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Remerciements:
Certaines personnes ont joué un rôle clef dans cette dernière année à l’ISCAE.
J’aimerais à ce titre leur adresser mes sincères remerciements pour le soutien, la présence et
la générosité dont ils ont su faire preuve.
Quant à mes parents, ma source d’inspiration qu’ils trouvent ici une simple
pensée d’amour et de reconnaissance car aucun autre mot ne saurait décrire leur continuel
soutien ce qu’ils représentent.
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Sommaire
Avant-Propos…………………………………………………………………………………..5
Introduction……………………………………………………………………………………7
1. Le groupe Lafarge……………………………………………………………………….…15
2. Lafarge Maroc……………………………………………………………………………..18
2.1 Présentation……………………………………………………………………………….18
3. Lafarge Ciments……………………………………………..……………………………..23
3.1 Présentation……………………………………………………………………………….23
3.4 Perspectives……………………………………………………………………………….25
2. Présentation de la loi……………………………………………………………….………30
3
3. Champ d’application…………………………………………………………….…………31
6 .Apports de la loi………………...……………………………………………………….…33
7 .Articles clefs………………………………………………..…...…………………………34
a.L’environnement de contrôle………………………………………………….……………41
d .L’information et la communication………………………………………………..………44
e .Le pilotage…………………………………………………………………………………44
1. La notion du BFR……………………………………………………………………..……51
1.1. Définition…………………………………………………………………..……….……51
2. 1 Définition………………………………………………………………………………...54
a. Définition…………………………………………………………………………..………55
Section 3 : Projet d’élaboration d’un manuel de gestion des stocks de pièces de rechange…57
1.Contexte et objectifs………………………………………………………………...………57
2. Démarche…………………………………………………………………………………..59
Proposition d’un mode opératoire relatif au sorties d’articles aux heures non ouvrables……62
Conclusion……………………………………………………………………………………65
Sources……………………………………………………………………………………….67
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Avant-propos :
Une expérience professionnalisante durant laquelle j’ai mené une mission concrète au
sein d’un grand groupe et qui sert de référence pour la rédaction du présent mémoire.
Mon expérience à Lafarge a répondu à ces attentes, et j’ai de surcroit trouvé que
l’organisation est comme dotée d’une âme, que confère certainement l’existence d’un
processus de production concret autour duquel sont mobilisées toutes les ressources,
notamment humaines pour maintenir l’activité au plus haut niveau de performance.
Cette expérience m’a surtout permis de découvrir les métiers d’Audit et de Contrôle
Interne. Des métiers qui m’ont particulièrement captivée par leur caractère transversal
touchant à l’ensemble des processus de l’organisation. Ce qui offre ainsi une visibilité sur
l’ensemble de l’activité de l’entreprise. Leur pratique est cependant loin d’être évidente.
technique, beaucoup de subtilité, une communication réfléchie et un réel sens de l’écoute sont
des qualités indispensables pour faire converger les collaborateurs vers une vision commune
et les sensibiliser à l’importance du contrôle interne pour la maitrise de leur activité.
De façon plus spécifique, j’aurai grâce à cette expérience pu me familiariser aux applications
concrètes de la loi Sarbanes-Oxley (SOA), du référentiel de Contrôle Interne COSO et acquis
une certaine connaissance des enjeux et pratiques spécifiques à la gestion des stocks.
Par ailleurs, j’ai également réalisé l’importance de l’approche de gestion par projets pour
mener efficacement des actions ciblées au sein d’une grande structure. L’importance du
dispositif Système d’Informations dans une organisation de la taille de Lafarge et la nécessité
de sa maitrise vu les risques inhérents à sa possession est également un point qui a retenu mon
attention.
En somme, le seul point que je regrette est la courte durée de mon stage, qui ne me
permettra pas d’assister au suivi du projet magasin auquel l’ai participé jusqu’à la phase de
déploiement du manuel de gestion du magasin aux différents sites de Lafarge Ciments.
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Introduction :
Dans le cadre de sa stratégie « d’excellence », le groupe Lafarge s’est fixé depuis 2005
des objectifs ambitieux en termes de réduction des coûts et d’optimisation du BFR. Ces
objectifs ont été largement dépassés au terme du « Programme excellence 2008 », renforçant
le statut de leader du groupe dans l’industrie cimentière. L’objectif est maintenu pour le cap
2010. Le contexte économique actuel d’incertitude, renforce la nécessité de prudence et
remet cet objectif avant-gardiste de Lafarge au centre de l’actualité.
