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Gestion Financière

RHALIMI M. Abdessamad
Docteur en sciences de gestion
Chercheur au CEPN (UMR-CNRS 7234)
Gestion de l’entreprise : approche comptable

1. Analyse de la Structure Financière : Analyse fonctionnelle du


bilan, FRNG, BFR, TN

2. Analyse de la rentabilité : SIG, CAF, Ratios

3. Diagnostic de la rentabilité : Rentabilité économique, Rentabilité


financière, …

4. Analyse des flux de Trésorerie

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1- Analyse de la Structure Financière

Du Bilan Comptable au Bilan Fonctionnel

BILAN COMPTABLE : photographie de la situation d’une entreprise : de


ses Biens (Actif net) et ses Dettes (Passif à une date donnée).

BILAN FONCTIONNEL : Vision de l’entreprise en termes de d’Emplois et


de Ressources. Ils sont évalués à leur valeur d’origine ( Valeur Brute) et sont
classés selon le cycle ou fonction(Investissement, Financement ou
Exploitation)

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Cycle Long Vs. Cycle Court

On distingue entre le cycle long (Investissement, Financement) et le cycle


cours (Exploitation)

• Cycles longs : Investissement et Financement


La réalisation d’un investissement (immobilisation) fixe pour longtemps
l’équipement de l’entreprise. C’est un emploi durable (actif stable) qui doit
être financé par des ressources durables (capitaux stables) comme le
Capital et les Emprunts.

• Cycle court : Exploitation


C’est un cycle court (quelques semaines). Toute décision affectant ce cycle
engage l’entreprise à C.T.
L’actif circulant (stocks, créances clients, …) doit être financé par les
dettes circulantes (dettes fournisseurs, ...)

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Qu’est-ce qu’un Bilan Fonctionnel?

Le bilan fonctionnel est un bilan que l’on obtienne à partir du bilan comptable
après avoir procéder à divers redressements. On y trouve les éléments de l'actif
et du passif regroupés selon les trois grandes fonctions permettant d'analyser la
vie de l'entreprise :

 La fonction financement : elle correspond aux ressources stables


(capitaux propres, amortissements et provisions, dettes financières
stables) placées dans la partie haute du passif du bilan;

 La fonction investissement : elle correspond aux éléments figurant en


haut de l'actif du bilan, dans l'actif immobilisé, et sont exprimées en
valeurs brutes;

 La fonction exploitation : elle rassemble les postes du bas du bilan


(actif circulant à l'actif et dettes non-financières au passif)

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Bilan Fonctionnel

Fonction Fonction
Investissement Financement

Fonction
Exploitation

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Bilan fonctionnel

Fonction Investissement

Actif Stable :
Immobilisations
Incorporelles Fonction Fonction
Corporelles, Investissement Financement
Financières

Fonction
Exploitation

7
Bilan fonctionnel

Fonction Financement

Passif Stable :
Capitaux
Fonction Fonction Réserves
Investissement Financement Subventions d’Invest.
Provisions
Dettes à +1 an

Fonction
Exploitation

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Bilan fonctionnel

Fonction Exploitation
Fonction Fonction
Investissement Financement

Fonction
Exploitation

Actif circulant (Stock, Créances) Passif circulant (dettes à CT)


Emplois Cycliques Ressources Cycliques

Trésorerie Active Trésorerie Passive


(Disponibilités) (En cours bancaires)

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Caractéristiques du Bilan Fonctionnel

 C'est un bilan reprenant les valeurs brutes à l'actif (avant amortissements et


provisions pour dépréciation) et dressé avant répartition du résultat de
l'exercice.

 Les amortissements et provisions pour dépréciation viennent au passif, avec


les capitaux propres.

 Les dettes financières (c'est-à-dire les dettes à l'égard des établissements de


crédit, ou les emprunts) sont séparées des dettes non-financières (dettes à
l'égard des fournisseurs, dettes fiscales et sociales...) au passif.

 Les dettes financières, elles-mêmes, sont divisées en dettes financières


stables et en dettes de trésorerie (ex: découvert bancaire)

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les retraitements afin d’obtenir le Bilan Fonctionnel

Actif Passif

RESSOURCES STABLES
•Capitaux propres Total (I)
EMPLOIS STABLES
•Provisions R et C Total (II)
• Total (1) Montant Brut •Amortissements et Provisions Total
colonne 2 de l’actif
•Emprunts et dettes financières (sauf CBC)

DETTES CIRCLANTES
ACTIF CIRCULANT
d’exploitation
d’exploitation
•Dettes fournisseurs
•Stocks
•Autres dettes
•Créances clients Valeurs
brutes •Dettes fiscales et sociales (sauf IS)
•Autres créances
•PCA exploitation
•CCA d’exploitation
hors exploitation
•Dettes fournisseurs d’immob.
hors exploitation
•Dettes diverses
•Valeur Mobilière de Placement
Valeurs •Dettes fiscales IS
•Créances diverses brutes
•PCA hors exploitation
•CCA hors exploitation

TRESORERIE ACTIVE TRESORERIE PASSIVE

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Les cycles fonctionnels du Bilan

Achat
d’immobilisations Capitaux propres et
(biens conservés de façon durable,
non destinés à la revente, non emprunt = Financement
détruits après 1ère utilisation)

moyens utilisés
pour assurer
= l’activité de
l’entreprise génère des bénéfices qui viennent
augmenter les ressources
dites stables

