Niveau Licence L2 Matière :

Chapitres 1 Mécanique des fluides

Chapitre 1
Généralités
Contenu du chapitre
- Définition du milieu continu, caractéristique du milieu fluide, notion de particule
fluide.
- Forces de volume et forces de surface appliquées à un domaine fluide.
- Fluide parfait, fluide visqueux.

1 Introduction
a) Définition du milieu continu
Un milieu est continu si à chaque instant 𝑡 et en chaque point 𝑀(𝑥, 𝑦, 𝑧) de ce milieu,
on peut définir des grandeurs physiques locales relatives à ce milieu matériel. On
suppose que ces grandeurs sont continûment dérivables vis-à-vis de l’espace et du
temps. Ces grandeurs physiques peuvent être représentées par des champs c'est-à-dire
des grandeurs fonctions des variables d’espace par :
- Scalaire : température 𝑇(𝑥, 𝑦, 𝑧), masse volumique 𝜌(𝑥, 𝑦, 𝑧), pression 𝑃(𝑥, 𝑦, 𝑧),…
- Vectorielle : vitesse, accélération, flux de chaleur,…
- Tensorielles : contraintes, déformations,…

Dans l’hypothèse du milieu continu, on peut ignorer ce qui se passe à l’échelle microscopique
et les propriétés physiques macroscopiques varient de façon continue d’un point à un autre.

Pour étudier le mouvement d’un fluide et effectuer une déscription macroscopique et locale de
celui-ci, on va se donner un petit domaine 𝑑𝑉 de taille mésoscopique, qui sera associé à tout
point 𝑀de l’espace occupé par le fluide et repéré par 𝑂𝑀, 𝑂 étant l’origine du référentiel
d’étude 𝑅 (voir figure1).

Figure1 : de gauche à droite : échelle macroscopique, mésoscopique et microscopique.

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b) Caractéristique du milieu fluide

Les grandeurs physiques moyennes indisponsables à la description d’un fluide et d’un

écoulement sont :

- 𝜌(𝑥, 𝑦, 𝑧, 𝑡) : la masse volumique locale du fluide à l’instant 𝑡 contenu dans le volume

𝑑𝑉 considéré comme homogène.

𝑑𝑀
𝜌 𝑥, 𝑦, 𝑧, 𝑡 =
𝑑𝑉
Où 𝑑𝑀 = 𝑖 𝑚𝑖 (voir figure 1).

- 𝑉 (𝑥, 𝑦, 𝑧, 𝑡) : la vitesse du centre d’inertie des molécules contenues à l’instant 𝑡 dans le

volume 𝑑𝑉.
-
- 𝜔 = 𝜌 g : le poids volumique qui s’exprime en N. m−3 .
-
- 𝑃 𝑥, 𝑦, 𝑧 : la pression est la force agissant sur l’unité de surface. Dans le S.I, elle
s’exprime en Pascal 1 Pa = 1 N. m−2 .
Autres unités de pression :

Le Pascal étant une unité très petite, exemple la pression atmosphérique a pour valeur
101325 Pascal, on utilise donc couramment les unités suivantes :
 1 𝑏𝑎𝑟 = 105 𝑃𝑎
 1 Kgf/cm2 = 9.81 104 𝑃𝑎
 1 atm = 101325 𝑃𝑎

c) Notion de particule fluide

La dimension caractéristique 𝑑 du volume 𝑑𝑉 est considérée suffisamment grande devant

le libre parcours moyen 𝜆 (mouvement des atomes), et petit devant l’échelle 𝐿 de
variation des champs de vecteur et scalaire (𝑉 , . 𝜌 ,…).
On supposera donc que :
𝜆≤𝑑≤𝐿

On entend par particule fluide une petite masse de fluide de taille mésoscopique 𝑑. On
suppose ses dimensions suffisamment faibles, pour considerer son volume tendant vers

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zéro 𝑑 ≤ 𝐿 , tout en restant grand pour que les grandeurs physiques soit définies est
dérivables en tout point.

Les liquides et les gaz sont des fluides.

2 Forces exercées sur un fluide

On distingue deux types de forces qui s’exercent sur un milieu continu donc sur un milieu
fluide :

Les forces volumiques qui s'exercent sur chaque particule fuide interne au volume 𝑉 de
fluide considéré.

