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Sarah AMAR-BENITAH
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Table des matières
1ERE PARTIE........................................................................................................................................ 18
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LE TRAITEMENT MORAL DE L'OMBRE ................................................................................................ 47
L'OMBRE N'EST PAS SYNONYME DE MAL ............................................................................................... 47
RECONNAITRE LES MANIFESTATIONS DE SON OMBRE NE SIGNIFIE PAS Y OBEIR ................................... 48
NECESSITE POUR LES « AIDANTS » DE TRAVAILLER SUR LEUR OMBRE................................................. 48
ACCOMPAGNEMENT D'UNE PERSONNE VERS LA REINTEGRATION DE SON OMBRE ................................ 49
LA RENCONTRE DE L'OMBRE A 2 MOMENTS DETERMINANTS ................................................................ 49
PERFECTION ET PERFECTIONNISTE ........................................................................................................ 50
L'ACCEPTATION DES PARTIES MAL-AIMEES DE SOI ............................................................................... 50
TRAITER LE PASSE ................................................................................................................................. 51
NOMMEZ LES EXPERIENCES DOULOUREUSES ........................................................................................ 56
RECONNAITRE LA SIGNIFICATION DE CE QUI VOUS EST ARRIVE............................................................ 57
IDENTIFIEZ VOS POINTS FORTS ET VOS RESSOURCES ............................................................................. 61
UTILISEZ L’HUMOUR ET LE JEU ............................................................................................................. 61
COMPRENDRE COMMENT FONCTIONNENT LES SENTIMENTS ................................................................. 64
REAGIR AUX SENTIMENTS PAR LA COMPREHENSION ............................................................................ 64
LES PIEGES COURANTS SUR LE CHEMIN DU CHANGEMENT.................................................................... 66
EN RESUME ........................................................................................................................................... 67
3
ARRETEZ LES DEGATS ! ....................................................................................................................... 117
L’EQUILIBRE ........................................................................................................................................ 118
PARDONNER........................................................................................................................................ 126
NEUF IDEES FAUSSES SUR LE PARDON ................................................................................................. 128
PARDONNER … UN VRAI TRAVAIL ! .................................................................................................... 129
TROIS TYPES D'OFFENSES .................................................................................................................... 129
SEPT DESTINATAIRES POSSIBLES DU PARDON ..................................................................................... 129
LES NEUF ETAPES D'UN VRAI PARDON… ............................................................................................. 129
EN RESUME ......................................................................................................................................... 131
BIBLIOGRAPHIE.................................................................................................................................. 132
4
Deux contes
I
l était une fois une jeune fille qui vivait dans une ville de l’Extrême
Orient. Elle était la fille d’un filateur prospère. Son père lui dit un
jour : « Viens, nous partons en voyage. J’ai des affaires à traiter dans
les îles de la Mer centrale. Peut-être trouveras-tu là-bas quelque jeune
homme de condition élevée que tu pourras prendre pour époux. »
Ils partirent et voguèrent d’île en île. Le père vaquait à ses affaires tandis
qu’elle rêvait à son futur mari. Or, un jour qu’ils faisaient voile vers la
Crète, une tempête se leva et le bateau fit naufrage. À moitié
inconsciente, elle fut rejetée sur le rivage non loin d’Alexandrie. Son père
était mort ; elle était dans un dénuement total.
Alors qu’elle errait sur le rivage, elle rencontra une famille de drapiers.
Ces gens étaient pauvres mais ils l’emmenèrent dans leur humble logis et
lui apprirent les rudiments de leur art. C’est ainsi qu’elle se fit une
seconde vie et qu’au bout de deux ans, elle se sentit heureuse et
réconciliée avec son sort.
Or, il n’y avait que peu d’acheteurs ce jour-là sur le marché. Parmi eux, il
y avait un homme qui cherchait des esclaves pour son chantier de
construction de mâts. Quand il vit la tristesse de l’infortunée, il décida de
l’acheter : elle ferait une bonne servante pour son épouse. Mais quand il
arriva chez lui, ce fut pour apprendre qu’il avait perdu tous ses biens dans
une cargaison que des pirates avaient capturée. Il n’avait plus les moyens
d’avoir des ouvriers, et sa nouvelle esclave, sa femme et lui restèrent
seuls à œuvrer au dur labeur de la construction des mâts. La voyageuse
travailla si dur et si bien qu’il décida de l’affranchir. Elle devint son
associée, et c’est ainsi qu’elle connut un bonheur relatif dans sa troisième
carrière.
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Un jour, il lui dit : « Je veux que tu ailles à Java avec une cargaison de
mâts. Là-bas, tu défendras mes intérêts. Veille à tout vendre avec
profit. » Elle partit.
Mais alors que le navire voguait au large des côtes chinoises, il fut pris
dans un typhon et fit naufrage. Elle fut rejetée encore une fois sur le
rivage d’une terre étrangère. De nouveau, elle pleura amèrement à la
pensée que rien dans sa vie ne se déroulait selon ses espérances. Chaque
fois que tout semblait bien aller, quelque chose arrivait qui détruisait tous
ses espoirs.
Or, il existait en Chine une légende selon laquelle une étrangère viendrait
un jour qui saurait fabriquer une tente pour l’Empereur. Comme personne
ne savait faire de tente, tous attendaient avec le plus vif intérêt
l’accomplissement de la prophétie.
Les Empereurs qui s’étaient succédés sur le trône avaient pris l’habitude
d’envoyer des hérauts, une fois l’an, dans les villes et villages de Chine,
pour demander que toute nouvelle venue fût conduite à la Cour.
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Grâce à toutes ces aventures, elle comprit enfin que ce qui lui avait
semblé être sur le coup une expérience terrible, avait joué en fait un rôle
essentiel dans la fondation de son bonheur final.
L’ombre (Andersen)
U
n jour, un savant homme des pays froids arriva dans une contrée
du Sud ; il s'était réjoui d'avance de pouvoir admirer à son aise les
beautés de la nature que développe dans ces régions un climat
fortuné ; mais quelle déception l'attendait ! Il lui fallut rester toute la
journée comme prisonnier à la maison, fenêtres fermées ; et encore était-
on bien accablé ; personne ne bougeait ; on aurait dit que tout le monde
dormait dans la maison, ou qu'elle était déserte. Tout le jour, le soleil
dardait ses flammes sur la terrasse qui formait le toit ; l'air était lourd, on
se serait cru dans une fournaise : c'était insupportable.
Le savant homme des pays froids était jeune et robuste ; mais sous ce
soleil torride, son corps se desséchait et maigrissait à vue d'œil ; son
ombre même se rétrécit et rapetissa, et elle ne reprenait de la vie et de la
force que lorsque le soleil avait disparu. C'était un plaisir alors de voir, dès
qu'on apportait la lumière dans la chambre, cette pauvre ombre se
détirer, et s'étendre le long de la muraille.
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milieu d'elles se tenait une jeune fille d'une beauté merveilleuse ; elle
semblait un être éthéré, tout de feu.
Un autre soir, le savant étranger reposait sur son balcon ; derrière lui,
dans la chambre, brûlait une lumière, et, chose naturelle, il en résultait
que son Ombre apparaissait sur la muraille de la maison d'en face ;
l'étranger remua, l'Ombre bougea également et la voilà qui se trouve
entre les fleurs du balcon d'en face.
Décidément, ce n'était pas gai. Mais dans les pays chauds, la végétation
est bien puissante ; tout y pousse et prospère à merveille. Au bout de huit
jours, l'étranger aperçut, à la lueur de sa lampe, un petit filet d'ombre
derrière lui : « Quelle chance ! se dit-il. La racine est restée ».
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De retour dans son pays, le savant homme écrivit des livres sur les vérités
qu'il avait découvertes et sur ce qu'il avait vu dans ce monde méridional.
« Laisse donc ces sornettes, dit le savant. Comment peut-il être question
d'argent entre nous. Je t'affranchis et je te fais libre comme l'air. Je suis
enchanté d'apprendre que tu as si bien fait ton chemin dans ce monde.
Seulement je te prie d'une chose : raconte-moi tes aventures depuis le
moment où tu t'es faufilée par la fenêtre du balcon dans la maison en face
de celle que nous habitions ».
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« C'est entendu », dit le savant.
Avant de commencer, l'Ombre s'installa à son aise. Elle était toute vêtue
de noir, ses vêtements étaient du drap le plus fin, ses bottes en vernis ;
elle portait un chapeau à claque, dont par un ressort on pouvait faire une
simple galette : on venait d'inventer ce genre de coiffure, qui n'était
encore d'usage que dans la plus haute société.
Elle s'assit et posa ses bottes vernies sur la tête de la nouvelle ombre qui
lui avait succédé et qui se tenait comme un fidèle caniche aux pieds du
savant ; celle-ci ne parut pas ressentir l'humiliation et ne bougea pas,
voulant écouter attentivement comment la première s'y était prise pour se
dégager de son esclavage.
« La Poésie ! s'écria le savant. Comment n'y ai-je pas pensé ? Mais oui,
dans les grandes villes, elle vit dans l'isolement, toute solitaire ; bien peu
s'intéresse à elle. Je ne l'ai aperçue qu'un instant, et encore n'étais-je qu'à
moitié éveillé. Elle se tenait sur le balcon ; autour d'elle une auréole
brillait comme une de nos aurores boréales ; elle était au milieu d'un
parterre de fleurs qu'on aurait prises pour des flammes. Mais continue,
continue : donc tu entras par la fenêtre du balcon, et alors... ».
« Je vous l'ai déjà dit, reprit l'Ombre, j'ai vu défiler devant moi tout ce qui
existe : le passé et une partie de l'avenir. Mais, entre parenthèse, je vous
demanderai s'il n'est pas convenable que vous cessiez de me tutoyer. J'en
fais l'observation, non par orgueil, mais en raison de ma science
maintenant si supérieure à la vôtre, et surtout à cause de ma situation de
fortune, chose qui, ici-bas, règle partout les relations de société ».
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« Vous avez parfaitement raison, dit le savant. Excusez-moi de ne pas y
avoir songé de moi-même. Mais continuez, je vous prie ».
« Maintenant que j'ai tout vu et que je connais tout, dit l'Ombre, il m'est
pénible d'entrer dans les menus détails ».
« Vous ne voulez donc pas comprendre que je ne puis vous en dire plus.
Si vous aviez été à ma place, dans ce séjour enchanté, vous seriez passé
à l'état d'être supérieur à l'homme ; moi qui n'étais qu'une ombre, j'ai
avancé jusqu'à la condition d'homme. Or le propre de l'humanité c'est de
faire l'important, c'est de se prévaloir à l'excès de ses avantages. Donc il
est tout naturel qu'ayant tout vu, je ne vous communique rien de ma
science. J'ai d'autant plus de raison de montrer quelque hauteur, qu'étant
dans l'antichambre du palais, j'ai saisi la ressemblance de mon être intime
avec la Poésie : toutes deux nous sommes des reflets. Lorsque, devenue
homme, j'abandonnai la demeure de la Poésie, vous aviez quitté la ville.
Je me trouvai un matin, dans les rues, richement habillée comme un
prince. D'abord, l'étrangeté de ma nouvelle situation me fit un singulier
effet ; et je me blottis tout le jour dans le coin d'une ruelle écartée. Le soir
je parcourus les rues au clair de lune : je grimpai tout en haut des
murailles, jusqu'au faîte des toits et je regardai dans les maisons, à
travers les fenêtres des beaux salons et des humbles mansardes.
Personne ne se défilait de moi, et je découvris toutes les vilaines choses
que disent et que font les hommes quand ils se croient à l'abri de tout
regard observateur. Si j'avais mis dans une gazette toutes les noirceurs,
les indignités, les intrigues, que je découvrais, on n'aurait plus lu que ce
journal dans tout l'univers. Mais quels ennemis cela m'aurait procurés ! Je
préférai profiter de ma clairvoyance, et je fis par lettre particulière
connaître aux gens que je savais leurs méfaits. Partout où je passais, on
vivait dans des transes terribles ; on me détestait comme la mort, mais en
face on me choyait, on me faisait fête, on m'accablait de magnifiques
cadeaux et d'honneurs. Les académiciens me nommaient un des leurs, les
tailleurs m'habillaient pour rien, les fournisseurs me donnaient ce qu'ils
avaient de mieux pour m'obliger à taire leurs fraudes ; les financiers me
bourraient d'or ; les femmes disaient qu'on ne pouvait imaginer un plus
bel homme que moi. Je me laissais faire, c'est ainsi que je suis devenue le
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personnage que vous voyez. Maintenant je vous quitte pour aller à mes
affaires. Au revoir. Voici ma carte. Je demeure du côté du soleil ; quand il
pleut, vous me trouverez toujours chez moi. Mais je vous préviens que je
pars demain pour faire mon tour du globe.
L'Ombre s'en fut. Le savant resta absorbé dans ses réflexions sur cette
étrange aventure. Des années se passèrent. Un beau jour l'Ombre
reparut.
« Pas trop bien, dit le savant. J'écris de mon mieux sur le Vrai, le Beau et
le Bien, mais mes livres n'intéressent presque personne, et j'ai la faiblesse
de m'en affecter. Vous me voyez tout désespéré.
« C'est trop fort ce que vous me proposez là, dit le savant ; c'est presque
de l'impudence. Comment, je vous ai affranchie, sans rien vous
demander, et vous voulez faire de moi votre esclave ? ».
Le pauvre savant alla de mal en pis ; les peines et les chagrins vinrent le
harceler. Moins que jamais on faisait attention à ce qu'il écrivait sur le
Vrai, le Beau et le Bien. Il finit par tomber malade.
« Mais comme vous maigrissez, lui dit-on, vous avez l'air d'une ombre ! ».
« Il vous faut aller aux eaux, lui dit l'Ombre qui revint lui faire une visite.
