Une approche globale de la santé fondée sur la science et la tradition

ISSN : 2624-5787 (print) – 2624-652X (online) N°21 – Mars 2020

Offrons-nous une mort 4 mécanismes biologiques

« zéro-déchet »
Locavore, anti-gaspi,
à connaître pour vieillir
zéro déchet… Les mots
ne manquent pas pour
en bonne santé et
qualifier les initiatives
visant à limiter nos accroître votre longévité
emballages, réduire le
coût carbone de notre
alimentation ou trier Même s’il reste encore beaucoup à découvrir, de
consciencieusement nombreux mécanismes du vieillissement ont déjà
nos poubelles. Mais été compris par la science. Et croyez-le ou non,
il est une chose dont nous ne nous soucions
notre senescence commence dès la fin de notre
jamais : la pollution qui découle de notre dé-
composition corporelle, après notre mort. Il est croissance ! Les marques du vieillissement ne se
temps de briser le tabou ! limitent pas aux rides et aux cheveux blancs, les
En 2018, la crémation libérait encore 5  % de processus se déroulent au coeur de nos cellules :
la pollution atmosphérique totale de mercure,
les conaître, c’est détenir les clés de la longévité
issu de nos amalgames dentaires, en plus
d’autres gaz toxiques. Les traitements anti- en bonne santé.
cancéreux, quant à eux, résistent aux 900 °C
des fours crématoires et se retrouvent dans les Espérance de vie : on peut faire mieux !
cendres funéraires. Une pollution tout autant
présente en cas d’inhumation, les molécules
chimiques des médicaments que nous n’avons Notre espérance de vie s’allonge de façon constante de-
pas pu éliminer ou le formaldéhyde utilisé pour puis le début du siècle dernier. Les causes de cette plus
conserver les corps s’exfiltrent des caveaux un grande longévité sont nombreuses : hygiène, progrès
jour ou l’autre.
Pour éviter ces pollutions, nous devrions tout
médical, moins grande pénibilité au travail, plus de loi-
mettre en œuvre pour vivre longtemps en sirs, ou encore l’éducation, qui incite notamment à en-
bonne santé, sans surmédication ou, mieux, tretenir sa santé par le sport et l’alimentation.
sans médication. Facile à dire ? À faire égale- Grâce à ces progrès, l’espérance de vie a aujourd’hui
ment si vous lisez notre dossier du mois ! Il ré-
vèle notamment des mécanismes bien établis atteint un plafond (cf. tableau ci-après)1. Doit-on s’en
qui conduisent aux maladies de dégénéres- contenter ? Non, bien sûr, car vivre longtemps est une
cence. Appliquons ces principes pour laisser chose, mais en bonne santé en est une autre. Ce qui im-
à notre Terre un corps sain. Car finalement,
porte le plus est : comment vieillissons-nous ?
prendre soin de notre santé peut tout aussi
bien s’inscrire dans une démarche écologique ! Nous souhaitons tous garder notre autonomie le plus
longtemps possible (sans être surmédicalisé), réaliser
Nicolas Wirth
nos projets, mener les activités qui nous tiennent à cœur

1.  www.insee.fr et www.observationsociete.fr

Dans ce numéro
4 mécanismes biologiques à connaître pour vieillir en bonne Désordres intestinaux, herpès…
santé et accroître votre longévité. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1 elle avait tout essayé sauf ceci. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14
50 épices passées au crible (et des recettes pour profiter Nos conseils de lecture du mois . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15
de leurs vertus médicinales). . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
Le courrier des lecteurs. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16
4 postures efficaces pour apaiser vos problèmes de ventre . . . . . . . . 11
4 mécanismes biologiques à connaître pour vieillir en bonne santé et accroître votre longévité
et rester actifs physiquement et socialement. Pour
cela, il nous faut donc nous intéresser à l’espé-
rance de vie en bonne santé. Cette donnée
n’est mesurée que depuis 20042.
Femmes Espérance de vie
Espérance de vie en bonne 64,9 ans
santé
Hommes Espérance de vie
Espérance de vie en bonne 62,5 ans
santé
Chiffres pour la France, qui correspondent à la moyenne
des pays industrialisés
Le vieillissement n’est pas une maladie ! Il se pré-
pare tout au long de sa vie en prenant soin de
notre capital santé. Il ne s’agit pas de prolonger
à tout prix sa durée de vie, mais d’avancer en âge
sans que les mécanismes de vieillissement ne s’ac-
célèrent anormalement.
On peut même faire mieux : ralentir ces méca-
nismes comme nous allons le voir. Et l’on peut
commencer à tout âge, il n’est jamais trop tard !
Ces jeunes vieillissaient trois fois
plus vite que les autres
Une étude américaine de 20153 a observé les
signes de vieillissement sur 900 jeunes adultes
nés en 1972 et 1973 en Nouvelle-Zélande. Les
chercheurs ont étudié la détérioration de plu-
sieurs fonctions physiologiques aux âges de 26,
32 puis 38  ans, notamment les fonctions pul-
monaire, parodontale, cardio-vasculaire, rénale,
hépatique et immunitaire.
Sur les 900 personnes les signes de vieillisse-
ment étaient détectables dès l’âge de 26 ans. Ils
ont remarqué que des jeunes individus de même
âge chronologique n’avaient pas du tout le même
vieillissement biologique et que les fonctions
physiques ou cérébrales étaient impactées. Cer-
tains vieillissaient l’équivalent de trois années
en une année. À l’inverse, d’autres vieillissaient
l’équivalent de moins de douze mois sur une an-
née chronologique.
2.  www.insee.fr
3.  Daniel W. et al., Quantification of biological aging in young adults, PNAS, juillet 28, vol. 112, n° 30, 2015, art. E4104-E4110, première publication 6 juillet
2015. https://doi.org/10.1073/pnas.1506264112.
2
Pourquoi vieillit-on (et certains
plus vite que d’autres) ?
Le vieillissement est un processus physiologique
qui commence en réalité à partir de la fin de la
85,7 ans croissance. Après cela, il nous faut compter sur
le renouvellement permanent de nos cellules :
chaque seconde, 2,3 millions de cellules environ
79,8 ans meurent, qui sont remplacées par de nouvelles.
Ainsi, lorsque nous nous regardons dans un mi-
roir, nous ne sommes plus tout à fait les mêmes
aujourd’hui qu’hier.
Avec l’avancée en âge, notre capacité à réguler
nos fonctions organiques (l’homéostasie) tend
à diminuer. Au fil du temps, on compte davan-
tage de cellules qui disparaissent que de cellules
renouvelées. Mais pourquoi certaines personnes
vieillissent plus vite que d’autres ?
Une part du vieillissement revient à notre patri-
moine génétique. Mais l’impact le plus fort est ce-
lui des facteurs épigénétiques. On estime qu’ils
interviennent dans environ 80 % des maladies et
du vieillissement. Qu’est-ce que l’épigénétique, au
juste ? Elle correspond à l’étude des modifications
qui affectent l’expression des gènes sans avoir de
modification sur l’ADN.
Ainsi, les informations qui proviennent de notre
environnement peuvent réprimer certains gènes
et en stimuler d’autres. Ces modifications sont
héréditaires mais réversibles, contraire-
ment à la génétique.
Activité physique
Stress Alimentation
Tabac, alcool Relations sociales
et affectives
Gènes
Pollution Microbiote
Quelques exemples de facteurs épigénétiques
 4 mécanismes biologiques à connaître pour vieillir en bonne santé et accroître votre longévité