Activité de l’entreprise

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Le cycle Financement / Investissement du Bilan
Cycle long

Achat Capitaux propres et


d’immobilisations emprunt
(biens conservés de façon durable, = Financement
non destinés à la revente, non
détruits après 1ère utilisation)

Fonds de Partie de ressources non


roulement net global = utilisée

va permettre de financer
l’exploitation (= activité de
l’entreprise)

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Le cycle d’exploitation du Bilan
Cycle court

Constitution des
Stocks Fournisseurs
Naissance de dettes

Ventes

Règlements
aux
Créances Clients

Règlements

Banque & Caisse


Le Besoin en Fonds de Roulement : BFR

Définition: Le BFR est lié au cycle d’exploitation, du fait du décalage de Trésorerie


existant dans le temps entre les achats et les ventes.

Cycle d’exploitation d’une entreprise commerciale Emploi

Ressource
Décaissement Encaissement
Besoin de Financement (BFR)
Crédit Fournisseur Crédit Client

Achat de marchandises Vente de marchandises

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Les conséquences du cycle d’exploitation

Stocks
Fournisseurs

Créances Clients

Besoin en fonds de
roulement

Le BFR naît du décalage entre l’encaissement des créances clients et


le paiement des dettes fournisseurs, ainsi que du volume des postes
actif et passif.

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FRNG et BFR

Immobilisations
Capitaux propres et
= emprunt
EMPLOIS STABLES =
RESSOURCES STABLES
FRNG
BFR

Stocks et créances Dettes fournisseurs

= =
DETTES CIRCULANTES

ACTIF CIRCULANT

TRESORERIE (+) = FRNG - BFR


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FRNG et BFR

Immobilisations Capitaux propres et emprunt

= =
EMPLOIS STABLES RESSOURCES STABLES

FRNG
BFR
Stocks et créances
Dettes fournisseurs
=
=
DETTES CIRCULANTES
ACTIF CIRCULANT

FRNG – BFR = TRESORERIE (-)

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Fonds de Roulement Net Global : FRNG

Définition: On nomme Fonds de Roulement Net Global (FRNG) la partie de l’actif


circulant financée par des ressources (Passif) stables.

FRNG = Passif Stable - Actif Stable


FRNG = Ressources stables - Emplois stables

FRNG = (Actif Circulant + Trésorerie Active) – (Passif Circulant + Trésorerie Passive)

Rappelons que dans le bilan :


Passif Stable + Passif Circulant = Actif Stable + Actif Circulant

On distingue 2 parties dans le FRNG :

• Le Besoin en Fonds de Roulement ( BFR)


• La Trésorerie Nette (TN)

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BFR & TN

BFR = (ACE + ACHE) - (DE + DHE)

Rappel : FRNG = Actif Circulant - Passif Circulant

TN = Trésorerie Active – Trésorerie Passive

Relation FRNG, BFR et Trésorerie

BFR = FRNG - TN
TN = FRNG - BFR
Application : Calculs des FRNG, BFR et TN

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2- Analyse de la Rentabilité
Les Soldes Intermédiaires de Gestion (SIG)

22
2- Analyse de la Rentabilité
Les Soldes Intermédiaires de Gestion (SIG)

Marge Commerciale
La marge commerciale représente la différence entre les
ventes et le coût d’achat des ventes.

Elle servira à couvrir toutes les charges et le surplus s’il


existe permettra de dégager un BENEFICE

Marge commerciale = Marchandise vendue +/- Production stockée


+ Production Immobilisée

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2- Analyse de la Rentabilité
Les Soldes Intermédiaires de Gestion (SIG)

Marge Commerciale

CHARGES montant PRODUITS montant


d’exploitation d’exploitation
Achat de marchandises 310 000 Vente de marchandises 450 000

Variation des stocks - 12 000 Production vendue 121 035

Coût d’achat des marchandises:


Ventes de marchandises
310 000 – 12 000 = 298 000
450 000
Marge commerciale :
450 000-298 000 = 152 000

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2- Analyse de la Rentabilité
Les Soldes Intermédiaires de Gestion (SIG)

Production de l’exercice

La production de l’exercice correspond à l’addition de la


production vendue, de la production stockée et immobilisée

Production de l’exercice = Production Vendue + Production


Immobilisée +/- Production stockée

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2- Analyse de la Rentabilité
Les Soldes Intermédiaires de Gestion (SIG)

Production de l’exercice

CHARGES montant PRODUITS montant


Production vendue 121 035

Production de l’exercice: 121 035

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2- Analyse de la Rentabilité
Les Soldes Intermédiaires de Gestion (SIG)

Valeur Ajoutée
Valeur ajoutée = marge commerciale + production - autres
achats et charges externes

CHARGES montant PRODUITS montant


Autres achats et charges 92 800
externes

Charges externes : 92 800 Marge commerciale : 152 000

Valeur ajoutée :180 235 Production de l’exercice: 121 035

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2- Analyse de la Rentabilité
Les Soldes Intermédiaires de Gestion (SIG)

Excèdent Brut D’Exploitation (EBE)

 L’EBE exprime la trésorerie POTENTIELLE générée


par l’activité normale.

 Ces liquidités potentielles serviront à faire face aux


dépenses.

