox (voligeage et tasseaux 0,25
compris)
- tôle ondulée d’acier galvanisé 8/10 0,06
Couvertures en ardoises (lattis et
voligeage compris)
- ardoises naturelles ordinaires 0,28
Couvertures en tuiles (liteaux, voliges
ou
support compris)
- tuiles mécaniques à emboîtement 0,35 à 0,45
- tuiles plates 0,55 à 0,75
- tuiles canal 0,4 à 0,6
- tuiles béton 0,45
Terasses
- asphalte coulé en 0,5 cm plus 1,5 cm 0,5
d’asphalte
coulé sablé
- étanchéité multicouche en ciment 0,12
volcanique,
enduit plastique ou feutre bitume, 2 cm
- gravillon pour protection de 0,2
l’étanchéité, par cm
- protection de l’étanchéité réalisé par 0,5
une couche
Aspalte gravillonné de 2 cm sur deux
feuilles
Papier kraft
d) Charges permanentes des ouvrages de travaux publics .

Poids volumique de revêtement de ponts routiers γ(kN/m3)


Asphalte coulé et béton bitumeux 25
Mastic d’asphalte 18
Asphalte roulé à chaud 23
Poids volumique de revêtement des ponts-rails γ(kN/m3)
Couche de protection en béton 25
Ballast 20
Poids surfacique de structures à voie ballastée gk(kN/m2)
2 rails UIC 60 1,2
Traverses en béton précontraint avec attaches 4,8
Traverses en bois avec attaches 1,9
Poids linéique de structures sans voie ballastée gk(kN/m)
2 rails UIC 60 avec attaches 1,7
2 rails UIC 60 avec attaches, couvre-joint et contre rail 3,4

- Asphalte 0,22
- Bitume 0,12
- Isorel mou 0,08
- Liège 0,04

Chape en mortier de ciment par cm d’épaisseur 0,22


Dalles thermoplastiques 0,06
e) Charges permanentes des matériaux et corps en vrac.

Y(KN/m3)
Matériaux EC 1 NF P 06-
001
Béton
Classe 1,0 9-10
Classe 1,2 10-12 7,5
Béton léger

Classe 1,4 12-14


Classe 1,6 14-16 à
Classe 1,8 16-18
Classe 2,0 18-20 15,5
Béton de poids normal 24 24
Béton lourd > 28
Béton armé et précontraint γ+1 25
Béton non durci γ+1
Éléments de maçonnerie (EN 206)
Basalte 27-31
Calcaire compact 20-29 28
Granit 27-30 28
Grès 21-27 25
Pavés de verre creux 8
Éléments pleins en terre cuite 21
Métaux
Aluminium 27 27
Cuivre 87 89
Fonte 71 72,5
Plomb 112 114
Acier 77 78,5
Bois selon la classe de résistance du bois
(N 338 définie page 183)
C 14 2,9
C 16 3,1
C 18 3,2
C 22 3,7
C 24 3,8
C 27 4,1
C 30 4,2
C 35 4,4
C 40 4,5
C 50 6,5
C 60 7,0
C 70 9,0
Contreplaqué brut 6
Panneaux de particules liées au ciment 12
Autres matériaux
Verre en feuille 25
Polystyrène expansé ou en grains 0,25

Tableau …. poids volumique γ (kN/m3) de quelques matériaux de construction utilisés dans l’industrie du bâtiment.
Corps en vrac Talus naturel γ G
(kN/m3)
(kN/m3)
EC 1 NF EC 1 NF
Briquettes de En vrac 30 7,8 5
lignite
Empilées 12,8 13
Granulats Légers 30 20
Normaux 30 20 à 30
Lours 30 > 30
Avoine en vrac 25 30 6,4 5,5
Blé, orge, seigle 30 8
Bois en Sec 45 4,5
bûches
Conifère Humide 45 4,5
Sec 45 7
Feuillu Humide 45 10
Gravier et sable en vrac 35 30 à 15 à 20 17
35

Sable 30 14 à 19 17
Sable de brique, briques broyées 35 15
Vermiculite brute 1
Bentonite En vrac 40 8
Compactée 11
Ciment En vrac 28 16
En sacs 15
Farines En vrac 45 25 7
En sacs 40 7
Foin et paille En vrac 3
En balles 6à7
En rouleaux 8à9
Fruits 35 45
Cendres volantes 25 10 à 14
Cendres 35 8
Verre en feuille 25 25
Plâtre en poudre 25 15
Chaux 13
Calcaire en poudre 12
Matières Polyéthylène 6,4
plastiques
Chlorure de 5,9
polyvinyle
Résine 13
Terre Sèche 40 18
Humide 20 21
Tableau … : Poids volumique γ et/ou G (kN/m3) et angle de talus naturel Φ (°) de divers corps en dépôt
Chapitre 2 : Evaluation des charges d’exploitation selon la
norme ( NFP 06-001 )

2-1 : Introduction

2-2 : Cas des cloisons

2-3 : Le coefficient de surface

2-4 : Valeurs des charges d’exploitation

2-5 : Cas particulier des couvertures


Chapitre 2 : EVALUATION DES CHARGES D’EXPLOITATION
( suivant la norme NFP 06 – 001 )

2-1 : Introduction

Elles sont désignées réglementairement par ( Q ) et résultent de l’usage normal de


l’ouvrage. Ces charges sont provoquées par l’occupation des locaux ou des parties de
l’ouvrage : elles ont pour origine :
ƒ ameublement et personnes sur un plancher d’un immeuble,
ƒ les meubles et objets mobiles (rangements, cloisons légères amovible)
ƒ rayonnages et livres dans une bibliothèque
ƒ eau dans un réservoir,
ƒ véhicule et machines sur un point
ƒ les équipements fixes (climatisation, appareil sanitaires, etc…)

Les charges d’exploitation sont en général appliquées sur les planchers et sur les éléments
accessibles aux usagers sur la structure. La prise en compte des charges réparties (qk) dans le
calcul se fait en considérant :
ƒ les surfaces auquelles elles s’appliquent
ƒ le type et le caractère des charges en action ainsi que leur mode de distribution sur la
structure. Cependant, la charge concentrée (Qk) représentant l’appui d’un meuble ou d’un
équipement sur la structure, agit par effet de poinçonnement ou par effet de flexion locale.
(Qk) doit être considérée selon son mode d’action.

2-2 : Cas des cloisons

a) Les cloisons de distribution ou cloisons légères dont le poids linéique est inférieur
à 2,5 KN/ml peuvent être prises en compte comme une charge permanente uniformément
répartie.

b) Par ailleurs, pour ces cloisons, on adopte de manière forfaitaire en fonction de leur
poids linéaire, le poids surfacique équivalent suivant.

Poids Linéique ( KN/ml ) Charge Équivalente à …. (KN/m2)


1 0.4
1.00 à 2.5 1.0
2-3 : Le coefficient de surface

Lorsqu’une charge d’exploitation s’applique sur une surface (S), il est rare de voir que (S)
reçoive la totalité de la charge. On adapte ainsi le risque par l’usage d’un coefficient de
minoration pour les grandes surfaces et de majoration pour les petites. Sur l’abaque des
valeurs du coefficient de surface, nous avons les exemples ci-après :
ƒ pour une surface de 10,00 m2 le coefficient de surface est de 1,17
ƒ pour une surface de 35,00 m2 le coefficient minorateur de surface est de 0,88

Pour les charges d’entretien pour les terrasses non accessibles, on considère une charge
d’entretien affectant 10,00 m2 de surface et place ; cette charge est d’environ 1,00 KN.
2-4 : Valeurs des charges d’exploitation ( suivant la norme NFP 06-001 )

BATIMENTS A USAGE D’HABITATION


Nature des locaux Charge R-M Nature des locaux Charge R-M
s kN/m2 s kN/m2
Logements 1,5 R Étages de caves 2,5
Combles aménageables 1,5 Terrasses accessibles privées 1,5
Combles non aménageables 1,0 Terrasses non accessibles 1,0
Balcons 3,5 Terrasses jardins 1,0
Escaliers et halls d’entrée 2,5 Greniers 2,5
BATIMENTS SCOLAIRES ET UNIVERSITAIRES
Salles de classe 2,5 Dortoirs collectifs 2,5 R-M
Amphithéâtre 3,5 Chambres individuelles 1,5 R-M
Ateliers et laboratoires 2,5 Dépôts, lingeries 3,5
Circulations et escaliers 4,0 Cuisines collectives 5,0 M
Bibliothèques 4,0 Dépôts des cuisines 6,0
Salles polyvalentes 4,0 Salle à manger (petite) 2,5
Sanitaires collectifs 2,5 Cantines 3,5
BATIMENTS DE BUREAUX
Bureaux 2,5 R-M
Bureaux paysages 3,5 R-M
Circulations et escaliers 2,5
Salles de réception 2,5
Salles de conférence et 3,5
projections, S <50 m2
BATIMENTS HOSPITALIERS ET DISPENSAIRES
Chambres 1,5 Salles de réunions, de
conférence, de restauration
Circulations internes 2,5 S < 100 m2 4,0
Salles d’opérations, de plâtre, 3,5 S < 50 m2 2,5
d’accouchement, de travail
Autres services 2,5 Sanitaires 1,5
Halls 4,0 R-M Cuisines 5,0 M
Circulations générales 4,0 Buanderies 3,5
Salles de soins 2,5 Réserves et dépôts 3,5 à 6,0
SALLES DE SPECTACLES PARCS DE STATIONNEMENT
Danses et spectacles 5,0 Voitures particulières 2,5
Remarques :
La lettre R portée dans la colonne de droite indique que l’on peu appliquer le coefficient de réduction de surface défini au paragraphe 27 13
La lettre M portée dans la colonne de droite indique que l’on doit appliquer le coefficient de majoration de surface défini au paragraphe 27.13
CHARGES D’EXPLOITATION
( suite )
(Extraits de la norme NF P 06-001)

Lieux ou locaux DaN m2 Lieux ou locaux DaN m2

COMMERCES LIEUX RECEVANT DU PUBLIC


Boutiques 500 Salles de conférence 400
Grands magasins (sauf réserve ou 500 Salles de spectacles 400
magasins à marchandises lourdes)
Restaurants – cafés 250 Lieux publics, de culte, etc.. (personnes 500
débout
Salles de danse 500
Salles de sport 300
Ateliers, cuisines, dépôts, locaux Tribunes et gradins 600
techniques (surcharges à définir)
Salle d’éducation physique (sans public) 300 Salles de réunion 400
Cantines 250
CONSTRUCTIONS SCOLAIRES
Salle d’enseignement, permanences, 250
Études, dortoirs, réfectoires
Laboratoires, bureaux ( considérer le Poids 250
des appareils lourds comme des charges
concentrées)
Salles d’hygiène 175
(les surcharges locales des sanitaires, remplis d’eau
sont à ajouter)
Escaliers, circulation, préaux 400

Vent
2-5 : Cas particuliers des charges d’exploitation transmises par des couvertures
( toitures ).

L’intensité des actions à prendre en compte dépend de la classification de la toiture (tableau )

Charges d’exploitation sur les toitures


Usage spécifique Aires qx Qx (kN)
chargées (kN/m2)
H Toiture inaccessible sauf pour l’entretien normal
Dans l’attente de règles d’application
I Toitures accessibles des bâtiments (catégories A opérationnelles. On se référera aux
à G) indications données par la norme
K Autres toitures : aire d’atterissage… NF P 06-001, détaillées ci-après

Tableau … : Classification des toitures

Couvertures sur charpente

Le chargement à considérer dépend de la portée de l’élément de charpente étudié :


ƒ Portée < 2,00 m : charge unitaire 1 kN à mi-portée,
ƒ 2,00 m < portée < 3,00 m : deux charges concentrées de 1 kN, placées à 1,00 m
d’intervalle dans les conditions les plus défavorables.
ƒ 3,00 m < portée : deux charges concentrées de 1 kN appliquées aux 1/3 et 2/3 des portée.

