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I. Divisibilité dans .
Diviseurs de 1 ou -1
Propriété 1 :
Les seuls diviseurs de 1 ou de -1 dans sont 1 et -1.
Démonstration :
1 et -1 sont bien des diviseurs de 1 et de -1, car 1 = (-1)×(-1) = 1×1 et -1 = (-1)×1.
Si pour deux entiers a et b non nuls, on a×b = 1 ou a×b = -1, alors par passage aux valeurs absolues, on
a:
|a|×|b| = 1 avec |a| ≥ 1 et |b| ≥ 1.
Avec |b| ≥ 1, on peut déduire, grâce aux propriétés de l’ordre dans , que |a|×|b| ≥ |a|×1.
On a donc 1 ≥ |a| ; donc a = 1 ou a = -1 (car a est un entier naturel non nul)
Le même raisonnement permet également d’obtenir b = 1 ou b = -1.
Démonstration :
Si a|b et b|c alors il existe deux entiers k et k’ tels que b = ka et c =k’b
Propriété 4 : Soit a, b et c des entiers relatifs non nuls et α et β deux entiers relatifs.
Si c|a et c|b, alors c|(αa + βb)
Démonstration :
Si c|a et c|b alors il existe deux entiers k et k’ tels que a = kc et b =k’c.
αa + βb = αkc + βk’c = (αk + βk’)c où (αk + βk’) est un entier.
Donc c|(αa + βb)
D’après la propriété d’Archimède dans , l’ensemble des entiers naturels n , tels que a < nb
n’est pas vide. Il possède donc un plus petit élément k ≠ 0.
k – 1 est aussi un entier naturel et (k – 1)b ≤ a < kb
On pose alors q = k – 1 et on obtient : qb ≤ a < (q+1)b.
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Terminale S – Spécialité Cours : DIVISIBILITE ET CONGRUENCES DANS .
Remarque :
q est le quotient de la division euclidienne de a par b si, et seulement si, on a :
bq ≤ a <b(q + 1)
Attention : Il y a de multiples écritures de a sous la forme bq + r mais une seule est la division
euclidienne de a par b.
Par exemple 103 = 13 × 7 + 12 mais aussi 103 = 13 × 6 +25.
Seule l’égalité 103 = 13×7 + 12 est la relation de la division euclidienne de 103 par 13 car 12 < 13.
Exemples :
• a = 356 ; b = 17 : 356 = 17×20 + 16 Donc q = 20 et r = 16
b) Divisibilité
Propriété
Soit a et b deux entiers naturels avec b ≠ 0.
On a : b divise a, si, et seulement si, le reste de la division euclidienne de a par b est nul.
Remarque :
Si a et b sont des entiers naturels, les couples obtenus dans la division euclidienne de a et b dans
ou dans sont bien sûr confondus !
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b) Algorithme d’Euclide
Démonstration
La division euclidienne de a par b s’écrit a = bq1 + r1, avec 0 ≤ r1 < b.
• Si b|a, alors r1 = 0 et donc le processus s’arrête avec p = 0.
• Si b ne divise pas a, la division euclidienne de b par r1 s’écrit :
b = r1q2 + r2 avec 0 ≤ r2 < r1
Si r2 = 0, le processus s’arrête avec p = 1.
Sinon : on suppose que pour tout entier n, rn ≠ 0, alors rn-1 = rnqn+1 + rn+1 avec 0 ≤ rn+1 < rn.
La suite (rn) est donc une suite d’entiers naturels strictement décroissante.
On a alors pour n = b, rb+1 ≤ b – (b + 1) ≤ -1, ce qui est absurde car rn ∈ , pour tout n ∈ .
Donc, la supposition rn ≠ 0 pour tout n était absurde.
Nécessairement, au bout d’un nombre fini de divisions (au maximum b), on obtiendra un reste nul.
Soit rp le dernier reste non nul.
Le lemme d’Euclide permet d’écrire :
PGCD(a ;b) = PGCD(b ;r1) = PGCD(r1;r2) = …. = PGCD(rp-2;rp-1) = PGCD(rp-1;rp) = rp
car rp+1 = 0 donc rp divise rp-1.