L’épigénétique montre que notre destinée n’est
pas seulement inscrite dans notre génome. Elle
révèle l’importance de l’environnement dans le-
quel nous vivons et avec lequel nous interagis-
sons.
Les mécanismes du vieillissement sont com-
plexes, progressifs et multifactoriels. Il existe
d’ailleurs plus de 300 théories sur les mécanismes
du vieillissement, qui sont toutes imbriquées les
unes aux autres.
Quelques signes de vieillissement
Certains signes nous indiquent de façon évidente
que l’on vieillit. Ils sont plus ou moins présents
selon notre capital santé de naissance et les fac-
teurs épigénétiques auxquels nous sommes ex-
posés. On peut constater par exemple :
•  les premiers cheveux blancs ;
•  les rides du pourtour des yeux ;
•  une perte d’élasticité de la peau ;
•  une difficulté d’accommodation de la vision ;
•  une audition moins fine ;
•  une digestion moins performante ;
•  une prise de masse grasse et de poids en gé-
néral ;
•  une perte de masse musculaire (pouvant
conduire à la sarcopénie) ;
•  une moindre densité osseuse ;
•  une raideur des mouvements ;
•  des trous de mémoire qui apparaissent ;
•  etc.
Quelle heure est-il sur votre horloge…
biologique ?
Plusieurs études ont montré que l’épigénome est
un système régulé dynamiquement impliqué di-
rectement dans le vieillissement4. D’un point de
vue biologique, il existe différents mécanismes
qui modulent l’expression de nos gènes. La mé-
thylation est l’un d’eux. Elle est responsable de
nombreuses fonctions importantes et complexes
dans tout notre corps, intervenant dans la fabri-
cation des neurotransmetteurs, la détoxification,
le contrôle de l’inflammation, le bon fonctionne-
ment du système immunitaire ou encore la mise
sous silence d’oncogènes (gènes dont l’expres-
sion favorise le développement de cellules cancé-
reuses).
Une méthylation inadéquate a ainsi des ré-
percussions importantes sur les fonctions
cardio-vasculaires et cognitives, et est en
lien avec la fatigue, le cancer, la dépression
et un vieillissement accéléré. Elle est dépen-
dante de notre alimentation, de notre digestion et
aussi de notre polymorphisme génétique qui ex-
plique que nous sommes tous différents.
Avec l’âge, les processus de méthylation sont
modifiés et tendent à diminuer. C’est ce que l’on
appelle l’« epigenetic drift »5 (en français, la dé-
rive épigénétique). Les modifications du profil
de méthylation de l’ADN6 sont des biomarqueurs
prédictifs de l’âge biologique et leur degré de pré-
cision est remarquablement élevé7. On parle alors
d’horloge épigénétique ou biologique que l’on
confronte à notre horloge chronologique (qui ne
reflète pas la réalité de notre sénescence). Notre
véritable âge est celui épigénétique et il dépend
en grande partie de notre manière de vivre (et de
nous nourrir)8.
L’horloge de Horvath9 du nom de son inventeur,
créée en 2013, est aujourd’hui reconnue comme la

4.  Ashapkin V., Kutueva L., Vanyushin B., Epigenetic clock : Just a convenient marker or an active driver of aging ?, Adv Exp Med Biol, n° 1178, 2019, p. 175-
206. doi: 10.1007/978-3-030-25650-0_10.
5.  Zheng S. C., Widschwendter M. et Teschendorff A., Epigenetic drift, epigenetic clocks and cancer risk, Epigenomics, vol. 8, n° 5, mai 2016, p. 705-19. doi:
10.2217/epi-2015-0017. Epub 2016 Apr 22.
6.  Elles étudient les sites CpG correspondant à une cytosine suivie d’une guanine dans la chaîne nucléotidique de l’ADN.
7.  Jylhävä J., Pedersen N. L. et Hägg S., Biological age predictor, EbioMedicine, n° 21, 2017, p. 2936.
8.  Quach A., Horvath S., et al., Epigenetic clock analysis of diet, exercise, education, and lifestyle factors, Aging (Albany NY, vol. 9, n° 2, 14 février 2017,
p. 419-446. doi: 10.18632/aging.101168.
9.  Du nom de son inventeur Steve Horvath : chercheur, généticien et biostatisticien, professeur à l’université de Californie à Los Angeles.