Les forces surfaciques ou de contact qui s'exercent sur une surface fermée Σ du volume 𝑉.

a) Forces volumiques

Les forces volumiques s’exercent sur l’élément de volume 𝑑𝑉 de la particule fluide et

s’expriment par :

𝑑𝑅𝑉 = 𝐹𝑉 𝑑𝑉

Où 𝐹𝑉 est le champ des forces volumiques (forces exercées sur l’unité de volume).

Exemple : force de pesanteur 𝐹𝑉 = 𝜌g

Soit

𝑑𝑅𝑉 = 𝜌g𝑑𝑉

𝑅𝑉 = 𝜌g𝑑𝑉
𝑉

On peut citer d’autres exemples de forces volumiques telles :

- Les pseudo-forces (d’inertie, d’entraînement et de Coriolis) pour les mouvements de

l’atmosphère.
- les forces électriques et magnétiques pour les fluides chargés.

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b) Forces surfaciques ou forces de contact

Chaque élément de surface élémentaire 𝑑𝑆 de Σ transmet de l’intérieur vers l’extérieur, la

force de contact :

𝑑𝑅𝑆 = 𝑇𝑑𝑆

Où 𝑇 représente la densité surfacique de forces, appelée champ de contrainte, exprimé en

N/m2 .

Notons qu’on peut décomposer ces champs de contrainte en deux composantes : une
composante 𝑇𝑁 normale à 𝑑𝑆 et une composante 𝑇𝑇 tangentielle à 𝑑𝑆.

𝑑𝑅𝑆 = 𝑇𝑑𝑆 = 𝑇𝑁 𝑑𝑆 + 𝑇𝑇 𝑑𝑆

Composante normale : force de pression

𝑑𝑆
𝑛
On définit la force de pression sur un élément 𝑑𝑆 par :

𝑑𝑅𝑆−𝑁 = 𝑇𝑁 𝑑𝑆 = −𝑃𝑛𝑑𝑆

𝑅𝑆−𝑁

Soit pour toute la surface.

Figure 2 : Force de pression

𝑅𝑆−𝑁 = −𝑃𝑛𝑑𝑆
Σ

Les forces de pression exercées sur un système sont :

 Proportionnelle à la surface
 Normale à la surface
 Orientée vers l’intérieur du système

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Composante tangentielle : force de frottement visqueux

En plus de la composante normale 𝑇𝑁 𝑑𝑆 (force de pression), l’expérience montre qu’une

composante tangentielle 𝑇𝑇 𝑑𝑆 apparait lorsque le fluide est en mouvement. La composante
tangentielle correspond à une force de frottement visqueux, ou force de viscosité.

On considère un canal contenant un fluide est constitué de deux plaques parallèles de surface
𝑆, la plaque inférieure est fixe tandis que la plaque supérieure est mobile. Lorsqu’on anime la
plaque supérieure d’un mouvement horizontal uniforme de vitesse 𝑈0 , il en résulte :

- Le fluide en contact avec la plaque mobile adhére à celle-ci et sera animé d’une vitesse
𝑈0 , tandis que le fluide en contact avec la plaque fixe aura une vitesse nulle.
- Une force de frottement tangentielle 𝑇𝑇 qui s’exerce ente deux couches de fluide
adjacentes.
𝑦 𝑅𝑆−𝑇 𝑈0

𝑥
Figure 3. Expérience de Newton : écoulement d’un fluide entre deux plaques
planes.

L’expérience a montré que la force nécessaire pour produire le mouvement du fluide à une
vitesse 𝑉 = 𝑢𝑒𝑥 est proportionnelle à un gradient de vitesse.

𝑑𝑢
𝑅𝑺−𝑻 = −𝜇𝑆 𝑒
𝑑𝑦 𝑥

Où

𝑆 est la surface de la plaque mise en contact avec le fluide.

𝜇 Le coefficient de proportionnalité est appelée coefficient de viscosité dynamique, il dépend

de la nature et de la température du fluide. Dans le système international (S.I), l’unité de la

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viscosité dynamique est le Pascal seconde Pa. s appelée aussi Poiseuille Pl . Son unité dans
le système CGS s’appelle le Poise Po . On vérifie que :

1 Pl = 1 kg. m−1 𝑠 −1 = 10 Po

Pour les liquides la viscosité dynamique diminue fortement lorsque la température augmente.
Inversement, celle des gaz augmente lègerement lorsque la température augmente. La
viscosité des gaz est beaucoup plus petite que celle des liquides.