Finalement, on vient de prouver que l’algorithme d’Euclide permettait de déterminer le PGCD de a et
b : c’est le dernier reste non nul dans la succession des divisions euclidiennes définies par cet
algorithme.
Éta
A b r a = bq + r
pes
1 494 143 65 494 = 143 × 3 + 65 (1ère étape)
3 65 13 0 65 = 13 × 5 + 0 (3ème étape)
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d) Propriétés du PGCD
Propriété 7 :
Les diviseurs communs à deux entiers relatifs non nuls a et b sont les diviseurs du PGCD de a et b.
Démonstration
• Lorsque a ∈ *, b ∈ * et a > b, dans les divisions euclidiennes successives de l’algorithme d’Euclide,
les diviseurs communs à a et b sont les diviseurs communs à b et r0, à r0 et r1, …, à rp-1 et rp.
Or rp divise rp-1, donc les diviseurs communs à rp-1 et rp sont ceux de rp ; c'est-à-dire de PGCD(a ;b).
• Lorsque a ∈ * ou b ∈ *, le résultat est identique car PGCD(a ;b) = PGCD(|a| ;|b|).
Démonstration de : PGCD(ka ;kb) = k × PGCD(a ;b) dans le cas où a, b et k sont des entiers naturels.
Si a = bq + r avec 0 ≤ r < b, alors ka = kbq + kr avec 0 ≤ kr < kb (car k ∈ ).
Donc kr est le reste de la division euclidienne de ka par kb d’après l’unicité de l’écriture.
Avec les notations utilisées dans la démonstration sur l’algorithme d’Euclide et en multipliant chaque
membre des égalités par k, on obtient :
PGCD(ka ;kb) = PGCD(kb ;kr0) = … = krp = k×PGCD(a ;b)
Conséquence :
a b 1
Si k est un entier naturel non nul, diviseur commun à a et b, alors : PGCD ; = ×PGCD(a ;b)
k k k
a b
Démonstration : Ceci découle de la propriété précédente en écrivant a = k× et b = k× .
k k
Définition 5 :
Dire que deux entiers relatifs non nuls a et b sont premiers entre eux signifie que PGCD(a ;b) = 1.
Exemple : 45 et 34 sont premiers entre eux car leur seul diviseur commun positif est 1.
Démonstration
d = PGCD(a ;b) : donc d divise a et d divise b.
Il existe donc deux entiers relatifs a’ et b’ tels que a = da’ et b = db’.
d = PGCD(a ;b) = PGCD(da’ ;db’) = d×PGCD(a’ ;b’)
D’où PGCD(a’ ;b’) = 1 car d ≠ 0.
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V. Congruences dans .
a) Définition et propriétés
Définition 6
Soit un entier naturel n ≥ 2, a et b deux entiers relatifs.
On dit que a et b sont congrus modulo n, et on note a b [n ] ou a b (n) ou a b (mod. n), si les
divisions euclidiennes de a et de b par n ont le même reste.
Exemples
• 11 = 4×2 + 3 et 7=4×1 + 3, donc 7 11 [4].
De même : 25 1 [12] ; 16 30 [7] 29 -121 [5] -623 17 [10]
• Si l’on compte de 6 en 6 à partir de 5, on obtient des entiers congrus à 5 modulo 6 :
5 ;11 ;17 ;23 ;29 ;…. ; puis -1 ;-7 ;-13 ;-19 ;-25.
Propriétés 11, 12 et 13
Soit un entier naturel n ≥ 2, a et b deux entiers relatifs. On a :
1. a b [n] n | (a – b)
2. a 0 [n] n|a
3. Si n’ ≥ 2 est un entier et si n’ | n, alors :
a b [n] a b [n’]
Démonstrations
1) Si a b [n] alors il existe trois entiers q, q’ et r tels que :
a = nq + r et b = nq’ + r
On a donc a – b = n(q – q’) et donc n | (a – b)
Réciproquement, si n |(b – a), alors il existe un entier k tel que a – b = kn, soit a = b + kn.
