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La banque comme intermédiaire financier entre offreur et demandeur de

capitaux, joue un rôle fondamental dans l’économie des pays. De ce fait, l’analyse
du système bancaire représente un véritable indicateur de la santé de l’économie
d’une nation, ce qui permet aux différents acteurs économiques de bien gérer le
mouvement de leurs capitaux.
Toutes les banques partagent le même objectif : la rentabilité. Elles visent
toujours à maximiser leurs profits et cette préoccupation est encore plus vive,
aujourd’hui, avec l’accélération de la concurrence.

L’internationalisation des banques fait partie du phénomène de la globalisation et


n’est pas un nouveau phénomène. Elle est définie comme étant une action qui se
passe entre plusieurs nations et constitue une des voies principales du
développement de la banque.
L’internationalisation bancaire se traduit par une expansion des opérations
internationales (opérations en devises, ou avec les non-résidents.
Ainsi, l’internationalisation bancaire est un mouvement de multinationalisation où
les banques proposent leurs produits et services dans plusieurs pays (ouvrir des
comptes bancaires à l’étranger, obtenir des cartes bancaires, effectuer des virements
internationaux…). Avec le temps, la présence des banques dans d’autres nations est
devenue nécessaire et même inévitable pour accompagner l’internationalisation des
autres activités économiques. Toutefois, cette activité ne se fait pas dans n’importe
quelle condition. Elle requiert des méthodes, réflexion voir études, prévoyance et
ressources avant l’action. L’internationalisation exige, alors, une vision à long terme
et a pour finalité première: la compétitivité de la banque.

Revue économique L'activité bancaire multinationale de détail Elle correspond à


la prestation de tous les services bancaires traditionnels à la clientèle particulière, ou
de certains d'entre eux seulement : crédit à la consommation, crédit immobilier
essentiellement. Dans le premier cas, une formule commode réside, pour la banque,
dans l'acquisition d'une banque étrangère et de son réseau. C’est la voie qu'ont, par
exemple, choisie au cours de ces récentes années les quelques banques européennes
et japonaises qui ont décidé de s'implanter en Californie ou à New York, pour capter
une part de la clientèle particulière américaine. Dans le second, on assiste parfois à
la création d'une filiale spécialisée, dotée éventuellement d'un réseau de « points de
vente ». Fréquemment, il y a plutôt prise de participation dans un organisme de
crédit spécialisé local. Généralement, les activités de service et de gros sont celles
que privilégient les banques qui n'ont qu'une tradition multinationale récente. Ces
activités assurent une large part des opérations qui constituent la raison d'être des
Centres financiers internationaux. L'activité bancaire de détail oppose, en revanche,
plus d'obstacles, plus de barrières à l'entrée, soit sous la forme de coûts directs liés à
l'acquisition d'une banque étrangère, soit sous celle de coûts indirects, sensibles au
niveau de l'exploitation, et tenant au cours des premières années du moins à une
connaissance imparfaite du milieu économique local.
La banque, au cours de l’histoire et jusqu’à aujourd’hui, a subi les effets de
mutation de la sphère financière mondiale et la montée de la pression
concurrentielle. En conséquence, elle a connu de multiples transformations
entrainant une redéfinition de son rôle et de ses activités.
Les spécialistes ont divisé l’évènement de l’internationalisation bancaire en trois
grandes périodes qu’ils ont appelées : les vagues d’internationalisation bancaire.
Chacune d’elles a ses caractéristiques et ses spécificités.

-La première vague a été lancée par les banques européennes au cours du XIXème
siècle et plus précisément vers les années 1830 (figure 1). Cette période caractérisée
par la révolution industrielle a vu encourager les flux commerciaux interrégionaux
puis internationaux, grâce à l’invention des différents moyens de transport, réduisant
ainsi les coûts de transport.
-La deuxième vague Après les deux guerres mondiales, l’Europe est sortie affaiblie
économiquement et financièrement. C’est aussi la période de l’émergence des Etats-
Unis comme la première puissance mondiale. Ce qui diffère dans
cette seconde vague c’est la diversification dans le choix géographique
d’internationalisation. Les banques multinationales (américaine se sont intéressées à
de nouveaux marchés de pays développés (tel que : le japon et les places financières
asiatiques) qui affichaient de fortes opportunités de croissance.

-Et enfin la troisième vague La fin des années 90 a donné un coup d’accélérateur à
l’internationalisation du secteur bancaire surtout européen. La chute du mur de
Berlin (1989), la mise en place d’un marché unique de capitaux (1990) et la volonté
de l’union européenne d’accueillir les anciennes républiques soviétiques a entrainé
une transformation profonde dans l’économie de ces pays.

La détermination du processus d’internationalisation des banques se fait en se


basant sur le processus d’internationalisation des firmes.

