Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
OFPPT
Office de la Formation Professionnelle et de la Promotion du Travail
DIRECTION RECHERCHE ET INGENIERIE DE FORMATION
SEMINAIRE
SECTEUR : ELECTROTECHNIQUE
2005
0
Document élaboré par :
1
I. GENERALITES
1. Système triphasé
e1 = N . S . B . ω sin ωt = Em sin ωt
e2 = N . S . B . ω sin (ωt - 2π/3) = Em sin (ωt - 2π/3)
e3 = N . S . B . ω sin (ωt - 4π/3) = Em sin (ωt - 4π/3)
- Montage en „Etoile“
E23
E3N
E2N
E31
2
E1N + E2N + E3N = 0
U = √3 V
I N = I1 + I2 + I3 = 0
I N = I1 + I2 + I3 ≠ 0
Le fil neutre est indispensable dans une installation d’alimentation triphasée afin de
récupérer l’intensité éventuelle due à un déséquilibre accidentel ou non.
Or, entre le réseau MT (20 kV) et le réseau BT (380 V), les transformateurs souvent
sont soumis au fonctionnement en régime déséquilibré. Le réseau MT ne comporte
jamais de fil neutre, alors que, sur le réseau BT, l’indépendance des usagers
monophasés exige la présence d’un fil neutre (d’ailleurs, mis ou pas à la Terre).
3
En conséquence, le problème du déséquilibre se pose essentiellement lorsqu’un
incident se produit sur le réseau de distribution : court-circuit, franc ou non, entre un
fil de phase de la ligne et la Terre ou entre deux fils de phase de la ligne.
Le courant j2, induit dans la 1ère phase du secondaire, obéit à la loi de Lenz :
l’appareil réagit de façon à réduire ce courant, c’est-à-dire à diminuer la tension V2 et
par suite, au primaire, la tension V1 – V0.
Les f.é.m. induites dans les phases 1’ et 1’’ sont telles que le potentiel V0 du point 0,
au lieu d’être nul (comme en régime équilibré), devient presque égal à V1.
4
1° La chute de tension de la phase chargée est importante ; V2 est très inférieur à la
valeur qu’il aurait si la charge était équilibrée (de même valeur efficace que j2) :
2° Les phases 1’ et 1’’ sont soumises à des tensions (V’1 – V0) et (V’’1 – V0)
pratiquement égales aux tensions composées de la ligne (alors qu’elles sont prévues
pour fonctionner sous les tensions simples).
L’isolement du primaire est tel que chaque phases peut supporter la tension
composée.
3.1. Normalisation
5
⇒ La non perturbation du réseau de distribution publique.
Dans tous les pays industrialisés, les réseaux et récepteurs BT sont mis à la terre
pour des raisons de sécurité face au danger que représente le courant électrique
pour les personnes. Les objectifs sont toujours les mêmes :
Avantage :
Seul le circuit en défaut est mis hors service. Localisation facile du défaut. Opération
d’entretien sans coupure générale.
6
Inconvénient :
Un défaut au niveau des départs principaux affecte les niveaux de départs
divisionnaires et des départs terminaux.
Avantages :
TGBT
tableau général BT
Peu de contraintes de passage :
gaines techniques, chemins de câbles,
profilés, goulottes, conduits, etc.
tableau divisionnaire
(atelier A)
tableau
terminaux
M M
chauffage éclairage prises
Process
7
b) Distribution radiale arborescente à 3 niveaux par conducteur avec
canalisations préfabriquées
TGBT Avantages :
tableau général BT
Flexibilité de l’installation électrique
dans les locaux à espace non
D1 D2 D3 D4
cloisonné, facilité de mise en œuvre.
vers tableau
divisionnaire
éclairage et
chauffage
autre canalisation
canalisation
préfabriquée
M M M
Process
Avantages :
Sur défaut (autre qu’au niveau général)
coupure d’un seul circuit.
Inconvénients :
TGBT Surabondance de cuivre due à la
tableau général BT
multiplicité des circuits.
Les caractéristiques de l’appareillage
de protection des départs doivent être
élevées (proximité de la source)
M M M M
Process
8
Elle est surtout utilisée pour la commande centralisée de processus ou d’installations
dédiées à une application précise, leur gestion, maintenance et leur surveillance.
Le courant d’emploi est soit fourni directement par le constructeur, soit calculé
simplement à partir de la puissance nominale et de la tension d’utilisation.
