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SECTION : ERGOTHÉRAPIE_2ème année

Module : Ophtalmologie

EXPLORATION DE LA FONCTION VISUELLE

Coordinatrice :
Dr Jihene Sayadi

Année universitaire : 2019-2020


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Introduction :

L'œil est l'organe de la vision en tant qu’instrument optique due à ses
composants anatomique. Pour percevoir de la vision plusieurs facteur
et élément entre en jeux, tel que la cornée, le cristallin, la rétine, le nerf
optique, la voie visuelle, et le cerveau.
L’exploration de la fonction visuelle se fait par:
• Mesure de l’acuité visuelle
• Etude du champ visuel
• Etude de la vision des couleurs
• L’électrophysiologie : PEV – ERG
• La sensibilité au contraste


L’acuité Visuelle :

L'acuité visuelle, est définie comme la netteté de la vision de loin ou de
prés, elle se réfère au pouvoir de discrimination le plus fin au contraste
maximal entre un test et son fond.

L'acuité visuelle se mesure à l'aide d'optotypes (dessins, lettres...) au
contraste maximal, pour en faire un test d'exploration de la fonction
maculaire.

On distingue différents types d’acuité visuelle :
* minimum visible : perception du plus petit objet différentiable.
* minimum séparable : pouvoir séparateur ou minimum de résolution
= est la perception du plus petit écart entre 2 entités spatiales ; la
valeur d’une minute d’arc a été choisie comme référence de normalité.

Mesure de l’acuité visuelle :

La mesure de l’acuité visuelle, qui est couplée à une étude de la


réfraction, est réalisée œil par œil à deux distances d’observation :

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• De loin, où l’échelle de lecture est placée à cinq mètres, l’acuité
étant chiffrée en 10èmes : les échelle les plus utilisées sont l’échelles
des E de Snellen et l’échelle de Monoyer qui utilise des lettres de
taille décroissantes, ces échelles permettent de chiffrer l’acuité
visuelle de 1/10ème à 20/10èmes.
• De près où l’échelle de lecture, qui comporte des caractères
d’imprimerie de tailles différentes, est placée à 33 cm. L’échelle la
plus utilisée est l’échelle de Parinaud, qui est constituée d’un texte
dont les paragraphes sont écrits avec des caractères de taille
décroissantes ; l’acuité visuelle de près est ainsi chiffrée de Parinaud
14 (P 14) à Parinaud 1,5 (P 1,5), la vision de près normale
correspondant à P2.


Mesure de l’acuité visuelle de loin
selon l’échelle de Monoyer

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Mesure de l’acuité visuelle de loin
selon l’échelle de Snellen


Mesure de l’acuité visuelle de près
selon l’échelle de Parinaud

• Cas particuliers du malvoyant :
§ Decompte des doigts
§ Voit bouger la main
§ Perception lumineuse
§ Il existe des échelles adaptées de Basse vision

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Rq : On ne parle d’acuité visuelle finale qu’après étude de la réfraction
et correction optique du patient.

L'exploration du champ visuel :
Le champ visuel (CV) est la capacité de voir dans toutes les directions
sans devoir bouger les yeux (c’est la rétine périphérique qui en
estresponsable).
Le champ visuel est la traduction de la fonction rétinienne dans son
ensemble et des voies optiques jusqu’au cortex occipital, ses
altérations sont surtout le fait de maladies oculaires ou
neurologiques
• La périmétrie manuelle ou champ visuel de Goldmann (périmétrie
cinétique) : C'est une méthode simple qui a l'avantage d'explorer la
périphérie du champ visuel au delà des 30° centraux, mais elle est
dépendante de l'opérateur. De plus elle explore moins bien le champ
visuel central que la périmétrie statique. Elle est utilisée lorsque
l'acuité visuelle du patient est basse, qu'il présente un large scotome
central ou qu'il a du mal à fixer la cible.