3
4 mécanismes biologiques à connaître pour vieillir en bonne santé et accroître votre longévité
plus précise et mesure distinctement l’âge de l’en-
semble de nos cellules et de nos tissus10. Il s’agit
d’une méthode d’estimation multitissulaire de
l’âge qui s’applique à toutes les cellules, tissus et or-
ganes et qui s’appuie sur la méthylation de l’ADN
des cellules étudiées. La société LifeEpigenetics11
qui s’appuie sur les travaux de Horvath, a identifié
neuf biomarqueurs (test sanguin) qui, combinés à
différents algorithmes, permettent d’obtenir l’âge
biologique et de mesurer son ralentissement par
des changements d’hygiène de vie (alimentation
riche en végétaux, sport, gestion du stress, etc.).
Ce test est coûteux et inaccessible au grand public.
Il est cependant possible de mesurer facilement
votre méthylation en laboratoire d’analyse.
Solutions pour ralentir votre horloge :
évaluez puis boostez la méthylation
Faites cette analyse : pour détecter une méthyla-
tion déficiente, facteur de vieillissement préma-
turé et de pathologies, vous pouvez demander un
dosage de l’homocystéine. L’homocystéine est
un déchet cardiotoxique et neurotoxique, qui est
recyclé normalement lorsque le cycle de la mé-
thylation est fonctionnel. Son taux doit être au
plus proche de 7 et ne pas dépasser 12,5.
Pour que notre méthylation s’effectue correcte-
ment, nous avons besoin d’un apport optimal en
vitamines B2, B6, B9 et B12, ainsi qu’en méthio-
nine, zinc, bétaïne et choline. Notez également que
l’hypochlorhydrie (manque d’acidité dans l’esto-
mac), très fréquente lorsqu’on vieillit ou lorsque
l’on suit un traitement antiacide au long cours, em-
pêche l’absorption de la vitamine B12, ce qui aura
des répercussions néfastes sur la méthylation. Le
plus souvent, ce sont les vitamines B9 et B12
qui sont déficientes, ce qui compromet le dérou-
lement optimal de la méthylation.
De nombreuses enzymes interviennent dans le
cycle de la méthylation et font l’objet d’un poly-
morphisme important. 30 à 40 % de la popula-
tion caucasienne présenterait une déficience de la
MTHFR12, ce qui affecte le recyclage de l’homo-
10.  Horvath S. et Raj K., DNA methylation-based biomarkers and the epigenetic clock theory of ageing, Nature Reviews Genetics, avril 2018.
11.  www.lifeegx.com
12.  Méthylènetétrahydrofolate réductase.
4
cystéine en méthionine, et ainsi les processus de
méthylation.
Si votre taux d’homocystéine est élevé, vous pou-
vez effectuer une recherche de la mutation du
gène de la MTHFR. Si celle-ci est avérée, une
supplémentation en calcium-L-méthylfolate
(forme active de la B9) sera indispensable.
De plus, en cas d’hypochlorhydrie très fréquente
en vieillissant, une complémentation en mé-
thylcobalamine sublinguale (forme active de
la B12) sera aussi indispensable pour que la mé-
thylation soit opérationnelle.
Les taches de vieillesse ne concernent
pas uniquement notre peau…
Lorsque nos défenses antioxydantes sont dé-
bordées par la production de radicaux libres (les
molécules oxydantes), nos cellules subissent un
stress oxydant. Dans ce cas, les membranes lipi-
diques cellulaires, le génome, les mitochondries,
les enzymes, les hormones et toutes les protéines
de notre organisme sont affectés par ces attaques.
La peroxydation lipidique des membranes cellu-
laires qui s’ensuit altère leur fluidité et leurs pro-
priétés. Les protéines altérées (oxydées) perdent
également leur fonction, ce qui mène aux fa-
meuses taches de vieillesse. Explication.
En temps normal, les protéines défectueuses (af-
fectées par les radicaux libres) sont éliminées par
deux mécanismes cellulaires : un système appelé
protéasome qui est une sorte de machinerie en-
zymatique qui « découpe » les protéines défec-
tueuses, et le lysosome qui est une sorte d’estomac
dans la cellule. Si ces deux systèmes d’élimina-
tion peinent à fonctionner, les protéines oxydées
 4 mécanismes biologiques à connaître pour vieillir en bonne santé et accroître votre longévité
se regroupent en amas dans le tissu où elles se
trouvent et forment des dépôts de lipofuscine.
Ces dépôts sont à l’origine des taches brunes sur
la peau, appelées aussi taches de vieillesse. Mais
ce phénomène ne se limite pas à la peau. Il touche
tous les organes. On en retrouve notamment dans
les neurones et le cœur. Ce phénomène est en
cause dans les maladies neurodégénératives et le
vieillissement cognitif.
Solutions contre les taches de vieillesse :
lutter contre le stress oxydant
Faites ces deux analyses : pour évaluer votre ni-
veau de stress oxydant vous pouvez demander
un dosage sanguin des éléments suivants :
•  8oH-dG qui est un marqueur de l’attaque et des
processus de réparation au niveau de l’ADN ;
•  anticorps anti-LDL oxydés (notamment si
vous avez tendance à avoir un taux de LDL
trop important). C’est un marqueur de l’oxy-
dation du LDL, donc d’un stress oxydant dans
la paroi des vaisseaux infiltrés par les LDL, en
lien avec l’athérosclérose et les pathologies
cardio-vasculaires.
• Apportez une alimentation riche en polyphé-
nols (donc biologique) qui fait la part belle aux
végétaux de saison aux couleurs variées (les
polyphénols sont des pigments) : soja, thé vert,
cacao, baies rouges, rooibos, épices (curcuma,
romarin, gingembre, thym, basilic, etc.), oli-
ves, oléagineux, ail, oignon, crucifères (dont
le brocoli). Des sources de bêtacarotène et de
tocotriénols comme l’huile de palme rouge
mais aussi l’urucum en complément alimen-
taire seront des sources naturelles d’antioxy-
dants qui devront accompagner régulièrement
notre alimentation.
• Pensez le plus souvent possible à prati-
quer le jeûne intermittent pour permettre
au corps de recycler les protéines usées et de
faire le ménage (voir encadré ci-contre). Il peut
consister à manger deux fois par jour en sau-
tant le petit-déjeuner ou le dîner, ce qui revient
à s’alimenter sur une durée de 16 heures sur 24.
• Attention aux excès de fer ou de cuivre qui
pourront déclencher des réactions très oxydantes
(les protéines animales ne devraient pas dépasser
30 % des apports en protéines car elles sont riches
en fer notamment), donc misez le plus souvent
sur les protéines végétales (tofu, tempeh, lentilles,
pois chiches, pois cassés, haricots).
• Veillez à ne pas être carencé en zinc, sélé-
nium et manganèse, ce qui entraverait l’ac-
tion des enzymes destinées à lutter contre le
stress oxydant. Une complémentation en zinc
sous forme de bisglycinate peut être tout à fait
pertinente car la carence est très fréquente
(vous pouvez faire doser votre taux de zinc au
préalable). Une noix du Brésil par jour appor-
tera votre besoin en sélénium. Les noix de Gre-
noble, par exemple, apportent du manganèse.
• Vérifiez régulièrement votre taux de vi-
tamine D. La vitamine D3 (1,25-dihydroxy-
vitamine D) possède des propriétés immuno-
régulatrices et anti-inflammatoires. Votre taux
sanguin doit se trouver entre 60 à 70 ng/ml pour
obtenir leur propriété immunomodulatrice.
• Suivez des cures régulièrement d’acide alpha-
lipoïque. Cette molécule recycle l’ensemble
des antioxydants (sans devenir pro-oxydante
en excès) et passe la barrière hématoencépha-
lique.
Quand les cellules caramélisent
Le brunissement des viandes, du pain ou des lé-
gumes lorsqu’ils sont cuits à hautes températures
provoque un phénomène que l’on peut résumer
à une « caramélisation » des protéines. Dans le
corps, il se passe exactement la même chose en
cas d’excès de sucre dans le sang. On parle alors
de glycotoxines issues du phénomène de glyca-
tion ou stress carbonyle. Dans ce cas, les molé-
cules de glucose et de fructose se fixent sur des sé-
quences d’acides aminés qui n’en comportent pas
habituellement, ce qui a pour conséquence d’inhi-
ber les propriétés de ces protéines. Les protéines
deviennent glyquées. On les définit aussi comme
des AGE (advanced glycosylation end products).
La glycation est en cause dans les maladies inflam-
matoires et dégénératives et accélère le vieillisse-
ment de l’ensemble de l’organisme. Glycation et
stress oxydant sont en fait étroitement liés. Une
alimentation riche en glucides raffinés (pain, riz,
farines blanches, gâteaux et biscuits, alimenta-
tion transformée) et en viande en excès conduit
5
4 mécanismes biologiques à connaître pour vieillir en bonne santé et accroître votre longévité

en effet à ces deux mécanismes du vieillissement :
l’oxydation et la caramélisation !
Solutions pour limiter la glycation
Demandez cette analyse : la protéine glyquée la
plus étudiée est l’hémoglobine glyquée (HbA1c).
On la dose dans le sang et elle doit être le plus
proche de 4  %. Elle reflète l’importance de la
glycation de l’ensemble de l’organisme.
versité de Californie à San Francisco, a reçu le prix
Nobel de médecine en 2009 pour sa découverte de
la télomérase, l’enzyme qui permet de restaurer la
longueur des télomères13. Cette enzyme est acti-
vée fortement dans les cellules fœtales, les cellules
souches et les globules blancs qui doivent vivre
longtemps, mais aussi dans les cellules cancé-
reuses (qui deviennent ainsi immortelles).

