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ENGAGEMENT

CRITIQUE
L' « engagement • peut ainsi s'oppo-
ser, dans l'un et l'autre cas, soit à la
sens E), d'un conseil, etc. Certains
énoncés, bien que régulièrement for-
més, peuvent être néanmoins dépourvus
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volonté de vivre intellectuellement de sens.
dans une tour d'ivoire; - soit à la CRITIQUE
« disponibilité »* louée par André Gide ; Certains réservent le mot d'énoncé
- soit à la prétention de commencer aux énoncés déclaratifs par opposition
la philosophie sans présupposition. à ceux qu'AusT1N nomme énoncés
II y a lieu, surtout en raison de la grande performatifs.
vogue de ce terme, d'examiner de près, Rad. int. : Enunc.
chaque fois qu'il apparait, ce que vise
l'auteur qui l'emploie.
ENSEMBLE, (S).
ENGLOBANT, (S).
EN SOI, D. An sich; E. ln itself;
« ENGRAMME », terme cree par I. In se.
R. SEMON, Die Mneme* (1904) pour Cette expression s'oppose d'ordinaire
désigner la modification du système ner- à l'expression pour nous; elle désigne
veux correspondant à la fixation d'un ce qu'est une chose dans sa nature
souvenir. L'évocation de celui-ci, dans propre et véritable, c'est-à-dire :
la même terminologie, est appelée ecpho- A. Indépendamment des erreurs, des
rie. - Ces termes ne sont pas entrés en illusions, des applications individuelles,
français dans l'usage courant. et conformément à sa définition ou à
l'idée commune qu'en ont les hommes.
ÉNONCÉ ou Énonciation, L. Enun- « Le raisonnement s'appuie sur les
tiatio, Dictum; D. Aussage; E. Enun- principes absolus de la raison ; il est
ciation ; I. Enunciazione. donc en soi parfaitement légitime, et
Expression dans un langage quel- nos fréquentes erreurs ne viennent pas
conque d'un jugement (de fait ou de du procédé, etc. » FRANCK, V 0 Erreur,
droit), d'un problème, d'un ordre (au 464 B.

Sur En soi. - Toute cette question est, même au point de vue historique,
hérissée de difficultés. Il semble bien que KANT, particulièrement dans la discus-
sion des antinomies, soit préoccupé moins d'opposer des substances, au sens
vulgaire du mot, à des phénomènes, que d'opposer des choses données en elles-
mêmes (quelles qu'elles soient) à des représentations individuelles et actuelles.
II est vrai que sa pensée est, je crois bien, au fond, que des phénomènes ne peu"ent
être que la représentation actuelle d'une sensibilité individuelle, de sorte qu'il
n'y a pas de milieu pour lui entre ces représentations et l'extra-sensible absolu. -
MILL ne voit pas que la vraie question n'est pas entre l'état présent et un autre
état possible de notre sensibilité, mais entre la connaissance sensible en général
et l'évanouissement de toute sensibilité, qui fera évanouir du même coup tout
ce que nous appelons phénomènes ou objets quelconques. - KANT a transformé
toute cette question, qui était mal posée par les cartésiens. Il a, le premier, placé
le principe de l'illusion, non dan3 l'exercice de la vue ou de tel autre sens, mais
dans l'intuition de l'espace et du temps eux-mêmes, qui étaient pour les cartésiens
des objets de l'entendement, et dont il a fait au contraire des , formes de la
sensibilité », entendant par là les formes que revêtent nécessairement mes repré-
sentations actuelles, et qui ne sont elles-mêmes rien en dehors de mes et de ces
représentations, supprimant ainsi tout milieu entre mon monde et point de monde
du tout. (J. Laehelier.)

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