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Banque de l'Algérie

Chapitre 1
La Banque de l'Algérie est une institution financière et monétaire fondée en 1851 et
démantelée en 1963 dépendant de la Banque de france Destinée à gérer la politique
monétaire et financière en Algérie qui etais sous domination française ; elle a etait
créé sous le 2eme republique par la loi du 4 aout 1851 ; le 8 aout elle est promulger
par Luis Napoleon Bonaparte president de la republique .  Il s'agit alors d'une
banque d'escompte, de circulation et de dépôt ayant la forme d'une société
anonyme au caPital de trois millions de francs representer par 6 milles actions de
500 francs pour une periode de 20 ans et le privilege d'emetre des billets de 1000 ;
500 ; 200 ; 100 ; 50 francs algerien . Vers les année 1940 les 3 partie de la
resistance PCF et SFIO et MRP demande la nationalisation des grande banque sous
la loi du 2 decembre 1945 et celle du 17 mai 1946 et devien Banque de l'Algérie et
de la Tunisie le 12 janvier 1949 À la fin du protectorat de la Tunisie, les bureaux
tunisiens ferment et la "Banque de l'Algérie et de la Tunisie" redevient Banque de
l'Algérie le 1 er aout 1958 et le personel muté entre alger et paris . on peut donc
resumer que la banque de l'algerie avant lindependance est passer par trois etape
qui sont :

Banque de l'Algérie (1851-1949)


Banque de l'Algérie et de la Tunisie (1949-1958)
Banque de l'Algérie (1958-1963)

Privilège d'émission
La loi du 4 août 1851 concède à la Banque de l'Algérie le privilège d'émettre des
billets de banque pour une durée de vingt ans. Ce privilège est ultérieurement
renouvelé :

 par un décret du 15 janvier 1868 jusqu'au 1er novembre 1868 ;


 par une loi du 3 avril 1880 jusqu'au 1er novembre 1897 ;
 par une loi du 9 juillet 1897 jusqu'au 31 octobre 1899 ;
 par une loi du 8 juillet 1899 jusqu'au 30 octobre 1900 ;
 par une loi du 5 juillet 1900 jusqu'au 31 décembre 1920 ;
 par une loi du 29 décembre 1918 jusqu'au 31 décembre 1945.
Jusqu'en 1904, la banque n'exerce son privilège que sur le territoire de l'Algérie. Par
un décret beylical du 7 mai 1904, son privilège est étendu à la Tunisie.
Sièges et succursales
Le 1er novembre 1851, la Banque de l'Algérie s'installe à Alger dans un immeuble de
la rue de la Marine. Elle y demeure jusqu'en 1868, date à laquelle son siège est
transféré dans un hôtel édifié par l'architecte Alphonse Robinot-Bertrand sur
le boulevard de l’Impératrice devenu boulevard Carnot quelques années après,
actuellement 8 boulevard Youcef Zighoud. À la suite de la modification des statuts,
approuvée par la loi du 5 juillet 1900, son siège est transféré à Paris dans un hôtel
particulier situé au 217, boulevard Saint-Germain et aujourd'hui occupé par la Maison
de l'Amérique latine.

Un décret du 13 août 1853 autorise la banque à ouvrir une succursale à Oran ; un


décret du 3 décembre 1856 l'autorise à en ouvrir une deuxième à Constantine ; et un
décret du 22 avril 1875 l'autorise à en ouvrir deux autres, respectivement
à Philippeville (auj. Skikda) et à Tlemcen. Par suite, vingt-neuf autres succursales ou
bureaux sont ouverts : vingt-cinq en Algérie — à Bône (auj. Annaba), Guelma, Souk-
Ahras, Affreville (auj. Khemis Miliana), Aumale (auj. Sour El-
Ghozlane), Blida, Bouira, Boufarik, Maison-Carrée (auj. El-Harrach), Orléansville
(auj. Chlef), Tizi-Ouzou, Médéa, Bougie (auj. Béjaïa), Bordj-Bou-
Arreridj, Sétif, Batna, Mostaganem, Rélizane, Tiaret, Aïn-Témouchent, Saint-Denis-
du-Sig (auj. Sig), Djidjelli (aul. Jijel), Sidi-Bel-Abbès, Mascara et Saïda — et quatre
en Tunisie — à Tunis, Béja, Bizerte et Sousse.