La viscosité des liquides peut être mesurée à l’aide d’un viscosimètre de Couette ou un
viscosimétre capillaire.

Ordre de grandeur de la viscosité dynamique

Liquide à 20°C Viscosité dynamique Pa. s

Eau 10−3
Mercure 1,5 10−3
Huile d’olive 840 10−3
Glycérine pure 1500 10−3

Gaz à 20°C Viscosité dynamique Pa. s

Vapeur d’eau 9,7 10−6

Air 18,2 10−6

On définit également une viscosité cinématique, notée 𝜈 par :

𝜇
𝜈=
𝜌

Elle s’exprime en :

Dans le système CGS : Stokes St

Dans le système SI : m2 s −1 .

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3 Modèle de fluide parfait

En mécanique des fluides, un fluide est dit parfait s'il est possible de décrire son mouvement
sans prendre en compte les effets de la composante tangentielle qui correspond à une force de
frottement visqueux. Il s’agit au fait d’un modèle qui consiste à négliger l’action des forces
tangentielles dans le fluide.

Les forces surfaciques sont perpendiculaires aux éléments de surface sur lesquels elles
s’exercent (voir figure 4).

Nous verrons par la suite que le modèle du fluide parfait est associé à la conservation de
l’énergie mécanique totale au sein du fluide.

𝑇𝑁 𝑑𝑆
𝑇𝑁 𝑑𝑆

𝑇𝑇 𝑑𝑆

Figure 4 : Composantes normale des forces de surface au sein d’un fluide

Figure
parfait.4 : Composantes normale et tangentielle des forces de surface au sei

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4 Fluide réel
L’expérience montre que certains fluides s’écoulent plus facilement que d’autres bien que les
masses volumiques de ces fluides soient voisines. Le mouvement du fluide réel est donc
fonction d’une caractéristique intrinséque, la viscosité, qui traduit l’aptitude des particules
fluides à glisser les unes sur les autres.

𝑇𝑁 𝑑𝑆
𝑇𝑁 𝑑𝑆

𝑇𝑇 𝑑𝑆
𝑇𝑇 𝑑𝑆

Figure 5 : Composantes normale et tangentielle des forces de surface au sein

d’un fluide
Figure réel.
4 : Composantes normale et tangentielle des forces de surface au sei

Contrairement à un fluide parfait, qui n’est qu’un modèle pour simplifier les calculs, dans un
fluide réel les forces tangentielles de frottement visqueux qui s’opposent au glissement relatif
des couches fluides sont prises en considération (voir figure 5).

Ce phénomène de frottement visqueux apparait lors du mouvement du fluide.

Au repos un fluide réel se comporte comme un fluide parfait.

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5 Applications
Rappel:

La physique manipule des grandeurs s'exprimant toutes en fonction de grandeurs de base, qui
sont au nombre de 7 :

Grandeur Dimension Unité (S.I)

Masse kg M kg

Longueur m L m

Temps s T s

Température 𝜃 °K

Intensité électrique A I A

Quantité de matière mol N mol

Intensité lumineuse cd J cd (candela)

Exercice 1

1- Ecrire la dimension d'une force

2- Ecrire la dimension d'une énergie
3- Ecrire la dimension d'une pression (force par unité de surface)
4- Montrer qu'une pression est une énergie volumique. Connaissez-vous une formule
traduisant ce résultat ?
5- Ecrire la dimension de l'expression 𝜌𝑣 2 /2 où 𝜌 est une masse volumique et 𝑣 la
vitesse d'un fluide. Comparer à la dimension une pression.
6- Ecrire la dimension de 𝜌𝑔𝑧. Qu'en concluez-vous ?
7- Connaissez-vous une formule physique illustrant les deux questions précédentes ?
8- Vérifier l'homogénéité de l'équation 𝑣 = 2𝑔𝑕 où 𝑕 est une hauteur. Qu'exprime à
votre avis le résultat ?

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Exercice 2

On considère un fluide dans un canal horizontal de hauteur 𝑕, limité en bas par un fond fixe et
en haut par une plaque mobile. On donne à la plaque mobile un mouvement uniforme à la
vitesse 𝑉0 , qui entraîne le mouvement du fluide dans le canal.