Couvertures en éléments autoportants

Pour des éléments de poids et de dimensions modérés, manipulables sans appareils de lavage,
deux charges concentrées (1 kN plus le demi poids de l’élément), doivent être appliquées aux
1/3 et 2/3 des portées.
Pour les éléments de grande portée mis en place avec des moyens spéciaux, une étude
particulière est nécessaire.

Terrasses et toitures non accessibles recevant une étanchéité

La charge à considérer correspond à la réfection de l’étanchéité et enveloppe les effets des


autres charges d’entretien. Elle s’ajoute au poids propre de la couverture. Elle est placée dans
les conditions les plus défavorables. Elle affecte une surface de 10 m2. Sa valeur au m2 (1 kN
min.) est égale au poids moyen des matériaux constituant l’étanchéité et de ceux placés au
dessus d’elle plus 0,50 kN/m2.
Chapitre 3 : Evaluation des charges climatiques

3-1 : Introduction

3-2 : Généralités sur la direction et effets du vent

3-3 : Pression dynamique

3-4 : Dispositions constructives

3-5 : Action Statique

3-6 : Effet du vent sur les constructions prismatiques à base rectangulaire


( Méthode générale ou complète )
CHAPITRE 3 : Les charges climatiques

Elles sont régulièrement désignées par (W) et sont évaluées suivant la réglementation NV 65,
qui définit la pression dynamique de base à retenir ainsi que l’effet du vent sur la construction
en fonction des paramètres comme (les dimensions, les formes, les proportions, la situation du
bâtiment, l’incidence du vent, etc.).

La pluie joue également un rôle important, mais son impact est réduit du fait des systèmes
constructifs d’écoulement au niveau des toitures. Cependant, certaines constructions enterrées
peuvent être soumises à des pressions importantes à cause des eaux souterraines.

3-1 : INTRODUCTION

DETERMINATION DE L’ACTION DU VENT SUR UNE CONSTRUCTION

L'action exercée sur les parois d'une construction fermée s'applique normalement sur le côté
extérieur, et en raison de la porosité de ces parois, elle agit indirectement sur les parois
intérieures. Dans le cas d'une construction ouverte, le parement interne des parois est aussi
sollicité.
Du fait de ces pressions, des efforts sont exercés perpendiculairement aux parois de la
structure ou des éléments de façade individuels. De plus, lorsque des parois de grande surface
sont balayées par le vent, des forces de frottement non négligeables peuvent se développer
tangentiellement à la surface.

Direction du vent

" au vent " Turbulences

P4 (dépression
P1 (pression P1>P2 P3>P4 relative)
relative
) P2 (dépression P3 (pression
relative relative
) )

Fig. . Action du vent sur une paroi.

L'action du vent dépend de sa vitesse, de la catégorie de la construction et de ses proportions


d'ensemble, de l'emplacement de l'élément étudié dans la construction et de son orientation
par rapport au vent, des dimensions de l'élément considéré et de la forme de la paroi à
laquelle appartient l'élément considéré.
La direction moyenne d'ensemble du vent étant supposée horizontale, on distingue des
surfaces " au vent " et " sous le vent "

La réponse globale des structures et de leurs éléments peut être considérée comme la
superposition d'une composante non résonante, agissant de manière quasi - statique, et de
composantes résonantes provoquées par une excitation proche des fréquences propres. Pour
la plupart des structures, les composantes de résonance sont faibles et l'action du vent peut
être simplifiée.
Nous nous limiterons à expliquer la méthode simplifiée applicable pour les bâtiments
courants, plus particulièrement ceux qui ont " une base rectangulaire et une toiture plate " .
Elle permet de négliger les effets de pressions fluctuantes derrière la structure, dues aux effets
de sillage, et les forces fluctuantes provoquées par le déplacement de la structure.

Direction du vent : On suppose que la direction moyenne du vent est horizontale.

Direction du
vent

Dépression

Dépression

Surface sous le vent


Surface au vent

Fig. . Phénomène de pression -dépression sur une paroi.

zone d'écoulement régulier

VENT

zone d'écoulement
tourbillonnaire

face ''au vent" faces ''sous le vent"

Direction du vent : On suppose que la direction moyenne du vent est horizontale.


Il faut retenir que l’action du vent est prépondérante sur les constructions suivantes :
- les ouvrages légers tels que les toitures et supports de couvertures, hangars métalliques ou
en bois,
- les ouvrages élancés tel que les châteaux d’eau, les pylônes.

Le régime climatique de l’Afrique de l’Ouest soumet la plus grande partie de cette région à un
régime de mousson d’été avec des tornades violentes. L’action de soulèvement du vent sur les
toitures peut atteindre des valeurs de 1.2 à 2.2 KN/m2 , agissant sur des couvertures légères
(bac alu et tôles acier) dont le poids est seulement de l’ordre de 0.1 KN/m2 . Il n’est donc pas
surprenant d’observer des désordres (toitures arrachées) lorsque ces efforts ont été sous
estimés ou les points de fixation mal réalisés.

Il faut distinguer la charge de vent normal, à laquelle le bâtiment doit résister sans dommage
et qu’il peut subir à tout moment, et la charge de vent extrême qu’il ne subit statistiquement
qu’une fois dans sa vie, et pour laquelle des désordres légers sur des parties secondaires
d’ouvrages peuvent être tolérés. Il y a un rapport de 1.75 entre les intensités du vent extrême
et du vent normal. Les combinaisons de charge dans lesquelles ces deux types d’actions
interviennent sont de nature très différentes puisque l’une concerne un évènement
exceptionnel. Dépression arrière < 0

Ecran
Sur une paroi plane isolée, l’action du vent
se traduit par une surpression à l’avant et
W
une dépression à l’arrière de l’obstacle (et
se pour toute incidence de vent). Surpression avant > 0

Sur chaque face de la paroi isolée, l’effet du vent est donc normal à la paroi et s’exprime à
partir de la pression dynamique du vent (fonction directe de la vitesse du vent) notée q.
3-2 : Généralités sur la Direction et l’effet du vent.

Le règlement N.V.65 propose une expression simplifiée de la pression dynamique q en


fonction du site de la future construction (formule simplifiée page suivante) et ce en fonction
de :

- la région (Kr) Paramètres de la pression dynamique Q


- le site (Ks)
- la taille du bâtiment (δ)

Remarque :
En aucun cas, les réductions « effet de maque » + « effet de dimensions » ne doivent dépasser
33 %. De plus, les pressions dynamiques de calcul ne pourront être extérieures aux valeurs :
Pression dynamique P maximale en kPa P minimale en kPa
Normale 1,7 0,3
Extrême 2,97 0,525

L’action du vent est réglementée par norme NV.65, qui nous donne les définitions suivantes :

Surface au vent :
Ce sont celles éclairées par une source lumineuse dont le faisceau a pour direction celle du
vent.

Surface sous le vent : Ce sont celles qui sont dans l’ombre

Maître – Couple : C’est une projection de la construction sur un plan perpendiculaire à la


direction du vent. Cette notion intervient dans le cas de vent oblique à une construction. Le
maître couple est la projection orthogonale de la surface considérée ou de la construction sur
un plan normal à la direction du vent.

maître-couple

VENT

Cette notion sera utilisée pour la détermination des directions de vent les plus défavorables,
des actions sur les surfaces courbes.
Pression ou dépression : la face d’un élément de construction est dite soumise à une pression
lorsque l’action du vent est dirigée contre elle. Elle est dite soumise à une pression lorsque
l’action du vent est dirigée contre elle. Elle est dite soumise à une dépression (ou une succion)
dans le cas contraire.

Plan perpendiculaire
au vent
Surface au vent

Surface sous
Maître- couple le vent

L’effet du vent sur les surface

On considère que l'action du vent sur une paroi est normale à la paroi. Elle dépend de :

1 La vitesse du vent ( en fonction de la pression dynamique ( q ) ) coefficient


2 La catégorie de la construction et de ses proportions de
3 La situation de l'élément et son orientation pression
4 Des dimensions de l'élément
5 De la forme de la paroi à laquelle appartient l'élément (c)

L'action élémentaire unitaire exercée par le vent sur une des faces de la paroi est donnée par
le produit : ( c.q )

face B face B

face A
face A

c>0 : pression ou surpression c<0 : succion ou dépression

L’action exercée par le vent sur une construction fermée entraîne des effets sur le côté
extérieur et en raison de la porosité des parois, l’action du vent agit indirectement sur les
parois intérieures. Les efforts qui en résultent sont exercés perpendiculairement aux parois de
la structure. Ces efforts peuvent entraîner des forces de frottement non négligeables sur de
grandes surfaces.
Perméabilité des parois :
On appelle ( µ ) le pourcentage d’ouverture dans une paroi et représente le rapport des aires
des ouvertures à l’aire totale de la paroi. Selon ce rapport, nous avons :

- µ < 5 % = construction fermée (nous considérons les parois d’habitation avec ouvertures
équipées d’huisseries),
- 5 % < µ < 35 % = construction partiellement ouverte
- µ > 35 % = construction ouverte.
3 – 3 : La pression dynamique du vent

La pression dynamique (q ref) exercée par le vent sur une surface plane est normale à sa
direction au point frappé par le filet d’air dont la vitesse s’annule. Elle est fixée pour chaque
région climatique et a pour expression :
(q ref) : p (v ref2)/2 = 490 Kpa
ν ref est égale à 28 m/s
La pression dynamique est donnée par la formule :
ν2
q =  ( daN.m-2 ) ( q = pression dynamique exercée par le vent en daN / m2 et
16,30 ν en m / s )

( v ) étant la vitesse du vent en mètres par seconde.


Cette formule a été établie par application du théorème de BERNOUULLI qui donne
ν2
q=ρ 
20
( ρ ) est la masse volumique en kg.m3 de l'air sec ( sans CO2 , à 15 ° C sous atmosphère
normale ( ρ = 1,225 kg/m3 )
Les pressions dynamiques de base ( normale et extrême ) sont celles qui s'exercent à une
hauteur de 10,00 m au - dessus du sol sans effet de masque, pour un site normal sur un
élément dont la plus grande dimension est égale à 0,50 m

Région Pression dynamique Pression dynamique


de base normale de base extrême
Région 1 50 daN / m2 87,5 daN / m2
Région 2 70 daN / m2 122,5 daN / m2
Région 3 90 daN / m2 157,5 daN / m2
Région 4 120 daN / m2 210 daN / m2

Nota : Valable pour une attitude ≤ 1.000 m

Vitesses correspondantes du vent :

Région Valeurs normales Valeurs extrêmes


Région 1 28,6 m / s ou 103,01 km / h 37,8 m / s ou 136,1 km / h
Région 2 33,8 m / s ou 121,7 km / h 44,7 m / s ou 160,9 km / h
Région 3 39,3 m / s ou 137,9 km / h 50,7 m / s ou 182,5 km / h
Région 4 44,2 m / s ou 159,2 km / h 58,5 m / s ou 210,5 km / h

Au – delà de 1.000 mètres, le cahier des charges doit obligatoirement prescrire les pressions
dynamiques de base à prendre en compte dans les calculs.