 Ce n’est pas la trésorerie réelle car il peut exister des


décalages temporels entre les recettes et les dépenses

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2- Analyse de la Rentabilité
Les Soldes Intermédiaires de Gestion (SIG)

Excèdent Brut D’Exploitation (EBE)


• Calcul à partir du CA
EBE = Chiffre d’affaires – Achats consommés – Consommation en provenance de
tiers + Subventions d’exploitation – Charges de personnel – Impôts et taxes

• Calcul à partir de la VA
EBE = Valeur ajoutée + Subventions d’exploitation – Impôts, taxes et versements
assimilés – Charges de personnel

• Calcul à partir du Résultat net comptable


EBE = Résultat net + Charges financières – Produits financiers + Charges
exceptionnelles – Produits exceptionnels + dotations aux amortissements et aux
provisions – Reprises sur amortissements et provisions – Autres produits de gestion
courante + Autres charges de gestion courante

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2- Analyse de la Rentabilité
Les Soldes Intermédiaires de Gestion (SIG)

Excèdent Brut D’Exploitation (EBE)

CHARGES montant PRODUITS montant


Charges de personnel 38 550

Charges de personnel : 38 550 Valeur ajoutée :180 235

Excédent brut d’exploitation: 141 685

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2- Analyse de la Rentabilité
Les Soldes Intermédiaires de Gestion (SIG)

Résultat d’Exploitation
Résultat d’exploitation = E.B.E + Autres produits de gestion courante +
Transferts de charges d’exploitation + Reprises sur amortissements,
dépréciations et provisions d’exploitation – Autres charges de gestion courante
– Dotations aux amortissements, dépréciations et provisions d’exploitation

Résultat d’exploitation = E.B.E + Résultat financier (Produits financiers –


Charges financières)

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2- Analyse de la Rentabilité
Les Soldes Intermédiaires de Gestion (SIG)

Résultat d’Exploitation

CHARGES montant PRODUITS montant


Dotation amortissement 62 630

Excédent brut d’exploitation:


Dotation amortissement : 62 630
141 685

Résultat d’exploitation:
141 685 – 62 630 = 79 055

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2- Analyse de la Rentabilité
Les Soldes Intermédiaires de Gestion (SIG)

Résultat Courant Avant Impôts (RCAI )


RCAI = résultat d’exploitation + produits financiers
- charges financières

CHARGES montant PRODUITS montant


Charges financières 8 000 Produits financiers 7 000

résultat d’exploitation:
Charges financières : 8 000
79 055

Résultat courant avant impôts:


Produits financiers : 7 000
78 055

33
2- Analyse de la Rentabilité
Les Soldes Intermédiaires de Gestion (SIG)

Résultat Exceptionnel
Résultat exceptionnel =
produits exceptionnels - charges exceptionnelles

CHARGES montant PRODUITS montant


Charges exceptionnelles 12 000 Produits exceptionnels 8 000

Produits exceptionnels
Charges exceptionnelles : 12 000
8 000

Résultat exceptionnel : - 4 000

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Exemple : Etude du RESULTAT de deux entreprises commerciales
D-Stok
607 Achat mses 800 000 707 1 400 000
61-62 Charges externes 200 000 • De quelle entreprise aimeriez vous
63 Impôts et taxes 50 000
64 Personnel 150 000 être le patron ?
65 Autres charges 30 000
66 Charges financières 20 000 • Ne pourrait-on pas comparer les
67 Charges exceptio. 5 000
68 DAP 40 000 sociétés autrement que sur le seul
69 Impôt sur les bénéf. 35 000 résultat ?
RESULTAT 70 000
• Est ce à dire que D-Stok est deux
H-Discount fois plus rentable que H-Discount?
607 Achat mses 1 000 000 707 1 800 000
61-62 Charges externes 200 000
63 Impôts et taxes 20 000
64 Personnel 140 000 • N ’y a t ’il pas des postes d ’une
65 Autres charges 50 000 entreprise à l ’autre avec des grosses
66 Charges financières 100 000
67 Charges exceptio. 30 000 différences ?
68 DAP 210 000
69 Impôt sur les bénéf. 15 000

RESULTAT 35 000
35
Ventes de marchandises
MARGE
COMMERCIALE = - coût d ’achat des marchandises
vendues (achats nets +/- variation du
stock de marchandises

PRODUCTION Production vendue

DE
L ’EXERCICE
= +/- Production stockée
+ Production immobilisée
D-Stok
607 Achat mses 800 000 707 1 400 000
61-62 Charges externes 200 000
63 Impôts et taxes 50 000
64 Personnel 150 000 + 600 000
65 Autres charges 30 000
66 Charges financières 20 000
67 Charges exceptio. 5 000
68 DAP 40 000
69 Impôt sur les bénéf. 35 000

RESULTAT 70 000 Marge commerciale


H-Discount =
607 Achat mses 1 000 000 707 1 800 000 707-607
61-62 Charges externes 200 000
63 Impôts et taxes 20 000
64 Personnel 140 000
65 Autres charges 50 000 + 800 000
66 Charges financières 100 000
67 Charges exceptio. 30 000
68 DAP 210 000
69 Impôt sur les bénéf. 15 000

RESULTAT 35 000
MARGE COMMERCIALE
VALEUR
AJOUTEE
= + PRODUCTION DE L ’EXERCICE
- Consommations externes

