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Cours 02

Action digestive des différentes espèces animales


Plan
1. Digestion
2. Action digestive des ruminants
3. Action digestive du lapin
4. Action digestive de la poule

Présenté par Dr. HOMRANI Mounia


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1. Digestion-Généralité

> Définition
➢ un processus présent chez tous les organismes hétérotrophes
➢ permet de transformer les aliments en petites molécules absorbables par les cellules du tube digestif et
utilisables par l’organisme.
➢ La digestion est assurée par le tube digestif et ses glandes annexes : glandes salivaires, hépatique et
pancréatique.
➢ met en jeu
- des phénomènes mécaniques
- des phénomènes fermentaires en relation avec la présence de micro-organismes
- des phénomènes chimiques en relation avec les sécrétions des diverses glandes digestives

➢ La digestion peut durer de quelques minutes à plusieurs heures, selon la qualité, la


composition, la préparation et les conditions l’alimentation.
> Digestion et Régime alimentaire
➢ une espèce est dites herbivore lorsque son appareil digestif lui permet d'absorber des aliments d'origines
végétale
➢ Une espèce est dite carnivore quand son appareil digestif lui permet d'absorber des aliments d'origines
animale
➢ Une espèce est dite omnivore quand son appareil digestif lui permet d'absorber des aliments d'origines
végétale et animale
➢ Chez les animaux d’élevage on distingue deux groupes d’animaux
1. Les ruminants (polygastriques)
➢ Ce sont exclusivement des herbivores et sont caractérisé par un estomac complexe à quatre poches
➢ sont capables d'utiliser la biomasse cellulosique et des formes simples d'azote
2.Les non ruminants (monogastriques)
se caractérisent par un estomac simple, composé d'une seule poche gastrique, Parmi les animaux domestiques
monogastriques figurent notamment des omnivores (porc et les volailles), des carnivores , et des herbivores
( cheval et le lapin).
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2. Actions digestives des animaux domestiques- Cas des ruminants

➢ L'appareil digestif des bovins est représentatif des ruminants.


➢ Cet appareil se caractérise par la présence des organes précités permettant par la rumination, la digestion microbienne pré-
gastrique réalisée essentiellement par la flore ruminale (bactéries, champignons et protozoaires).

> Les phénomènes mécaniques


1. L'ingestion des aliments
➢ chez les bovins, le temps d'ingestion est approximativement d'huit heures par jour avec des variations importantes ( 8 h de
rumination, 8 h de repos).
➢ La salive imprègne les aliments, maintient le pH du rumen relativement constant, permet un recyclage de l'urée.
2. Motricité du rumen-réseau
➢ Il existe un cycle de contraction de rumen réseau qui compose différentes phases (il débute par le réseau)
➢ ce phénomène aboutit à un brassage permanent des aliments et il est indispensable à la rumination, à l'éructation et à la
progression des aliments vers le feuillet.
3. L'éructation et la rumination
L’éructation : phénomène naturel, consiste à l’évacuation des gaz (400 à 600 l sont produits par jour) provenant de
l’estomac vers la bouche.
Une absence d'éructation se traduit par le gonflement de l'animal (météorisation).

la rumination (mastication mérycique( 50 à 60 mouvements par minute) : C'est l'acte par lequel les aliments sont
ramenés du rumen dans la cavité buccale pour être soumis à une seconde insalivation et une seconde mastication avant de
retourner dans la panse.
4. Le transit du bol alimentaire
➢ Seules les particules de faible taille ( moins de 0,5 mm) franchissent l'orifice réticulo-omasal. ( Les particules de grande taille
sont refoulées dans le rumen pour subir une autre mastication).
➢ Au niveau du feuillet, les particules alimentaires sont partiellement déshydratées ; dans la caillette, elles seront imprégnées de
suc gastrique.
➢ Le temps de transit dans le tube digestif est en moyenne de trois jours mais des résidus persistent pendant douze jours.

