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Guide Boursier.

com Le guide de l’investisseur actif

Le Guide
de l’investisseur actif
1 : Les ETF, un bon outil de diversification .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p 3

2 : L’Effet de Levier : le SRD . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p 4

3 : Futures et Options .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p 6

4 : Les produits de bourse . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p 8

5 : Comment couvrir son portefeuille ? ...................................p 11

6 : Le marché des devises . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p 12

7 : Les matières premières . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p 14

8 : La gestion alternative .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p 16

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La gestion de votre portefeuille boursier vous apporte beaucoup de satisfactions, mais vous voulez
désormais aller plus loin en consacrant plus de temps à la gestion en direct de votre épargne fi-
nancière...

Parce que vous voulez aussi diversifier vos placements, vous comptez vous intéresser aux produits
de bourse. Aussi, vous vous sentez à l’étroit sur le marché des actions, et le marché des devises,
comme celui des matières premières, vous tentent...

Fort de votre bagage boursier et de votre expérience d’investisseur averti, vous êtes même dé-
cidé à vous initier à la gestion alternative !... Bref, vous disposez de temps pour vous occuper de
votre épargne de façon dynamique et vous comptez bien “booster” vos performances : ce guide
pratique de l’investisseur actif est fait pour vous.

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1.
Les ETF, un bon outil
de diversification

Trackers, aussi appelés ETF pour Exchange Traded Funds, sont des fonds corrélés à un indice ou d’un
panier d’action, et qui permettent d’investir à l’aide d’une seule et même valeur mobilière sur l’intégralité
des valeurs d’un indice ou d’un panier d’actions.

En achetant par exemple un Tracker sur l’indice CAC40, on mise en une seule opération sur l’intégralité
des valeurs qui composent l’indice CAC40, à concurrence des pondérations respectives de ces valeurs
dans cet indice... Ainsi, le Tracker répliquera-t-il exactement la performance du CAC40, souvent avec
une parité : par exemple, 100 Trackers permettent de représenter un indice.

Un Tracker n’a pas de date de maturité et n’a pas intrinsèquement d’effet de levier... Les Trackers font
l’objet, comme la plupart des fonds distribués en France, de frais de gestion, qui restent toutefois souvent
très raisonnables dans la mesure où les gérants de ces fonds se contentent techniquement de répliquer
la seule composition des indices.

Certains Trackers sont éligibles au PEA, et surtout, certains d’entre eux sont éligibles au SRD (Service à
Règlement Différé), ce qui constitue un atout supplémentaire pour celui qui veut pimenter ou diversifier
son portefeuille.

• Une gamme très large

La gamme listée des trackers en Bourse de Paris est très large... Les Trackers permettent d’investir
efficacement et simplement sur un indice, un secteur d’activité ou une zone géographique ciblée,
parfois lointaine, le tout par le biais de frais de courtage en général équivalents à ceux appliqués
pour les actions françaises, ce que ne permet pas l’investissement en direct sur des actions exotiques
par exemple. Certains Trackers sur des indices étrangers sont par ailleurs admissibles au PEA,
ordinairement réservé aux actions françaises et plus largement aux actions de la Zone Euro. Leur
liquidité est assurée au fil de l’eau par les émetteurs...

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2.
L’Effet de Levier : le SRD

Le Service de Réglement Différé (SRD) permet d’investir sur les marchés financiers avec un effet
de levier allant jusqu’à 5. Ce service permet donc d’investir à l’achat ou à la vente à découvert
sur les actions en différant le réglement et la livraison des titres jusqu’à la fin du mois boursier.

L’investisseur peut ainsi prendre soit une position acheteuse (longue), soit une position vendeuse
(courte) sur une liste de valeurs éligibles au SRD en ne s’acquittant que d’une partie de la valeur
de la position. Cette liste concerne plus de 200 actions et environ 300 ETF.

Ce service fonctionne comme une avance de trésorerie faite au client... C’est l’intermédiaire qui
finance la position de l’investisseur jusqu’à la fin du mois. Dans les faits, un levier de 5 signifie
qu’avec une mise de 100 euros, vous pouvez investir jusqu’à 500 euros en bourse !

• Attention aux risques !

En contrepartie d’un effet de levier qui peut être très lucratif, ce service comporte des risques à bien
connaître : il nécessite une vigilance toute particulière de suivi de ses positions boursières. Il faut
donc surveiller son portefeuille très régulièrement et le montant de sa couverture au quotidien sous
peine de subir certaines déconvenues.