9
Pour obtenir la section des conducteurs de phase, il faut prendre en considération le
type de conducteur utilisé et son mode de pose ainsi que le coefficient qui
caractérise l’influence des différentes conditions d’installation (K = K1 . K2 . K3, où
K1 est le facteur de correction qui prend en compte le mode de pose, K2 – l’influence
mutuelle, K3 – la température ambiante et la nature de l’isolant).
La tension nominale de service qui était de 220 / 380 V est en train d’évoluer. La
nouvelle tension normalisée est 230 / 400 V. Les fabricants de transformateurs HT /
BT ont augmenté depuis peu la tension BT qui devient :
• à vide : 237 / 410 V ;
• à pleine charge : 225 / 390 V.
Elle doit passer dans quelques années à 240 / 420 V (à vide) et 230 / 400 V (en
charge). La tension nominale des récepteurs doit évoluer de la même façon. En
attendant, il faut calculer les chutes de tension en tenant compte de cette évolution.
Le choix est obtenu à l’aide des tableaux qui contient les caractéristiques présentées
par les fabricants.
La sélectivité des protections est un élément essentiel qui doit être pris en compte
dès la conception d’une installation basse tension, afin de garantir aux utilisateurs la
meilleure disponibilité de l’énergie.
10
Sélectivité totale. Pour toutes les valeurs du défaut, depuis la surcharge jusqu’au
court-circuit franc, la distribution est totalement sélective si D2 s’ouvre et si D1 reste
fermé.
La sélectivité est importante dans toutes les installations pour le confort des
utilisateurs, mais elle est fondamentale dans les installations qui alimentent des
processus industriels de fabrication.
Une installation non sélective est exposée à des risques de diverses gravités :
- impératifs de production non respectés ;
- rupture de fabrication avec :
• perte de production ou de produits finis ;
• risque d’endommager l’outil de production dans les processus continus.
- obligations de reprise de procédures de démarrage machine-outil par
machine-outil à l’issue d’une perte d’alimentation générale ;
- arrêt de moteur de sécurité tels qu’une pompe de lubrification, extracteur de
désenfumage, etc.
11
II. PROTECTION DES PERSONNES ET DES BIENS
Les informations figurant dans ce chapitre ont été extraites du rapport émanant de la
CEI 479-1 et de la CEI 479-2 qui traitent des effets du courant passant dans le corps
humain.
Les dangers encourus par les personnes traversées par un courant électrique
dépendant essentiellement de son intensité et du temps de passage. Ce courant
dépend de la tension de contact qui s’applique sur cette personne, ainsi que de
l’impédance rencontrée par ce courant lors de son cheminement au travers du corps
humain. Cette relation n’est pas linéaire, car cette impédance dépend du trajet au
travers du corps, de la fréquence du courant et de la tension de contact appliquée,
ainsi que de l’état de l’humidité de la peau.
Les effets physiologiques du courant électrique sont récapitulés dans le graphique ci-
dessous.
12
1.1.3. Effets du courant continu
13
superpose une composante continue. Les effets de ces courants sur le corps humain
sont intermédiaires entre ceux du courant alternatif et ceux du courant continu.
Un autre risque important lié à l’électricité est la brûlure. Celles-ci sont très
fréquentes lors des accidents domestiques et surtout industriels (plus de 80% de
brûlures dans les accidents électriques). Il existe deux types de brûlures :
- la brûlure par arc, qui est une brûlure thermique due à l’intense rayonnement
calorique de l’arc électrique ;
- la brûlure électrothermique, seule vraie brûlure électrique, qui est due au
passage du courant à travers l’organisme.
1.2. Protection contre les contacts directs quel que soit le régime de neutre
Les parties actives peuvent être les conducteurs actifs, les enroulements d’un moteur
ou transformateur ou les pistes de circuits imprimés.
Le courant peut circuler soit d’un conducteur actif à un autre en passant par le corps
humain, soit d’un conducteur actif vers la terre puis la source, en passant par le
14
corps humain. Dans le premier cas, la personne doit être considérée comme une
charge monophasé, et dans le deuxième cas comme un défaut d’isolement.
Les moyens à mettre en œuvre pour protéger les personnes contre les contacts
directs sont de plusieurs types selon la norme NF C 15-100.