Pour limiter le processus de glycation, il faut :

• privilégier les cuissons douces (à la vapeur, ou
en mijoté) ;
• limiter sa consommation de sucres, d’ali-
ments raffinés et de glucides en général
(en moyenne entre 5 % et 35 % du contenu d’un
repas, pas plus !) ;
• privilégier la consommation de végétaux
(en moyenne 50 à 75 % de l’assiette), d’oléagineux
et de légumineuses aux propriétés anti-glycation Ce qui raccourci vos télomères
et riches en vitamines, minéraux et fibres ;
• encore une fois consommer des polyphénols : D’après Elizabeth Blackburn, différents facteurs
thé vert, resvératrol, curcumine, cacao cru et interviennent sur l’accélération du raccourcis-
végétaux colorés biologiques. L’acide rosmari- sement des télomères dans l’ensemble de nos
nique est un polyphénol avec des propriétés anti- cellules saines :
glycation remarquables. On en trouve dans des •  l’âge ;
plantes de la famille des labiacées (thym, roma- •  le tabac, la pollution, l’exposition à des subs-
rin, sauge…) ; tances chimiques ;
• enfin, une complémentation en carnosine •  les apports trop faibles en phytonutriments
peut être judicieuse, notamment en cas de ré- (notamment les polyphénols) et la carence
sistance à l’insuline. en vitamine D ;
•  l’inflammation ;
Les télomères, ces précieux •  la sédentarité ;
capuchons qui protègent •  le surpoids (graisse abdominale) ;
nos chromosomes •  le diabète ;
•  les maladies cardio-vasculaires ;
Aux extrémités de chaque chromosome se •  le stress psychologique au travail et dans sa
trouvent des sortes de capuchons protecteurs de vie en général ;
l’ADN que l’on appelle télomères. À chaque di- •  la détresse émotionnelle.
vision cellulaire, ils se raccourcissent suivant
la limite de Hayfik (qui correspond au nombre Solutions pour protéger vos télomères :
maximal de divisions que peut subir une cellule). rester zen et… encore des polyphénols !
Lorsque la cellule devient instable, elle est dé- Les pratiques telles que la méditation, le yoga,
truite par le phénomène d’apoptose. La vitesse de le gi gong, la relaxation, l’hypnose, les mas-
raccourcissement des télomères peut varier d’une sages, les relations sociales ou le rire ont un
personne à l’autre. Elizabeth Blackburn, de l’uni- effet favorable sur les télomères.

13.  À lire : Elizabeth Blackburn et Dr Elissa Epel, L’Effet télomère : Une approche révolutionnaire pour allonger sa vie et ralentir les effets du vieillissement, Dr
Éditions Trédaniel, 2017.

6
 4 mécanismes biologiques à connaître pour vieillir en bonne santé et accroître votre longévité
Consommez les plantes riches en polyphénols,
notamment en acide rosmarinique : curcuma, thé
vert, berbérine, fèves de cacao, romarin et thym
pour leur richesse, noix…
L’inflamm-aging, un phénomène à
maîtriser en amont
Lors de l’avancée en âge, la digestion connaît bien
souvent des défaillances :
• un défaut de mastication (associé à des pro-
blèmes de dentition) ;
• une hypochlorhydrie (liée au vieillissement ou
la prise de médicaments antiacides) ;
• une déficience en enzymes pancréatiques.
Ces phénomènes peuvent déclencher un déséqui-
libre du microbiote (dysbiose), notamment pro-
ducteur de N-Butyrate, molécule dotée de proprié-
tés antitumorales et anti-inflammatoires à large
spectre. Un manque de N-Butyrate peut participer
au développement de certaines maladies inflam-
matoires du côlon dont le cancer du côlon. Ces
phénomènes en cascade peuvent entraîner une
inflammation. On parle alors d’« inflamm-aging »,
qui joue un rôle dans l’initiation et la progression
de maladies liées à l’âge telles que le diabète de
type 2, la maladie d’Alzheimer, les maladies car-
dio-vasculaires, la sarcopénie, l’ostéoporose et le
cancer.
Ces phénomènes peuvent être amplifiés par le ta-
bac, l’alcool, la pollution, et bien sûr une alimen-
tation non adaptée (ultra-transformée, trop riche
en glucides avec un mauvais rapport oméga-6 sur
oméga-3, carencée en polyphénols et en fibres).
Solutions pour lutter contre l’inflamm-aging
Faites ce test : pour vérifier si vous souffrez
d’hypochlorhydrie, faites le test suivant : prenez
¼ de cuillérées à café de bicarbonate de soude
dans un verre d’eau à jeun. Un gaz (rot) doit re-
monter dans les 2 minutes. Si rien ne se passe
au-delà de 5 minutes, l’hypochlorhydrie sera un
problème à régler pour vous.
14.  Notamment la SIRT-1 qui libère un facteur transcriptionnel appelé FOXO.
15.  Garatachea Nuria et al., Exercise attenuates the major hallmarks of aging, Rejuvenation Res, vol. 1, février 2015, p. 57-89. doi: 10.1089/rej.2014.1623.
Pour pallier le manque d’acide vous pouvez suivre
une cure de bétaïne HCL sous forme de complé-
ment. Une cure de probiotiques et une meilleure
mastication permettront de restaurer une diges-
tion efficiente et auront un impact sur l’énergie et
la santé globale.
Les fibres et les polyphénols participeront à
un équilibre du microbiote et conséquemment de
N-Butyrate. Il faut donc miser sur une alimen-
tation riche en végétaux et la fibre d’acacia sous
forme de complément, ce qui peut être un plus
pour les intestins irritables.
La cure de jeunesse de la restriction
calorique
Il existe une famille d’enzymes (au nombre
de 7), les sirtuines, qui jouent un rôle important
dans la longévité et qui sont des régulateurs
épigénétiques. La restriction calorique, que l’on
peut obtenir en pratiquant par exemple le jeûne
intermittent va donner plus de temps aux dif-
férents mécanismes de réparation de l’ADN par
le réseau des sirtuines (tout particulièrement la
sirtuine  1)14. Alors que lorsque l’on mange plus
que ses besoins, c’est le contraire qui se passe !
Il existe des phytoalexines, notamment le res-
vératrol, qui ont des propriétés de stimulation
des sirtuines.
L’un des meilleurs anti-âge est…
L’exercice physique régulier apporte des effets anti-
âge très importants. Selon une étude très appro-
fondie de 2015 sur le vieillissement et les bénéfices
de l’activité physique, plus l’exercice est régulier et
répété, plus les bénéfices sont importants15. Ainsi,
7 heures 30 d’exercice par semaine (ce qui est
nettement au-dessus des recommandations inter-
nationales minimales de 2 heures 30 par semaine)
sont associées à une espérance de vie plus longue.
Par exemple, des anciens participants au Tour de
France ou des anciens marathoniens olympiques
vivent généralement beaucoup plus longtemps
que la population générale et ils continuent à pra-
tiquer du sport suivant leurs capacités.
7
4 mécanismes biologiques à connaître pour vieillir en bonne santé et accroître votre longévité