Il n'y a pas d'autre remède pour votre santé. Vous avez dans le temps
refusé l'offre que je vous faisais de vous prendre pour mon ombre. Je
vous la réitère en raison de nos anciennes relations. C'est moi qui paye les
frais de voyage ; je suis aussi obligée d'aller aux eaux afin de faire
pousser ma barbe qui ne veut pas croître suffisamment pour que j'aie l'air
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de dignité qui convient à ma position. Donc vous serez mon compagnon.
Vous écrirez la relation de nos pérégrinations. Soyez cette fois raisonnable
et ne repoussez pas ma proposition ».
Un jour il lui dit : « Maintenant que nous voilà redevenus intimes comme
autrefois, ne serait-il pas mieux de nous tutoyer de nouveau ? ».
« Votre proposition est très flatteuse, répondit l'Ombre d'un air pincé qui
convenait à sa qualité de maître ; mais comprenez bien ceci que je vais
vous dire en toute franchise. Je me sentirais tout bouleversé, si vous
veniez me tutoyer de nouveau ; cela me rappellerait trop mon ancienne
position subalterne. Mais je veux bien, moi, vous tutoyer : de la sorte
votre désir sera accompli au moins à moitié.
« On prétend qu'il est ici, se dit-elle, pour que les eaux fassent croître sa
barbe ; moi je sais à quoi m'en tenir sur son infirmité, c'est qu'il ne
projette pas d'ombre ».
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ce qui est particulier, et je ne me suis pas contentée d'une de ces ombres
comme en ont les hommes en général. J'ai pour ombre un homme en
chair et en os ; qui plus est, de même que souvent on donne à ses
domestiques pour leur livrer un drap plus fin que celui qu'on porte soi-
même, j'ai tant fait que cet être a lui-même une ombre. Cela m'est revenu
bien cher ; mais encore une fois je raffole de ce qui est rare.
Le soir, dans la grande salle de bal, la fille du roi et l'Ombre firent un tour
de danse. Elle était légère comme une plume ; mais lui était léger comme
l'air ; jamais elle n'avait rencontré un pareil danseur. Elle lui dit quel était
le royaume de son père ; l'Ombre connaissait le pays, l'ayant visité dans
le temps. La princesse alors en était absente. L'Ombre s'était amusée,
selon son ordinaire, à grimper aux murs du palais du roi et à regarder par
les fenêtres, par les ouvertures des rideaux et même par le trou des
serrures ; elle avait appris une foule de petits secrets de la cour,
auxquels, en causant avec la princesse, elle fit de fines allusions.
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unique ».
Elle alla trouver le savant, qui se tenait contre la porte, et elle causa avec
lui du soleil et de la lune, des profondeurs des cieux et des entrailles de la
terre ; elle l'interrogea sur les nations des contrées les plus éloignées. Il
ne resta pas court une seule fois, et il apprit à la princesse les choses les
plus intéressantes.
« Celui qui a une ombre aussi savante, se dit-elle, doit être un véritable
phénix. Ce sera une bénédiction pour mon peuple, que je le choisisse pour
partager mon trône : ma résolution est prise ».
Elle fit connaître ses intentions à l'Ombre, qui les accueillit avec une grâce
et une dignité parfaites. Il fut convenu que la chose serait tenue secrète,
jusqu'au moment où l'on serait de retour dans le royaume de la princesse.
« C'est cela, dit l'Ombre, nous ne laisserons rien deviner à personne, pas
même à mon ombre ».
« Écoute bien, mon ami, dit l'Ombre à son ancien maître le savant. Je suis
arrivée au comble de la puissance et de la richesse et je pense à faire ta
fortune. Tu habiteras avec moi le palais du roi et tu auras cent mille écus
par an. Mais, prends en bien note, tu passeras plus que jamais pour mon
ombre, et tu ne révéleras à personne que tu as toujours été un homme ».
« Non, je ne veux pas tremper dans cette fourberie. A moi il serait égal
d'être votre inférieur, mais je ne veux pas que vous trompiez tout un
peuple et la fille du roi par-dessus le marché. Je dirai tout ; que je suis un
homme, que vous n'êtes qu'une ombre vêtue d'habits d'homme, un reflet,
une chimère ».
« J'y serai avant toi, dit l'Ombre, car tu vas aller tout droit en prison ».
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La garde arriva et obéit à celui qui était connu comme le fiancé de la fille
du roi. Le pauvre savant fut jeté dans un noir cachot.
« Pauvre ombre ! dit la princesse. Elle doit être fort malheureuse : un être
aussi mobile qui se trouve claquemuré dans une étroite cellule ! Ce serait
probablement lui rendre un grand service que de la délivrer de son petit
souffle de vie. Et puis dans ce temps de révolutions, où l'on voit les
peuples toujours s'intéresser à ceux que nous autres souverains sommes
censés persécuter, il est peut-être sage de se débarrasser d'elle en
secret ».
« Cela me semble bien dur cependant, dit l'Ombre d'un air contrit et en
soupirant ; elle m'a servie si fidèlement ! ».
En conclusion
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refusons de nous-même et qu'il faut bien un jour admettre car la
réalisation de soi implique une réconciliation avec cet aspect refoulé. Ce
qui est refoulé nous conduit à notre insu !
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1ère partie
Éléments d’information sur l’ombre
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Qu'est-ce que l'ombre ?
Rumi
L'ombre, tout ce que nous avons refoulé dans l'inconscient par crainte
d'être rejeté par les parents. Toutes les répressions et les refoulements
accumulés au fil des années constituent cette énergie psychique
compressée, vivante et active, que nous appelons ombre. C'est cet obscur
trésor fait d'éléments infantiles de l'être, de ses attachements, symptômes
névrotiques, talents et dons non développés.
Elle assure le contact avec les profondeurs cachées de notre âme, avec la
vie, la vitalité et la créativité.
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Il s'agit de récupérer des parties de soi
qu'on a refoulées par crainte de rejet
social.
Si l'ombre n'est pas reconnue et accueillie, elle créera des obsessions mais
aussi des projections sur autrui pour forcer l'entrée dans le conscient,
c'est-à-dire que les traits et qualités que la personne aura refusés de voir
en elle seront attribués à d'autres, comme si elle leur mettait des
masques. Elle aura alors tendance soit à idéaliser les porteurs de ses
projections, soit à les mépriser ou à en avoir peur d'où des conflits. Par
une curieuse réverbération, les projections se réfléchissent sur le
projecteur lui-même et le hante. Il tombe sous la fascination ou la
répulsion de sa propre ombre. La connaissance des jeux, reflets et effets
de l'ombre est donc un atout précieux pour le coach chargé d'arbitrer ce
genre de conflit.
D'après Jung, l'homme qui s'efforce d'être en accord avec son ombre au
point de réintégrer ses projections, fait œuvre utile pour le monde : « et si
infime que cela puisse paraître, il réussit à trouver des solutions aux
problèmes tellement insurmontables de notre temps. »
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L'ombre ne se laisse pas détecter facilement. Un psychologue jungien
affirmait qu'une personne qui n'aurait aucune idée de l'ombre et de ses
effets serait incapable d'en deviner l'existence. L'école de la psychologie
analytique de Jung et de ses disciples offre la théorie la plus claire et la
plus pratique sur l'ombre. L'ombre telle que la concevait Jung, à savoir un
ensemble de complexes et d'énergie refoulée, se profile depuis toujours
dans les mythes et les histoires sous la forme de divers archétypes : le
frère sombre, le double, les jumeaux dont l'un affiche un caractère
sinistre, l'alter ego, etc. Pour désigner l'ombre, il utilisa diverses
expressions telles que le soi réprimé, l'alter ego, le côté sombre de soi...
L'ombre est donc un matériau refoulé. En bref, disons que si l'ego est
l'endroit conscient de la personne, l'ombre en est l'envers inconscient. Les
autres distinguent souvent mieux le côté sombre de notre personnalité
que nous nous refusons à voir.
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Familial : ainsi, des événements tragiques survenus dans une
famille peuvent se transformer en mythe ; de même, les deuils
mal gérés continuent de hanter et les scandales familiaux
constituent des secrets bien gardés. De plus, les blessures, les
tragédies et les drames restés inconscients dans la mémoire de
la famille ont tendance à se reproduire d'une génération à
l'autre. De ce fait, les descendants sont entraînés à revivre les
mêmes drames et à refaire les mêmes refoulements sans trop
savoir pourquoi (psychogénéalogie).
Les injonctions familiales ont toute une formulation négative
(exemple : ne sois pas toi-même...). Parfois, l'ombre de toute
une famille se concentre sur un seul de ses membres. C'est le
cas classique du « mouton noir » qui défie les règlements et
normes de la famille. Le « patient identifié », comme on le
dénomme couramment en thérapie familiale, a pour fonction
d'assurer l'équilibre d'un système familial déficient. La tâche
délicate du thérapeute consiste alors à aider la famille à
reconnaître que c'est tout le système familial qui est défectueux
et pas seulement le mouton noir qui n'est que le reflet du
dysfonctionnement familial. Il révèle, par ses comportements,
l'aspect déficient du développement familial (exemple :
l'irresponsabilité et la frivolité d'un patient identifié mettra en
lumière le côté trop sérieux et rigide de la famille).
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Reconnaissons qu'en raison de l'activité de la « persona », il se crée une
opposition radicale entre le moi social et le moi intime. Alors que le moi-
persona s'efforce de s'adapter à la société ambiante, le moi intime de son
côté, perd de l'importance.
Pour être plus précis sur la nature de l'ombre, on peut dire qu'elle
ressemble à diverses constellations constituant chacune un complexe
psychique. Chaque complexe est composé d'un ensemble organisé
d'images, de paroles et d'émotions formant une structure autonome et
dissociée du moi conscient. Ces complexes réapparaissent souvent dans
les rêves du sujet. Ainsi, le sujet fait ce qu'il ne veut pas faire et ne peut
faire ce qu'il voudrait.
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volontaire d'une émotion, d'une attitude. Elle est consciente, réfléchie et
volontaire, elle ne crée habituellement pas d'ombre chez le sujet.
Certains soutiennent que chaque fois qu'on refoule une émotion, une
qualité, un trait de caractère ou un talent, c'est comme si on jetait ces
parties de soi dans un « sac à déchets ». Avec le temps, le sac devient de
plus en plus lourd à porter. Il faudra en conséquence, pendant le reste de
sa vie, fouiller dedans pour récupérer et tenter de développer les aspects
de sa personne qu'on a enfouis.
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En refoulant dans l'inconscient un potentiel si riche, la personne cherche à
survivre dans un milieu qui l'empêche d'être elle-même. Elle craint d'être
l'objet d'une exclusion sociale si elle se permet d'être elle-même. Cette
peur, qu'elle soit réelle ou imaginaire, revêt diverses modalités : peur de
perdre l'affection de ses parents et de ses proches, peur d'être isolé,
d'être marginalisé par le groupe, peur du ridicule, d'avoir honte, de ne pas
être correct ou normal, de ne pas réussir, d'être en dehors des normes
reçues, etc.
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sûr, il est « chaotique », irrationnel, mais spontané et c’est ce qui va
permettre la naissance du surhomme.
Jung nous montre que la liberté est à portée de main mais qu'elle
n'est pas instantanée, sans efforts, en bref, qu’elle n’est pas
donnée. En effet, notre liberté est avant tout sous l’égide de
notre inconscient dans lequel subsistent des images de nos
parents, éducation, rôles sociaux, expériences personnelles dans
lesquels nous avons été immergés.
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2ème partie
Se préparer pour la rencontre
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Il était une fois un homme qui possédait quatre masques différents, aussi
beaux et aussi inquiétants les uns que les autres. Quant il se levait le
matin, il se couvrait immédiatement le visage avec un de ses masques, en
fonction des rêves qu’il avait fait la nuit, de l’humeur de son réveil ou du
temps qu’il faisait. Ensuite, il s’habillait et sortait pour aller travailler. Il
vivait ainsi sans jamais laisser voir son vrai visage.
Or, une nuit pendant son sommeil, un voleur lui déroba ses quatre
masques. A son réveil, dès qu’il se rendit compte du vol, il se mit à crier à
tue-tête : « Au voleur ! Au voleur ! », puis il se mit à parcourir toutes les
rues de la ville à la recherche de ses masques.
Les gens le voyaient gesticuler, jurer et menacer la terre entière des plus
grands malheurs s’il n’arrivait pas à retrouver ses masques. Il passa la
journée à chercher le voleur, mais en vain.
Et pour la première fois de sa vie, l’homme ressentit sur son visage nu, la
douceur d’une caresse.
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Trois impasses à éviter dans le travail sur l'ombre
Tout ce qui n’est pas encore entré dans le champ de la conscience
apparaît comme repli d’obscurité et de menace. C. G Jung
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Comment gérer la montée progressive de son
ombre
Cette descente dans l’ombre, dans notre inconscient, est une sorte de
« mort volontaire » qui permet, si on arrive à en franchir la porte,
d’atteindre une immensité sans limite, une indétermination inouïe.
C. G Jung
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Qu'est-ce que le Soi (ou moi profond ou sage
intérieur) appelé à jouer un rôle si déterminant
dans la réintégration des pôles du psychisme ?
Tout grand Gouvernant a besoin d’un Magicien pour prédire le futur, pour
soigner les malades, pour créer des rituels qui relient les hommes au
cosmos et maintiennent la liaison permanente avec la dimension
spirituelle de la vie. Il peut également avoir à ses côtés un Sage qui lui
donne des conseils objectifs et le sort de sa subjectivité. Et aussi un
Bouffon, capable de réjouir le château et de dire au Gouvernant de
terribles vérités.
Le Gouvernant le Mage, le Sage et le Bouffon s’aident mutuellement et
contribuent, grâce à leurs talents, à produire un royaume salutaire,
prospère et joyeux. Ils symbolisent les quatre aspects du Soi intégré. C G.
Jung
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Stratégies pour connaître son ombre
Nous devons faire la paix avec tous les éléments qui nous
composent : tous doivent exister, ceux que nous aimons et
ceux que nous n’aimons pas.