Ils sont destinés à mettre hors de portée les parties actives sous tension :
• isolation des parties actives : boîtier isolant d’un disjoncteur, isolant extérieur d’un
câble, etc.
Lors du choix d’un matériel isolant, il faut s’assurer qu’il convient du point de vue de
la protection contre les contacts indirects, qu’il possède les caractéristiques
correspondant aux risques auxquels il peut être soumis. Par exemple, un outil portatif
de la classe II, marqué du double carré, est protégé contre les contacts indirects,
mais il doit être également protégé contre les projections d’eau, s’il est utilisé sur un
chantier extérieur.
Les matériels de la classe II peuvent être utilisés dans toutes les circonstances. Les
différents types de matériels de cette classe portent aussi des indications suivantes :
- A : à isolation enveloppante ;
15
- B : à enveloppe métallique ;
- C : à combinaison des types A et B.
Les degrés de protection offerts par les enveloppes des matériels électriques sont
énoncés sous deux formes par les normes NF C20-010 et NF C 71-110. La norme
NF C 71-110 n’est plus en vigueur, mais le tableau avec les indications est présentée
en titre d’information supplémentaire.
Dans la norme NF C 20-010, les degrés de protection divers sont symbolisés par 3
chiffres précédés des lettres IP.
16
droite essai IP **9 (voir le tableau ci-dessous). Un appareil répondant à ces 3 essais
aurait la référence IP 149.
17
Dans la norme NF C 71-110, la protection contre la pénétration de l’eau est
représentée par des gouttes d’eau sous différents aspects, et par un grillage contre
la pénétration des poussières.
18
1.2.3. Protection complémentaire
Ces masses peuvent être l’enveloppe extérieure d’un moteur, d’un tableau
électrique, d’un appareillage domestique. Elles sont métalliques ou conductrices
renfermant des parties actives sous tension. Elles ne doivent pas être confondues
avec les masses électroniques propres au fonctionnement des ensembles
électroniques et sont reliées à la terre par l’intermédiaire d’un conducteur de
protection (PE). En l’absence d’un défaut d’isolement, ces masses électriques
doivent être à un potentiel nul par rapport à la terre, car elles sont accessibles
normalement à toute personne non habilitée. En cas de défaut d’isolement, cette
masse est en contact avec une partie active, et le courant circulant au travers du
défaut et de la masse rejoint la terre, soit par le conducteur de protection, soit par
une personne en contact. La caractéristique d’un contact indirect est que le courant
de défaut ne circule jamais intégralement au travers du corps humain.
19
1.3.2. Mesures de protection contre les contacts indirects
Cette protection par coupure automatique n’est réelle que si deux conditions
suivantes sont réalisées :
20
Tension de contact Temps de coupure maximal du dispositif de
présumée, V protection, s
UL = 50 V UL = 25 V
25 5 5
50 5 0,48
75 0,60 0,30
90 0,45 0,25
110 - 0,18
120 0,34 -
150 0,27 0,12
220 0,17 -
230 - 0,05
280 0,12 0,02
350 0,08 -
500 0,04 -
Après avoir rappelé les risques liés aux défauts d'isolement des installations portant
atteinte à la sécurité des personnes et des biens, ce paragraphe présente les trois
SLT définis par les normes CEI 364 et NF C 15-100. Chaque schéma de liaison à la
terre (SLT), encore appelé régime de neutre, est examiné en terme de sécurité et de
disponibilité, ainsi que vis-à-vis de la protection contre les surtensions et les
perturbations électromagnétiques.
Il existe, pour les réseaux BT, trois types de schémas des liaisons à la terre,
communément appelés régimes de neutre :
• neutre à la terre TT
• mise au neutre TN avec deux variantes :
- TN - S : neutre et PE séparés ;
- TN - C : neutre et PE confondus.
• neutre isolé (ou impédant) IT.
21
Ils diffèrent par la mise à la terre ou non du point neutre de la source de tension et le
mode de mise à la terre des masses. La combinaison de ces deux lettres donne trois
configurations possibles :
si T > T ou N,
si I >T
Le schéma TN, selon la CEI 364 et la norme NF C 15-100, comporte plusieurs sous-
schémas :
- TN - C : si les conducteurs du neutre N et du PE sont confondus (PEN) ;
- TN - S : si les conducteurs du neutre N et du PE sont distincts ;
- TN – C - S : utilisation d’un TN - S en aval d’un TN - C, (l’inverse est interdit).