Convention de transfert
Le 31 décembre 1962 est signée une "convention de transfert du privilège d'émission
de la Banque de l'Algérie". Cette convention comporte deux convenances financières
signées entre Ahmed Francis (ministre algérien des finances) et Jean-Marcel
Jeanneney, une franco-algérienne, concernant les relations entre le Trésor
algérien et le Trésor français, l'autre concernant le transfert à la Banque centrale
d'Algérie du privilège d'émission de la Banque d'Algérie avec l'assistance technique
de la Banque de France. Cette convention franco-algérienne a pour objet,
l'organisation et le fonctionnement des services du trésor algérien.

Interruption des activités et dissolution


Après l’indépendance de l'Algérie, les décrets no 63-321 du 27 mars 1963 et no 63-
849 du 17 août 1963 permettent d’interrompre toutes activités, avant qu'un décret
du 10 décembre 1963 prononce sa dissolution au 31 décembre. Les 851 agents
appartenant au personnel de la Banque de l'Algérie, intègrent la banque de France et
1420 bénéficieront de mesures de dégagement, c'est-à-dire qu'ils seront inscrits à la
caisse de retraite.

Evolution du systeme banquaire algerien


Chapitre 2
Etant donné que le système bancaire algérien est le reflet des choix du
modèle de développement et du système économique, son analyse
couvre la période qui va de l'indépendance jusqu'à nos jours et des
différentes étapes historiques traversées par le système bancaire .

L'édification d'un système bancaire algérien après l'indépendance de l'Algérie


s'effectuera selon une double orientation :

· La première : consiste à créer un institut d'émission spécifiquement algérienne, la


banque centrale d'Algérie, et une monnaie nationale, le dinar algérien.

· La seconde : c'est la résolution de la charte d'Algérie, qui est, au lendemain de

l'indépendance, le document de référence, notamment en matière économique.

Le système bancaire qui résultera après cette charte en 1966-1967, sera transformé,
à partir de 1970, dans son rôle, ses missions et son fonctionnement, pour être en
adéquation avec les exigences d'une économie planifiée.

La période 1966-1967 sera marquée par la création de trois banques : la Banque


Nationale d'Algérie (BNA), le Crédit Populaire d'Algérie (CPA) et la Banque
Extérieure d'Algérie (BEA). Ces banques vont remplacer les banques privées
étrangères.

Dans le cadre de cette section, les différentes étapes historiques du système


bancaire algérien seront en revue dans les périodes suivantes :

-La période allant de 1966 à 1967 :

· La récupération de la souveraineté nationale et la création de l'institution d'émission


;

· La mise en place du système bancaire national.

-La période allant de 1967 à 1987 :

· Le système bancaire national et la planification financière ;

· Le financement bancaire de l'économie et la politique monétaire ;


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 Charte d'Alger : premier congrès au FLN-16/21 AVRIL 1964

Le système bancaire d'épargne et la thésaurisation

-la période allant de 1988 à nos jours :

· L'entreprise publique après 1988 et la réforme du système public ;

· La réforme bancaire et la loi sur la monnaie et le crédit ;


· Le système bancaire et la contrainte extérieure : 1990-1993 ;

· Le système bancaire et l'ajustement structurel : 1994-1998 ;

· Le système bancaire algérien : 1999 à nos jours.

1-A la veille de l'indépendance :

A la veille de l'indépendance de l'Algérie, le système bancaire se composait ire, de


filiales des banques étrangères' implantées au nord du pays, notamment dans les
villes portuaires, et dont la finalité est d'assurer les opérations bancaires et
financières nécessaires aux transactions commerciales.

2-De l'indépendance à 1966 :

Durant cette période, l'Algérie a opté pour le premier souci à la récupération de


souveraineté monétaire par la création du dinar algérien « DA » et l'institut d'émission
;c'est la Banque Centrale d'Algérie « BCA » .les premières actions vont dans le
sens , a partir d'institution existantes; de mise en place de nouveaux instruments ;
l'un chargé du financement du développement , la Caisse Algérienne de
développement « CAD » et l'autre , de la mobilisation de l'épargne, Caisse Nationale
d'Epargne et de Prévoyance « CNEP ».

