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Une tension est dite simple lorsque l'on mesure la différence de potentiel entre
une Phase et un Neutre.
La tension se repère avec la lettre V suivi d'un indice numérique correspondant à la phase
mesurée et elle s'exprime en Volt.
Un réseau tétraphasé est donc composé de 3 tensions simples :
• V1 : tension simple entre la Phase 1 et le Neutre ;
• V2 : tension simple entre la Phase 2 et le Neutre ;
• V2 : tension simple entre la Phase 3 et le Neutre.
Les 3 tensions efficaces sont égales à 230V (ou 220 V) et les valeurs maximales sont
égales à :
L'ordre des phases permet de déterminer le sens de rotation d'un moteur asynchrone, il
faut donc y faire attention lors de la mise en service d'un équipement disposant
d'un moteur asynchrone (risque de destruction sur un système de pompage).
4.1. Mesures
Une tension est dite composée lorsque l'on mesure la différence de potentiel entre
deux Phases.
NB : si l'on vous communique une seule valeur, ex : réseau 400 V~ triphasé, on doit vous
indiquer U ; la tension composée la plus élevée : entre phases (la plus grande).
𝑼
√𝟑 √𝟑
Cos (30°) = 𝟐
= → U = 2.V. →
𝑽 𝟐 𝟐
U = √𝟑. 𝑽
Les tensions simples et les tensions composées sont liées par la formule :
Ces deux tensions sont dans le rapport √𝟑 , si on en connaît une l’autre est aussi
connue : la connaissance d’une seule de ces deux tensions suffit à définir le réseau.
On caractérise le réseau par sa tension composée qui est toujours présente, la
tension simple n’existe que si le neutre n’est pas présent sur le réseau.
6. Installations triphasées
Une installation triphasée contient aux moins (figure 9) :
o Une source de 3 f.é.m. formant un système triphasé équilibré de tensions.
o Une charge formée de 3 impédances identiques (si le système est équilibré).
o Une ligne constitué de 3 fils identiques appelés phases.
En régime équilibré, les 3 fils sont parcourus par 3 courants de même valeur efficace
appelés courants de ligne :
𝐢𝟏 (𝐭) = 𝐈̂𝟏 . 𝐜𝐨𝐬 𝛚𝐭
𝟐𝛑
𝐢𝟐 (𝐭) = 𝐈̂𝟐 . 𝐜𝐨𝐬 (𝛚𝐭 − )
𝟑
𝟒𝛑
𝐢 (𝐭 ) = ̂
𝐈 . 𝐜𝐨𝐬 𝐜𝐨𝐬 (𝛚𝐭 − )
{𝟑 𝟑
𝟑
I est la valeur efficace de l’intensité des courants de ligne.
Figure 10
La tension aux bornes d’un élément est la tension simple du réseau : V = U/√𝟑
Une autre représentation du couplage étoile (Y) est donné sur la figure 12, bien que
l'on utilise préférentiellement la représentation de la figure 11.
Un élément est soumis à la tension simple du réseau (entre phase et neutre) et est
parcouru par le courant en ligne.
Figure 13
Une autre représentation du couplage triangle (Δ) est donnée sur la figure 15, bien
que l'on utilise préférentiellement la représentation de la figure 14.
Figure 18
P = √𝟑 ×U × I × cos (𝝋)
EXEMPLE 2: Puissances en triangle équilibré
Là encore en 400 V triphasé : Chaque ampoule, reçoit U = 400 V pour une puissance de :
400 × 0.289 × 1 = 115 W.
Et 𝑷𝒕𝒐𝒕𝒂𝒍 = 3 × 115 W = 345 W.
En triangle on peut écrire : P = U × J × 3 × cos (𝝋)
Là aussi, remplaçons J par I en le divisant par √𝟑: P = U × (I/√𝟑) × cos (𝝋)
À nouveau, on divise le 3 du nombre de lampes : P = U × I × (3/√3) × cos (𝝋) ; et
donc : P = √𝟑 × U × I × cos (𝝋)
P = √𝟑 ×U × I × cos (𝝋)
Cette formule est donc universelle, que le montage triphasé soit en étoile ou en triangle, peu
importe. On calcule avec les valeurs U et I : (J est à l'intérieur d'un récepteur triphasé et donc
difficile à mesurer par exemple dans les enroulements d'un moteur !).