La VALEUR AJOUTEE mesure la contribution apportée à l ’économie du


pays par l ’entreprise et son personnel. C ’est l ’indicateur du poids
économique de l ’entreprise
D-Stok
607 Achat mses 800 000 707 1 400 000
61-62 Charges externes 200 000
63 Impôts et taxes 50 000
64 Personnel 150 000 600 000 - 200 000
65 Autres charges 30 000
66 Charges financières 20 000 + 400 000
67 Charges exceptio. 5 000
68 DAP 40 000
69 Impôt sur les bénéf. 35 000

RESULTAT 70 000 Valeur ajoutée


H-Discount =
607 Achat mses 1 000 000 707 1 800 000 Marge ciale - 61 et 62
61-62 Charges externes 200 000
63 Impôts et taxes 20 000
64 Personnel 140 000
65 Autres charges 50 000 800 000 - 200 000
66 Charges financières 100 000
67 Charges exceptio. 30 000 + 600 000
68 DAP 210 000
69 Impôt sur les bénéf. 15 000

RESULTAT 35 000
VALEUR AJOUTEE
- Impôts
E.B.E.
= + Subventions
-Charges de personnel

L ’ E.B.E. est le solde intermédiaire le plus significatif pour la gestion, car il


permet d ’apprécier la rentabilité de l ’entreprise, avant toute décision
relative aux charges non décaissées (amortissements et provisions) et
avant toute influence des décisions financières et exceptionnelles.
D-Stok
607 Achat mses 800 000 707 1 400 000
61-62 Charges externes 200 000
63 Impôts et taxes 50 000
64 Personnel 150 000 400 000 - 200 000
65 Autres charges 30 000
66 Charges financières 20 000 + 200 000
67 Charges exceptio. 5 000
68 DAP 40 000
69 Impôt sur les bénéf. 35 000

RESULTAT 70 000 EBE (Excédent Brut d ’Exploitation)


H-Discount =
607 Achat mses 1 000 000 707 1 800 000 Valeur ajoutée - 63 et 64
61-62 Charges externes 200 000
63 Impôts et taxes 20 000
64 Personnel 140 000
65 Autres charges 50 000 600 000 - 160 000
66 Charges financières 100 000
67 Charges exceptio. 30 000 + 440 000
68 DAP 210 000
69 Impôt sur les bénéf. 15 000

RESULTAT 35 000
E.B.E.
+ Reprise sur amts et provisions
RESULTAT + Transferts de charges
D ’EXPLOITATION = + Autres produits de gestion courante
- D.A.P. (d ’exploitation)
- Autres charges de gestion courante

Le RESULTAT D ’EXPLOITATION est ce qui reste de l ’E.B.E. après


prise en compte des charges et produits calculés et des autres
charges et produits de gestion courante
D-Stok
607 Achat mses 800 000 707 1 400 000
61-62 Charges externes 200 000
63 Impôts et taxes 50 000
64 Personnel 150 000 200 000 - 70 000
65 Autres charges 30 000
66 Charges financières 20 000 + 130 000
67 Charges exceptio. 5 000
68 DAP 40 000
69 Impôt sur les bénéf. 35 000

RESULTAT 70 000 Résultat d ’exploitation


H-Discount =
607 Achat mses 1 000 000 707 1 800 000 EBE - 65 - 68
61-62 Charges externes 200 000
63 Impôts et taxes 20 000
64 Personnel 140 000
65 Autres charges 50 000 440 000 - 260 000
66 Charges financières 100 000
67 Charges exceptio. 30 000 + 180 000
68 DAP 210 000
69 Impôt sur les bénéf. 15 000

RESULTAT 35 000
RESULTAT D ’EXPLOITATION
RESULTAT
COURANT
= + Produits financiers
- Charges financières
D-Stok
607 Achat mses 800 000 707 1 400 000
61-62 Charges externes 200 000
63 Impôts et taxes 50 000
64 Personnel 150 000 130 000 - 20 000
65 Autres charges 30 000
66 Charges financières 20 000 + 110 000
67 Charges exceptio. 5 000
68 DAP 40 000
69 Impôt sur les bénéf. 35 000

RESULTAT 70 000 Résultat courant avt impôts


H-Discount =
607 Achat mses 1 000 000 707 1 800 000 Résultat d ’exploitation - 66
61-62 Charges externes 200 000
63 Impôts et taxes 20 000
64 Personnel 140 000
65 Autres charges 50 000 180 000 - 100 000
66 Charges financières 100 000
67 Charges exceptio. 30 000 + 80 000
68 DAP 210 000
69 Impôt sur les bénéf. 15 000

RESULTAT 35 000
Produits exceptionnels
RESULTAT
EXCEPTIONNEL
= - charges exceptionnelles
D-Stok
607 Achat mses 800 000 707 1 400 000
61-62 Charges externes 200 000
63 Impôts et taxes 50 000
64 Personnel 150 000 0 - 5 000
65 Autres charges 30 000
66 Charges financières 20 000 - 5 000
67 Charges exceptio. 5 000
68 DAP 40 000
69 Impôt sur les bénéf. 35 000

RESULTAT 70 000 Résultat exceptionnel


H-Discount =
607 Achat mses 1 000 000 707 1 800 000 77 - 67
61-62 Charges externes 200 000
63 Impôts et taxes 20 000
64 Personnel 140 000
65 Autres charges 50 000 0 - 30 000
66 Charges financières 100 000
67 Charges exceptio. 30 000 - 30 000
68 DAP 210 000
69 Impôt sur les bénéf. 15 000

