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Structures en Acier
Elaboration d'une
Approche Trans-nationale
Formation : Eurocode 3
Prérequis:
· Une connaissance des bases fondamentales de la théorie de la résistance des matériaux (pour les poutres et
les éléments tendus) et de l'analyse des structures.
· Une connaissance de la théorie fondamentale du flambement des poteaux et autres formes d'instabilité.
· Une connaissance du calcul élastique et plastique des éléments simples.
· Le Module 1 pour le Chargement et les Etats Limites.
SSEDTA
Eurocodes pour les Structures en Acier – Elaboration d'une Approche Trans-nationale
Analyse et calcul des ossatures
Idéalisation et analyse des ossatures
Objectifs :
Il convient que les étudiants :
· Comprennent que les outils disponibles pour l'analyse pratique des structures comportent des limitations
car ils impliquent de nombreuses hypothèses et simplifications en ce qui concerne le comportement des
matériaux et des éléments.
· Comprennent les différences existant entre les différentes méthodes d'analyse élastique et plastique.
· Comprennent l'origine des effets du second ordre et les situations où leur prise en compte est importante.
· Comprennent les bases et les limitations des approches approximatives de l'analyse du second ordre.
Références :
[1]. Annexe H [Informative], Modélisation des structures de bâtiments en vue de l'analyse,
ENV 1993-1-1:1992/A2, Amendement A2 à l'Eurocode 3 Partie 1-1.
[2]. ENV 1998 Eurocode 8 Conception et dimensionnement des structures pour leur résistance au séisme.
[3]. ENV 1993-1-3 Eurocode 3 Partie 1-3 Règles générales - Règles supplémentaires pour les profilés et
plaques à parois minces formés à froid.
[4]. Maquoi R. et Chabrolin, B., Frame design including joint behaviour,
Rapport N° EUR 18563 EN, Contrat ECSC No 7210-SA/212/320, Commission Européenne, 1998.
[5]. Livesley, R.K., Matrix methods of structural analysis, Pergamon Press, 1969.
[6]. Gachon, H., Galea, Y., Modèle d'analyse non linéaire pour les ossatures planes,
Construction Métallique, N°2-1978.
[7]. Galea, Y., Programme d'analyse élastique-plastique non linéaire pour les ossatures planes,
Construction Métallique, N°4-1978.
[8]. Chen, W.K., Goto, Y. and Liew, J.Y.R., Stability design of semi-rigid frames, John Wiley & Sons, Inc.
1996.
[9]. ECCS - Comité Technique 8 - Stabilité des Structures, Groupe de Travail Technique 8.1/8.2 Structures à
ossatures, Analyse pratique d'ossatures à un seul niveau, Publication ECCS N° 61, 1991.
[10]. Clarke, M..J., Plastic zone analysis of frames in Advanced analysis of steel frames: Theory, Software and
Applications, Chen, W.F. et Toma, S., eds., Boca Rotan, FL, CRC Press, pp 259-274, 1994.
[11]. Neal, B.G., Plastic methods of structural analysis, Chapman et Hall, 1956.
[12].The Steel Construction Institute, Steel Designers Manual, 5e Edition, Blackwell Scientific Publications,
1992.
La réalisation de cet objectif exige l'adoption de modèles appropriés qui incorporent des 2.3.1
hypothèses concernant le comportement de la structure et en particulier des éléments et des
assemblages qui la composent. L'objet principal de ce cours est le traitement de la question de
la modélisation et de l'analyse du comportement de la structure à des fins de calcul pratique.
Déplacement
paramètre de charge comportement élastique linéaire Charge
charge maximale
Ossature
paramètre de déplacement
On observe que le comportement de la structure est quasi linéaire jusqu'à un certain point (la
limite de linéarité). Lorsque cette limite est atteinte, la pente positive de la partie montante de la
courbe se réduit graduellement en raison d'une combinaison de trois sortes de non-linéarité: non-
linéarité géométrique, non-linéarité des assemblages et non-linéarité des matériaux. La non-
linéarité des assemblages se manifeste habituellement à des niveaux de charge relativement
faibles. La non-linéarité géométrique dénote l'influence de la forme déformée réelle de la structure
sur la répartition des sollicitations. D'une manière typique, elle devient évidente bien avant
l'apparition d'une plastification des matériaux, c'est-à-dire avant la non-linéarité des matériaux.
Au-delà de cette dernière, le comportement devient progressivement non-linéaire au fur et à
mesure que la charge augmente pour atteindre un maximum. Lorsque la charge maximale est
atteinte, l'équilibre exigerait une diminution de l'amplitude des charges simultanément à
l'augmentation des déformations.
La pente de la courbe (c'est-à-dire la rigidité) est égale à zéro à la valeur de charge maximale
puis elle devient négative, indiquant que la structure est dès lors instable. La charge
maximale, souvent appelée charge ultime, est le point d'effondrement imminent de la
structure en l'absence de possibilité de délestage.