Le fait de multiplier le résultat d'une phase par √𝟑 au lieu de 3 corrige l'erreur qui consiste à
ne pas choisir V ou J tout en assurant la relative universalité de cette formule...
Universalité limitée aux cas pour lesquels I est identique dans les 3 phases, bien naturellement !
Attention !
La formule P = √𝟑 × U × I × cos (𝝋) ne fonctionne qu'avec des récepteurs
équilibrés !
P en Watt indique la puissance 'active' : c'est à dire la puissance réellement convertie (ex :
mécanique pour un moteur)
S en VA la puissance 'apparente' : la puissance fournie et transportée, elle sert à dimensionner
générateur, transformateur, protections, sections de conducteurs...
Q en VAR puissance 'réactive' : cette puissance n'existe que dans les circuits inductifs et
capacitifs. En inductif, c'est elle qui crée le champ magnétique tournant, on peut la compenser avec
des condensateurs.
Nota : L’expression P1 = U1N x I1 x cos ϕ n’est autre que le produit scalaire des 2 vecteurs
⃗ 1N et 𝑰1 ce qui permet d’utiliser la notation P1 = ⃗𝑼
⃗𝑼 ⃗ 1N x 𝑰1,
et en triphasé : P = ⃗𝑼
⃗ 1N x 𝑰1 + ⃗𝑼
⃗ 2N x 𝑰2 + ⃗𝑼
⃗ 3N x 𝑰3
Figure 20 : Wattmètre.
L'indication donnée par le wattmètre est : W = < v(t). i(t) > = V. I (W)
Résumé
Pour une installation triphasée équilibrée avec neutre sorti, on peut utiliser qu’un
seul wattmètre pour mesurer la puissance active (figure 21) :
Fig 21 : Pour une installation triphasée équilibrée avec neutre, un seul wattmètre suffit pour mesurer la puissance active absorbée.
Il faut alors le brancher comme indiqué sur le schéma.
Fig 22 : Pour une installation triphasée équilibrée sans neutre, un seul wattmètre suffit pour mesurer la puissance active absorbée.
Il faut alors créer le point neutre artificiel avec 3 résistances comme indiqué sur le schéma.
La mesure pour le circuit déséquilibré : pour cette mesure, chaque phase consomme une
puissance différente, il faut trois wattmètres : P = W1 + W2 + W3. Dans ce cas, il faut
utiliser 3 wattmètres et faire la somme des lectures. Si la mesure est stable on peut faire
successivement 3 mesures avec un seul wattmètre.
Il existe des techniques plus "réfléchies", telle que la méthode des deux wattmètres par
exemple, pour mesurer les puissances actives et réactives.
P=P1+P2+P3
𝑷 = ⃗𝑽1 x 𝑰1 + ⃗𝑽2 x 𝑰2 + ⃗𝑽3 x 𝑰3
On pose : ⃗𝑽3 x (𝑰1+𝑰2+𝑰3)= ⃗𝟎 avec sans fil neutre 𝑰1+𝑰2+𝑰3=𝑰N=𝟎
⃗
𝑷 = ⃗𝑽1 x 𝑰1 + ⃗𝑽2 x 𝑰2 + ⃗𝑽3 x 𝑰3 - ⃗𝑽3 x (𝑰1+𝑰2+𝑰3)
0
Donc : P= (𝑽 ⃗ 3) 𝑰1 + (𝑽
⃗ 1−𝑽 ⃗ 3 ) 𝑰2
⃗ 2−𝑽 d’où : P = ⃗𝑼
⃗ 13 x 𝑰1 + ⃗𝑼
⃗ 23 x 𝑰2
Le premier wattmètre se branche sur la phase 1 et son circuit tension entre les phases 1 et 3.
Le deuxième wattmètre se branche sur la phase 2 et son circuit tension entre les phases 2 et 3.
La mesure de la puissance totale peut être réalisée avec deux wattmètres (figure 25).
Figure 25
Fig 26 : Pour une installation triphasée quelconque, il faut deux wattmètres pour mesurer la puissance active absorbée. Il faut alors
brancher ces wattmètres comme indiqué sur le schéma.