L’effet de levier signifie qu’il est possible d’investir plus que le montant de son portefeuille et donc
qu’il est aussi possible de perdre un montant supérieur aux capitaux investis !

• Un fonctionnement très souple

La date de liquidation est l’échéance du mois boursier... Elle intervient 4 jours de Bourse avant
la fin du mois civil. Concrètement, pour l’investisseur, il est à ce moment là possible de solder son
opération sur le SRD avec plus ou moins value, ou bien de reporter sa position, c’est-à-dire la proroger
sur le mois suivant, ou encore de demander la livraison des titres au comptant, c’est-à-dire de payer
définitivement les titres et donc de les recevoir en contrepartie au comptant.

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Le règlement/livraison correspond au dernier jour ouvré du mois civil. C’est la date à laquelle
intervient la livraison en portefeuille.

A noter qu’il n’est pas possible d’investir au SRD sur un PEA.

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3.
Futures et Options

Les futures, appelés aussi contrats à terme, sont des produits financiers à effet de levier,
négociables en Bourse. Ils permettent à un acheteur et à un vendeur de s’engager, à une
échéance fixée, sur la livraison et le paiement d’un actif (instruments financiers, indices, matières
premières…) à un prix décidé le jour de l’engagement…

Le principal intérêt est ici de spéculer sur la variation du sous-jacent avec un effet de levier
important, tout en clôturant sa position avant l’échéance pour éviter de recevoir ou de devoir
livrer l’actif sous-jacent.

Le choix des futures est large et couvre les indices boursiers internationaux (CAC40, DAX, Euro
Stoxx , NASDAQ 100, NIKKEI 225, S&P500 etc…), les paires de devises (EUR/USD, CHF/USD, GBP/
USD…), les matières premières (Brent, WTI, or etc…)

• Couverture ou spéculation

Les futures sont cotés en continu de 8h00 à 22h00. L’échéance des contrats est fixée le 3ème vendredi
du mois. Un dépôt de garantie est requis pour la négociation des contrats futures. Il est bloqué sur
le compte de l’investisseur. Il n’y a donc pas de débit direct du montant investi… Les options qui s’y
rapportent sont négociés sur le marché MONEP.

L’achat et la vente de futures peuvent être utilisés par tout investisseur cherchant à tirer profit de ses
prévisions (anticipations) de baisse ou de hausse des prix des futures.

Les futures peuvent être des outils de couverture et de protection, mais également des instruments
de spéculation pure, avec une mise relativement modeste (marge initiale et marges de variation
journalières), permettant de prendre des positions risquées (effet de levier).

• Avertissements et précautions

Les futures s’adressent à des investisseurs forcément avertis dans la mesure où il s’agit d’instruments
sophistiqués de gestion financière.

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Les opérations sur les futures peuvent faire gagner beaucoup d’argent mais, aussi, inversement,
entraîner des pertes importantes pour les investisseurs les plus spéculateurs qui se trompent dans
leurs prévisions. Le système de marge initiale vise malgré tout à limiter ces pertes.

Attention, en cas de positions vendeuses sur les futures, il n’y a pas de limite théorique aux pertes
potentielles ! Si le marché se met à évoluer dans le sens inverse à vos anticipations, le future vendu
connaîtra une hausse importante, ce qui signifie que la perte peut être très élevée, car, pour faire
face à son obligation, le vendeur devra racheter son future plus cher que le prix pour lequel il s’est
engagé à le vendre...

Un conseil utile : Fixez-vous des barrières qui vous permettent de couper vos pertes en
séance assez tôt pour ne pas vous laisser emporter par un mouvement de fond inverse à vos
prévisions.

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4.
Les produits de bourse

Les produits de bourse, comme les warrants, les certificats ou les turbos par exemple, sont des
valeurs mobilières qui donnent le droit (et non le devoir) d’acheter ou de vendre un sous-jacent
(une action, un indice, une devises, une matière première etc…) à un prix déterminé au moment
de l’émission, et ce pendant une période généralement définie (sauf dans le cas d’un turbo infini
par exemple).

Ces produits ont des avantages simples : ils cotent en continu, affichent des prix en valeur absolue
peu élevés et offrent un effet de levier qui permet de démultiplier ses gains avec une mise de
fond limitée. Ils permettent aussi de se prémunir contre une baisse d’un sous-jacent et donc de
servir de couverture à un portefeuille...