PRESSION DYNAMIQUE DE BASE


Régions Pression de base en kN / m2 Vitesse du vent en kN
Normale q10 Extrême q’10 Normale Extrême
1 0,5 0,87 103 138
2 0,7 1,22 121,7 160
3 0,9 1,57 137,9 182
Le calcul des pressions exercées par le vent sur les parois d’une construction se détermine
en fonction des coefficients ci-après :

Tableau des coefficients kr :

Kr : grande échelle Région I plaine basse Région II Intérieur Région III littoral Afr.
géo. Coef de région Afr. Ouest et Centrale Ouest et Centrale
1 1.40 1.80

L’effet de site (KS) : A l’intérieur d’une région, il convient de tenir compte de la nature du
site d’implantation de la construction. Ceci se traduit par un coefficient multiplicateur ( ks )
qui est donné dans le tableau ci – dessous. La nature du site est donnée par le cahier des
charges d’après les observations locales. Nous distinguons ainsi les sites selon les critères ci-
après :
- le site protégé (fond de cuvette)
- le site normal (plaine ou plateau sans dénivellation > 10 %)
- le site exposé (littoral, sommet des falaises, montagnes élevées…)

Tableau des coefficients ks :

Ks : petite échelle Région I Région II Région III


géo.
Site protégé (rare) 0.80 0.80 0.80

Site normal 1.00 1.00 1.00

Site exposé (littoral) 1.35 1.30 1.25

L’effet de masque (Km) : il y a effet de maque lorsqu’une construction est masquée


partiellement ou totalement par d’autres constructions. La réduction pour effet de masque
doit être utilisée avec prudence car un bâtiment peut être détruit et ne plus servir d’écran à
l’autre. Il est donc prudent de prendre le coefficient ( km = 1 ). Cet effet de masque peut se
traduire :
ƒ Soit par une aggravation des effets du vent,
ƒ Soit par des effets locaux très particuliers.

Pente 45 % Surface au vent


Surface au vent

Pente 20%

Vent Surface
abritée
Vent
Surface
Pente 45 % abritée
L’effet de dimension (δ) : La pression dynamique, s’exerçant sur une paroi, diminue lorsque
sa surface augmente ; on applique donc un coefficient réducteur ( δ ) tenant compte de la plus
grande dimension du Maître – couple ( soit la longueur définie comme étant la plus grande
dimension offerte au vent , soit la hauteur H comme étant le point le plus haut de cette
surface. ) Quand la surface devient très grande, on applique alors un coefficient réducteur (δ)
qui tient compte de la plus grande dimension du maître-couple (soit la longueur, soit la
hauteur (h)).
L’effet de la hauteur au-dessus du sol (Kh) : Les hauteurs à prendre en compte pour le calcul
du coefficient ( kh ) sont définies par les figures ci – contre en fonction de la configuration du
sol. L’abaque nous permet de déterminer ( kh ) en fonction de la hauteur de la construction.
C’est donc la configuration du sol et la hauteur de la construction qui nous permettent de
déterminer (kh). Pour une hauteur ( h ), au – dessus du sol, comprise entre 0 et 500 mètres on
prendra comme pression dynamique la valeur de ( qh ) donnée par l’expression :
qh H + 18
------ = 2,5 . ----------- ( q10 étant la pression dynamique de base à 10 m du sol )
q10 H + 60

H
Ven H Vent
t

P≤ 0.3

Vent

N P>2 Pente 33 %

Ven
t
H

Pente 33 %
N 0.3 ≤ P < 2

(2-P) Z
1.7

Z
PRESSION DYNAMIQUE

q = (46 + 0,7 h) kr x ks x δ (daN/m2) > 30


q extême = 1.75 x q normale

concernant la réduction maximale des pressions dynamiques de base, la totalité des réductions
autorisées ne peut pas dépasser 33 % . Cependant, les valeurs limites des pressions
dynamiques de calcul sont définies quels que soient la hauteur ( h ) , les effets de site, de
masque et de dimension suivant des valeurs conventionnelles dans le tableau ci-dessous.

Pression dynamique Valeurs maximales Valeurs minimales


Pression dynamique normale 170 daN.m-2 30 daN.m-2
Pression dynamique extrême 297,5 daN.m-2 52,5 daN.m-2
3 – 4 : Dispositions Constructives

3– 4 – 1 : Forme d’ensemble
Les Règles distinguent :
ƒ Les constructions prismatiques à base quadratique ou quadrangulaire,
ƒ Les constructions prismatiques à base polygonale régulière ou circulaire,
ƒ Les panneaux pleins et les toitures isolées,
ƒ Les constructions en treillis,
ƒ Les autres constructions.

3– 4 – 2 : Position dans l’espace


Les règles envisagent :

a) Les constructions reposant sur le sol ou accolées à un plan de grandes dimensions

Effet du vent sur un bâtiment courant


Caractéristiques du bâtiment envisagé

b
GEOMETRIE DU BATIMENT :

- la base est rectangulaire


- il repose sur le sol, a f
a < 40° (toiture à 1 ou 2 pans) a
h
h < 30 m
f < h/2
0.25 < h/a > 2.25
b/a ≤ 0,4 si h / b > 2,5

La construction doit être située sur un terrain sensiblement horizontal dans un grand
périmètre.

b) Les constructions aérodynamiquement isolées dans l’espace pour lesquelles la distance au


sol est supérieure à celle des parois.
e>h

e
c) Les constructions intermédiaires entre les deux cas qui précèdent

d) Les constructions comprises entre deux plans parallèles de grandes dimensions


(immeubles ou murs )

3 – 4 – 3 : Configuration des constructions


Les actions exercées par le vent sur deux constructions de même catégorie, même position et
même perméabilité des parois, mais différentes géométriquement dépendent des rapports :
( d ) entre deux dimensions
( ϕ ) entre deux surfaces
Ces rapports permettent de déterminer les coefficients de pression ( c ) soit directement, soit
par l’intermédiaire d’un coefficient ( γ ) qui permet de tenir compte des facteurs
aérodinamiques.
D’autre part, les discontinuités des formes extérieures des bâtiments ( arêtes, rives, appuis,…)
sont le siège d’actions locales auxquelles correspondent des coefficients de pression.

3 – 5 : Actions statiques exercées par le vent

Le vent exerce sur les parois des poussées que l’on désigne :
Qe = action extérieure (Qe = Ce x q)
Qi = action intérieure (Qi = Ci x q)

Dans ces expression Ce et Ci sont les coefficient de pression dépendant de la géométrie du


bâtiment et q est la pression exercée par le vent (q = q10 x ks x km x δ x kh).

L’action résultante unitaire totale sur une paroi est donc : BATIMENT AVEC VOLUME INTERIEUR

VENT
Pr = Qe – Qi = q (Ce – Ci) En kPa
Ce Ci
-0.5
+0.8
L’action résultante totale sur une paroi de surface S est donc :
PAROI ISOLEE

P = pr x S = q(Ce – Ci) S
En kN C1 =+0.4
VENT 0
C2
20°

-0.9

+1.3
-0.4

ce-ci
C1 -C2
-1.3 ce-ci=+0.8 - (-0.5) = +1.3
C1 -C2 =+0.4 - (-0.9) = +1.3

Actions sur les parois :

a) les actions élémentaires sur une face sont données par ( p = c.q )
b) l’action résultante unitaire sur une paroi est donnée par l’expression ( pr = c1 – c2 ) qr
où ( qr ) est la valeur moyenne de la pression dynamique entre le niveau inférieur ( H 1 )
et le niveau supérieur ( H 2 ) de la paroi et où ( c1 = ce ) et ( c2 = ci ) .
3 – 5 - a : Action intérieure et action extérieure

L’incidence du vent par rapport au bâtiment peut être quelconque et lors de l’étude de chaque
paroi, il conviendrait d’envisager toutes les direction de vent pour ne retenir que celle
fournissant la plus forte action surfacique. Néanmoins, du fait de la géométrie de la
construction envisagée, l’effet sur une paroi quelconque sera maximal pour un vent
perpendiculaire à un côté du bâtiment.

On ne retiendra donc que deux incidences de vent, un vent sur façade ou un vent sur pignon.
Si les perméabilités des façades sont différentes, il faudra distinguer le vent sur façade avant
le vent sur façade arrière (idem pour les pignons).

Sur une paroi périphérique du bâtiment, l’action du vent est décomposée en une ACTION
INTERIEURE et une ACTION EXTERIEURE.

Action extérieure, agissant sur la face extérieure des parois du bâtiment : l’action du vent est
une pression pour les surfaces au vent, une dépression pour les surfaces sous le vent. Les
actions extérieures sont caractérisées par un coefficient de pression ( ce ) et correspondent à
des succions si les parois sont « sous le vent » ou à des compressions si elles sont « au vent »

Action intérieure, agissant sur la face intérieure des parois du bâtiment : ces faces peuvent être
soumises à une suppression ou à une dépression, sans que l’on puisse toujours l’appréhender.
On envisage donc très souvent les deux possibilités. Ces actions se traduisent par le
coefficient ( ci ) et agissent dans les volumes intérieures des constructions fermées ou
partiellement ouvertes qui peuvent être en état de dépression ou surpression.

Si ( q ) est la pression dynamique


q.ce
P = q.Ce – q.Ci = q (Ce – Ci)
q.ci
Ce : coefficient de pression extérieure
Ci : coefficient de pression intérieure

Si pression, C > 0
Si dépression, C < 0

REMARQUE : Les coefficients Ce et Ci sont des nombres algébriques, dont le signe indique
s’il s’agit d’une pression ou d’une dépression sur la face envisagée de la paroi. La résultante
sur les 2 faces s’écrit, en l’appliquant sur la face extérieure :

p = q . (Ce – Ci )

Ce = -0.7

W
Ci = +0.3 Ce - Ci = -1
3-5-b : Détermination des coefficients d’action intérieure et extérieure (bâtiment courant)

ACTIONS EXTERIEURES : Ces actions sont caractérisées par un Coefficient de pression


(Ce ), et correspondent à des succions si les parois sont « sous le vent » ou à des
compressions si elles sont « au vent »

Parois verticales : au vent Ce = + 0,8


Sous le vent Ce = -0,5 W

Toitures : vent normal aux génératrices

Au vent Ce Sous le vent Ce


0 < α < 10° - 2 (0.25 + /α / / 100) - 1.5 ( 0.33 - / α/ /100)
10 < α < 40° - 2 (0.45 - /α/ / 100) - 0.5 ( 0.60 + / α / /100)

Toitures : Vent parallèle aux génératrices

On adopte pour Ce la valeur du


tableau correspondant à ( α = 0°)

ACTIONS INTERIEURES : Ces actions sont caractérisées par un Coefficient (Ci ) et


agissent dans les volumes intérieures des constructions fermées ou partiellement ouvertes qui
peuvent être en état de dépression ou de surpression.
W
Constructions fermées : Ci = + 0.3

Constructions ouvertes :
∗ ouverture au vent : Ci = + 0.8
∗ ouverture sous le vent : Ci = - 0.5

Cas de surcharges normales

Le cas de surcharges normales correspond à la charge à laquelle le bâtiment doit résister sans
dommage. Il y a un rapport de 1,75 entre les intensités du vent extrême et du vent normal.