Comment le contrôle interne au sein de Lafarge est-il perçu ? Quel en est le référentiel
législatif ? Quels en sont les principes et fondements ? Mais surtout quelle valeur ajoutée
l’instauration de ce dispositif apporte-t-elle à l’entreprise ?
A quel besoin le projet de contrôle interne en matière de gestion des stocks répond-t-il ?
Quel en est le livrable final ? Quelle est la démarche suivie ? Et quels sont les intervenants au
sein de ce projet?
Telles sont les principales questions que nous seront amenés à traiter afin de tenter
de faire le lien entre le dispositif de contrôle interne et l’objectif d’optimisation du BFR.
Pour ce faire nous allons dans un premier temps présenter le secteur d’activité cimentier
ainsi que l’entité d’accueil comme partie préliminaire, avant d’appréhender le contrôle interne
à Lafarge dans une première partie et enfin traiter de l’optimisation du BFR en s’appuyant sur
le contrôle interne dans une dernière partie. L’ossature du travail se présente donc comme
suit :
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Structure générale du mémoire :
2. Lafarge Maroc
3. Lafarge Ciments
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1. Caractéristiques et évolution:
L’industrie cimentière est l’une des industries les plus anciennes au Maroc. Elle se
caractérise par un développement soutenu accompagnant la forte demande que connait le pays
depuis plus d’une décennie.
L’activité est aujourd’hui structurée et répartie sur l’ensemble du territoire national. Les
années quatre-vingt-dix ont été marquées par d’importants investissements ainsi que par la
libéralisation du secteur qui ont permis au Maroc de faire face aux besoins grandissants du
marché qui ne couvrait auparavant que le tiers de la consommation nationale. La profession
cimentière mène depuis une stratégie de développement durable avec trois principaux
objectifs :
Le renforcement de la compétitivité
Ceci dit, il est à signaler qu’une note publiée par l’APC sur l’activité du ciment en début
d’année et plus précisément en février 2009 fait part d’une baisse des ventes de 7,5% par
rapport à la même période de l’année précédente, ce qui serait dû en plus des intempéries
qu’a connu le pays, à l’incertitude quant à l’impact de la crise économique mondiale sur
l’économie marocaine. Par ailleurs, la politique engagée du gouvernement pour le maintien de
la demande intérieure à travers les investissements d’équipements et en projets
d’infrastructures inscrits à son budget ainsi que les différentes conventions signées pour la
construction de logements sont des acquis positifs qui laisseraient espérer une résistance du
marché marocain à la tendance baissière internationale.
Lafarge Maroc : Cimentier leader du Maroc avec 42% de parts de marché, sa capacité de
production excède les 6,5 millions de tonnes annuellement. La société est également présente
dans les activités de plâtre, béton, chaux et granulats. Elle est détenue à part égales par le
groupe français Lafarge et la SNI.
Ciments du Maroc: Deuxième cimentier marocain avec une part de marché de 28% (chiffre
2005). La société est filiale du groupe italien Italcementi. Sont dispositif industriel compte
trois usines à Agadir, Marrakech et Safi, un centre de broyage à Laâyoune et un centre
d'ensachage à Jorf Lasfar avec une capacité de production annuelle de 3.1 millions de tonnes.
Holcim Maroc: Troisième cimentier sur le marché, avec une part de marché d’environ 21%
(chiffre 2005). La société dispose d’une capacité de production de 4,5 millions de tonnes avec
trois cimenteries à Oujda, Fès et Settat, un centre de broyage, d’ensachage et de distribution à
Nador et un centre d’ensachage et de distribution à Casablanca.
Asment Temara: Quatrième cimentier marocain avec une part de marché de 11% (chiffre
2005). La compagnie est filiale du groupe portugais CIMPOR ainsi que de Ciments Français.
Elle dispose d’une seule usine à Témara (près de Rabat) avec une capacité de production
annuelle de 1,2 millions de tonnes.