• A la hausse ou à la baisse

Un produit de bourse peut être de type «call» ou de type «put». Les call permettent ainsi de miser sur
la hausse, tandis que les put privilégient la baisse. Attention, l’effet de levier peut-être très puissant
en fonction des caractéristiques de chaque produit.

La valeur temps mesure la probabilité de voir les cours fluctuer dans le bon sens. Autrement dit, elle
traduit la probabilité de gain du produit de bourse compte tenu des paramètres de marché. Cette
valeur temps est la différence entre le cours du produit et sa valeur intrinsèque...

Ces produits sont émis par des banques qui passent un contrat avec Euronext afin d’assurer leur
bonne liquidité sur le marché. Concrètement, donc, vous êtes assurés de pouvoir acheter et vendre
ces produits sur le marché en continu tout au long de la séance de Bourse. Il est aussi possible de
pouvoir notamment revendre son droit avant la maturité.

• Attention au risque !

Les produits de bourse sont des instruments financiers réservés à des investisseurs avertis et rompus
aux mécanismes boursiers, qui ont un profil d’investisseur plutôt agressif, cherchant à bénéficier
des mouvements à court terme des marchés.

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En raison de leur nature optionnelle, les produits de bourse peuvent connaître rapidement de fortes
variations, voire perdre tout ou partie de leur valeur. Avant tout investissement, le recours à un
conseiller professionnel peut s’avérer nécessaire pour des personnes débutantes ou non averties...

Les termes à connaître :

Call Warrant
l’achat de call permet de miser sur une hausse du support. Le potentiel de gain est illimité, mais le risque de perte
est limité à son investissement initial.

Put Warrant
Même principe que l’achat d’un call, mais pour miser sur une baisse du support.

Warrant à la monnaie
un warrant est dit à la monnaie lorsque le cours du sous-jacent est proche du cours d’exercice.

Warrant dans la monnaie


un warrant est dit dans la monnaie lorsque :
- le sous-jacent d’un call warrant est supérieur au prix d’exercice
- le sous-jacent d’un put warrant est inférieur au prix d’exercice

Warrant hors la monnaie


un warrant est dit hors de la monnaie lorsque :
- le sous-jacent d’un call warrant est inférieur au prix d’exercice
- le sous-jacent d’un put warrant est supérieur au prix d’exercice

Le sous-jacent (ou support)


valeur, indice, ou groupe de valeur sur lequel porte le warrant. (ex : call Eurotunnel).

Le prix d’exercice
prix auquel vous pouvez acheter ou vendre le support (ex : call Alcatel 12 euros).

L’échéance (ou maturité)


date limite de validité de l’option. Attention, les warrants cessent de coter quelques jours avant leur date d’échéance.

Style européen
le warrant ne peut s’exercer que le jour de son échéance. C’est à dire que l’on ne peut acheter ou vendre son support
au prix convenu que lorsque la date de maturité est atteinte.

Style américain
le warrant peut s’exercer à tout moment entre sa date de mise sur le marché et son échéance. C’est à dire que l’on
peut procéder à l’achat ou à la vente de son support à n’importe quel moment.

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La Quotité
quantité minimum de négociation (500, 1.000 voire plus).

La Parité
nombre de warrants nécessaires pour lever une action ou un indice. Une parité 10/1 signifie qu’il faut 10 warrants
pour accéder à une unité du support.

La Valeur Temps
la valeur temps est une donnée totalement immatérielle. C’est la partie du prix du warrant représentant la durée
qui va s’écouler jusqu’à la date d’exercice. Le temps permet en effet d’espérer que le sous-jacent enregistrera une
variation à l’avenir. Ainsi, la valeur temps dépendra de la durée de vie de l’option : plus elle est longue, plus l’espoir
est grand et donc plus la valeur temps sera élevée.

La Volatilité
la volatilité s’obtient par un calcul de probabilité de variation d’un cours. Plus la volatilité est élevée, plus l’option est
chère. Une volatilité élevée traduit le fait que les investisseurs pensent que le sous-jacent va subir des variations de
forte ampleur. Attention : il faut distinguer la volatilité historique (calculée a posteriori à partir des cours relevés sur
une valeur sur un intervalle de temps donné) de la volatilité implicite (celle qui est estimée par les traders au gré de
leurs anticipations). C’est la volatilité implicite qui est prise en compte dans le calcul d’un warrant.

L’élasticité
c’est une donnée clef pour un warrant. Elle mesure la variation d’une option ou d’un warrant pour une variation de
1% du sous-jacent (ex : une option d’achat ayant une élasticité de 4 signifie que pour toute hausse de 1% du support,
l’option variera de 4%), toutes choses égales par ailleurs. L’élasticité d’un call warrant est positive, celle d’un put
warrant est négative.