Cas de surcharges extrêmes

Le cas de surcharges extrêmes correspond à la charge à laquelle l’ouvrage n’est soumis


statistiquement qu’une fois durant sa durée de vie en ne subissant que de légers désordres sur
ses parties secondaires. Il s’agit dans ce cas d’événement exceptionnel.
3 – 6 : Les effets du vent sur les constructions prismatiques à base rectangulaire
( Méthode générale ou complète )

3-6-1 : Caractéristiques de la construction et rapport de dimension ( d )


Le rapport ( d ) est déterminé en divisant la hauteur ( h ) du bâtiment par la dimension
horizontale de la face frappée par le vent.
h h
da =  et db= 
a b

h
a
b

3-6-2 : Coefficient ( γo ). La valeur de ce coefficient, qui interviendra dans la détermination


des coefficients de pression, est donnée par le diagramme ci – dessous.
a) pour un vent normal à la surface ( Sa )
si ( da ) < 0,5 on lit γo ( λb ) dans le quadrant inférieur gauche
si ( da ) ≥ 0,5 on lit γo ( λa , b/a ) dans le quadrant supérieur gauche

b) Pour un vent normal à la surface ( Sb )


si λb ≥ 1 on lit γo ( λb , b/a ) dans le quadrant supérieur droit
si λb < 1 on lit γo ( λa ) dans le quadrant inférieur droit

3-6-3 : Actions extérieures : coefficient de pression ( ce )


Les différentes valeurs du coefficient de pression ( ce ) correspondent à un vent ne traversant
pas la construction.

a) Actions moyennes
ƒ Parois verticales pour un vent normal
Face au vent ce = + 0,8 ( quel que soit γo )
Face sous le vent ce = - ( 1,3 γo - 0,8 )

ƒ Toitures uniques avec un vent normal aux génératrices :


- Les coefficients ( ce ) applicables à la toiture seule sont fonction de la valeur de γo (
diagramme de la page précédente )
- Si ( f < h/2 ) , les coefficients ( ce ) sont fonction de l’inclinaison ( α ) , et sont donnés
par le diagramme ci – dessous pour les versants plans.
- Dans le cas des toitures en voûte, les valeurs du coefficient ( ce ) sont données dans le
diagramme ci – dessous.

Si f ≤ 2/3 h et si a ou b / 10 f ≤ a ou b /2
- toitures uniques avec un vent parallèle aux génératrices ; dans ce cas, on adopte pour (ce ) la
valeur lue sur le diagramme ci – avant pour ( α = o )

- toitures multiples avec un vent normal aux génératrices ; pour la première toiture au vent et
pour le dernier versant sous le vent, le coefficient ( ce ) correspond à celui d’une toiture
unique. Pour les toitures intermédiaires et l’avant dernier versant, le coefficient ( ce ) dans les
parties abritées est égal au coefficient précédent réduit de ( 25 % ) .

valeur entière

valeur minorée

30 % 30% 30%

VENT

zone abritée

- toitures multiples avec vent parallèle aux génératrices ; on prend la valeur de ( ce ) au


diagramme ci – avant

3-6-4 : Actions intérieures et le coefficient ( ci ) ; Les valeurs du coefficient ( ci ) données


par des formules variables pour chaque cas, sont soumises aux conditions suivantes :

ci = - 0,20 si 0 > ci > - 0,20


ci = 0,15 si 0 < ci < 0, 15

Constructions fermées ( µ ≤ 5 % ). On applique simultanément sur toutes les faces


intérieures
- soit une surpression : ci = + 0,6 ( 1,8 – 1,3 δo )
- soit une dépression : ci = - 0,6 ( 1,3 δo – 0,8 )

Remarque : La majorité des bâtiments rentre dans la catégorie des constructions fermées.

3-6-5 : Actions résultantes unitaires sur les parois


En général, on considère de la manière la plus défavorable les actions extérieures moyennes et
les actions intérieures moyennes. Les valeurs limites seront :
- 0,30 pour 0 < Σ c < - 0,30
0,30 pour 0,30 > Σ c > 0
3-6-6 : Actions d’ensemble
Ces actions provoquent simultanément un soulèvement et un renversement.

a) Bloc unique à toiture unique ( toitures à un ou deux versants plan en voûte ou en


terrasse ).

- pour un vent normal aux génératrices, l’action d’ensemble est obtenue par la composition
géométrique des actions résultantes totales sur les différentes parties de la construction.
- pour un vent parallèle aux génératrices de la toiture, l’action d’ensemble est obtenue
comme précédemment en ajoutant éventuellement une force horizontale d’entraînement
définie ci – dessous.

0.010 q
B

C
h

b
a a-4h

L’entraînement provoque des effets de frottement au – delà d’une longueur égale à ( 4h ) ; q


étant la pression dynamique au niveau de la crête de la toiture, cette force d’entraînement se
détermine par la formule :
0,010 . q ( longueur ABC ) . ( a – 4 h )

* On prend ( 0,010 . q ) pour une toiture plane ou comportant des ondes dans le sens de la
longueur.
* ( 0,020 . q ) si la surface comporte des ondes ou plis perpendiculaires à la direction du
vent ( fibro – bac acier )
* ( 0,040 . q ) si la surface comporte des nervures prpendiculaires à la direction du vent (
bac acier à haute nervuration ).

b) Bloc unique à toiture multiple


- pour un vent parallèle aux génératrices, on se reporte à la règle ci – dessus pour déterminer
l’action d’ensemble
- pour un vent normal aux génératrices on va :
* solliciter la première et la dernière façade et les deux versants adjacents suivant les
valeurs des coefficients ( ce et ci en fonction de δo ) calculées normalement.
* ajouter une force d’entraînement qui agit de la première à la dernière crête et qui est
calculée comme suit :
[ 0,001 α + 0,02 ] q . AB

Pour les versants plans ( α étant l’angle du versant au vent avec l’horizontale ), avec pour
valeurs minimales ( 0,03. q ) et valeur maximale = 0,10. q ), alors que les toitures en voûtes
ont pour valeur : ( 0,02. q ).

-
3-7 : Les effets du vent sur les constructions courantes à base rectangulaire
( Méthode simplifiée )

Les règles simplifiées concernent plus spécifiquement les bâtiments à usage d’habitation ou
de bureaux, constitués par des blolcs parallélépipèdiques. Elles peuvent être étendues à des
bâtiments à usage industriel ne présentant que certaines des caractéristiques précitées.
Les simplifications ne devant pas conduire à des résultats inférieurs à ceux découlant des
règles générales, les règles simplifiées constituent une enveloppe défavorable. Précisons-aussi
que chacun de ces deux ensembles de règles ( simplifiées ou complètes ) costitue un tout et
que sous aucun prétexte, ils ne peuvent être combinés.

3-7-1 : Conditions à vérifier pour l’application des règles simplifiées ;

f α f
α

h h

- La construction est constituée par un bloc unique ou des blocs accolés à toiture unique et
située sur un terrain horizontal ;
- La base au niveau du sol est un rectangle de longueur ( a ) et largeur (b )
- La hauteur ( h ) de la construction est inférieure ou égale à 30 m
- Les dimensions doivent respecter les conditions suivantes :
h / a ≥ 0,25
h / a ≤ 2,5 avec b / a ≤ 0,4 si h / b > 2,5
f ≤ h / 2 pour les toitures à deux versants plans
f ≤ 2 / 3 h pour les toitures en voûte

- La toiture doit être :


* une toiture – terrasse ;
* unique ou à deux versants plans avec ( α < 40 ° )
* une voûte avec : 22° < α < 40°

- Les parois doivent :


* être planes et reposer directement sur le sol ;
* présenter une perméabilité ( µ ≤ 5 % ou pour une seule d’entre elles µ ≥ 35 % )
3-7-2 : Pressions dynamiques

a) Valeurs : les pressions dynamiques sont constantes sur toute la hauteur de la construction
et sont données par les formules
- pression dynamique normale : qn = ( 46 + 0,7 h ) krn.ks.daN.m-2
- pression dynamique extrême : qe = ( 46 + 0,7 h ) kre.ks.daN.m-2
- krn et kre sont des coefficients de région

région krn kre


1 1,00 1,75
2 1,40 2,45
3 1,80 3,15

Ks est un coefficient de site

Nature du site Région 1 Région 2 Région 3


protégé 0,80 0,80 0,80
Normal 1,00 1,00 1,00
exposé 1,35 1,30 1,25

b) Réductions :

- les pressions dynamiques relatives aux surfaces abritées peuvent être réduites de 25 % (effet
de masque )
- Les pressions dynamiques déterminées antérieurement doivent être affectées d’ un
coefficient de réduction ( δ ) qui est fonction de la plus grande dimension horizontale ou
verticale offerte au vent.

- La totalité des réductions doit être inférieure ou égale à 33 % et qn ≥ 30 daN.m-2 et


qe ≥ 52,5 daN.m-2

c) Majorations :
Pour les bâtiments industriels, on tient compte de l’effet des actions dynamiques parallèles à
la direction du vent en multipliant les pressions dynamiques par un coefficient
βs ≥ 1 , dont les valeurs sont
βsn = 0,5 + √ 5 T ≤ 1,47 ( pour qn )
βse = 0,85 ( 0,5 + √ 5 T ) ≤ 1,25 ( pour qe )
( T ) étant la période du mode fondamental d’oscillation du bâtiment.
3-7-3 : Actions extérieures & coefficients de pression ( ce )

Les actions locales étant rarement utilisées, on ne considère que les actions moyennes.
a) parois verticales :
face au vent : ce = + 0,8
face sous le vent : ce = - 0,5
b) toitures
- pour un vent normal aux génératrices, les valeurs du coefficient ce sont données dans le
tableau ci – dessous.

toiture / α/ Ce « au vent » Ce « sous le vent »


Versants plans 0° ≤ / α / ≤ 10° -2 ( 0,25 + / α / ⁄ 100) -1,5 ( 0,333 - / α/⁄ 100)
10° ≤ / α / ≤ 40° -2 ( 0,45 - /α/ ⁄ 100 ) -0,5 ( 0,60 - / α/⁄ 100 )
Voûte 0° ≤ / α/ ≤ 10° -1,8 ( 0,40 + / α/ ⁄ 100) -1,8 ( 0,40 - / α/ ⁄ 100)
10° ≤ / α/ ≤ 40° avec minimum de –0,8 -1,8 ( 0,40 - / α/ ⁄ 100)
-2 ( 0,50 - / α/ ⁄ 100 ) avec maxi = - 0,27

- Pour un vent parallèle aux génératrices on prend les valeurs du tableau précédent en
considérant ( α = 0 ).

3-7-4 : Actions intérieures & coefficent de pression ( ci )

constructions fermées : ci = ± 0,3


constructions ouvertes :
* ouvertures au vent : ci = + 0,8
* ouvertures sous le vent : ci = - 0,5

3-7-5 : Actions résultantes unitaires sur les parois et les versants.


Elles sont déterminées en combinant de la façon la plus défavorable pour chaque élément les
actions extérieures et intérieures. On les exprime par ( ce – ci ). q

3-7-6 : Actions d’ensemble


On les obtient en composant géométriquement les actions résultantes sur les différentes parois
de la construction. Elles se traduisent en général pour un soulèvement et un effort horizontal
( repris par les contreventements ).
CHAPITRE 4 : Autres charges

Parmi les autres charges qui agissent sur la structure, nous avons :

4-1) les charges accidentelles :


ƒ choc de voiture sur un ouvrage
ƒ explosion dans un immeuble
ƒ choc d’un avion sur un immeuble (Exemple : l’accident terroriste du 11/09/2001 aux
USA)

4-2) Les charges exceptionnelles :


ƒ transport avec un convoi exceptionnel sur un pont routier
ƒ pression sur un ouvrage lors d’une crue décennale
ƒ les effets de variation de température
ƒ le séisme et les ouragans
ƒ les tassements d’appui
ƒ les poussées de terre et pressions des liquides
ƒ les retraits structurels et autres variations dimensionnelles
ƒ les tassements différentiels.

Ces autres charges accidentelles et exceptionnelles peuvent avoir un impact considérable sur
la durée de vie de l’ouvrage : d’où la nécessité d’en tenir compte en adoptant par conséquent
des dispositives constructives.
CHAPITRE 5 : FONCTIONNEMENT DES STRUCTURES (SYSTEMES
PORTEURS)

5-1 : Introduction

Pour pouvoir analyser le fonctionnement d’une structure, il faut définir le fonctionnement


global de l’ossature vis à vis des actions horizontales et verticales.
Le système porteur correspond donc au squelette de l’ouvrage. Il est destiné à permettre le
cheminement des actions mécaniques vers les appuis et les fondations tout en assurant la
stabilités de l’ouvrage et en limitant les déformations de la structure.

