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La schizophrénie

Origine :
 Kraepelin (1899)
- Description et catégorisation
- La contribution de Kraepelin se distingue par deux rapports particulièrement importants
pour la compréhension de ce trouble. Premièrement plusieurs symptômes de folie étaient
considérés comme appartenant à des troubles distincts : la catatonie, l’hébéphrénie
(émotivité idiote et immature) et la paranoïa (idée de grandeur ou de persécution). Il
pensait que ces symptômes avaient des traits communs et les rassembla sous la
dénomination latine de dementia praecox. Croyait que c’était sa survenue précoce qui en
était au cœur et qui finissait par se développer en «faiblesse mentale».

Bleuler (1908)
 Introduit le terme schizophrénie
- «Skhizein»=Fractionnement
- «Phren»= Esprit
- Reflète la croyance selon laquelle ce qui était sous-jacent à tous les comportements
étranges observés chez les personnes souffrants de ce trouble, était une scission
associative des fonctions de base de la personnalité. Ce concept met l’accent sur
«l’éclatement des liens associatifs» ou sur la destruction des forces qui lient les fonctions
entre elles.

Schizophrénie
C’est :
 La schizophrénie consiste en un syndrome complexe dont les effets sur la personne qui en
souffre. Ce trouble peut affecter la perception, la pensée, le discours et les gestes, chaque
aspect du fonctionnement quotidien.
 Au moins 2 symptômes d’une catégorie ou plus ayant été présent pendant au moins 1
mois.
 Symptômes

 Positifs 
 C’est : des manifestations plutôt actives, du comportement anormal : des
comportements normaux manifestés à l’excès ou déformés)
 Les délires :
 symptôme psychotique comprenant un torule du contenu de la pensée et la
présence de fortes croyances sous formes d’interprétation erroné de la
réalité.
 Délire de grandeur :
 Symptôme psychotique sous la forme de la croyance infondée qu’une
personne a d’être plus célèbre, fameuse, importante qu’elle ne l’est en réalité.
 Délire de référence :
 Délire reposant sur la croyance que toute action, pensée, rire, événement
sans importance est dirigée vers ou se réfère à soi.
 Délire de persécution :
 croyance infondée qu’une personne a d’être la cible de la malveillance
d’autrse.
 Syndrome de Capgras
 impliquant la croyance selon laquelle une personne connue ou proche a été
remplacée par un double.

 Syndrome de Cotard 
 impliquant qu’une partie du corps (le cerveau) a été altérée d’une façon
impossible. (personnes âgées)

 Les hallucinations :
 Types d’expériences sensorielles sans que rien d’objectif dans
l’environnement ne l’explique. Les hallucinations peuvent impliquer tous les
sens.
 Les hallucinations : La région la plus active lors d’hallucination est la région de
BROCA. Elle est connue pour être impliquée dans la production de la parole, du
fait que les hallucinations auditives impliquent habituellement la compréhension
du discours des autres, nous devrions nous attendre à un excès d’activité dans la
région de Wernicke, impliquant la compréhension du discours. Cette observation
confirme la théorie que les personnes sujettes aux hallucinations auditives
d’entendent en réalité pas la voix d’autres mais les pensées et voix d’eux-mêmes
produisent, sans pouvoir faire la différence.
 Négatifs 
o C’est :
 les symptômes négatifs comprennent les défauts de comportements
normaux dans des domaines comme ceux de la parole et de la motivation
25% des personnes présentent ses symptômes.

 Défauts de comportements normaux (parole, motivation)


 Émoussement affectif (25%)  :
 Leur visage ressemble à un masque car ils n’expriment pas les émotions
qu’on en attendrait normalement. Peuvent dévisager, le regard vide, parler
d’un ton monocorde et paraître insensible à ce qui se passe autour d’eux.
Études selon lesquelles les expressions faciales d’enfants qui développèrent
plus tard une schizophrénie. Ceci suggère que l’expression de l’émotion
serait un moyen d’identifier un potentiel schizophrénique chez les enfants.
 Anhédonisme :
 Désigne l’apparente absence de plaisir manifestée. Indifférence par rapports
aux activités normalement considérées comme procurant du plaisir comme
manger, interagir socialement et les relations sexuelles.
 Alogie :
 absence de discours. Leurs réponses sont brèves et creuses. Peuvent paraîtres
désintéressées par la conversation cette carence reflète un trouble négatif de
la pensée plutôt qu’une aptitude lacunaire à communiquer.
 Avolition  :
 Fait référence à l’incapacité de prendre des initiatives ou de poursuivre une
action. Également désigné par apathie montrent peut d’intérêt dans la
réalisation d’actes quotidiens mêmes basiques, y inclus ceux qui consistent à
entretenir leur hygiène corporelle.