Des directives pour la modélisation simplifiée de structures de bâtiments en vue de l'analyse, Annexe H
et dans certains cas pour la vérification d'éléments individuels, sont données dans l'Annexe H
informative [1] de l'Amendement A2 à l'Eurocode 3, Partie 1-1. Elles proposent des modèles
simplifiés pour les bâtiments soumis à un chargement statique prédominant qui peuvent être
adoptés comme alternatives à des modèles plus sophistiqués. Cette Annexe ne couvre pas les
méthodes destinées au calcul parasismique ni au calcul de “peaux tendues” qui sont traitées
dans d'autres Eurocodes spécifiques [2,3].
Bien que les aspects essentiels de la modélisation d'ossatures soient cités dans les cours du
présent module, il convient que le concepteur se reporte aux parties appropriées de l'Eurocode
3 Partie 1-1 ainsi qu'à l'Annexe H.
Poutre-poteau
2.3.1 Poutres
5.1.5
La plupart des poutres sont calculées pour supporter des charges qui produisent uniquement une flexion
selon l'axe principal de forte inertie de la section transversale. Communément appelée flexion dans le
plan, elle constitue habituellement la condition qui gouverne le calcul pour les poutres des ossatures.
Parce qu'il se produit des imperfections initiales inévitables dans la géométrie de la poutre et une
faible excentricité involontaire des charges exercées sur la poutre, on observe toujours une certaine
torsion dans le cas de flexion dans le plan. Sous l'augmentation des charges, les déformations hors du
plan peuvent être amplifiées jusqu'à atteindre la limite d'utilisation de la poutre. On dit alors qu'il se
produit une ruine par déversement. Pour la plupart des ossatures typiques ce type de ruine peut en
général être évité par un maintien latéral approprié de la semelle comprimée (maintien aménagé dans
le plan du plancher ou constitué par la dalle de plancher elle-même, par exemple).
Les poutres sont constituées d'éléments plats qui peuvent parfois être sensibles au voilement local. La
combinaison de voilement local et de déversement peut être une cause de ruine de certaines poutres
en acier dans une structure. La flexion biaxiale survient lorsqu'il existe une flexion dans la section de
l'élément selon les axes de forte et de faible inertie simultanément. Comme dans le cas de flexion
dans le plan, une certaine torsion se produit inévitablement. Cependant la flexion biaxiale des poutres
est rare et la torsion peut en général être négligée dans les éléments de la plupart des ossatures
typiques. Les effets de la plasticité dans la section transversale, lorsqu'elle survient, peuvent accélérer
les effets énumérés ci-dessus.
Une fois que la géométrie de la structure a été fixée, il est nécessaire de définir les caractéristiques 3
des matériaux (c'est-à-dire les lois de comportement des matériaux pour les aciers choisis) ainsi 2.3.2.3
que le caractère des charges. Par un calcul préliminaire, on établit alors les caractéristiques de
section transversale des éléments ainsi que les caractéristiques des assemblages.
La solution de tout problème d'analyse de structure exige que les variables de la structure
(forces, déformations) satisfassent trois lois physiques ou principes fondamentaux, à savoir:
Equilibre: les efforts exercés dans les éléments et les assemblages ainsi que les
charges appliquées de l'extérieur doivent satisfaire les équations d'équilibre statique
(ou dynamique) dans la totalité de la structure.
Compatibilité: les déformations des éléments doivent être géométriquement compatibles
avec les déplacements et rotations des assemblages (y compris des appuis); c'est-à-dire
que la continuité structurale doit être conservée dans la totalité de la structure.
Lois constitutives: les efforts exercés dans les éléments et les assemblages (contraintes
dans le matériau) ainsi que les déformations des éléments et des assemblages (déformations
dans le matériau) doivent satisfaire les lois de comportement pour le matériau dans lequel
ils sont construits. La loi de comportement fondamentale pour un matériau est sa relation
contraintes-déformations qui comprend la valeur du module d'Young, la limite d'élasticité
et la capacité ductile de ce matériau. D'autres lois qui en sont dérivées et destinées à établir
le comportement et la résistance des éléments et des assemblages sous une combinaison de
flexion, de cisaillement et de charge axiale peuvent également être prises en compte dans
des procédures perfectionnées d'analyse de structures.
De nombreux programmes d'analyse utilisés de nos jours supposent que les assemblages sont
soit articulés soit rigides. Cependant, ils est habituellement possible d'introduire des éléments
d'assemblages (c'est-à-dire une modélisation en structure semi-continue) et d'indiquer pour
eux un modèle de comportement. En particulier, on peut étudier l'influence des mouvements
de la fondation en affectant des caractéristiques appropriées aux assemblages des appuis. En
supposant que les assemblages situés aux extrémités d'une poutre sont en fait une extension
de la poutre elle-même, il est possible d'établir un élément de poutre équivalent incluant les
caractéristiques des assemblages. Cette dernière technique est utile pour les calculs manuels
et en particulier pour l'étude de la stabilité dans le plan d'une ossature ou d'un élément
individuel incluant le comportement des assemblages.
La méthode d'analyse structurale informatisée la plus couramment utilisée est basée sur le
calcul des déplacements et des rotations satisfaisant la compatibilité au niveau de chaque
assemblage, l'équilibre étant assuré par l'application des lois constitutives. Cette méthode est
appelée "méthode des déplacements". L'approche alternative consiste à calculer les forces
exercées dans les éléments qui satisfont l'équilibre au niveau de chacun des asemblages, tout
en assurant la compatibilité par l'application des lois constitutives. Cette dernière approche,
connue sous le nom de "méthode des forces", est bien adaptée aux procédures d'analyses
manuelles telle la méthode par répartition des moments. Cependant, elle est moins bien
adaptée aux techniques informatisées que la méthode des déplacements.