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1. Actions digestives des animaux domestiques- Cas des ruminants

> Digestion dans le rumen-réseau :les phénomènes fermentaires


1. Le milieu ruminal
➢ Les micro-organismes du rumen vivent en symbiose avec le ruminant.
➢ Cette population peut se développer grâce à certains éléments (milieu aqueux C° constante 39° à 40° , milieu anaérobie, pH
relativement constant 6,5, brassage permanent une arrivée régulière de substrats )
On trouve des protozoaires et des bactéries.
Protozoaires : principalement des ciliés dont la taille varie de 20 à 200 µm il y a environ 100 000 à un million par ml de jus de
rumen (ce sont les plus gros et les moins nombreux)/Ils couvrent leurs besoins à partir de glucides et de matières azotées
protidiques ; pour cela ils consomment des fragments de végétaux et de grandes quantités de bactéries.
Bactéries :
Les bactéries cellulolytiques ( fibrolytiques ) capables de dégrader les glucides pariétaux.
Les bactéries amylolytiques qui dégradent plus particulièrement l'amidon.
Pour la synthèse de leurs matières azotées, les bactéries utilisent essentiellement l'ammoniac (certaines bactéries synthétisent en
abondance les vitamines du groupe B, assurant ainsi la couverture des besoins de l'organisme hôte.
2. La dégradation des glucides Se fait en 2 phases
➢ La phase d'hydrolyse : aboutit à la formation de sucres simples.
➢ La phase fermentaire : Les produits de déchets de fermentation sont un mélange d'acides gras volatils (AGV) et de gaz (CO2 et
CH4 ).
- Les proportions relatives des différents AGV sont : acide acétique 60 / 70 %
acide propionique 15 / 20 %
acide butyrique 10 / 15 %
autres AGV 2 / 5 %
- Les gaz formés au cours du processus fermentaire représentent des pertes énergétiques (le méthane qui compose 25 à
35 % de ces gaz, entraîne une perte énergétique importante de 4 à 10 % de l'énergie ingérée).

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1. Actions digestives des animaux domestiques- Cas des ruminants

3. La dégradation de la matière azotée


➢ Les matières azotées alimentaires subissent dans le rumen une dégradation plus ou moins intense et rapide dont
l'ammoniac est le produit terminal le plus important
➢ Les substrats carbonés et l'ammoniac peuvent ensuite être utilisés pour la synthèse des matières azotées de certaines
bactéries (cellulolytiques) : c'est la phase de protéosynthèses microbienne.
➢ L'absorption d'ammoniac est conditionnée par sa concentration dans le rumen et le pH de celui ci (pH élevé absorption
rapide, pH faible absorption lente).

4. La dégradation des lipides


➢ Dans le rumen-réseau, la population microbienne hydrolyse les triglycérides en acides gras et glycérol.
➢ Le glycérol est fermenté en AGV.
➢ Les acides gras passent dans le feuillet ou sont repris par les bactéries qui élaborent ainsi leurs propres acides gras
5. Le devenir des corps microbiens
La majeure partie des corps bactériens formés passe dans le feuillet.

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2. Actions digestives des animaux domestiques- Cas des ruminants
> Digestion après le rumen-réseau
1. Dans le feuillet
Il absorbe une partie de l'eau et des sels minéraux ainsi que des AGV et de l'ammoniac.
2. Dans la caillette
Les phénomènes enzymatiques concernent l'ensemble des substances quittant le rumen-réseau.
Du fait d'un court séjour ( 1/2 à 1 h) l'action des enzymes est limitée. Par contre l'acide chlorhydrique tue tous les
micro-organismes.
3. Dans l’intestin grêle
Les mécanismes de la digestion et de l'absorption sont les mêmes que chez les monogastriques, par contre les
substances pénétrant dans l'intestin grêle sont différentes.
Les glucides
L'amidon entrant dans l'intestin y est hydrolysé en maltose puis en glucose qui est absorbé ;.
On estime que l'apport alimentaire de glucose représente en moyenne 5 % de l'énergie absorbée.
Les glucides pariétaux, quant à eux, ne sont pas dégradés dans l'intestin grêle.
Les protéines
On admet que 80 % des matières azotées microbiennes se trouvent sous forme de protéines vraies et 20 % sous
forme d'acide nucléique qui n'aurait aucune valeur pour l'animal.
Les protéines arrivant dans le duodénum sont de deux types : alimentaires et microbiennes .
Les lipides Ils ont été digérés dans le rumen-réseau.
4. Dans le gros intestin
➢ Les résidus de la digestion de l'intestin grêle séjournent de 15 à 24 h dans le gros intestin.
➢ En l'absence de sécrétion enzymatique, ils y subissent de nouvelles fermentations analogues à celles décrites dans
le rumen-réseau.
➢ Son activité cellulolytique, lui permet de produire des AGV qui sont absorbés et dont l'énergie représente moins de
10 % de l'énergie digestible total.