On constate, en réalisant plusieurs expériences dans des géométries différentes et avec divers
fluides, que la force que l'on doit exercer sur la plaque est proportionnelle à 𝑉0 𝑆/𝑕 où 𝑆 est la
surface mouillée par le fluide, et que le facteur de proportionnalité 𝜇 ne dépend que du fluide.

- Trouver la dimension de ce coefficient 𝜇 en fonction des grandeurs de base.

- Donner son unité S.I. en fonction de celle d'une pression. Cette propriété du fluide est
appelée viscosité dynamique.

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Chapitre 2
Statique des fluides
Contenu du chapitre
- Equations générales de la statique des fluides.
- Cas particulier de l’hydrostatique.
- Forces de poussée d’Archimède.
- Statique des gaz.

1) Introduction
La statique des fluides étudie les fluides au repos.

a) Objectifs

- calcul de la pression en tout point du domaine fluide.

- calcul des efforts exercés par ce fluide au repos sur les surfaces solides avec

lesquelles il est en contact.

b) Applications
- Calcul de la force résultante appliquée sur un barrage,
- Pression dans un réservoire, etc…
2) Equation fondamentale de la statique
a) Rappels

On appelle particule fluide, un petit élément de la masse fluide dans lequel on peut
considérer la pression 𝑃, la masse volumique 𝜌, la temperature 𝑇 et le volume 𝑉
comme étant des constantes.
On distingue deux catégories de forces agissant sur une telle particule fluide, les forces
volumiques et les forces de surface.

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b) Loi de l’hydrostatique
Considérons un élément de volume 𝑉 quelonque d’un fluide au repos dans un repère
orthonormé direct (𝑂, 𝑥, 𝑦, 𝑧) entouré du même fluide (Figure 2.1). Le bilan des forces
extérieures appliquées à l’élément de volume sont :
- Forces volumiques : le volume fluide étant au repos ces forces se réduisent aux seules
forces de pesanteur. (poids de l’élément de volume fluide).

𝑑𝑅𝑉 = 𝜌g𝑑𝑉

- Forces surfaciques ou forces de contact : on l’absence de mouvement seules les forces

de pression interviennent, soit :

𝑑𝑅𝑆−𝑁 = 𝑇𝑁 𝑑𝑆 = −𝑃𝑛𝑑𝑆

𝑅𝑆−𝑁 est la force de pression dont l’unité dans le système international est le Newton
N .
Propriété : un fluide au repos exerce sur toute surface (liquide ou solide) une
pression 𝑷 normale à cette surface (figure 1)

𝑇𝑁 = −𝑃 𝑛

Figure 1. Pression normale à la surface

Le volume élémentaire 𝑉 étant en équilibre dans le fluide, la résultante des forces

extérieures qui lui sont appliquées est nulle :

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𝜌g𝑑𝑉 + −𝑃𝑛𝑑𝑆 = 0
𝑉 S

Utilisons la formule du gradient pour transformer l’intégrale de surface en intégrale de

volume.

𝜌g𝑑𝑉 + − 𝑔𝑟𝑎𝑑 𝑃 𝑑𝑉 = 0
𝑉 𝑉

Quelque soit le volume 𝑉, on a:

𝜌g − 𝑔𝑟𝑎𝑑 𝑃 𝑑𝑉 = 0
𝑉

On tout point d’un fluide au repos dans le champ de pesanteur on a :

𝜌g − 𝑔𝑟𝑎𝑑 𝑃 = 0

C’est la relation fondamentale de la statique des fluides sous sa forme vectorielle, appelée loi
de l’hydrostatique. Cette relation montre que les surfaces isobares sont orthogonales aux
lignes de champ de la pesanteur g.

3) Conséquences
a) Liquide dans un champ de pesanteur

Considérons un liquide de masse volumique 𝜌 constante (fluide incompressible) dans un

champ de pseanteur. En projetant la relation fondamentale de la statique sur l’axe 𝑂𝑧
descendant, on obtient :

𝜕𝑃
=0
𝜕𝑥
𝜕𝑃
=0
𝜕𝑦
𝜕𝑃
= 𝜌g
𝜕𝑧

Les deux premières équations montrent que la pression ne dépend que de la coordonnée 𝑧.
L’intégrale de la dernière équation entre deux plans horizontaux de côtes 𝑧 et 𝑧0 donne :