En raison de la nature des nombreuses hypothèses simplificatrices sur lesquelles elles sont
basées, de nombreuses méthodes manuelles et informatisées actuelles utilisées pour l'analyse
des structures ne détectent pas l'apparition d'une instabilité de la structure. L'instabilité peut
se produire en raison du voilement local d'une partie de la section transversale d'un élément
(âme ou semelle) ou d'un assemblage, du flambement d'un élément (y compris le 5.2.2.1(6)
déversement) ou de l'instabilité par flambement d'une partie ou de la totalité de la structure. 5.2.6
Par conséquent, outre l'analyse de la structure, une analyse supplémentaire et/ou des mesures
de calcul doivent en général être entreprises pour se prémunir contre les phénomènes
d'instabilité. Ces mesures dépendent plus ou moins du type et de la complexité du modèle
d'analyse ainsi que du ou des type(s) d'éléments et d'assemblages utilisés.
La première distinction importante pouvant être faite entre les méthodes d'analyse est celle
qui sépare les méthodes élastique et plastique. Alors que l'analyse élastique peut être utilisée
dans tous les cas, l'utilisation de l'analyse plastique est soumise à quelques restrictions. Une
autre distinction importante est celle qui doit être faite entre les méthodes qui prennent en
5.2.1.2
compte et celles qui négligent les effets de la configuration déplacée réelle de la structure. Ce
sont les méthodes basées sur la théorie du second ordre et du premier ordre respectivement.
Alors que la théorie du second ordre peut être adoptée dans tous les cas, la théorie du premier
ordre ne peut être utilisée que lorsque les effets de déplacements sur le comportement de la
structure sont négligeables ou lorsqu'ils peuvent être incorporés d'une autre façon.
Dans la discussion suivante concernant les méthodes d'analyse, pour des raisons de clarté, il
sera fait référence uniquement à des ossatures en deux dimensions soumises à un chargement
et à des déformations dans le plan.
Bien qu'une seule combinaison de charges soit discutée, il est entendu que toutes les
combinaisons de charges doivent être analysées.
Pour les ossatures à cadres, les modifications les plus significatives du comportement linéaire
sont provoquées par le déplacement latéral et les charges axiales. Pour illustrer ces
modifications nous prenons l'exemple d'une console fixe soumise à une combinaison de
charges axiale et transversale appliquées sur l'extrémité libre, cf Figure 4. La console est
représentative d'une partie de la hauteur d'un poteau, c'est-à-dire depuis sa base jusqu'au point
d'inflexion situé près de la mi-hauteur, dans une ossature à cadres soumise à un déplacement
latéral. Le déplacement du point d'inflexion est proche de la moitié du déplacement latéral
relatif entre le plancher situé au-dessus du poteau et le plancher situé au-dessous du poteau.
Pour des raisons de clarté, hormis la force horizontale au point d'inflexion et la réaction
correspondante au niveau de la base, on suppose qu'aucune autre charge horizontale (telles les
charges sur la portée provoquées par le vent, par exemple) n'est appliquée sur l'élément.
(Note: la charge axiale a été désignée ici par le symbole P pour faire référence à la
terminologie couramment utilisée dans la littérature consacrée aux effets du second ordre.
Elle serait normalement désignée par N dans l'Eurocode 3 Partie 1-1).
En présence de la charge axiale, du déplacement latéral au sommet de l'élément et de la
courbure de l'élément lui-même, des effets du second ordre sous forme de moments
secondaires sont induits dans la longueur de l'élément. Il en résulte que les déformations
réelles du poteau sous l'effet d'un chargement donné sont plus grandes que celles prévues par
une analyse du premier ordre (c'est-à-dire lorsque les effets secondaires sont négligés).
P P
Déplacement H
H
Charge latéral
x x
h
de l'ossature, les effets secondaires provoqués par des forces de traction sont favorables alors
que celles provoquées par des forces de compression sont défavorables.
Lorsque l'on fait appel aux équations moments-rotations pour analyser une ossature souple, on
utilise la compatibilité des rotations de l'élément au niveau des assemblages. En outre, on
établit également des équations exprimant l'équilibre latéral de chaque plancher. La solution
de la totalité du système d'équations donne les déplacements et rotations d'assemblages
inconnues. Lorsque l'on substitue ceux-ci dans les équations moments-rotations originales
pour chaque élément, on obtient les moments d'extrémité. On peut alors calculer les réactions
d'extrémité.
B N
B MBA
MAB A
AB
N A
VAB
V AB
M AB M BA V
AB
L
2)
V BA
M AB M BA V
BA
L
où VAB et VBA , représentent les cisaillements d'extrémité pour une poutre à appuis libres de
portée L.
Note: Les équations moments-rotations données ci-dessus sont valables pour le cas
d'assemblages rigides. On utilise des équations modifiées lorsque les rigidités de flexion de
l'assemblage sont prises en compte [4].