2-1-La création de la « BCA » :

Dès le lendemain de l'indépendance, l'Algérie a récupéré sa souveraineté monétaire,


en créant son propre institut d'émission dénommé « Banque Centrale d'Algérie » qui
a été créée par la loi, n° 62-144 du 13 /1 2/1 962, afin de créer et de maintenir dans
le domaine de la monnaie, par le crédit et les échanges, les conditions favorables à
un développement économique national.

Elle a pour fonctions principales :

· D'émettre des billets de banque et réguler la circulation monétaire ;

· De diriger et contrôler la distribution du crédit ;

· D'acheter et de vendre de l'or de la devise ;

· D'accorder des concoures à l'Etat sous forme soit d'escomptes d'obligations


cautionnées souscrites à l'ordre du trésor, soit d'avances pures et simples consenties
à ce dernier ;

· De placer et gérer les réserves des changes du pays ;

· D'autoriser sous forme de Licence, les importations et exportations des opérateurs


nationaux publics ou privés.
2-2-La Caisse Algérienne de Développement :

Après la naissance de la Banque Centrale d'Algérie, il fut créé la Caisse Algérienne


de Développement « CAD », le 03/05/1963 par la loi n°63-165, établissement
financier chargé notamment du financement des programmes d'investissements
publics et des programmes d'importations.

Elle reprend les tâches des organismes français ayant cessé leurs activités :

· Le crédit foncier de France ;

· La caisse des dépôts et consignations ;

· La caisse nationale des marchés de l'Etat ;

· Et surtout la caisse d'équipements et de développement de l'Algérie « CEDA »5. La


CAD est devenu une Banque Algérienne de Développement « BAD » le 30/06/1971.

LE CEDA Créé en 1959.

2-3-La Caisse Nationale d'Epargne et de Prévoyance « CNEP » :

La CNEP fut créée pour la collecte de l'épargne par la loi n°64-227 du 10/08/1964,
sous forme d'établissement public jouissant de la personnalité juridique et de
l'autonomie financière ; dont la mission consiste essentiellement à collecter l'épargne
dégagée par les revenus moyens, afin de les distribuer à la constitution des
logements.

Les trois principaux domaines d'intervention de la CNEP sont :

> La mobilisation de l'épargne et son investissement ;

> La gestion des fonds spéciaux des collectivités locales ;

> La mise en ouvre d'une stratégie de relance des actions de collecte des
ressources.

3-La période 1966-1970 :

Durant cette période, l'Algérie a opté pour la création d'un système bancaire
classique composé des banques commerciales algériennes, qui pour la plupart ont
vu le jour à la faveur des mesures de reprise des banques étrangères décidées
durant cette période (Nationalisation des banques étrangères).

Ce système bancaire classique sera achevé par la création du Crédit Populaire


d'Algérie « CPA », la Banque Nationale d'Algérie « BNA » et la transformation des
banques privées étrangères en banques nationales.

3-1-La Banque Nationale d'Algérie « BNA »:


La BNA a été créée par l'ordonnance n°66-178 le 13 juin 1966, afin de répondre aux
besoins financiers portant des secteurs publics et socialistes.

La BNA a démarré ses activités sur la bases des structures des banques privées
ayant cessé leurs activités en Algérie comme :

> Le crédit foncier d'Algérie et de Tunisie « CFAT » ;

> La banque nationale pour le commerce et l'industrie « BNCI » ; > Le crédit


industriel et commercial ;

> La banque de Paris et des Pays-Bas ; > Le comptoir d'escompte de Mascara.

La BNA est un instrument de planification financière. Elle est chargée d'exécuter la


politique du gouvernement en matière de crédit à court terme.

3-2-Le Crédit Populaire d'Algérie « CPA » :

Quelques après la création de la BNA, le système bancaire nationale a été renforcé


par la mise en place d'un autre intermédiaire financier bancaire : le CPA, créé deux
ordonnance du 19/12/1966 et du 15/05/1967.

Le CPA a bénéficié, notamment du patrimoine des banques populaires dissoute le 3


1/1 2/1 966.