Le Delta
le delta indique la variation du cours d’un warrant pour une variation de une unité du sous-jacent. Le Delta s’exprime
en pourcentage et est donc une donnée comprise entre 0% et 100%. D’une manière générale, on admet qu’il faut
éviter les delta inférieurs à 20% car ils nécessitent une forte variation du sous-jacent pour arriver à “ faire bouger ”
le warrant. De même, les deltas qui tendent vers 100% ont un intérêt limité puisque ces derniers ont tendance à se
comporter comme le sous-jacent.

Le Thêta
c’est un indicateur qui donne la sensibilité d’un warrant au temps qui passe.

Sur Boursier.com, il est possible d’accéder à la liste de tous les warrants cotés à la Bourse de Paris.

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5.
Comment couvrir son portefeuille ?

Il existe un bon moyen de couvrir un portefeuille en utilisant des produits dérivés, en particulier
des warrants... Une formule mathématique permet ainsi de calculer simplement quelle quantité
de warrants vous devrez acquérir pour couvrir efficacement votre gestion.

Par «efficacement», il faut comprendre qu’un repli par exemple de 10% du CAC40 sera exactement
compensé par une hausse des warrants détenus, de sorte que malgré la baisse du marché, le
portefeuille ne subira aucune perte !

Cette formule miracle est la suivante : Quantité de warrants à acheter = (nombre de sous-jacents
à couvrir x parité du warrant) /delta du warrant.

• Exemple à suivre

Par exemple, pour un Portefeuille de 100.000 euros investi sur le CAC40 (cotant par exemple 5.000
points), le nombre de sous-jacents à couvrir sera de 2.000 (100.000 / 5.000). Pour un warrant de
parité 500/1 et de delta -50%, il faudra donc acheter 2000 x 500 / 0,5 = 200.000 puts warrants sur le
CAC40.

Si elle sert dans la pratique à estimer un nombre de warrants à acheter dans le but de se couvrir,
cette formule reste malgré tout approximative... En effet, le delta variant dans le temps, le formule
ne reste donc valable à titre «parfait» qu’à un instant ‘t’. Elle demeure toutefois très efficace pour
avoir une bonne estimation du nombre de warrants à acheter au moment où l’on souhaite mettre
en place une stratégie de couverture ! On n’est jamais trop prudent en bourse...

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6.
Le marché des devises

Le marché des devises, ou Forex en anglais pour “Foreign Exchange Market”, est un monde à
part sur lequel les particuliers qui s’y aventurent sont appelés à rencontrer une foule de traders
internationaux, des fonds spéculatifs ou encore de grandes entreprises soucieuses de couvrir
leur risque de changes... Le marché est devises, avec pas moins de 6.000 Mds$ traités chaque
jour, est le deuxième plus gros marché au monde après celui des taux d’intérêt !

C’est le régime des changes dits flottants, depuis mars 1973, avec l’abandon des taux de change
fixe, qui a donné naissance au marché “moderne” des changes et l’a fait se développer de manière
exponentielle. Mais ce n’est que dans les années 2000 avec la démocratisation d’internet et la mise
en application de la directive financière internationale MiFID que le marché s’est véritablement
ouvert aux particuliers.

• Les monnaies ne dorment jamais...

Les paires euro/dollar, yen/dollar, livre/dollar figurent parmi les plus traités... Comme dans le cas
des matières premières, le Forex, marché de gré à gré, ne dort jamais, de New-York à Londres en
passant par Tokyo et Sydney ! Certaines devises sont considérées comme “à part”, comme le yuan
chinois qui reste sous contrôle des autorités de Pékin, ou encore le Bitcoin, monnaie virtuelle qui
connaît une montée en flèche spéculative depuis quelques temps déjà...
La référence en matière de cotation sur le Forex est le pip (“pourcentage in point” en anglais) : il s’agit
de la quatrième décimale de la cotation d’une paire. Dans le cas de l’euro/dollar par exemple, quand
la cotation évolue de 1,0708 à 1,0710, on dit que le cours a gagné de 2 pips.

Particulièrement risqué pour les particuliers, le Forex est la spécialité de nombreux courtiers en
ligne dont il est impératif de contrôler l’origine avant d’y ouvrir un compte... En effet, une foule
d’intermédiaires exotiques peu scrupuleux installés dans des paradis fiscaux tentent d’attirer les
clients en faisant miroiter des gains potentiels importants par le biais de produits à effet de levier
parfois dévastateur.