On utilise les équations moments-rotations, les équations d'efforts tranchants et la relation
habituelle entre charge axiale et déformation axiale pour la dérivation de la matrice de
rigidité au premier ordre pour chaque élément dans les programmes d'analyse [5]. Lorsque le
déplacement latéral est empêché, la contribution du terme de déplacement latéral (6 AB )
peut être omise.
Lorsque les équations moments-rotations ou la méthode par redistribution des moments sont
utilisées pour l'analyse d'ossature souples, il est courant d'analyser la structure d'abord pour toutes les
charges de calcul agissantes mais en empêchant le déplacement latéral. Les effets du déplacement
latéral sont alors obtenus par une analyse séparée et les résultats de ces deux analyses sont
superposés. Pour l'analyse du déplacement latéral séparée, on utilise des équations qui expriment
l'équilibre entre les forces horizontales extérieures agissant à chaque niveau (c'est-à-dire la somme
des cisaillements des poteaux) et les moments correspondants dans les poteaux du niveau. Les forces
horizontales agissant sur la structure sont données par la première analyse par les valeurs des
réactions horizontales (nécessaires pour empêcher le déplacement latéral) à chaque niveau de
plancher, mais appliquées dans le sens opposé. L'équation d'équilibre latéral du premier ordre pour
chaque plancher prend la forme suivante, la sommation s'effectuant sur la totalité des poteaux du
niveau donné i,:
M
j
AB,sway M BA ,sway j
hi [H i ]
3)
où Hi représente l'effort tranchant extérieur total agissant sur le plancher i de hauteur hi et A
et B désignent les deux extrémités d'un poteau typique j.
Les moments d'extrémité fixe initiaux provoqués par le déplacement latéral dans chaque
poteau pour cette analyse, où tout déplacment latéral supplémentaire au niveau de chaque
plancher est empêché, sont calculés au moyen de la formule suivante:
6EI i
M AB M BA 4)
h 2i
où Di représente le déplacement latéral du plancher supporté par les poteaux du niveau i par
rapport au plancher situé au-dessous et qui constitue l'inconnue à résoudre.
Cette approche implique la réalisation d'une analyse séparée pour le déplacement latéral d'un
seul plancher à la fois. Les valeurs finales des déplacements latéraux peuvent être calculées
au moyen de la série d'équations de déplacements latéraux, sachant qu'il existe autant
L'importance de l'effet de charge axiale P-d est contrôlée par le rapport de la charge axiale de
l'élément NAx à la charge de flambement d'Euler NE . Pour un élément de longueur L et
2 EI
d'inertie de flexion I, la charge d'Euler est donnée par N E . L'effet P-d peut être
L2
pris en compte en modifiant les termes de la matrice de rigidité linéaire de telle sorte qu'ils
N Ax
incluent des termes (fonctions de stabilité) qui sont des fonctions du rapport .
NE
La charge axiale modifie effectivement la rigidité de l'élément.
Note: Une distinction est faite ici entre la charge axiale dans l'élément NAx (prise comme
agissant sur la longueur de la corde AB) et la charge N appliquée au niveau des extrémités
de l'élément comme indiqué dans la Figure 5. Lorsqu'il existe un déplacement latéral, la
charge axiale de l'élément est légèrement différente de la charge N. Cette différence est en
général négligée étant donné que les déplacements latéraux sont relativement faibles (
Cos AB 1 et Sin AB AB ).
Les équations suivantes sont les équations moments-rotations modifiées pour l'élément:
EI
M AB s A sc B s (1 c) AB mM AB
L
5)
EI
M BA sc A s B s (1 c) AB mM BA
L
Les formules pour les termes s, c et m donnent des valeurs de 4, 0,5 et 1 respectivement
lorsque 0 et donc les équations sont alors les mêmes que pour l'analyse du premier
ordre. Les autres termes des équations sont ceux définis pour l'analyse du premier ordre (cf
Figure 5).
Le paramètre m indique que les moments d'extrémité fixe sont légèrement différents que pour
l'élément sans charge axiale. Il peut être exprimé en fonction des paramètres s et c. Par
exemple, pour une charge uniformément répartie il a la valeur de 6/[s(1 + c)]. (cf référence
[5]). Il a pour effet d'augmenter les moments d'extrémité fixe lorsque la charge axiale est en
compression et de les réduire lorsqu'elle est en traction. L'influence de ce terme est parfois
négligée.
(Bien que les formules donnant ces paramètres non-dimensionnels pour une charge en
traction et pour une charge en compression soient différentes, elles convergent vers les
mêmes valeurs pour 0. Il existe pour elles des valeurs numériques approchées,
adaptées aux applications informatiques, qui permettent de n'avoir qu'une seule expression
tant pour les formules de traction que pour celles de compression (cf référence [8]).
Comparées avec celles utilisées pour l'analyse du premier ordre, les équations utilisées pour
les efforts tranchants d'extrémité sont également modifiées: elles comprennent à présent un
nouveau terme prenant en compte l'effet du déplacement latéral. Ce nouveau terme représente
l'effet P-D .