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2. Actions digestives des animaux domestiques- Cas des ruminants

Les proportions
moyennes de ces
différents nutriments
énergétiques absorbés
sont en moyenne : AGV
60 à 80 %
ACIDES AMINES 15 à
20 %
ACIDES GRAS LONGS
5 à 10 %
GLUCOSE 1à5%

Fig. Schéma général de la digestion chez la vache

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Fig. Schéma générale de la transformation des composés organiques dans le tube digestif des
ruminants

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2. Actions digestives des animaux domestiques- Cas des lapin
➢ Les herbivores monogastriques comme le lapin peuvent digérer la cellulose présente dans leur régime
alimentaire grâce à des bactéries intestinales symbiotiques.
➢ En moyenne entre leur entrée par la bouche et leur sortie définitive à l’anus les particules non digérées
restent 18 à 20 heures dans le tube digestif.
1. La bouche et l’’œsophage
➢ toutes les dents ont une croissance continue toute la vie du lapin (≈2mm par
semaine),
➢ Dans la bouche les aliments sont rapidement mastiqués et mélangés à la salive.
Celle-ci contient de l’amylase, mais elle est peu active.
➢ L’aliment traverse ensuite rapidement l’œsophage en direction de l’estomac.
➢ Le lapin ne peut ni régurgiter ni vomir: l’œsophage est une voie à sens unique
➢ Durée entre la saisie de l’aliment et l’arrivée dans l’estomac : généralement
d’une à deux minutes maximum
2. L’estomac Fig.
➢ le bol alimentaire passe de la bouche à l’estomac par
l’œsophage
➢ L’estomac sécrète 4 types de produits qui vont ± se
mélanger à l’aliment et commencer à le modifier
- de l’’acide chlorhydrique, qui maintient le pH moyen entre
1,2 et 2,0 (très acide)
- de la pepsine qui commence à hydrolyser les protéines
- de la lipase, qui sépare les acides gras à chaîne courte et
moyenne des triglycérides
- du mucus qui protège les parois

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2. Actions digestives des animaux domestiques- Cas des lapins
3. Intestin grêle
➢ Lors de son arrivée dans le duodénum (début de l’IG) le bol
alimentaire est très rapidement neutralisé par la bile, le suc
pancréatique et les sécrétions de la paroi intestinale
(bicarbonates en général).
➢ Il passe quasi instantanément d’un pH très acide pour se
fixer autour de la neutralité vers 6,5-7,2.
➢ Dans ce nouveaux milieu agissent de très nombreuses
enzymes fournies par le pancréas(lipase, amylase, trypsine,
chymotrypsine, ...) et les glandes de la muqueuse
intestinale(carboxypeptidases, disaccharasidases, ...)
➢ La bile ne contient pas d’enzymes, mais des sels biliaires
indispensables à la digestion des lipides, ainsi que des IgA.

➢ Au cours de 2-3 heures maximum que dure le transit digestif dans


l’intestin grêle :

❖ 60 à 80% des lipides sont digérés et les produits (acides gras


libres, monoglycérides, glycérol) sont absorbés et se retrouvent
dans les canaux lymphatiques en direction du foie
❖ 50 à 75% des protéines sont digérées et les produits (acides Fig. Passage du bol alimentaire dans
animés libres, mono- et di-peptides) se retrouvent dans le sang l’IG
veineux du système porte en direction du foie
❖ 95 à 98% de l’amidon et des sucres simples sont hydrolysés en
oses de base (glucose, fructose, ...)qui se retrouvent dans le sang
veineux du système porte en direction du foie.
❖ les fibres ne sont pratiquement pas modifiée (sauf un peu dans
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l’iléon terminal sous l’action des bactéries présentes
2. Actions digestives des animaux domestiques- Cas des lapins
4.Le cæcum

➢ Le tube digestive du lapin se distingue par l'importance du Fig.