Périmétrie cinétique au Goldman

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Champ visuel normal en périmétrie cinétique

• La périmétrie automatisée (périmétrie statique) : Elle est utilisée
en particulier dans l'étude du champ visuel central. C'est un examen
standard qui quantifie précisément les déficits. Comme la
précedente, cette technique nécessite une coopération du patient.


Périmétrie statique automatisée

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Œil droit Œil gauche

Périmétrie statique automatisée explorant les 30°centraux sans anomalies



Sémiologie des anomalies des champs visuels :
• Les scotomes : c’est l’absence ou la diminution de vision dans une
zone du champ visuel :
→ absolu (total) = absence de vision
→ relatif (partiel) = diminution de la vision
→ positif : perçu comme une tache
→ négatif : perçu comme une lacune (un manque)

Les scotomes peuvent avoir différentes localisations :
→ Central
→ Caecocentral : tache aveugle et point de fixation
→ Paracentral
→ Arciforme
→ Annulaire..

• Les rétrécissements concentriques

• Les amputations :
* Hémianopsie : déficit d’une ½ du CV
* Quadranopsie : déficit d’un ¼ du CV
* Amputation totale d’un champ visuel : cécité unilatérale.

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Déficits du champ visuel dus au glaucome

Déficits du champ visuel qui ne sont pas dus au glaucome

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Etude de la vision des couleurs
La vision des couleurs : est un phénomène complexe propre à
l’homme et à quelques mammifères.
La sensation colorée est une fonction fovéale (cônes)
C’est un phénomène cérébral due à l’excitation des cônes
rétiniens par une onde lumineuse et à son codage très
spécifique tout au long de la voie optique
Les anomalies de la vision des couleurs peuvent être
responsables de déficiences visuelles.
On distingue :
• Les troubles congénitaux de la vision des couleurs :
daltonisme,….
• Les troubles acquis de la vision des couleurs :
dégénérescences maculaires, intoxications
médicamenteuses…
L’anomalie peut être à type de :
• Dyschromatopsies : d’axe rouge-vert ou d’axe bleu-jaune
• Achromatopsies : dans ce cas aucune couleur n’est perçue
(malvoyance profonde)

La vision des couleurs est explorée à grâce à plusieurs tests :


• L'"Ishihara test" est un recueil de 38 planches pseudo-
isochromatiques : Le sujet doit lire des chiffres dessinés
par des taches colorées sur un fond fait de pastilles de
couleurs différentes. Le dyschromate ne peut distinguer
les deux couleurs et lire ces planches. Il est utilisé dans les
dyschromatopsies congénitales.

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Test d’Ishihara

Le "Test de Farnsworth" : constitué de jetons de plastique


comportant une pastille de couleur. Le test consiste à classer
les jetons dans un ordre de couleurs qui varie
progressivement.

Les examens électrophysiologiques :


L'électrophysiologie visuelle permet la mesure dune réponse électrique
à une stimulation lumineuse. L'interprétation de la réponse obtenue
nécessite une connaissance de la physiologie visuelle et du contexte
dans lequel l'examen est demandé.
L'électro-rétinogramme et les potentiels évoqués visuels, permettent
une exploration étagée du système visuel.

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• L’électrorétinogramme : ERG
Explore la rétine en étudiant le fonctionnement des éléments
sensoriels (cônes et bâtonnets).
A l’aide d’électrodes, on enregistre la réponse électrique de la rétine à
des éclairs lumineux.



Electrorétinogramme



• Les potentiels évoqués visuels : PEV
Explorent les voies visuelles.
Les réponses électriques cérébrales à des stimulus optiques sont
recueillies par des électrodes placées sur le lobe occipital
Ils ont un grand intérêt dans l’étude des neuropathies optiques++


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Potentiels évoqués visuels




La sensibilité au contraste :
La fonction de sensibilité au contraste de luminance exprime les
capacités du système visuel à détecter des différences de luminance sur
des éléments de dimensions variées.
Il s’agit d’un test global de la fonction visuelle sensorielle qui fournis
plus d’information que la simple mesure de l’acuité visuelle

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