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𝑃 𝑧

𝑑𝑃 = 𝜌g𝑑𝑧 ⟹ 𝑑𝑃 = 𝜌g𝑑𝑧 ⟹ 𝑃 𝑧 − 𝑃0 = 𝜌g 𝑧 − 𝑧0
𝑃0 𝑧0

b) Surfaces isobares : les surfaces isobares (dégales pression) sont des plans
horizontaux. En effet :
𝑑𝑃 = 0 ⟺ 𝜌𝑔 𝑑𝑧 = 0 et 𝑑𝑧 = 0 ⟺ 𝑧 = 𝑐𝑡𝑒
D’une façon générale, pour un fluide en équilibre dans le champ de pesanteur, les
surfaces isobares sont également des surfaces isothermes et isovolumes. On a le
champ de pesanteur g = f z .
𝑑𝑃(𝑧)
𝑑𝑃 = 𝜌𝑔 𝑧 𝑑𝑧 ⟹ 𝜌= = 𝜌 𝑧
𝑔 𝑧 𝑑𝑧
La température 𝑇, la pression 𝑃 et la masse volumique 𝜌 sont tels que :
𝐹 𝑇, 𝑃, 𝜌 = 0 ⟹ 𝑇 𝑧
Si ces conditions ne sont pas satisfaites, le fluide ne peut pas être en équilibre.

c) Surface de séparation de deux liquides non miscibles en équilibre

Appliquons la loi fondamentale de la statique à deux points quelconques 𝐴 𝑧 et
𝐵 𝑧 de la surface de séparation de deux fluides de masses volumiques différentes
𝜌1 et 𝜌2 (figure 2.).

𝜌1
𝐴 𝑧
𝑧
×
𝜌2 ×
𝐵 𝑧
Figure 2.
Figure 2.

Les pressions en 𝐴 et 𝐵 sont notées 𝑃𝐴 et 𝑃𝐵 respectivement.

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Dans le fluide 1 : 𝑃𝐵 − 𝑃𝐴 = − 𝜌1 g 𝑧𝐵 − 𝑧𝐴 (l’axe 𝑂𝑧 est ascendant).

Dans le fluide 2 : 𝑃𝐵 − 𝑃𝐴 = − 𝜌2 g 𝑧𝐵 − 𝑧𝐴
Comme 𝜌1 ≠ 𝜌2 , on en déduit que tous les points de la surface de séparation sont
sur une même surface horizontale.

d) Théorème de Pascal : Transmission des pressions

Soit un fluide isovolume en équilibre, considérons deux points quelconques de ce
fluide 𝑀1 𝑧 et 𝑀2 𝑧 où la pression est 𝑃1 et 𝑃2 respectivement. Supposons
qu’au point 𝑀1 𝑧 intervient une variation de pression ∆𝑃1 . Calculons la variation
de pression ∆𝑃2 qui en résulte au point 𝑀2 𝑧 .
La relation fondamentale de l’hyrostatique nous permet d’écrire :

 1er état d’équilibre (état initial) : 𝑃2 − 𝑃1 =𝜌g 𝑧1 − 𝑧2

 2nd état d’équilibre (état final) : 𝑃2 + ∆𝑃2 − 𝑃1 + ∆𝑃1 = 𝜌g 𝑧1 − 𝑧2
On peut donc écrire :
𝑃2 + ∆𝑃2 − 𝑃1 + ∆𝑃1 = 𝜌g 𝑧1 − 𝑧2 = 𝑃2 − 𝑃1
d’où :
∆𝑃1 = ∆𝑃2

e) Gaz dans un champ de pesanteur

Considérons un gaz est un fluide compressible dans un milieu isotherme 𝑇 = 𝑇0
en équilibre dans le champ de pesanteur terrestre. L’équation d’état du gaz parfait
nous permet d’écrire :
𝑀𝑃
𝜌=
𝑅𝑇0
L’équilibre hydrostatique avec l’axe 𝑧 ascendant donne :
𝑑𝑃 𝑀𝑃
=− g
𝑑𝑧 𝑅𝑇0

La pression est donnée par la résolution de cette équation différentielle d’ordre 1, qui est sous
forme exponentielle. Soit :

𝑀𝑃
𝑝 𝑧 = 𝑃0 exp⁡ − g
𝑅𝑇0

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où P0 est la pression en z = 0. La pression, comme la masse volumique ou la densité de

particules, décroît exponentiellement avec l’altitude z.