1ère question
Quels sont les aspects les plus flatteurs de votre ego social, ce que vous
aimeriez voir reconnu par les autres ?
Demandez-vous ensuite quels sont les qualités ou traits contraires que
vous avez dû refouler. Cette question touche à l'image sociale que vous
voulez renvoyer à votre entourage (exemple : si vous avez souhaité
passer pour une personne douce, généreuse et souriante, il est fort
probable que vous avez dû dissimuler votre agressivité, votre
égocentrisme et vos accès de mauvaise humeur). Ces traits de caractère
que vous avez refoulés composent en fait les diverses facettes de votre
ombre.
Si vous en avez le courage, identifiez-vous aux divers aspects de votre
ombre et dites-vous par exemple : « je suis agressif, égoïste, je suis de
mauvaise humeur. » Restez attentif aux émotions qui monteront alors (au
moment même où vous prononcez ces mots). Les réactions émotives sont
très diverses. Certains diront : « je me sens confus », d'autres « je me
sens coupable et honteux ou dynamisé ».
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2ème question
Quels sujets de discussion avez-vous tendance à éviter dans vos
conversations ? Il est certain que les sujets que vous esquivez révèlent
votre peur de dévoiler un côté de vous-même. Le jour où vous y serez
parvenu (choisissez plutôt un auditeur discret et digne de votre
confiance), vous aurez déjà réussi à apprivoiser une partie de votre
ombre.
3ème question
Dans quelles situations vous sentez-vous devenir nerveux, hypersensible,
sur la défensive ? Quel type de remarque vous fait réagir ? La vivacité de
votre réaction vous étonne-t-elle vous-même ? Si oui, c'est signe qu'on
vient de piétiner une zone de vous-même que vous n'acceptez pas.
4ème question
Dans quelles situations avez-vous le sentiment d'être inférieur ou de
manquer de confiance en vous-même ? La plupart du temps, n'est-ce pas
toutes les fois où vous ne vous sentez pas à la hauteur de la situation,
faute de pouvoir vous considérer comme assez compétent, intelligent,
etc. ?
5ème question
Dans quelles situations éprouvez-vous de la honte ? Dans quels domaines
paniquez-vous à l'idée de laisser paraître une faiblesse ? Vous sentez-vous
embarrassé si on vous demande, à brûle-pourpoint, d'accomplir une
activité quelconque (parler ou chanter en public), par exemple ?
6ème question
Êtes-vous porté à vous offusquer d'une critique qui vous est faite ? Quelle
sorte de critique vous agace ? Une réaction violente à une remarque
signale encore une fois qu'une facette de votre ombre vient d'être mise à
nu.
7ème question
Avez-vous de la difficulté à accepter un compliment ? Qu'ai-je donc à me
défendre avec tant d'énergie contre ces marques d'admiration ? Ne suis-je
pas en train de camoufler une partie de mon ombre, à savoir un ardent
désir non avoué d'être admiré ?
8ème question
À propos de quoi vous sentez-vous bouleversé ou insatisfait de vous-
même ? Serait-ce, par exemple, au sujet de votre apparence physique ou
d'un trait de caractère ? Si oui, il est probable que vous cherchez à
dissimuler quelque chose que vous considérez comme une faiblesse. En
définitive, l'acceptation de vos imperfections, de vos défauts, de vos
33
déficiences et de vos erreurs démontrera que vous avez commencé à
apprivoiser votre ombre. Ne serait-ce point là le début d'une sagesse qui a
pour nom l'humilité ?
9ème question
À quelle qualité votre famille se distinguait-elle de votre milieu ? Pour
identifier votre ombre familiale, vous n'aurez qu'à repérer la qualité
opposée à celle reconnue par l'entourage. L'ombre familiale sera donc ce
que la famille ne sait pas permis de vivre et d'exprimer.
Selon Jung, l'ombre qui habite les rêves revêt, en général, la forme d'un
personnage qui affiche un air sinistre, menaçant, répugnant ou hostile. De
tels rêves lui signalent qu'un aspect important de lui-même, jusque-là
resté caché, cherche à se manifester. Les rêves au cours desquels l'ombre
passe à l'attaque (surtout si ces attaques sont récurrentes) avertissent le
rêveur de l'urgence de tenir compte de son côté obscur, de le faire
émerger à la conscience pour finalement l'accueillir comme une partie
intégrante de sa personne. Si les avertissements répétés sont ignorés par
le sujet, celui-ci s'expose à toutes sortes de dangers comme accident,
maladie, dépression, difficultés relationnelles, etc.
34
L'ombre blanche occupe, elle aussi, une place importante dans les rêveries
et les fantasmes. On a parfois tendance à l'oublier.
Les projections sont la voie royale d'accès à l'ombre. Pour identifier une
projection, il est important de discerner ce qui nous affecte de ce qui nous
informe : si un élément extérieur à nous vient nous affecter alors on peut
parler de projection, mais si ce même élément vient nous informer il n’y a
pas lieu d’en parler. Donc, vous pouvez prendre tout ce qui vous affecte
sur le plan des émotions comme un catalyseur vous offrant l’opportunité
de réintégrer un aspect caché de vous-même.
35
En fait, notre comportement vis-à-vis d’autrui est dû à un aspect non
résolu de nous-même. Tout ce que nous disons ou faisons nous indique
simplement ce que nous devons mettre en pratique. Nous attirons dans
notre vie tout ce qui va nous aider à intégrer un aspect renié de nous-
même.
Ne jugez pas, afin de n'être pas jugés ; car, du jugement dont vous jugez
on vous jugera, et de la mesure dont vous mesurez on mesurera pour
vous. Qu'as-tu à regarder la paille qui est dans l'œil de ton frère ? Et la
poutre qui est dans ton œil à toi, tu ne le remarques pas !... (Mt. 7, 1-2-3)
36
En conclusion, rappelons que tout travail sur son ombre
commence par la reconnaissance de celle-ci.
En premier lieu, la connaissance intellectuelle de l'ombre
nous aide à soupçonner sa présence en nous. Puis, une
connaissance plus pratique nous apprend à accueillir cet
ennemi en nous et, éventuellement, à le transformer en ami.
La prise de conscience de ses projections sur autrui est la voie royale pour
accéder à la réalité fuyante de son ombre. On est prisonnier en effet des
éléments de son ombre que l'on projette sur autrui et, en conséquence,
on se prive de la connaissance de ses propres ressources. Chaque critique,
projection non récupérée devient une sorte d'automutilation, d'agression
dirigée contre soi-même avec sa propre énergie psychique.
Lorsque l'on critique une qualité chez quelqu'un, c’est qu'il nous manque
cette qualité et que l'on doit la développer. Lorsque l'on critique un défaut
chez quelqu'un, c'est que l'on a peur d'être taxé par les autres de ce
même défaut.
37
Projection de son ombre sur autrui
38
situation survient une fois la passion refroidie. L'attraction va finir par se
transformer imperceptiblement en répulsion. Ce n'est pas la personnalité
de l'amant qui a changé mais la fascination première qui s'est transformée
en un sentiment négatif. Dans le couple, ce qui fascinait au début de la
relation devient un repoussoir. Pour sauver leur couple, les deux
partenaires doivent cesser de se blâmer l'un l'autre et se réapproprier leur
ombre respective.
Il existe une distinction importante entre une observation objective basée
sur les faits et une observation déformée par une projection de l'ombre,
donc subjective. Quand on se sent touché ou affecté par les faits ou dires
d'une personne, on exagère ou grossit ses impolitesses…
Il existe un effet nocif de la projection pour celui qui projette : s'il y a
fascination ou répulsion alors attention aux illusions et à ne pas devenir le
bouc émissaire à persécuter. Quand on projette sur nous des qualités
positives ou négatives, cela engendre souvent en nous un sentiment
d'incertitude concernant notre personne. Nous ne savons plus si oui ou
non ces traits de caractère sont vraiment les nôtres, qu'ils soient bons ou
non, surtout qu'il existe le plus souvent un élément où la projection a
prise. Par exemple, si on projette sur quelqu'un son agressivité, c'est que
cette personne manifeste déjà certains traits d'agressivité.
39
Différentes attitudes de projection
40
sur autrui glisse progressivement dans l'épuisement physique et la
dépression. Elle se sent appauvrie sur tous les plans. Elle vit alors sur la
défensive, a peur de prendre des risques, est portée à se comparer
désavantageusement aux autres et a tendance à se blâmer de ne rien
faire et surtout de n'être bonne à rien.
41
3ème partie
Aller à la rencontre de son ombre : un
puissant processus
42
Les conditions pour accomplir le travail de
réintégration de son ombre
43
Chaque personnalité du masque social avec lequel vous vous habillez
chaque jour peut vous donner des informations importantes sur vos
préjugés et jugements égoïstes. En entretenant une relation suivie avec
ces personnalités vous retrouvez votre authenticité et retrouverez ainsi
votre capacité à résoudre vos problèmes personnels et à connaître votre
mission de vie.
44
Retrouver en soi l'enfant blessé
45
La douleur que nous ressentons à percevoir nos imperfections nous
pousse à les cacher… ainsi nous devenons leur opposé. Ensuite, nous
construisons de toutes pièces une personne totale pour nous prouver et
prouver aux autres que nous sommes cette personne.
Un autre moyen pour repérer l'aspect positif d'une qualité ou d'un trait
négatif est de :
1. Vous demander : « que puis-je apprendre d'une telle personne ? »
Après avoir trouvé la qualité ou le trait positif, masqué toutefois par
le comportement de la personne antipathique, il conviendra de vous
demander si vous n'auriez pas vous-même besoin de cette qualité
ou de ce trait pour contrebalancer un côté excessif de votre
tempérament. Il s'agit de s'assurer que les qualités ou les trait de
l'ombre et de la persona sont vraiment opposés.
2. Une fois la qualité ou le trait repéré, vous pouvez recourir à un petit
rituel : avec les deux mains, simulez la réunion des qualités ou traits
opposés et, par la suite, leur réintégration.
46
Harmoniser le « moi adapté » et l'ombre
47
ou un être déficient, c'est-à-dire auquel il manque une perfection.
48
de projeter sur les personnes qu'il aide ses propres déficiences
psychologiques et spirituelles, alors il devient incapable de croire aux
ressources psychologiques et spirituelles des personnes qu'il accompagne
et de respecter leur cheminement. Il sera enclin à les infantiliser, à
exploiter leur dépendance, voire à les utiliser pour satisfaire des désirs de
possession, des ambitions, des besoins divers.
Il arrive trop souvent que des guides conseillent aux personnes qu'ils
accompagnent de se défaire de certains travers sans leur apprendre la
façon saine et intelligente de le faire. Ces orientations ne font
qu'augmenter les compulsions et les obsessions et enferment ces
personnes dans un cercle infernal : faute – aveu – bonne résolution. Il est
donc capital de regarder son ombre, de l'accueillir et de chercher à la
transformer en la sublimant et donc en remplissant un vide.
49
aller au découragement et on voit réapparaître des mauvaises habitudes
qu'on croyait avoir maîtrisées. C'est pourquoi il est bon d'être initié le plus
tôt possible au travail de réintégration de son ombre.
Quant au milieu de la vie : c'est un autre tournant existentiel nécessitant
une confrontation avec son ombre. À cet âge, on s'est départi de sa
naïveté et des illusions de la jeunesse, on a été confronté au problème du
mal et de la mort. Nos anciennes assurances et valeurs ayant été remises
en question, on se révèle plus sensible et plus vulnérable à nos « démons
intérieurs ». De nombreuses personnes sont alors tentées de cesser tout
ce qui faisait leur vie jusqu'à maintenant (divorcer, modifier leur style de
vie, briser leur cercle d'amis, changer de travail…) et de tout
recommencer au lieu de faire face aux questions essentielles : Qui suis-
je ? Que vais-je faire du reste de ma vie ?
Au milieu de la vie, la rencontre avec la partie de soi-même qui a été
réprimée sous la pression de son milieu s'avère inévitable.
Perfection et perfectionniste
50
aimer, être soi-même.
Dans toutes tendances dites « mauvaises », compulsives, se cache une
aspiration spirituelle soit au bien, au vrai, au beau, à l'amour. Le Soi est
une composante spirituelle et l'ego est le moi conscient.
Une fois que vous aurez réussi à réintégrer une partie de votre ombre,
vous accéderez à un nouveau plan de conscience, vous découvrirez alors
un autre côté ombrageux de vous-même que vous aurez à réintégrer car
le travail sur l'ombre n'est jamais fini.
La liberté c’est pouvoir choisir qui l’on veut être et ce que l’on veut faire à
n’importe quel moment de la vie. Devoir agir d’une manière particulière
afin d’éviter d’être ce que vous n’aimez pas vous dépouille de votre
intégralité.
Quand vous ne vivez pas vos potentialités, il est facile de projeter tous vos
aspects positifs sur ceux qui les vivent.
Nous devons tous devenir notre propre héros. Pour ce faire il faut
regagner les parties de nous-même qui ont été données à autrui. A moins
de récupérer nos projections, il nous sera impossible de réaliser notre
plein potentiel et d’expérimenter la totalité de nous-même.
Traiter le passé
Nous avons une histoire mais nous ne sommes pas cette histoire. Dans
cette conscience nous pouvons aller plus loin.
Si on ne s’occupe pas de lui, notre passé s’occupera de nous ! Pour
certains, la douleur attachée au passé est si grande qu’ils ne voient pas
d’autre solution que de l’occulter et d’accuser les autres de leurs
problèmes actuels.
51
Si vous voulez changez votre vie actuelle, vous devez
accueillir votre passé et l’intégrer, c’est-à-dire répondre à
tout ce qui vous préoccupe et vous empêche d’être présent à
votre quotidien.
Sinon, le seul futur qui peut se dessiner pour nous est celui de notre passé
« déguisé ». Souvent, nous ne nous contentons pas de porter le fardeau
de notre propre passé mais endossons aussi celui de nos parents ; c’est
ainsi que la souffrance circule de génération en génération et si nous ne
remettons pas cela en question, nous ne pourrons sortir de ce cycle.
