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Question de synthèse étayée par un travail

préparatoire n°2 Première ESA 2010- 2011

Il est demandé au candidat :


1. De conduire le travail préparatoire qui fournit des éléments devant être utilisés dans la synthèse.
2. De répondre à la question de synthèse :
• par une argumentation assortie d 'une réflexion critique, répondant à la problématique donnée dans l’intitulé,
• en faisant appel à ses connaissances personnelles,
• en composant une introduction, un développement, une conclusion pour une longueur de l'ordre de trois pages.
Ces deux parties sont d'égale importance pour la notation.
Il sera tenu compte, dans la notation, de la clarté de l 'expression et du soin apporté à la présentation.

Thème du programme : La coordination par le marché

I. Dossier documentaire

Document 1 :
A :Depuis le milieu des années 1980, la détermination du prix du pétrole repose principalement sur des
mécanismes de marché. Si l'OPEP conserve un pouvoir d'influence significatif, les cours résultent essentiellement de
l'interaction d'acteurs offreurs et demandeurs suffisamment nombreux pour que prévale in fine un mode concurrentiel
de fixation du prix.
Le marché fonctionne depuis les années 1980 comme un marché authentiquement mondial et techniquement unifié.
3000 traders interconnectés peuvent arbitrer rapidement entre les différents prix proposés. Cela est possible parce que
les coûts de transport sont faibles (1,4 dollars par baril entre le Golfe persique et les marchés occidentaux), ce qui n'est
pas le cas pour le gaz. (…) C'est un marché très "liquide", très vaste : le plus grand marché de biens du monde,
environ 10 % des flux du commence international dans son ensemble. (…)
Le marché du pétrole doit-il être régulé ? http://www.melchior.fr/Le-marche-du-petrole-doit-il-e.5269.0.html

B:

Remarques :
• Capacité excédentaire mondiale : écart entre offre mondiale de pétrole et demande mondiale. Quand la
capacité excédentaire augmente, l’offre devient de plus en plus supérieure à la demande
• Le WTI mesure le prix du baril de pétrole exprimé en dollars
Source : Les marchés pétroliers, comprendre leur fonctionnement, http://www.cppi.ca/pdf/PriceAtPumpF.pdf

Document 2 :
La violence du choc de très court terme - le prix du pétrole est passé de 66 dollars le baril en juin 2007 à 139 dollars
en juin 2008 - ne constitue pas un signal prix adéquat: les acteurs économiques ne peuvent ajuster leur consommation
aussi vite, faute d'alternatives en termes de transport ou d'habitat (apparition d’innovations technologiques décalées
dans le temps). Du coup, les plus fragiles se retrouvent brutalement plongés dans des situations difficiles, car ils ne
peuvent obtenir d'augmentation de salaires ou, pour les travailleurs indépendants, répercuter ce surcoût sur leurs prix
de vente. Les pêcheurs ont, par exemple, manifesté bruyamment leur détresse. Pour être souvent moins visible, celle
des smicards ou des RMIstes qui étaient allés s'installer en zone rurale pour échapper à la spéculation immobilière,
n'en est pas moindre. (…).
A cela se rajoute l’épuisement des ressources de pétrole qui entraînera durablement une forte hausse du prix de
l’énergie que le marché n’a pas été anticipé.
D'où l'idée d'agir plutôt sur la fiscalité des carburants, qui représente encore actuellement une grosse moitié de leur
prix de vente. Confronté à une situation analogue au début des années 2000, le gouvernement de Lionel Jospin avait
mis en place une "TIPP flottante". Passé un certain seuil de prix, le niveau de la TIPP, taxe forfaitaire sur le litre de
carburant, baissait pour compenser la montée de la TVA.
Source : Guillaume Duval , Faut-il baisser les taxes?, Alternatives Economiques n° 271 - juillet 2008

