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Indications et solutions

Henri GUENANCIA

Table des matières


1 Algèbre générale 2

2 Algèbre linéaire élémentaire 3

3 Réduction 3

4 Topologie 5

5 Suites numériques 6

6 Séries numériques 7

7 Intégration 7

8 Suites de fonctions 8

9 Séries de fonctions 9

10 Séries entières 10

11 Formes quadratiques 11

12 Séries de Fourier 13

13 Calcul différentiel 13

14 Équations différentielles 14

15 Géométrie 16

1
1 Algèbre générale
1. Regarder la monotonie de telles applications. Les groupes non triviaux sont de la forme {id, f }, conjugués à {id, −id}.
2. Pn+2 (X) + Pn (X) = 2XPn+1 . Considérer ensuite vn = p−nk/2 un .
3. u = v, puis u = v = 0. Si Q = X n (1/X − z1 ) · · · (1/X − zn ), alors on a P Q = X n sur S1 , donc partout. Puis on applique
en les zi . Les polynômes unitaires laissant stable U sont donc les X n .
4. cf. 3
5. n = 6 avec S3 .
6. Écrire la décomposition de P sur C, décomposer les racines en partiesP1 réelle P et imaginaire, puis passer au module.
1
7. Si n = pα αr α1 αr α1 +···+αr
P
1
1
. . . pr , alors la somme
P vaut αi 61 µ(p 1 . . . pr ) = α1 =0 · · · αr =0 (−1) = 0. Il faut ensuite
utiliser la formule classique n = d|n ϕ(d), appliquée à la question 3.
8. Soit E l’ensemble des polynômes de degré n vérifiant les hypothèses. Par inégalité triangulaire, les fonctions symétriques
sont bornées par 2n , et à valeurs entières, donc il n’y en a qu’un nombre fini, donc E est fini. On considère ensuite les
Pd = (X − zid ) pour d entier. Étant symétriques en les zi , leurs fonctions symétriques sont des polynômes à coefficients
Q
entiers de celles de P , donc sont entières, donc Pd ∈ E. On prend d assez grand, et on trouve zjd = zi . Si j 6= i, on
recommence.
9. On utilise le fait que Φn est sans facteurs multiples sur Fp pour n premier à p, et que F (X p ) = (F (X))p pour F
polynôme sur Fp . Ensuite, il suffit de considérer une racine ξ d’un facteur irréductible de Φn , et de voir par les remarques
précédentes que pour tout k premier avec n, on a ξ k est racine de ce même facteur.
10. La condition est θ/2π ∈ / Q. En effet, on a alors θZ + 2πZ dense dans R.
11. Pour le premier, ce sont tous les intervalles de la forme [a, +∞[, ] − ∞, b], ] − ∞, +∞[. Pour le second, il faut ajouter
les intervalles non bornés ouverts (considérer le polynôme X 2 + (XY − 1)2 ).
12. Pour le premier, ce sont les polynômes rationnels : par récurrence, P (X + 1) − P (X) ∈ Q[X], mais par surjectivité
de R(X) 7→ R(X + 1) − R(X) allant de Qn [X] dans Qn−1 [X], P (X + 1) − P (X) = R(X + 1) − R(X) pour un certain
R ∈ Q[X]. Or, P et R coı̈ncident sur Z, donc P ∈ Q[X]. Pour le second, on écrit aP = R où a est dans Z et R dans
Z[X]. Ensuite, on considère un nombre premier q (premier avec a) et un antécédent de 1/q par P dans Q, noté s/t. En
regardant l’équation vérifiée, on voit que q et at ne peuvent être premiers entre eux (heuristiquement, on ne peut pas
faire apparaı̂tre un dénominateur divisible par q si on ne fait que sommer des rationnels dont la valuation q−adique est
positive, ce qui se voit tout simplement en réduisant au même dénominateur). Comme q est premier, et premier avec a
également, on a q|t. Enfin, si n est plus grand que 2, on obtient que la valuation q−adique de 1 est strictement négative
(en écrivant 1 = q/a.R(s/t)). La condition est donc P ∈ Q[X] et deg P = 1.
13. G est fini. En effet, un groupe fini vérifie clairement cette propriété car il y a pour chaque n fixé un nombre
fini de sous-groupes de cardinal n . Réciproquement, soit x ∈ G d’ordre infini, alors < x >' Z qui contient un
nombre infini de sous-groupes qui sont donc aussi des sous-groupes de G. Donc tout élément de G est d’ordre fini.
D’autre part, S si S possède S un système deSreprésentants des < x >, x ∈ G alors vu l’hypothèse sur G, S est fini,
mais G = x∈G {x} = x∈G < x >= x∈S < x > qui est fini car S l’est et chaque x est d’ordre fini. En re-
vanche, il existe des groupes infinis dont tous les sous-groupes stricts soient finis : prendre, pour p premier, le groupe
n
µp∞ = {z ∈ C; ∃n ∈ N, z p = 1}.
14. (1) G étant fini, il suffit de montrer que χ se prolonge à un sous-groupe de G contenant H strictement, pour
conclure par récurrence. On va le prolonger au sous-groupe H 0 de G engendré par H ∪ {x} où x ∈ G \ H. Il faut pour
cela définir χ(x). Soit n ≥ 1 minimal tel que xn ∈ H, et soit z une racine n-ième de χ(xn ). Tout élément h0 de H 0
s’écrit sous la forme hxk avec k ∈ Z, et on a donc envie de définir χ0 (h0 ) comme étant égal à χ(h)z k . Il reste à vérifier
que cela ne dépend pas du couple (h, k) choisi pour représenter h0 . Si h0 = h1 xk1 = h2 xk2 , xk1 −k2 = h2 h−1 1 ∈ H.
Ecrivons la division euclidienne de k1 − k2 par n : k1 − k2 = qn + r avec 0 ≤ r < n. xr = (xn )−q xk1 −k2 ∈ H,
donc par minimalité de n, r = 0 ce qui signifie n|k1 − k2 . On peut ainsi conclure que χ0 (h0 ) est bien défini car
k −k
χ(h1 )z k1 χ(h2 )−1 z −k2 = χ(h1 h−1 2 )z
k1 −k2
= χ(h1 h−1
2 χ(x )
n 1n 2
= χ(h1 h−12 x
k1 −k2
) = χ(e) = 1. χ0 est bien un mor-
0 0 0 0 0 0
k1 k2
phisme : si h1 = h1 x et h2 = h2 x , χ (h1 h2 ) = χ (h1 h2 x k1 +k2
) = χ(h1 h2 )z k1 +k2
= χ(h1 )z k1 χ(h2 )z k2 = χ0 (h01 )χ0 (h02 ).
(2) r est le plus grand ordre d’un élément de G, et c’est aussi le ppcm des ordres des éléments de G comme on le montre
grâce à la propriété suivante : dans un groupe abélien, si les ordres de x et y sont premiers entre eux, l’ordre de xy est
2iπ
le produit des ordres de x et y. Soit x ∈ G d’ordre r, définissons χ sur < x > par χ(x) = e r , qui est clairement un
isomorphisme. D’après la question précédente, il se prolonge à G, et on note encore ce prolongement (choisi au hasard)
χ. Soit φ :< x > × ker χ → G, (a, b) 7→ ab. φ est un morphisme de groupes car G est abélien. φ est injective car si
(a, b) ∈< x > × ker χ est tel que ab = e, χ(a) = χ(ab)χ(b)−1 = 1 donc a = e et b = (ab)a−1 = e. En outre, φ est
surjective : pour tout g ∈ G, g r = e donc χ(g) est une racine r-ième de l’unité, donc s’écrit χ(x)k , et par conséquent
g = φ(xk , gx−k ). On a donc obtenu un isomorphisme entre < x > × ker φ ' Z/rZ × ker φ et G. Notons que l’exposant de
ker φ divise r.
(3) On conclut par récurrence sur card(G), en utilisant la question précédente, que G ' Z/r1 Z×. . . Z/rn Z où rn |rn−1 | . . . |r1 .

2
2 Algèbre linéaire élémentaire
1. Tout x ∈ E s’écrit x = s1 + u(x1 ) = s1 + u(s2 + u(x2 )) = · · · = sn + un (xn ) = sn ∈ S pour n assez grand.
2. Considérer pour x ∈ A − B et y ∈ B − A la somme x + y. Pour le cas de n sous-espaces, on prend x ∈ E1 − ∪Ei et
y ∈ ∪Ei − E1 , et alors il existe λ 6= µ ∈ K tels que x + λy et x + µy appartiennent à un même Ei . Le contre-exemple le
plus simple est celui de F22 , réunion de trois droites. La réunion de tous les sous-espaces stables de u est strictement incluse
dans E, donc si x ∈ E n’y appartient pas, alors la famille (x, u(x), . . . , un−1 (x)) est libre. Pour la réciproque, on munit
E d’une structure de K[X]−module ce qui donne un isomorphisme E ' K[X]/(π). Alors les sous-espaces stables par u
correspondent aux idéaux de K[X]/(π) c’est-à-dire aux idéaux de K[X] contenant (π), ou encore aux diviseurs unitaires
de π, en nombre fini.
3. Deux mêmes valeurs propres distinctes, ou plus élémentaire, par un changement de base évident. Pour i 6= j, Eii + Eij
est un projecteur. On choisit une base (e1 , . . . , en ). Alors u(e1 ) ∈ Vect(e2 , . . . , en ). Mais (e1 , e1 + e2 , e3 , . . . , en ) est encore
une base, et une récurrence conclut. Pour la dernière question, si u n’est pas une homothétie, alors il existe x tel que
(x, f (x)) soit libre, on la complète en une base.
4.
P En dimension finie, on se ramène au cas où les fi sont indépendantes. Alors on peut compléter en une base, g =
On applique en les h∗j . En dimension quelconque, on se ramène en dimension finie en considérant un
P
i λ i fi + j h j .
supplémentaire de l’intersection des noyaux des fi .
5. On trouve, pour n 6= 2, la matrice nulle, et SOn (R). Dans le cas n = 2, ce sont les matrices de similitude.
6. Par récurrence en complétant la famille libre (x, f (x)), une fois les homothéties écartées.
7. On sait que les formes linéaires s’écrivent X 7→ tr(AX) pour un certain A. En évaluant avec les Eij , on trouve que A
est scalaire.
8. Écrire une relation de Bezout avec les déterminants, et multiplier par In en utilisant la formule At Com(A) = (det A)In .
9. On considère les pij (λ) qui sont les coefficients en (i, j) de (A + λB)n , polynômes en λ de degré n, nuls en n + 1 valeurs.

3 Réduction
1. On identifie chaque élément de l’algèbre à un endomorphisme via la multiplication par cet élément. Par Jordan-Dunford,
tout élément x s’écrit x = d + n avec d, n polynômes en x, donc appartenant à l’algèbre. Ainsi n = 0, et tout élément est
diagonalisable.
2. On étend Φ au C-ev évident. Alors, par surjectivité, Φ est une isométrie. Si λ est une valeur propre de Φ, alors |λ| = 1
et λn f = f ◦ g n , et par convergence simple de g, λn converge,
P k kdonc λ =n1. Φ s’écrit donc Id + h avec h nilpotent, et si n
est plus grand que l’indice r de nilpotence, alors Φn = Cn h , donc Φ /nr−1 converge vers hr−1 /(r − 1)!. Comme (Φn )
est bornée, on a r = 1.
3. Passer par un polynôme scindé simple annulant Ap . Dans le cas réel, ce n’est plus vrai. Pour n = 2 par exemple, il faut
ajouter que les valeurs propres de A2 soient positives.
4. Oui (det est continue) et non (considérer Pdiag(1/k, 1/k 2 , . . . , 1/k n ) et faire tendre k Qvers +∞).
5. On trigonalise et on écrit les relations λki = n pour k convenable. Soit P (X) = (X − λi ). Alors en sommant les
relations P (λi ) = 0, on trouve n(1 + an−1 + · · · + a0 ) = 0 d’où P (1) = 0. En supposant par exemple que λ1 = 1, alors on
peut raisonner par récurrence.
6. M commute avec X donc ces deux matrices sont simultanément diagonalisables. On a donc 2n−1 ou 2n solutions selon
que 0 est valeur propre ou non.
7. Fermeture du sous-espace vectoriel Vect(An , n ∈ N). Puis polynômes d’interpolations de Lagrange une fois la base de
diagonalisation
P ni choisie.
k k k k
P P P
8. i 1−λ iX
= i k ni λ i X = k tr(M )X a un rayon de convergence valant au moins 1, donc 1/λi > 1.
9. On se ramène au cas où πf est une puissance d’un polynôme irréductible par le lemme des noyaux et la propriété
Px+y = ppcm(Px , Py ).
10. Réduction de Jordan : M nilpotente.
11. Réduction de Jordan : les valeurs propres sont de partie réelle < 0.
12. Ce sont les matrices dont le spectre est dans S1 . En effet, cet ensemble est fermé par continuité du polynôme caracté-
ristique ; réciproquement, on peut approcher n nombres de module 1 par des racines de l’unité toutes distinctes.
13. On va utiliser le résultat suivant : soit F un sous-espace stable, et Ei le sous-espace caractéristique associé à la valeur
P F = ⊕(F ∩ Ei ). En effet, la projection sur Ei est un polynôme en u, donc pi (F ) ⊂ F ∩ Ei , d’où, pour
propre λi . Alors
x ∈ F , x = i pi (x) ∈ ⊕i (F ∩ Ei ).
Pour le sens direct, on choisit un vecteur propre associé à une valeur propre λ, puis on applique l’hypothèse de récurrence
à un supplémentaire de Eλ , ce qui est possible grâce au résultat ci-dessus. Quant à l’autre sens, si F est stable, alors à
l’intérieur de chaque facteur F ∩ Ei non nul, u est la restriction à F d’une homothétie donc tout supplémentaire de F ∩ Ei
dans Ei convient, et il suffit donc d’adjoindre à ces supplémentaires les Ei tels que F ∩ Ei = {0}. On peut aussi faire plus

3
simple : comme u et u|F sont diagonalisables, on commence par prendre une base de F qui diagonalise u|F , puis on peut
toujours compléter cette base en une base de diagonalisation de u, ce qui donne un supplémentaire stable.
14. Si A est non nul de degré au plus n − 1, alors ΦA est nilpotent non nul donc non diagonalisable. Si A est de degré
Pn (k+j)!
n, alors ΦA (X j ) = k=n−j (k+j−n)! ak X k+j−n donc la matrice de ΦA dans la base canonique est triangulaire supérieure
avec comme termes diagonaux (n + j)!/j!an deux à deux distincts,donc ΦAest diagonalisable.
1 0 0
15. Dans la base (e1 − 13 e3 , e2 , e3 ), la matrice devient P −1 AP = 1 1 0 . On se ramène donc à résoudre l’équation
0 0 4
   