Ce marché n’est pas régulé, contrairement par exemple au marché d’actions, rappelle ainsi l’AMF :
cela signifie que les prix sont fixés directement par les différents intervenants professionnels. Sur le
Forex, l’AMF a publié une étude dont les résultats sont criants : de 2009 à 2012, sur un échantillon

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de 15.000 investisseurs, 9 clients sur 10 y ont perdu de l’argent. La perte moyenne a été de 10.900
euros par client !

• L’AMF veille...

Alertée par des cas de ruine d’épargnants, parfois en des temps record, l’AMF ne cesse de souligner
les risques spéculatifs liés aux transactions réalisées sur le Forex et met régulièrement à jour sa liste
noire des sites de courtiers non agréés en France ou peu fréquentables... Le gendarme de la bourse
recommande ainsi de vérifier systématiquement si le site qui vous propose d’investir sur le Forex
figure bien sur la liste des prestataires autorisés à fournir des services d’investissement en France :
consulter pour cela le site internet www.regafi.fr.

“Si l’intermédiaire concerné ne figure pas sur cette liste, ne répondez pas à ses sollicitations. Vous
prendriez le risque de choisir un prestataire qui ne respecte pas les règles élémentaires de protection
et de bonne information des investisseurs. Il vous sera également difficile de porter réclamation
contre ce prestataire, d’autant plus qu’il peut s’agir dans certains cas d’une véritable escroquerie”
explique noir sur blanc l’autorité de marché sur son site internet.

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7.
Les matières premières

Les marchés des matières premières sont vastes et intéressent surtout à l’origine les investis-
seurs professionnels. Le terme matières premières recouvre à la fois l’énergie, les métaux et les
matières premières agricoles.

Dans l’énergie, le pétrole reste l’un des marchés parmi les plus traités au monde, de même que
l’or du côté des métaux précieux. Londres constitue une des places de référence mondiale dans
ce domaine...

L’émergence de grandes puissances comme la Chine ou l’Inde fortement acheteuses de matières


premières explique d’un point de vue fondamental le développement de ces marchés ces
dernières années et de l’importante spéculation qui va avec... Pour les particuliers, certains
brokers en ligne ont surfé sur la vague et ont mis en place des outils permettant de trader les
matières premières.

Parmi les métaux précieux les plus en vue, on retrouve l’or, l’argent, le zinc, le nickel ou le plomb.
Côté énergie, le pétrole (baril WTI ou Brent) le gaz et le charbon font référence. Enfin, parmi les
matières premières agricoles, on notera le blé, l’orge, le colza, le soja, le café, le riz, le maïs, le
sucre ou le coton..

• Jour et nuit

Les plages de cotations de ces produits sont larges et internationalisées, de Londres à Chicago en
passant par Hong Kong... Ainsi, le pétrole peut quasiment être traité non stop, jour et nuit, à l’image
de l’or, du cuivre ou encore de l’argent...

Dans la mesure où certains grands fonds d’investissement spécialisés donnent le ton sur ces
marchés, il est difficile pour un particulier débutant de tirer son épingle du jeu... Il convient donc
idéalement de se spécialiser dans un ou deux actifs parmi lesquels on se sent le plus à l’aise, pour
ensuite venir se frotter aux traders professionnels dans un environnement très spéculatif avec des
cours qui peuvent subir des variations brutales en séance.

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• Infos, rumeurs et exotisme...

De même, l’information concernant les matières premières est souvent difficile à maîtriser, tant les
sources sont variées et proviennent de zones géographiques éloignées, comme les pays du Golfe ou
l’Afrique pour le pétrole, l’Amérique latine pour le coton, l’Inde pour l’or, ou encore l’Asie du sud-est
pour le caoutchouc... Un abonnement à un terminal d’informations professionnelles comme Bloom-
berg ou Reuters ne sera pas de trop pour vous accompagner dans votre démarche !

Attention aussi aux effets de changes dans la mesure où la plupart de ces actifs se traitent en dollar,
voire parfois en livre, ce qui implique quelques précautions de base pour ne pas subir en plus les
variations intempestives de ces devises de référence...

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8.
La gestion alternative

Née dans les années cinquante aux Etats-Unis, la gestion alternative recouvre un vaste ensemble
de techniques au service d’un seul objectif : générer une performance positive absolue aussi ré-
gulière que possible indépendamment de l’évolution des indices.