Document 3 :
L’idée d'un prix plancher et d'un prix plafond a été lancée jeudi par l'Association québécoise des indépendants du
pétrole
La proposition permettrait une certaine fluctuation des prix entre les prix plancher et plafond, mais sans bonds
importants. Les prix seraient ajustés quotidiennement. L'association affirme que sa suggestion aurait aussi le mérite
d'assurer la présence dans les petits marchés d'un nombre suffisant de stations-services, puisqu'une certaine marge de
profit serait garantie.
Dans un communiqué diffusé vendredi, le CAA-Québec (Association Canadienne d’Automobilistes) s'oppose à cette
suggestion, affirmant que dans les provinces maritimes où un prix plafond existe depuis quelques années, les
détaillants ont eu tendance à fixer le prix de l'essence le plus près possible du prix maximum, ce qui n'a pas profité au
consommateur.
Le CAA-Québec critique aussi la proposition des indépendants du pétrole, affirmant qu'elle semble destinée à garantir
des marges de profits à l'industrie plutôt qu'un juste prix pour les consommateurs.
Source : http://auto.ca.msn.com/nouvelles/article.aspx?cp-documentid=25963343&vv=900

Document 4 :
La marée noire provoquée dans le Golfe du Mexique par l'explosion de la plateforme Deepwater Horizon a été
qualifiée de pire catastrophe environnementale aux États-Unis. Le coût de la dispersion du pétrole dans la mer et du
nettoyage des côtes de la Floride, souillées par quatre millions de barils de pétrole selon certaines estimations, a été
évalué à quelque 700 millions $.
Un rapport de la commission d'enquête présidentielle (…) conclut que cette tragédie est la conséquence de pratiques
industrielles et de politiques gouvernementales inadéquates. La compagnie BP est jugée la première responsable, mais
le rapport condamne aussi Transocean, propriétaire de la plateforme Deepwater Horizon, et Halliburton, qui a
supervisé le scellage du puits, pour avoir pris des décisions visant à épargner du temps et de l'argent. (…)
Bien qu'aucune solution ne permette d'être complètement à l'abri des déversements pétroliers, celles associées au droit
de propriété auraient sans doute plus de chance d'assurer une réelle protection de nos océans. Actuellement, les océans
n'appartiennent ni au gouvernement chargé de les protéger, ni aux entreprises qui les exploitent. C'est pourquoi
personne n'était réellement prêt à les défendre contre une marée noire comme celle de BP.
Source : S.Dugas, Privatiser les océans pour protéger l'environnement?
http://www.leblogueduql.org/2011/01/privatiserlesoceans.html?cid=6a00d8341cb44a53ef0147e1836a2b970b

II. Travail préparatoire (20 points)

1. Donnez les 5 conditions du marché de concurrence pure et parfaite. Quelles sont celles qui sont vérifiées par
le marché du pétrole ? (document 1A) 4 points
2. Expliquez la phrase soulignée du document A. Le graphique B vérifie-t-elle cette affirmation ? (document 1)
3 points
3. Explicitez les deux crises du pétrole décrites dans le document (présentation de la crise, causes, solutions
possibles (document 2) 3 points
4. Définir prix-plancher et prix-plafond. (document 3) 2 points
5. Quels sont les objectifs des mesures de la régulation des prix du pétrole par l’Etat (document 2 et 3) 2 points
6. Les objectifs attendus sont-ils toujours atteints ? Justifiez votre réponse (document 2 et 3) 3 points
7. Après avoir défini le terme effet externe, vous montrerez que la marée noire du Golfe du Mexique en est un
bon exemple (document 4) 3 points

III. Question de synthèse (20 points)

Dans une première partie, vous montrerez que la régulation par les prix est efficace et donc que l’intervention de l’Etat
est inutile voire néfaste. Dans une seconde partie, vous relativiserez en expliquant l’incapacité du marché du pétrole à
résoudre les situations de crise (aussi bien l’épuisement des ressources que la pollution) ce qui nécessite des
interventions de l’Etat.

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