1 0 1 0
Y2 = qui se résout en Y = ± 1 . Finalement, les solutions sont les P ZP −1 avec Z pouvant prendre 4
1 1 2 1
 
Y 0
valeurs, à savoir les , avec Y comme précédemment.
0 ±2
16. Si χu est réductible, on utilise le lemme des noyaux pour se ramener au cas où χu = P α avec P irréductible et α > 1.
Alors si x ∈ / Ker u, (x, u(x), u2 (x), · · · , un−1 (x)) est libre, sinon Vect(uk (x), k ∈ N) serait un sous-espace strict stable par
u, ainsi µu est de degré n, et comme µu |χu , µu = P α . Or, Ker P (u) est un sous-espace stable par u, non nul car P (u)α = 0.
Alors Ker P (u) = E, et ainsi µu |P , c’est absurde car α = 1. Réciproquement, si F est stable, alors l’écriture matricielle
de u dans une base complétée à partir d’une base de F est triangulaire par bloc, donc χu n’est pas irréductible.
17. Ces polynômes sont unitaires et l’un divise l’autre. Il suffit de montrer qu’ils ont même degré. Or, le degré de µK M
est le plus petit entier r tel que (Id, M, ..., M r ) soit liée. Ceci s’exprime à l’aide des déterminants des sous-matrices de la
matrice des M k , k allant de 0 à r, dans la base canonique de Mr (Q). La condition est donc indépendante de l’extension
de Q considérée.
18. Le polynôme minimal de f , noté µf sur Q divise X 5 −1 = (X −1)P avec P ∈ Q[X]. Par hypothèse sur le spectre, µf |P .
Ensuite, on peut voir que P est irréductible sur Q. Soit on reconnait le polynôme cyclotomique Φ5 , dont l’irréductibilité
est facile (5 est premier, puis critère d’Eisenstein avec P (X + 1)) mais ici, c’est inutile : on connaı̂t les racines de P . Si
2ikπ
P = QR, alors Q, R ont des racines complexes conjuguées de la forme e 5 , mais mais cos(2π/5) ∈ / Q, ce qui conclut :
µf = P . Ainsi, le polynôme caractéristique χf ayant les même facteurs irréductibles que µf , c’est un multiple de P , qui
est de degré 4, d’où le résultat.
19. Soit
PmdonckrM kd’ordre  > 2 et p r> 3. On suppose 2r que M = I + pr N avec r ∈ N∗ et N ∈ Mn (Z) − pMn (Z). Alors M m = I
m
donc k=0 p N k = 1 donc p N m ≡ 0 mod p , et donc comme N ∈ Mn (Z) − pMn (Z), pr |m. On pose alors m = pm0
et M 0 = M p . Alors M 0 est d’ordre m0 et Ppon a pM
0
= I + pr+1 N 0 avec N 0 ∈ Mn (Z) − pMn (Z). En effet, avec la formule
0 r−1
 r(k−2)
du binôme, on obtient N = N + p k=2 k p N k , et le deuxième terme est divisible par p (car les coefficients
binomiaux le sont et le terme en k = p fait intervenir p r(p−2)
, et p > 2). Donc comme précédemment, p|m0 . En réitérant
k fois, on voit donc que m > p →k→∞ ∞, d’où la contradiction. Ainsi, si M ≡ I mod p, et M 6= I alors il existe r ∈ N∗
k

tel que m = I + pr N avec N ∈ Mn (Z) − pMn (Z), ce qui est absurde. D’où l’injectivité de la flèche.
Pour la dernière question, on sait que G est conjugué à un sous groupe de O(n) (prendre un produit scalaire et
le moyenner pour le rendre invariant). Alors la trace des éléments est de la forme 2 cos θ et est entière. Donc πθ ∈
{0, ± 13 , ± 12 , ± 23 , 1} ; comme l’ensemble des angles est stable par somme, il n’y a que trois configurations possibles :
{0}, {0, 1}, {0, ± 12 , 1}, {0, ± 13 , ± 23 , 1}, correspondant à des sous-groupes de cardinaux respectifs : 1, 2, 4, 6.
20. Tout d’abord, on a des implications de la droite vers la gauche. En effet, pour le premier, il suffit d’écrire une grosse
formule par récurrence (ou plus intuitivement de voir qu’à chaque itération, on multiplie tout le monde par la matrice
nilpotente à gauche, puis à droite). Pour le second, on écrit Cn =
L
Vi , où les Vi sont les sous-espaces propres de M .
Alors, on se donne les matrices élémentaires Eij associées à cette décomposition, et on vérifie qu’elles sont toutes vecteur
propre de adM , ce qui conclut. Ensuite, on écrit M = D + N , alors adM = adD + adN . Grâce à la formule de Jacobi, on
voit que ces deux endomorphismes commutent. De plus, il sont respectivement diagonalisables et nilpotents, donc on a
trouvé la décomposition (unique) de adM . Ainsi, les conditions suffisantes des questions 1. et 2. sont suffisantes.
r
21. On considère f comme matrice sur C, puis on la trigonalise, avec valeurs propres λ1 , . . . , λn . Alors, r tr(f r ) tr =
P
P P (λi t) r r
= i r (λirt) = − i log(1 − λi t). L’expression recherchée vaut donc i (1 − λi t)−1 = det(1 − f t)−1 .
P P P Q
r i r
22. La première question, pas de difficulté : on sait que les vp sont de module 1, et leur ensemble est stable par mul-
tiplication par un entier différent de 1. Pour la seconde, on regarde les transvections T (λ). Alors T (λ)n = T (nλ), et
deux transvections T (λ) et T (µ) sont semblables sur SL2 (R) dès que λµ > 0.(prendre des matrices diagonales pour le
changement de base) Alors l’image de T (λ) vérifie la propriété de la question 1. pour toutes les puissances. La seule vp
de cet endomorphisme est 1. Connaissant la forme normale des endomorphismes orthogonaux, on en déduit que T (λ) est
envoyé sur In par le morphisme en question. On conclut en utilisant le fait que les T (λ) engendrent SL2 (R).
23. La famille (g)g∈G engendre E par définition, on en extrait alors une base. Si pour tout i, on a tr(h1 gi ) = tr(h2 gi ),
alors par linéarité de la trace, on a que pour tout g ∈ G, tr(h1 g) = tr(h2 g). En particulier, avec g = h−1 1 , on trouve
tr(h2 h−1
1 ) = n. Or, h h
2 1
−1
∈ G est diagonalisable à valeurs propres des racines m-ièmes de l’unité, donc par le cas d’égalité
dans l’inégalité triangulaire, h2 h−1 1 = id, ou encore h1 = h2 . Enfin, l’ensemble T des traces des éléments de G est fini car
l’ensemble de leurs valeurs propres est fini. Alors, G s’injecte dans T r par la question précédente, et on a ainsi que G est

4
3
fini, avec l’inégalité : |G| 6 mn .

4 Topologie
1. Par homothéties et translations, on se ramène au sev engendré par une sphère, c’est E tout entier.
2. cf. ex 4 réduction
3. Soit R la racine de t M M , alors M R−1 est orthogonale.La continuité est évidente dans un sens ; dans l’autre, si
Mn = On Sn → M = OS, alors quitte à extraire par compacité de On (R), On → O0 . Ainsi Sn → S 0 , et par fermeture de
Sn+ , S 0 est symétrique positive. Enfin, M est inversible, donc S 0 aussi, puis unicité de la décomposition. Enfin, Sn++ est
évidemment convexe, donc connexe, de même que SOn (R) (cf. réduction, toute matrice est homotope à l’identité). Pour
la décomposition dans Mn (R), on approche M par des matrices inversibles, puis on fait le même raisonnement pour avoir
On , Sn qui convergent.
4. Il faut n = 1. Sinon, soit a dans l’intérieur de Im f , et x l’antécédent. Alors f applique le connexe Rn − {x} sur le
non-connexe Im f − {a}. Pour la deuxième question, on peut supposer f (0) = 0, et alors f −1 (0) ⊂ B(0, r) pour un certain
r, et f ne s’annule pas sur le connexe Rn − B(0, r), donc est > 0 ou < 0. Ainsi l’extremum peut être recherché dans le
compact B(0, r).
5. Soit (yn ) = (f (xn )) une suite convergente avec xn ∈ F , où F est un fermé. Alors f −1 ({yn , n ∈ N} ∪ {lim yn }) est un
compact contenant les xn . Ainsi (xn ) admet une valeur d’adhérence α, puis par continuité de f , lim yn = lim f (xϕ(n) ) =
f (α) ∈ f (F ). Pour la deuxième partie, il est clair qu’une application continue propre a de telles limites. Inversement,
l’image réciproque d’ un compact par une telle application est un fermé par continuité, et borné par hypothèse.
6. La condition nécessaire est évidente. Réciproquement, supposons que f ne soit pas en 0 par exemple et que f (0) = 0
pour simplifier . Alors il existe  > 0 et une suite (xn ) tendant vers 0 telle que, quitte à extraire f (xn ) > . Par la propriété
des valeurs intermédiaires, il existe un ∈ [0, xn ] tel que f (un ) = . Alors un → 0 mais un ∈ f −1 () qui est fermé, donc
0 ∈ f −1 () c’est absurde. Quant au théorème de Darboux, on a clairement f 0 (I) ⊂ Γ, et par le théorème des accroissements
finis, on a Γ ⊂ f 0 (I). Enfin, Γ étant l’image d’un connexe par une application continue, il est connexe, ce qui conclut par
le théorème dit de « l’arbre et de l’écorce ».
7. Par continuité des opérations usuelles, H est un sev, et H ⊂ H ⊂ E. Étant données les dimensions, il n’y a que les deux
possibilités évoquées. Supposons Ker f fermé et f non continue. Ainsi il existe une suite (xn ) avec ||xn || = 1 telle que
f (xn ) → +∞. Soit y ∈ f −1 (1). Alors y − f (x1n ) xn ∈ Ker f , et cette suite converge vers y. Par fermeture, on a 1 = f (y) = 0.
8. < V > est un sous-groupe ; soit g ∈< V >, alors comme les translations sont des homéomorphismes, gV est un voisinage
de g dans < V >, donc < V > est ouvert dans G. Par les raisonnements classiques, < V > est fermé. L’exponentielle est
un morphisme, et B(1, 1) est atteinte grâce au log qu’on peut y définir, ou bien par inversion locale donnant de même un
voisinage de 1. On applique la question précédente à H = Im(exp).
9. Soit O un ouvert, alors O1 ∩ O est un ouvert non vide contenant par exemple B(x1 , r1 ). Cet ouvert est donc intersecté
par O2 , et l’intersection contient B(x2 , r2 ), et on peut choisir r2 6 r1 /2. En raisonnant par récurrence, on trouve que
∩n B(xn , rn /2) ⊂ (∩n On ) ∩ O. D’autre part, (xn )n est une suite de Cauchy, donc converge dans X, et de plus, cette limite
appartient au fermé B(xn , rn /2) pour tout n. Par l’inclusion précédente, on conclut. Si (en )n est une base algébrique, alors
les Vect(ep , p 6 n) sont des sev de dimension finie donc fermés, et d’intérieur vide. Leur réunion valant E, c’est impossible
d’avoir E complet.
10. Une telle norme vérifierait N (AP ) = N (P A) pour tout A et tout P inversible, donc par continuité de N et densité
des inversibles, pour tout A et P . Or il est facile de construire deux matrices A et B vérifiant AB = 0 et BA 6= 0.
11. Par surjectivité de T , il existe, pour x, y donnés, des suites (xn ), (yn ) tels que pour tout n, on ait T n xn = x et T n yn = y.
K × K étant compact, on trouve une extractrice ϕ commune aux deux suites, et notons α et β les valeurs d’adhérence
respectives. La 1−lipschiztienneté assure que la suite (||T n α − T n β||) est décroissante positive donc convergente, et sa
limite peut être prise en extrayant. Or ||T ϕ(n) α − x|| 6 ||α − xϕ(n) || → 0. Donc ||x − y|| = lim ||T ϕ(n)+1 α − T ϕ(n)+1 β|| =
lim ||T (T ϕ(n) α) − T (T ϕ(n) β)|| = ||T x − T y|| par continuité de T .
12. Soit x ∈ H. Alors il existe ϕ telle que (xϕ(n) )n converge dans H. Alors yn = xϕ(2n)−ϕ(n)−1 vérifie xyn → 1. Par
compacité de H, il existe ψ telle que yψ(n) converge dans H, vers y par exemple. Ainsi xy = 1 et H est stable par passage
à l’inverse.
1
13. Tout d’abord, un tel ensemble est fermé. En effet, si (xn )n ∈ X N converge vers x ∈ / X, alors la fonction f : t 7→ t−x
est continue sur X, donc y est uniformément continue. Or, une fonction uniformément continue sur un ensemble borné
est bornée (en effet, elle transforme toute suite de Cauchy en suite de Cauchy, donc quand x → x0 , f (x) est borné).
Ceci montre que X est fermé. Supposons maintenant par l’absurde que pour tout sous-ensemble compact K ⊂ X, on ait
inf{d(a, b); a, b ∈ X − K} = 0. Alors en écrivant X = ∪Kn := ∪(X ∩ [−n, n]), on peut construire une suite strictement
croissante de points (tn ) de X telle que t2n , t2n+1 ∈ X − Kn (cela définit bien une suite car X est non borné) et
t2n+1 − t2n → 0. On définit une fonction affine par morceaux (donc continue) sur R par g(] − ∞, t0 ]) = {0} et g(tn ) = n.
Alors g est continue sur X, mais pas uniformément ; en effet, soit δ > 0, alors il existe N ∈ N tel que t2N +1 − t2N 6 δ.