1. Le groupe Lafarge :
Il occupe ainsi des positions de 1er plan sur l’ensemble de ses domaines d’activité. En
termes de Chiffre d’Affaires, son portefeuille d’activité est composé à 57% de Ciment, 35%
de Granulats et béton et 8% de plâtre, pour un Chiffre d’Affaires de 18 milliards d’Euros en
2008, Lafarge intervient ainsi à toutes les étapes de la construction.
Sur le plan géographique, le groupe Lafarge compte plus de 2100 sites industriels dans
le monde et est présent sur tous les continents, dans 79 pays comme le montre la carte ci-
dessous :
(Carte de 2005)
représentent à eux seuls 80% de la consommation mondiale de ciment. C’est dans cette
perspective que le groupe s’est dernièrement implanté en Equateur, Irak et Nigéria.
La position mondiale du groupe sur ses différents segments d’activité peut se résumer
comme suit :
L’activité Ciment :
L’offre de Lafarge en Ciment compte une variété de produits allant du Ciment aux autres
liants hydrauliques pour la construction, la rénovation et les travaux publics.
Le portefeuille de l’activité est représenté à 50 % des actifs, du chiffre d’affaires et du résultat
opérationnel par les marchés en forte croissance.
La position du groupe localement se renforce de plus en plus avec 4 centres techniques
internationaux, dont un en Asie et une antenne récemment créée en Chine, des dirigeants
internationaux et un potentiel d’expansion en Chine, en Inde, en Russie et dans de nombreux
autres pays.
Chiffres clefs :
Chiffre d’affaires : 7 600millions d’€
40 000 collaborateurs
152sites industriels dans 43 pays.
L’activité Toiture:
L’offre consiste en des tuiles en béton, en terre cuite ou en métal, composants de toiture et
systèmes de cheminées pour la construction neuve et la rénovation. Sur cette branche, le
groupe jouit de positions fortes sur les marchés locaux, d’un portefeuille géographique très
diversifié et des marques fortes.
L’acticité a un fort potentiel de développement pour les composants de toiture ainsi que
des solutions et des produits innovants notamment en Asie, aux États-Unis, en Europe
Centrale et Orientale .
Chiffres clefs :
Chiffre d’affaires : 1 500 millions d’€
12 000 collaborateurs
162 sites industriels dans 35 pays
L’activité Plâtre:
Le groupe offre pour cette activité des systèmes de plaques de plâtre, des carreaux de plâtre,
du plâtre pour les travaux de construction et de finition en architecture d’intérieur, pour la
construction neuve et la rénovation.
Il occupe une position leader sur le marché asiatique et dispose d’une importante capacité
d’expansion pour renforcer ses positions, soutenir la croissance de ses marchés et en pénétrer
de nouveaux.
Chiffres clefs :
Chiffre d’affaires : 1 500 millions d’€
6 000 collaborateurs
78 sites industriels dans 23 pays
2. Lafarge Maroc :
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2.1 Présentation :
C’est en 1995, que « Lafarge Maroc » est officiellement né suite à une convention
entre le groupe Lafarge et la Holding marocaine (qui deviendra plus tard filiale de l’ONA) la
Société Nationale d’Investissement (SNI). Elles détiennent ainsi le capital du groupe Lafarge
Maroc à parts égales. 1996 voit la filialisation des deux sociétés du Nord, et Lafarge Ciments
est créée par fusion de Cinouca et Cadem et est introduite à la Bourse des Valeurs de
Casablanca.
Le groupe est ainsi fort de son appartenance à ces deux grands groupes, Lafarge et la
SNI dont il profite de l’expertise en termes d’optimisation de la production, de réduction des
coûts, d’organisation et de savoir-faire. Lafarge Maroc a pu à travers ses différentes phases de
développement se positionner solidement comme le leader national des matériaux de
construction à travers ses 4 métiers: ciment, béton, plâtre, chaux et granulats avec 48% de
parts de marché. Les effectifs du groupe approchent les 1300 collaborateurs répartis sur le
siège et l’ensemble des usines.
La carte suivante montre clairement l’implantation du groupe sur le nord ouest marocain :
Le groupe exprime sa vision autour d’une ambition commune à tous les collaborateurs :
atteindre l’excellence.