En notant que la charge axiale N est prise positive pour une charge axiale de compression, les
équations deviennent les suivantes:
V AB
M AB M BA N VAB
AB
L
V BA
M AB M BA N VBA
AB
L
6)
Un traitement complet de l'analyse du second ordre des ossatures planes est donné dans les
références [6,7,8] où l'on montre comment étendre l'analyse du second ordre à la ruine (instabilité
comprise) dans le domaine élasto-plastique. Les équations 5) et 6) indiquent les modifications les
plus importantes des termes de rigidité de flexion et de cisaillement de l'élément alors qu'un
traitement plus approfondi montre que le déplacement latéral introduit d'autres termes d'ordre
supérieur dans les termes de rigidité de charge axiale et de cisaillement. La matrice de rigidité
modifié qui en résulte pour la totalité de la structure est non-linéaire étant donné que les termes de
rigidité sont alors des fonctions des déplacements latéraux réels ainsi que des charges axiales de 5.2.1.1(5)
l'élément. En effet, l'équilibre de la structure est établi sur sa forme déformée. Une analyse du
second ordre est habituellement effectuée en augmentant toutes les charges par incréments mais
on peut également utiliser une convergence obtenue par une procédure itérative [6].
Il est admis que pour les ossatures typiques avec déplacement latéral ne comportant pas de 5.2.4.2(4)
poteaux très élancés, étant donné que l'effet P-d est alors négligeable comparé à l'effet P-D ,
l'utilisation directe de la théorie non-linéraire n'est pas indispensable. Des approches plus
simples, basées sur l'itération d'une analyse du premier ordre, par exemple, peuvent être
utilisées en toute sécurité dans ces cas. Des méthodes de prise en compte de l'effet P-D ,
essentiellement basées sur la satisfaction des équations d'efforts tranchants modifiées données
ci-dessus, sont décrites dans la section suivante.
L'Eurocode 3 Part 1-1 ne mentionne pas explicitement les effets P-d, considérant
probablement que les courbes de flambement les prennent normalement suffisamment en
compte, au moins pour les poutres-poteaux dans les ossatures rigides. Néanmoins, il convient
de prendre des précautions lorsque l'on utilise des éléments très élancés ou des éléments 5.2.4.2(4)
incurvés étant donné que les moments survenant sur la totalité de leurs longueurs sont
modifiés. Les méthodes les plus simples d'analyse du second ordre ne sont en général pas
adaptées à de tels cas particuliers et l'analyse du second ordre plus exacte peut s'avérer
nécessaire. L'élément est modélisé au mieux par un certain nombre d'éléments qui permettent
également d'introduire des imperfections d'éléments. De cette façon, les sollicitations
exercées au niveau des noeuds ainsi générés sur la longueur de l'élément et à ses extrémités
peuvent être obtenues par l'analyse.
Vi '
P i
i 1
i
hi
7)
Vi' cisaillement additionnel dans l'étage i provoqué par les forces de déplacement
latéral;
P i somme des charges axiales des poteaux pour le niveau d'étage i ;
hi
hauteur de l'étage i situé entre les niveaux de planchers i-1 et i;
i , i 1 déplacements latéraux totaux des niveaux de planchers i et i-1 respectivement,
c'est-à-dire déplacements latéraux par rapport au niveau de fondation (niveau 0) où l'on
suppose aucun mouvement latéral.
Le déplacement latéral de tous les étages d'un bâtiment est supposé se produire dans le même
sens. Le cisaillement d'étage au sommet des poteaux est de sens opposé à celui qui se produit
à la base des poteaux. La force de déplacement latéral totale “équivalente” agissant à un
niveau de plancher quelconque est donc calculée comme la différence existant entre le
cisaillement d'étage “additionnel” des poteaux de l'étage situé au-dessous du plancher et celui
des poteaux de l'étage situé au-dessus du plancher, à savoir :
H i' Vi ' Vi ' 1 8)
La structure est analysée à nouveau au moyen de la théorie du premier ordre, soit pour les
forces de déplacement latéral H ' agissant seules puis en combinant les résultats avec ceux
obtenus par la première analyse, soit en les incluant dans les forces latérales pour le cas où
toutes les charges sont agissantes. Lorsque les valeurs i à la fin d'un cycle sont proches
(par exemple dans une marge de 5%) de celles données par le cycle précédent, on peut
considérer que la méthode a suffisamment convergé.
Certains programmes informatiques actuellement utilisés effectuent ainsi l'analyse des
déplacements latéraux du second ordre.
M
j
AB,sway
M BA ,sway i P j h i [ H i ]
j
9)
où P j
j est la somme connue des charges axiales dans les poteaux j de l'étage i et i le
déplacement latéral de l'étage i. Les autres termes sont définis comme pour les équations
moments-rotations de base.
Cette approche conduit à une solution directe pour le déplacement latéral incluant les effets
P- sans nul besoin d'une quelconque itération dans les calculs. L'équation de moments
modifiée peut également être utilisée lorsqu'on fait appel à la méthode par redistribution des
moments.