Méthode habituelle de réalisation d’un plancher (B.A., C.M., Bois)

1. Porteur vertical pour l’appui des poutres


principales
2. Poutres principales portant les poutrelles
3. Poutraison secondaire sur laquelle s’appuie
le plancher

Structures béton – armé

Vue de dessous partielle d’un plancher.


Plancher
Poutre
Poteau

Structure Béton
3. 15x40 4. 15x40
1. Plancher
2. Poutres secondaires
3. Poutres principales 5. 20x50

4. Voile porteur
3. 15x40 4. 15x40

Panneau vertical en bois

1. Bardage (réception du vent, chocs)


2. Lisses horizontales
3. Poteaux
4. Encastrement en pied des poteaux
Toutes les charges agissant sur un bâtiment (aussi bien dans la direction verticale que
horizontale) doivent être descendues et transmises au sol par l’intermédiaire des fondations.

C’est la structure porteuse de la construction qui assure cette fonction et véhicule les charges
jusqu’aux fondations. Une analyse fine de son fonctionnement permet de distinguer les rôles
suivants :

RECEPTION DES CHARGES (permanentes, d’exploitation, de vent)


ƒ Planches d’un platelage,
ƒ Bardage,
ƒ Bacs de couverture
ƒ Murs en maçonneries,
ƒ Voiles béton armé,
ƒ Plancher béton armé.

CONCENTRATION ET REPORT des charges par un élément


porteur fléchi de rang inférieur sur un élément
porteur fléchi de rang supérieur.

RECEPTION ET DESCENTE des charges jusqu’aux fondation


par les éléments porteurs verticaux. (cas du poids) ou par les diagonales de
contreventements (cas du vent).

REPARTITION ET TRANSMISSION AU SOL des efforts par


l’intermédiaire des fondations situées en pied des porteurs verticaux.

Pour une meilleure compréhension des structures porteuses, on distingue :

Poutres principales
LES PORTEURS HORIZONTAUX : Poutres secondaires ou
Poutrelles

Voiles béton armé


LES PORTEURS VERTICAUX : Poteaux
Maçonnerie

Dans le bilan des efforts agissant sur la structure, il ne faut pas bien entendu oublier le poids
propre des divers éléments porteurs (surtout dans les constructions en B.A.).
CONSTRUCTION A BASE DE
PORTIQUES

Les parois verticales sur façade ou sur pignon


peuvent être fermées avec un bardage.

STABILITE TRANSVERSALE de la
construction :
Elle est assurée par la rigidité intrinsèque de
l’élément de base qu’est le portique.

STABILITE LONGITUDINALE de la
construction :
Elle est assurée par un dispositif de
contreventement (diagonales de
contreventement) situé dans le plan de la toiture
ainsi que dans les parois verticales
longitudinales du bâtiment. L’effort W est
acheminé jusqu’au niveau des fondations.
5 – 2 : Mode de réception des charges horizontales (H).

Un ouvrage peut recevoir des charges issues des actions horizontales comme :
- l’action du vent,
- l’effet indirect d’actions variables pouvant induire des chocs ou des efforts de freinage
- les actions de types sismique.

Pour faire face à ces contraintes, il est nécessaire de prévoir des contreventements qui ont un
double rôle :
- limiter des déformations d’ensemble de la structure,
- transmettre au sol l’effet des actions horizontales.

De là, nous avons différents types de procédés définis en fonction du point de vue de leur
réalisation, nous avons les systèmes suivants de contreventement :

- les barres encastrées. (elles nécessitent des sections présentant une forte inertie.)
- les barres étayées. (ce dispositif porte le nom d’antiflambage.)
- les barres en treillis. (ce dispositif assure une meilleure stabilité pour des actions à
directions variables)
- les plaques pleines ou mur plein (un mur peut contribuer efficacement à la stabilité
nécessaire d’une structure.)
- les portiques de contreventement. ( ces renforts aux angles supérieurs remplacent les
diagonales et assurent une bonne stabilité de l’ouvrage. Dans le cas d’un ouvrage
constitué de plusieurs portiques parallèles, on crée généralement une palée de
contreventements en crois de Saint-André.
- La poutre au vent
- Le portique
- Le plancher plein
- Le noyau dur ( cage d’escalier ou bâtiments accolés ).

N >> N >> N
Sections possibles
N H H
H H
H
N Poutre en bois
H+/-k
assemblée mécaniquement

Profilé métallique

Fig. .Barre encastrée

Fig. . Barre étayée.


Question à se poser :

Déformation sur le plan vertical sous l’effort horizontal

Déformation dans le plan horizontal sous l’effort horizontal

Chaque plan doit avoir son propre dispositif de contreventement.


H

Barre tendue H V

H
V

V V
V
Fig. . Structure en treillis.

Diagonale tendue

Quand l'action H agit en sens opposé, les diagonales


en sur la figure sont alors comprimées, et celles
en tireté sont tendues.

Fig. . Contreventement par une plaque pleine.

V V V V
H

H
V V V V
H

V V

Fig. . Portique à plusieurs travées contreventé par une croix de


St-Andrée.
Fig. . Portique de contreventement.
A

c)
a)
B

Poutre au vent

d)
b)

Liaison rigide
e)
Fig. a) et b). Evolution de la conception des éléments destinés à
assurer la stabilité externe d'une ossature poutres-poteaux.

Fig. c), d) et e). Evolution de la conception des éléments destinés à


assurer la stabilité externe d'une ossature poutres-poteaux.
5 - 3 : Mode de réception des charges verticales (V)

5-3-1 : Introduction

Les éléments porteurs soumis aux charges verticales sont :


• les poteaux,
• les poutres
• les planchers
• les voiles
• les fondation ;

Parmi les charges verticales transmises sur un élement, nous avons :


- les charges verticales qui lui sont directement appliquées,
- les charges verticales transmises par les éléments supportés.

. Cas de structures verticales

Les ossatures poteaux-poutres et dalles se rencontrent fréquemment dans les bâtiments à


usage de bureaux, magasins, usines et entrepôts industriels, pour lesquels il faut assurer de
grandes portées libres.

Avantages Éléments légers, encombrement plus faible


Inconvénients Déformabilité plus importante sous l’action
d’efforts Horizontaux, nécessitant un
contreventement bien étudié, calculs de
structures plus délicats.

Les étages courants des bâtiments à usage d’habitation ou des hôtels sont plus fréquemment
distribués par les voiles en béton armé ou en maçonnerie, les avantages et inconvénients de
cette solution :

Avantages : Exigences techniques plus faciles à réaliser :


Isolation acoustique entre locaux, inertie
thermique, Contreventement, déformabilité
faible
Inconvénients Plus long à réaliser, moins économique.

Quelques principes pour l’évaluation des charges verticales :


• les charges verticales agissant sur les poteaux peuvent être évaluées en appliquant la loi de
dégression (∝n) sur les actions variables d’exploitation (Q), si le nombre d’étages es > 5
pour un bâtiment à usage d’habitation. Cette dégression s’applique sur la valeur nominale
de référence. Les niveaux occupés par des locaux industriels ou commerciaux ne sont pas
comptés dans le nombre d’étages intervenant dans la loi de dégression, car les charges sur
ces planchers sont prises en compte sans abattement.
• Les charges sont transmises d’élement à élement en fonction de la disposition et de la
nautre des liaisons.
• On admet la discontinuité des éléments horizontaux (poutres à planchers)
• On considère pratiquement des travées indépendantes reposant sur des appuis simples.
• On applique une majoration forfaitaire dans le cas des travées en continuité :
- Cas de deux travées : majoration de 15 % des charges permanentes et d’exploitation
sur les appuis centraux
- Cas de trois travées : majoration de 10 % des charges pour les appuis voisins de rive
- Si des éléments de rive sont prolongés par des porte-à-faux (consoles, balcons…), il
est tenu compte de l’effet console dans l’évaluation des charges transmises pour
obtenir la valeur maximale sur les appuis.
• Cas des dalles rectangulaires sur appuis continus à bords libres.

Selon la nature des matériaux mis en œuvre, nous pouvons estimer des sections des différents
éléments en appliquant les spécifications réglementaires relevant du type de matériau (béton
armé et précontraint, acier, bois…). Par exemple, la condition de résistance mécanique permet
de proposer pour une dalle de plancher entre deux niveaux d’habitation, une épaisseur de 140
à 150 mm, alors que la réglementation acoustique oblige à prendre au moins 180 à 200 mm.
Et si ce plancher est situé au-dessus d’un parking, l’épaisseur de la dalle peut encore
augmenter pour atteindre 220 à 250 mm pour obtenir le degré de stabilité au feu exigé.

- Principe de non continuité


- Cas des voiles porteurs parallèles
L/2 L/2
q1 /m q2 /m

Voile porteur

Voile porteur

Voile porteur
L1 L2

Travées en continuité

q1 /m q2 /m
Etendue d'influence
du plancher
+
Travée N°1 Travée N°2
Travées indépendantes

- Cas de deux
travées
Charge q1 /m2 Charge q2 /m2

Travée N°1 Travée N°2

A B C

Légende : axe de travée Majoration de 15%


des charges pour l'appui
B

Cas de trois travées

Charge q1 /m² Charge q2 /m²


Cas de trois Charge q3 /m²
travées
Portée L1 Portée L2 Portée L3

Légende :
axe de travées Travée 1 Travée 2 Travée 3

D
A B C
Majoration de 10 % des charges pour l'appui B et C
1 1
A :  (q1.L1 ) C :  .1,10 . ( q2.L2 – q3.L3 )
2 2

1 1
B :  1,10. ( q1.L1 – q2.L2 ) D :  ( q3.L3 )
2 2
Structure porteuse d'un plancher
- Poutre sur deux appuis prolongée par un porte-à-faux
Poutre en béton armé :
Coefficients de pondération : 1.35 G + 1.5 Q B 1.35 G + 1.5 Q B
pour G : coef 1.35
pour Q B: coef 1.50

Combinaison de chargement : A B
maximale exercée par les charges sur l'appui A en tenant
compte de l'effet de console

Calcul d’une traverse :

Détail de l’appui d’une solive sur la traverse Détail de l’appui d’une traverse sur un
poteau

Schéma de calcul d’une traverse :

F F F F F F F F F F

A B

( F ) est la valeur d’une force ponctuelle correspondant à l’appui d’une solive sur la
tracerse.
q

A B

Les solives étant proches, remplacer les efforts ponctuels d’appui des solives par une
distribution linéique ( q ) agissant sur la longueur de la traverse constitue une bonne
approximation ( et facilite grandement les calculs ).

Schéma de calcul des poteaux :

massif

N = réaction d’appui d’une traverse.


Caves,
local poubelles,
divers

P1
poutre P3

VR1
local commercial
VR2
Réserves
poutre allège 4
P2
P4 P6 P7

PV1 (poutre voile)

P5
P3
Façade rue
PV2 (poutre voile) Chambre 3 Chambre 2 Cuisine SdB Chambre 1

Fig. . Rez-de-chaussée (plan schématique) WC

Dégagement

Hall V5

WC Séjour

V3
Dégagement SdB
V6

Séjour
V1

Cuisine Chambre 1 Chambre 2 V4


V2

P1 Façade rue

Fig. . Etage courant ( plan schématique).