Il s'agit des banques suivantes :

> Banque Populaire Commerciale et Industrielle d'Alger ;

> Banque Populaire Commerciale et Industrielle d'Oran ;

> Banque Populaire Commerciale et Industrielle d'Annaba ;

> Banque Populaire Commerciale et Industrielle de Constantine ;

> Banque Régionale du Crédit Populaire d'Alger.

Ces structures ont été renforcées par la reprise des activités des banques étrangères
suivantes : -La banque Mixte d'Algérie « MISR » ;

-La société Marseillaise de Crédit.

Elle avait pour mission le financement de l'artisanat, l'hôtellerie et les professions


libérales. On lui confia aussi les opérations bancaires des petites et moyennes
entreprises. Elle est chargée d'octroyer des crédits an secteur privé, aux entreprises
autogérées et nationalisées et non agricoles.
3-3-La Banque Extérieure d'Algérie :

La BEA a été créée par l'ordonnance N°67-204 du 01/10/1967.Elle a repris pour


l'essentiel les activités des banques suivantes :

-Le Crédit Lyonnais ;

-Le Barclay's Bank Limited;

-Le crédit du Nord ;

-La banque Industrielle De l'Algérie et de la Méditerranée.

La BEA est une banque de dépôt au même titre que la BAN et le CPA. Elle a une
mission particulière dans le domaine du développement des relations financières
avec l'extérieur, ainsi qu'elle intervient pour toutes les opérations bancaires
classiques, là où le secteur public occupe une place prépondérance.

4-La période 1970-1978 :

A partir de 1970, un réexamen du principe de la spécialisation sectorielle des


banques qui consiste à la gestion et au contrôle des opérations financières des
entreprises publiques, a été imposé et adapté par l'instauration de la planification
comme mode de gestion de l'économie.

Dans ce cadre, la Caisse Algérienne de Développement « CAD », laisse place, en


Mai 1972, à la Banque Algérienne de Développement « BAD », qui sera chargée du
financement des investissements productifs nécessaires à la réalisation des objectifs
de développement économique de l'Algérie.

5-La période 1978-1986 :

En 1978, le Trésor Public remplace le système bancaire dans le financement des


investissements planifiés du secteur public. Les banques primaires n'interviennent
pas plus que pour la mobilisation des crédits extérieurs. Cette mesure porte un
dernier coup à la réforme de 1970.

La loi de finance 1982, a confié la charge des investissements dits stratégiques au


Trésor public. Pour les autres investissements publics, les banques primaires
interviennent selon les critères de rentabilité financière.

A partir de 1982, une restructuration du secteur bancaire a été engagée. En vue de


renforcer la spécialisation des banques et de diminuer le pouvoir de certaines d'entre
elles qui se sont retrouvées avec un poids financier considérable.

En application du critère de spécialisation des entreprises publiques, deux banques


publiques spécialisées ont été créées :
-Une banque agricole, spécialisée dans le financement des unités économiques,
régionales et locales.

- Une banque des collectivités locales, spécialisés dans le financement des unités
économiques, régionales et locales.

5-1-La création de la Banque Agricole et du développement rural « BADR


» : Elle a été créée a partir du décret du 13/03/1 982.

Elle est chargée du financement du système agricole qui était auparavant du


domaine de la BNA. La BADR a développé des financements diversifiés courant
l'agro-alimentaire, le commerce et l'industrie.

5-2-La création de la Banque de développement local « BDL » : La BDL fut créée
par le décret du 3 1/04/1985.

Elle sera chargée du financement des entreprises économiques locales jusque-là


prises en charge par le CPA.

En plus de cette mission la BDL réalise les opérations de prêts sur gages, ainsi que
toutes les opérations de banque commerciale.

5-3-La loi bancaire du 19 Août 1986 :

Cette loi est relative au régime des banques et des crédits. Elle est élaborée dans
contexte caractérisé par :

- La gestion de l'économie, qui demeure planifiée centralement et la mise en oeuvre


du deuxième plan quadriennal ;

- La crise financière et économique aiguë, apparue à la suite de la chute conjuguée


des prix des hydrocarbures et des cours du dollar américain ;

Son principal objectif est d'apporter des aménagements au mode du financement du


secteur public économique.