A noter que le TN - S est obligatoire pour les réseaux ayant des conducteurs de
section 10 mm2 en cuivre.
Chaque SLT peut s’appliquer à l’ensemble d’une installation électrique BT; mais
plusieurs SLT peuvent coexister dans une même installation.
Les règles de protection des personnes contre les contacts directs sont
indépendantes des Systèmes de Liaison à la terre.
22
Par contre ils ont des avantages et des inconvénients qu'il faut adapter aux besoins
de l'installation. Que ce soit dans le tertiaire ou l'industrie, les besoins évoluent et il
devient fondamental de faire le choix du bon schéma de liaison à la terre, dans la
stricte application des règles de l'art, pour assurer la coexistence "courants forts /
courants faibles" et la satisfaction de l'exploitant.
L’intensité du courant de défaut d’isolement est limitée par les résistances de prise
de terre. Les masses d’utilisation sont mises à la terre par le conducteur PE distinct
du conducteur neutre. Ce schéma représente la solution la plus simple à l’étude et à
l’installation.
23
2.2. Neutre isolé IT
L’intensité du courant de 1er défaut d’isolement ne peut pas créer une situation
dangereuse. Le premier défaut d’isolement n’est ni dangereux, ni perturbateur et il
n’est pas obligatoire de déclencher au premier défaut ce qui permet d’assurer une
meilleure continuité de service.
24
2.3. Régime TN
L’intensité des courants de défaut d’isolement est importante, d’où les perturbations
et des risques d’incendie accrus. Le déclenchement est obligatoire au premier défaut
d’isolement par les dispositifs de protection contre les surintensités.
Il est délicat de tester le bon état de fonctionnement des protections. L’utilisation des
DDR pallie cette difficulté.
L’usage des DDR est toujours recommandé pour la protection des personnes contre
les contacts indirects, en particulier en distribution terminale, où l’impédance de
boucle ne peut pas être maîtrisée.
25
2.3.2. Régime TN-C
L’intensité des courants de défaut d’isolement est importante, d’où les perturbations
et des risques d’incendie accrus. Le déclenchement est obligatoire au premier défaut
d’isolement par les dispositifs de protection contre les surintensités.
L’usage des DDR est toujours recommandé pour la protection des personnes contre
les contacts indirects, en particulier en distribution terminale, où l’impédance de
boucle ne peut pas être maîtrisée (passage en TN-S).
Il est délicat de tester le bon fonctionnement des protections (l’utilisation des DDR
pallie cette difficulté, mais demande un passage en TN-S).
26
• En schéma TN-S, comme dans les autres schémas, le conducteur PE ne doit
jamais être coupé.
• En schéma TN-C, la fonction « conducteur de protection» l’emporte sur la
fonction « neutre ». En particulier un conducteur PEN doit toujours être raccordé
à la borne « terre » d’un récepteur et un pont doit être réalisé entre cette borne et
la borne neutre.
• Les schémas TN-C et TN-S peuvent être utilisés dans une même installation. Le
schéma TN-C doit obligatoirement être en amont du schéma TN-S. Le schéma
TN-S est obligatoire pour des sections de câbles < 10 mm² en Cu ou < 16 mm²
pour Al, ou pour des câbles souples.
Pour la protection des personnes, les trois régimes sont équivalents si l’on respecte
toutes les règles d’installation et d’exploitation.
Etant donné les caractéristiques spécifiques à chaque régime, il ne peut donc être
question de faire un choix à priori. Ce choix doit résulter d’une concertation entre
l’utilisateur et le concepteur du réseau sur :
27
- les caractéristiques de l’installation ;
- les conditions et les impératifs d’exploitation.
Il est illusoire de vouloir exploiter un réseau à neutre isolé dans une partie
d’installation qui par nature possède un niveau d’isolement faible (quelques milliers
d’ohms) : installations anciennes, étendues, avec lignes extérieures. De même il
serait contradictoire dans une industrie, où la continuité de service ou de productivité
est impérative et les risques d’incendie importants, de choisir une exploitation en
mise au neutre.
Lorsque la nature des récepteurs le justifie, il est souvent judicieux de faire coexister
deux régimes de neutre différents dans une même installation. Il est alors nécessaire
de réaliser un découpage du réseau : chaque groupe de récepteurs doit être
alimenté par un transformateur d’isolement.