Hi
Pi
Flèche latérale i
i
H'i+1
i+1
i+1 Pi+1
V'i+1
h i+1
étage i+1 Calculer P cisaillement V'
Pi ( -
V'1 = i i-1 )
V'i+1 hi
H' i Calculer P force H'
i Pi+1
H'i = V'i - V' i+1
Pi
i Calculer force efficace totale
V' Hi + H'i
i
hi
étage i Hi = Hi + H'i
Pi
V'i Hi + H'i
H'i-1
Pi
i-1
i-1 Pi-1
V'i-1
H'i-2
i-2 Pi-1
i-2
Oui Non
Stop
(a) (b)
M Elastique Mj Elastique
Mj
M M
Caractéristique moment rotation de la section Caractéristique moment rotation de l'assemblage
Paramètre
de charge
Paramètre de déplacement
Les imperfections de l'ossature doivent être prises en compte dans l'analyse. 5.2.4
L'utilisation d'éléments à section variant en fuseau est très courante pour les ossatures de 5.5.1.3
portiques à un seul niveau et à traverse brisée. Il est habituel de modéliser chacun de ces
éléments en utilisant un nombre suffisant d'éléments de section constante. Une alternative
pour les ossatures à base articulée et à travée unique consiste à utiliser une méthode semi-
graphique basée sur un modèle élastique exact pour les éléments à section variant en fuseau
(cf référence [9]) qui est valable pour l'analyse tant du premier ordre que du second ordre.
Les concepteurs connaissent très bien l'analyse élastique du premier ordre qui est le plus simple de
tous les types d'analyse possibles. Au fil des ans, on a élaboré diverses méthodes destinées au
calcul manuel telles la méthode des équations pente-flèche, la méthode par répartition des
moments, ainsi que des formules analytiques (parfois présentées sous forme graphique non-
dimensionnelle) pour une analyse rapide. Elles peuvent être généralisées de sorte à inclure le
comportement des assemblages [4]. Il en va de même pour les procédures basées sur la
formulation de matrices, qui ont à présent presque totalement supplanté les méthodes manuelles,
étant donné que l'utilisation d'ordinateurs est devenue une pratique courante dans les bureaux
d'études.
Un avantage considérable de l'analyse élastique du premier ordre est qu'elle permet
d'appliquer le principe de superposition des charges et des effets des charges.
Pour la plupart des ossatures, une analyse élastique du premier ordre procure en général un
bon outil pour la prévision du comportement de la structure et de ses éléments à l'état limite
de service (flèches admissibles). A ce niveau de charges, les effets non-linéaires sont
relativement faibles. 4.2, 4.3
Une fois que l'on a déterminé les forces de calcul (forces axiales, moments fléchissants et
efforts tranchants) dans la totalité de la structure, la liste suivante donne les principales
vérifications de calcul qui doivent être effectuées:
5.2.3.3
· Vérification des effets de l'interaction sol-structure et prise en compte de ces effets le cas
échéant.
5.2.6.2
· Vérification des effets du second ordre et prise en compte de ces effets le cas échéant.
5.4
· Vérification de la résistance (état limite ultime) des sections transversales des éléments.
6, Annexe J
· Vérification de la résistance (état limite ultime) et des exigences de classification des
5.2.2.1(6)
assemblages.
5.2.6
· Vérification des phénomènes d'instabilité (dans le plan et/ou hors du plan); flambement
des poteaux, déversement , et instabilité globale ou partielle de l'ossature. 5.5, 5.6, 5.7
· Vérification du voilement local et de la résistance aux charges concentrées. ENV 1993-1-2
· Vérification de la résistance au feu.
4.2, 4.3
· Vérification des exigences d'états limite de service (flèches admissibles, vibrations).
5.1.8
· Vérification de la résistance à la fatigue
Paramètre de déplacement
Elastique
Elastique
parfaitement plastique parfaitement plastique
Mj M j.Rd
M
p
p
M pl.Rd M pl.Rd
M pl.Rd M
j.Rd
Rotule plastique
Rotule plastique
p p
5.2.1.4(7)
Caractéristiques moment-rotation de la section transversale Caractéristiques moment-rotation de l'assemblage
On débute avec les déplacements tirés d'une analyse élastique du second ordre (cf Figure 11,
branche 1), et en examinant les moments fléchissants dans l'ossature à chaque augmentation
incrémentielle des charges. La charge à laquelle la première rotule survient est identifiée
comme la charge pour laquelle le moment résistant plastique est atteint dans une section ou
dans un assemblage. L'analyse suivante est effectuée pour d'autres incréments de charges
auxquels l'ossature se comporte différemment avec l'introduction d'un assemblage articulé à
l'emplacement de la première rotule plastique (branche 2). Il est rappelé que l'on suppose
qu'une rotule plastique est incapable de résister à toute augmentation supplémentaire du
moment et qu'elle possède une ductilité suffisante pour subir la rotation nécessaire.
L'assemblage introduit au niveau de la rotule plastique agit comme une articulation
uniquement pour les augmentations incrémentielles suivantes du chargement, mais en
transmettant tout le temps le même moment égal au moment résistant plastique. On dit que
l'ossature modifiée s'est “détériorée”. La rotule plastique suivante se forme après une autre
augmentation du niveau de charge et le processus est répété.
Paramètre de charge
charge de flambement
élastique de l'ossature
L2EPP
branche 4
première
rotule branche 3
branche 2
branche 1
Paramètre de déplacement
Lorsqu'on utilise la théorie du second ordre, la stabilité de l'ossature dans le plan est couverte
par l'analyse de la structure. En outre, dans ce cas, la stabilité dans le plan des éléments n'a
pas à être vérifiée à condition que les imperfections locales des éléments aient été prises en
compte dans l'analyse initiale selon les exigences (mais voir les remarques concernant le
calcul lorsqu'on utilise l'analyse élastique du premier ordre).