- La loi relative au régime des banques et des crédits prévoit :

L'élaboration d'un plan national de crédit ;

- Une participation plus active du système bancaire dans le processus du


financement de l'économie ;

La loi de bancaire introduit également des nouvelles dispositions, en matière de


garanties pour les banques et les déposants. Dans ce cadre, il est à relever que le
secteur bancaire set, pour la première fois, instauré par la loi bancaire du 20/08/1
986.
6-La période de 1988 à nos jours :

A partir de 1988, l'économie algérienne va connaître plusieurs réformes. La première


est axée sur l'autonomie de l'entreprise publique et la création des fonds de
participation. Les banques commerciales sont considérées comme des entreprises
publiques économiques et sont, de ce fait, concernées par la réforme de 1988.

La loi relative à la monnaie et le crédit, promulguée en 1990, va créer un nouveau


cadre dans lequel le système bancaire algérienne va évoluer.

La crise de l'endettement extérieure met en relatif les dysfonctionnements de


l'économie nationale et d'autres réformes économiques sont engagées avec l'appui
des organisations monétaires et financières Internationales et la Banque Mondiale.
Durant toute cette période, le système bancaire sera au centre des ajustements
opérés.

Les différentes phases qui ont caractérisés l'évolution du système bancaire


algérienne sont analysées dans cette période.

> La réforme du secteur public de 1988 ;

> La loi relative à la monnaie, le crédit et la réforme bancaire ;

> Le système bancaire face à la contrainte extérieure ;

> Le système bancaire dans la période : 1999-2001 ;

> Le système bancaire dans la période actuelle.

6-1-La réforme du secteur public de 1988 :

A partir de janvier 1988, une réforme de l'économie algérienne reposant sur


l'autofinancement des entreprises a été engagée. Cette dernière a pour objectif de
rétablir une relation entre la banque et l'entreprise en réaffirmant leur caractère
commerciale. Ces relations doivent être régies par les règles de la commercialité
dans le cadre d'engagement contractuel.

La loi du 12 Janvier 1988 définit la banque comme étant une personne morale
commerciale, dotée d'un capital et soumise à ce titre, au principe de l'autonomie
financière et de l'équilibre comptable.

Le rôle de la Banque Centrale d'Algérie a été accentué par cette loi et plus
particulièrement la gestion des instruments de la politique monétaire.

Cette loi porte principalement :

- La création d'une nouvelle catégorie d'entreprise publique (l'entreprise publique


économique) qui est appelée à avoir une plus grande autonomie de gestion ;
- La création de nouvelles institutions financières chargées de la gestion des actions
des entreprises publiques économiques (les fonds de participation). Les fonds de
participation seront dissous en 1995, et remplacés par des holdings publics chargés
de la gestion de capitaux marchands de l'Etat ;

- La mise en place d'un nouveau système de planification devant reposer sur une
planification stratégique basée sur l'élaboration de plans à moyen terme au niveau :
national, des collectivités locales et des entreprises publiques.

Même si la loi de 1988 a donné l'autonomie financière de gestion aux banques, elle
réaffirme le caractère planifié de l'économie.

6-2-La loi relative à la monnaie et le crédit et la réforme bancaire de 1990 :

Dans le prolongement des réformes économiques engagées en 1988, basées sur


l'autonomie de l'entreprise publique, un nouveau dispositif à été mis en place 1990,
par la loi relative à la monnaie et le crédit, dans laquelle la Banque Centrale et les
intermédiaires financiers sont appelés à évaluer. Cette loi apporte des
aménagements importants dans l'organisation et le fonctionnement du système
bancaire

Cette loi a été élaborée sur la base du principe de l'indépendance de la Banque


Centrale par apport au pouvoir exécutif. Ce principe d'indépendance se manifeste
principalement par la

création d'un nouvel organe, qui joue à la fois le rôle d'autorité monétaire et de
conseil d'administration de la Banque Centrale.

Ainsi, ce dispositif fixe également de nouvelles règles qui concernent la création des
banques, l'organisation et la gestion de l'intermédiation financière bancaire. Elle
prévoit un instrument de contrôle et de supervision du système bancaire.