3

VR1

5 6 7

VR2
8

1 2
P2
P4 P6 P7
4
PV1

PV2

P5
P3

Maçonnerie non porteuse

Eléments porteurs de l'étage supérieur

Aucune retombée de poutre n'est autorisée

Eléments porteurs verticaux (fig. 15)


Fig. . Exemple de système porteur ( plancher haut RdC).
Concentration et report des charges

Les systèmes porteurs correspondent au squelette de l’ouvrage. Il permet le cheminement des


actions mécaniques vers les fondations. Le cumul des charges est effectué au fur et à mesure,
tout en séparant les actions permanentes et les actions variables, pour pouvoir leur imputer
ensuite les coefficients de combinaison adéquats. Après avoir procédé à la prise en compte
des recommandations réglementaires, la concentration et le report des charges nous
permettent alors de dimensionner les fondations de l’ouvrage.

Fonctionnement, réception et transmission au sol

Les charges sont transmises au sol par l’intermédiaire des éléments de structure (poteaux,
murs, voiles).

L’évaluation est faite selon les méthodes qui ont été présentées. Les fondations reçoivent les
charges puis transmettent au sol directement (semelles ou radiers reposant directement sur le
sol), ou par l’intermédiaire d’autres éléments comme des pieux.

• Détermination de l’épaisseur d’un mur en fonction de sa hauteur et de la distance séparant


deux contreforts ou mur en retour.

La résistance à la traction d’un mur est proportionnelle à la profondeur (z) et s’exprime par
1
σ ( z ) =  . z.ρ.f.a
2b

( ρ ) Représente la densité de la maçonnerie


( f ) Le coefficient de frottement de la maçonnerie sur le mortier
( a ) La longueur du parement d’un bloc élementaire
( b ) La hauteur d’assise

Si nous considérons que ce mur est soumis à l’action du vent d’intensité (P) par m2. La
pression du vent qui s’exerce sur le mur peut se décomposer en deux parties :
(x) – la première partie correspond au diagramme de pression repris en flexion verticale par le
la maçonnerie du mur.
(y) – La seconde partie correspond au diagramme de pression repris en flexion verticale par le
mur travaillant en console

e:

Ainsi l’épaisseur d’un mur est fonction des 9 paramètres :


( h ) La hauteur totale du mur (en mètres)
( l ) La distance entre les murs refends (en mètres)
( b ) La hauteur d’une assise de maçonnerie
( a ) La longueur du parement d’un bloc
( ρ) La densité du matériau
( γ ) Le coefficient de sécurité au renversement
( f ) Le coefficient de frottement entre pierre et mortier
( σ ) La contrainte admissible en traction du matériau constituant le mur (en tonnes par m2)
e 3 4 5 6 8 10 12 16 20
h
a
= 0,5 0,44 0,46 0,47 0,48 0,49 0,49 0,49 0,49 0,49
b
a
=1 0,40 0,44 0,46 0,47 0,48 0,48 0,49 0,49 0,49
b
3 a
=2 0,35 0,40 0,42 0,44 0,46 0,46 0,48 0,49 0,49
b
a
=4 0,29 0,34 0,38 0,40 0,44 0,44 0,47 0,48 0,48
b
a
= 0,5 0,50 0,56 0,60 0,63 0,66 0,67 0,68 0,69 0,69
b
a
=1 0,42 0,48 0,53 0,57 0,62 0,64 0,66 0,68 0,69
b
6 a
=2 0,35 0,40 0,45 0,50 0,56 0,60 0,63 0,66 0,67
b
a
=4 0,29 0,34 0,38 0,42 0,48 0,54 0,57 0,62 0,65
b
a
= 0,5 0,50 0,57 0,64 0,69 0,75 0,78 0,80 0,83 0,84
b
a
=1 0,42 0,48 0,54 0,59 0,67 0,72 0,76 0,80 0,82
b
9 a
=2 0,35 0,40 0,45 0,50 0,57 0,64 0,69 0,75 0,78
b
a
=4 0,29 0,34 0,38 0,42 0,48 0,55 0,61 0,69 0,74
b
a
= 0,5 0,50 0,57 0,64 0,70 0,79 0,85 0,89 0,93 0,95
b
a
=1 0,42 0,48 0,54 0,59 0,68 0,76 0,81 0,88 0,91
b
12 a
=2 0,35 0,40 0,45 0,50 0,56 0,60 0,63 0,79 0,85
b
a
=4 0,29 0,34 0,38 0,42 0,48 0,55 0,57 0,73 0,80
b
a
= 0,5 0,50 0,57 0,64 0,70 0,81 0,89 0,95 1,02 1,06
b
a
=1 0,42 0,48 0,54 0,59 0,68 0,76 0,83 0,93 1,00
b
16 a
=2 0,35 0,40 0,45 0,50 0,57 0,64 0,71 0,83 0,91
b
a
=4 0,29 0,34 0,38 0,42 0,48 0,56 0,63 0,76 0,85
b
a
= 0,5 0,50 0,57 0,64 0,70 0,81 0,90 0,98 1,08 1,14
b
a
=1 0,42 0,48 0,54 0,59 0,68 0,76 0,83 0,97 1,04
b
20 a
=2 0,35 0,40 0,45 0,50 0,57 0,64 0,71 0,84 0,94
b
a
=4 0,29 0,34 0,38 0,42 0,48 0,56 0,64 0,78 0,89
b
a a a a
Le tableau suivant donne en fonction de (l, de h et pour = 0,5 : = 1 : = 2 : = 4 )
b b b b
l’épaisseur à donner à un mur soumis à l’action d’un vent exerçant une pression constante de
60 kg/m2 avec les hypothèses suivantes :
Pour un mur de 12 m de haut dont la distance entre les murs en retour est de 6,00 m devra
a
avoir pour épaisseur 0,59 m si = 1
b
A travers une analyse empirique RONDELET a effectué une analyse comparative qui a abouti
aux résultats similaires à ceux définis dans le tableau ci-après.
5 – 3 – 2 : Les Surfaces d’influence

Les charges surfaciques affectées à chaque élément porteur (poutre, poteau, dalle…), sont
évaluées en fonction des surfaces plancher (SP) appelées surfaces d’influence. (Approche
indicative des lignes de rupture (fissures) les plus probables qu’induirait un essai de la dalle à
la rupture). Exemple : pour les dalles rectangulaires, l’inclinaison à 45° avec des triangles et
des trapèzes isocèles.
Découpage des panneaux pour la descente de charges sur chacun des supports ( murs, voiles,
poutres ).

Dalles portant sur quatre côtés


A B C D

a b

E F G
- Schéma de la
structure porteuse
d'un plancher

H I J K
Dalles portant Dalles portant
sur deux côtés sur trois côtés
Dalles Appuis Remarques
ABIH AH et BI Rapport des côtés AB/AH < 4,40
(2 cotés) La dalle est considérée porter dans un seul
sens (petite portée)
BCFE BC, CF, FE, EB Découpage en quatre triangles suivant lignes
(4 côtés) de rupture à 45°
CDGF CD, DG, GF, FC Découpage en deux triangles et deux
(4 côtés) trapèzes isocèles
EFJI EF, FJ, EI Découpage en un triangle et deux trapèzes

FGKJ FG, GK, FJ Rapport des côtés : FG/GK > 0,40


(3 côtés)

NB : Les hypothèses ci-dessus sont importantes pour déterminer les charges permanentes et
d’exploitation uniformément réparties qui sollicitent les éléments porteurs de la structure :
planchers, poutres, poteaux, voiles ou murs, fondations.

Exemple : le voile CF reçoit les charges du triangle a et du trapèze b

Cas de quatre travées inégales :

q/m

L1 L2 L3 L4

A B C D E

Poutre continue à charge uniformement répartie q/m


Majoration forfaitaire de 10 % seulement pour les appuis voisins des appuis de rive ( A et E ).

Appuis Charge correspondante


A 1 / 2 . q. L1
B 1 / 2 .1,10.q.( L1 + L2 )
C 1 / 2. q.( L2 + L3 )
D 1 / 2. 1,10.q. ( L3 + L4 )
E 1 / 2. qL4

Dalles rectangulaires sur appuis continus à bords libres.

Cas des dalles uniformément chargées ( panneaux ) prenant appui sur quatre côtés.
Soit les dimensions :
Lx = le petit côté du rectangle
Ly = le grand côté du rectangle
Si le rapport des côtés ( Lx / Ly ) ≤ 0,40 alors la dalle est considérée ne porter que dans le
sens de la petite portée ( Lx )
Si ( Lx / Ly ) > 0,40 alors la dalle porte sur les quatre côtés en adoptant un découpage
suivant les lignes de rupture disposées à 45° dans les angles.
Lignes à 45°

Lx

Surface de plancher
portée par le mur AB

A B
Ly

Dalle portant sur quatre côtés ( Lx / Ly > 0,40 )

Dans le cas du plancher en béton armé, d’une façon générale, lorsqu’un plancher est porté par
des poutres, les charges surfaciques agissent en un point de ce plancher et sont attribuées au
porteur horizontal le plus proche du point considéré. L’aire d’influence de chaque appui est
donc déterminée par un critère de proximité. Cette approximation donne de bons résultats et
simplifie les descentes de charges. Au besoin, les résultats peuvent être corrigés par
application de coefficient correcteurs.

Exemple :

Un plancher en béton armé de 15 cm d’épaisseur porté par des solives longitudinales ( profilé
IPE 180 ) espacé de 60 cm. Les solives s’appuient à leurs extrémités sur deux traverses
métalliques appuyées en tête de poteaux chandelles.
La charge d’exploitation sur le plancher est de 5 kN / m2.

1 2 3

B
5 – 3 - 3 : Analyse globale de la descente des charges dans le cas de bâtiment à plusieurs
étages.

La loi de dégression des charges :

A) Conditions d’application

∗ Types de bâtiment : usage d’habitation ou d’hébergement


∗ Les niveaux des locaux commerciaux ou industriels sont pris sans abattement de charges.
Leurs charges sont comptées intégralement.
∗ Nombre d’étages : en général, n > 5
∗ Cette réduction par dégression des charges n’est pas cumulable avec la réduction de
surface
∗ L’abaque de déformation des charges d’exploitation permet de déterminer le coefficient
que l’on peut appliquer aux charges de chaque plancher.
∗ Pour les immeubles de bureaux, la loi de dégression ne s’applique qu’à la charge
d’exploitation.

B) Principes

∗ Les occupation des divers niveaux peuvent être considérées dindépendantes.


∗ Les charges d’exploitation sont affectées de coefficients de pondération sauf pour le toit
ou terrasse et le niveau en dessous ; usage du coefficient de pondération pour dégression
des charges égale à (1,00).

C) Modalités du calcul de dégression des charges :

Exemple n° 1 :
Soit à calculer la dégression de charges dans un bâtiment de six niveaux.
Lire sur l’abaque le coefficient à appliquer à chaque plancher.
Faire la somme en partant du dernier niveau, vers le bas, on obtient :
Q calcul = Q0 + Q1 + 0,95Q2 + 0,90Q3 + 0,85Q4 + 0,80Q5 + 0,75Q6

Exemple n° 2 :
Soit un bâtiment d’habitation

1er cas : Charges identiques à travers les différents niveaux.

Q calcul = Q1 = Q2 = Q3 =……. = Qi
∑0 = Q0
∑1 = Q0 + Q
∑2 = Q0 + 1,9 Q
∑3 = Q0 + 2,7 Q
∑4 = Q0 + 3,4 Q
∑h = Q0 + (3 + n) Q pour > 5
2
Q0 = Valeur de référence de la charge d’exploitation pour le toit ou la terrasse

Qi = valeur de charge d’exploitation pour le plancher de l’étage (i), la numération étant


effectuée vers le bas.
2° Cas : Charges différentes à travers Bâtiments d'habitation

Q1 ≠ Q2 ≠ Q3 …………. ≠Qi - Schéma de principe.


