Télécharger au format pdf ou txt
Télécharger au format pdf ou txt
Vous êtes sur la page 1sur 3

INTRODUCTION - définitions

‣ délai nécessaire à concevoir (dnc) : Temps écoulé entre l’arrêt de toute contraception et
l’obtention d’une grossesse. Il devient pathologique s’il est supérieur à 1 an.

‣ fertilité : Aptitude à procréer. La fertilité de l’homme et de la femme diminue avec l’âge. La


ménopause marque l’arrêt des possibilités pour la femme avec ses propres gamètes.

‣ infertilité : Absence de grossesse après un an d’exposition. Les causes d’infertilité peuvent


être primaires (pas encore eu de grossesse) ou secondaires (déjà eu une grossesse).

‣ stérilité : Incapacité définitive à procréer.


Les causes d’infertilité
‣ fécondité : Le fait d’avoir procréé.
‣ infécondité : Le fait de ne pas avoir procréé.
‣ fécondabilité de la femme :

Pourcentage de chance de procréer par


cycle. Celui-ci baisse considérablement avec le
temps (25% à 20ans contre 0% à 45 ans).

prise en charge thérapeutique du couple infertile - quelques chiffres


‣ 14% des couples rencontrent des difficultés et consultent pour des problèmes de fertilité.

‣ plus de 2% des enfants sont nés en France grâce à une technique d’AMP (22400 enfants).

Les patients peuvent bénéficier d’une :

AMP intra conjugale : insémination intra-utérine (IIU), fécondation in


vitro (FIV) ou une FIV par micro-manipulation (ICSI).

AMP avec tiers donneur : don de sperme, d’ovocyte ou d’embryon.

aspects légaux de l’amp


Pour bénéficier de l’AMP, il faut remplir les conditions suivantes :

‣ être un couple constitué d’un homme et d’une femme : une femme seule ou un couple de deux
femmes ne peuvent pas en bénéficier (sauf si transsexuelle avec changements d’état civil).
‣ être en âge de procréer : le recours à l’AMP n’est plus pris en charge par la sécurité sociale pour
les femmes de plus de 43 ans.

‣ être mariés ou justifier d’une vie commune (sans durée minimale).


‣ avoir une indication médicale reconnue (y compris l’idiopathie).
‣ s’être soumis à des tests de sécurité sanitaire (hépatite B, hépatite C, HIV, syphilis, HTLV).
‣ être informé des risques
‣ donner son consentement par écrit
l’insémination intra-utérine (iiu)
Indications :
‣ troubles sexuels (y compris psychologiques)
‣ troubles de l’éjaculation (éjaculation rétrograde)
‣ anomalies de la glaire cervicale
‣ infertilité inexpliquées
‣ anomalies spermatiques pas trop sévères (oligoasthénotératozoospermie modérée)

Principe :
1. traitement du sperme : sélection d’au moins un million de spz mobiles

2. capacitation des spz in vitro


3. stimulation du cycle pour contrôler le moment de l’ovulation

4. surveillance du cycle par échographie et dosages d’E2 et LH

5. insémination dans l’utérus ce qui facilite la rencontre des gamètes à l’intérieur de l’appareil
génital féminin au moment de l’ovulation (fécondation au niveau de son site naturel).

Résultats : dépendent très largement des indications


‣ 50% des couples réussissent à obtenir une grossesse.

‣ plus de 90% des grossesses sont obtenues en 6 cycles.

La fécondation in vitro (fiv)


Indications :
‣ échec de l’insémination intra-utérine
‣ problème ou absence de trompes

Principe :
1. stimulation du recrutement ovarien par injection de fsh : recrutement d’une dizaine de follicules

2. blocage de l’ovulation avec des analogues ou des antagonistes du GnRH


3. contrôle de la réponse ovarienne par échographie et dosages hormonaux
4. déclenchement de l’ovulation en 36 à 40h
5. ponction transvaginale d’ovocytes sous anesthésie
6. traitement et sélection des spz
7. mise en contact in vitro des spz avec les complexes cumulo-ovocytaires (24h)
8. décoronisation de l’ovocyte (élimination des cellules folliculaires du zygote)
9. mise en culture
10. replacement d’un ou plusieurs embryon dans l’utérus entre le 1er et le 5ème jour

Résultats :
‣ 1ère naissance en FIV en 1978

‣ Taux de grossesse = 25% par ponction ovocytaire

‣ taux d’accouchement <20% par ponction ovocytaire

la fécondation in vitro avec micro-manipulation (icsi)


Indications :
‣ échec de la fiv classique
‣ oligoasthénotératozoospermie sévère (moins de 200 000 spz mobiles après préparation)
‣ tératozoospermie très sévère (spz anormaux)
‣ congélation de spz
‣ pathologies du mouvement (dyskinésies flagellaires)
‣ auto-immunisations (taux d’anticorps élevé à la surface des spz)
‣ troubles de l’éjaculation (éjaculation rétrograde ou neuropathie diabétique/post-traumatique)
‣ azoospermies excrétoires ou sécrétoires : ponction dans l’épididyme-testicule pour
l’excrétoire ou uniquement dans le testicule pour la sécrétoire

Principe :
1. ponction ovocytaire
2. élimination des cellules folliculaires
3. immobilisation du spz par cisaillement (entraîne la mort du spz)
4. micro-injection d’un spz entier dans le cytoplasme de l’ovocyte en métaphase de deuxième
division méiotique
5. traitement du zygote

Résultats : l’ICSI a révolutionné le pronostic de la stérilité masculine


‣ 8200 naissances par an en France

‣ taux de grossesse = 25% par ponction ovocytaire (équivalent à la FIV classique)


‣ taux de malformations et anomalies chromosomiques identique à la fiv (3%) mais supérieur à une
fécondation naturelle (2,4%)

chloé nagoua ue2 tutorat santé bordeaux 2019-2020

Vous aimerez peut-être aussi