En résumé, voici les meilleures solutions anti-âge

Principaux compléments
et conseils
Alimentation riche en végétaux Contre le stress oxydant, la
et oléagineux biologiques
(avec fibres et polyphénols)
Activité physique régulière
et répétée
Pratique de la méditation,
de la respiration complète
Bétaïne HCL
Méthylcobalamine
(forme active de la B12)
Calcium-L-méthylfolate en cas
de mutation de la MTHFR (ou en
cas d’hyperhomocystéinémie)
Acide alpha-lipoïque
L-carnosine
Vitamine D
Cible d’action
À volonté et à tous les repas !
glycation, pour la protection des
télomères, pour un microbiote di-
versifié et en tant que producteurs
d’acides gras à chaînes courtes
Agit sur tous les biomarqueurs du
vieillissement à tous les niveaux
Agit au niveau épigénétique pour
la protection de son capital santé
En cas d’hypochlorhydrie, permet
de réacidifier l’estomac
à prendre en cas d’excès d’ho-
mocystéine au niveau sanguin
(hyperhomocystéinémie)Méthyla-
tion optimale
Méthylation optimale
Contre le stress oxydant et la
glycation
Anti-glycation
Propriétés immunorégulatrices et
anti-inflammatoires
Posologie
Marche, marche nordique, vélo,
course à pied, gymnastique, nata-
tion, yoga, tai-chi…. Idéalement
7 h 30 par semaine (soit un peu
plus d’1 heure par jour)
À volonté !
1 gélule au milieu de chaque repas
(souvent associée avec de la pep-
sine et d’autres enzymes diges-
tives)
Entre 150 et 650 mg de bétaïne
HCL
1 000 ug 4 fois par semaine en
moyenne, voire tous les jours les
premiers mois
300 ug par jour
2 fois 300 mg par jour
100 mg par jour
On le trouve souvent associé à du
chrome, de l’acide alpha-lipoïque,
du zinc, de la berbérine, du romarin
et de la quercétine (par exemple
dans Cell-Protect® du laboratoire
Copmed)
Vitamine D : 2 000 UI/jour à un
repas – souvent associée à des
oméga-3 (complémentation en
EPA et DHA) –, 5 jours sur 7 et en
vieillissement toute l’année.
Dosage à faire tous les 6 mois

Vous l’aurez compris, la longévité en bonne santé repose sur une hygiène de vie au quotidien, sans ou-
blier le rire et savoir bien s’entourer pour profiter pleinement de chaque instant !

Olivia Charlet, naturopathe et nutrithérapeute

8
50 épices passées au crible
(et des recettes pour profiter
de leurs vertus médicinales)
Utilisées depuis la nuit des temps par les méde-
cines traditionnelles, les épices présentent de réels
bénéfices sur la santé. Les médecins ayurvédiques re-
courent par exemple à un mélange nommé Trikatu,
à base de poivre noir, poivre long et gingembre
séché pour traiter la polyarthrite rhumatoïde.
Lors d’une méta-analyse1, des chercheurs de
l’Université du Texas ont passé au crible près de
9 000 associations maladies-épices relatées par
les études des trente dernières années. Conclu-
sion : les épices et herbes aromatiques ont un
large spectre d’action sur différentes maladies.
En plus de leurs propriétés antimicrobiennes,
qui neutralisent les micro-organismes présents
dans la nourriture, elles présentent un palmarès
impressionnant de vertus avec une activité anti-
inflammatoire, antioxydante, anti-cancérogène,
hypolipémiante (qui réduit le mauvais choles-
térol), anti-diabète et même anti-lithiasique
(qui prévient la production de calculs).
Le graphique en bas de page relate des associations
positives et négatives entre épices et maladies. La
partie bleue représente les effets bénéfiques consta-
tés sur diverses pathologies, celle orangée représente
les effets négatifs. Vous constaterez que la réglisse
par exemple, montre un certain nombre d’asso-
ciations négatives car elle comporte des contre-
indications, notamment à cause de sa glycyrrhizine
qui peut provoquer de l’hypertension à forte dose.
Le cumin noir (Nigella sativa), le curcuma (Cur-
cuma longa), la graine de ginkgo (Ginkgo biloba) et
l’ail (Allium sativum) ont été reconnues comme les
plantes les plus puissantes. Elles améliorent notam-
ment la sécrétion d’insuline, réduisent l’insulinoré-
sistance et régulent ainsi la glycémie. Cela en fait des
armes thérapeutiques de choix en cas de diabète.
Le curcuma (Curcuma longa) est aussi connu pour sa
puissante action anti-inflammatoire et antioxydante.
Mais c’est aussi la plante au plus large spectre d’ac-
tion antivirale ! Il a un effet inhibiteur sur les virus
de la grippe, du Coxsackie (un entérovirus respon-
sable notamment d’infections du système nerveux
central ou de méningites), et même du VIH (virus
de l’immunodéficience humaine) ! Le rôle préventif
des épices a aussi été démontré notamment dans les
cancers du sein, colorectal, de la prostate et du foie.
Enfin, les chercheurs précisent que la consom-
mation d’épices et herbes aromatiques n’est pas
anodine. Elles devraient être consommées avec
précaution par les personnes atteintes de maladie
auto-immune, d’hypersensibilité digestive, de der-
matite, de rhinite allergique ou d’hypertension.

Nombre d'associations épices/maladies positives (en bleu) et négatives (en orange)2

1.  Rakhi NK, Tuwani R, Mukherjee J, Bagler G. Data-driven analysis of biomedical literature suggests broad-spectrum benefits of culinary herbs and spices.
PLoS ONE vol. 13 n°5, 29 mai 2018 : e0198030. doi.org/10.1371/journal. Pone.0198030.
2.  Graphique inspiré du rapport de la méta-analyse : www.doi.org/10.1371/journal.pone.0198030.g003

9
50 épices passées au crible
Cette étude nous rappelle à quel point les épices
méritent d’être intégrées dans notre quotidien pour
prévenir diverses maladies, y compris les plus graves.
Voici quelques recettes à connaître pour profiter
de la puissance des épices et herbes aromatiques.
Lait d’or
À base de curcuma, cette boisson chaude et
réconfortante a des vertus digestives, antioxy-
dantes et anti-inflammatoires. Déguster une
tasse par jour, en cure de 40 jours.
Préparation de la pâte d’or
•  ½ tasse de curcuma frais râpé
•  1 tasse d’eau de source
•  1 cuillerée à café de poivre noir moulu
•  Mélanger tous les ingrédients dans une cas-
serole. Chauffer à feu doux tout en remuant
jusqu’à l’obtention d’une pâte lisse et dorée.
Cette «  pâte d’or  » se conserve environ 40
jours au réfrigérateur.
Préparation du lait d’or
•  1 tasse de lait de coco ou d’amande
•  1 cuillérée à soupe d’huile de coco ou d’huile
d’amande douce
•  ½ cuillérée à café de pâte d’or
•  1 cuillérée à café de sirop d’agave ou sucre
de coco
•  Délayer la pâte d’or dans le lait et l’huile.
Chauffer à feu doux, sans faire bouillir.
Grog anti-grippe sans alcool
Retrouvez ici les propriétés antivirales du cur-
cuma, anti-infectieuses du thym et de l’ail, as-
sociées aux vertus antiseptiques, antimicro-
biennes et dépuratives du citron.
10
Ingrédients et préparation
•  1 grosse branche de thym
•  2 gousses d’ail
•  10 grammes de gingembre frais
•  10 grammes de curcuma frais
•  Le jus d’1/2 citron
•  Miel ou propolis
Épluchez l’ail, le gingembre et le curcuma et
coupez-les en morceaux. Faites-les chauffer
dans 1 litre d’eau. Couvrez et laissez cuire à pe-
tit bouillon 10 minutes. Coupez le feu, ajoutez le
thym et laissez infuser une dizaine de minutes.
Complétez avec le jus de citron et le miel ou la
propolis, avant de boire bien chaud.
SOS extinction de voix
Grâce aux propriétés antiseptiques de la can-
nelle, et à l’action antivirale et antibactérienne
du clou de girofle, cette décoction fait merveille
en cas d’extinction de voix.
•  3 clous de girofle
•  1 petit bâton de cannelle réduit en morceaux
(ou 1 cuillerée à café de cannelle en poudre)
•  Le jus d’½ citron
Placez tous les ingrédients dans une casserole
avec un litre d’eau de source. Faites chauffer à
petit bouillon une douzaine de minutes. Filtrez
et conservez cette décoction dans une bouteille
thermos, à boire tout au long de la journée.
Jus détox
Un jus mousseux, plein de vitamines et miné-
raux, facile et rapide à préparer !
•  2 pommes
•  4 carottes
•  1 citron
•  20 grammes de gingembre frais
Lavez les fruits et les légumes (biologiques de pré-
férence, afin de conserver leur peau). Coupez-les
en morceaux. Épépinez les pommes. Ôtez le
zeste du citron. Passez tous les ingrédients à l’ex-
tracteur de jus en les alternant (certains extrac-
teurs ne supportent pas les zestes d’agrumes,
consultez le mode d’emploi au préalable). Dégus-
tez immédiatement, à petites gorgées.
Delphine Lefebvre
 4 postures efficaces pour apaiser vos problèmes de ventre