Elle nous instruit et nous guide vers des niveaux de conscience plus
élevés. La souffrance est un « rappel à l’ordre ». Chaque larme versée
nous rapproche de notre accomplissement.
La plupart du temps, les croyances qui dirigent notre vie ne sont pas les
nôtres mais celles d’une personne aimée. Nos incompétences (s’il en est !)
sont apprises mais ne proviennent pas du plus profond de nous. Et comme
nous recevons beaucoup plus d’informations négatives que positives, il
n’est pas difficile de comprendre pourquoi notre vie est remplie de « Je ne
peux pas… » ; « Je n’ai pas… » ; « Je ne suis pas… » ; « Je ne mérite pas
ça »…
Est-ce que les problèmes que vous avez sont bien les vôtres,
ou est-ce un héritage ? Est-ce que votre croyance actuelle
sur la vie est bonne pour vous ?
52
Nous ne pourrons pas changer la façon dont nous avons été élevé mais
nous pouvons voir la valeur de chaque incident, tout ce qu’il nous a appris
sur nous-même et sur les autres et sa contribution à nous faire grandir.
Ce chapitre inclut des idées qui peuvent être utiles aux gens qui ont subi
des pertes importantes ou qui ont souffert de maladies ou de
traumatismes sérieux, également pour les personnes qui ont eu des
expériences pénibles au début de leur vie, et pour qui la douleur de ces
expériences a laissé des traces :
- Être blessé, négligé ou dévalorisé
- Être critiqué, rabaissé, détesté ou traité injustement
- Être rejeté, blâmé ou tyrannisé
- Avoir été exploité ou abusé physiquement, émotionnellement
ou sexuellement
Bien sûr, presque tout le monde a été blessé ou rejeté, ou a subi une
perte ou une maladie. Cela fait partie de l'expérience humaine normale.
Parfois, cependant, les conséquences de ces expériences destructrices
modèlent négativement la manière dont nous sommes en relation avec les
autres, ou dont nous approchons le monde, ou nous exprimons nous-
même. Les expériences douloureuses semblent colorer notre approche des
choses même des années plus tard. Si vous n'aviez personne à qui en
parler, ou si personne n'a été un réconfort pour vous à ce moment, un
souvenir douloureux ou triste peut rôder dans votre esprit. La manière
dont nous avons appris à vivre avec nos expériences douloureuses aide à
définir notre vision du monde et cette perspective et ce cadre sont
puissants et problématiques mais pas immuables. Vous pouvez apprendre
à vous libérer de l'ombre du passé.
53
moment. Lorsqu'ils persistent sans modification lorsqu'ils ne sont plus
utiles, ils projettent des ombres qui rendent difficile de juger une situation
ou une personne de façon nouvelle ou claire.
54
traiter les nouvelles informations. C'est comme porter des lunettes de
soleil et voir le monde à travers leur couleur : tout est filtré à travers
l'ombre d'une expérience passée malheureuse et puissante. Même lorsque
les gens ne sont pas conscients de cette force sous-jacente, elle peut
modeler leurs choix et leurs réactions car elle affecte leur vision d’eux-
mêmes, des autres et du monde en général.
Est-ce que votre vie est tout aussi douloureuse maintenant qu'à l'époque ?
55
est pas ainsi, si vous êtes toujours avec des gens qui vous font du mal et
vous causent des douleurs sérieuses, il sera difficile de changer sans
changer d'environnement. Vous aurez peut-être besoin, au début, de
rechercher l'aide ou le conseil d'autres personnes telles qu'un médecin, un
voisin, un ami ou un thérapeute orienté sur l'hygiène mentale. Un effet
fréquent d'un passé douloureux, c'est que vous entrez dans une relation
ou dans une situation qui semble différente mais qui vous fait ressentir
une partie, ou la totalité, de la tristesse à laquelle vous êtes habitué. Vivre
de façon plus heureuse, avec moins d'incertitude et de stress, peut vous
sembler étrange au départ, comme si cela n'était pas fait pour vous. Si
vous souhaitez effectuer des changements dans votre environnement ou
dans vos relations, mais que pour différentes raisons vous vous sentez
incapables de le faire, vous avez besoin d'un soutien solide, de l'aide et de
la guidance de quelqu'un qui comprend ce que cela va exiger. Il existe une
quantité d'informations de plus en plus grande disponible sur Internet,
tout comme dans les bibliothèques et les centres de thérapie. Mais si vous
avez déjà modifié votre environnement, même si d'une manière ou d'une
autre vous portez toujours votre passé avec vous, alors il se peut que
vous soyez prêt, ou que vous puissiez au moins considérer le fait de poser
les fondations du changement. Cela signifie commencer par comprendre le
cadre que vous utilisez.
56
passé, en exposant au grand jour tous les détails qui y sont enterrés ;
durant cette phase, il vous faut simplement nommer les expériences qui
vous ont fait du mal.
Une fois que vous avez nommé ces expériences douloureuses, pensez à la
manière dont elles vous ont conduit à vos croyances actuelles : croyances
sur les gens, sur vous-même et sur le monde. Ci-dessous, nous suggérons
quelques questions pour vous aider à le faire.
Étant donné les choses douloureuses qui vous sont arrivées dans la vie :
1. Que croyez-vous ? Qu'est-ce que vos expériences vous ont appris ?
Quelles conclusions en avez-vous tiré au sujet de vous-même ? Des
autres ? Du monde ?
2. Quelles sont vos règles de vie ? Que devriez-vous toujours faire ?
Que devriez-vous de ne jamais faire ? Essayez de mettre des mots
sur une règle d'après laquelle vous vivez, et non sur une règle
d'après laquelle vous souhaitez vivre.
3. Quels sont les schémas de comportement qui correspondent à cette
règle ? Qu'est-ce que cette règle vous fait faire, ou désirer faire ?
Étant donné votre règle, que devriez-vous faire ? (Voici quelques
exemples : ne jamais s’attendre à une faveur, ne jamais faire
confiance à personne, garder les choses pour soi, faire des efforts
sinon je ne suis pas quelqu'un de bien, baisser la tête)
4. Quel fut le résultat originel positif de ces comportements ? En quoi
cette règle vous a aidé dans le passé ? Ou bien en quoi avez-vous
57
espéré qu'elle vous aide (même si parfois cela n'a pas été le cas) ?
Est-ce qu'elle vous aide encore de temps en temps ?
5. Quels sont les problèmes que vous avez maintenant et qui viennent
de ces croyances, de ces règles et de ces comportements ? Quelles
sont les difficultés qui pourraient venir pour vous maintenant du fait
de suivre cette règle ? Comment cela pourrait-il interférer dans vos
relations ? Ou vous empêcher de faire ce que vous désirez ? Ou
vous empêcher d'être de la manière dont vous aimez être ? Quel
sentiment cela éveille-t-il en vous ?
Les cadres sont comme des habitudes très fortes : ils sont difficiles à
changer ; il est facile de revenir en arrière, dans les vieilles manières de
faire les choses, après que vous ayez commencé à changer.
Des exemples de certains des inconvénients des cadres obsolètes les plus
courants sont énumérés ci-dessous, et un ou plusieurs d'entre eux
58
peuvent être importants pour vous. Le fait de mettre à jour votre cadre
peut concerner chacun d'eux :
Se sentir coincé
Les mêmes sensations et difficultés familières continuent de surgir.
Sans aide, ou sans idée sur quoi faire, il semble qu'il n'y ait aucun
espoir de changement, donc aucune raison d'essayer de changer.
59
envers vous-même ; il vous faut créer une « zone de confort ».
Changer les vieux schémas vous conduit sur un territoire étranger,
qui semble plein de risque et effrayant. Si le sol se dérobe sous vos
pieds, il est normal de se sentir terrorisé. Si vous changez, par
exemple, alors il se peut que les autres changent par réaction, et
peut-être que vous n'allez plus savoir à quoi vous attendre de leur
part. Si vous amenez de grands changements, les conséquences
peuvent vous déstabiliser, de sorte que vous souhaitiez revenir à
votre ancien cadre malgré la souffrance et le malheur. Pour cette
raison, il faut que vous preniez soin de vous-même durant la période
de changement. Prendre soin de vous-même peut s'avérer être plus
difficile qu'on ne le croit, particulièrement si vous n'êtes pas habitué
à le faire. Cela implique la pensée, le sentiment et les actes. Si vous
avez tendance à penser du mal de vous ou à vous critiquer vous-
même, essayez de reconnaître cette voix intérieure pour ce qu'elle
est (un appel sans espoir du passé) et laissez cela s'estomper à
l'arrière-plan. Essayez de penser à vous-même avec douceur.
Demandez-vous ce que vous ressentiriez vis-à-vis de quelqu'un
d'autre qui aurait été blessé, puis imaginez que vous vous donnez
ces sentiments de douceur et de compassion à vous-même. Que
feriez-vous alors ? Comment vous occuperiez-vous de vous-même ?
Avez-vous besoin de relâcher la pression ? Ou de trouver plus
d'occasions de vous amuser ? De faire plus d'exercice, ou de manger
mieux ?
Voici quelques idées qui peuvent vous encourager à prendre soin de vous-
même par des détails qui sont importants :
60
4. Faites un bon usage des relations qui vous soutiennent. Cela aide de
se sentir connecté aux autres, et ce sentiment s'accroît en faisant
ensemble des choses ordinaires que vous aimez bien faire. Se
confier aux autres n'est pas nécessaire, bien que cela puisse vous
apporter du confort et le sentiment d'être compris. Mais cela peut
également vous laisser un sentiment de déception et de solitude
lorsque les gens ne réagissent pas de la manière que vous espériez
ou que vous attendiez.
61
Lorsque nous acceptons de prendre plaisir à jouer avec nos
interprétations, nous pouvons reconsidérer nos choix en allant les
chercher dans l’obscurité et les guérir par la lumière. Choisissez une
interprétation nouvelle qui nourrit votre âme.
En fait, vous ne savez rien des motifs des personnes qui vous
ont fait souffrir, vous ne connaissez que votre interprétation
du moment que vous pouvez très bien changer maintenant.
que vous êtes adulte.
Rappelez-vous que c’est vous qui choisissez ce que vous percevez ! Nous
suscitons les leçons que nous devons apprendre au cours de notre vie.
Le changement est possible. Nous savons que cela est vrai car nous
l'avons vu survenir, mais beaucoup de gens ne savent pas, ou ne croient
pas, qu'il est possible de changer. Si vous en doutez, essayez de visualiser
ce que le changement pourrait être pour vous. Qu'est-ce qui serait
différent ? Comment les autres sauraient que vous avez changé ? Que
pourriez-vous y gagner ?
Cela peut prendre du temps avant que vous en trouviez un nouveau qui
vous convienne, et dans lequel vous vous sentiez de nouveau à l'aise.
62
importants. À chacun de trouver sa formule. L'idée principale est que
votre cadre problématique affecte vos croyances, vos sentiments et votre
comportement, et établit des liens étroits entre eux.
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esprit et de votre corps, semble-t-il, vous crie de revenir à votre
ancien mode de comportement. Attendez-vous à cela. Utilisez votre
raison pour vous aider à voir que tout cela vient d'une peur réelle du
changement, et non d'un danger réel.
4. La dernière étape est de penser à ce qui est arrivé quand vous avez
changé de comportement. Comment cela a-t-il affecté vos
sentiments ? Comment cela a-t-il affecté le comportement des
autres envers vous ? Comment cela pourrait-il affecter vos
relations ? Ou vos croyances ?
Lorsque des gens se sont enfermés dans le fait de réagir à des sentiments
de la même manière désespérée, il se peut que ce soit seulement en
agissant « contre nature » qu'ils puissent effectuer des changements
positifs.
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sous la forme de mélanges étranges. Nous pouvons être attirés par des
gens qui nous ont fait du mal. Il se peut que nous soyons à la fois plein de
ressentiment, déçu et désespéré. Nous pouvons nous surprendre à nous
soucier d'une chose pour laquelle nous ne pouvons rien. Quels que soient
vos sentiments, allez vers eux avec compréhension et acceptation.
L'acceptation vous aide à reconnaître leur pouvoir et la souffrance qu'ils
vous causent. Cela diminue la tendance à vous reprocher à vous-même de
les avoir, ou à en avoir honte.
En disant qu'il est valable d'exprimer vos sentiments, nous ne voulons pas
dire qu'il faut que vous les exprimiez toujours directement aux autres, ou
que vous devriez vous lâcher complètement pour bien les exprimer. Ici,
nous faisant référence au fait d'être explicite en ce qui concerne vos
sentiments. Une manière de le faire est de parler de vos sentiments à
quelqu'un en qui vous avez confiance, bien que parfois le fait de parler de
sentiments négatifs peut les renforcer et vous abattre. Certaines
personnes, d'ailleurs, préfèrent ne pas parler, et d'autres n’ont pas
l'occasion de le faire à moins de rechercher un conseiller ou un
thérapeute. D'autres manières d'exprimer les sentiments incluent
l'écriture et de dessin.
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Les pièges courants sur le chemin du changement
Les rechutes. Les rechutes apparaissent sur presque tous les chemins de
résolution de problèmes. Lorsqu'un traumatisme de l'enfance fait partie du
problème, les rechutes peuvent paraître spectaculaires : non pas
simplement une égratignure, mais un coup de couteau dans une vieille
blessure.
66
En résumé
67
4ème partie
Retrouvez la merveilleuse histoire
écrite au fond de votre cœur
68
D’où venez-vous ?
Elles sont le reflet fidèle des injonctions que nous avons entendues ou
interprétées durant notre enfance. Et nous continuons à nous les infliger
comme des jugements sur nous-même qui nous empêchent d'avancer.