Les analystes se sont mis d’accord sur un processus d’internationalisation composé


de trois phases distinctes :

-Au première phase : Au début de leur internationalisation, les banques sont obligées
de faire face aux barrières d’entrée sur un marché étranger et de supporter différents
coûts d’installation. Elles doivent aussi accorder un grand intérêt aux
caractéristiques des clients du pays d’accueil et aux particularités du marché local
(tel que : l’apprentissage de la culture, des habitudes de la société et de
l’environnement économique). Lorsque la banque s’internationalise initialement
dans des pays ayant une forte diversité économique, technologique et culturelle par
rapport à son pays d’origine, elle ne peut pas bénéficier pleinement des avantages de
l’expansion internationale car la somme des coûts supportés est supérieure aux
économies d’échelle réalisées.

-Au deuxième Phase : A cette phase, l’ensemble des bénéfices réalisés par la banque
dépassent largement les coûts dus à son internationalisation. La banque continue
son expansion en accumulant de plus en plus d’expériences qui permettent de
réaliser des bénéfices d’internationalisation tels que : les économies d’échelle,
l’exploitation et le développement des ressources. D’un autre côté, tous les coûts
fixes et les charges générales liées aux opérations de filiales peuvent à ce stade être
divisés dans un nombre plus grand de pays grâce à une présence plus large et plus
profonde sur les marchés.

- La troisième Il est déconseillé pour la banque d’atteindre cette phase qui


correspond aux forts degrés d’internationalisation pendant lesquels, la performance
de la banque diminue. Lorsque le réseau international des filiales devient de plus en
plus extensif et intensif, les coûts de coordination managériale, de gouvernance et de
transaction internationale peuvent à nouveau dépasser tous les bénéfices de la
diversification.
Revue économique soixante-dix, le seul moyen pour contrecarrer la stagnation
sinon la régression — des profits domestiques et préserver la croissance des profits
globaux. Cette progression des profits internationaux reflète, bien sûr, celle des
actifs internationaux eux-mêmes, et rien ne permet, a priori, d'en déduire que le taux
de rendement des actifs bancaires engagés dans les activités internationales soit plus
élevé que celui des actifs domestiques. Le taux de rendement des actifs
internationaux Dans ce domaine, il importe de ne pas céder aux généralisations
hâtives. En particulier, toute extrapolation à partir de taux de rendement,
effectivement parfois très élevés, obtenus dans certains pays donnés, ou dans
quelques gammes d'activités précises par exemple, crédit-bail peut se révéler
trompeuse. C'est, en tout cas, la conclusion que nous avons tirée de l'analyse que
nous avons menée dans le cas de notre échantillon de banques américaines 34. Sur
vingt d'entre elles pour lesquelles nous avons pu calculer les taux de rendement
respectifs des actifs productifs domestiques et internationaux sur la période de cinq
ans terminée en 1976, sept seulement avaient enregistré en moyenne sur ces cinq
années des taux de rendement internationaux supérieurs aux taux domestiques. De
plus, toutes, sauf une, étaient new-yorkaises, et de tradition multinationale
relativement plus ancienne que leurs concurrentes. Cinq se classaient parmi les six
premières banques américaines au 31 décembre 1976. Les deux autres occupaient
respectivement les treizième et quinzième places. Il serait bien sûr intéressant
d'étendre les calculs aux banques multinationales originaires d'autres pays. Mais
l'interprétation qu'il nous a été possible de donner de nos résultats nous incite à
penser qu'il doit en aller de même pour elles.

En conclusion les grandes banques des principaux pays se sont engagées, de celles des Etats-
Unis, dans la voie multinationale avec une rapidité et une mobilisation de moyens qui, à bien
des égards, rendent le phénomène plus spectaculaire que ne l'a été la rnultinationalisation des
entreprises industrielles et commerciales. Il en est résulté des bouleversements profonds dans
les conditions d'exercice de l'activité bancaire dans la plupart des pays, à commencer par ceux
d'où sont originaires ces banques. Le plus marquant d'entre eux réside sans doute dans un très
brutal et très fort accroissement de la concurrence, qu'il faut apprécier à deux niveaux :

Dans leurs pays hôtes respectifs, les succursales et filiales de banques étrangères ont rompu les
équilibres de nature oligopolis tique qui prévalaient auparavant entre les grandes banques dans
divers secteurs du marché du crédit — notamment celui aux grandes entreprises.Au niveau
international, un nombre croissant de banques essaient de se tailler une part de l'activité
notamment dans deux domaines : les sociétés multinationales et le financement du
développement. L'évolution des marges d'intérêt dans les grands euro-crédits syndiqués porte
témoignage de l'évolution de l'intensité concurrentielle dans ce domaine

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