4 postures efficaces pour apaiser

vos problèmes de ventre
Colopathie fonctionnelle, lenteur digestive, tiraillements, douleurs inexpliquées… Si nous
pouvons tous être touchés ponctuellement par ces désagréments digestifs, nombreux sont
ceux qui en souffrent chaque jour. Pour prévenir ou soulager les crises, quelques minutes de
yoga peuvent agir rapidement, localement, mais aussi à distance. Car comme le dit l’adage :
bien dans son ventre, bien dans sa tête.

De la tête au ventre, il n’y a qu’un Laissez l’abdomen s’étaler

pas… que le yoga peut vous aider
à franchir
Les ballonnements, les douleurs abdominales et
les troubles du transit sont des signes de colopa-
thie qui affectent la qualité de vie. Ces symptômes
sont loin d’être anodins car plusieurs milliards de
neurones relient l’intestin et le cerveau qui régu-
lent l’humeur, l’appétit, l’anxiété ou le sommeil.
Au point que notre intestin est aujourd’hui appelé
notre deuxième cerveau.
La pratique du yoga permet d’assainir les intes-
tins en réactivant les fonctions organiques et en
réduisant le stress, générateur d’acidité. Ces pos-
tures de yoga faciles à réaliser permettent de re-
lâcher l’abdomen en profondeur qui, sous l’effet
de l’inconfort ou de la douleur, a tendance à se
contracter. C’est ainsi qu’on entre dans un cercle
vicieux. La muqueuse intestinale devenant encore
plus sensible et irritée.
Pratiqués régulièrement, ces exercices favorisent
le travail d’élimination du foie et réactivent les
fonctions organiques. En réduisant le stress, elles
réduisent l’acidité, source d’inflammation, cal-
ment les spasmes et aident à évacuer les gaz.
Une dizaine de minutes quotidiennes vous per-
mettront d’obtenir des résultats à long terme. La
persévérance est la clé du succès !
En cas d’hyperperméabilité intestinale, la mu-
queuse laisse passer des particules dans le sang, les
organes de filtration tels que le foie sont saturés.
Les exercices de torsion abdominale vont essorer
ces organes comme des éponges, aidant à libérer
les toxines accumulées.
Vous pouvez pratiquer les postures suivantes seul
chez vous en toute sécurité1, en respectant bien
les consignes. Elles sont aussi bénéfiques le ma-
tin que le soir, en dehors de la digestion bien sûr,
c’est-à-dire avant les repas ou environ deux à trois
heures après.
Faites-lui la place qu’il mérite
Bien souvent nous passons un temps considé-
rable à contenir notre ventre, pour le contrôler,
le dissimuler, espérant diminuer notre incon-
fort. La posture qui suit (Supta baddhakonasana en
sanskrit) permet de libérer les tensions de l’abdo-
men, qui peut ainsi prendre tout l’espace dont il
a besoin. Elle soulage les spasmes et les crampes
abdominales (également bénéfique en période de
menstruation). Le bol alimentaire peut aussi cir-
culer plus facilement dans le tube digestif. Très re-
laxante, elle permet à l’esprit de se poser. Vous pou-
vez améliorer le confort en plaçant des couvertures
sous le dos et la tête, et en soutenant les hanches
grâce à un coussin placé sous le haut des cuisses.

1.  En cas de douleur aux hanches, aux genoux, au dos, aux cervicales, de hernie discale ou de maladie cœliaque, pratiquez ces postures de yoga accompa-
gné par un professeur expérimenté.