5
Mais g(t2N +1 ) − g(t2N ) = 1, ce qui nie la continuité uniforme de g sur X.
14. Pour le premier point, il suffit d’exhiber une suite de fonctions non bornée pour la norme infinie, mais de moyenne
quadratique constante. Ensuite, pPon prend une famille orthonormée (fi )i6n de fonctions,Ppour la norme pP 2. Alors, on a
2 . On prend alors, à x fixé, λ = f (x). On obtient 2
P
pour
pP tout x, λi f i (x) 6 C λi i i f i (x) 6 C fi (x)2 , donc
2
fi (x)2 6 C. En passant au carré et en intégrant, on trouve n 6 C .
15. (1) On montre le résultat élémentaire suivant : Si F est un sev strict de E, alors il existe z ∈ SE tel que d(z, F ) = 1. En
effet soit z ∈ E − F, z = y + f avec ||y|| = d(z, F ) et f ∈ F . Alors, d( ||y|| y 1
, F ) = ||y|| 1
d(y, F ) = ||y|| d(y + f, F ) = d(z,F )
||y|| = 1.
Revenons maintenant à la question : on suppose la boule unité compacte, et on prend un recouvrement fini par des boules
B(xi , 1/2). Si F = Vect(xi , i ∈ I), alors le résultat précédent montre que F = E car les xi sont en nombre fini.
x−y
(2) Soit y ∈ E − K et p : K → S(y, 1), x 7→ ||x−y|| la projection naturelle, p n’est pas surjective car la sphère unité n’est
pas compacte, et l’image d’un compact par une application continue est compacte. Ainsi, il existe z ∈ S(y) non atteint
par p. On prend ensuite r > 0 tel que K ⊂ B(0, r/2). Alors, si y, z ∈ E − K, on peut trouver deux droites affines passant
par ces points et n’intersectant pas K. On note y0 , z0 des intersections respectives de ces points avec la sphère de rayon
r. Comme celle-ci est connexe par arcs, on peut relier y0 , z0 par un arc contenu dans la sphère, donc évitant K ; on en
déduit un chemin continu, compris dans le complémentaire de K, et reliant y à z.
(3) Soit F = Ker(u − λid). Alors u envoie le borné SF sur le |λ|SF . Cette dernière sphère est donc relativement compacte,
donc compacte (elle est fermée), donc F est de dimension finie.
16 Le résultat est vrai pour R. On prend ensuite un hyperplan H de E, C ∩ H est convexe, montrons qu’il est dense dans
H : si x est dans H, on approche x par y, z dans C à  près, avec y et z de part et d’autre de H. Alors le segment [y, z]
coupe H en un point de C à distance 6 2. Pour le deuxième point, prendre le noyau d’une forme linéaire non continue.
17. On considère une famille (fi )16i6N orthonormée de Ker(ϕ − λid) pour le produit hermitien usuel de E. Alors,
on a, pour tous αi et tous x, y, l’égalité : |K(x, y) − i αi fi (y)|2 = K(x, y)2 − i αi K(x, y)fi (y) − i αi K(x, y)fi (y) +
P P P
P R1 2
P P P 2
i,j αi αj fi (y)fj (y). En intégrant sur [0, 1] par rapport à y, on trouve : 0 K(x, y) dy− i λαi fi (x)− i λαi fi (x)+ i |αi | .
R1 2
P 2 2
On choisit alors RR αi = λf i (x), ce qui donne 0 K(x, y) dy − i |λ| |fi (x)| , et en intégrant par rapport à x, on obtient
2 2
l’inégalité 0 6 [0,1]2 K − N |λ| , d’où la conclusion.

5 Suites numériques
Pn
1. La convergence en module ne pose pas de problème en passant au log. D’autre part, on a Arg Pn = k=1 arctan n1 ,
et comme arctan n1 ∼ n1 , Arg Pn → +∞. Supposons que (Arg Pn ) converge modulo 2π, et notons a un représentant de la
limite. Pour n assez grand, on a d(Arg Pn , a + 2πZ) 6 1. Comme l’argument tend vers l’infini, il doit donc (toujours pour
n assez grand) faire des sauts de 2π − 2 ce qui est impossible car ses sauts valent arctan n1 , et tendent donc vers 0.
2. Soit ϕ une extractrice qui converge, et ` la limite de (uϕ(n) )n . Alors u2ϕ(n) → 2(1 − `). Par récurrence, on montre ainsi
que les suites (u2p ϕ(n) )n convergent, et on note zp la limite en question. Alors, on a zp+1 = 2(1 − zp ), et si vp = zp − 2/3, on
a vp+1 = −2vp , soit vp = (−2)p (z0 − 2/3). Comme (vp )p est bornée, on a nécessairement lim uϕ(n) = z0 = 2/3. Ainsi, (un )
ne possède qu’une seule valeur d’adhérence, 2/3. Comme elle est bornée, elle converge vers cette valeur (sinon, on pourrait
extraire une sous-suite qui évite un voisinage de 2/3, et qui admettrait une sous-suite convergente, de limite 6= 2/3).
3. On pose un (x) = f ◦ · · · ◦ f (x). Alors, en omettant les x, on a un+2 = −un+1 + 6un , d’où un = A2n + B(−3)n . Comme
f est positive, on a B = 0, donc un (x) = 2n u0 (x) = 2n x, et f (x) = 2x. La réciproque est facile.
4. Dans le voisinage en question, on a f (x) 6 x, donc (un ) décroı̂t et est minorée par 0 (f (x) = x(1 − Ax + o(x)) donc f
est positive sur un voisinage à droite dans lequel on prendra u0 ). Ainsi (un ) converge, et comme le seul point fixe de f sur
ce voisinage est 0, la limite est nulle. D’autre part, uβn+1 − uβn = −βAuβ+α−1
n + o(uβ+α−1
n ). Ainsi, en prenant β = 1 − α,
β β 1/α−1
on trouve que un+1 − un converge vers −βA. Par Césaro, un ∼ (A(α − 1)n) .
5. cf algèbre générale, ex 10.
6. cf topologie, ex 11.
7. Si x = b/a, l’expression vaut b exp[n ln( 21 (1 + exp( n1 ln x)))] = b exp[n ln(1 + ln2nx + o(1/n))] = b exp( ln2x + o(1)) =
√ √
b x + o(1). La limite vaut donc ab. n
Pn−1
8. En changeant l’ordre de sommation, on se ramène à la somme k=0 1 − nk . Soit  > 0, on prend un entier N1 tel que
n > N1 ⇒ k>n e−k < /3. On choisit ensuite un entier N2 > N1 tel que ∀n > N2 , ∀ k 6 N1 , e−k − 1 − nk 6 /3N1
P 
n 
ce
Pqui est possible par convergence
uniforme de max 1 − nx , 0 vers e−x sur R+ . Alors, pour tout n > N2 , on a
n−1 n PN1 n Pn−1 n P Pn−1
k=0 1 − nk − e−1 e
6 k=0 1 − nk − e−k + k=N1 +1 1 − nk + k>N1 +1 e−k 6 2/3 + k=N1 +1 e−k 6 , la
n
dernière égalité ayant lieu car pour tout n, 1 − nk 6 e−k .
9. L’ensemble des valeurs d’adhérence est ∩n {up , p > n}, donc est un compact, il reste à vérifier qu’il est connexe, ce
qui se voit très bien sur un dessin. Plus précisément, soient a < b deux valeurs d’adhérence, et c ∈]a, b[. Soient  > 0
(on peut supposer  6 max[(b − c)/2, (c − a)/2]), N ∈ N. Quitte à augmenter N , on peut supposer qu’à partir de N ,

6
|un+1 − un | 6 /(b − a). Alors, il existe N2 > N1 > N minimaux tels que |uN1 − a| 6  et |uN2 − b| 6 . Alors
|uN2 − uN1 | > b − a − 2, d’où c ∈ [uN1 , uN2 ]. Soit p = inf{n ∈ [N1 , N2 ]|uk 6 c}. On traite facilement le cas où k = N2 , et
ensuite, on sait que up+1 > c et up+1 − up 6 , ce qui montre que [c − /2, c + /2] rencontre {up , up+1 } (sinon on aurait
up+1 − up > ) d’où le résultat. Pour le second point, on suppose que (un ) a au moins deux valeurs d’adhérence a et b.
Alors tous les éléments de [a, b] sont encore valeurs d’adhérence. Or, l’ensemble des valeurs d’adhérence est stable par f .
Elle admet donc un point fixe sur ce segment, et donc dès que la suite prend des valeurs dans un voisinage de ce point, elle
y reste car |un+1 − α| = |f (un ) − f (α)| 6 |un − α|, ce qui exclut que tous les éléments de [a, b] soient valeurs d’adhérence.
Enfin, pour la dernière question, si la suite ne converge pas, elle possède plusieurs valeurs d’adhérence (elle est bornée)
donc par exemple un segment [a, b]. Alors l’image de [a, b] par x 7→ xp est inclus dans l’ensemble des valeurs d’adhérence
de (upn ), réduit à un point. Ceci implique b = ±a, puis, si |a| 6= 0, on trouve une infinité de valeurs d’adhérence ([0, |a|])
pour cette dernière suite, c’est absurde.

6 Séries numériques
n/n+1 yn x x1/n+1
1. Soit n > 0. Si xn 6 2−(n+1) , alors yn = xn 6 2−n . Si xn > 2−(n+1) , alors 2x n
= n 2x
n
n
6 1. Donc
−n −n
P P
yn 6 max(2
P 2 , 2x )
nP 6 2x n + 2 . D’où y
n n 6 2( x
n n + 1) < ∞.
2 2 2 2 n
P
2. 0 < n xP n < ( n xn ) = s donc A ⊂]0, s [. Réciproquement, soit λ ∈]0, s [, et xn = αq . Alors xn = s ⇔ α =
2 2 2 2q 2
s(1 − q), et xn = λ ⇔ α = λ(1 − q ) ⇔ 1+q = 1 − λ/s . Pour la généralisation, la convergence se montre ainsi :
0 < k n ak xkn < k ak ( n xn )k = f (s) ce qui montre en même temps la première inclusion. Pour la seconde, on
P P P P
k
choisit xn = s(1 − q)q n , avec q ∈]0, 1[ et alors n f (xn ) = n k ak xkn = k n ak sk (1 − q)k q nk = k ak sk (1−q)
P P P P P P
1−q k
. Or,
k k k
on a pour tout q ∈ [0, 1], (1−q)1−q k
6 1 et (1−q)
1−q k
→ 1 quand q → 0. De même, pour k > 2, (1−q) 1−q k
→ 0 quand q → 1. Par
k
k (1−q)
P
convergence dominée, ψ : q 7→ k ak s 1−qk est continue décroissante sur ]0, 1[, et a pour limite 0 (resp. f (s)) en 1 (resp.
0). Par le théorème des valeurs intermédiaires, ψ(]0, 1[) =]0,
P+∞f (s)[ ce qui conclut.P
n 1 +∞ 1 1 1 1
3. Cn+k ∼ nk /k!, donc il faut k > 2. Puis s(k) = n=1 (n+1)···(n+k) = n=1 (n+2)···(n+k−1) k−1 ( n+1 − n+k ) =
1 1 1 1 1
k−1 (s(k − 1) − (s(k − 1) − k! )) = (k−1)k! . La somme recherchée vaut donc 1 + k! × (k−1)k! = 1 + k−1 .
PN PN
4. n=1 vn = n=1 un − N uN +1 et il est classique que par décroissance de (un ) et convergence de la série associée, que
P+∞ P+∞ P+∞
vn < +∞. Alors n=N vnn = n=N un − un+1 = uN , ainsi, N uN = n=N N
P
un = o(n). Supposons maintenant
P+∞ n × vn 6
n=N v n qui tend vers 0 quand N → +∞ ce qui conclut.
5. Soit aP< 1. Alors f est continue sur [0, a], donc y est bornée et atteint ses bornes notées ma et Ma . L’égalité
∞ n n−1
f (x) = n=2 f (x )/2 implique Ma 6 Ma2 donc il y a égalité, et on a de même ma = ma2 = · · · = ma2n . Si
ma < Ma , alors tout voisinage de 0 est envoyé par f sur [ma , Ma ] donc f ne peut être continue en 0. Donc f est constante,
la réciproque est évidente.
6. La convergence vers 0 de la suite est immédiate par une étude de fonctions. On cherche a tel que uan+1 − uan converge
vers une valeur non nulle. Un DL donne a = −1, et la limite est 1/2. Par Césaro, nu1 n → 1/2, et donc un ∼ 2/n, donc
P
nPun diverge.
n Pn−1
7. k=1 kak = nSn − k=1 Sk − u0 = n(Sn − S1 +···+S n
n−1
− u0 /n) et la parenthèse tend vers 0 par Césaro.
2
8. Par comparaison série-intégrale, on a Sn ∼ 2 ln n. Puis, pour n assez grand de sorte que x 7→ lnxx soit décroissante, on
1
R 2n P2n Rk P2n
a |(S2n − Sn ) − n lnxx dx| 6 k=n+1 k−1 ( lnxx − lnkk ) dx 6 k=n+1 ln(k−1) ln(n−1)
k(k−1) 6 n−1 = o (1) d’où le résultat. Enfin,
n→+∞
S2n + T2n = Sn + (ln 2)Hn , d’où T2n = ln 2(ln n + γ + o(1)) − (S2n − Sn ), donc la limite de Tn est γ ln 2 − 12 ln2 2.
9. On se place à n assez grand pour avoir an 6 1 et 1−M/ ln n 6 bn avec M 6 ln n. Ainsi, on a abnn 6 exp[(1− lnMn ) ln an ]. Si
(cn ) est une suite strictement positive, alors la concavité de ln montre que (1− lnMn ) ln an + lnMn ln cn 6 ln[(1− lnMn )an + lnMn cn ].
D’où abnn 6 [(1 − lnMn )an + lnMn cn ]e−M (ln cn )/ ln n . En choisissant cn = n1P
2 , on garantit la convergence de la série étudiée.

10. Un sens est évident en prenant des . On suppose maintenant que |an | diverge et on note Sn ses sommes partielles.
(−1)sgn(an ) P P |an |
On prend bn = Sn . La divergence de la série an bn = se voit en niant le critère de Cauchy. En effet, soit
Pq Sn S −S
p un entier. On choisit un entier q > p tel que Sq > 2Sp . Alors p |aSnn| > qSq p > 1/2.

7 Intégration
π ln 2
1. Écrire sin x = 2 sin x/2 cos x/2, puis dans
R +∞ f (at)−f (bt) R b uR = π/2 − x. On
R l’intégrale comportant le cos, faire trouve − 2 .
+∞ f (at)−f (bt) b
2.  dt = a f (t)/t dt, donc  dt − f (0) ln(b/a) = a f (t)−f (0)
dt 6 sup |f (t)−f (0)| ln(b/a) →

t t t
0.