Et en fin, la loi relative à la monnaie et le crédit pose, par ailleurs, les principes
devant permettre l'instauration de règles prudentielles, de gestion de l'intermédiation
financière et aux établissements financiers.

L'ouverture du système bancaire algérien en direction du secteur privé national et


étranger a été accélérée en 1998, à la fin du programme d'ajustement structurel.

Dans le cadre de l'application de la loi sur la monnaie et le crédit, la Banque d'Algérie


a pris un certain nombre de mesures réglementaires pour prémunir les banques des
risques de sous-liquidité et pour la promotion d'un marché financier par la création de
la Bourse d'Algérie en 1997 où les banques sont censées jouer un rôle important
dans les transactions et la négociations des effets de commerces et des valeurs
mobilières telles que les actions et les obligations.
Enfin en 2001, le système bancaire algérien est composé de 26 banques et
établissements financiers publics, privés et mixtes agrées par le conseil de la
monnaie et du crédit.

A/Les banques publiques :

Les banques publiques n'ont été agrées par le conseil de la monnaie et le crédit
(CMC) qu'à partir de 1997.

En d'autres termes, depuis 1990 et jusqu'à leur agrément, le conseil de la monnaie et


le crédit a permis à ces banques publiques d'exercer en toute légalité, en marge de
la loi relative à la monnaie et le crédit.

Les banques publiques exerçant en 2001-2002 ainsi que la date de leur agrément
par le CMC sont reprises ci-dessus :

> la Caisse Nationale d'Epargne et de Prévoyance (CNEP) : agréée le 06 1997 ; > le


Crédit Populaire d'Algérie (CPA) : agréée le 25 septembre 1997 ;

> la Banque Nationale d'Algérie (BNA) : agréée le 07 février 2002 ;

> la Banque Agricole et de Développement Rurale (BADR) : agréée le 17février 2002


; > la Banque de Développement Locale (BDL) : agréée le 17février 2002.

A coté de ces banques publiques, il est à relever l'existence :

> De la Caisse Régionale de Mutuelle Agricole (CRMA), qui a été agréée par le CMC
le 06 Avril 1997, pour effectuer des opérations de banque, alors que le ministère des
finances agréé ce même établissement pour effectuer des opérations d'assurances ;

> De la Banque Algérienne de Développement (BAD) qui continue à exercer sans


agrément.

B/Les banques privées :

B-1-Les banques privées algériennes :

En fin des années 2001, sont apparues les banques privées algériennes suivantes :
> El Khalifa Bank : le 27 Juillet 1997 ;

> Banque Commerciale et Industrielle d'Algérie (BCIA) : le 24 septembre 1998 ; >


Compagnie Algérienne de Banques (CAB) : le 28 octobre 1999 ;

> Banque Générale Méditerranéenne (BGM) : le 30 Avril 2000.

B-2-Les banques privées étrangères :


Sept banques privées étrangères et une banque mixte portées sur la liste des
intermédiations financières agrées en Algérie :

> City Bank : 18 Mai 1998 ;

> Arab Banking Corporation : 24 September 1998 ;

> Natexis Amana Bank : 27 Octobre 1999 ;

> Al Ryan Algerian Bank : 08 October 2000 ;

> Arab Bank : 15 Octobre 2001 ;

> BNP Paribas : 31 Janvier 2002 ;

> El Baraka Bank : banque mixte, dont le capital est détenu par les banques
publiques algériennes et les banques privées étrangères.

6-3-Le système bancaire et la contrainte extérieure (1990-1993) :

En plus de la réforme du secteur public donnant lieu à l'autonomie de l'entreprise


publique et à la promulgation de la loi relative à la monnaie et le crédit, les années
1990 ont été marquées par la réforme du système bancaire et la préparation de sa
transition vers l'économie de marché.

Les années 1990-1993 marquèrent la veille du rééchelonnement de la dette


extérieure et la mise en oeuvre des programmes à moyen terme menés avec le Fond
Monétaire International

« FMI ». Durant cette période, l'évolution du système bancaire national, et en


général, celle de l'économie dans son ensemble, va être hypothéquée par les
contraintes extérieures.

Ce nouveau dispositif concerne les domaines de la politique monétaire et du taux de


change et aussi le domaine de financement bancaire de l'économie.