11
4 postures efficaces pour apaiser vos problèmes de ventre
En pratique
Supta baddhakonasana, pour laisser s'étaler le ventre
1. Asseyez-vous au sol, écartez les genoux vers
l’extérieur en plaçant les plantes des pieds
l’une contre l’autre.
2. Prenez appui sur les mains pour soulever
un peu les fesses et basculer le bassin vers
l’avant afin de ne pas cambrer (mouvement
de rétroversion du bassin).
3. Placez le dos puis la tête sur le sol, bras le
long du corps.
4. Si possible, étirez les bras derrière la tête et
attrapez vos coudes.
5. Fermez les yeux et respirez profondément
(sans forcer).
Vous pouvez améliorer votre confort en plaçant
des couvertures sous votre dos et votre tête,
voire un coussin sous le haut de vos cuisses
pour soutenir vos hanches.
Bienfaits
•  Améliore la fin de la digestion
•  Soulage crampes et spasmes, même en cas
de douleurs menstruelles
•  Favorise la détente des organes digestifs et
soulage l’irritation des intestins
•  Calme le mental
Une posture-torsion pour essorer
le foie
Dans la tradition yogique indienne, Ardha mat-
syendrasana (posture qui suit) est la posture du
sage Matsyendra, dieu des Poissons. Il s’agit d’une
torsion douce de la colonne vertébrale en posi-
2.  Ne pratiquez pas les torsions si vous êtes enceinte ou souffrez de maladie cœliaque.
12
tion assise. Elle permet de libérer les espaces in-
tervertébraux, d’allonger la colonne vertébrale,
d’assouplir les hanches, et surtout de masser le
foie sans le comprimer.
Les torsions accentuent le processus de détoxifi-
cation en essorant les intestins et les organes di-
gestifs2.
En pratique
Ardha matsyendrasana - posture-torsion
1. Asseyez-vous au sol. Pliez la jambe gauche,
genou pointé vers l’avant.
2. Pliez la jambe droite et posez le pied droit au
sol, par-dessus l’autre jambe (en cas de diffi-
culté, placez un support sous les fesses).
3. Étirez les bras vers le ciel en inspirant. Sur
l’expiration, tournez le tronc vers la droite.
Placez le coude gauche à l’extérieur du genou,
posez la main droite au sol derrière vous.
4. Grandissez-vous en inspirant  ; sur l’expira-
tion, le ventre se creuse, tournez un peu plus
sur le côté depuis le bas-ventre. Sur l’expi-
ration suivante, tournez le milieu du tronc.
Enfin, sur une troisième expiration, tournez
le haut du tronc, et si possible la nuque et la
tête. Ne forcez surtout pas, afin de ne pas ir-
riter les intestins : le tronc tourne naturelle-
ment, sous l’effet des expirations.
5. Changez de côté.
Bienfaits
•  Stimule les fonctions rénales, le foie, la rate,
le pancréas et les glandes surrénales
•  Relâche les tensions profondes du dos
•  Libère les tensions émotionnelles
•  Améliore la mobilité de la colonne vertébrale
et des hanches
 4 postures efficaces pour apaiser vos problèmes de ventre
Retourner en enfance pour chasser
l’air du ventre
Ananda balasana est la « posture du bébé heu-
reux ». Elle imite la position des jeunes enfants
qui, couchés sur le dos, attrapent leurs pieds.
L’appui des cuisses sur l’abdomen crée une légère
pression qui permet aux gaz de s’évacuer et ainsi
de libérer les tensions qu’ils exercent sur l’intestin.
C’est une position très relaxante pour le corps et
l’esprit, elle ramène la confiance.
En pratique :
Ananda balasana ou « posture du bébé heureux »
1. Allongez-vous sur un tapis les jambes pliées,
une couverture en guise d’oreiller sous la
tête.
2. Amenez les genoux vers la poitrine en inspi-
rant et laissez-les s’écarter. Les tibias sont à
la verticale.
3. Attrapez vos orteils ou le bord extérieur des
pieds (utilisez une ceinture si besoin).
4. À l’expiration, relâchez les genoux vers la
poitrine. Gardez les hanches et le bas du dos
en contact avec le sol pour étirer la colonne
vertébrale.
5. Respirez profondément, sans forcer.
Bienfaits
•  Évacue les gaz intestinaux
•  Relâche les tensions du bas du dos
•  Assouplit les hanches
Comme un bébé sur le ventre
de sa mère
Cette posture (Adho mukha virasana) est une
flexion vers l’avant réalisée avec un support sous
l’abdomen. Elle permet une détente profonde du
dos et du ventre. Utilisez un bolster, un coussin
long et ferme spécialement dédié au yoga, ou un
empilement de plusieurs couvertures pliées dans
le sens de la longueur.
En pratique
Adho mukha virasana
1. Asseyez-vous sur vos talons, les genoux
suffisamment écartés pour laisser passer le
tronc, les gros orteils en contact l’un avec
l’autre.
2. Basculez le bassin vers l’avant afin de ne pas
cambrer (rétroversion du bassin).
3. Rapprochez le coussin ou la pile de couver-
tures le plus possible du pubis. Étirez l’abdo-
men vers le haut puis posez-le sur le coussin
en vous étirant vers l’avant.
4. Posez une oreille sur le coussin et relâchez
les bras sur le sol.
5. Changez la tête de côté après quelques res-
pirations.
Bienfaits
•  Relâche et soulage l’abdomen
•  Relâche et soulage le bas du dos
•  Détend profondément
Ces deux dernières postures s’inspirent des posi-
tions naturelles qu’adoptent les bébés. Elles nous
invitent à retrouver le lâcher-prise, l’abandon et la
confiance que l’on a perdus en quittant l’enfance.
Tout ce qu’il faut pour se détendre et aborder la
vie plus sereinement !
Delphine Lefebvre, professeure de yoga
13
La naturopathie en pratique
Désordres intestinaux, herpès…
elle avait tout essayé sauf ceci
À force de recherches personnelles et de consultations auprès de divers thérapeutes, Sylvie a
appris beaucoup de choses sur elle-même… mais ses nombreuses tentatives n’ont pas mis
fin à son calvaire. Jusqu’à ce que Marine, naturopathe, trouve la bonne méthode.
Sylvie, 35 ans, endure depuis sept ans divers
troubles digestifs : maux de ventre, ballonne-
ments, gaz, transit chaotique... Elle fait face ré-
gulièrement à de fortes poussées d’herpès labial.
Les thérapeutes qu’elle a consultés jusqu’ici ont
décelé une dysbiose, un déséquilibre profond de
la flore intestinale. Elle a testé de nombreuses ma-
nières de s’alimenter, des traitements aux huiles
essentielles ou l’hydrothérapie du côlon. Les
nombreux tests et bilans (analyse de selles, bilan
de flore, tests d’intolérances alimentaires, dépistage
anti-candida) ont montré des résultats variables et
peu concluants. Aujourd’hui, elle ne sait plus quoi
manger et se sent un peu désespérée.
Opération sauvetage…
du foie et de l’estomac
Mon anamnèse et l’observation de sa constitu-
tion me font soupçonner deux déséquilibres ma-
jeurs : un estomac en hypochlorhydrie (manque
de production d’acide chlorhydrique) et un foie
surchargé qui peine à produire de la bile correcte-
ment. Le virus herpétique participe grandement
à la surcharge hépatique, tout comme le virus
d’Epstein-Barr dont elle est porteuse. Ce virus
est perturbateur pour le foie et favorise la pré-
sence de bactéries pathogènes dans le microbiote,
comme le streptocoque. Tous ces indésirables
me semblent être en cause dans l’ensemble des
troubles ressentis par Sylvie. La stratégie va donc
consister à diminuer la charge toxique virale, et
rétablir les fonctions de l’estomac et du foie.
En premier lieu, je conseille à Sylvie une ali-
mentation de « sauvetage hépatique », c’est-à-
dire avec le moins de lipides possible. Le foie,
n’ayant plus besoin de produire beaucoup de bile
pour digérer les matières grasses, pourra ainsi se
détoxiquer. Elle doit donc réduire fortement sa
14
consommation d’huiles, de graines, d’oléagineux,
mais aussi de viande et poisson à raison de trois
fois par semaine maximum. Son petit-déjeuner
doit aussi être exempt de matières grasses afin de
prolonger le travail de détoxication nocturne.
Elle élimine totalement le gluten, les laitages
animaux et les œufs qui sont source de sur-
charge et d’inflammation, ainsi que les vinaigres
qui déshydratent le foie en profondeur. À l’in-
verse, elle favorise les sources d’amidons type
patate douce, pomme de terre, courges, banane,
afin de recharger son foie en glycogène, une
ressource d’énergie pour l’organisme. Les lé-
gumes verts et les crucifères soutiennent les
fonctions hépatique et immunitaire. Des smoo-
thies de fruits incluant la myrtille sauvage ap-
portent une bonne dose d’antioxydants en soute-
nant des processus de détoxication.
Enfin, elle démarre chaque journée avec 45 cl
de jus de céleri branche à l’extracteur pour
rééquilibrer la production d’acide chlorhydrique
de l’estomac, ce qui permettra d’améliorer par ef-
fet cascade la digestion globale.
Pendant trois mois elle prendra de la lysine, un
acide aminé qui empêche la réplication virale, de
la griffe du Chat (Uncaria tomentosa) en extrait sec
pour combattre les pathogènes et l’inflammation
intestinale, et une association de vitamines B9 et
B12 afin de favoriser la détoxication hépatique.
Au second rendez-vous, les améliorations sont
flagrantes : plus aucun symptôme digestif, une
meilleure énergie globale, une clarté mentale
retrouvée, deux kilos envolés et aucune poussée
d’herpès. Après six mois, Sylvie est totalement re-
mise sur pied et peut sortir de son régime d’exclu-
sion sans aucun retour de symptômes, signe que
son foie et son microbiote sont bien plus stables
et forts qu’avant !
Marine le Gouvello, naturopathe
 Nos conseils de lecture du mois