7
RB R B+a R A+a
3. A f (x + a) − f (x) dx = B f − A f → a(lim+∞ f − lim−∞ f ).
Rx a +···+a
4. La première question vient de la stricte croissance de F : x 7→ 0 f . Alors, I n,0 n n,n = nI k F −1 (Ik/n) →
P
R I −1 R1
0
F (x) dx = 0 xf (x) dx. R
1 b 1
Rb
5. L’intégrale est majorée par 2π 1
a f 0 (t) 2iπe2iπf (t) dt 6 2π ( |f 01(a)| + |f 01(b)| + | a f 00 /f 02 |) 6 2π
1
( |f 01(a)| + |f 01(b)| + | |f 01(b)| −

1
|f 0 (a)| | 6 1
π max(1/|f 0 (a)|, 1/|f 0 (b)|) 6 1
µπ .
R +∞ R +∞ 2
6. Par IPP en intégrant la partie non exponentielle, l’intégrale vaut 0 e−t t(ln t − 1) dt = 0 e−t t2 (ln t − 1 − 1/2) dt =
R +∞ n R +∞ R +∞ n
· · · = 0 e−t tn! (ln t − 1 − · · · − 1/n) dt. Comme 0 e−t tn = n!, l’intégrale vaut 0 e−t tn! ln(t/n) dt + (ln n − Hn ). Or, le
n+1 +∞ n+1 +∞ −u n−1 2 −u R +∞ −u n−1 u2 e−u ln u
nn+1
premier membre vaut n n! 0 (ue−u )n ln u du = n n! 0 d( (uen−1)
) u e1−uln u = − n!(n−1)
R R
0
(ue ) d( 1−u )
−u −1

et comme 0 6 ue 6 e , on trouve un O(1/ n) donc la limite  recherchée est −γ. 
Rn R1 n
R1
TCD : 0 (1 − t/n) ln t dt = n 0 (1 − t) ln(nt) dt = n+1 ln n + (n + 1) 0 (1 − t)n ln t dt et par IPP, on trouve que
n n
R1 R1 R1 2 R1
0
(1−t)n ln t dt = 0 n(1−t)n−1 t(ln t−1) dt = 0 n(n−1)(1−t)n−2 t2 (ln t−1−1/2) dt = · · · = 0 tn (ln t−1−· · ·−1/n) dt.
R1 −1
Comme 0 tn ln t dt = (n+1) 2 l’expression recherchée vaut :
   
n
R 1 n n 1
n+1 ln n + (n + 1) 0
t (ln t − 1 − · · · − 1/n) dt = n+1 ln n − n+1 − H n −→ −γ .
Rb n∞
f
7. On pose e1 = on a donc ||e1 || = 1 On complète en un bon (e1 , . . . , en ) et on note fi les coordonnées de f dans
Ra
|| ab f ||
,
P R b 
Rb Rb R
b
 Rb Rb P 2 1/2
cette base. Alors a
f =f ei = || a f ||e1 = a ||f || e1 , donc a f1 = a ||f ||. Or, f1 (t) 6 ||f (t)|| =
a i
fi ,
et toutes ces fonctions étant continues, on a f2 = · · · = fn = 0.
8. Cauchy-Schwarz. Φ(E) ⊂ [(b − a)2 , +∞[. On se ramène à (a, b) = (0, 1). Alors avec f (t) = tα , 0 6 α < 1, le produit des
intégrales vaut 1/(1 − α2 ), donc Φ(E) = [(b − a)2 , +∞[.
P R (n+1)π sin2 t Rπ 2
√ 1
P
9. L’intégrale est minorée par n nπ √ dt > n sin t dt = +∞.
ln t ln(n+1) 0
Rx Rx √ √  √ p 
10. On prend  > 0, et x > A ⇒ A f 2 < . Alors |g(x)| = |g(A)+ A f | 6 |g(A)|+ x − A = x |g(A)|/ x +  1 − A/x 6

2 x pour x assez grand.
11. On a |f | 6 1 et f 0 6 0. Ainsi f admet des limites en l’infini. Supposons que celle en +∞, a, soit non nulle, par exemple
> 0. Alors pour x assez grand, f 2 (x) > a2 /2, donc (1 + f 0 )2 6 1 − a2 /2, donc f 0 (x) 6 K < 0 soit f (x) 6 Kx + C → −∞
ce qui est impossible car f est bornée. (en effet, f (x) − Kx a une dérivée < 0).
u2
R +∞
12. On pose u = tan t, donc du = 1 + u2 dt et sin2 t = 1+u 2 . L’intégrale vaut donc 0
du √π
1+(a+1)u2 = 2 a+1 .
R +∞ −t s +∞
13. (1)Γ(s + 1) = 0 e t dt = [−e−t ts ]+∞ + 0 e−t sts−1 dt = sΓ(s) par intégration par parties. Par convergence
R
0
+∞
dominée, Γ est dérivable, et Γ0 (s) = 0 e−t log(t)ts−1 dt (si a ≤ s ≤ b on peut majorer |e−t log(t)ts−1 | par |e−t log(t)ta−1 |
R

pour t ≤ 1 et par e−t log(t)tb−1 pour t ≥ 1, et ces deux fonctions sont intégrables). De même, Γ est deux fois dérivable
R +∞ 00 0 2
et Γ00 (s) = 0 e−t (log(t))2 ts−1 dt. log Γ est donc deux fois dérivable, et (log Γ)00 = Γ Γ−(Γ Γ2
)
. Or, par Cauchy-Schwarz :
q q
+∞ +∞ +∞ p
|Γ0 (s)| = | 0 (e−t/2 log(t)t(s−1)/2 )(e−t/2 t(s−1)/2 )dt| ≤
R R R
0
e−t ts dt 0 e−t (log(t))2 ts−1 dt = Γ(s)Γ00 (s). Donc
00
(log Γ) ≥ 0, et log Γ est convexe.
(2) Soit s > 0. Pour tout n ≥ 0, f (s + n) = (s + n − 1)(s + n − 2) · · · sf (s). f (s + n) ≤ s log(f (n + 1)) + (1 − s) log(f (n)) =
(n−1)!ns
s log(n!)+(1−s) log((n−1)!) par convexité de log f et car s+n = s(n+1)+(1−s)n. On en déduit que : f (s) ≤ (s+n−1)···s .
De même, log f (n + 1) ≤ s log f (s + n) + (1 − s) log f (s + n + 1) = s log f (s + n) + (1 − s) log((n + s)f (s + n)). On obtient
n!(n+s)s (n−1)!ns n!(n+s)s
donc : f (s) ≥ (s+n)(s+n−1)···s . Comme (s+n−1)···s ∼ (s+n)(s+n−1)···s quand n tend vers l’infini, ces deux termes tendent
vers f (s). Mais on peut faire exactement le même raisonnement en remplaçant f par Γ, pour trouver qu’ils tendent vers
Γ(s). Donc f (s) = Γ(s), et f = Γ.

8 Suites de fonctions
1. L’image de ϕ est incluse dans ]0, 12 ], et sur cet intervalle, on a ϕ(x) > x, avec égalité si et seulement si x = 1/2. Ainsi, on
obtient la convergence vers 1/2 (seul point fixe de ϕ) de ϕn (x) pour tout x. En ce qui concerne la convergence uniforme,
on se place sur [a, b], et alors |ϕn (x) − 21 | 6 min[ϕn (a), ϕn (1 − b)] → 0. Ensuite, on utilise la densité des nombres dyadiques
dans R ajoutée au théorème d’approximation de Weierstraß. Ce résultat reste vrai pour tout intervalle ne rencontrant pas
Z, mais s’il rencontre Z en k, alors lim Pn (k) ∈ Z nécessairement, ce qui exclut d’étendre le résultat précédent.
2. Le critère de Cauchy montre que pour n, m assez grands, ||Pn − Pm ||∞ 6 1, donc Pn = PN + αn où (αn )n est une suite
de nombres réels vérifiant le critère de Cauchy, donc convergeant. Ainsi la limite est un polynôme.
3. La convexité de la limite est immédiate par passage à la limite dans l’inégalité caractéristique fn (tx + (1 − t)y) 6
tfn (x) + (1 − t)fn (y). Il reste donc à montrer l’équicontinuité de la famille (toutes les fonctions sont convexes donc conti-
nues). On prend donc x0 ∈]a, b[, et alors on peut écrire, pour x ∈]x0 , b[ : fn (xx00)−f−a
n (a)
6 fn (x)−fn (x0 )
x−x0 6 fn (b)−fn (x0 )
b−x0 . Les

8
expressions à gauche et à droite étant convergente, elles sont bornées uniformément en n, donc les fn sont équicontinues
(à droite) en x0 . En inversant les rôles de x0 et x, on obtient l’équicontinuité recherchée.
4. En notant Li le polynôme interpolateur de degré d s’annulant sur {0, 1, . . . , d} − {i} et valant 1 en i, on peut écrire
P (n) (n)
Pn = λi Li . En évaluant en chacun des j ∈ {0, 1, . . . , d}, on trouve que les P suites (λi )n convergent, autrement
dit (Pn ) converge vers un polynôme de degré au plus d. D’autre part, si P = i λi Li est la limite en question, on a
Pd
||Pn − P ||K 6 i=0 |λi (n) − λi |||Li ||K d’où la convergence uniforme.
5. On passe à la limite dans l’expression, valable pour tous x, y : |fn (x) − fn (y)| 6 |x − y| ce qui montre le premier
point. Soit  > 0, et (xk )06k6p une subdivision de [a, b] de pas 6 . On choisit N tel que pour n > N et pour tout
0 6 k 6 p, on ait |fn (xk ) − f (xk )| 6 . Alors, pour tout x ∈ [a, b], il existe kx ∈ [0, p] tel que |x − xkx | 6 . Donc
|fn (x) − f (x)| 6 |fn (x) − fn (xkx )| + |fn (xkx ) − f (xkx )| + |f (xkx ) − f (x)| 6 (2k + 1).
6. Soit (xn )n une suite dense dans [a, b]. On extrait de la suite fn (x1 ) une sous-suite convergente, soit ϕ1 l’extractrice. De
même, on extrait de fϕ1 (n) la suite fϕ1 ◦ϕ2 (n) telle que fϕ1 ◦ϕ2 (n) (x2 ) converge. Ainsi, pour tout p, il existe une extractrice
ψp telle que pour tout k 6 p, la suite (fψp (n) (xk )) converge. En posant gn = fψn (n) , on obtient bien une sous-suite de (fn )
qui converge sur {xp , p ∈ N}.
Pour le deuxième point, on fixe  > 0. Par équicontinuité, si x ∈ D, il existe δx > 0 tel que ∀y ∈ D, |x − y| < δx ⇒
∀n, |fn (y) − fn (x)| 6 . On remarque qu’en passant à la limite, on trouve la même inégalité avec f . On recouvre alors le
compact [a, b] par un nombre fini de boules de centres xi ∈ D et de rayon δxi , et on choisit N grand de telle sorte que
pour n > N , on ait pour tout i, |fn (xi ) − f (xi )| < . Alors, si x ∈ D, on choisit xi0 tel que |x − xi0 | < δxi0 . On a ainsi
|f (x) − fn (x)| 6 |f (x) − f (xi0 )| + |f (xi0 ) − fn (xi0 )| + |fn (xi0 ) − fn (x)| 6 3. Ainsi, (fn ) converge uniformément sur D,
donc ∀ > 0, ∃N, q > p > N ⇒ ∀x ∈ D, |fq (x) − fp (x)| 6 . Par continuité des fn sur [a, b] et densité de D, on a donc
∀ > 0, ∃N, q > p > N ⇒ ∀x ∈ [a, b], |fq (x) − fp (x)| 6 . Ce qui conclut.
7. On considère la suite sur la sphère unité (x 7→ xn )n . Si elle avait une valeur d’adhérence, alors la limite serait également
limite simple. Mais par unicité de la limite, cette dernière serait δ1 , donc non continue, ce qui est contradictoire car la
convergence pour E équivaut à la convergence uniforme.
8. Un sens est évident. Pour l’autre, on raisonne par récurrence. Soient (f1 , . . . fn+1 ) une famille libre de fonctions R → C.
Il existe a1 , . . . , an telles que det(fi (aj )06i,j6n ) 6= 0. On écrit ce même déterminant avec an+1 = x variable. En dévelop-
pant par rapport à la dernière colonne, on trouve λ1 f1 (x) + . . . + λn fn (x) + [det(fi (aj )06i,j6n )]fn+1 (x). Par liberté de la
famille et non nullité de λn+1 , cette expression n’est pas identiquement nulle, ce qui fournit le an+1 cherché. Pour le second
P (k)
point, on se donne une base (f1 , . . . , fn ) de F , et une suite de fonctions u(k) = λi fi . En évaluant en les ai obtenus
(k)
par la question précédente appliquée à (f1 , . . . , fn ), on trouve que les λi sont combinaisons linéaires des u(k) (aj ), donc
convergent. Comme les fi sont bornées, on en déduit la convergence uniforme de (u(k) ).
9. Pour n assez grand, on a ||f − Pn ||∞ 6 /2, donc ||f − (Pn − Pn (0))||∞ 6 ||(f − Pn ) − (f (0) − Pn (0))||∞ 6 . On
pose, pour x ∈]0, 1], g(x) = f (− ln x) et g(0) = 0. On définit alors une fonction continue g sur [0, 1], d’où une suite de
polynômes (Pn ) nuls en 0 convergeant uniformément vers g. Or, f (x) = g(e−x ) = lim Pn (e−x ) et comme P (0) = 0, on
a x 7→ Pn (e−x ) ∈ Vect(x 7→ e−nx , n > 1). La convergence uniforme découle de celle de g directement (écrire les quan-
Pn (−x)k R x −t −x n −n n
tificateurs). La suite tend vers 0, et e e − k=0 k! 6 e−x n!
−x −x 1
0
e (x − t)n dt 6 e n!x 6 e n!n 6 √Kn d’où la
convergence uniforme. On va montrer que pour tout polynôme P , la fonction x 7→ P (x)e−2x est approchable uniformé-
ment sur R+ par des éléments de G. Ensuite, par récurrence, tout élément de Vect(x 7→ e−nx , n > 1) est approchable
uniformément par un élément de G (car si fn (resp. gn ) converge uniformément vers f (resp. g) et que ces deux fonctions
sont bornées, alors fn gn converge uniformément vers f g, ce qu’on applique à e−nx = lim Pk (x)e−x e−x ∈ G), ce qui conclut
avec la question 2. Soit maintenant Qn tel que e−x = lim Qn (x)e−x/2 . Si  > 0 est fixé, alors il existe n tel que pour
tout x ∈ R+ , |P (x)e−2x − P (x)e−x Qn (x)e−x/2 | 6 /2. Comme x 7→ P (x)Qn (x)e−x/2 est bornée sur R+ , il existe m
tel que |P (x)Qn (x)e−x/2 Qm (x)e−x/2 − P (x)Qn (x)e−3x/2 | 6 /2. En ajoutant les deux inégalités, on obtient pour tout
x ∈ R+ , |P (x)e−2x − (P Qn QM )(x)e−x | 6 .

