Vous êtes sur la page 1sur 2

investissements en équipements hydrauliques (barrages, adduction d’eau, stations

de
pompage) sont les principales mesures de ce plan qui ont concerné surtout les
plaines
irriguées et les abords des grandes agglomérations urbaines. L’ensemble des aides
et
interventions étatiques du plan laitier ont rapidement créé un engouement pour
l’élevage
bovin basé sur des races laitières importées, et peu à peu les vaches de type
Holstein sont
devenues communes dans le paysage de ces zones.
Pour sa part, l’élevage allaitant basé sur les races locales et sur une conduite
traditionnelle, est
resté globalement marginalisé et a peu bénéficié de mesures particulières et de
soutien public.
Portant, grâce à ses capacités d’adaptation, l’élevage allaitant a longtemps contribué
au
maintien des activités agricoles dans les zones difficiles et à réduire l’exode rural.
Confronté
au manque de soutien, aux coûts élevés des transports, au manque d’infrastructures,
aux
difficultés d’accès aux marchés et aux aléas climatiques, cet élevage a de plus en
plus de mal
à faire face à la concurrence croissante de la production de viande issue des
systèmes des
zones de production laitière bénéficiant de meilleures conditions (proximité du
marché,
cultures fourragères, irrigation, aliment industriel,…) et du soutien public.
Ce modèle de développement agricole trop longtemps focalisé sur les plaines
côtières et les
périmètres irrigués a fait en sorte que l’élevage allaitant situé dans les zones
marginales, se
trouve actuellement dans une situation de grande fragilité (faible productivité et faible
rentabilité) (Benjelloun et al., 2007) et les troupeaux de races locales se confinent
dans les
zones les plus reculées, accentuant la pauvreté et l’exode rural.
Par ailleurs, dans un contexte de mondialisation et de libéralisation des échanges
internationaux, le Maroc, afin de se faire une place parmi les pays acteurs de ces
mutations
mondiales et pouvoir accéder aux marchés étrangers, a pris plusieurs engagements
à l’échelle
internationale dont l’adhésion à l’organisation mondiale de commerce (OMC) et la
signature
de plusieurs accords bilatéraux de libre échange (avec les Etats Unis, la Turquie, la
Jordanie,
…) (Akesbi, 2008). De même, des négociations sont en cours avec l’union
européenne pour la
mise en place d’une zone de libre échange.
Si les ALE avec les Etats Unis, entrés en vigueur en janvier 2006, offrent des
opportunités
immédiates pour certains produits du secteur « fruits et légumes », notamment la
filière
oléicole (exportation d’olives de table et de l’huile d’olive sur le marché américain), ils
constituent une menace potentielle pour le secteur de la viande rouge. L'ouverture
progressive
des frontières marocaines aux produits d'origine animale et leurs dérivés venant d'un
pays

Vous aimerez peut-être aussi