Il est évident que le nombre de tâches de calcul restant à effectuer a été réduit par rapport à ce
qui est exigé lorsqu'on a utilisé une analyse élastique (du premier ou du second ordre).
La plastification des éléments et des assemblages est un processus progressif et, par
conséquent, la transition entre un comportement élastique et un comportement plastique est
un phénomène graduel. Une fois la plastification commencée, alors que le moment exercé
dans la section transversale de l'élément continue à augmenter, la zone plastique s'étend
partiellement sur la longueur de l'élément ainsi que dans la hauteur de la section transversale.
Ce comportement est utilisé par la théorie des zones plastiques (cf références [8, 10]).
Mj
M M
M Mj p
p
M pl M j.R
M el
M jel.R
des rotules plastiques sont susceptibles de se former. On suppose que ces sections et ces
assemblages possèdent une capacité de rotation infinie.
La Figure 13 illustre le comportement rigide-plastique idéalisé des sections et des
assemblages adopté pour ce type d'analyse. Il en résulte que les valeurs du moment résistant
de calcul pour les sections et les assemblages ainsi que la configuration de structure et le
chargement sont les seuls paramètres qui affectent l'analyse rigide-plastique.
Rigide-plastique Rigide-plastique
M pl.Rd Mpl.Rd
M j,Rd
M p
p Mj
M pl.Rd
Rotule plastique
Mj,Rd
Rotule plastique
p
p
Caractéristiques moment-rotation de l'élément Caractéristiques moment-rotation de l'assemblage
Les exigences de ductilité pour les éléments et les assemblages sont les mêmes que celles 3.2.2.2
évoquées pour l'analyse élastique-parfaitement plastique. Des informations utiles concernant 5.3.2(1)
les limites minimales à satisfaire lorsque l'on utilise le calcul rigide-plastique du premier Tableau 5.2.1
ordre pour des ossatures à base articulée et à travée unique sont données dans la référence [9]. 5.2.1.4(5)
Les méthodes rigides-plastiques ne sont en général pas adaptées à l'analyse du second ordre. 5.2.6.3(3)
La charge maximale (c'est-à-dire la charge d'effondrement) peut être obtenue par l'application
directe des théorèmes fondamentaux du simple calcul plastique. Ces théorèmes fondamentaux
sont les théorèmes de limite inférieure et de limite supérieure, connus également sous les
noms de théorème statique et théorème cinématique respectivement. Un troisième
théorème, le théorème d'unicité, dit que lorsque les conditions des deux théorèmes statique
et cinématique sont satisfaites simultanément par un mécanisme donné pour le même cas de
charge, la charge d'effondrement est trouvée [11].
Une approche adaptée à l'application manuelle du théorème de limite supérieure est résumée
ici. Selon ce théorème, pour une structure et un chargement donnés, tout mécanisme
d'effondrement plastique supposé arbitrairement se produit à une valeur du multiplicateur de
charge supérieure ou égale à la valeur du multiplicateur de charge d'effondrement. En
examinant les divers mécanismes possibles, on identifie le mécanisme d'effondrement pour
lequel la valeur du multiplicateur de charge est la plus faible et qui est admissible d'un point
de vue à la fois statique et plastique.
La charge d'effondrement pour chaque mécanisme peut être obtenue en appliquant le Principe
de Travail Virtuel, c'est-à-dire en mettant en équation le travail extérieur et le travail intérieur
effectués pour la formation du mécanisme.
W W
h
B D B D
Paramètre de charge H H
w
C
1 2
1
2
A E A E
LRP3 3
Charge d'effondrement critique Mécanisme de poutre Mécanisme de panneau
Mécanisme plastique W
h
B
H D
w
C
3
emplacements des
A rotules plastiques
E
· Mécanisme 3:
H Rd , 3 h 3 WRd ,3 w 3 2 M pl , Rd ,1 3 2 M pl , Rd ,2 3 2 M pl , Rd ,3 3
Puisque h 3 ( 3 ) h et w 3 ( 3 ) L / 2 , nous obtenons
2( M pl , Rd ,1 M pl ,Rd ,2 M pl , Rd ,3 )
H Rd ,3 WRd ,3 ( L 2 h) H Rd ,3 [1 ( L / 2 h)]
h
H Rd ,3 WRd ,3
LRP 3 H Sd WSd
, qui devrait normalement avoir une valeur au
Tout comportement charges-déplacements est représenté par une ligne horizontale dont
l'ordonnée est la valeur du multiplicateur de charge d'effondrement associé.
Conformément au théorème de limite supérieure, on doit retenir la courbe la plus faible
qui est supposée être celle du mécanisme 3 dans ce cas. Par conséquent, la charge
d'effondrement donnée par l'analyse rigide-plastique pour cette structure et ce chargement
correspond à celle donnée par la valeur du multiplicateur de charge lLRP3 indiqué dans la
Figure 14.
La plupart des ossatures typiques peuvent être analysées en étudiant uniquement des
mécanismes d'effondrement complet (par exemple les mécanismes 2 et 3 de la Figure 14)
et des mécanismes d'effondrement partiel (par exemple le mécanisme 1 de la Figure 14).