9 Séries de fonctions
P+∞ P
µ(n)n−s = −s −s
ϕ(n)n−s =
P P P
1. ζ(s) n m,n µ(n)(nm) = t=1 d|t µ(d)t = 1. Enfin, par la question précédente,
−(s−1) −s −(s−1)
P P P
n d|n µ(d)/dn = d,n µ(d)d n = ζ(s − 1)/ζ(s).
2. Les deux premières
√ questions se font par un encadrement par intégrales. Pour la troisième, on prend pour f la gaussienne
2
e−u avec h = − ln t. Pour la dernière, il suffit de le montrer pour toute suite (hp ) strictement positive tendant vers 0.
On pose M = supR+ |(1 + x2 )f (x)|. Pour tout entier p, on considère la fonction en escalier valant f (nhp ) sur l’intervalle
[nhp , (n + 1)hp [ et ce pour tout n. Alors fp converge simplement sur R+ vers f , et la convergence est dominée : pour tout
p et tout x, en notant n = [x/hp ], on a fp (x) 6 (nhpM)2 +1 , et ce dernier terme est borné par M si x < 1 et par (x−1) M
2 +1

sinon. On applique ensuite le TCD.


n
3. Par récurrence, on a |fn (x)| 6 ||f ||∞ (x−a)
n! donc la convergence est normale, de même que pour la série dérivée, donc

9
Rx
la limite est C 1 . Enfin la somme g vérifie g 0 = g − f , donc g(x) = −ex 0 f (t)e−t dt.
R +∞ sin t cos x
R +∞ cos t cos x sin x
R +∞ sin t R +∞ cos x sin x 
4. x t dt = x − x t2 dt = x + x2 −2 x  t3 dt. En intégrant de a > 0
 à +∞, on trouve a x + x2 dx−
R +∞ R +∞ sin t R +∞ cos x sin x  R +∞ sin x R +∞ sin x
2 a x t3 dt dx Fubini
= a x + x2 dx − 2 a x2 dx − a a x3 dx . Or, en intégrant deux fois par par-
R +∞ sin x  
1 sin a cos a
R +∞ sin x R +∞ cos x sin x 
ties, on a a x3 dx = 2 a2 + a − a x dx . L’intégrale en question vaut donc 2 + 0 x − x2 dx.
Enfin, on remarque que l’expression dans l’intégrale de droite est la dérivée de sin x/x, donc le résultat final est 1.
5. Le domaine de définition est R − Z∗− . La série des dérivées k−ièmes converge normalement sur tout compact inclus
P (−1)n+k
dans le domaine de définition, car c’est une série du type (t+n)k
, d’où le premier point. Enfin, pour t ∈] − 1, 1[, on a
P+∞ (−1)n P+∞ k tk
P (−1)n P+∞ P+∞ (−1)k+n tk P+∞ P+∞ (−1)k+n  k
f (t) = n=1 n k=0 (−1) nk = n n + n=1 k=1 nk+1 = − ln 2 + k=1 n=1 nk+1 t .
Fubini
R 1 ln x P R1 k P 1
6. 0 1−x dx = k 0 x ln x dx = k − (k+1) 2 = −ζ(2). (tout est négatif, et converge)
R +∞ −u du
7. F (x) = 0 e (ln u − ln x) x = x (F (1) − ln x) donc avec la première question, F (x) = −γ/x − lnxx .
1
R +∞ |f (xt)−f (0)|
8. F est C ∞ sur ]0, +∞[ par dérivation sous le signe intégral itérée. Puis |F (x) − π2 f (0)| 6 0 1+u2 du, qui tend
vers 0 par convergence dominée.
9. On part de l’équation y” + y = 0 vérifiée par sin, qui se réécrit : (xϕ)00 + xϕ = 0, ou encore xϕ00 + 2ϕ0 + xϕ = 0. On
R +∞ R +∞ R +∞
a : 0 e−tx xϕ00 (x) dx = [e−tx (xϕ0 (x) − ϕ(x))]+∞ 0 + t 0 e−tx ((xϕ0 (x) − ϕ(x)) dx = 1 − tF (t) + t 0 e−tx xϕ0 (x) dx.
R +∞ −tx 0 +∞ +∞
Or, 0 e xϕ (x) dx = [e−tx xϕ(x)]+∞ − 0 e−tx (1 − tx)ϕ(x) dx = −F (t) − tF 0 (t). Donc 0 e−tx xϕ00 (x) dx =
R R
0
+∞ +∞
1 − 2tF (t) − t2 F 0 (t). Ensuite, 0 e−tx xϕ0 (x) dx = [e−tx ϕ(x)]+∞ + t 0 e−tx ϕ(x) dx = −1 + tF (t). Ainsi, grâce à l’équa-
R R
0
tion différentielle vérifiée par ϕ, on trouve : 0 = 1 − 2tF (t) − t F (t) + 2(−1 + tF (t)) − F 0 (t) = −1 − (1 + t2 )F 0 (t). Donc
2 0

F (t) = π2 − arctan t. Il suffit maintenant de prouver que F est continue R en −(t−i)x


0. Pour cela,
 on peut appliquer la convergence
R +∞ −tx +∞ e R +∞ e−(t−i)x e−(t−i)
dominée sur ]0, 1], et sur [1, +∞[, on écrit : 1 e ϕ(x) dx = = 1 x dx = = 1 (i−t)x 2 dx + t−i et
on peut alors utiliser le théorème de convergence dominée.
10. Soit D = {z ∈ C|=(z) > a , |<(z)| 6 b} avec a, b > 0. On va sommer sur les parallélogrammes PN = {mz +
N
n, max(|m|, |n|) = N }. Si z = x + iy ∈ PN , alors |mz + n|2 = (mx + n)2 + (my)2 . Alors, soit |m| > 2b , et alors
2 a2 2 N 2 2 2 mx N2
|mz + n| > 4b2 N , soit |m| < 2b auquel cas |mz + n| > (mx + n) = N (1 + n ) > 2 . Dans tous les cas, on dispose
d’une constante C > 0 telle que |mz + n|2 > C max(|m|, |n|)2 > C2 (m2 + n2 ). Il suffit donc maintenant de montrer que
P0 1
RR dxdy
la série double (m2 +n2 )k
converge, ce qui se ramène à la convergence de l’intégrale (x2 +y 2 )k
sur R2 privé d’un petit
disque centré en 0. En passant en polaires, on trouve une intégrale de Riemann convergente. La convergence absolue
uniforme permet de changer les ordres de sommations, et un calcul élémentaire montre que G2k est bien une forme mo-
dulaire. La limité cherchée se justifie de même, d’abord en se ramenant à un ensemble comme D par 1-périodicité puis en
2πi
inversant limite et somme par convergence uniforme ; on trouve 2ζ(2k). Maintenant, on écrit πcotan πz = πi − 1−e 2iπz =
P+∞ n k
P 1
P 1 (−2iπ) P+∞ k−1 n
πi − 2iπ n=0 q = n∈Z z+n . En dérivant k − 1 fois cette identité, on trouve n∈Z (z+n)k = (k−1)! n=0 n q .
P+∞ P 2k P 2k P
1 (−2iπ) +∞ P +∞ 2k−1 mn (2iπ) +∞ n
Ainsi, G2k (z) − 2ζ(2k) = 2 m=1 n∈Z (mz+n) 2k = 2 (2k−1)! m=1 n=0 n q = 2 (2k−1)! n=1 σ2k−1 (n)q .

10 Séries entières
xn
P n−Pn (x) n
+ · · · + xn−1 . Puis (1 − x)f (x) + ln(1 − x) =
P
1. (1 − x)f (x) = n Pn (x) avec Pn (x) = 1 + x n nPn (x) x , puis
Pn−1 k
− x) k=0 1−x 2
P n
0 6 n − Pn (x) = (1 1−x 6 (1 − x)n , donc |(1 − x)f (x) + ln(1 − x)| 6 (1 − x) n x = 1 d’où l’on déduit
(1 − x)f (x) ∼ − ln(1 − x). √
2. La somme y vérifie y (3) = y, et vu les conditions initiales, y(x) = 31 (ex + 2e−x/2 cos(x 3/2)). Pour la seconde, on a
2 P 2n+1
y 0 = x et y(1) = 0, donc y(x) = x 2−1 . Enfin, si f (x) désigne la dernière somme, on pose g(x) = xf (x2 ) = n x2n+1 =
R dx  
1 1+x
1−x2 = 2 ln 1−x d’où f (x).
Qn−1
3. On note pn = k=0 (1 + λk ), pn converge absolument car ln pn 6 ln(1 + |λ|k ) < ∞. Enfin, si x ∈ R, I = [−x − , x + ]
P
(n)
et Mn = supI |f |, on a par récurrence Mn 6 pn M0 , en particulier (Mn ) est bornée et le reste de Taylor Rn (y) =
R1
1
n! 0 (1 − t) f
n (n+1)
(x + t(y − x)) dx tend vers 0. On a la relation de récurrence (n + 1)an+1 = an (1 + λn ) donc an = pn!n f (0).
Ensuite on applique l’exercice 7. √
4. Le rdc est 6 1, et si an − √1/2 6 n 3 < an + 1/2, on a grâce à l’inégalité | sin x| > 2/π|x| sur [−π/2, π/2],
1 √ an +n 3
√ √
6 √1 = 2 −3n2 | √ 6 an + n 3 6 (2n + 1) 3 donc le rdc est 1. Quant à la convergence sur le
| sin(nπ 3)| |n 3−a |
n |a
n
3∈Q
/
bord, on remarque que le terme général ne tend pas vers 0.
Sn z n = ( an z n )( z n ) = f1−z
(z)
, donc R0 > min(1, R), et en écrivant an z n comme produit de Cauchy de
P P P P
5.
P On a 0 0
Sn zn et de 1 − z, on trouve R > R . Si R 6 1, alors R = R. On suppose maintenant R > 1. Si f (1) 6= 0, alors
P∞ P+∞ P∞ P+∞
R0 = 1. Si f (1) = 0, alors Sn = −Rn , donc |Sn ||z|n = |Rn ||z|n = n=0 p=n+1 ap |z|n 6 n=0 p=n+1 |ap ||z|n =
P P

10
P+∞
p=1 p|ap ||z|p . Alors, cette dernière expression est finie pour tout |z| < R car le rdc de la série entière de terme général
an est le même que celui ayant pour terme général nan (formule d’Hadamard ou lemme d’Abel). D’où R0 = R.
kr kr/n
6. Par la formule de Cauchy, on a |an | 6 Mr(r) n 6 ern donc |an |1/n 6 e r , et cette dernière fonction de r atteint son
maximum en r = n/k, d’où P l’inégalité recherchée.
p Pp n
Pp n
7. Soit A > 0, pP > n0 → n=0 an Rn > A + 1. Comme n=0 an x → n=0 an R , pour x suffisamment proche de
p n
R, on a f (x) 6 n=0 an x > A d’où le premier point. Pour le second, soit  > 0. On se place à n > N suffisam-
PN −1
ment grand pour avoir |bn − an | 6 an . Alors |g(x) − f (x)| 6 | n=0 (bn − an )xn | + f (x). Si R est infini, le premier
membre est un polynôme donc négligeable devant aM xM (M étant le premier indice > N tel que aM 6= 0) donc devant
f (x). Puis,
P si R est fini, le P premier terme a une limite P finie contrairement au second. Pour le dernier point, on écrit
+∞
(1 − x) ln n xn = ln 2 x2 − n=3 (ln n − ln(n − 1))xn ∼ n xn /n = − ln(1 − x).
= −1
1 1
P −k−1 k
8. La condition est |ω| > 1, comme on le voit en écrivant z−ω ω 1−z/ω = − kω z . Puis pour |ω| < 1, on prend
le même développement en inversant les rôles dez et ω : eiθ1−ω = n ω n e−i(n+1)θ . Or, l’adhérence pour la convergence
P

uniforme de Vect(θ 7→ einθ , n ∈ N) est constitué des séries trigonométriques avec des coefficients nuls pour les entiers néga-
tifs, ce qui conclut par unicité du développement en série trigonométrique (grâce à la convergence uniforme, les coefficient
s’expriment directement via une intégrale).
R 1 dt 1
9. Par le thm d’intégration terme à terme, la somme vaut 0 1+t a . On le calcule pour a = 3, en utilisant l’égalité 1+t3 =
   
1 1 −x+2 1 2 2x−1 1
R 1 1 4 1
R 1√
3 1+x + x2 −x+1 = 6 1+x − x2 −x−1 + 3 (x−1/2)2 +3/4 . Puis on peut écrire 0 (x−1/2)2 +3/4 dx = 3 0 ((2x−1)/ 3)2 +1 =
√ R √ √ √
2 3 1/ √ 3
3 −1/ 3 1+t2
dt
= 2 9 3 en utilisant la formule arctan x + arctan 1/x = (sgn x) π2 . La valeur finale est ln32 + π 9 3 .
10. Pour |z| < R1 R2 , on peut écrire z = xy avec |x| < R1 , |y| < R2 . Alors |an bn z n | 6 |an |xn |bn |y n → 0 , donc
R > R1 R2 > 0. La convergence uniforme sur V permet d’intervertir les intégrales. Enfin, on prend f (z) = ez/2 et
P (−1)n n
g(z) = e−z/2 . Alors h(z) = 0
22n (n!)2 z . Avec la formule de la question précédente avec z = z = 1, on trouve
P (−1)n 1
R 1 i[ 1 (eiθ −e−iθ )] 1
R 1 i sin θ
22n (n!)2 = 2π 0 e dθ = 2π e dθ d’où le résultat en passant à la partie réelle.
2i
0