Enfant, nous avons souvent renié une partie de nous-même pour être
conforme aux attentes de l'extérieur. Nous nous sommes fabriqués un ou
plusieurs personnages acceptables pour ne pas perdre l'amour de nos
proches et gagner leur reconnaissance. Nous avons dès lors trahi notre
essence et tenté de répondre à un idéal de perfection. En nous mettant à
agir en fonction du regard des autres, le désignant comme juge de notre
valeur, nous avons commencé à opérer un savant travail de refoulement
de nos zones d'ombre, mettant en avant nos zones de lumière, seules
acceptables dans cette quête de perfection.
Notre ombre est cet obscur trésor fait d’éléments infantiles de l’être, de
ses attachements, symptômes névrotiques, talents et dons non
développés. Elle assure le contact avec les profondeurs cachées de notre
âme, avec la vie, la vitalité et la créativité. Il est nécessaire de lui faire
bon accueil, l’ombre se laissera apprivoiser et elle nous révélera alors
toute sa richesse.
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Si l’ombre n’est pas reconnue et accueillie, elle créera des obsessions mais
aussi des projections sur autrui pour forcer l’entrée dans le conscient ;
c’est-à-dire que les traits et qualités que la personne aura refusés de voir
en elle, seront attribués à d’autres, comme si elle leur mettait des
masques. Elle aura tendance soit à idéaliser les porteurs de ses
projections, soit à les mépriser ou à en avoir peur d’où des conflits. Par
une curieuse réverbération, les projections se réfléchissent sur le
projecteur lui-même et le hante. Il tombe sous la fascination ou la
répulsion de sa propre ombre.
70
Quel scénario de vie avez-vous mis en place ?
Nous portons soit le masque de la victime, soit celui du sauveur, soit celui
du persécuteur. Pour découvrir ce masque, il vous faudra enquêter sur vos
motivations et votre comportement, afin de découvrir qui se cache sous le
masque montré au monde. Inconnu
Mais, en réalité, notre scénario est une forme de distraction qui masque
une vérité beaucoup plus profonde. Nous nous maintenons « coincé »
dans notre scénario de vie, qui se termine toujours de la même manière,
pourquoi ? Pour rendre un peu plus agréable la prison dans laquelle nous
nous sommes enfermé nous-même (un nouveau compagnon, un nouveau
vêtement, une nouvelle voiture, un nouveau travail, bref, une nouvelle
activité qui va profondément « tasser » au fond de moi-même ma
souffrance : la maison brûle mais je suis en train de nettoyer et ranger !
Notre « réalité » (qui est une croyance) a un but : se protéger ! Mais cela
nous piège aussi car nous regardons le monde de l’extérieur et restons
enfermés, bien en sécurité, à l'aise sur un terrain familier, limités par cette
connaissance intérieure que nous ne pourrons aller plus loin.
71
De plus, c’est un vampire pour notre énergie vitale qui nous maintient
dans la résignation, la fatalité, des habitudes répétitives et des dialogues
intérieurs destructeurs.
Nous pouvons connaître ce thème qui se répète tout au long de notre vie
en étant à l’écoute des conclusions que nous avons tirées des événements
de notre vie et qui sont devenues les croyances inconscientes qui
contrôlent nos pensées, nos paroles et nos comportements.
Ces croyances nous indiquent ce que nous méritons ou pas. Elles se
déguisent en vérités, et étouffent nos rêves. Mais elles contiennent aussi
la sagesse nécessaire pour transcender notre insatisfaction et nous
poussent à devenir le contraire de ce que nous nous limitons à être en
faisant tout pour prouver que nous sommes valables, aimables et
importants. Mais, si nous n’en devenons pas conscient, elles saboteront
les choses que nous désirons le plus en limitant notre vie.
Lorsque nous commençons à être confronté à la déception, à la souffrance
de nos propres limites, nous pouvons au moins compter sur une chose : la
prédictibilité de notre scénario.
Dans une tentative désespérée de donner un sens à notre vie, nous
créons notre scénario puis le répétons inlassablement en nous
cramponnant à ce personnage que nous pensons être et ainsi nous
perpétuons notre drame jusqu’à le devenir. Nous agissons à partir de cela
et le portons comme une médaille. Nous devenons ainsi une victime de la
vie.
72
Mais un malaise remonte sans cesse à la surface, une petite voix qui nous
dit que nous pouvons tout de même obtenir mieux que cela. Intimement,
nous savons que lorsque « Carnaval » sera terminé, nous devrons enlever
notre masque, tôt ou tard. La sécurité de notre scénario n’est pas
franchement réelle ! Pour être vraiment en sécurité, il nous faudra un jour
« embrasser » le côté obscur et lumineux de nous-même, alors seulement
nous pourrons vivre sans le masque : un autre monde s’ouvrira à nous et
alors nous verrons la satisfaction de nos désirs les plus profonds.
C’est un labyrinthe sans fin… un jeu qui est uniquement là pour nous
maintenir occupé à tourner dans le scénario que nous avons créé pour
justement oublier notre identité véritable. Oublier notre identité véritable
afin de la protéger du monde que nous avons construit… c’est une histoire
de fou de laquelle il n’est pas évident de sortir. Mais nous avons besoin de
cela pour connaître le but de notre vie.
Le scénario que vous avez construit pièce par pièce vous permettra de
rassembler les éléments essentiels dont vous avez besoin pour devenir la
personne que vous rêvez d’être. Vous l’avez créé afin qu’il vous apprenne
les leçons qui vous sont nécessaires. Et lorsque nous donnons tort aux
autres, nous ne pouvons réaliser que notre souffrance a un but.
Pour sortir du scénario que vous avez mis en place, vous devez voir votre
vie comme elle est (en notant de quelles manières vous vous maintenez
dans une vie étriquée), mettre à découvert votre souffrance, accepter vos
imperfections… vous pourrez alors changer de direction ; vous pourrez
découvrir que votre identité authentique n’habite pas dans votre scénario
mais que celui-ci vous a dévoilé le merveilleux secret de votre existence
terrestre.
Exercice : Préparez-vous un journal afin d’y noter vos ressentis, prises de
conscience, pensées. Ne vous censurez pas et n’essayez pas de corriger
quoi que ce soit : laissez libre passage à tout ce qui vient de votre cœur,
de votre esprit. Revoyez le film de votre vie : votre naissance avec ceux
73
qui se sont occupés de vous ; les premières années ; les années d’école ;
vos amours ; vos deuils ; vos difficultés ; vos défis ; vos déceptions ; vos
réalisations… Faites le point de toutes les expériences que vous avez eues
depuis que vous êtes sur terre en sachant que toutes les personnes qui
ont jalonné votre chemin ont été mises là pour que votre sagesse puisse
se révéler. Prenez votre temps, respirez profondément, détendez-vous et
laissez émerger tout ce qui vient sans le forcer.
74
Où allez-vous ?
Les gens ont besoin de modèles à toutes les étapes de leur vie… et pas
seulement lorsqu’ils sont enfants. Ne vous attendez pas à ce que ces
modèles apparaissent devant vous comme par miracle. Il existe nombre
de gens de qualité qui ne demandent qu’à vous aider. Au lieu d’attendre
que quelqu’un vous prenne sous son aile, partez vous-même à la
recherche d’une bonne aile sous laquelle vous pourrez vous hisser. Dave
Thomas
Vous réparer est une tâche sans fin qui vous conduit toujours plus loin de
vous-même. Vous ne serez pas plus conscient et plus heureux lorsque
vous en aurez terminé avec les aspects non désirés de vous-même. Vous
avez plutôt besoin de tout intégrer pour apprécier la spécialité de chaque
élément.
Une belle écharpe en soie est faite des différents fils et c’est la
contribution de chacun qui en permet la réalisation.
Victor Frankl a dit que choisir son attitude en toute circonstance était la
dernière des libertés de l’être humain.
Nos traumatismes, nos handicaps, nos échecs sont taillés sur mesure pour
vous aider à découvrir votre réalité profonde et pour vous aider à déployer
ce qui est le plus élevé en vous. Avant de percevoir la perfection de tout
ce qui vous arrive, vous essaierez constamment de changer, de réparer,
et de soigner ce que vous êtes au lieu de l'utiliser pour votre plus grand
bien.
75
arrivé est injuste. Nous sommes alors condamné à mener une vie de
ressentiment, de déception, de désir inassouvi et de langueur.
Notre ego a construit ce scénario, inutile de dire qu’il ne peut être positif,
lumineux et frais comme un enfant… Ces qualités ne sont pas celles de
l’ego.
Exercice : Dressez une liste des expériences qui vous ont le plus
marqué : réussites, pertes, joies, chagrins et déceptions.
76
Dressez une liste des expériences et des aspects de vous-même et de
votre vie que vous avez le plus de difficulté à accepter et qui pour vous
sont une pierre d’achoppement.
Notre peur du changement, notre peur d’entrer dans une réalité nouvelle,
est si profonde que nous nous raccrochons désespérément au monde que
nous connaissons. Mais sommes-nous en sécurité dans le scénario que
nous avons mis en place dans notre vie ? On ne veut pas lâcher ce qu’on a
construit… c’est à nous ! Nous préférons garder ce qui ne nous convient
pas plutôt que d’aller vers ce qu’on ne connaît pas.
77
Vous avez très certainement passé des années à modifier, corriger,
ajuster, réparer votre scénario, alors qu’un autre choix s’offrait à vous :
celui de vous en désolidariser après en avoir extrait toute la sagesse. La
première chose à faire pour guérir est d’accepter tout ce à quoi nous
avons résisté (la résistance nous enferme dans la souffrance émotionnelle
d’une situation et provoque en nous un déséquilibre nous collant aux
situations mêmes auxquelles nous voulons échapper). La résistance et la
guérison ne vont pas ensemble.
La vie à laquelle vous vous efforcez de parvenir gît bien au-delà de ce que
vous connaissez, bien au-delà des limites de votre histoire.
Exercice : Décrivez votre vie sur une feuille de papier. Notez tous ses
détails dramatiques : qu’est-ce qui n’a pas fonctionné ? Qu’est-ce qui
aurait pu être mieux ? Exprimez toutes les pensées, les sentiments, les
croyances qui sont les vôtres sur votre vie. Quel thème ressort de tout
cela ? Quel schéma se répète encore et encore ? Quels sont les
conclusions et le sens donnés à ce qui vous est arrivé ?
Demandez-vous quelle signification vous avez donné à cela et voyez si
vous pouvez distinguer vos trois plus importantes croyances obscures.
Cela vous aidera à dévoiler le thème principal de votre vie.
Écrivez votre dialogue interne répétitif afin d’en prendre conscience.
78
la souffrance qui nous oblige à répéter inlassablement les mêmes choses,
à nous distraire encore et encore, à rajouter des pages à notre scénario.
Si nous regardons notre vie en face, nous voyons que nous avons tout
essayé pour nous sortir de notre souffrance et notre scénario de vie est
toujours le même : nous ne trouvons pas ce que nous cherchons ! Être
conscient de notre vie nous met en face d’un dilemme : notre mental nous
donne des solutions qui nous empêche de trouver notre vérité profonde ;
connaître n’est pas être !
Tant que notre histoire nous nourrit, nous ne pouvons pas en sortir. Nous
ne pouvons pas prendre en main la responsabilité de notre rôle dans notre
drame et nous restons engagé dans une vie de limitation et de misère.
Nos ressentiments nous maintiennent ligotés aux personnes et aux
circonstances que nous n’aimons pas car notre souffrance se nourrit de
ces reproches mêmes. Tant que nous avons tendance à nous considérer
comme une victime de quelqu’un d’autre, nous serons contraint de trouver
une manière de nous saboter nous-même afin de justifier notre
ressentiment.
79
La seule façon d’échapper à ce piège est de prendre en main nos
responsabilités. Si une personne ou situation nous fait du mal et que nous
transformons ce mal pour devenir un individu extraordinaire, alors, nous
abandonnerons tout naturellement le fait de donner tort à cette situation
ou à cette personne, et nous verrons comment les aptitudes que nous
avons développées et la peine que nous avons endurée ont formé un
aspect nécessaire de notre processus.
Prendre la responsabilité de sa vie est un processus et c’est le seul moyen
de sortir du scénario que nous avons décidé de vivre et qui nous maintient
dans le rôle de victime. Nous reconnaissons alors que nous sommes co-
créateur de nos souffrances et que nous avons dû apprendre les leçons
douloureuses que la vie nous offrait pour nous rapprocher de notre rêve.
Nous devons absolument vérifier qu’aucun ressentiment n’empoisonne
notre psychisme au risque de saboter notre estime de soi, de parasiter
notre vie et de nous éloigner définitivement de nos rêves.
Voici ce que dit la puissance : « J’ai créé cela, j’en suis complètement
responsable, je suis en train de le perpétuer et si je n’aime pas les
résultats je suis libre de tout changer et je peux le faire ».
80
Exercice
Faites une liste des domaines où vous êtes impuissant à obtenir ce que
vous voulez et posez-vous honnêtement les questions suivantes (en
notant dans votre journal ce qui émerge) : À qui est-ce que je reproche
l’état de ma vie ? À qui est-ce que je pense chaque fois que j’échoue ?
Quels comportements j’utilise pour prouver que j’ai été abusé ? Quel
bénéfice est-ce que je reçois lorsque je rends les autres responsables de
ma réalité actuelle ? Qu’est-ce que j’arrive à obtenir, à nier ou à éviter
ainsi ?
Faites une liste de toutes les excuses que vous utilisez pour ne pas vivre
et lisez-la tout haut. Détendez-vous et posez-vous les questions suivantes
(en notant dans votre journal chaque prise de conscience) : Depuis
combien d’années est-ce que j’utilise ces excuses ? Quels besoins
satisfont-elles ? Si je les abandonne quelles expériences pourront me
devenir accessibles actuellement ?
81
4. Énumérez les comportements et les schémas récurrents qui ont
résulté de cette décision.
Par exemple, si vous avez décidé que vous étiez sans valeur, non
aimable, ou pas assez bien, cherchez d’autres expériences qui ont
validé cette décision.
5. Voyez qui vous blâmez pour cette décision limitante que vous avez
prise pour vous-même et à qui vous donnez tort pour tout ce qui
vous est arrivé en conséquence.