Cette méthode se différencie de la gestion traditionnelle par sa grande liberté d’action. En effet,
si la gestion traditionnelle se contente d’acheter des produits financiers, misant sur la hausse
des marchés (Long Only), l’approche alternative prend aussi bien des positions à l’achat qu’à la
vente (Long and Short).

Parallèlement, elle a recours à de nombreux supports, en investissant sur les actions, les obliga-
tions, les matières premières, les devises ou encore les produits dérivés...

Mettant l’accent sur la gestion du risque, la gestion alternative n’en utilise pas moins l’effet de
levier : des gains sur de faibles variations de cours peuvent ainsi se transformer en grosses plus-
values ! Les fonds de gestion alternative sont communément appelés les “hedge funds”. Ils sont
nommés de la sorte car les positions qu’ils prennent sont systématiquement “hedgés”, c’est-à-
dire couvertes...

• Les hedge funds

Les fonds hedge funds sont assimilés à des fonds spéculatifs en raison de leur recours à l’effet de
levier et à la vente à découvert... Leur mauvaise réputation auprès des investisseurs traditionnels
est lié au fait qu’ils contribuent à augmenter la volatilité du marché. Mais ce que les observateurs
oublient de dire, c’est que les hedge funds sont aussi indirectement des régulateurs du marché qui
génèrent une “prime à la qualité”. Ce sont souvent eux qui amplifient une tendance de marché, mais
en aucun cas ne l’initient...

Dans les grandes banques, la gestion alternative s’appuie sur des outils mathématiques et infor-
matiques puissants. L’investisseur individuel qui souhaite s’initier à cette stratégie avec ses propres
moyens devra redoubler de vigilance quant à la mesure et à la gestion de son risque...

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• Les techniques alternatives

Long/short : Il s’agit d’une technique d’arbitrage sur les actions ou les paniers d’actions principale-
ment... Elle est très fréquemment utilisée sur les marchés et s’appuie sur l’analyse technique et
l’étude des forces et faiblesses des entreprises. En pratique, l’investisseur long/short adopte souvent
un biais acheteur ou vendeur dans ses prises de positions. Cette attitude lui permet de miser sur les
deux tableaux. Il parie sur l’évolution des marchés et se concentre simultanément sur les écarts qui
pourrait apparaître sur le marché entre différents titres.

Event Driven : Il s’agit d’une variante du long/short. A la différence de cette dernière technique, dont
les décisions sont souvent prises sur la base de l’analyse technique, la gestion “event driven” cherche
à tirer profit des opportunités d’investissement engendrées par des événements ou des annonces
qui affectent la vie des entreprises. En pratique, il s’agit principalement des situations spéciales
(changement d’actionnariat, OPA, rachat des minoritaires).

Relative value ou stratégies d’arbitrage : Il s’agit ici de miser sur les aberrations constatées sur
les marchés financiers. Ces stratégies sont par nature sans risque puisqu’il s’agit de traquer des
produits financiers objectivement sous cotés par rapport à un autre produit du même sous-jacents
à un temps “t”. Ces techniques sont fréquemment utilisées lors d’opérations comme des augmenta-
tions de capital, des offres publiques ou des émissions d’emprunts obligataires. Dans le cadre de
ces situations spéciales, c’est le différentiel de valorisation entre un produit comme un droit de sou-
scription, un bon de souscription ou une obligation convertible par rapport au titre sous-jacent de la
société qu’utilise l’arbitragiste.

Trend Following et global macro : Il s’agit de stratégies adoptées sur la base de considérations
macroéconomiques. Vous identifiez des grandes tendances sur les marchés, sur les devises en rap-
port avec la situation économique mondiale. Vous allez alors profiter de ces grands mouvements de
marchés pour en tirer un bénéfice.

High Yield : Cette stratégie est complémentaire de la global Macro... Il s’agit de la fameuse la tech-
nique des junk bonds, littéralement les “obligations pourries” qui ont défrayé la chronique dans les
années 80. Moins en vogue aujourd’hui, cette stratégie peut toujours être efficacement utilisée sur
les obligations d’états des pays émergents. L’important dans cette stratégie est de bien diversifier
le risque en plaçant dans son portefeuille un nombre suffisant d’emprunts à rentabilité élevée et
sécurisée pour amortir le choc des possibles déconvenues. Statistiquement, le risque lié aux défail-
lances qui se produiront sera largement compensé par la rentabilité de l’ensemble du portefeuille
de junk bonds...

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