 Désorganisés 
o C’est :
 symptômes désorganisés comprennent le discours décousu, les
comportements erratiques et les affects inappropriés)
 Discours, affect, comportement
 Discours désorganisé
o Affects inappropriés et comp. Désorganisé

5 sous-types de schizophrénie
Paranoïaque
o Présences de délire de grandeur et d’hallucinations organisé autour d’un thème,
les personnes présentant ce type de trouble «sortent du lot» leurs aptitudes
cognitives et affectives demeurant relativement intactes. Discours généralement
pas désorganisé et ils ne présentent pas d’émoussement des émotions. Leurs
délires sont axé autour d’un thème généralement de grandeur ou de persécution.
Discours désorganisé, comportement catatonique ou désorganisé et d’affects
plats ou inappropriés.
Désorganisé 
o Comprend des perturbations importantes du langage et du comportement ainsi
que des affects plats ou inadéquats comme de rire de façon puérile (enfantin) et
incongrue (déplacer). Dans la mesure ou des délires ou des hallucinations sont
présents sont de type paranoïaque, organisés autour d’un thème, mais
d’apparence plus fragmentée.
Catatonique (rare)
o Réactions moteurs singulières consistant à demeurer dans des positions fixes, de
se livrer à des activités excessives et de présenter une opposition et une résistance
rigide. Peuvent présenter un maniérisme facial et corporel comprenant aussi des
grimaces. Imitent et répètent les mots des autres (d’écholalie). Ou les gestes
d’autres (d’échopraxie)
Indifférencié 
o Présences de symptômes majeurs de la schizophrénie mais qui ne satisfont pas
aux critères diagnostiques pour être incluses dans la catégorie paranoïaque,
désorganisée ou catatonique. Seulement les critères A.
Résiduel 
Présence d’au moins un épisode de schizo. Mais n’en manifestent plus les symptômes
majeurs. Bien qu’elles poussent ne plus souffrir de délires ou hallucinations, peuvent encore
présenter ses symptômes résiduels comme des croyances négative ou exprimer des idées
étranges qui ne peuvent plus être qualifiées de totalement délirantes.

Diagnostics différentiels

 Trouble schizophréniforme (rare, prévalence de toute une vie 0.2% )


 Comprend la survenue de symptômes psychotiques dans les 4 semaines suite aux
premiers changements remarqués de comportements habituels, de la confusion quand
l’épisode psychotique atteint son point culminant, un bon fonctionnement social et
occupationnel durant la période prémorbide et l’absence d’aplatissement des affects.
 Certains présentent les symptômes de la schizophrénie une seule fois dans leur vie
pendant quelques mois puis, retournent à la vie normale. Leurs symptômes disparaissent
parfois grâce à un traitement réussi mais souvent les raisons de ces rémissions sont
inconnues.
 Trouble schizoaffectif
 Requièrent présence d’un trouble de l’humeur et aient aussi présents des états délirants
ou des hallucinations pendant au moins 2 semaines en l’absence de symptômes
émotionnels dominants. Quand on a pas toutes les critères.
 Trouble délirant (1% à 4% plus de femmes)
 Consiste en une croyance persistante, contraire à la réalité en l’absence d’autres
caractéristiques de la schizo. Ne présentant pas généralement pas d’affects émoussés,
d’anhédonie (absence de plaisir) ou d’autres symptômes négatifs. Survient relativement
tard dans la vie en comparaison aux autres troubles. Des recherches intra-familiales
suggèreent que les traits de suspicion, de jalousie ou de mystère sont plus observés
parmi les membres de la famille souffrant de trouble délirant, suggérant l’héridité de
l’un ou l’autre de ses aspects.
 Type érotomaniaque : Un délire érotomaniaque correspond à la croyance
irrationnelle d’être aimé par une autre personne, généralement de statut
supérieur.
 Type mégalomaniaque : Croyance démesurés en l’ampleur de ses propres
mérites, pouvoirs, connaissances, importances ou dans la réalité de relations
spéciales avec une déité ou un personnage important.
 Type jalousie : Consiste en la conviction de l’infidélité de son partenaire sexuel.
 Type de persécution : Croyance de faire l’objet (soi ou proche) de la
malveillance d’autres.
 Type somatique : consiste à une croyance non fondées d’être affligé d’une
condition médicale délétère.

