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LE BOURGEOIS GENTILHOMME

Le Bourgeois gentilhomme est une comédie-ballet de Molière, en trois puis cinq


actes (comportant respectivement 2, 5, 16, 5 et 6 scènes) en prose (sauf les
entrées de ballet qui sont en vers), représentée pour la première fois le 14
octobre 1670, devant la cour de Louis XIV, au château de Chambord par la troupe
de Molière. La musique est de Jean-Baptiste Lully, les ballets de Pierre
Beauchamp, les décors de Carlo Vigarani et les costumes turcs du chevalier
d'Arvieux.

Dans cette pièce, Molière y fait la satire d'un riche bourgeois qui veut imiter le
comportement et le genre de vie des nobles. Ce spectacle est très apprécié par
Louis XIV qui l'impose à ses courtisans plutôt hostiles.

Cette pièce est l'exemple parfait de la comédie-ballet et reste l'un des seuls chefs-
d'œuvre de ce genre noble qui ait mobilisé les meilleurs comédiens et musiciens
du temps (avec Lully notamment). Le succès qu'elle remporta immédiatement est
sans doute lié au goût des contemporains pour ce qu'on appelait les turqueries.
L'Empire ottoman était alors un sujet de préoccupation universel dans les esprits
et on cherchait à l'apprivoiser.

L'origine immédiate de l'œuvre est liée au scandale provoqué par un ambassadeur


turc. Lors de sa venue le 5 novembre 1669, Louis XIV reçoit Soliman Aga, un
envoyé du sultan de l'Empire ottoman, Mehmed IV. Le Roi-Soleil a déployé tout le
faste dont il est capable pour impressionner l'ambassadeur turc. Son brocart d'or
est tellement couvert de diamants qu'il semblait « environné de lumière ».
Pourtant au sortir de la réception, l'invité aurait dit à des proches : « Dans mon
pays, lorsque le Grand Seigneur se montre au peuple, son cheval est plus
richement orné que l'habit que je viens de voir. ». L'anecdote fait le tour de la
Cour et Louis XIV, piqué au vif, cherche un moyen de ridiculiser les Turcs dont
l'ambassadeur a osé ne pas être ébloui par le Roi-Soleil.
Molière, auteur, metteur en scène et comédien, est, depuis plusieurs années,
proche du roi et c'est lui qui va se charger de régler les comptes en prose et en
musique. Il se met au travail avec Lully pour créer Le Bourgeois gentilhomme.

Le château de Chambord ne possédant pas de théâtre, c'est au premier étage de


la branche sud qu'est aménagé et monté pour la première fois en 1669 un théâtre
en bois. Les courtisans de Louis XIV, ayant eu connaissance du sujet et craignant
d'être éreintés par Molière, tentent d'abord de faire interdire la pièce, puis lors de
la première du 14 octobre et de la deuxième du 19 du même mois, accueillent la
pièce sans un applaudissement, dans un mépris manifeste. Mais le roi, à l'issue de
la deuxième représentation, fait part de sa satisfaction : « Je suis tout à fait
content de votre comédie, voilà le vrai comique et la bonne et utile plaisanterie ;
continuez à travailler dans ce même genre, vous me ferez plaisir. »

VERSION
COMPOSITEUR:Jean-Baptiste LULLY
LIBRETTISTE:Molière

ORCHESTRE Le Poème Harmonique


CHOEUR
DIRECTION: Vincent Dumestre
MISE EN SCÈNE: Benjamin Lazar
CHORÉGRAPHIE: Cécile Roussat
SCÉNOGRAPHIE: Adeline Caron
COSTUMES: Alain Blanchot
LUMIÈRES: Christophe Naillet
Le Muphti, le Vieux bourgeois babillard, l’Elève: Arnaud Marzorati
La Musicienne, la Femme du Bel-Air, l’Italienne: Claire Lefilliâtre
Le Premier musicien, la Vieille bourgeoise babillarde, un Espagnol, un Poitevin:
François-Nicolas Geslot
Un Gascon, un Poitevin, un Chanteur: Serge Goubioud
Un Espagnol, un Gascon, un Chanteur: Lisandro Nesis
Un Espagnol, l’Homme du Bel-Air, un Chanteur: Bernard Arrieta
L’Italien, le Suisse: Arnaud Richard

Comédiens:
Olivier Martin (M. Jourdain), Nicolas Vial (Mme Jourdain), Louise Moaty (Lucile),
Benjamin Lazar ( Cléonte, le Maître de philosophie), Anne-Guersande Ledoux
(Dorimène), Lorenzo Charoy (Dorante, le Maître d’armes), Alexandra Rübner
(Nicole, le Maître de musique), Jean-Denis Monory (Covielle, le Maître tailleur),
Julien Lubek (le Maître à danser)
Danseurs: Caroline Ducrest, Julien Lubek, Cécile Roussat, Flora Sans, Gudrun
Skamletz, Akiko Veaux
DATE D’ENREGISTREMENT: novembre 2004
LIEU D’ENREGISTREMENT:Théâtre Trianon – Paris
EDITEUR: Alpha Productions
DISTRIBUTION: Abeille Musique
DATE DE PRODUCTION: 30 septembre 2005

Elève d’Eugène Green, Benjamin Lazar, âgé de moins de trente ans, y est à la fois
metteur en scène et acteur. Il incarne le jeune premier Cléonte, ainsi qu'un Maître
de philosophie aux allures de vieux singe courbé. Comme au temps de Molière,
madame Jourdain est interprétée par un homme.

Le texte en ancien français (apporte une touche savoureuse et se comprend


d'autant plus qu'il est sous-titré.)
Maquillée au blanc de céruse, la jeune troupe d'acteurs réjouit par son excellente
prononciation face au public, et par sa gestuelle facétieuse. Son jeu délicieux
rejoint celui de la Commedia dell'Arte.
Quelques personnages machiavéliques éclairés par en-dessous, ainsi qu'une
chorégraphie parfois étrange, apportent une touche d'inquiétude intéressante.
Sous le grotesque, percent la cruelle vérité et parfois l'émotion.

Le somptueux éclairage est réalisé aux chandelles, artificielles, mais semblant bien
réelles. Il procure de chaleureux scintillements du plus bel effet intimiste.
Costumes et décors de toiles peintes aux couleurs chaudes, évoquent les peintres
du Grand Siècle, tels Charles de la Fosse ou Simon Vouet.

Ce DVD de 2011, déjà vendu à plus de 25 000 exemplaires, est une captation
réalisée par Martin Fraudreau au théâtre Trianon situé à Paris.

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