Cherchez vraiment toutes les manières, tous les moments, toutes
les situations dans lesquels vous êtes parvenu à prouver que vous
aviez raison et que l’autre personne avait tort. Vers qui revenez-
vous à chaque fois que ce thème se rejoue et que vous vous trouvez
engagé dans des schémas autodéfaitistes ?
82
de guérison, car à moins de trouver des bénédictions dans les
événements négatifs de notre vie, ces expériences vont
continuer d’avoir contrôle sur nous. Transcender notre histoire
exige de nous d’extraire les dons, les leçons et la sagesse de chacun
des événements qui nous ont dramatiquement influencé. Une fois
que nous acceptons ces événements, nous sommes capables
d’intégrer les ingrédients dans notre conscience. En acceptant à la
fois la souffrance et les dons que ces incidents ont apportés, nous
voyons comment notre vie a été conçue et modelée dans une seule
et même intention. Alors seulement, la contribution cachée dans
notre drame personnel sera révélée.
Lorsque nous avons abandonné notre droit à donner tort aux autres et à
leur reprocher l’état de notre vie, nous constatons que guérir les blessures
du passé est un processus sacré, un moment où nous décidons de sortir
de notre drame pour contempler le caractère sacré de notre existence.
Exercice : Fermez les yeux et revenez à une époque de votre vie où vous
sentiez que vous n’étiez pas assez bien pour obtenir l’amour que vous
désiriez. Puis, lisez chaque question jusqu’à recevoir une réponse que
vous inscrirez dans votre journal :
- Quel traumatisme provoque toujours en moi souffrance ?
- Quels sentiments jaillissent de cette situation ?
- A quel moment ai-je déjà eu ces mêmes sentiments ? A quel
incident me font-ils repenser ?
- Quelle interprétation ai-je donné à cet événement ?
- Quel a été l’impact de cette interprétation sur ma vie ?
- A qui ai-je reproché cette décision ou tout ce qui m’est arrivé
de négatif ensuite ?
- Que doit-il se passer pour que je puisse guérir de cet
incident ?
- Qu’ai-je acquis grâce à cet événement ? Que puis-je partager
avec les autres désormais ?
83
La réussite n’est pas une destination mais un
voyage
Nous ne sortirons pas de l’histoire de notre vie avant d’en avoir extrait
toutes les leçons car nous l’avons mis en place pour apprendre ce dont
nous avons le plus besoin. Tout ce que nous avons mis en place dans
notre vie depuis notre naissance va faire de nous la personne unique que
nous rêvons de devenir.
Pour en sortir, nous devons traverser tout ce qui s’y joue en l’acceptant
avec amour et en nous acceptons nous-même totalement (ce que nous
sommes comme ce que nous ne sommes pas). Nous devons abandonner
nos ressentiments et cesser de reprocher aux autres l’état de notre vie.
Nous devons prendre la responsabilité de notre réalité actuelle.
84
douloureux passé deviendra un guide et nous cesserons de vouloir
changer, améliorer ou réparer ce que nous y rencontrons. Donc, nous
devons quitter notre « zone de confort », apprendre à aimer tout ce que
notre vie nous a apporté et nous pardonner, au risque de nous faire du
mal et de saboter nos rêves les plus profonds.
Nous savons, intérieurement, ce qui est bien et ce qui est mal et quand
nous perdons notre équilibre. Nous savons tous ce qu’est la voix de
l’intuition puisque nous avons décidé maintes fois de l’étouffer afin de
pouvoir continuer de vivre le scénario que nous avions écrit. Et bien, à
chaque fois nous commettons une faute contre notre intégrité la plus
profonde.
Au plus profond de vous il y a un guide qui vous informe lorsque vous êtes
sur la bonne voie et lorsque vous n’y êtes pas. Cela pour vous conduire
vers votre mission personnelle.
85
lorsque nous écoutons exclusivement la négativité en nous, lorsque nous
recherchons ce qui est mauvais et oublions ce qui nous apporte de la joie,
lorsque nous nous maintenons dans la petitesse…
Il y a quantités de choses que nous faisons chaque jour et qui sont une
injustice pour nous-même. Commençons donc à faire cesser cette violence
interne au quotidien en étant attentif à nos besoins. Réparer l’injustice
que nous commettons à notre encontre est l’acte le plus élevé que nous
puissions faire (à nous-même comme aux autres).
Exercice : Faites une liste de toutes les personnes que vous avez, tout au
long de votre vie, blessées ou trahis. Contemplez-les et observez les
sentiments qui montent lorsque vous pensez à chacun d’eux. Faites alors
une liste des actes qui pour vous sont répréhensibles et dans la détente la
plus profonde demandez-vous ce que vous pouvez faire pour restaurer
votre sentiment d’intégrité vis-à-vis de cette personne.
Faites une liste de toutes les injustices que vous générez envers vous-
même quotidiennement : ne pas tenir ses engagements, avoir des
relations ou des comportements qui ne sont pas dans votre intérêt, ne pas
s’exprimer. Faites cela pour tous les domaines de votre vie (finance,
social, professionnel, personnel, familial).
86
Qui êtes-vous ?
Un jour, un cantonnier d’Alexandrie trouva, en balayant un trottoir, une
merveilleuse pierre précieuse. Il pensa émerveillé : « C’est un diamant ?!
Je vais aller chez le bijoutier pour qu’il l’examine ». Il se rendit aussitôt
chez l’expert. Ce dernier lui dit : « En effet, c’est un diamant. Le
problème, c’est qu’ici on ne pourra pas te dire sa valeur. Pour la connaître,
il faudrait que tu ailles en Angleterre. Le cantonnier ébahi répondit : « En
Angleterre !!! Mais comment m’y rendre ? ». Le bijoutier de lui dire :
« Débrouille-toi ! ». L’homme vendit tout ce qu’il avait, alla voir un pirate
qui possédait un bateau et lui dit : « Je n’ai que ce diamant… Il faut que
j’aille en Angleterre pour le faire évaluer. Je vous paierai une fois sur
place, quand je l’aurai vendu ». Le pirate accepta. Il ordonna à son
équipage de lui donner la meilleure cabine et entoura de respect son
nouveau voyageur car il s’agissait d’un homme riche. Le voyage se
déroula tranquillement. Mais, un jour, après avoir mangé, le cantonnier
s’endormit à table, le diamant posé près de lui. Pendant son sommeil, un
membre de l’équipage vint nettoyer la cabine. Il prit la nappe sans faire
attention et la secoua par-dessus bord… Le diamant s’envola avec les
miettes dans l’océan… A son réveil, le cantonnier fut catastrophé. Il se
rendit compte qu’il était dans une situation extrêmement précaire puisqu’il
n’avait plus rien pour payer son voyage. Il savait ce qui l’attendait. Il se
dit : « Si je me décourage, ma mort est certaine !... Je vais garder le
sourire et je vais attendre de voir ce qui se passera ». C’est ce qu’il fit. Il
sortit de sa cabine comme si de rien n’était et feignit la sérénité totale. Le
voyage se poursuivit sans autre problème. Bien qu’il n’en mena pas large,
notre homme ne laissa rien paraître et le pirate resta toujours aussi
respectueux à son égard. Un jour, ce dernier lui dit : « J’ai quelque chose
d’important à vous demander. Vous êtes un homme puissant. Je vous
admire beaucoup. Vous savez que le bateau est plein de blé. Le problème,
c’est qu’en arrivant en Angleterre, les autorités ne vont sûrement pas me
faire confiance. Peut-être vont-elles me demander de payer des taxes
exorbitantes ?... Ou peut-être vont-elles me dire que j’ai volé cette
cargaison… J’ignore les problèmes qu’elles vont me créer mais, pour les
éviter, me permettriez-vous de mettre ce chargement à votre nom ? Le
cantonnier accepta sans discussion. Le pirate ajouta : « En Angleterre, on
s’arrangera. Je vous donnerai une commission ». Le pirate lui fit signer
divers papiers qui rendirent le cantonnier propriétaire de toute la
cargaison. Une fois en Angleterre, le pirate vendit son chargement à très
bon prix. Il se retrouva à la tête d’une grosse fortune mais terrassé par
une soudaine crise cardiaque mourut aussitôt. Le produit de la vente
échoua alors à notre cantonnier qui finalement retomba sur ses pieds et
devint riche. Histoire soufie
87
Les expériences de notre vie ont dégagé une spécialité qui est totalement
nôtre, unique, qui donne tout son sens à ces expériences.
Lorsque nous pouvons contempler notre vie sans souffrance (nos ombres,
notre lumière, toutes nos expériences positives et négatives…) et nous
demander quelle est la prise de conscience que cette expérience nous a
révélé (que nous n’aurions jamais eu sans elle), alors le talent apporté
peut être utilisé tant pour nous que pour les autres.
Par exemple, si vous êtes une femme et que votre vie a été jalonnée d’un
manque d’attention des hommes parce que vous recherchiez sans cesse
cette attention n’étant pas capable de vous la donner, alors vous pourriez
avoir développé ce talent : enseigner aux femmes l’autonomie. Si vous
avez été abusé alors vous pouvez avoir développé la capacité d’apprendre
l’autoprotection et le respect des limites…
Chaque fois que vous allez revenir à l’ancien, vous allez sentir le doute,
l’incertitude et la crainte vous talonner, vous supplier de cesser de vous
efforcer à autre chose que ce que vous connaissez (petitesse et sécurité).
Il vous suffit simplement de reconnaître cette voix du passé pour ce
qu’elle est et de vous savoir qui vous êtes maintenant. Restez fidèle à
votre but et pas à pas vous sortirez de votre scénario.
Utiliser le don, le talent révélé par votre vie vous permettra de ne plus
être centré sur vos souffrances, votre drame personnel. Choisir une voie
nouvelle nous oblige à faire confiance que le chemin qui nous est montré
nous donnera ce dont nous avons besoin.
Exercice : Pour trouver votre talent, votre don unique, vous devez
identifier les événements significatifs qui vous ont permis de devenir ce
que vous êtes actuellement. Pour cela :
- Faites une liste des événements significatifs de votre vie
(positifs et négatifs)
- Recherchez les thèmes communs à chacun de ces événements
(l’impuissance, l’abandon, le mépris…)
88
- Posez-vous ces question : Qu’est-ce que j’ai compris sur ma
vie et que les autres ignorent ? Qu’est-ce qui peut être utile
aux autres ? Si je devais raconter une histoire sur les
souffrances de la vie, quel en serait le titre ?
89
Votre nouvelle vie
S’il n’y a plus de dialogue entre votre passé et vous, alors vous
contrôlerez votre vie, vous ne lui donnerez plus votre force vitale, votre
pouvoir.
90
- Pour reconnaître le moment où vous retombez dans votre
scénario négatif, faites une liste des 10 pensées ou
comportements qui se mettent en route dès que vous entrez
dans ce scénario. Puis faites la même chose pour déterminer
lorsque vous en sortez. Faites également une liste des 10
pensées ou comportements que vous pouvez utiliser pour
élever votre conscience une fois retombé dans votre scénario
négatif.
91
Mais un jour, il arrive de ne plus pouvoir vivre avec cette supercherie. Et
lorsque nous avons acquis la force et le courage de dépasser notre
masque, de laisser tomber notre rôle, nous nous permettons de dévoiler
ce qui a été si longtemps caché, nous sentant suffisamment en sécurité
pour laisser apparaître aux yeux de tous notre don le plus précieux.
Maintenant, vous êtes en sécurité car vous pouvez prendre soin de votre
bien le plus précieux. Tout le travail que vous avez effectué vous garantit
que personne ne pourra l’endommager. Promettez-vous de vous occupez
sérieusement de tout ce qui viendra se mettre en travers de votre trésor
car vous portez un élément d’un puzzle que personne d’autre au monde
ne peut apporter.
92
ceux avec qui vous êtes en contact. Créer une affirmation qui va vous
soutenir tout au long de cette nouvelle vie.
L’ère dans laquelle nous vivons nous demande d’abandonner notre ego
avec ses anciens schémas, donc d’avoir une attitude de « guerrier ». Vous
avez le choix de déployer tout votre potentiel ou de vivre dans l’illusion de
ce que vous êtes actuellement. Les rêves appartiennent à la personne qui
établit un plan d’action, à celle qui prend un engagement personnel.
93
5ème partie
Pourquoi agissez-vous comme vous le
faites ?
94
Arrêtez de vous autosaboter !
Voici quelques techniques efficaces d’autosabotage : attirer des galères
qui n’existent pas ; fuir des périls non vérifiés et ainsi les provoquer ;
accuser l’autre de tous nos malheurs ; casser systématiquement une
bonne ambiance ; détruire son présent ; chercher la super solution ;
exiger la vérité chez l’autre.
95
sont enveloppées de honte et de déni. Et c'est là que notre ombre
rassemble toujours plus de puissance jusqu'à l'explosion. En quelques
minutes, au moment où nous nous y attendons le moins, un aspect rejeté
ou indésirable de nous-même ou une souffrance non traitée peut surgir et
détruire notre vie.
C’est la raison pour laquelle nous nous projetons tant sur les autres et
jugeons leurs comportements, ainsi le nôtre ne nous paraît pas si obscur.
Nous recherchons aussi le côté obscur de ceux qui nous entoure pour nous
rassurer de ne pas être seul à fonctionner de cette manière.
Afin d’éviter de laisser notre côté obscur prendre la direction de notre vie,
nous devons connaître les deux forces actives en l’être humain :
1. Celle qui nous retient en arrière, qui sabote nos meilleurs efforts, et
nous dirige sans cesse dans une direction qui ne correspond pas
avec nos objectifs les plus élevés et nos valeurs les plus profondes.
2. La force qui nous pousse à accroître notre capacité à donner et à
recevoir l'amour, à tenir compte de notre voix intérieure.