∑0 = Q0 Structure d'un bâtiment
∑1 = Q0 + Q1
∑2 = Q0 + 0,95 (Q1 + Q2) Q0
∑3 = Q0 + 0,90 (Q1 + Q2 + Q3)
∑4 = Q0 + 0,85 (Q1 + Q2 + Q3 + Q4)
Q1
n
∑n = Q0 + (3 + n) ∑ Qi pout > 5
2 1 Q2

Exemple n° 3 : Q3

Soit un bâtiment à usage de bureaux :


Q4
Cas de charges identiques :
Qn
Qi = Q à chaque niveau ;

On applique la loi de dégression de base à la fraction de la charge d’exploitation égale à cette


dernière diminuée de 1 KN.

On considère le nombre de niveaux > 5.

Le coefficient de réduction est limité à 0,56.

Si nous avons un immeuble de 6 niveaux : Exemple d’application :

∑0 = Q0 sur la terrasse
Exemple avec 6 niveau : Cas de charges identiques
. Nombre de niveaux : 8
∑0 = Q0 sur terrasse . Q0 = 1 KN/m2 ou 1.000 N/m2
∑1 = Q0 – Q (niveau n° 1) . Charges identiques par niveau avec :
∑2 = Q0 – 1,9 Q + 0,1 KN Qi = Q = 1,5 KN/m2 ou 1 500 N/m2
∑3 = Q0 – 2,7 Q + 0,3 KN ∑0 = Q0 ς 1 000
∑4 = Q0 – 3,4 Q + 0,6 KN ∑1 = Q0 – Q ς 1 000 + 1 500
∑5 = Q0 – 4,0 Q + 1, 0 KN ∑2 = Q0 – 1,9 Q ς 1 000 + 1,9 x 1 500
∑6 = Q0 – 4,5 Q + 1,5 KN ∑3 = Q0 – 2,7 Q ς 1 000 + 2,7 x 1 500
∑4 = Q0 – 3,5 Q ς 1 000 + 3,4 x 1 500
∑5 = Q0 – 4,0 Q ς 1 000 + 4,0 x 1 500
∑6 = Q0 – 4,5 Q ς 1 000 + 4,5 x 1 500
∑7 = Q0 – 5,0 Q ς 1 000 + 5,0 x 1 500
∑8 = Q0 – 5,5 Q ς 1 000 + 5,5 x 1 500

Bâtiments d’habitation
Fig. -Visualisation de la descente de charges.

Q0

Q1

Q2

Q3
1.00 m

Q4

Q5

Q6

1.00

Cas d'un mur de façade.

Fig. -voile -Poutre -Dalle Fig. -Poteau intérieur -Poutre -Dalles


Poutre

Dalle
Poutre

dalle A dalle B
voile

Poutre

Poteau
Poutre

Poutre

dalle C dalle D
EXEMPLE : DESCENTE DE CHARGES PERMANENTES ET D’EXPLOITATION

Descriptif sommaire :
• Bâtiment d’habitation à RdC + 3
• Fondations par semelles continues en béton armé
• Murs extérieurs : blocs creux de béton de 20 cm
d’épaisseur avec doublage isolant
• Refend : voile en béton armé d’épaisseur 18 cm
• Planchers intermédiaires : dalle pleine surfacée
d’épaisseur 20 cm
• Dernier plancher BA avec étanchéité protégée
• Dallage sur terre-plein compacté au niveau du
rez-de-chaussée
Il s’agit d’effectuer la descente de charges et
déterminer la pression du sol sous la fondation du
refend.
• Par simplification, on négligera la charge amenée
par les cloisons de distribution
• La loi de dégression des charges d’exploitation
n’est pas applicable (nombre d’étages < 5)

Tableau de calcul

Charge permanente Charge d’exploitation : Q3

Niveau Élément considéré Poids Total Cumul Charge Total Cumul


par m2

N0 Étanchéité 4,98 1,00 800 3 984

Terrasse 4,98 0,20 25 000 24 900 28 884 4,98 1,00 1 000 4 990

N’0 Voile 1,00 0,18 2,50 25 000 11 250 40 134 1 500

N1 Plancher 4,98 0,20 25 000 24 900 65 034 4,98 1,00 7 470 12 450

N’1 Voile 11 250 76 284

N2 Plancher 24 900 101 184 7 470 19 920

N’2 Voile 11 250 112 434

N3 Plancher 24 900 137 334 7 470 27 390

N’3 Voile 1,00 0,18 3,00 25 000 13 500 150 834

N4 Fondations 1,00 0,18 0,40 25 000 6 000 156 834 27 390

• Valeurs respectives des charges : • Cas de deux travées (voir fig.3)


- charges permanentes : G = 156 834 N Majoration forfaitaire de 15 % sur l’appui
- charges d’exploitation : Q3 = 27 390 N centrale.
• Charge totale sans coefficients de Charge majorée :
pondération 252 811 x 1,15 = 290 733 N
G + Q3 = 184 224 N • Pression ultime exercée sur le sol :
• Charges totale avec coefficients de 1,15 (1,35 G – 1,50 Qb) 290 733
pondération Qsol = =
1,35 G + 1, 50Q3 = 252 811 N Surface portante 600 x 1000
Qsol = 0,48 N/mm2 ou 0,48 MPa
DESCENTE DE CHARGES

Démarche à suivre : Fig. - Coupe de principe


er 4.98
1 cas : mur de façade ou de refend
2.50 18 2.30
1) Sélectionner une tranche verticale de bâtiment de 20
N0
1,00 mètre de longueur jusqu’au niveau du sol de
fondation.

2.50
Exemple : longueur de voile de 1,00 m
N'0 N1
2) Considérer une bande de 1,00 mètre de largueur

2.50
horizontale correspondante à chaque niveau .
Exemple : une largeur de plancher égale à 1,00 m.
N'1 N2
3) Etablir le tableau de calcul de descente de charge

2.50
Exemple : - Charges permanentes
- charges d’exploitation
N'2
N3
4) procéder à partir du haut et sous forme cumulée à

3.00
chacun des niveaux pour chaque type de charge.
Exemple : - charges du niveau considéré
- charges cumulées des niveaux étudiés
N'3

40

40
N4
5) Déterminer la pression exercée sur le sol de 60 60
fondation en tenant compte :
- des coefficients de pondération réglementaires Etendue
aux états ultimes
Exemple pour le béton armé avec :
G : Charge permanente
Qb : charge d’exploitation
On utilise la combinaison de chargement :

1,35 G + 1,50 QB

- des majoration forfaitaires au droit des appuis


voisins de ceux de rive.

Exemple :
• cas de deux travées ς+ 15 %
• cas de trois travées et plus ς + 10 %

2ème cas : poteaux ou tronçons de mur ou de voile

La précédente démarche s’applique en considérant la


surface de plancher relative à chaque élément porteur
vertical.

On procède au découpage éventuel du plancher en


panneaux
- 1er système porteur :
Plancher appuyé sur un tronçon de voile

- 2ème système porteur :


dalles – poutres + poteaux
CHAPITRE 6 : PONDERATION DES CHARGES

6 – 1 : Introduction

La pondération des charges s’applique dans le calcul de descente des charges niveau par
niveau et elle tient compte de la tipologie de la structure. Cette pondération ne se cumule pas
avec le calcul formulé sur le coefficient de surface. Ces deux approches de calcul sont
indépendantes et distinctes.

Pondération des charges selon la typologie de la structure

Pour la vérification des résistances d’une structure, il faut envisager l’effet simultané de
plusieurs actions et parmi toutes les possibilités, ne retenir que le plus sévère des
chargements, en demeurant toutefois réaliste quant au choix et à la compatibilité des charges.

Afin de se placer en sécurité, les calculs sont faits avec des charges majorés par rapport à leur
valeurs caractéristiques (par l’application d’un coefficient de pondération sur la valeur de la
charge). Les coefficients de pondération à retenir dépendent de la nature de l’action et de la
combinaison d’action envisagée. En effet la probabilité que plusieurs charges agissent
simultanément chacune avec son intensité caractéristique est plus faible que lorsqu’elles
agissent isolement. Les valeurs des coefficients sont fixées par les différents règlements de
construction.

Combinaison des charges sur une structure

Pour chaque élément porteur, il faut retenir la combinaison de charge amenant la plus forte
sollicitation.

Il arrive que certaines combinaisons d’actions ne soient défavorables que pour certains
porteurs de la structure, une autre combinaison devant être employé pour les porteurs restants
(exemple de la poutre prolongée par une console).

6 - 1 : Pondération des charges des Structures en béton armé (règlement BAEL 90/BAEL 91)

Les actions permanentes sont introduites dans les calculs avec leurs valeurs les plus
probables, et les volumes sont évalués d’après les dimensions prévues sur les dessins
d’exécution. La masse volumique du béton = 2,5 t/ m3.

Les actions variables (charges d’exploitation, climatiques et autres…) seront évaluées en


fonction de leur agressivité ; leur fréquence et la nature des combinaisons possibles est
exprimée dans les documents d’ordre public (CCTP…) à la demande u Maître de l’ouvrage.
Les sollicitations de calcul se regroupent de la manière suivante :

S = 1,35 G Max + λ Q1 = 1,35 G Max + 1,5 Q ; (λ = 1,5)

Si l’on note par (S) le chargement à retenir pour le calcul, les principales combinaisons
d’actions réglementaires sont les suivantes :
S = 1,35 G + 1,5 Q
S = 1,35 G + 1,5 Q + W
S = 1,35 G + 1,5 W
Une fois l’étaiement décintre, elle forme un ensemble monoiitique avec le béton complémentaire coulé en œuvre, pour
assurer les mêmes fonctions qu’une dalle pleine coulée en place.

Coefficients partiels de pondération

Selon l’état limite étudié, les actions mécaniques sont


affectées des coefficients de pondération indiqués tableau 11.

Action Vérification Symbole γF γF(1)


(Normaux( (Réduits)
EC 5 & EC 5 DAN
Rupture :
Effet favorable γG.int 1,0 1,0
Effet défavorable γG.sup 1,35 1,2
G Equilibre statique :
Effet favorable γG.int 0,9 0,9
Effet défavorable γG.sup 1,1 1,0
Accidentelle γGA 1,0 1,0
Effet favorable γQ.int 0 0
Q Effet défavorable γQ.sup 1,5 1,35
Accidentelle γQA 1,0 1,0
(1) uniquement pour les petits ouvrages d’un seul niveau occupé
occasionnellement (ex : hangar agricole)

B é to n c o u lé
en o eu v re B a n d e e n tre illis s o u d é

A ppui P ré d a lle

M u r p o rte u r
(a rm a tu re s u r a p p u i B a s ta in g s
n o n re p ré s e n té e ic i)

L is s e fila n te é v e n tu e lle

F ig . . P r é d a lle d e p la n c h e r .
6 - 2 : Structures métalliques (règlement CM 66)

Nous avons distinctement les projets de construction métalliques en acier et en alliage


d’aluminium. Le règlement CM 66 reste valable pour les aciers alors que les règles AL. 76
sont utilisées pour les structures en aluminium.

Le règlement CM 66 présente les combinaisons suivantes :

8 x 60cm

6m

ALLURE DE LA

CONSTRUCTION

Surcharge
d'exploitation

Charge
permanente
Charge sur la solive :

G = Charges propres
e e
Q = Charges d’exploitation
e
S = Charge de calcul

S= 4/3G + 3/2Q
P
S = 4 / 3 G + 17 / 12 ( Q + w )
A B
S = G + Q + W extrême
ALUMUNIUM – REGLES AL 76

les pondérations

Les règles ont pour objet la définition des méthodes de calcul applicables à l’étude des projets
de construction métallique en alliages d’Aluminium.