RESULTAT 35 000
RESULTAT COURANT
RESULTAT DE
L ’EXERCICE
= +/- RESULTAT EXCEPTIONNEL
- Impôts sur les bénéfices
- Participation des salariés

Le RESULTAT DE L ’EXERCICE est


reporté au BILAN
D-Stok
607 Achat mses 800 000 707 1 400 000
61-62 Charges externes 200 000
63 Impôts et taxes 50 000
64 Personnel 150 000 110 000 - 5 000 - 35 000
65 Autres charges 30 000
66 Charges financières 20 000 + 70 000
67 Charges exceptio. 5 000
68 DAP 40 000
69 Impôt sur les bénéf. 35 000 Résultat de l ’exercice
RESULTAT 70 000
=
H-Discount Résultat courant + résultat
607 Achat mses 1 000 000 707 1 800 000 exceptio.
61-62 Charges externes 200 000
- impôt sur les bénéfices
63 Impôts et taxes 20 000
64 Personnel 140 000
65 Autres charges 50 000 80 000 - 30 000 - 15 000
66 Charges financières 100 000
67 Charges exceptio. 30 000 + 35 000
68 DAP 210 000
69 Impôt sur les bénéf. 15 000

RESULTAT 35 000
D-Stok semble plus rentable que H-Discount si l ’on se base sur la notion de Résultat.

Est-elle pour autant deux fois plus rentable ? Non, car il convient, en analyse financière, de
comparer d ’autres postes du compte Résultat :

- la différence entre les achats et les ventes de marchandises d ’une entreprise à l ’autre nous
permet de constater une marge beaucoup plus importante chez H-Discount

- le poste 66 (charges financières) est très élevé chez H-Discount (certainement à cause
d ’emprunts contractés pour financer des investissements)

- les amortissements de ces investissements se retrouvent effectivement dans le poste 68


(dotations) de H-Discount

 ces deux fortes variations expliquent le faible niveau du Résultat chez


H-Discount mais nous laisse penser que cette société est en pleine
expansion (investissements importants) et donc en bonne santé.
2- Analyse de la Rentabilité
La Capacité d’Auto-Financement (CAF)
• La Capacité d'Autofinancement représente l'ensemble des ressources
dégagées par une entreprise au cours d'un exercice du fait de ses opérations
de gestion. En ce sens, elle donne à l'entreprise une marge de manœuvre
financière lui permettant de faire face à ses besoins de financement.

• La CAF représente l'ensemble des ressources, dégagées au cours de


l'exercice, grâce aux opérations de gestion de l'entreprise. Elle définit donc
le montant global des ressources que l'entreprise pourrait consacrer à
l'Autofinancement.

CAF = EBE + Produits encaissables - charges décaissables


CAF = résultat net + dotations – reprises
Autofinancement = Capacité d'Autofinancement – dividendes versés

• La CAF diffère donc du Résultat net de l'entreprise du fait qu'elle ne tient pas
compte des produits et des charges calculés mais ne comptabilise que les flux
financiers réels ayant affectés la Trésorerie de l'entreprise.

51
2- Analyse de la Rentabilité
La Capacité d’Auto-Financement (CAF)

CAF = résultat net + dotations – reprises.

CHARGES montant PRODUITS montant


Dotations amortissement 62 630 Reprise s/amortissement 0

Résultat net 74 055

Résultat net : 74 055


Capacité d’autofinancement :
136 850
Dotations amortissement: 62 630

52
2- Analyse de la Rentabilité
La Capacité d’Auto-Financement (CAF)

CAF = résultat net + dotations – reprises


Elle mesure la capacité de l’entreprise à générer un flux annuel de liquidités qui serviront à
financer le renouvellement des immobilisations et à rémunérer les capitaux investis

CHARGES montant PRODUITS montant


Dotations amortissement 62 630 Reprise s/amortissement 0

Résultat net 74 055

Résultat net : 74 055


Capacité d’autofinancement :
136 850
Dotations amortissement: 62 630

53
Seuil de rentabilité

Objectif :
Le calcul du seuil de rentabilité est un outil simple à mettre en œuvre, qui
permet de prévoir le montant de CA nécessaire qu’une entreprise doit atteindre
pour commencer à dégager des bénéfices.

C’est un outil simple de prévision qui ne fait pas appel aux principes de
l’actualisation mais qui, du coup repose sur des hypothèses simplificatrices très
lourdes.

Principe :
Le calcul du seuil de rentabilité : SR repose une distinction entre charges fixes
(constantes au cours du temps) et charges variables (qui évoluent en fonction
de l’activité, donc du CA).

54
Seuil de rentabilité

Définition et caractéristiques :

 C’est le chiffre d’affaires pour lequel le résultat est nul.


 C’est le chiffre d’affaires qui permet de couvrir toutes les charges
fixes (CF) et charges variables (CV).
 C’est le chiffre d’affaires à partir duquel on pourra réaliser des
bénéfices.
 C’est le chiffre d’affaires à partir duquel on ne fera pas de perte à
marge sur coût variable (MCV) = Charges fixes (CF)

55
Seuil de rentabilité

Distinction charges variables et charges fixes :

 Les charges variables (opérationnelles) sont des charges liées au fonctionnement de


l’entreprise et qui varient proportionnellement à son activité (CA)

Exemples : consommations de matières premières, d’énergie, de fournitures, transports


sur achats, rémunération des ouvriers.