Reconnaître ce que cela signifie que d'être humain est une étape
fondamentale dans la guérison. En comprenant les défaillances et les
faiblesses de la machine humaine, nous pouvons commencer à faire la
paix avec nous-même et à mettre fin au combat interne qui nous fait
souffrir inutilement des mauvais comportements qui ravagent notre vie.
C’est l’ego blessé et les forces obscures qui grouillent sous la surface de
notre conscience, qui détiennent le pouvoir de ruiner notre vie en un
instant ou de nous jeter dans une existence douloureuse emplie de
relations ratées, de mauvaises affaires, de résultats décevants et d'erreurs
stupides.
Une fois que nous avons compris la manière dont notre humanité est
conçue, nous savons qu’il y a une interaction entre l'obscurité et la
lumière, le bien et le mal. Nous avons besoin des deux afin d'être complet.
C.G Jung a dit : « Je préfère être complet que bon ». Si nous nous
coupons nous-même de l'essence même de notre humanité en réprimant
96
notre côté obscur, nous ne faisons que l'inviter à se manifester de façon
malsaine. Nous agissons mal lorsque nous fuyons nos pulsions humaines
primaires et nions notre souffrance, notre mécontentement, nos peines de
cœur et nos besoins contradictoires.
Ces deux forces mènent une guerre interne, et le champ de bataille est
notre conscience. Laquelle va gagner ?
C'est un regard étroit sur notre humanité, qui nous conduit à des
croyances tordues et rigides limitant dangereusement notre manière de
nous voir nous-même, les autres et le monde.
Ils vivent dans les recoins sombres de notre ego blessé. Ignorés, ils
deviennent des forces puissantes qui peuvent agir comme des entités
indépendantes. Ils peuvent surgir à n'importe quel moment de notre vie,
nous dépossédant de tous les fruits de notre travail. Ils peuvent saboter
nos relations, nos finances, notre famille et notre avenir, et pourtant la
plupart d'entre nous choisissons de nier leur existence même.
97
Nous utilisons inconsciemment la nourriture, l'alcool, le
sexe, les drogues, l'agitation, l'accumulation, le bavardage
comme manières de nous distraire de cette vision que nous
jugeons inacceptable ou peu flatteuse.
C'est pourquoi il est vital que nous gérions la souffrance de notre passé,
que nous en tirions les leçons et que nous l'utilisions pour grandir.
Dès le début de notre vie, nous sommes éduqués pour rejeter et éliminer
certains aspects de ce que nous sommes parce que nous croyons qu'ils
sont mauvais. Mais le reniement de soi, que ce soit par le refoulement,
l'élimination ou le rejet, est la nourriture qui soutient et alimente nos
pulsions obscures qui nous conduisent à des actes spontanés
d'autosabotage.
Notre côté obscur nous sert de baromètre interne qui nous fait savoir
quand nous ne fonctionnons plus dans notre intégrité. Notre côté
lumineux nous aide à reconnaître les dérives tout en nous guidant vers
notre plus haut potentiel. Nous avons tous ce mécanisme qui nous sert de
guide et de soutien.
Cette programmation agit comme un virus insidieux qui peut détruire tout
ce qu'il y a de bon dans notre vie. Et aussi longtemps que ses messages
fonctionnent discrètement à l'arrière-plan, nous allons continuer à émettre
dans le monde extérieur la basse résonance de ces messages corrompus.
98
Le mécanisme de notre humanité agit comme un projecteur.
Pour bien fonctionner dans ce monde nous avons besoin d’un ego sain
pour créer une vie qui ait du sens et qui soit épanouie. Il n’est pas
question ici de se débarrasser ou de sortir de son ego, car lorsqu'il est
correctement compris et utilisé, notre ego nous soutient en fait dans notre
voyage d'exploration de nos talents et de notre développement.
100
d’être au premier plan. L'ego endommagé vit d'après ce que lui et les
autres pensent. Il veut et a besoin par nature de conserver le contrôle
absolu. Il se croit lui-même être le tout-puissant, la force suprême, le
commencement et la fin de tout.
Mais tout ce que l'ego recherche ultimement, c'est de revenir, d'être réuni
à sa contrepartie supérieure. En cela, il n'est jamais satisfait, peu importe
le nombre de réussites dont il fait l'expérience, le nombre de compliments
qu'il suscite, ou le nombre de possessions matérielles qu'il accumule.
Tant que vous êtes pris dans les griffes de votre ego blessé, qui croit qu'il
est lui-même l'ordre supérieur, l'être suprême, vous ne pouvez admettre
que vous n'avez aucun contrôle sur les pulsions pleines de honte gravées
dans votre subconscient. Alors vous créez un faux personnage pour cacher
votre inadaptation, votre insécurité, vos craintes d'être sans valeur et
indigne d'amour, tous les aspects indésirables et inacceptables. Ce faux
personnage va nous aider à correspondre aux directives de notre
environnement, peu importe à quel point elles sont folles, effrayantes ou
stupides.
101
Nous sommes devenus très habiles dans ce domaine et avons toute une
panoplie de « faux moi » adaptés à chaque circonstance. Le problème
avec ça, c’est que nous perdons finalement de vue non seulement notre
obscurité mais également notre lumière. Nous essayons infatigablement
d'être quelqu'un que nous ne sommes pas de sorte que personne ne
découvre la vérité.
Pour retrouver notre authenticité, notre paix, nous devons mettre au jour
tous les personnages derrière lesquels nous nous cachons. Les façades
que nous utilisons pour déguiser notre honte sont souvent évidentes pour
tout le monde sauf pour nous-même. Sans que nous le sachions, l'identité
de notre masque est habituellement inscrite sur notre front.
Si vous voulez voir comment vous êtes devenu la personne que vous êtes
aujourd'hui, pourquoi vous vous comportez comme vous le faites et
pourquoi vous attirez le type d'expériences que vous attirez, ci-dessous
vous trouverez un exercice.
102
Personnage Caractéristiques Action de guérison
103
en lui-même, sans
maîtrise, impuissant et
inutile.
104
qu’il voudrait tellement
que tout soit parfait (lui
et les autres) !
105
médiocre et indésirable. reconnaîtra son
profond malaise, qu’il
dira la vérité et qu’il
se valorisera en
faisant des choix de
vie autonome.
106
au-dessus du désordre lorsque nous
des émotions, se équilibrons la tête et
reposant sur la logique le cœur.
plutôt que sur l'intuition
pour diriger ses actes. Il
est toujours sûr de lui et
a toujours raison, c'est
un grand prestidigitateur.
Il maintient ses
partenaires à bonne
distance, car il ne sait pas
gérer ses émotions. S'il
garde le contrôle de la
situation il peut exprimer
de l’attention et de la
sollicitude. Sa plus
grande peur est que,
derrière son
positionnement
intellectuel, on le
découvre comme n'étant
qu'un idiot de plus dans
le monde car il ne se sent
pas assez bon, il est
craintif, inférieur,
émotionnellement pas au
point, stupide.
107
vous que vous exposiez
sa petitesse. C’est un
perdant faible et peureux.
108
partir duquel il mesure sa banal et il pourra
valeur interne. C’est un profiter de sa vie. Il
prédateur motivé par les doit trouver ce qu’il
résultats et n’acceptant est en dehors de ses
pas le refus. Peu des réalisations
gens qu’il rassemble pour matérielles.
nourrir sa réussite
peuvent supporter son
énergie et encore moins
son rythme. Il en veut
toujours plus (service,
train de vie…) et à des
attentes souvent
irréalistes. Ces
personnages sont des
génies créatifs dotés
d’une vision grandiose…
ou des gens assoiffés de
pouvoir qui cherchent à
gagner à tout prix. Il se
sent sans valeur,
inférieur, ennuyeux,
commun, inutile, effrayé.
109
par ses propres intérêts l'amour qu'il
et par la tentative recherche, et que son
d'amener les autres à besoin profond de lien
l’aimer et à le voir authentique va rester
comme quelqu’un de insatisfait tant qu'il se
conciliant et facile à vivre laisse contrôler par
afin de cacher son lui. Il doit rechercher
inconfort profond. et trouver sa valeur
Comme il est concentré intrinsèque en dehors
sur le fait de faire rire, il de son humour et
perd la capacité à avoir confiance qu'il
discerner si son est suffisamment
comportement est digne d'amour, qu'il
approprié à la situation. Il soit drôle ou non.
essaie continuellement de
s'attirer l'amour,
l'acceptation et l'amitié et
de ceux qui l'entourent. Il
est un acteur et se
demande toujours si les
gens vont vraiment
l'aimer lorsqu'il descendra
de la scène. Il se sent
indigne d’amour,
ennuyeux, sans valeur,
faux, banal.
110
voir) qui ne sont pas du authentique.
tout sympathiques, cela
pour le soulager
momentanément du
refoulement qu’implique
son personnage. C’est
une personne qui n’a pas
de caractère, qui est
manipulateur, égoïste et
vindicatif.
111
blessée dans la petite les avantages qu’elle
enfance elle a scellé son a à jouer ce rôle puis
destin avec la croyance décider pour si le jeu
qu’en dehors de la pitié en vaut la chandelle.
qu'elle attire, elle se
trouve dans un état
permanent de chaos et se
sent incapable de faire
quoi que ce soit pour
conjurer son mauvais
sort : indigne d'amour,
incapable d'être
heureuse, sans espoir,
triste et impuissante.
112
des autres, et va
continuer à prendre en
charge ceux qui
l'entourent, même si cela
lui coûte tout son temps,
toute son énergie et tout
son argent. Sa nature
sacrificielle est vécue en
étant consacrée à une
cause pour laquelle elle
lutte : son travail, sa
famille…
113
lui semble meilleure que crainte ses émotions
la souffrance qu'il ne douloureuses et se
connaît pas. Ayant donner la permission
étouffé sa véritable de les exprimer en
nature et ses instincts, toute confiance le
les ayant échangés forçant à éprouver le
contre un scénario qui même choc parfois
finit mal, blessé, apeuré des années après un
et manquant de traumatisme
ressources, il entame un émotionnel. Il doit
processus de rejet et de faire le maximum
refoulement. Il ne croit pour s'entourer de
pas que des opportunités personnes positives
passionnantes existent afin de créer une
pour lui, alors il lui est nouvelle vision de sa
difficile d'abandonner le vie.
passé et d'aller de
l'avant. Dans son esprit,
la vie s'est retournée
contre lui ses émotions
douloureuses furent trop
intenses pour qu'il puisse
les assimiler, alors il les a
éliminées, cachées et
protégées du monde. Il
est incapable de voir
autre chose que le petit
monde obscur qu'il s’est
créé lui-même et n’a
aucune perspective
d’avenir. Il se sent
désespéré et seul et se
vautre dans ses blessures
et survit. Il se sent
rejeté, abandonné,
inguérissable.
114
incapable d’entendre les faire plaisir aux autres
besoins véritables des mais à lui-même,
autres car il est trop alors il pourra mettre
occupé à chercher toute son attention et
comment il va faire son énergie pour se
plaisir. De ce fait, il est satisfaire.
toujours en décalage. Il
pense qu’il n’est rien sans
l’autre. Il est attaché à
quelqu’un pour prouver à
quel point il est
nécessaire. Mais au fond
de lui il se sent inutile,
insignifiant, en manque,
non désiré ; c’est un
agressif passif.
115
Quel chemin allez-vous choisir ?
Ne disjonctez pas !
La souffrance est le catalyseur qui nous fait disjoncter, cela peut nous
empêcher de créer la vie que nous aimons. Quand l'ensemble des
blessures passées devient trop lourd à supporter pour notre cœur humain,
notre système disjoncte et fonctionne selon un mode d’économie
d'énergie, en veille. Cela nous protège et nous évite de ressentir et d'avoir
à gérer les émotions douloureuses mais restreint notre vision quant à ce
qui est réellement en train de se passer tant en nous qu’au-dehors. Nous
sommes aveugles à la réalité de la situation, à nos sentiments et aux
conséquences de nos actes.
116
Evidemment, disjoncter est une protection formidable de la psyché : nous
nous coupons de ce qui pourrait nous détruire, comme un éclair fait
disjoncter l’installation électrique pour la protéger. Lorsque notre
souffrance menace notre santé émotionnelle et psychologique, ce
mécanisme de défense est automatiquement activé. Lorsque la souffrance
dépasse ce que nous pouvons supporter, lorsque nous n'avons pas les
outils permettant de gérer le traumatisme d'une situation particulière,
nous disjonctons automatiquement. Nous ne pouvons rien faire pour
empêcher ceci.
117
commençant même pas ce dont nous rêvons. Nous le faisons en niant nos
rêves et en restant dans des emplois que nous n'aimons pas. Nous
participons en remplissant notre corps d'aliments qui nous rendent malade
et en prenant des drogues (prescrites ou non) dont nous n'avons pas
besoin. Nous participons en nous maintenant nous-même séparé et isolé
de ceux que nous aimons ou de ceux qui nous aiment. Nous le faisons en
concentrant toute notre énergie précieuse sur la vie des autres plutôt que
sur la nôtre. Nous le faisons en remplissant notre vie de commérages
stupides et de lectures sensationnelles indignes. Nous le faisons en ne
prenant pas conscience tout ce que nous faisons et tout ce que nous
sommes…
Dans une tentative désespérée pour se sentir mieux, notre ego blessé
cherche à avoir raison et fournit toujours des preuves qui justifient ses
pensées, ses désirs et ses actes. Ainsi, nous assassinons notre esprit en
perpétuant les mensonges qui nous ont été inculqués de différentes
manières et qui sont devenus des croyances au sujet de nous-même.
C'est la raison pour laquelle de si nombreuses personnes ne demandent
pas l'aide dont elles ont besoin.
Notre seule option, si nous voulons être sûr de rester présent à ce qui se
passe réellement autour de nous, est d'être constamment vigilant à
propos de nous-même et des autres, d’exiger un feedback honnête, et de
rechercher dans notre for intérieur s'il n'y a pas quelque chose dont nous
nous cachons ou que nous évitons. Mettre en lumière les aspects obscurs,
les exposant tels qu'ils sont, même si cela fait mal est un choix difficile.