TT
28
Dans ce cas, comme pour les courts-circuits, la seule contribution que l’on peut
apporter à la disponibilité consiste à l’amélioration de la sélectivité, en installant
plusieurs étages de protection.
TN
En présence d’un défaut d’isolement, le courant de défaut Id n’est limité que par
l’impédance des câbles de la boucle de défaut. Pour les réseaux 230 / 400 V, cette
tension de l’ordre de Uo/2 (si RPE = Rph) est dangereuse car elle est supérieure à la
tension limite de sécurité, même en milieu sec (UL = 50 V). Il est alors nécessaire
d’assurer une mise hors tension automatique et immédiate de l’installation ou de la
partie de l’installation. Le défaut d’isolement étant similaire à un court-circuit phase-
neutre, la coupure est réalisée par les dispositifs contre les surintensités.
IIT
29
III. BANC D’ESSAI
Le banc sert de support à des travaux pratiques sur les différents régimes du neutre
en BTA.
1°) Régime TT
2°) Régime TN
3°) Régime IT.
1. Régime TT
Les masses d’utilisation des récepteurs sont reliées directement à une prise de
Terre RA. (deuxième lettre T)
UL est la tension de contact la plus élevée qui peut être maintenue indéfiniment sans
danger pour les personnes.
Dans un réseau en régime TT, la protection des personnes contre les contacts
indirects est réalisée par des dispositifs à courant différentiel résiduel (DDR). Le seuil
de sensibilité I∆n de ce dispositif doit être tel que I∆n < UL / RA.
30
I∆n Résistance maximale de la prise de terre RA
50 V 25 V
3A 16 Ω 8Ω
1A 50 Ω 25 Ω
500 mA 100 Ω 50 Ω
300 mA 166 Ω 83 Ω
30 mA 1660 Ω 833 Ω
Soit:
RA x If ≤ UL
RA x I∆n ≤ UL
Où :
RA = Résistance de la prise de Terre des masses d’utilisation des récepteurs.
If = Courant de fuite assurant le fonctionnement du dispositif de protection dans
le temps prescrit par la courbe de sécurité.
I∆n = Seuil nominal du dispositif DDR
UL = Tension limite conventionnelle de sécurité pour le local considéré (valeur
limite maximale de la tension de contact pouvant être maintenue
indéfiniment en dessous du seuil de tension dangereuse).
Lorsque toutes les masses d’utilisation sont interconnectées et reliées à une seule et
même prise de terre RA, le minimum obligatoire est de placer un DDR en tête de
l’installation.
Un DDR doit être installé en tête des circuits dont la masse ou le groupe de masses
est relié à une prise de terre séparée.
31
Un DDR à haute sensibilité (< 30 mA) doit être installé dans certains cas particuliers :
les plus courants sont les circuits de socles de prises de courant assigné ≤ 32 A quel
que soit le local et les circuits alimentant les salles d’eau.
Dans le cas où on installe plusieurs DDR, il est possible, pour améliorer la continuité
de service, de réaliser : soit de la sélectivité (sélectivité verticale), soit de la sélection
(sélectivité horizontale).
Le courant de défaut différentiel n’est pas limité, comme pour un courant de court-
circuit, par l’impédance du réseau, mais par la résistance du circuit de retour (prises
de terre du neutre et des utilisations) ou, dans le cas où toutes les masses sont
interconnectées par une liaison équipotentielle principale, par l’impédance de boucle
du défaut.
Ceci étant, le courant différentiel sera d’autant plus élevé que le défaut sera franc.
Pour réaliser la sélectivité entre A et B (non-déclenchement de A pour défaut en aval
de B), elle doit être ampèremétrique et chronométrique c’est-à-dire sélective :
32
1.2. Sélectivité horizontale
Prévue par la norme NF C 15-100 § 536-3-2, elle permet l’économie d’un disjoncteur
différentiel en tête d’installation lorsque les divers disjoncteurs sont dans le même
tableau.
En cas de défaut, seul le départ en défaut est mis hors tension, les autres dispositifs
différentiels ne voyant pas de courant de défaut.
33
Régime TT L’interconnexion et la mise à la Terre des masses sont des
Manipulation 1 conditions nécessaires mais non suffisantes pour assurer la
protection.