6-4-Le système bancaire et l'ajustement structurel (1994-1998) :

Après la crise économique de 1993, l'Algérie ne pouvait pas rembourser sa dette


extérieure et le service de cette dernière accapare l'essentiel du produit des
exportations. Les recettes pétrolières diminuent à cause de la dégradation des cours
de pétrole.

De plus, après l'arrêt du processus mis en oeuvre avec le FMI en 1991, l'Algérie
n'était pas soutenue par les organismes monétaires et financiers internationaux et de
ses principaux pays créanciers.

Cette situation financière a conduit l'Algérie à demander de l'aide à la Banque


Mondiale et au FMI avec qui elle va passer l'accord suivant :
> L'accord de confirmation, d'une durée de 12 mois, qui a été conclu en Avril 1994.
Cet accord a été accompagné d'un accord de rééchelonnement ;

> L'accord appuyé par un mécanisme élargi de crédit et a été passé en Mai 1995. Il
est d'une durée de trois ans.

Il également accompagné d'un accord de rééchelonnement avec les pays créanciers,


membres des clubs de Paris et de Londres.

Avec ces deux accord, l'Algérie va opter pour une nouvelle économie qui est «
l'économie de marché » laissant ainsi le gradualisme des réformes et l'aménagement
d'une transition maîtrisée, comme prévu par le programme triennal élaboré en1992.

Durant toute cette période 1994-1998, l'Algérie va procéder à différents changements


concernant entre autres la politique budgétaire et celle du taux de change.

6-5-Le système bancaire de 1999 à2001 :

Après l'ajustement structurel, l'économie algérienne a connu une véritable


dégradation qui ne favorise pas le passage à l'économie de marché.

A partir de 1998, l'Algérie se retrouvait dans l'obligation de relever des défis pour
améliorer la vie économique et sociale du pays.

Pour ce faire, l'Algérie procède aux réformes suivantes :

> La transformation et l'adaptation du rôle de l'Etat pour qu'il assume ses


missions régaliennes et son rôle de régulateur dans une économie de marché ;

> La sauvegarde, d'abord, et le développement, en suite, de l'outil de production


relevant, à l'achèvement du programme d'ajustement structurel, du secteur public
économique.

> La mise en place des conditions nécessaires pour soulager l'entreprise algérienne
des chocs extérieures et préparer son intégration dans la mondialisation ;

> Le déblocage du système bancaire, qui demeure au centre de la réforme


économique et sa transformation pour en faire un outil au service du
développement ;

> Le développement du marché de capitaux pour en faire un puissant levier dans le


financement de l'économie et dans la transition d'une économie d'endettement en
une économie de marché.
6-6-Le système bancaire dans la période actuelle :

Aujourd'hui, le système bancaire algérien compte 20 banques commerciales aux


cotés de la Banque Centrale, 3 bureaux de représentation de grandes banques
internationales, une banque des valeurs, une société de clearing chargée des
fonctions de dépositaires, 3 caisses d'assurance-crédit, une société de
refinancement hypothécaire.... Les 1200 agences des réseaux bancaires restant
toutefois dominées par les banques publiques à auteur de 99%. L'intervention des
banques dans le financement des activités économiques a évolué de manière
significative : elles assurent aujourd'hui des activités de type universel.

Le secteur bancaire est engagé dans une mutation qui devrait se traduire une
bancarisation plus importante et par des opérations plus rapides. La mondialisation
peut s'accélérer par la mise en oeuvre de partenariats avec les institutions bancaires
et financières internationales. Le plan de relance de l'économie et de privatisation
offre en outre d'autres opportunités, notamment dans l'ingénierie financière, le
montage financier des grands projets et le développement de financement de type
leasing ou capital-risque, je précise que la banque d'Algérie a récemment publié des
textes qui garantissent les droits des investisseurs étrangers en Algérie, comme la
liberté de transfert de produits en cas de désinvestissement.

Le secteur public dispose aujourd'hui d'un réseau important, de la connaissance des


métiers classiques de banque, d'un personnel formé. Les banques étrangères
souhaiteraient investir en Algérie et apporter une technologie moderne pourrait sans
doute trouver des opportunités de partenariat avec les banques publiques
algériennes.

Madjour
Samy Med
BFAC

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