 Les charges fixes (de structure) sont indépendantes de l’activité de l’entreprise, elles
sont liées à une structure de l’entreprise et restent constantes tant que des
modifications de structure n’interviennent pas (accroissement de la capacité de
production d’où investissements matériels et humains, voire diminution lors de
cessions d’actifs).

Exemples : dotations aux amortissements, primes d’assurance, taxe foncière,


locations…

56
Seuil de rentabilité

Formules de calcul:

 Calcul de la Marge sur coûts variables


MCV = CA – CV

 Calcul du taux de marge sur coûts variables


TMCV = MCV/CA

 Calcul du seuil de rentabilité en valeur


SR valeur = CF/TMCV

 Calcul du seuil de rentabilité en quantités


SR quantités = SR (valeur)/prix de vente

 Calcul du point mort (PM : date à laquelle le SR est atteint)


PM = (SR/CA) x 360 j ou 12 mois

57
Seuil de rentabilité

58
Seuil de rentabilité

Critiques :

Méthode qui repose sur des hypothèses lourdes :


 Linéarité des ventes ( le CA se distribue équitablement sur la période
considérée).
 La non prise en compte de l’évolution du CA au cours du temps et des
effets de structure (variation à moyen terme des charges fixes), car c’est une
méthode statique et de prévision de court terme.

Utilisations :
 Valider les perspectives de profit à CT et déterminer leur survenance à
facteurs constants.
 Décision d’arrêter ou pas un produit (comparaison des MCV lorsque
l’utilisation facteur ressource est rare)

59
Seuil de rentabilité
L’effet de ciseaux
Représentation simple de l’effet de ciseaux

Survient lorsque le
CA croît moins vite
que les charges.

Causes :
 CA ( moins de ventes en quantités, guerre des prix, etc.)
 Charges (investissements de départ trop important, charges de structure trop élevées, etc.)
60
Seuil de rentabilité
Développements sur l’analyse du CA

Prévoir la dégradation du CA :

 Analyse de la profitabilité brute (indicateur avancé de l’effet


ciseaux) car :
baisse profitabilité => baisse marge=> effet ciseaux à terme

 Analyse stratégique liée au cycle de vie du produit


(qui doit conduire à redimensionner la structure de
coûts suivant l’étape de cycle de vie du produit)

61
Gestion des investissements & Rentabilité financière

1. Moyens de financement

 les fonds propres : autofinancement, augmentation du capital par


apports en numéraire,

 un financement externe : emprunts auprès d’établissements financiers,

 des subventions versées par des collectivités territoriales ou l’Etat :


subventions d’équipement,

 crédit-bail avec option d’achat en fin de contrat ou location simple,


par recours à un financement mixte (fonds propres et emprunt).

62
Conséquences des choix d’investissement

Conséquences du financement par fonds propres

 Maintien de l’autonomie financière de l’entreprise,


 Apports en numéraire : entrée d’argent frais et augmentation du
fonds de roulement propre,
 Absence de frais financiers (pas de charges d’intérêts),
 Le bien acquis ou produit est amortissable (charge calculée
déductible fiscalement) d’où une économie d’impôt,

 Autofinancement cependant limité aux réserves disponibles,


 Apports nouveaux limités ou impossible pour les anciens actionnaires,
 Arrivée éventuelle de nouveaux actionnaires en cas d’appel à l’extérieur,
avec influence dans la gestion de la société.

63
Conséquences des choix d’investissement

Conséquences du financement par emprunt

 Entrées de trésorerie (ressource nouvelle durable),


 Augmentation du fonds de roulement,
 Economie d’impôt sur les charges d’intérêts déductibles fiscalement,
 Le bien est amortissable d’où une charge déductible fiscalement et une
économie d’impôt,

 Remboursement du capital emprunté,


 Paiement de charges d’intérêts,
 Frais de dossier et de garantie (immeuble : inscription d'hypothèque),
 Augmentation de l’endettement et diminution de l’autonomie financière.

64
Conséquences des choix d’investissement

Conséquences du financement par subventions d'équipement

 Ressource externe sans frais,

 Montant limité, il s’agit en fait que d’un complément de financement,


 Nécessitent des démarches administratives et délai d’octroi parfois long,
 Exigent des conditions préalables à l’octroi (types d’investissement, lieu
d’implantation, …),
 Reprises ou réintégrations ultérieures des subventions dans les produits d’où une
imposition différée.

65
Conséquences des choix d’investissement

Conséquences du financement par crédit-bail

 Financement souple, rapide sans décaissement initial important,


 Durée prévue de mise à disposition du bien selon les besoins,
 Bien d’équipement de qualité sans dépenses de maintenance,
 Valeur vénale ou d’acquisition en fin de contrat faible et attractive,
 Charges de redevances de crédit-bail, déductibles fiscalement,
 Economies d’impôt sur ces charges déductibles,

 Décaissement à prévoir lors de la levée de l’option d’achat en fin de contrat,


 Versement d’un dépôt de garantie à la signature du contrat et récupérable,
 Le bien loué n’est pas amortissable : perte de l’économie d’impôt due à
l’absence de la charge d’amortissement,
 Après option d’achat, le bien d’occasion devient amortissable en mode linéaire.