11 Formes quadratiques
1. Par récurrence, tout revient à trouver un vecteur x tel que (M x|x) = 0. En décomposant M en somme de matrices
symétrique et antisymétrique, on se ramène au cas des matrices symétriques. Comme la matrice est de trace nulle, elle
admet deux valeurs propres de signe strictement opposé. En choisissant bien une combinaison linéaire convexe des vecteurs
propres associés, on résout le problème. On applique la première question à M − tr(M )/nIn .
2. On a Φ(1) 6= 0 car Φ est non nulle et multiplicative.
 Ainsi Φ ne s’annule pas sur GLn (R). Ensuite, si X est de rang
0 Ir
r < n, X est équivalent à la matrice nilpotente , donc Φ(X) = 0. Soit M une matrice, on considère les deux
0 0
expressions Φ(M + zIn ) et det(M + zIn ), polynômiales unitaires non nulles ayant les mêmes zéros, la première étant de
degré 2. En prenant M = diag(1, . . . , n), on voit que n = 2, donc les deux polynômes sont égaux, d’où le résultat en
prenant z = 0.
3. Tout revient à montrer la décomposition en somme directe Ker(u − id) ⊕ Im(u − id). En effet, si x ∈ Ker(u − id),
pn (x) = x, et si y = u(x) − x ∈ Im(u − id), pn (y) = n1 (un (x) − x) → 0 car ||un || 6 1. D’autre part, par le théorème
du rang, il suffit de montrer que l’intersection est réduite à 0. C’est évident pour une matrice orthogonale : si x est dans
l’intersection, x = u(y) − y, alors (u(x)|u(y)) = (x|y) + ||x||2 d’où x = 0. Dans le cas général et avec les mêmes notations,
on a un (y) − y = nx, ce qui implique x = 0 en faisant tendre n vers +∞.
4. q = f12 − f22 ⇐⇒ q = (f1 − f2 )(f1 + f2 ) et q = f g ⇐⇒ q P = 41 [(f + g)2 + (f − g)2 ], P
l’indépendance des formes
Pf et g étant
équivalent à celle des formes f + g et f − g. Puis q(x) = i,j (i + j − 1)xi xj = − i,j (i − 1)(j − 1)xi xj + i,j ijxi xj =
( i xi )2 − ( i (i − 1)xi )2 .
P P
5. Il y a clairement inégalité si les deux endomorphismes sont non définis, car u + v est positif. On suppose maintenant u
défini, et en écrivant U = tP P,QV = tP DP , le membre de gauche vaut, une fois simplifié par (det P )2 , (1 + λi ), supérieur
Q
au second membre égal à 1 + λi . L’égalité est réalisée ssi u, v et u + v sont tous non définis, ou u ou v est nul.
6. On se donne une bond (a, b, c), telle que a est vp pour f , et on écrit f (b) = x2 a + y2 b + z2 c, et de même avec c. Alors
f (c) = f (a) ∧ f (b) = λ(−z2b + y2 c), puis f (b)= f (c) ∧f (a) = λ(z3 b − y3 c). Si λ = 0, alors f = 0. Sinon, en réécrivant
ces égalités, on trouve λ yz33 = −z y2
2
et λ yz22 = −y z3
3
, d’où λ2 = 1, soit λ = ±1. La matrice de f dans la base en
 
1 0 0
question est donc respectivement, en posant y = y2 et z = z2 : ± 0 y −z . Enfin, en écrivant f (a) = f (b) ∧ f (c), on
0 z y
2 2
trouve y + z = 1, et donc f ∈ O3 . Comme det f = [f (a), f (b), f (c)] = (f (c)|f (c)) > 0, on a nécessairement f ∈ SO3 .
Réciproquement, toute rotation convient.

11
1/n
Tout revient à démontrer la formule, pour xi > 0, 1 + ( xi )1/n 6 ( (1 + xi )) ou encore ln[1 + exp( n1
Q Q P
7.P ln xi )] 6
1 u
n ln(1 + x i ). Si g(u) = ln(1 + e ), alors cette inégalité équivaut à la convexité de g, qui se vérifie en dérivant deux fois.
Pour la seconde formule, il suffit d’écrire A = tP P et B = tP DP .
8. Si (An ) est une suite croissante majorée par A, alors pour tout x, la suite réelle de terme général (An x|x) est croissante
et majorée, donc converge. On choisit maintenant une bon (e1 , . . . , en ), et la convergence de la suite (An ) revient à la
convergence des suites de terme général (An ei |ej ). Or, (An (ei + ej )|(ei + ej )) = (An ei |ei ) + (An ej |ej ) + 2(An ei |ej ), d’où
le résultat.

9. On a (Im p + Ker q) = Ker p ∩ Im q. Sur ce dernier espace, pq est nul, de même que sur Ker q. Enfin, on voit facilement
que pqp induit un endomorphisme symétrique de Im p, donc est diagonalisable. Or, sur ce sev, pqp coı̈ncide avec pq. Fina-
lement, E est somme de trois sev sur lesquels pq induit un endomorphisme diagonalisable. En prenant sur chacun de ces
sev une base de vecteurs propres, on obtient une famille génératrice, de laquelle on peut extraire une base, ce qui montre le
premier point. De plus, les vp de pq sont celles de pqp et si x est vp de norme 1, alors λ = (pqp(x)|x) = (q[p(x)]|p(x)) ∈ [0, 1]
car q est un projecteur orthogonal.
P P
10. On a pour tout x, (x|x− ui (x)) = 0, et Id− ui étant symétrique, il est nul. La première P hypothèse et la dimension
finie montrent que E = ⊕Im(ui ), il reste donc à voir que la somme est orthogonale. Or, i ui (uj (x)x) = uj (x), d’où,
par la décomposition de E, on déduit que ui ◦ uj = δi,j ui , c’est-à-dire que ui est le projecteur sur Im(ui ) parallèlement à
⊕j6=i Im(uj ). Enfin, u étant symétrique, c’est un projecteur orthogonal : (u(x)|x − u(x)) = (u(x)|x) − (u2 (x)|x) = 0.
11. A est la matrice d’un produit scalaire hermitien, donc on cherche une base B = (e1 , . . . , en ) qui soit orthogonale pour
A et qui vérifierait Vect(e1 , . . . , ek ) = Vect(c1 , . . . , ck ) où (c1 , . . . , cn ) est la base canonique, et (ek |ck ) > 0. Or, l’ortho-
normalisation de Gram-Schmidt garantit l’existence et l’unicité de cette dernière. Enfin, si P est la matrice de passage,
alors on a A = P ∗ P , et P est bien triangulaire supérieure. Pour la question suivante, on écrit A∗ A = T ∗ T , et on pose
U = AT −1 . On vérifie facilement que U est unitaire, ce qui conclut. Le cas où M est non inversiblePest facile. Sinon, tout
revient à montrer l’inégalité pour le facteur triangulaire supérieur. Or, ||U T (ck )||2 = ||T (ck )||2 = i6k |tik |2 > |tkk |2 , et
on obtient le résultat souhaité
Q P en passant au produit sur k. Enfin, en utilisant la question précédente et en notant c le sup
en question : | det A| 6 ( c2 )1/2 6 cn nn/2 .
12. On se ramène à une boule centrée en 0. On considère S = i,j ||xi − xj ||2 . On a bien sûr S > a2 n(n − 1). D’autre
P

part, on a || i xi ||2 = i ||xi ||2 + i6=j (xi |xj ), et donc S = i6=j ||xi ||2 + ||xj ||2 − 2(xi |xj ) = 2(n − 1) i ||xi ||2 −
P P P P P

2[|| i xi ||2 − i ||xi ||2 ] 6 2n i ||xi ||2 , d’où 2n2 R2 > S > n(n − 1)a2 et l’inégalité recherchée.
P P P
13. En considérant Sn (R), on voit que p > n(n+1)/2. D’autre part, si F est un sev de dimension > n(n+1)/2, il rencontre
nécessairement non trivialement le sev des matrices antisymétriques (ou celui des matrices triangulaires supérieures strictes
par exemple), qui ne sont pourtant jamais diagonalisables, d’où p = n(n + 1)/2.
14. Soit O une matrice orthogonale. Si elle n’est pas un point extrémal, alors il existe t ∈]0, 1[ et deux matrices
non colinéaires M, N de la boule unité tels que O = tM + (1 − t)N . Ainsi, pour tout vecteur X de norme 1, on a
1 = ||OX||2 = t2 ||M X||2 + 2t(1 − t)(M X|N X) + (1 − t)2 ||N X||2 6 (t||M || + (1 − t)||N ||)2 6 1 par CS. Tout d’abord,
on peut dire que M et N sont orthogonales, puis le cas d’égalité dans CS montre que pour tout X, M X et N X sont
colinéaires avec un coefficient de proportionnalité positif. Comme ils sont de même norme, il sont égaux, ce qui montre
que M = N , c’est absurde. Réciproquement, si M n’est pas orthogonale, on écrit M = OS, avec S symétrique (on peut
la supposer non nulle, sinon M = 21 O + 12 (−O) par exemple) de norme 6 1, possédant une valeur valeur propre α1 de
valeur absolue 6= 1. On écrit S = P −1 diag(α1 , . . . , αn )P , avec P orthogonale, et on peut supposer α1 ∈]0, 1[. Alors on
√ √ √
écrit α1 = α1 × α1 + (1 − α1 ) × 0. Ainsi, on peut écrire S = P −1 (tA + (1 − t)B)P avec t ∈]0, 1[ et A, B de norme
6 1. On en déduit une écriture similaire avec M , qui n’est donc pas extrémale.
15. Supposons (ii). Il existe une matrice orthogonale 0 telle que pour tout vecteur X tel que ||X||A = 1, on ait ||OX||B = 1,
autrement
√ dit, ||X||A = ||OX||B pour tout X ou encore t X(A − O−1 BO)X = 0 pour tout X, d’où A √ = −1O−1 BO. Si
t t −1
M = BO, alors M M = B et M M = O BO = A. Réciproquement, si on suppose (i), on pose O = ( B) M .
16. Ker u est stable par G donc on a soit u = 0, soit u injectif, donc bijectif. Par le même raisonnement avec Ker(u − λid),
on en déduit le résultat. Comme B est non dégénérée, on a un isomorphisme L (V ) −→ L 2 (V ) donné par u 7→
((x, y) 7→ B(u(x), y)). Ainsi, il existe un endomorphisme u tel que B 0 (x, y) = B(u(x), y). De plus, on a B(u(x), y) =
B 0 (x, y) = B 0 (g(x), g(y)) = B(u(g(x)), g(y)) et aussi B(u(x), y) = B(g(u(x)), g(y)) soit B(u(g(x)) − g(u(x)), g(y)) = 0.
Comme g est surjective et B non dégénérée, on a u ◦ g = g ◦ u pour tout g, donc u = λid soit B 0 = λB.
17. Le polynôme minimal de L est scindé simple sur C, et comme il est réel, il s’écrit sur R comme produit de polynômes
irréductibles deux à deux premiers entre eux de degré 6 2, donc par le lemme des noyaux, on peut se ramener à un
supplémentaire de Ker L. Alors, la dimension est paire (on passe au déterminant). D’autre part, L admet des plans stables
sur lesquels il est diagonalisable (toujours sur C). En passant à la trace, ses vp correspondantes sont opposées. Ainsi,
E est somme directe de plans stables par L sur lesquels il est diagonalisable (sur C toujours) et à vp opposées. Il suffit
de montrer le résultat sur chacun des plans, car après, on prolongera   les produits scalaires de telle sorte que ces plans
0 λ
soient deux à deux orthogonaux. L est semblable sur C à donc elle lui est semblable sur R. On pose alors
−λ 0
(x|y) = (P x|P y)0 où (.|.)0 est le produit scalaire canonique, et P est la matrice de passage (réelle). Ce produit scalaire
rend bien L antisymétrique : (Lx|y) = (P Lx|P y)0 = (Aλ P x|P y)0 = −(P x|Aλ P y)0 = −(P x|P Ly)0 = −(x|Ly).

12
12 Séries de Fourier
Rπ h iπ
sin(a+n)t sin(a−n)t
1. 1
π −π
fa (t) cos(nt) dt = 1
2π a+n + a−n = (−1)n 2a sin(aπ)
π(a2 −n2 ) . Par le théorème de Dirichlet, en t = π, on
 −π
1
P+∞ 1
trouve : cos(aπ) = sin(aπ) aπ + 2aπ n=1 π 2 a2 −π 2 n2 d’où le résultat en posant t = aπ. Les deux membres de l’éga-
lité recherchée ne s’annulent pas sur ] − π, π[−{0}, et ont même dérivée logarithmique par la première question. Elles
sont donc proportionnelles sur ces deux intervalles, et par continuité, elles sont proportionnelles sur ] − π, π[. Or, sint t et
(1 − t2 /n2 π 2 ) tendent vers 1 et 0, donc ces ceux expressions sont égales. Quant à la dernière formule, il suffit de dériver
Q
P+∞  1 0
−1 −1 1 1
P
la première en appliquant le théorème adéquat : sin 2 t = t2 + n=1 t−nπ + t+nπ = − n∈Z (t−nπ) 2.
R 2π 2 2π
2. Avec la formule de Parseval, on a 0 |f | = 2π n∈Z∗ |cn |2 6 2π n∈Z∗ n2 |cn |2 = 0 |f 0 |2 avec égalité ssi f est de la
P P R

forme aeiθ + be−iθ . P+∞


3. Si R = +∞, alors f est constante. Par le théorème de Parseval, et pour tout r < R, on a n=0 |an |2 r2n 6 M . Ainsi,
PN PN
pour tout N , on a n=0 |an |2 r2n 6 M , puis en faisant tendre r vers 1, on trouve n=0 |an |2 6 M , ceci étant vrai pour
tout N , on a le résultat souhaité.
4. Supposons qu’il y ait un maximum pour |f |, on peut se ramener en 0. En utilisant la formule de Parseval sur des
1
R 2π P+∞
cercles de rayon r < R, on peut écrire 2π 0
|f (reiθ )|2 dθ = 2 2n
n=0 |an | r 6 |f (0)|2 = |a0 |2 , donc f est locale-
ment constante. Pour voir que f est globalement constante, on utilise le prolongement analytique : soit W = {a ∈
Ω; f est constante au voisinage de a}. Alors W est ouvert par définition, non vide par les raisonnements ci-dessus, et il
s’agit de montrer que W est fermé. On prend donc (an ) suite de W convergeant vers a ∈ Ω. On a pour tout entier k > 1
et tout entier n, f (k) (an ) = 0. Par continuité des dérivées de tout ordre, on a f (k) (a) = 0 pour tout k > 1, et comme f est
analytique, f est constante au voisinage de a. Ainsi, f est localement constante sur Ω connexe, et f est donc constante
car continue.
/ 2πZ, et ( √1n )n est décroissante et tend vers
P inx
5. C’est un des théorèmes d’Abel : les sommes e sont bornées pour x ∈
0, et de plus la convergence est évidente sur 2πZ. La convergence est uniforme sur les compacts inclus R − 2πZ, ou de
manière plus générale sur toutes les parties X ⊂ R telle que d(X, 2πZ) > 0. Ce n’est pas la série de Fourier d’une fonction
cpm car la suite des coefficients n’est pas dans `2 (N) ce qui contredirait l’inégalité de Bessel.
P+∞ cn R 1 00 2
6. Par Dirichlet, f (x) = n=1 n2 π 2 sin(nπx) avec cn = 2 0 f (u) sin(nπu) du. D’où, par Cauchy-Schwarz, ||f ||∞ 6
P+∞ 2 P+∞ 1 2ζ(4) 00 2
( n=1 cn )( n=1 n4 π4 ) = π4 ||f ||2 d’où l’inégalité recherchée avec c = 1/45.
P P 1
P R 2π
7. Les inversions qui suivent résultent de l’intégrabilité de f sur R : n∈Z f (2nπ) = F (0) = n∈Z cn (F ) = 2π n,m∈Z 0 f (u+
R 2(m+1)π R +∞
2mπ)e−inu du = 2π 1
f (u)e−inu du = 2π 1 −inu
du ce qui n’est rien d’autre que √12π n∈Z fˆ(n).
P P P
n,m∈Z 2mπ n∈Z −∞ f (u)e
8. On a bn (f ) = 1/n, et il y a convergence vers f de la série de Fourier sur R − 2πZ. Ainsi,(f (1) = π−1
P sin n
2 = n , et
P sin2 n 1
R 2π 2 π−1
P +∞ sin n −1 si x ∈ [1, 2π − 1]
n2 = 4π 0 (f (x+1)−f (x−1)) dx = 2 car f (x+1)−f (x−1) = 2 n=1 n cos(nx) =
π − 1 si x ∈ [0, 1] ∪ [2π − 1, 2π[
1
donc la deuxième somme vaut 4π (2π 2 − 2π) = π−1 2 . Quant aux intégrales, une IPP en intégrant 1/t2 donne tout de suite
le résultat.

