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L’énergie apparente (kVAh) est la somme vectorielle des deux énergies précédentes. Elle
correspond à la puissance apparente S (kVA) des récepteurs, somme vectorielle de P(kW) et
Q(kvar).
Si les courants et tensions sont des signaux parfaitement sinusoïdaux, le facteur de puissance
est égal à cosφ.
On utilise également la variable tgφ. Dans les mêmes conditions, nous avons la relation :
Un système est dit bien conçu s'il peut délivrer une énergie d'alimentation fiable et de bonne qualité,
par bonne qualité on entend un niveau de tension dans des limites acceptables.
Chaque fois que le niveau de tension en un point du système est soumis à des variations cela est dû
à un déséquilibre entre la puissance fournie et consommée.
En effet quand une charge est alimentée à travers une ligne de transmission dont la tension de
départ est constante, la tension de la charge dépend de l'amplitude de la charge et du facteur de
puissance de la charge.
La variation de tension en un noeud est un indicateur de déséquilibre entre la puissance réactive
délivrée et celle consommée cependant une importation de la puissance réactive donne une
augmentation des pertes de puissances et de la chute de tension à travers l'impédance
d’alimentation.
Afin d'illustrer les relations entre la puissance réactive et la chute de tension, considérons le
circuit équivalent ci-dessous. La chute de tension due au courant I dans l'impédance.
Z = R + j X est ΔV = ZI = V1 – V2
C'est-à-dire que la chute de tension a une composante ΔVR en phase avec V2 et une composante
ΔVX en quadrature avec V2.
Il est clair que la chute de tension dépend simultanément de la puissance active et réactive de
la charge.
Comme ΔV = V1 – V2 donc V1 = V2 + ΔV
Donc la cause de la chute de tension à travers une impédance est due principalement au courant
réactif passant dans cette impédance, ou en d’autres termes elle est due à la variation de la
puissance réactive.
Pour ces raisons, il est nécessaire de produire l’énergie réactive au plus près possible des
charges, pour éviter qu’elle ne soit appelée sur le réseau. C’est ce qu’on appelle "compensation
de l’énergie réactive".
Pour inciter à cela et éviter de sur-calibrer son réseau, le distributeur d’énergie pénalise
financièrement les consommateurs d’énergie réactive au-delà d’un certain seuil.
On utilise des condensateurs pour fournir l’énergie réactive aux récepteurs inductifs.
Pour réduire la puissance apparente absorbée au réseau de la valeur S2 à la valeur S1, on doit
connecter une batterie de condensateurs fournissant l’énergie réactive Qc, telle que : Qc =
P.(tgφ2 - tgφ1).
Remarque :
Les courants réactifs circulent toujours dans les départs du tableau jusqu'aux charges.
La compensation partielle n'améliore ni le dimensionnement, ni les pertes en ligne de ces
départs.
Si de larges variations de charges se produisent, un risque de surcompensation et, par
conséquent, de surtension est toujours à considérer.
Compensation individuelle
La batterie est raccordée directement aux bornes de chaque récepteur inductif (généralement un
moteur).
Elle est à envisager lorsque la puissance du moteur est importante par rapport à la puissance
souscrite.
Cette compensation est techniquement idéale puisqu’elle produit l’énergie réactive à l’endroit
même où elle est consommée, et en quantité ajustée à la demande, mais le coût est important.
Les courants réactifs de l'installation, les sections des câbles, les pénalités et la puissance
apparente sont significativement réduits ou éliminés
Compensation fixe
Les installations de taille modeste se contentent d’une compensation fixe qui est dimensionnée
selon une valeur moyenne. On met en service l’ensemble de la batterie, dans un fonctionnement
"tout ou rien".
La mise en service peut être manuelle (par disjoncteur ou interrupteur), semi-automatique (par
contacteur commandé à distance), asservie aux bornes des moteurs.
Ce type de batteries est généralement utilisé dans les cas :
- D’installation électrique à charge constante fonctionnant 24/24 h.
- De compensation réactive des transformateurs.
- De compensation individuelle de moteurs.
- D’installation d’une batterie dont la puissance est inférieure ou égale à 15 % de la
puissance du transformateur
La puissance réactive fournie par la batterie est modulable en fonction des variations du facteur
de puissance et de la charge des récepteurs, donc de la consommation d’énergie réactive de
l’installation. Elle permet une régulation pas à pas de l’énergie réactive.
Ces batteries sont composées d’une association en parallèle de gradins condensateurs (gradin =
condensateur + contacteur). La mise en ou hors service de tout ou partie de la batterie étant
asservie à un régulateur varmétrique intégré. Un Varmètre mesure constamment la puissance
réactive présente dans l’installation et enclenche des paliers de la batterie de condensateurs.
Ces batteries sont également utilisées dans le cas :
- D’installation électrique à charge variable.
- De compensation de tableaux généraux (TGBT) ou gros départ.
- D’installation d’une batterie dont la puissance est supérieure à 15% de la puissance du
transformateur