34
TT - 1
1 - Ouvrir tous les organes de coupure (Q1 à Q33).
2 - Réaliser le montage correspondant à la planche 1. Schéma équivalent :
9 - Mesurer la tension entre les masses des récepteurs R1 et R2 (entre les mains de
l'opérateur H2) :
UC12 = 0 V : pas de danger
10 - Mesurer la tension entre la masse du récepteur R2 et la Terre :
UC2 = 66,5 V : DANGER puisque UC2 > UL (du local 2)
11 - Brancher une résistance de 1000 Ω entre le corps et les pieds de l’opérateur H2, puis
avec un ampèremètre entre son corps et sa main, mesurer le courant qui le traverse.
L’interconnexion des masses et leur mise à la Terre ne sont pas des conditions
suffisantes pour assurer la protection.
35
Régime TT Les disjoncteurs magnéto-thermiques n'assurent pas la protection
Manipulation 2 contre les contacts indirects
36
TT - 2
Remarques :
• Bien que le circuit ait été chargé aux limites de Q32 (In » 6,8 A) nous constatons que le
défaut à la masse ne provoque pas de déclenchement du magnéto-thermique Q32.
• Bien que le disjoncteur Q31 soit ouvert, on relève entre la masse du récepteur R1 et la
Terre une tension excessive (UC1 = 28 V > UL = 25 V). Cette tension, dangereuse dans le
local mouillé où se trouve R1, est renvoyée par l’interconnexion des masses.
37
Régime TT L’utilisation de DDR est une condition nécessaire mais non
Manipulation 3 suffisante pour assurer la protection - Choix du seuil Ι∆n
38
TT - 3
Conclusion :
Pour une valeur de RA donnée (elle ne peut être choisie mais éventuellement
améliorée), on doit avoir dans une installation :
39
Régime TT L’utilisation de DDR est une condition nécessaire mais non
Manipulation 4 suffisante pour assurer la protection – Valeur maximale de RA
40
TT - 4
7 - Ouvrir Q1 .
8 - Remplacer RA = 120 Ω par RA = 3,9 Ω (200W}.
9 - Fermer Q1.
Pour une valeur de I∆n choisie, la protection est efficace à condition que la prise de
Terre des masses d’utilisation RA ait une valeur : RA ≤ UL min des locaux / I∆n
41
Régime TT
Manipulation 5 Déclenchement par des DDR placés à divers niveaux
42
TT - 5
Il y a une sélectivité entre le DDR Q32 (instantané) et le DDR Q1 (temporisé à 250 ms). On
obtient ainsi une protection sélective.
Conclusion :
43
Régime TT
Manipulation 6 Les valeurs de prise de Terre doivent être mesurées périodiquement
44
TT - 6
45
Régime TT
Manipulation 7 Risques d’incendie
46
TT - 7
47
2. Le régime TN
48
Régime TN Un défaut à la masse entraîne une surintensité éliminée par les
Manipulation 1 disjoncteurs magnétiques classiques
49
TN - 1 Câblage en TNC
Schéma équivalent :
En régime TN, le défaut à la masse se traduit par une surintensité qui est
éliminée par les protections classiques (disjoncteurs). Les tensions de contact
ne sont pas dangereuses puisqu’il y a coupure instantanée.
50
Régime TN Un disjoncteur donné permet-il d’assurer la protection dans tous
Manipulation 2 les cas ?
51
TN - 2 Câblage en TNC
Conclusions :
• L'apparItion d'un défaut sur un départ long provoque des montées en potentiel
dangereuses.
• Le disjoncteur magnéto-thermique n'assure pas sur les départs longs la protection
contre les contacts Indirects.
• Un disjoncteur magnéto-thermique assure la protection contre les contacts
Indirects seulement dans la mesure où les câbles d'alimentation des récepteurs ne
sont pas trop longs.
52
Régime TN
Manipulation 3 Conditions optimales de protection
53
TN - 3 Câblage en TNS
4 - Créer un défaut franc dans le récepteur R2 en appuyant sur le bouton poussoir Bp2 :
Conclusion :
Si les longueurs de câbles sont trop importantes pour assurer la protection par
disjoncteur, il conviendra :
• d'augmenter la section du PE, ou
• d'utIlIser un disjoncteur de type B, ou
• d'Installer un DDR
Note :
Un DDR de seuil inférieur à 500 mA sera nécessaire sur les départs alimentant des locaux à
risque d'incendie.