𝝅
Les deux wattmètres mesurent : 𝑷1 = 𝑼13.𝑰1.cos ( − 𝝋)
𝟔
𝝅
𝑷2 = 𝑼23.𝑰2.cos ( + 𝝋)
𝟔
Conclusion
La méthode des 2 wattmètres convient pour la mesure des puissances actives en régime équilibré.
Elle convient aussi pour un régime déséquilibré sans neutre ;
Les formules Q = √3 UI sin φ et P = √3 UI cos φ ne sont valables qu’en régime équilibré.
3. Le Facteur de Puissance
Le facteur de puissance est défini par la relation fp = P / S
Il s’agit d’un nombre sans dimension toujours inférieur à 1.
On peut le voir comme le résultat du calcul suivant : fp = utilisation investissement où :
Fig 27 : Pour relever le facteur de puissance d'une installation triphasé, on couple, en amont de l'installation, une batterie de
condensateurs en triangle.
Les appareils électroménagers sont montés en dérivation entre le fil de phase et le fil de neutre.
Le fil de phase amène le courant aux appareils : il est de couleur rouge, marron ou noire.
Le fil de neutre ramène le courant au générateur : il est de couleur bleue.
Le fil de terre assure la protection : il est rayé vert/jaune.
La mise à la terre est obligatoire pour tous les appareils comportant une carcasse métallique (lave-linge,
cuisinière …).
Ces différents contacts peuvent provoquer l'électrisation (brûlure, arrêt cardio-circulatoire, contraction des
muscles ...) ou l'électrocution (décès).
Le marron : phase 1 ;
Le noir : phase 2 ;
Le gris : phase 3 ;
Le bleu pour le neutre ;
Le jaune et vert le PE.
PE : Protection Électrique.
Ce fil relie les masses entre elles pour l’équipotentialité et généralement la terre.
PEN = PE, protection électrique et neutre.
PHASE 1
NEUTRE
PHASE 3
PHASE 2
Production du triphasé
Comme pour le monophasé, on reprend notre aimant qui tourne
cette fois autour de 3 bobines décalés de 120°. Ce décalage
mécanique de 120° (360°/3 = 1 /3 de tour) engendre un
déphasage électrique de 120° ou : 2𝝅/3 radians.
Exemple 1
Un moteur triphasé absorbe au réseau une puissance de 2,8 kW sous 3*400 V - 50 Hz, cos 𝝋= 0,85. Ses enroulements sont couplés en étoile.
Calculez :
a) la tension aux bornes de chaque enroulement ;
b) l’intensité du courant de ligne ;
c) l’intensité du courant dans chaque enroulement ;
d) la puissance réactive.
Exemple 2
Trois résistances (R1 = R2 = R3 = 25 ) sont couplées en étoile et raccordées sous 3*120 V.
Calculez la tension de phase, l’intensité du courant de ligne et la puissance active.
Exemple 4
Un récepteur raccordé en étoile sur le réseau est composé de 3 bobines dont l’impédance vaut (50 ; 𝝋= 36,9 [°]).
calculez Pph, P, Q, S, Ur, UXl, I.
CALCUL DE PUISSANCES
Exemple 1
Trois lampes à incandescence de 100 W, 60 W et 40 W sont raccordées sous 230V, selon le schéma ci-dessous.
Calculez :
a) l’intensité des courants dans les lampes ;
b) l’intensité du courant dans le conducteur N ;
c) la puissance active totale.
solution :
a. intensité des courants
I = P / (U
ph1 ph1 ph1 cos ) =100 / (230 · 1) = 435[mA]
· 1
I = P / (U
ph2 ph2 ph2 cos ) =60 / (230 · 1)= 261[mA]
· 2
I = P / (U
ph3 ph3 ph3 · cos ) =40 / (230 · 1)= 174[mA]
3
b. IN = 0,23 [A]
c. puissance active totale
P = Pph1 + Pph2 + Pph2 = 100+60+40 = 200 [W]
Exemple 2
Calculer pour le couplage ci-contre :
a) L’intensité du courant dans le conducteur neutre
b) la puissance active totale
c) la puissance réactive globale
c)
(comportement capacitif)