Si b = nq + r est la division euclidienne de a par n, on a donc 0 ≤ r < n et, en substituant :
a = nq + r + kn = n(q + k) + r avec toujours 0 ≤ r < n.
On obtient ainsi la division euclidienne de a par n dont le reste est aussi r.
On a donc bien a b [n].
2) C’est un cas particulier de 1) avec b = 0
3) Si a b [n] alors n|(a – b) et n’|n, donc n’|(a – b), c'est-à-dire a b [n’]
Démonstration
A l’aide de la division euclidienne de a par n, on sait qu’il existe un unique entier r ∈ {0 ;1 ;….. ;n-1} tel
que a = nq + r.
Le reste r est donc l’unique entier compris entre 0 et n – 1 vérifiant a r [n].
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c) Congruences et opérations
Démonstration
Si a a’ [n] et b b’ [n], alors n divise a – a’ et b – b’ ; donc n divise la somme (a – a’) + (b – b’).
On en déduit que n divise (a + b) – (a’ + b’). On en conclut que a + b a’ + b’ [n].
Démonstration
• On a k k’ [n] et a a’ [n] ; d’où par multiplication, avec la propriété précédente : ka ka’ [n].
• On suppose que a a’ [n] et on réalise une démonstration par récurrence sur p.
Initialisation : pour p = 1, la propriété est vraie par hypothèse.
On suppose que la propriété est vraie pour un entier k ≥ 1 : ak bk [n].
On a par hypothèse, a a’ [n], et, donc, par multiplication, avec le théorème précédent :
ak × a a’k × a’ [n], c'est-à-dire : ak+1 a’k+1 [n].
La propriété est donc héréditaire à partir du rang 1.
On a ainsi établi la propriété recherchée pour tout entier naturel p ≥ 1.
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Le calcul des congruences permet d’obtenir de nombreux critères de divisibilité ; voici les principaux.
Propriétés 15 :
Démonstration
Soit N = anan-1…a2a1a0 = an×10n + an-1×10n-1 + … + a2×102 + a1×101 + a0
Divisibilité par 10
10 0 [10], d’où 10p 0 [10] pour p entier compris entre 1 et n.
Donc N a0 [10]
N est divisible par 10 si et seulement si a0 est divisible par 10, c'est-à-dire si a0 est nul.
Divisibilité par 2
10 0 [2], d’où 10p 0 [2] pour p entier compris entre 1 et n.
Donc N a0 [2]
N est divisible par 2 si et seulement si a0 est divisible par 2, c'est-à-dire si a0 est égal à 0, 2,
4, 6 ou 8.
Divisibilité par 5
10 0 [5], d’où 10p 0 [5] pour p entier compris entre 1 et n.
Donc N a0 [5]
N est divisible par 5 si et seulement si a0 est divisible par 5, c'est-à-dire si a0 est égal à 0 ou
5.
Divisibilité par 3
10 1 [3], d’où 10p 1 [3] pour p entier compris entre 1 et n.
Donc N an + an-1 + … + a2 + a1 + a0 [3]
Cela montre le résultat annoncé car an + an-1 + … + a2 + a1 + a0 est bien la somme des chiffres de
N.
Divisibilité par 9
10 1 [9], d’où 10p 1 [9] pour p entier compris entre 1 et n.
Donc N an + an-1 + … + a2 + a1 + a0 [9]
Cela montre le résultat annoncé car an + an-1 + … + a2 + a1 + a0 est bien la somme des chiffres de
N.
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Terminale S – Spécialité Cours : DIVISIBILITE ET CONGRUENCES DANS .
Divisibilité par 4
Pour p ≥ 2, 10p 0 [4] ; donc N 10a1 + a0 [4]
Or 10a1 + a0 = a1a0
Donc N est divisible par 4 si, et seulement si, a1a0 est divisible par 4.
Exemple :
27 083 127 est divisible par 3 car 2 + 7 + 0 + 8 + 3 + 1 + 2 + 7 = 30, entier divisible par 3.
En revanche, il n’est pas divisible par 9, car 30 ne l’est pas.
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