13 Calcul différentiel
1. Il est clair que c’est une bijection, notons f sa réciproque : f (A) = A2 . Alors dfA (H) = AH + HA. Supposons que cette
différentielle s’annule en H 6= 0, et soit x un vp pour A tel que Hx soit non nul (c’est possible car A est diagonalisable).
Alors A(Hx) = −H(Ax) = −λ(Hx), ce qui est absurde car −λ < 0 et A ∈ Sn++ (R).
2. Soit f : R → GLn (R) un morphisme continu, ie f (t + s) = f (t)f (s). Si f est dérivable, alors on a f 0 (t) = f 0 (0)f (t),
R t+a
d’où f (t) = exp(tf 0 (0)). On suppose maintenant f seulement continue. Alors, pour tout a > 0, on a t f (s) ds =
Ra
f (t) 0 f (s) ds. L’intégrale de droite, équivalente à aIn quand a tend vers 0, est inversible pour a suffisamment petit, car
les matrices inversibles forment un ouvert dense. Donc par les théorèmes sur les intégrales à paramètre, f est dérivable
et même C ∞ . Pour les sous-groupes fermés, le même raisonnement s’applique, à condition de prendre f 0 (0) dans l’espace
tangent du sous-groupe.
3. f admet deux extrema m et M et les atteint. Si M 6= m, alors au moins l’un des deux est atteint hors de la sphère, et
alors la différentielle s’annule en ce point intérieur. Sinon, f est constante.
4. Comme ϕ est contractante, f est injective. D’autre part, f (x) = y ⇔ y − ϕ(x) = x, et ϕ étant contractante, cela se
ramène à un problème de point fixe, donc f est surjective (on a même l’injectivité ainsi). Enfin, ϕ étant contractante, la

13
norme de sa différentielle est toujours < 1, donc ||Id − df || < 1, ce qui montre que df est partout inversible, ce qui conclut.
5. f est un difféomorphisme local U → V , et par l’inégalité des accroissements finis, on a pour x, y ∈ U , ||f (x) − f (y)|| 6
||x − y||. Mais alors, l’inverse local g de f défini sur V a aussi pour différentielle en tout point une isométrie. Ainsi, on a
||x − y|| = ||g(f (x)) − g(f (y))|| 6 ||f (x) − f (y)|| d’où l’égalité locale recherchée. Pour simplifier, on passe au carré cette
égalité, et on différentie par rapport à x, puis par rapport à y. Les termes en ||f (x)||, ||f (y)||, ||x||, ||y|| disparaissent donc,
et il ne reste plus qu’à différentier les produits scalaires, ce qui donne exactement le résultat souhaité. Or, dfx étant une
isométrie, on a pour tous h, l ∈ E et tous x, y ∈ Ua : (dfx (h)|dfx (l)) = (h|l) soit (dfx (h)|[dfx − dfy ](l)) = 0 ou encore
(h|[Id − dfx−1 ◦ dfy ](l)) = 0. Par non-dégénerescence du produit scalaire et comme l’égalité précédente est vraie pour tout
l, on a Id − dfx−1 ◦ dfy = 0, c’est-à-dire que x 7→ dfx est localement constante. Comme cette application est continue et
que E est connexe, elle est constante. Enfin, la fonction x 7→ f (x) − df0 a une différentielle nulle sur E connexe, donc est
constante, d’où le résultat.
6. Avec y = x + h et l = h/||h||, l’inégalité élevée au carré donne, une fois simplifiée par ||h||2 : ||dfx (l)||2 + (dfx (l)|(h)) +
||(h)||2 > c2 . En faisant tendre h vers 0, on a l’inégalité recherchée, car celle-ci peut se vérifier par homogénéité seulement
sur les vecteurs de la sphère. Ainsi, dfx est toujours injective donc bijective, et donc f est un difféomorphisme local. On
sait déjà que f est injective vu l’hypothèse, et la surjectivité résulte du fait que l’image de f est fermée. En effet, si f (xn )
converge, alors (f (xn ))n est une suite de Cauchy, donc comme ||f (xp ) − f (xq )|| > c||xp − xq ||, (xn )n est une suite de
Cauchy, donc converge, d’où le résultat.
7. Pour le sens ⇐, c’est le même raisonnement qu’à l’exercice précédent.
R1 Pour l’autre sens, on écrit la formule de Taylor,
qui par linéarité de l’intégrale donne : (f (x) − f (y)|x − y) = 0 (dfy+t(x−y) (x − y)|x − y) dt > α||x − y||2 . La suite de
l’exercice est semblable à l’exercice précédent.
8. Le jacobien de ϕ en (x, y) vaut 1 − f 0 (x)f 0 (y) > 0 par hypothèse. Il reste à voir que ϕ est bijective. Or, l’équation
ϕ(x, y) = (x0 , y 0 ) équivaut à x = x0 − f (y) & f (x0 − f (y)) − y 0 = y. La seconde équation revient à un problème de point
fixe pour une application contractante, et la première équation se résout ensuite facilement.
9. Pour le premier sens, il suffit de dériver, et pour le second, il suffit de voir que la dérivée de f (tx) − tk f (x) a une dérivée
nulle.
10. Il suffit de voir que f est surjective, mais on sait déjà que f est ouverte, et comme f est propre, elle est fermée, ce qui
conclut.
11. On va bien sûr utiliser les coordonnées sphériques sur la sphère qu’on prendra de rayon 1. Pour cela, quitte à prendre
un sous chemin de γ, on peut choisir que le chemin passe aux pôles uniquement en ses extrémités γ(0) et γ(1). Par le
théorème du relèvement, on peut repérer le point γ(t), t ∈]0, 1[, par ses coordonnées (sin ϕ cos θ, sin ϕ sin θ, cos φ) et ainsi
R1 R1
||γ 0 (t)||2 = ϕ0 (t)2 + θ0 (t)2 sin2 (ϕ(t)). Ainsi `(γ) ≥ 0 |ϕ0 | ≥ 0 ϕ0 = π. En remontant toutes les inégalités, on voit que ϕ
doit être toujours positif, et θ doit être constant. Autrement dit, on trouve les méridiens.
12. On considère u ∈ Sn−1 , et ϕu : x 7→< x, u >. Comme V est compacte, ϕu |V y atteint son maximum en x0 . Par le théo-
rème des extremas liés, on a N (x0 ) ∈ Ru, autrement dit, N (x0 ) = ±u. D’autre part, ϕu (x0 +tu) = ϕu (x0 )+t||u||2 > ϕu (x0 )
pour t > 0. Ainsi, pour tout t > 0, x0 + tu ∈ / V , et est à l’intérieur de la composante connexe non bornée de Rn − V .
Quitte à changer f en −f ce qui n’a aucune incidence sur V , on peut supposer que f > 0 sur la composante connexe en
question, et comme f (x0 + tu) = t(< ∇f (x0 ), u > +o(1)), on obtient en faisant tendre t vers 0 que < ∇f (x0 ), u >≥ 0.
Ceci conclut.

14 Équations différentielles
1. On pose  b = −a > 0. Soit  > 0, alors pour x 6 η, on a |f (x) − f (0)| 6 . Alors toute solution de l’ED s’écrit
R t f (x)  R 1 (x) b η f (x)−f (0)
b b
y(t) = t A + η x1+b dx , et |tb η xfb+1
b
dx − f (0) dx + t fa(0) | 6 tb |1/tb − 1| +  6 2/b pour t suffi-
R
a | = |t t x1+b
samment petit.
2. f est évidemment C ∞ , et vérifie y (4) = y, donc est combinaison linéaire de cos, sin, ch et sh, et parmi ces fonctions,
seules ch et sin sont solutions, ce qui conclut par une réciproque évidente.
3. f est C ∞ , et vérifie√t2 f 00 (t)+f (t) =√0. C’est une équation homogène, donc on pose g(x) = f (ex ), qui vérifie g 00√−g 0 +g = 0.
Donc g(x)√= Ae(1+i √
3)x/2
+ Be(1−i √ 3)x/2
, A, B ∈ C, et g étant réelle, on a B = A, et g(x) √ = 2ex/2 <(eix

3/2
). Donc
f (x) = B x(a cos( 3/2 ln x) + b sin( 3/2 ln x), avec a, b ∈ R. Alors, f 0 (x) − f (1/x) = 2√ 1
[(b
x
3 − a) cos( 3)/2 ln x) +
√ √ √ √ √ 
(3b − a 3) sin( 3/2 ln x)]. Ainsi, il faut a = b 3, dans quel cas on trouve f (x) = C x cos 23 ln x − π6 , la réciproque
étant évidente. √
4. On écrit sin u + cos u = 2 sin(u + π/4), donc l’ED est à variables séparables, et on a √12 sin(u+π/4) du
= dx d’où en
u
√ √ π
√ √ x √2
intégrant : ln[tan( 2 + π/8)] − ln(1 + 2) = x 2 car tan 8 = 2 − 1. On en déduit que u(x) = 2arctan[(1 + 2)e ] − π4 ,
π 0
définie tant que u(x) 6= −π/4, c’est-à-dire sur R tout entier. Si u(0) = − 4 , alors u (0) = 0 et ainsi u est définie sur R égale
à la constante −π/4 par le théorème de Cauchy-Lipschitz.

14
5. En posant ϕ = −qy, on trouve que y est solution de y 00 + y = ϕ. On écrit y(t) = λ1 (t) cos t + λ2 (t) sin t. Alors la méthode
0
de variation des constantes donne le système Rt λλ10 = ϕ(t) 0
qui se résout en λ01 (t) = −ϕ(t) sin t et λ02 (t) = ϕ(t) cos t.