4) Applications

5) Forces de poussée d’Archimède

Théorème d’Archimède :
- Tout solide immergé dans un système de fluides au repos subit une force 𝐹𝐴 égale et
opposée au poids des fluides déplacés. Dans un champ de pesanteur uniforme, la
poussée d’Archimède 𝐹𝐴 est donnée par la formule suivante :

𝐹𝐴 = −𝑃 = −𝑀𝑓 g
Où 𝑀𝑓 est la masse du fluide contenu dans le volume 𝑉déplacé, et g la valeur du
champ de pesanteur.
Si la masse volumique du fluide est uniforme, on aura :
𝐹𝐴 = −𝑃 = −𝜌𝑉g

La poussée d’Archimède 𝐹𝐴 s’exprime en Newton (𝑁) et la masse volumique en

kg
, le volume du liquide de fluide déplacé en m3 et la valeur de l’accélération
m3

gravitationnelle en m/s 2 .

Pour un fluide pesant les forces de volume sont (en prenant l’axe 𝑧 = 𝑥3 selon la
verticale ascendante) données par
𝐹𝑉 = −𝜌g
Pour la poussée d’Archimède on écrit :

𝐹𝐴 = 𝜌g𝑥3 n𝑑𝑆

Soit en utilisant le théorème de la divergence,

∂𝑥3
𝐹𝑖 = 𝜌g 𝑑𝑉 = 𝜌gδ3i dV = 𝜌gV δ3i
∂𝑥𝑖

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Puisque

∂𝑥3 ∂𝑥3 ∂𝑥3 ∂𝑥3

= =0 et =1 soit = δ3i
∂𝑥1 ∂𝑥2 ∂𝑥3 ∂𝑥𝑖

On a donc

𝐹𝐴 = 𝜌gVe3

Théorème de la divergence

Si φ est une fonction continue et dérivable dans un domaine D alors

où ni est la normale extérieure à D sur la frontière ∂D de D.

Corps flottants
La poussée d’Archimède est appliquée au centre de masse 𝐶 des fluides déplacés
(𝐶 est le centre de poussée).
- Si le centre de poussée 𝐶 est au dessus de 𝐺, centre de masse du solide immergé,
l’équilibre du solide est stable, et si 𝐶 est au dessous de 𝐺, l’équilibre du solide est
instable dans le cas où 𝐶 et 𝐺 sont confondus l’équilibre est neutre.

𝐹𝐴 𝐹𝐴
𝐹𝐴 𝐺

𝐶
𝐶 𝐶
𝐺
𝐺

𝑃
𝑃
𝑃

Equilibre neutre Equilibre stable Equilibre instable

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Lorsque l’équilibre est instable, il apparait un couple dont le moment tend à faire tourner le
solide sur lui-même pour amener 𝐶 au dessus de 𝐺 sur la même verticale.

6) Conclusions
A partir des lois de l’hydrostatique on établit deux théorèmes importants.
- Théorème de Pascal :
Toute variation de pression en un point engendre la même variation de pression en
tout autre point
- Théorème d’Archimède :
Tout corps plongé dans un fluide au repos subit une force verticale, dirigée vers le
haut et opposée au poids du volume de fluide déplacé, cette force est appelée
poussée d’Archimède.

7) Statique des gaz

L’hydrostatique se différentie de l’aérostatique, statique de l’air, ou plus généralement
la statique des gaz par l’hypothèse fait précédement lorsque nous avons supposé la
masse volumique 𝜌 constante (fluide incompressible). Si la masse volumique 𝜌 n’est
plus constante, on peut écrire :
𝜕𝑃
= −𝜌g
𝜕𝑧
Et pour intégrer cette équation différentielle il faut exprimer 𝜌 en fonction de 𝑧.
Rappelons que cette masse volumique peut dépendre de la pression et aussi de la
température. Il faut donc compléter l’équation précedente par la loi d’état du gaz. Ce
problème est essentiel pour l’étude de l’atmosphère.

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EXERCICES CHAPITRE 1

Exercice 1 : La différence des vitesses entre deux couches voisines d’épaisseur 0,02 mm est
de 7,2 mm/h dans un fluide pour lequel 𝜇 = 13,04 10−4 Pl.

Calculer la force de frottement et la pression qui s’exercent sur une surface de 1 m2 .