66
Quelle méthode de financement des investissements?

Deux méthodes sont utilisables :

 Méthode de la valeur actuelle nette des flux de trésorerie générés par


l’investissement et son financement (charges, remboursement loyers, …)
ou valeur actualisée nette de financement,

 Méthode de la valeur actuelle nette des décaissements annuels liés au


financement ou coût net de financement actualisé (charges dues au
financement, économie d’impôt).

Exercice d’application

67
Evaluation de la rentabilité d’un investissement

La rentabilité (résultat/moyens) est la capacité de l’entreprise à rémunérer des fonds


durables mis a sa disposition. La principale contrainte étant la confiance des partenaires
(prêteurs, actionnaires, clients, fournisseurs).

La rentabilité économique d’un investissement est évaluée à partir des Flux Nets de
Trésorerie générés par l’investissement, hors financement. (VAN économique)

La rentabilité financière (VAN financière) d’un investissement inclut à la fois :

- sa rentabilité économique,
- le coût du financement envisagé (emprunt, crédit-bail par exemple).

68
Evaluation de la rentabilité d’un investissement

La rentabilité globale est mesurée par la Valeur Actuelle Nette globale (VANG) est
donc égale à la somme de :

- la Valeur Actuelle Nette économique,


- la Valeur Actuelle Nette du financement

69
Incidence du choix de financement sur la rentabilité de l’entreprise

Taux de rentabilité : La rentabilité d’un projet se mesure à l’aune du rapport entre


résultats obtenus (ou prévus) et capitaux investis.

Taux de rentabilité = Résultats obtenus / Capitaux investis

Taux de rentabilité économique (re) : il permet d’apprécier la rentabilité des capitaux


investis
re = résultats d’exploitation / capitaux investis

Taux de rentabilité financière (rf) : il permet de mesurer la rentabilité des seuls


capitaux propres.
rf = résultats nets / Capitaux propres

70
L’amortissement comptable

En matière de comptabilité, un amortissement est un terme qui renvoie à


la répartition du coût d'acquisition d'un actif sur toute sa durée
d'utilisation potentielle. Amortir un actif, permet de prendre en compte
l'éventuelle perte de valeur du bien en question due à son usure ou à son
obsolescence.

1. L ’amortissement linéaire
2. L ’amortissement dégressif

71
L’amortissement comptable
1- L ’amortissement linéaire

EXEMPLE : le premier mars N une entreprise acquiert un camion pour 30 000 euros hors
taxe. L ’aménagement a coûté 1000 euros hors taxe. La durée de vie est de 5 ans, la date de
mise en service est le 15 mars. L ’exercice comptable coïncide avec l ’année civile.

- Que représente la valeur d ’origine du camion ?


C ’est le coût d ’acquisition HT (prix d ’achat + frais de mise en service)
- Qu’est ce que l ’amortissement ?
C’est la constatation de la dépréciation d ’une immobilisation, cette
dépréciation est définitive, il est donc nécessaire de l ’évaluer à chaque
période dans un tableau d ’amortissement et de l ’enregistrer en tant que
charge en fin d ’exercice.
- Pourquoi parle - t- on d ’amortissement linéaire ?
Parce ce que les annuités sont constantes

72
L’amortissement comptable
1- L ’amortissement linéaire

Annuité = valeur d ’origine X Taux = 100/durée de vie probable


taux linéaire

Camion
Date de jour
mise en mois
service année Taux
Valeur d'origine Annuité
Durée de vie prévue

Année Base de calcul Annuité Cumul amort VCN fin


N
N+1
N+2
N+3
N+4
N+5
Première annuité calculée sur la période qui va de la date de mise en service à la clôture de
l ’exercice. Une tolérance administrative permet de prendre tous les mois égaux à 30 jours
avec une base annuelle de 360 jours.
73
L’amortissement comptable
1- L ’amortissement linéaire
Première annuité calculée sur la période qui va de la date de mise en service à la clôture de
l ’exercice, soit : 285 jours

Camion
Date de jour 15
mise en mois 3
service année année N Taux 20%
Valeur d'origine 31000 Annuité 6200
Durée de vie prévue 5

Année Base de calcul Annuité Cumul amort VCN fin

N 31000 4908 4908 26092


N+1 31000 6200 11108 19892
N+2 31000 6200 17308 13692
N+3 31000 6200 23508 7492
N+4 31000 6200 29708 1292
N+5 31000 1292 31000 0

Dernière annuité calculée sur la période qui va du début de l ’exercice N+5 jusqu ’au 15 mars N+5
soit 75 jours. Les chiffres sont arrondis à l ’euro le plus proche. 74
L’amortissement comptable
1- L ’amortissement linéaire

Le taux d'amortissement linéaire est fonction de la durée normale d'utilisation de


l'élément, elle même déterminée d'après les usages de chaque nature d'industrie de
commerce ou d'exploitation.

Bâtiments commerciaux 2 à 5%
Bâtiments industriels 5%
Immeubles à usage de bureaux 4%
Matériel 10 à 15%
Outillage 10 à 20%
Automobiles et matériel roulant 20 à 25%
Mobilier 10%
Matériel de bureau 10 à 20%
Agencements et installations 5 à 10%

75
L’amortissement comptable
1- L ’amortissement linéaire

Les taux sont toutefois laissés à l ’appréciation de l ’entreprise, à condition de


pouvoir le justifier.