Plantes et huiles essentielles – Soins au naturel – Recettes faciles pour toute

la famille
De Françoise Heitz, Éditions Quintessence, novembre 2019, 252 pages, 22 €

Pourquoi écrire un livre de plus sur les plantes ? C’est la réflexion de cette passionnée
de nature au parcours atypique. Françoise Heitz est vétérinaire, acupunctrice et phyto-
aromathérapeute. Lasse des imprécisions sur ce sujet à la mode, elle nous partage ses
trente années d’expérience en naturopathie. Principes de la phytothérapie, méthodes de ré-
colte des plantes, techniques de séchage, recettes, différentes utilisations (infusions, macérats,
huiles essentielles, hydrolats…), vertus et usages thérapeutiques… Cet ouvrage pratique rend
les bienfaits de la nature accessibles, en insistant sur la qualité des produits utilisés, les effets
secondaires des plantes, les précautions d'emploi pour les enfants et les femmes enceintes.

Autisme et troubles métaboliques : Ces enfants au cerveau carencé

De Jaquelyn McCandless, Éditions Le Souffle d’or, février 2020, 424 pages, 36,90 €

N’en déplaise aux courants de pensée dominants, ne croyez plus que l’autisme soit
une maladie génétique contre laquelle on ne peut rien. S’appuyant sur des recherches
scientifiques, Jaquelyn McCandless explique l’impact de la pollution – notamment
phytosanitaire – et des carences alimentaires dans les retards de développement du
cerveau du fœtus et des enfants. La neuropsychiatre américaine ne se contente pas
de présenter les problèmes immunologiques, gastro-intestinaux et neurologiques
engendrant des comportements autistiques. Elle propose des protocoles et des mé-
thodes pour détoxifier l’organisme et influer sur le cours de la maladie, redonnant
de l’espoir à toutes les personnes concernées de près ou de loin.

Vous pouvez aussi consulter ce numéro sur Internet grâce au lien suivant
https://sni.media/Eo6s

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Le courrier des lecteurs
Recherche de libido perdue
Je suis une femme de 38 ans et depuis maintenant
trois ans, ma libido a disparu du jour au lende-
main. Outre les questionnements d’ordre psycho-
logique, comment rebooster la libido féminine ?
Myriame B.
Une perte de libido peut résulter d’un pro-
blème organique, psychologique ou être consé-
quente d’un contexte familial ou professionnel
défavorable. Après avoir écarté les causes mé-
dicamenteuses (par exemple IRS, sédatifs ou
bêtabloquants) ou pathologiques (troubles neu-
rologiques notamment), il faut s’intéresser à la
cause hormonale. Si la baisse de libido s’accom-
pagne de règles de plus en plus espacées, on peut
penser à une ménopause précoce. Il faut dans ce
cas vérifier les niveaux de DHEA qui sont parfois
trop bas pour l’âge et entraînent ces symptômes.
Quand la cortisone est inefficace sur un eczéma…
Mon mari souffre de démangeaisons au niveau
des mains, se traduisant par des plaques. Cela
commence par une petite vésicule, qui boursoufle
légèrement et desquame comme un eczéma dé-
mangeant énormément. Son dermatologue lui
a prescrit des crèmes à base de cortisone, mais
elles n’ont aucun effet. Il a donc tout arrêté. Quel
remède me conseillez-vous ?
Fanou S.
Normalement, un eczéma répond très bien aux
dermocorticoïdes, même si cela ne résout pas le
problème de fond. S’ils sont inefficaces, il faut
Chaque mois, Frédéric Sardon, naturopathe, biologiste et interne en médecine générale et Nicolas Wirth, naturopathe,
répondent à vos questions. Écrivez-nous à : temoignages@solutions-naturopathie.com
ou par courrier à : RÉDACTION SOLUTIONS NATUROPATHIE – CS 70074 – 59963 CROIX Cedex – France
Solutions Naturopathie – N°21 – Mars 2020
Directeur de la publication : Carole Levy
Responsable de la rédaction, éditeur et rédacteur en chef :
Nicolas Wirth
Rédactrice : Delphine Lefebvre
Imprimé en France par : Corlet Roto
53300 Ambrières-les-Vallées
Dépôt légal : à parution
ISSN : 2624-5787 (print) - 2624-652X (online)
Mise en garde : Les conseils et informations donnés ici par les auteurs ne remplacent pas une consultation chez un médecin ou autre praticien de
santé. En cas d’élément manquant (problème de santé, grossesse, etc) ils peuvent ne plus être valables.
Si votre contexte familial ou professionnel n’est
pas sécurisant ou stressant, les techniques de
gestion du stress, une psychothérapie, une hyp-
nothérapie, ou des séances d’EMDR peuvent
être décisives pour retrouver une harmonie
intérieure et une vitalité sexuelle. On peut ac-
compagner cette démarche par une association
de plantes aphrodisiaques telles que damiana
(Turnera diffusa) et tribulus (Tribulus terrestris),
à prendre en infusion ou en gélules. Une plante
adaptogène comme le ginseng (contre-indiqué
en cas d’hypertension) ou l’éleuthérocoque peut
y être associée, conjointement à une cure de
citrate de magnésium. Enfin, les huiles essen-
tielles d’ylang-ylang, de cannelle de Ceylan ou
de rose de Damas utilisées en olfaction peuvent
équilibrer la sphère émotionnelle et favoriser le
lâcher-prise.
Crédits photos : Andrii Zastrozhnov – wk1003mike – Fancy Tapis – Dalaifood – wavebreakmedia – fizkes – Koldunov / Shutterstock.com
le signaler au dermatologue afin de poursuivre
les investigations et d’obtenir le bon diagnostic.
En naturopathie l’eczéma est généralement
considéré comme l’expression d’une surcharge
qui sature d’autres organes et qui s’exprime ainsi
par la peau. Selon la nature du trouble, on parle
d’eczéma sec ou suintant, ce qui permet d’iden-
tifier le type de surcharge. Ensuite, si la vitalité
est suffisante, on procède à un drainage dit « de
dérivation » qui consiste à drainer, soit le couple
foie/intestin, soit les reins, soit tout à la fois. Le
mieux dans ce cas est de consulter un naturo-
pathe pour un accompagnement personnalisé.
Revue mensuelle (39 €)
Société éditrice : Société éditrice : SNI Éditions AG, société
anonyme au capital de 100.000,00 CHF, dont le siège social
Portrait : © Publishing Factory
se situe Am Bach 3, 6072 Sachseln, Suisse, inscrite dans le
Canton d’Obwald et dont l’IDE est CHE-140.739.081, repré-
sentée par M. Vincent Laarman, en sa qualité d’administrateur
Service client : +33 (0)1 58 83 50 73
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