Rx 2 Rx
D’où y(x) = 0 sin(t − x)q(t)y(t) dt + C, soit |y(x)| 6 C + 0 |q(t)||y(t)| dt, et on conclut par le lemme de Gronwall :
Rx
|y(x)| 6 C exp( 0 |q|).
6. Supposons que y ait deux zéros a < b, où b est choisi minimum. C’est possible car y 0 (a) 6= 0, ceci par le thm de CL.
Alors y est de signe constant sur [a, b], par exemple y > 0. Alors y 00 = −f y > 0 donc y 0 est croissante, et comme y 0 (a) > 0,
on a y croissante sur [a, b] ce qui est contradictoire. On raisonne de même si y est négative sur [a, b]. Soient maintenant
y1 et y2 deux telles solutions, alors y1 − y2 est solution de l’équation homogène, et s’annule en deux points distincts, donc
est nulle par la première question. D’où y1 = y2 .
7. Les solutions constantes sont les vecteurs du noyau de A. D’autre part, dt d
||X(t)||2 = 2(X 0 (t)|X(t)) = 2(AX(t)|X(t)) = 0
car A est antisymétrique. Pour voir que tout le cercle est paramétré par une  telle solution,
 on remarque que X(t) = etA X0
Rtθ 0
et comme A est antisymétrique, on a dans une base convenable etA = . Pour la réciproque, le même calcul
0 1
montre qu’il faut avoir pour toute solution X et à tout temps t : (AX(t)|X(t)) = 0. Or, on sait que toute base de l’ev
considéré est formée de vecteurs étant conditions initiales de cette ED, donc on doit avoir pour tout vecteur X l’égalité
(AX|X) = 0. En l’écrivant avec X + Y , on obtient (AX|Y ) = (X| − AY ), ce qui conclut.
8. La première partie est une simple application de CL. Puis, en passant en polaire, on trouve√que les solutions stationnaires
2 2
vérifient x(λ − er ) = 0 et y(λ − er ) = 0. Ainsi, on trouve 0 et tout point du cercle C (0, ln λ). Ensuite, par le thm du
2
relèvement, on a u = x + iy = reiθ , et donc u̇ = ẋ + iẏ = (ṙ + irθ̇)eiθ = (λ − er )reiθ . Ainsi, par identification, on a rθ̇ = 0,
et par le thm de CL, aucune solution non nulle ne passe par 0 car 0 est point d’équilibre et l’ED est de degré 1. D’où θ̇ = 0.
2
On en déduit aussi que ṙ = r(λ − er ). Comme le signe de ṙ ne peut changer au cours du temps, sous peine de rencontrer
une solution stationnaire et donc de coı̈ncider avec sur tout I, il suffit de voir si r02 > ln λ ou non. Dans le premier cas, r√va
décroı̂tre, et dans le second, r croı̂t. Dans le second cas, la solution est confinée dans le cercle de centre 0 et de rayon λ,
donc est globale. Dans le premier cas, pour t > 0, on a r(t) 6 r(0), donc la solution existe sur R+ . En revanche, on sait
2
qu’il existe C > 0 tel que pour tout x > r0 , on ait ex − λ > Cx. Alors pour tout t 6 0, on a r(t) > r0 , donc ṙ 6 −Cr2 . En
intégrant de t < 0 à 0, on trouve r(t) > r−11+Ct qui explose en temps fini à t = (−Cr0 )−1 . Les limites finies possibles sont
0
2
les zéros de la fonction g : r 7→ r(λ − er ). En effet, si l = lim r(t) et g(l) > 0 par exemple, alors la continuité de g montre
que sur un voisinage de l’infini [t0 , +∞[, on a ṙ = g(r) > δ, d’où en intégrant : r(t) > r(t0 ) + δ(t − t0 ), ce qui contredit le
fait que r tend vers l. Le reste s’ensuit facilement.
9. En se ramenant à des blocs de Jordan, on voit que la première condition est que toutes les vp de A soient de partie
Pn−1 k
réelles < 0 : en effet, on a alors etA = eλt k=1 tk! N k ∼ eλt tn−1 C où C = (n−1)! 1
N n−1 , et réciproquement, en écrivant
etA x = eλt x, on voit que la condition est nécessaire. Pour le second point, la condition est que toute vp de A soit de partie
réelle < 0, ou bien de partie réelle nulle, et qu’elle soit diagonalisable sur le sous-espace caractéristique associé, ce qui se
voit très bien sur l’équivalent précédent. Enfin, pour le dernier point, il faut appliquer le point précédent à A et à −A, ce
qui donne que toute les vp de A soient imaginaires pures et que A soit diagonalisable.
10. Si y ne s’annule pas, on a nécessairement y < 0, y = A shx − chx avec |A| 6 1. Sinon, y s’annule deux fois exactement.
En effet y 0 étant décroissante non localement constante, soit elle s’annule une fois et alors y a au plus deux zéros, soit elle
ne s’annule pas et alors y a un zéro, ce qui ne peut pas arriver (en effet, il est impossible que y change de signe car alors
A sin x + B cos x s’annulera à nouveau ; et sinon y et y 0 s’annulent simultanément en x ce qui contredit CL car y 6= 0). On
note β > α les deux zéros de y. Comme y 0 décroı̂t, y est positive entre les deux zéros, donc tan α = tan β soit β = α + π
par minimalité. On peut supposer que α > 0. Alors pour x 6 α, on a y(x) = A shx − chx avec A = 1/shα par continuité.
Entre les deux zéros, y s’écrit A0 sin x − B 0 cos x avec B 0 /A0 = tan α. On raisonne de même pour x > β, et donc on exprime
tous les paramètres en fonction de α (bien sûr, sur les parties ne contenant pas 0, un degré de liberté de plus est apporté
car tout est invariant par multiplication par un réel non nul).
−1
11. On cherche d’abord les solutions analytiques de l’ED : elles vérifient : a0 = 1, a1 = 0, an+1 = (n+1) 2 an−1 , donc f est
n
paire et a2n = (2(−1)
n n!)2 , ce qui montre que f est définie sur R. On va chercher une solution de la forme uf sur ]0, +∞[, avec

u non constante. Si cette solution diverge en 0, alors f sera la seule solution de notre équation sur R. En écrivant que uf
est solution, on obtient l’équation xf u00 +(2xf 0 0
R x + f 0)u = 0. Sur un voisinage de la forme ]0, a[ sur lequel f ne s’annule pas
0
(f (0) = 1), on peut écrire u (x) = A exp − 0 (2f (t)/f (t) + 1/t dt) = xf A A

(x)2 ∼ x . Ainsi, la seule solution qui ne di-
x→0
2
verge pas est nulle. La convergence de l’intégrale se fait en utilisant l’exercice 10 sur les séries entières, avec f (x) = ex /2 et
2 √ √ R 2π ix sin θ
g(x) = e−x /2 . En effet, on obtient alors, pour x dans un compact donné f (x) = f ( x x) = 2π 1
e dθ, donc f est
R +∞ −xt 0
bornée, ce qui justifie l’existence de sa transformée de Laplace. Alors, en notant L(x) = 0 e f (t) dt, des IPP donnent
R +∞ −xt 0 R +∞ R +∞
0
e f (t) dt = 1 + L(x) et 0 e−xt tf 00 (t) dt = −(1 + 2xL(x) + x2 L0 (x)). Sachant que L0 (x) = − 0 e−xt tf (t) dt,
on en arrive à l’ED (1 + x2 )L0 (x) + xL(x) = 0 qui se résout facilement en L(x) = √1+x A
2
. Il reste à déterminer A. Or, pour
P R +∞ −xt t2n 1
P (2n)!
x > 1, on peut appliquer le théorème d’intégration terme à terme car 0
e (2n n!)2 dt = x ((2x)n n!)2 < ∞ car

15
P+∞ n P+∞ n
(2n)!
(2n n!)2 = O( √1n ). Ainsi, pour x > 1, L(x) = x1 n=0 (−1) (2n)!
((2x)n n!)2 . Or, le DSE de
√ 1
1+z 2
est n=0 (−1) (2n)! n
(2n n!)2 z . Cela montre
1
que L(x) et √1+x 2
coı̈ncident sur ]1, +∞[, donc A = 1 et ces deux fonctions coı̈ncident sur ]0, +∞[.
p
12. On se place sur J intersection de l’intervalle maximal I et de ]0, +∞[.√Alors l’ED devient y 0 = y/x + 1 + (y/x)2 .
En posant u = y/x, on a u0 = x1 (y 0 − u), donc l’équation se réécrit : xu0 = 1 + u2 , ou encore √1+u du
2
= dx
x , ce qui donne
1 x a 1 2 2
argsh(u) = ln(x/a) avec a > 0. D’où u = sh(ln(x/a)) = 2 ( a − x ), donc y = 2a (x − a ), et cette fonction est solution
1
maximale sur R d’où l’on déduit que J =]0, +∞[. On raisonne de même sur ] − ∞, 0[, avec pour solution y = 2b (x2 − b2 ),
avec b > 0. Ainsi l’intervalle maximal sur R contient R − {0}, donc c’est R. Par continuité de y en 0, on en déduit a = b,
1
et donc les solutions maximales sont définies sur R het de la forme 2a (x2i − a2 ).
x
Rx Rt
13. Les solutions sont de la forme y(x) = e− 0 f A + 0 g(t)e 0 f dt . Le premier membre est inférieur à Ae−x donc
R
Rx Rx Rx
tend vers 0. Quant au second, il est inférieur en valeur absolue à 0 |g(t)|e− t f dt 6 0 |g(t)|e−(x−t) dt qui tend vers
0 également. En effet, soient M = sup |g|,  > 0, et A > 0 tel que x > A ⇒ e−x + |g(x)| 6 R. Alors x > 2A ⇒
Rx R0 t R0
0
|g(t)|e−(x−t) dt 6 M e−x (eA − 1) + e−x (ex − eA ) 6 (2M + 1). D’autre part, on a que h x |g(t)|e− 0 f dt 6 xi |g(t)|et dt
R0 R0 R 0
donc ces intégrales convergent. Ainsi, on obtient l’unicité recherchée car y(x) = e x f A − x g(t)e− t f dt . Quant à
R0 R0 Rx Rx
l’existence, elle se voit en prenant A = −∞ g(t)e− t f dt. En effet, y(x) vaut alors −∞ g(t)e− t f dt, majoré en valeur
Rx Rx
absolue par −∞ g(t)et−x dt 6 e−x −∞ et dt = .
14. Au signe près, le déterminant vaut det(yI3 + y 0 J + y 00 J 2 ) = (y + y 0 + y 00 )(y + jy 0 + j 2 y 00 )(y + j 2 y 0 + jy 00 ) =
(y + y 0 + y 00 )|y + jy 0 + j 2 y 00 |2 . Soit maintenant y : I → R une solution maximale. Supposons qu’il existe x0 , x2 ∈ I
tels que (y + y 0 + y 00 )(x0 ) 6= 0 et (y + jy 0 + j 2 y 00 )(x2 ) 6= 0. On pourra supposer x2 > x0 . Ainsi il existe x1 ∈]x0 , x2 ] tel que
(y + y 0 + y 00 )(x1 ) = 0 et pour tout x ∈ [x0 , x1 [, (y + y 0 + y 00 )(x) 6= 0. Alors, pour tout x ∈ [x0 , x1 [, (y + jy 0 + j 2 y 00 )(x) = 0,
d’où par continuité (jy + j 2 y 0 + y 00 )(x1 ) = 0. On obtient donc −y 00 (x1 ) = y(x1 ) + y 0 (x1 ) = jy(x1 ) + j 2 y 0 (x1 ), ou encore
(y(x1 ) + 2y 0 (x1 )) + j(y 0 (x1 ) − y(x1 )) = 0 et par identification, on obtient y(x1 ) = y 0 (x1 ) = 0. Comme y est solution sur
[x0 , x1 ] de y + jy 0 + j 2 y 00 = 0, le thm de CL montre que y|[x0 ,x1 ] = 0 donc (y + y 0 + y 00 )(x0 ) = 0 ce qui est absurde. Une
solution de l’équation est donc solution sur R de l’un des deux facteurs, donc de la forme aejx + ae−jx (a ∈ C) ou alors
bex , x ∈ R.

15 Géométrie
1. Une équation du petit cercle en y = 0 est x = R + r cos θ, z = r sin θ. En faisant tourner ce cercle autour de (Oz),
on obtient le tore, dont l’équation est donc x = (R + r cos θ) cos ϕ, y = (R + r cos θ) sin ϕ, z = r sin θ, avec θ, ϕ va-
riant dans R indépendamment. Pour l’équation cartésienne, on remarque que x2 + y 2 + z 2 = R2 + 2rR cos θ + r2 , donc
(x2 + y 2 + z 2 + R2 − r2 )2 = 4R2 (x2 + y 2 ). En ce qui concerne la surface et le volume du tore, ce dernier étant une surface
2 2
de révolution, on sait qu’elles
valent respectivement 4π rR et πr R.
x − ρ cos θ cos θ −ρ sin θ    
2. (x, y, z) ∈ TM S ⇔ y − ρ sin θ sin θ ρ cos θ = 0 ⇔ sin θ ∂f ∂f ∂f ∂f

∂θ − ρ cos θ ∂ρ x − ρ sin θ ∂ρ + cos θ ∂θ y + ρz =
z − f (ρ, θ) ∂f ∂f
∂ρ ∂θ
2
ρ2 ∂f ∂f ∂ f
∂ρ − ρf (ρ, θ). Ensuite, f − ρ ∂ρ = a(θ) ⇔ ρ ∂ρ2 = 0 ⇔ f (ρ, θ) = a(θ) + ρb(θ).
3. On écrit la matrice de cette forme quadratique, elle a pour vp 2 et −1(×2), donc la forme quadratique est équivalente
à z 2 − x2 − y 2 , donc la surface étudiée est un hyperboloı̈de à deux nappes.
4. On se ramène à une étude sur [0, π]. On a tan V = ρρ0 = sin θ où V est l’angle orienté entre le rayon vecteur et la
tangente à la courbe. D’autre part, ρ(θ) → +∞ quand θ → π, et ρ(θ) sin(θ − π) = −2 cos2 (θ/2) → 0 donc il y a une
asymptote horizontale. Le dessin final est donné à la figure 2.
5. A l’infini, on a des asymptotes horizontales car y/x = 3/2t. Le tracé est facile, le seul point non régulier est (0, 0). En
2
M (t), la tangente est dirigée par 6t 1 1 2
6t de la forme y = t x + b, c’est donc y = t x + t . La normale est donc dirigée par
−1
 4 2
t et a pour équation y = −tx + (2t + 3t ). Les droites recherchée sont de la forme y = ax + b avec, pour des certains
±1
t, t0 : −t = 1/t0 et 2t4 + 3t2 = t02 , ce qui équivaut à (2t2 − 1)(t2 + 1)2 = 0 ou encore t = √ 2
.La figure correspondante est
la 3.
2
6. En passant en polaires, on trouve ρ = 2a sin θ
cos θ , donc on peut se limiter à θ ∈ [0, π/2[. ρ y est strictement croissante
ρ sin θ
et part de 0. De plus, ρ0 = 2 cos θ+tan2 θ . La courbe étant symétrique par rapport à (Ox), elle admet en 0 un point de
rebroussement de première espèce. Enfin, quand θ → π/2, x = ρ cos θ tend vers 2a, donc la courbe a pour asymptote la
droite d’équation x = 2a. Le dessin est donné par la figure 4.
7. Pour tout point M (x, y) de la courbe, on a x, y ∈ [0, 1]. En posant x = cos4 θ avec θ ∈ [0, π/2], un point M (x, y)
appartient à la courbe si et seulement s’il existe θ ∈ [0, π/2] tel que x = cos4 θ et y = sin4 θ. L’équation de la courbe étant
symétrique en x et y, elle admet la première bissectrice comme axe de symétrie. On opère donc une rotation de −π/4, et

16
Figure 1 – Cas où f (θ) = θ

y
2.0

1.5

1.0

0.5

!3 !2 !1 1 2 3
x

Figure 2 – ρ = tan(θ/2)

2
dans ce nouveau repère, les coordonnées (X, Y ) de M sont √1 (x−y, y+x) = √1 (cos 2θ, 1+cos 2θ .
Par conséquent, M (X, Y )
2 2 2

2 2
√ √
appartient à la courbe ssi Y = + 2X ) avec X ∈ [−1/ 2, 1 2]. La courbe est donc un arc de parabole de sommet
4 (1
√ √ R 1/√2 √ √
S(X = 0, Y = 2/4), et ds = 1 + 2X 2 dX, donc la longueur de l’arc vaut 2 0 1 + 2X 2 dX = 1 + 22 argsh(1) =
√ √
1 + 22 ln(1 + 2). Dessin à la figure 5.

17
y
50

40

30

20

10

!50 !40 !30 !20 !10 10 20 30 40 50


!10 x

!20

!30

!40

!50

Figure 3 – x(t) = 2t3 , y(t) = 3t2

y
3

!2 !1 1 2 3 4
x
!1

!2

!3

Figure 4 – x(x2 + y 2 ) = 2ay 2

18
y
1.0

0.9

0.8

0.7

0.6

0.5

0.4

0.3

0.2

0.1

0.0
0.0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 0.9 1.0
x

√ √
Figure 5 – x+ y=1

19

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