54
La norme NF C 15-100 donne les valeurs des durées maximales de maintien de la
tension de contact :
3. Le régime IT
• Les masses d’utilisation des récepteurs sont reliées directement à une prise de
Terre.
(2ème lettre : T = Terre)
(Si la résistance de la prise de Terre est inférieure à 1Ω, il est conseillé de relier les
masses et le neutre à cette prise de Terre).
55
Signalisation au premier défaut
Déclenchement au 2ème défaut entre
deux phases
Note : Si la prise de Terre des masses est séparée des masses d’utilisation, il y a
obligation d’employer un DDR sur chaque groupe de masses.
56
Régime IT L’interconnexion et la mise à la Terre des masses sont des
Manipulation 1 conditions nécessaires et suffisantes pour la protection en cas de
premier défaut
57
IT - 1 Câblage en IT
3 - Mettre sous tension en fermant Q1, Q21, Q22, Q32 et Q33. Si le CPI n'est pas sous
tension, fermer le disjoncteur puis attendre 20 secondes environ (durée de l'autotest) ;
vérifier les réglages de Sp (= 10 kΩ), Sa (= 2 kΩ) et T (= 15 sec).
4 - Créer un défaut franc dans le récepteur R3 en appuyant sur le bouton poussoir Bp3.
5 - Mesurer la tension entre la masse du récepteur R2 et la Terre :
UC2 = 0 V : pas de danger .
6 - Mesurer les tensions entre :
• la masse du récepteur R3 et la Terre
UC3 = 0 V : pas de danger
Conclusion :
Lors de l'apparItion d'un premier défaut (même franc), il n'y a pas de danger.
Le déclenchement n'est donc pas nécessaire au premier défaut, il faut cependant
prévoir un disposItif qui contrôle l'isolement du réseau et signale l'apparItion d'un
premier défaut.
Note : Après la mise hors tension du départ en défaut, voire de toute l'installation, le CPI
XM200 prévient l'utilisateur de l'existence de ce défaut : le CPI XM200 l'a mémorisé, avec sa
valeur, et le défaut est consultable (touche «menu ») et effaçable (touche «OK ») à tout
instant dans le menu principal.
En schéma IT, et en cas de premier défaut, l'impédance Zd de la boucle de défaut est
l'impédance du réseau par rapport à la Terre.
Dans le cas précis de ce banc d'essais, cette impédance Zd est constituée essentiellement
par l'impédance interne du CPI, car la longueur des câbles n'est pas significative.
58
Régime IT Contrôle permanent de l’isolement du réseau par rapport à la
Manipulation 2 Terre, signalisation d’un premier défaut
59
IT - 2 Câblage en IT
1 - Ouvrir tous les organes de coupure (Q1 à Q33).
2 - Réaliser le montage correspondant à la planche 2. Schéma équivalent :
3 - Mettre sous tension le contrôleur permanent d'isolement (CPI) et vérifier les réglages de
Sp (= 10 kΩ), Sa (= 2 kΩ) et T (= 15 sec).
4 - Ajuster le potentiomètre Rd3 à 2,2 kΩ (valeur maximale).
5 - Mettre le réseau sous tension en fermant Q1, Q22 et Q33
6 - Créer un défaut permanent dans le récepteur R3 en court-circuitant Bp3 :
6.1) Le voyant lumineux orange du CPI s'allume (sollicitation du seuil de prévention
ISp = 10 kΩ) ;
6.2) Diminuer lentement Rd3 jusqu'à allumage du voyant lumineux rouge du CPI
(sollicitation du seuil d'alarme Sa = 2 kΩ) ; la signalisation sonore. et lumineuse fonctionne
au bout de 15 secondes, et le détecteur XD301 associé à Q22 signale la présence d'un
défaut franc au bout de 30 secondes.
Calculer le courant de défaut Id (sachant que Z interne du CPI = 35 kΩ)
7 - Augmenter la valeur de la résistance de défaut Rd3 : dès que sa valeur est supérieure à
Sa (seuil d'alarme), la signalisation rouge disparaît au profit de la signalisation orange
( Sa < défaut < Sp ), la signalisation sonore annonce que la valeur de Rd3 passe au dessus
du seuil d'alarme.