volume de son cæcum.
➢ Dans le cæcum il n’y aucune sécrétion enzymatique endogène,
seules les enzymes bactériennes agissent.
➢ Le bol alimentaire se déplace de l’iléon terminal directement
dans le cæcum. Ce dernier est le lieu de la dégradation et
hydrolyse par fermentation sous l’action de la flore microbienne
caecale des résidus alimentaires non digérés et absorbés dans
la partie antérieure du tractus digestif, donc essentiellement les
fibres(Cellulose), mais aussi de l’amidon résiduel et des
protéines provenant des aliments, des sécrétions.
➢ Cette hydrolyse par fermentation dans un milieu à pH 6 a pour
résultats :
la production de corps bactériens (ils représentent 50% de la
matière sèche du milieu) riches en protéines(plus de 50-55%/MS)
et en vitamines B et C
❖ la production d’acides gras volatils (C2: 75% - C3 5-10% et C4
10-18%). Une partie importante est absorbée et une autre
reste dans le milieu.
❖ la production d’ammoniac NH4+, en grande partie absorbé et
retrouvée dans le sang.
❖ Cet ammoniac provient de la désamination des acides aminés
mais sert aussi de matériau de base à certaines bactéries pour
synthétiser leurs propres acides aminés (comme dans le
rumen des ruminants). AGV et NH4+ contribuent à la
régulation du pH caecal et à son équilibre ionique, éléments
déterminants de la flore digestive susceptible de se développer
dans le contenu caecal. 11
2. Actions digestives des animaux domestiques- Cas des lapins
5. le côlon
➢ le contenu du Cæcum est évacué dans le côlon, partie Fig.
terminale de l'intestin.
➢ Le fonctionnement du côlon des lapins permet la production
selon l'heure du jour de 2 types de crottes :
Matinée: crotte molles ou caecotrophes, en forme de grappe
de 5 à 10 boules et enrobées de mucus. Elles Transitent
rapidement dans le colon proximale sont aspirer puis avaler à
la sortie de l’anus systématiquement par le lapin.
- Ce phénomène qui s’observe tôt le matin s’appelle la
cæcotrophie. Les crottes molles, riches en acide aminé et en
vitamine, vont progresser dans le tube digestif et les éléments
nutritifs transformés dans le cæcum sont absorbés par l’intestin
grêle lors de ce deuxième trajet
Nuit : crottes dures , ronde, riches en grosses particules
(fibres) qui sont évacués dans la litière : elle sont obtenus par
un mouvement alternatifs de contraction de la paroi du colon
proximale et refoulement vers le cæcum des petits particules
et des liquides.
Remarque : Pour le lapin, l'intérêt nutritionnel de la
cæcotrophie réside principalement dans la récupération de
protéine bactériennes de bonne qualité et de vitamines. Sa
pratique n’a pas d’influence sur la digestion des fibres

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2. Actions digestives des animaux domestiques- Cas des poules
1. Cavité buccale
➢ La préhension des aliments est assurée par le bec.
➢ l’aliment est ingéré par la bouche sans subir de mastication en raison de l’absence de dents. Le suc
salivaire riche en mucus lubrifie le bol alimentaire facilitant ainsi son passage dans l’œsophage.
➢ Les mouvements de la tête vers le haut et vers l’avant associés à l’action des muscles buccaux, favorisent la
progression des aliments vers l’arrière bouche et les introduisent dans le pharynx, ce qui marque le début du
transit œsophagien et facilite la déglutition

2. Œsophage
➢ L’activité péristaltique (mouvement musculaire) ainsi que la sécrétion de mucus par les glandes muqueuses de
l’œsophage vont permettre de faciliter le passage du bol alimentaire de la cavité buccale au jabot.
➢ les glandes muqueuses jouent le rôle de lubrifiant uniquement.

3. Le jabot
➢ Une fois arrivé au jabot les aliments y stagnent et ramollissent par l'action de la salive et des enzymes, diffusés par sept paires
de glandes salivaires.
➢ Assure plusieurs fonctions
✓ Mise en réserve des aliments, permettant l’ingestion de repas volumineux, alors que les capacités du ventricule et du gésier
sont limitées.
✓ Le stockage dans le jabot permet, de «couvrir» l’absence de prise de nourriture pendant la période obscure du nycthémère.
✓ Digestion microbienne d’une partie de l’amidon avec formation d’acide lactique.
✓ Acide acétique et éthanol sont des constituants usuels du contenu du jabot.
NB: la palpation externe du jabot permet de reconnaître si l’oiseau est alimenté ou à jeun.