Les AL 76 nous donne les coefficients de pondération :

Ng effort engendré par les charges permanentes


Nt, Nv, Nn, Npe les contraintes dues à la température, le vent, la neige, les
surcharges d’exploitation et dans le même sens que Ng
Nt’, Nv’, Nn’, Npe les contraintes dues à la température, le vent, la neige, les
surcharge d’exploitation et dans le sens opposé à Ng
Nnr, Nnr’ les valeurs réduites de Nn et Nn’ lorsqu’on cumule le vent et la
neige, Nnr = 0.5 * Nn

Ce qui donne les 4 types de combinaisons :

A] 1CP + 1S
4/3 (Ng + Nt) + 1,7 Npe ou 4/3 Nt’ + 1, 7 Npe’ – Ng
4/3 (Ng + Nt) + 1,7 Nn ou 4/3 Nt’ + 1,7 Nn’ – Ng
4/3 (Ng + Nt) = 1,7 Nv ou 4/3 Nt’ + 1,7 Nv’ – Ng

B] 1 CP + 2 S
4/3 (Ng + Nt) + 1,6 (Nnr + Vn) ou 4/3 Nt’ + 1,6 (Nnr’ + Nv’) - Ng
4/3 (Ng + Nt) + 1,6 (Nv + Npe) ou 4/3 Nt + 1,6 (Nv’ + Npe) - Ng
4/3 (Ng + Nt) + 1,6 (Npe = Nn) ou 4/3 Nt’ + 1,6 (Npe’ + Nn’) – Ng

C] 1 CP + 2 S
4/3 5Ng + Nt + Npe + Nnr + Nv) ou 4/3 (Nt’ + Npe’ + Nnr’ + Nv’) – Ng

D] Prise en compte des surcharges climatiques extrêmes


1,1 (Npe + Nnre + Nve + Nt + Ng) ou 1,1 (Npe’ + Nnre’ + Nve’+ Nv’) – Ng
1,1 (Npe + Nne + Nt + Ng) ou 1,1 (Npe’ + Nne + Nt – Ng)

Remarque : Il faut pondérer le plus tard possible, le calcul des flèches s’effectuant sans
pondération.

Après le calcul des différentes combinaisons, on prend la plus défavorable et on vérifie que la
contrainte obtenue reste inférieure à la contrainte maximum non minorée.

La pondération des charges est obligatoire pour toutes constructions métalliques. Les
coefficients de pondération utilisés tiennent compte de la théorie probabiliste de la sécurité,
on majore avec un coefficient « intelligent » les charges permanentes et les surcharges.
ƒ Si la charge est bien connue ( charge permanente en principe car facilement mesurable ),
on utilise un « petit coefficient » de sécurité 4 / 3 ( = 1,333 )
ƒ Si une seule surcharge est appliquée « grosse » probabilité d’application donc grosse
majoration : coefficient 3 / 2 ( = 1,50 )
ƒ Si deux surcharges sont prises en compte, moins grande chance d’application donc
majoration moins grande. 17 / 12 ( = 1,4175 )
ƒ Si trois surcharges sont considérées, faible risque d’application simultanée donc « petit »
coefficient, on retrouve la valeur de 4 / 3 ( = 1,333 ).
Attention :

1. Pondérer c’est – à – dire majorer les charges et les surcharges le plus tard possible,
2. Pour le calcul des flêches, on ne pondère pas.
3. On vérifie que la contrainte obtenue avec les charges et surcharges pondérées est
inférieure à la contrainte maximum non minorée.

(S)=4/3.G+3/2.Q
(S)=4/3.G+3/2.W
( S ) = 4 / 3 . G + 17 / 12 . ( Q + W )

( G ) : Pods propre
( Q ) : Exploitation
( W ) : vent
Il faut retenir la plus défavorable de ces combinaisons sur l’ensemble considéré.
6 – 3 : Pondération des charges des stuctures en bois

On distingue dans les calculs les charges et surcharges :


ƒ De longue durée, ( exemple : poids propre, charge d’exploitation, les deux étant pris en
combinaison avec un faible coefficient de sécurité ( 1 et 1,2 respectivement ), vent
normal,…)
ƒ Momentanées ( exemple : poids propre, charge d’exploitation , les deux étant pris en
combinaison avec un fort coefficient de sécurité ( 1,1 et 1,5 respectivement ) ; le vent
extrême, surcharge mobile,…)

L’expression des sollicitations totales pondérées intervenants dans les calculs est alors :

CB 71

Calculs du premier genre ( calcul sous chargement de longue durée ) :


S = G + 1,2 . P
S = G + γp.P + W

Avec
ƒ G = poids propre ; P = surcharge ; W = charges climatiques
ƒ γp prenant la valeur la plus défavorable 0 ou 1
ƒ la contrainte admissible à utiliser

Calculs du second genre ( calcul sous chargement de courte durée ) :


S = 1,1.G + 1,5.P + γce.We

Avec :
ƒ G = poids propre ; P = surcharge ; W = charges climatiques
ƒ γce prenant la valeur la plus défavorable ( 0 ) lorsque les sollicitations G et P , d’une part
et la sollicitation We d’autre part, agissent en sens contraire.
ƒ γce prend la valeur de 1,1 lorsque les 3 familles de sollicitations agissent dans le même
sens.
ƒ Les limites élastiques conventionnelles à utiliser

A noter :
Les calculs du second genre sont rarement prépondérants. Dans la pratique ils ne seront à faire
qu’en régions ( 3 et 4 suivant les règles NV 65 )

Valeurs de poids propre usuel en construction bois :


Les charges permanentes comportent
ƒ D’une part, le poids propre des éléments de charpente ( chevrons, pannes, fermes,
contreventements ) et,
ƒ D’autre part, le poids des couvertures voir des planchers ou faux – plafond prenant appui
sur la charpente.

Poids propre des éléments de charpentes


Le poids propre des éléments s’obtient facilement en partant de leur volume. Mais dans le
calcul des éléments principaux, tels que les fermes ou poteaux, il est inutile de les compter
pour leur valeur exacte ; on se contente d’évaluer une répartition approximative au mètre
carré de couverture, à partir des valeurs ci – après :
ƒ Charpente traditionnelle en bois : le chevronnage environ 10 à 13 kg / m2, et les
pannes 10 à 14 kg / m2 ( l’ensemble peut donc être évalué de 20 à 27 kg au m2 auquel
on ajoute le poids de la couverture ),
ƒ Charpente en fermette en bois : poids fermette = 15 kg / m2 ( auquel on ajoute le poids
de la couverture ).

VENT
Poids propre des éléments de couverture :

Le poids de la couverture varie avec les matériaux utilisés : tuiles, ardoises, matériaux légers,
Le tableau suivant donne le poids des principaux matériaux au m2 de couverture.

Nature des matériaux Poids ( kg / m2 de couverture )


( matériaux humides le cas échéant ) des matériaux du voltigeage Total
ou du lattis
Zinc n°14 en feuilles sur tasseaux et voltigeage 15 10 25
plein ( voltigeage )
Tôle galvanisée ondulée ( sans voltigeage ) 6 6
Epaisseur 8 / 10 mm
Tôle ondulée aluminium ( sans voltigeage ) 3 3
Epaisseur 8 / 10 mm
Tôle ondulée carton bitume type onduline 7 3 10
( lattis 4x4 )
Bac aluminium nervuré 6 / 10 mm 3 3
Bac acier nervuré 4 4
Plaques ondulées amiante - ciment 17 17
Paille ( lattis 4x4 ) 67 3 70
Tuiles à emboîtement sur lattis ( lattis 4x4 ) 40 3 43

A noter :

Penser à prendre le poids des matériaux humides dans le cas de matériaux de couverture
poreux ( paille, tuile en terre cuite ou de mortier,…)

Valeurs usuelles de surcharge d’exploitation :

En particulier on considère deux types de surcharges ( Q ) :


ƒ Surcharge d’exploitation ponctuelle : ouvrier sur la toiture = 100 kg
ƒ Surcharge d’exploitation répartie : 30 kg / m2 ( mise en œuvre de la couverture )

Bien entendu d’autres surcharges peuvent être présentées et de faaçon systématique les
surcharges climatique ( W ) à calculer selon la norme NV65.
CHAPITRE 7 : PREDIMENSIONNEMENT DES STRUCTURES PORTEUSES

7 – 1 : Introduction ( Le bon matériau en fonction de la distance à franchir )

7 – 2 : Prédimensionnement rapide des structures en béton


7 – 3 : Prédimensionnement rapide d’éléments de structures métalliques

Portées ( L ) comprise entre : 5 ≤ L en ( m ) ≤ 8

Rapport Hauteur / Portée = ( H / P ) est de 1 / 30 à 1 / 40

Poutre horizontale à âme pleine


Ou produits sidérurgiques
(Page 157)

H
L

Poutre horizontale à treillis comprise entre : 8 ≤ L ≤ 40


Rapport H / L soit 1 / 23 à 1 / 30

Portée 15 ≤ L ≤ 60
Rapport H / L = 1 / 10 à 1 / 15 et H / L = 1 / 50 à 1 / 60
Arc cintré

Portée 15 ≤ L ≤ 30
Traverse : Rapport H / L = 1 / 50 à 1 / 60

Portique à âme pleine


h

L
7 – 4 : Prédimensionnement rapide des Structures en bois (Règlement CB 71)

Les caractéristiques mécaniques sont difficiles à déterminer en raison de la forte dispersion


des résultats dans des pièces provenant d’un même arbre. Le caractère d’anisotropie du bois
rend nécessaire la recherche des caractéristiques pour chaque direction d’effort par rapport à
celle des fibres.

Les calculs de structures en bois tient compte de la sensibilité du bois face au phénomène de
fluage, de ce fait nous devons tenir compte de la durée d’application des charges.

Classe de durée de charge Ordre de grandeur de la Exemple d’actions


durée cumulée de caractéristiques
l’application d’une action

Permanente 10 ans Poids propre (G)


Long terme Six mois à un an Eléments stockés
Moyen terme Une semaine à six mois Charge d’exploitation (Q)
Court terme Moins d’une semaine Vent (W)
Instantanée Action accidentelle

Les coefficients de pondération vont être affectés sur l’ouvrage en fonction de l’état limite
pris en compte.

Action Vérification Symbole Normaux Réduits pour les


petits ouvrages

G Rupture avec 1,35 1,2


effet défavorable
G Equilibre statique 1,1 1,0
avec effet
défavorable
G Accidentelle 1,0 1,0
Q Effet défavorable 1,5 1,35
Q Accidentelle 1,0 1,0
La pondération (S) pour les structures en bois se résume à : S = G + Q

VENT
VENT

Figure - bâtiment avec murs pignons en maçonnerie montant jusqu'au faîtage.


(Charpente en fermes ou en fermettes)
Figure - Contreventement lors du montage.

Figure - Bâtiment avec murs pignons ouverts.


(Charpente en fermes ou en fermettes)
palée horizontale

VUE DE
DESSUS
palée
verticale

ferme

palée
VUE DE
verticale
CÔTE

Figure - Contreventement par palées de stabilité verticales et horizontales.

Figure - Maçonnerie fermée avec ou sans murs pignons s'élévant jusqu'au faîtage.
Figure - Charpente en fermes ou fermettes sur maçonnerie fermée.

Figure - Charpente sans fermes ni fermettes.


Figure - Bâtiment avec murs porteurs intermédiaires.

Figure - Bâtiment sans murs porteurs intermédiaires.


vvv

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