•« Les taux sont donnés à titre indicatif et ne peuvent avoir une valeur absolue. …

•L'entreprise doit être en mesure de justifier les circonstances qui conduisent à retenir
une durée d'amortissement différente des usages.

•Cela étant, l'administration admet de ne pas remettre en cause les durées retenues
lorsque ces durées ne s'écartent pas de plus de 20% des usages. »

76
L’amortissement comptable
1- L ’amortissement linéaire

Récapitulatif :

 Taux linéaire = 100/n


 Annuité = Valeur d ’origine X taux linéaire
 L ’amortissement linéaire doit être calculé à partir de la date exacte de
mise en service du bien (qui peut être différente de la date d ’acquisition).
Si l ’acquisition se fait en cours d ’exercice, la première annuité sera
calculée au « prorata temporis » (proportionnellement au temps écoulé entre
la date de mise en service et la date de clôture de l ’exercice).

77
L’amortissement comptable
2- L ’amortissement dégressif

 Pourquoi parle - t- on d ’amortissement dégressif


Parce que les annuités diminuent.

 Quel est l ’avantage de ce système pour l ’entreprise


Les charges d ’amortissement sont plus importantes au début de la période, ce qui
permet à l ’entreprise de payer moins d ’impôts au moment elle doit faire un effort
d ’investissement.

78
L’amortissement comptable
2- L ’amortissement dégressif

Le calcul du taux d ’amortissement dégressif

Taux d'amortissement dégressif =


taux d'amortissement linéaire X coefficient

Depuis janvier 2001 les coefficients sont les suivants :


• 1,25 lorsque la durée normale d'utilisation est de 3 ou 4 ans ;
• 1,75 lorsque cette durée normale est de 5 ou 6 ans ;
• 2,25 lorsque cette durée normale est supérieure à 6 ans.

Calculez le taux dégressif à retenir pour le camion.

Réponse : La durée de vie du camion est de 5 ans, le taux dégressif sera de : taux
linéaire X 1,75 = 20% X 1,75 = 35%

79
L’amortissement comptable
2- L ’amortissement dégressif
Annuité = Taux d ’amortissement retenu X
Le taux dégressif = Taux linéaire X coefficient Valeur comptable nette début d ’exercice
Dans notre exemple : 20% X 1,75 = 35% Si acquisition en cours d ’exercice...

Année Base de Taux dé Taux Taux à Annuité VCN fin


calcul gressif linéaire appliquer

N 35% 20%
N+1 35% 25%
N+2 35% 33%
N+3 35% 50%
N+4 35% 100%
La base de calcul est la valeur Le changement de système : à partir du moment où le taux
comptable en début d ’exercice, linéaire calculé sur le nombre d ’années restant à courir devient
cette valeur diminue chaque année supérieur au taux dégressif, on applique le taux linéaire
80
L’amortissement comptable
2- L ’amortissement dégressif

En cas d ’acquisition en cours d ’exercice, le bien doit être amorti au


prorata temporis, mais l ’annuité se calcule ici en nombre entier de mois à
partir du premier jour du mois d ’acquisition. Dans notre exemple le
camion a été acquis le 15 mars, il sera amorti en N à compter du premier
mars soit 10 mois.

81
L’amortissement comptable
2- L ’amortissement dégressif

Ce qui nous donne (chiffre arrondis à l ’euro le plus proche)

Année Base de Taux dé Taux Taux à Annuité VCN fin


calcul gressif linéaire appliquer

N 31000 35% 20% 35% 9042 21958


N+1 21958 35% 25% 35% 7685 14273
N+2 14273 35% 33% 35% 4996 9277
N+3 9277 35% 50% 50% 4639 4638
N+4 4638 35% 100% 100% 4638 0

82
L’amortissement comptable
2- L ’amortissement dégressif
CODE GENERAL DES IMPOTS ANNEXE

Les entreprises peuvent amortir suivant un système dégressif les immobilisations acquises ou
fabriquées par elles et énumérées ci-après

• Matériels et outillages utilisés pour des opérations industrielles de fabrication, de


transformation ou de transport ;
• Matériels de manutention ;
• Installations destinées à l'épuration des eaux et à l'assainissement de l'atmosphère ;
• Installations productrices de vapeur, chaleur ou énergie ;
• Installations de sécurité et installations à caractère médico-social ;
• Machines de bureau, à l'exclusion des machines à écrire ;
• Matériels et outillages utilisés à des opérations de recherche scientifique ou technique ;
• Installations de magasinage et de stockage ;
• Immeubles et matériels des entreprises hôtelières.

Sont exclus du bénéfice de l'amortissement dégressif les biens qui étaient déjà usagés au
moment de leur acquisition par l'entreprise ainsi que ceux dont la durée normale d'utilisation
est inférieure à trois ans.

83
L’amortissement comptable
2- L ’amortissement dégressif

Amortissement linéaire, obligatoire s'applique à :


 toutes les entreprises quel que soit le régime d'imposition et toutes les
professions libérales

 toutes les immobilisations

Amortissement dégressif, facultatif :


 possible en cas de régime d'imposition au bénéfice réel (normal ou simplifié)
ou déclaration contrôlée.

 limité à certains biens d'équipement

 A noter que les voitures de tourisme et les camionnettes de moins de 2 tonnes


sont exclues. Ce régime est réservé aux biens acquis neufs et dont la durée
normale d'utilisation est au moins de 3 ans.

84

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