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2. Actions digestives des animaux domestiques- Cas des poules
4. Estomac
➢ L'œsophage reçoit les aliments mâchés dans la bouche et déglutis dans l'estomac.
➢ L’estomac permet d’assurer la digestion par ses fonctions mécaniques (brassage) et chimiques.
➢ Le Proventricule ou ventricule succenturié (estomac chimique) est responsable de la digestion «chimique» par l’intervention
du suc gastrique qu’il produit.
➢ Le suc gastrique contient acide chlorhydrique et pepsine.
➢ en raison de Rapidité du transit et de faible capacité de ce réservoir font que l’action du suc gastrique s’exerce surtout dans
les segment suivants (gésier et le duodénum) avec intervention de mouvements de va-et-vient des digesta entre ces trois
segments.
➢ Le débit est pratiquement continu dans le cas d’une alimentation a volonté. Les facteurs de stimulation sont à la fois nerveux
(influence du nerf vague) et humoraux (gastrine).

➢ Le Gésier ou estomac mécanique est un énorme muscle lisse, de couleur rouge


sombre due à la myoglobine qui caractérise les muscles à contractions puissantes
et soutenues
➢ La paroi du gésier qui est particulièrement épaisse va jouer un joue un rôle
d’organe masticateur.
➢ Les ingestas vont être mélangé avec le suc gastrique et subir un broyage
mécanique grâce aux contraction musculaire.
➢ Le Facteur principal de variation de l’activité motrice du gésier est la nature du
régime alimentaire.

Digestion Digestion
➢ Le passage d’une alimentation farines à céréales non broyées produit une augmentation
de 85 % des salves de l’électromyogramme. acide musculaire
➢ Les poules ont la capacité d’ingère des graviers et le stock dans le gésier ce qui facilitent
le broyage . Les graviers de nature calcaire finissent par se dissoudre sous l’action
conjointe des frottements et de l’acide chlorhydrique, ce qui contribue à l’apport de calcium.
➢ Motricité du proventricule et du gésier est inhibée par divers stimuli d’origine duodénale :
distension, application d’acide, d’huile ou de solution salines.
➢ Le produit de la transformation par l’estomac est une pâte, appelée chyme

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2. Actions digestives des animaux domestiques- Cas des poules

5. Intestin grêle
➢ Le passage de l’estomac à l’intestin grêle se fait par un sphincter nommé « pylore »,
garantissant une un flux unidirectionnel du chyme.
➢ L’intestin grêle est le lieu majeur de la digestion chimique sous l’action des enzymes
intestinales est pancréatique et de la bile et de l’absorption des nutriments.
➢ La digestion dans l’intestin grêle débute sous l’influence du suc gastrique :
l’abouchement des canaux pancréatiques et biliaires est situé chez le Poulet à la fin du
duodénum, ce qui laisse l’ensemble de la boucle duodénale pour prolonger l’action du
suc gastrique.
➢ Les sécrétions pancréatiques et biliaires apportent les mêmes éléments que chez les
Mammifères : bicarbonates, enzymes : amylase et protéases, sels biliaires.
➢ La possibilité de digérer les glucides(maltase et sucrase), est présente dès la
naissance et se développe au cours des tous premiers jours et atteint son maximum à
8 jours.
➢ La lactase est absente chez la poule d’où l’intolérance au lactose.
➢ La digestibilité des lipides est faible de la naissance à 4-8 semaines où seuls les
lipides insaturés sont utilisés; par la suite, la digestion des graisses très saturées
devient possible

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2. Actions digestives des animaux domestiques- Cas des poules

6. Gros intestin
✓ Les Caecums
➢ Le chyme est ensuite temporairement stocké dans les caecums, des poches allongées contenant des bactéries
fermentaires permettant une dernière digestion et absorption des nutriments avant d’atteindre le colon.
➢ Remplissage des cæcum ne s’effectue pas à partir de l’intestin grêle mais à partir du côlon.
➢ La vidange des cæcum est peu fréquente : 1 à 2 fois par 24 h. Elle survient surtout en fin de période
d’éclairement.
➢ Les fonctions digestives des cæcums:
✓ Digestion par les micro-organismes qui concerne les composés non digéré lors de la digestion chimique, dont
une fraction de la cellulose;
✓ –Synthèse de vitamines du groupe B et de la vitamine K;

✓ Rectum
Le rectum réabsorbe l'eau de son contenu (fèces et urines), ces fonctions lui ont valu parfois le nom de
colorectum.

L’eau et les électrolytes de l’urine peuvent être réabsorbés au niveau des caecums. L’urine alors concentrée en
urates prend un aspect blanc et pâteux.

7. Le cloaque
Les voies digestives et urinaires convergent au niveau du cloaque par lequel sont donc expulsés ensemble urines
et excréments.

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