8 - Diminuer la valeur de la résistance de défaut: dès que sa valeur est inférieure au seuil
du CPI, la signalisation fonctionne à nouveau au bout de 15 secondes.
Conclusion :
Le CPI contrôle en permanence l'isolement du réseau par rapport à la Terre et signale
dès que cet Isolement est Inférieur à 2 kΩ (seuil déterminé dans notre cas).
Il est intéressant de soulIgner le fait que le CPI signale aussi la baisse de l'Isolement
bien avant qu'on atteigne le seuil crItique, qu'Il mémorise le défaut ainsi que sa valeur
(si celui-cl est présent plus de 15 secondes), qu'on peut consulter cette mémoire et la
réinitialiser à tout Instant (mémoire effective même si le CPI est hors tension). Enfin,
en complément au CPI XM200, le présence des détecteurs XD301 associés aux
disjoncteurs de l'Installation, réalise le signalement automatique du départ en défaut
Note : Le détecteur XD301 est réinitialisé par le bouton poussoir "Reset" sur son boîtier.
60
Régime IT Défaut simple : recherche du départ en défaut par ouvertures
Manipulation 3 successives des divers disjoncteurs
61
IT - 3 Câblage en IT
Conclusion :
Il est possible de localiser le défaut en ouvrant successivement chaque disjoncteur.
Lorsque le disjoncteur qui alimente le défaut est ouvert, l'isolement du réseau remonte, le
contact inverseur du seuil du CPI fonctionne et fait retentir la signalisation sonore. Cette
méthode présente cependant l'inconvénient d'interrompre la distribution momentanément.
Dans les usines fonctionnant « à. feu continu », une interruption, même brève, sur chaque
départ n'est pas tolérable: il faut donc dans ce cas trouver une autre solution.
Cette solution est dans la signalisation locale du défaut, ceci étant rendu possible par des
détecteurs placés sur chaque départ ou groupement de départs.
62
Régime IT Défaut double : défaut franc sur R2 (phase 3) et défaut franc sur R3
Manipulation 4 (phase 1), nécessité de prévoir des DDR sur les départs longs
63
IT - 4 Câblage en IT
Note : Simulation d'un départ long par R = 3.9 Ω, dans la boucle de défaut.
Câblage oblIgatoire du DDR sur Q33, car non-déclenchement magnétique de Q33.
Conclusion
Lorsqu'un départ long n'est pas efficacement protégé par les magnétiques de son
disjoncteur, il convient :
• d'augmenter la section du PE, ou
• d'utiliser un disjoncteur de type B, ou
• d'Installer un DDR.
Note : Un DDR de seuil inférieur à 500 mA sera nécessaire sur les départs alimentant des
locaux à risque d'incendie.
Le DDR est nécessaire sur les départs longs car l'impédance des câbles limite le courant de
court-circuit à des valeurs qui peuvent être inférieurs au seuil de déclenchement magnétique
du disjoncteur Q33.
64
Régime IT Défaut double : défaut franc sur R2 (phase 3) et défaut franc sur R3
Manipulation 5 (phase 1), les déclencheurs magnétiques suffisent à la protection
65
IT - 5 Câblage en IT
Conclusion
Les départs ont des longueurs des câbles suffisamment courtes pour que les
déclencheurs magnétiques puissent Intervenir et satisfaire à la protection des
personnes.
66
Régime IT Défaut simple : prise en compte des transitions provoquant un
Manipulation 6 défaut fugitif.
67
IT - 6 Câblage en IT
4 - Fermer Q1 à Q33.
5 - Créer un défaut fugitif dans R3 en appuyant sur Bp3 pendant 10 secondes envIron,
puis relâcher Bp3 :
5.2) Dès le relâchement de Bp3, le CPI revient à la mesure d'un isolement correct,
mais a mémorisé le défaut fugitif.
Conclusion
Lors de démarrage de machInes à cIrcuIts magnétIques (prIncIpalement les moteurs),
de circuIts comportant des constituants électroniques de puissance ou des
condensateurs de compensation d'énergie, le réseau de distrIbution subit des forts
déséquilibres de courant pendant les phases transitoires, qui sont vus par le CPI
comme des défauts d'isolement. Ces défauts peuvent être « masqués » par le réglage
de la valeur de temporisation du CPI XM200.
68
69
70
71
72
73
74
75
76
77
78
79
ANNEXE
Glossaire
80
BIBLIOGRAPHIE
81