C'est le meilleur de nous-même qui s'élève et proteste contre l’ombre
collective qui nous maintient dans la petitesse et dans l'aveuglement.
L’équilibre
118
Que nous soyons victime ou persécuteur, prédateur ou proie, le processus
de guérison est le même. Pour guérir du combat intérieur entre ces forces
opposées, nous devons mettre au jour nos faiblesses, découvrir nos
angles morts, et dire la vérité concernant nos tendances humaines. C'est
seulement après que nous ayons effectué une évaluation honnête que
nous serons capables de voir ce dont nous avons besoin pour équilibrer
notre nature, pour renforcer nos faiblesses, et pour maîtriser nos pulsions
négatives. Si vous êtes une victime et que vous ne voulez pas le voir,
alors vous ne serez jamais suffisamment responsable pour vous armer des
ressources dont vous avez besoin pour assurer votre protection. Si vous
êtes crédule et que vous ne protégez pas votre cœur vulnérable, vous
allez inconsciemment continuer à vous torturer vous-même pour des
crimes que vous n'avez même pas commis et vous continuerez de vous
faire exploiter ou serez à la merci d’incident malheureux l’un après l'autre.
Chaque prédateur est également une proie qui en son temps a aussi été la
victime d’un exploiteur. Ce prédateur doit réaliser que chaque blessure
faite à autrui l’enferme dans le piège qu’il lui a tendu.
119
manipulateur,
irresponsable,
contrôleur,
transgresseur…
L’orgueil nous
conduit à croire que
les règles ne
s’appliquent pas à
nous. L’orgueil se
manifeste par nos
jugements et nos
projections qui sont
un signe que nous
projetons sur les
autres des aspects
indésirables de nous-
même afin de nous
empêcher de voir
quelque chose.
120
craignons d'être
nous-même jugé,
humilié, rejeté ou
condamné.
L'intolérance, nous
rend incapable d’une
nouvelle manière
d’agir qui pourrait
menacer notre statu
quo.
121
perte et les différence dans le monde.
limitations, alors Chacun de nous est né
nous nous enfermons avec un désir profond de
en nous-même. Cela contribuer et d'appartenir
est désastreux car à quelque chose de plus
nous ne voyons plus grand que lui-même.
notre comportement Lorsque nous sommes
erroné et les pièges complètement immergé
qu’il apporte tant dans la contribution au
nous sommes monde, concentré à
absorbé par tous nos donner au lieu de prendre,
problèmes. C’est il nous est donné une
notre peur de ne pas nouvelle perception du
être à la hauteur et monde, des autres et de
d'être quelconque, nous-même. En utilisant
qui nous conduit à pleinement nos talents,
nous enfermer en nous sommes élevés au-
nous-même. Notre delà de la petitesse de nos
angoisse d'être problèmes personnels et
délaissé nous pousse nous voyons les choses
à devenir obsédé par autrement et sortons du
nos propres besoins cycle douloureux qui
et à rechercher consiste à être nous-
compulsivement même notre pire ennemi.
l'attention des
autres. Quand nous
sommes enfermé en
nous-même, nous ne
voyons pas les
avertissements, les
signes alarmants qui
indiquent que nos
choix et nos
comportements sont
en train de nous
conduire dans une
direction dangereuse
et plus encore il nous
prive finalement de
l'amour, du respect
et de l'amitié des
122
autres, et de notre
propre dignité.
La disponibilité ou la bonne
L’étroitesse Quel le coût véritable
volonté nous permettent de
d’esprit de notre pensée
changer de point de vue, de
rigide et de notre
voir autre chose, d’écouter
inflexibilité ? Notre
un feedback, de grandir de
entêtement est une
manière nouvelle. Nous
forme de colère
acquérons la force de
inexprimée ou
reconnaître ce que nous ne
refoulée qui préserve
pouvons pas changer, et ce
notre autonomie.
que nous ne sommes pas
Bien sûr, cela est
appelé à faire. De même,
parfois approprié de
c'est seulement lorsque
réagir comme cela
nous sommes prêt à
mais n’oublions pas
accepter la vérité que nous
que nous sacrifions,
pouvons voir clairement ce
ainsi, la souplesse et
que nous devons changer et
l’ouverture qui nous
en quoi nous en sommes
ouvre de nouveaux
responsable. La bonne
horizons. Les choix
volonté nous donne la
que nous faisons
motivation de passer à
avec notre esprit
l'acte, de terminer ce que
étroit nous
nous avons entrepris, et
desservent. Nous
d'adoucir les positions
préférons avoir
rigides de notre ego blessé.
raison qu’être
heureux.
123
descendons la pente qu'aspects de nous-même,
de la tromperie, et de les voir dans le
espérant nous sentir contexte plus vaste de nos
mieux ainsi, paraître valeurs et de nos
correct ou être croyances. L’intégrité
accepté. Plus nous implique l’honnêteté
déformons la vérité, complète et nous rend
plus nous devrons capable de nous tenir
mentir pour droit, transparent, et de
conserver une nous exposer. Lorsque
certaine cohérence, nous sommes honnête
ce qui est la raison avec nous-même et fidèle
pour laquelle un acte à nos valeurs, nous allons
de tromperie conduit admettre les faits lorsque
à de nombreux nous nous surprendrons à
autres et à un halo être avide, sur la
de confusion autour défensive, intolérant,
de nous en ne entêté, absorbé en soi-
sachant plus à qui même ou trompeur, et
nous avons dit telle obtenir l'aide dont nous
version de la vérité. avons besoin.
Ce n'est qu'une
question de temps
avant que nous
fassions une erreur
et que nos secrets
soient découverts.
Alors, tout ce que
nous n'avons jamais
voulu voir ou
admettre sur nous-
même, nous saute à
la figure.
124
plus, tout le temps et que nous méritons et d'avoir
à n’importe quel prix. confiance dans le fait qu’il y
Nous croyons alors a suffisamment pour tous.
qu’il existe une Être généreux signifie
satisfaction en écouter les autres avec plus
dehors de nous et d'attention. La générosité
devenons insatiable. commence dans l'intimité de
L’avidité conduit notre propre monde
directement à intérieur, par soi-même.
l’effondrement en Nous ressentons que nous
nous empêchant de avons de la valeur et ainsi
vivre dans un univers nous attirons
gagnant/gagnant. automatiquement les
bienfaits de l'univers dans
notre vie. Alors, notre cœur
est ouvert et nous nous
sentons en sécurité pour
donner et recevoir.
L'humilité nous donne à la
fois la volonté de changer et
la vision pour effectuer les
changements dont nous
avons besoin et nous
apprend à maintenir notre
attention centrée sur nous-
même et non sur les autres.
L'humilité nous donne la
liberté de vivre
authentiquement et de nous
tenir debout
125
Pardonner
Le pardon : un cadeau pour soi-même
Isaac revenu chez lui après un long départ trouvait son ami avec sa
femme. Ce fût pour lui la pire des souffrances... non seulement il perd sa
femme comme il perd un ami. Bouleversé par cette situation il quitta le
village et s'en alla loin, loin de ceux qui l'ont blessé et trahi.
Il n'oublia pas, il vécut ainsi avec cette souffrance longtemps. Tous les
jours il demanda à Dieu pourquoi il avait été trahi par sa femme qu'il
aimait tant et respectait et par son ami qu'il aimait comme un frère et
qu'il avait toujours reçu chez lui comme un membre de la famille.
Et tous les jours la question revint en lui,
tous les jours il s'endormait sans réponse... Pourquoi ?
Un jour une vieille en passant dans la rue lui dit, ton cœur, noirci par
l'amertume et la souffrance, t'empêche de voir pourquoi et d’avancer. Tu
as arrêté de vivre pour avoir une réponse que tu ne trouveras pas en Dieu
mais en toi et dans ta relation avec eux.
Cette image de noir en lui fit peur, le fit courir pour échapper à l'obscur
qui grandissait en lui, non pas par manque d'amour mais parce qu'il s'était
volontairement empêché d'aimer,
puisqu'il ne comprenait pas et qu'il avait été trahi.
Cette nuit-là, il fait un rêve, un rêve étrange qui lui laissa des sueurs
froides dans le dos... il vit un homme, un homme seul, perdu et triste au
beau milieu du désert... un désert si grand si immense et si terrifiant que
l'homme ne bougea plus et resta immobile. Il restait là seul, sans
comprendre, dans sa souffrance.
126
seras heureux et tu retrouveras l'amour.
L'homme perdu en lui hésitait entre le sentiment de pardon et d'amour, le
sentiment de révolte et d'injustice. Il ne voulait plus continuer à se
révolter contre son destin et à en vouloir au monde entier contre
l'injustice qu’il avait subie... alors en lui une porte s'ouvrit et la lumière se
fit. Une lumière qui doucement pointait, une lumière si douce, si fragile
qu'il n'osait presque respirer de peur de la faire fuir ou de l'éteindre. Mais
cette lumière qui se faisait doucement en lui n'était que la lumière de
l'amour qui revenait en lui, qui prenait place dans sa vie et son cœur.
L'amour reprit sa place et il décida qu'il devait reprendre son chemin vers
l'endroit où il l'avait laissé et là-bas reprendre et faire revivre, sa vie.
De retour dans son village, il constata que sa femme n'était plus la même
et qu'elle n'était plus avec son ami. Il rentra chez lui et dit à sa femme
qu'il voulait lui parler, qu'il voulait lui dire qu'il lui pardonnait sa trahison,
qu'il voulait lui dire que le poids de la trahison et de la souffrance qu'il
portait était trop lourd et qu'il voulait laisser derrière lui ce poids.
Il lui dit qu'il avait découvert qu'il pouvait se tuer lui-même avant même
de mourir, qu'il pouvait être mort en étant sur terre. Il lui dit que sur son
chemin Dieu lui avait donné des indices qu'il n'avait su comprendre et voir
et lui avait montré que le seul chemin qui fait vivre l'homme est l'amour.
Que l'amour était la seule lumière qui illuminerait sa vie.
L'homme retrouvé est un homme entier. Le pardon est si simple car il est
la réponse de l'amour. Pardonner c'est aimer... aimer c'est vivre,
s'empêcher d'aimer c'est se tuer avant l'heure.
127
Il faut donc aller au-delà du simple « pardon », ce mot que l'on utilise
quotidiennement en société sans en mesurer le sens et l'impact réel. En
effet, si le pardon ne s'inscrit pas dans une démarche réelle et profonde,
alors le ressentiment s'installera de façon quasi-permanente.
Ne pas savoir pardonner est l'un des trois grands poisons qui tuent
lentement l'individu, au même titre que la culpabilité et la peur (la peur
étant, avec l'amour, l'une des deux émotions principales d'où découlent
toutes les autres).
L'erreur est d'avoir fait du pardon une démarche morale et sociale, alors
que le vrai pardon repose avant tout sur une démarche personnelle (qui
ne doit pas obligatoirement être connu de celui ou celle à qui elle
s'adresse… bien que cela soit préférable).
128
- Pardonner n'est pas un acte de supériorité mais un acte noble
(attention au jeu psychologique sauveur/victime/persécuteur)
On peut pardonner :
- Aux membres de sa famille
- Aux amis
- Aux connaissances
- A des personnes qui nous sont étrangères
- Aux institutions
- Aux « ennemis de toujours »
- A Dieu
- A soi-même !! (se pardonner à soi-même passe par l'obligation
de sortir de l'identification à son agresseur « tu m'as fait
souffrir, je te fais souffrir »).
129
d'ordre cognitive (je minimise l'offense) et/ou émotionnelle (je nie
l'émotion qui en découle). Il faut donc amener la personne à
s'exprimer sur ses émotions, à être authentique, à faire tomber le
masque, à accepter d'être en souffrance.
4. Partager sa blessure. Cet échange devra avoir lieu avec une
personne inconditionnellement positive et constructive ! L'offensé
peut avoir l'impression qu'il est seul pour porter le poids de sa
blessure. On travaillera avec lui sur la dialectique pour l'amener à se
livrer, on pratiquera le « langage du cœur » dans les moments
délicats, on l'amènera à prier pour l'offenseur et pour lui-même
(attention : la prière est un remerciement, pas une demande).
5. Accepter sa colère et son désir de vengeance. Amener l'offensé à
identifier sa perte : ce qu'il regrette, ce qu'il a perdu, ce qui le met
dans un tel état. Lui permettre d'identifier sa colère comme un
message, un indicateur (chaque émotion est positive car porteuse
de message, elle permet donc d'identifier les actions à poser).
130
En résumé
Si je ne peux accomplir les choses que je désire faire, c’est que la Vie a
fermé une porte dans le but d’en ouvrir une autre meilleure et plus
grande.
Un incident qui vous est arrivé il y a plusieurs années et qui vous a causé
beaucoup de souffrance a maintenant le pouvoir de vous diriger et de
ruiner le reste de votre existence. Est-ce vraiment ce que vous voulez ?
Faites-vous confiance à votre souffrance pour vous apporter une vie
formidable, une vie qui vaille la peine d'être vécue ?
Aimez tout ce que vous avez détesté, toutes vos fautes, tout
ce qui est obscur aussi bien que ce qui est lumineux. Tout ce
que nous avons fait, tout ce que nous avons éprouvé essaye
de nous enseigner quelque chose et nous aide à retourner à
notre authenticité. Ce que vous méprisez peut vous aider à
devenir ce que vous avez toujours voulu être.
131
Bibliographie
Films
Planète interdite est sorti en 1956 et réalisé par Fred McLeod Wilcox. La
part d’ombre est jouée par le professeur Morbius.
Livres
L’Âme et la vie, LGF, Livre de poche 1995, ce livre est constitué de textes
de C. G Jung
L’ombre et le mal dans les contes de fées de Marie-Louise von Franz (Le
dialogue avec nos zones d’ombre afin de les désarmer et de les changer
en lumière est un thème de la réalisation de C. G. Jung).
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