Pour les mécanismes d'effondrement complet, la totalité de l'ossature est toujours
isostatique au point d'effondrement. Pour une ossature possédant r redondances, un
mécanisme d'effondrement complet implique r+1 rotules plastiques. Un mécanisme
d'effondrement partiel a moins de rotules plastiques, tandis qu'un mécanisme
d'effondrement hyper-complet en a davantage. Le nombre de mécanismes d'effondrement
complet indépendants est donné par h-r, où h représente le nombre d'emplacements de
rotules plastiques possibles.
Les ossatures de portiques à traverse brisée et à un seul étage peuvent être analysées au
moyen de l'approche donnée ci-dessus, bien qu'une méthode partiellement graphique "par
approximations successives" soit souvent préférée pour analyser de tels cas [11]. Cette
méthode consiste à effectuer une analyse statique complète d'un mécanisme supposé pour
l'effondrement complet (c'est-à-dire à appliquer le théorème cinématique). La totalité de
la structure est alors isostatique à la charge d'effondrement pour le mécanisme supposé,
alors que les moments aux emplacements de rotules supposés sont égaux aux moments
plastiques de calcul. Au moyen du diagramme des moments qui en résulte, on vérifie que
le moment totalement plastique n'est excédé nulle part (c'est-à-dire en appliquant le
théorème statique). Lorsque cela est le cas, la charge d'effondrement réelle a été trouvée
par le théorème d'unicité. Dans le cas contraire, on analyse d'autres mécanismes
Ce type d'analyse ne fournit aucune information sur les flèches structurales provoquées par le
chargement. Par conséquent, elle doit normalement être complétée par une analyse élastique
de la structure pour les conditions de charges de service.
Ces distinctions mises à part, il existe peu de différences entre les autres tâches de calcul
(concernant par exemple la stabilité) devant être effectuées et celles exigées à la suite d'une
analyse élastique linéaire.
Références
[1]. Annexe H [Informative], Modélisation des structures de bâtiments en vue de l'analyse,
ENV 1993-1-1:1992/A2, Amendement A2 à l'Eurocode 3 Partie 1-1.
[2]. ENV 1998 Eurocode 8 Conception et dimensionnement des structures pour leur résistance au séisme.
[3]. ENV 1993-1-3 Eurocode 3 Partie 1-3 Règles générales - Règles supplémentaires pour les profilés et
plaques à parois minces formés à froid.
[4]. Maquoi R. et Chabrolin, B., Frame design including joint behaviour,
Rapport N° EUR 18563 EN, Contrat ECSC No 7210-SA/212/320, Commission Européenne, 1998.
[5]. Livesley, R.K., Matrix methods of structural analysis, Pergamon Press, 1969.
[6]. Gachon, H., Galea, Y., Modèle d'analyse non linéaire pour les ossatures planes,
Construction Métallique, N°2-1978.
[7]. Galea, Y., Programme d'analyse élastique-plastique non linéaire pour les ossatures planes,
Construction Métallique, N°4-1978.
[8]. Chen, W.K., Goto, Y. and Liew, J.Y.R., Stability design of semi-rigid frames, John Wiley & Sons, Inc.
1996.
[9]. ECCS - Comité Technique 8 - Stabilité des Structures, Groupe de Travail Technique 8.1/8.2 Structures
Squelettiques, Analyse pratique d'ossatures à un seul niveau, Publication ECCS N° 61, 1991.
[10]. Clarke, M..J., Plastic zone analysis of frames in Advanced analysis of steel frames: Theory, Software and
Applications, Chen, W.F. et Toma, S., eds., Boca Rotan, FL, CRC Press, pp 259-274, 1994.
[11]. Neal, B.G., Plastic methods of structural analysis, Chapman et Hall, 1956.
[12].The Steel Construction Institute, Steel Designers Manual, 5e Edition, Blackwell Scientific Publications,
1992.
Résumé
· L'objet de ce cours est d'étudier les approches utilisées pour la modélisation des ossatures en vue de
l'analyse, d'établir les concepts fondamentaux d'analyse et de décrire les différentes méthodes d'analyse
globale d'ossatures actuellement utilisées.
· La modélisation d'ossatures typiques est décrite, avec identification des différents aspects à considérer, tels
l'interaction sol-structure et la résistance aux forces horizontales, et en prenant en compte les
imperfections ainsi que le comportement des assemblages.
· Les différents composants des ossatures ainsi que leurs fonctions sont identifiés.
· Les différentes sources de comportement structural non linéaire sont identifiées.
· Les effets du second ordre sont expliqués. Les méthodes appropriées à l'analyse du second ordre sont
décrites, et leurs limitations sont données.
· Les distinctions entre les méthodes d'analyse élastique et plastique sont identifiées.
· Les hypothèses et les limitations des différentes méthodes d'analyse élastique et plastique sont données.
Les résultats de chaque analyse sont décrits de sorte à permettre une comparaison des comportements
structuraux prévus et réels, en particulier en ce qui concerne l'évaluation de la stabilité de l'ossature.
· L'effort de calcul exigé par l'utilisation de chaque type de méthode d'analyse est résumé de sorte à
permettre la compréhension des implications essentielles de l'utilisation de la méthode.