 Trouble psychotique bref


 Fluctuation de l’humeur qui dure que qqjours, caractérisé par la présence d’un ou
plusieurs symptômes positifs comme des délires, hallucinations, un discours ou
comportement désorganisé endéans un mois. Souvent déclenché par une événement
extrêmement stressant.
 Trouble psychotique partagé (folie à deux)
 Il s’agit d’une condition dans laquelle un individu développe un état délirant de par sa
relation proche avec une autre personne délirante. (croyance bizarre comme l’ennemi
qui envoie des rayons gamma à travers de murs).

Causes

 Statistiques
 Configuration des symptômes très différents les uns des autres sont présents chez les
individus considérés comme présentant une pathologie. Chez certains les symptômes
se développent lentement alors que d’autres leur survenue est brutale.
 Condition en général chronique ceux qui en souffrent éprouvent d’importantes
difficultés à fonctionner en société.
 Le taux de fréquence dans la population mondiale 0.2 à 1.5%
 L’espérance de vie est inférieure à la moyenne. (partiellement dû au suicide)
 Survenue chez les femmes est de 36 ans est légèrement inférieur chez les hommes
avec un schéma inversé de probabilité tardive. Le pronostique des femmes plus
favorables de celui de l’homme.
 Développement
 La recherche suggère que les enfants qui développent plus tard une schizo. montrent
qqes signes anormaux avant d’en présenter des symptômes typiques. Leurs réactions
émotionnelles pourraient être plus anormales, comprenant plus d’affects négatifs et
moins d’affects positifs.
 L’âge moyen de survenue varie est généralement visible au début de l’âge adulte.
 Un dommage cérébral très précoce dans la période développementale. Les personnes
souffrant de schizo voient leur condition s’améliorer vers l’âge adulte tardif.
 Taux de rechutes doit également être pris en note, nombreux sont ceux dont la
condition s’est améliorée après un épisode schizophrénique et qui rechutent.
 Culture
 La schizophrénie est une entité clinique universelle affectant tous les groupes
ethniques ou culturels.

 Génétique
 Des gènes sont responsables de la vulnérabilité de certains individus à la
schizophrénie. Un assemblage de plusieurs gènes qui produit la vulnérabilité de
certains à contracter ce trouble.
 Neurobiologique
 Croyance selon laquelle la schizo implique un dysfonctionnement cérébral.
 Dysfonction des neurotransmetteurs :
 (dopamine, sérotonine, glutamate) chimie du cerveau niveaux élevés de
dopamine. Dont la fonction générale consiste à activer d’autres
neurotransmetteurs impliqués dans les comportements exploratoires et de
recherche de plaisir, Une relatif excédent en dopamine intervient dans la
schizo.
 Anomalie du cerveau  :
 anomalies temporales, anomalies limbiques (hippocampe) et hypofrontalité.
 La structure cérébrale :
 Ventricule hypertrophié
 Complication prénatale/congénitales  :
 infection virale durant la grossesse/ dommage à la naissance affectant les
cellules cérébrales du nouveau-né.

 Psychologique et social

 Drogues et alcool
 Pressions de performance (travail, études
 Stress : événements stressants peuvent augmenter le risque ou les symptômes de
dépression de sujet schizo, événements qui à leur tour contribueraient aux
rechutes de la maladie.
 Familles  :
 schizophrénogène : pour désigner les mères dont le caractère dominant et
distant était supposé provoquer la schizo de leurs enfants.
 Double lien ou double contrainte : résumant un mode de communication qui
produit des messages contradictoires, censés causer la schizo.
 Rechute  :
 Mode de communication comme émotions exprimées : patients qui ont des
contacts limités avec leurs proches s’en sortaient mieux que ceux dont les
rapports avec leur famille étaient plus fréquents et plus prolongés.

 Les niveaux élevés de critique (désapprobation, d’hostilité (animosité) et d’implication


émotionnelle (intrusion) exprimé par les proches étaient corrélés à la tendance des
patients à la rechute.

 Traitements

 Interventions biologiques 
 La médication antipsychotique
 Neuroleptiques «contient les nerfs»  :
 aident les patients à avoir des pensées plus claires et réduisent ou éliminent
les hallucinations et les épisodes délirants.

 Antipsychotiques efficaces pour 60% des patients

 Stimulation magnétique transcrânienne


 Psychosociales
 Programme d’aptitudes de vie indépendante
 Thérapie familiale comportementale
 Traitement-réadaptation-réhabilitation
 Traitement :
  causes et symptômes de la maladie (le savoir)
 Réadaptation :
 Redonne les moyens d’agir en tenant compte des déficits et capacités (le
savoir faire)
 Réhabilitation :
 Redonne à la personne sa dignité et le pouvoir d’agir –empowerment (le
savoir être)

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