Exercice 2 : Compléter le tableau de conversion des unités de pression ci-dessous, en

considérant les définitions suivantes :

-Le mCE est la différence de pression entre deux points situés dans l’eau de masse
volumique𝜌 = 103 Kg/m3 en un lieu où l’accélération gravitationnelleg = 9,908𝑚𝑠 −2 .

Le mmHg est la différence de pression entre deux points situés dans le mercure de densité
𝑑 = 13,5932 en un lieu où l’accélération gravitationnelleg = 9,908𝑚𝑠 −2 et dont la distance
verticale est de 1 mm.

Unités Pa Bar Atm Kgf/cm2 mmHg mCE

( N/m2 (Torr)
Pa 1
Bar 105 1
Atm 1 760
Kgf/cm2 1 10
mmHg 1
(Torr)
mCE 1

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EXERCICES CHAPITRE 2

Exercice 1 :Etudier l’équilibre du tube en U de la figure ci-contre contenant trois liquides

non miscibles. Application numérique :
𝑧 𝜌1 𝜌3
3 −3 3 −3
𝜌1 = 10 kgm ; 𝜌2 = 13,6 10 kgm ;
𝑧3
−3 −2
𝜌3 = 700kgm ; g = 9,81 ms ; 𝑧0
𝑧2
𝑧0 − 𝑧1 = 0,2𝑚; 𝑧3 − 𝑧2 = 0,1𝑚; 𝑧1 + 𝑧2 = 1𝑚;
𝑧1
Calculer 𝑧0 , 𝑧1 , 𝑧2 et 𝑧3 .
𝜌2
𝑂

Exercice 2 :

Exercice 3 :

Dans ce problème, un guidage parfait (sans frottement),

maintiendra le corps flottants en position verticale.
Un solide homogène de forme parallélépipédique 𝜌2
rectangle de masse volumique 𝜌𝑠 = 7.1 g/cm3 ,
de section s et de hauteur 𝑕 = 15 cm ,
est immergé dans deux liquides non miscibles en équilibre : 𝜌𝑠
h
le mercure de masse volumique 𝜌1 = 13.6 g/cm3 𝑥
et l’eau salée de masse volumique 𝜌2 = 1.1g/cm3
Calculer la hauteur d’immersion 𝑥 = 𝑥0 𝜌1

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Exercice 4 :

On considère un cylindre (1) en acier, de rayon 𝑅 et de hauteur 𝑕. Ce cylindre est

suspendu par un fil (3) à l’intérieur d’un récipient contenant de l’huile (2).

On donne :
- l’accélération de la pesanteur g=9,81 m/s2,
- la masse volumique de l’huile 𝜌𝑕𝑢𝑖𝑙𝑒 = 824 kgm−3 ,
- la masse volumique de l’acier 𝜌𝑎𝑐𝑖𝑒𝑟 = 7800 kgm−3 ,

1) Déterminer l’expression de la tension 𝑇du fil

en appliquant le théorème d’Archimède.
𝑕
2) Retrouver la même expression en utilisant la
(Relation Fondamentale de l’Hydrostatique).

3) Faire une application numérique pour

𝑅 = 0,1 m 𝑒𝑡 𝑕 = 0.2 m.

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Formules d’analyse vectorielle

A) Formules de Green et Ostrogradski :

𝑔𝑟𝑎𝑑 𝑃 𝑑𝑉 = −𝑃𝑛 𝑑𝑆 (𝑃 𝑒𝑠𝑡 𝑢𝑛𝑒 𝑔𝑟𝑎𝑛𝑑𝑒𝑢𝑟 𝑠𝑐𝑎𝑙𝑎𝑖𝑟𝑒)

𝑉 S

div 𝑈 𝑑𝑉 = 𝑈. 𝑛 𝑑𝑆 (𝑈 𝑒𝑠𝑡 𝑢𝑛𝑒 𝑔𝑟𝑎𝑛𝑑𝑒𝑢𝑟 𝑣𝑒𝑐𝑡𝑜𝑟𝑖𝑒𝑙𝑙𝑒)

𝑉 S

div 𝑇 𝑑𝑉 = 𝑇. 𝑛 𝑑𝑆 𝑇 𝑒𝑠𝑡 𝑢𝑛𝑒 𝑔𝑟𝑎𝑛𝑑𝑒𝑢𝑟 𝑡𝑒𝑛𝑠𝑜𝑟𝑖𝑒𝑙𝑙𝑒

𝑉 S

B) nnnnnnn

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