L’ambition de Lafarge Maroc est ainsi d’être l’entreprise leader des matériaux de
construction :
BETON:
CA : 93 millions de Dirhams
CHAUX :
Collaborateurs : 82
CA : 31 millions de Dirhams
Activité : Fabrication de plâtre de constrcution et de
moulage, de carreaux de plâtre standards et
hydrofuges, de dalles pour plafond et de mortier de Collaborateurs : 22
plâtre
Activité : Fabrication de chaux industrielle (chaux
Implantation : Safi vive et chaux hydratée)
Implantation : Tétouan
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3. Lafarge Ciments :
3.1 Présentation :
Parmi les 4 usines de Meknès, Tétouan, Tanger est Bouskoura, cette dernière est la plus
importante unité de production dans le pays en termes de capacité. C'est aussi la seule usine
disposant d'un atelier de broyage et d'ensachage de ciment blanc au Maroc.
Avec l’extension à une seconde ligne de production en 2006, la capacité de l'usine, est
passée de 2.000.000 de tonnes de ciments par an en 2004, à 3.000.000 de tonnes par an en
2006.
Par ailleurs, Lafarge Ciment dispose d’une structure financière solide avec une capacité
importante d'autofinancement de ses projets d'investissements. Cotée à la Bourse de
Casablanca, la société représente pour sa part la 4ème capitalisation du marché (23.6 milliards
de dirhams au 28 février 2007). Elle dégage des marges opérationnelles élevées dépassant
celles moyennes du secteur.
Fiche technique :
Forme juridique : SA
Effectif : 770
Le cœur de métier est donc le ciment qui est un liant hydraulique, c'est-à-dire un
matériau qui, gâché avec de l'eau, fait prise et durcit. Le ciment est composé de clinker issu de
la combinaison chimique à très haute température des éléments constitutifs du calcaire et de
l'argile. Il est obtenu après une étape de cuisson (préparation du clinker) et de broyage avec
des ajouts pour optimiser ses caractéristiques de prise et mécaniques.
Ciments gris : CPA 65, CPJ 55, CPJ 45, CPJ 35, CPJ 45 prise mer
Bien qu’affectées par les fortes intempéries qui ont frappé les marchés naturels à la fin
de l’année 2008, les ventes ont tout de même enregistré une progression de 6,2% par rapport à
2007.
3.4 Perspectives :
Lancement des essais à vide de la nouvelle ligne de cuisson prévue pour être
opérationnelle à Mai 2009, et démarrage prévu en juillet 2009 du nouveau broyeur de
ciment dans le cadre du projet de la deuxième ligne de production à Tétouan. La
capacité de l’usine tétouanaise devrait atteindre ainsi 2Mt.
2. Présentation de la loi
3. Champ d’application
6 Apports de la loi
7 Articles clefs
2. Apport et principes
3. Le cadre COSO
Après avoir présenté le cadre où s’est déroulé le stage de fin d’études, nous allons à
présent entamer la réflexion relative à notre problématique. Puisque le contrôle interne est au
cœur de cette réflexion, que le projet magasin pour l’optimisation des stocks auquel j’ai
participé est avant tout un projet de contrôle interne, nous ne saurions commencer sans
justement assoir les bases de ce contrôle interne.
Tels sont les axes auxquels cette partie tentera d’apporter une réponse.
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Cet engagement est la preuve que Lafarge a vu en ce référentiel législatif une opportunité
d’amélioration de la qualité de ses processus internes et un gage d’efficacité et de
transparence de son système de contrôle interne.
Quels sont donc concrètement les implications de la loi Sarbanes-Oxley et ses apports
en matière de contrôle interne principalement?
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Les années 2001/2002, ont connu plusieurs scandales financiers (Enron, Worldcom…)
qui ont bouleversé toute la confiance en le système économique et financier. La révélation de
manœuvres comptables frauduleuses et de montages juridico-financiers scrupuleux a mis en
exergue de réels problèmes de contrôle interne, de déontologie, d'indépendance et d'éthique
qui concernent non seulement les auditeurs mais aussi les financiers.
Pour contrer cette crise majeure de confiance et ces pratiques frauduleuses, l'Etat
américain a réagi par un renforcement profond de la réglementation par la « Public
Accounting Reform and Investor Protection Act of 2002 » ou communément dénommée «
Sarbanes-Oxley Act », SOX ou encore SOA. La loi Sarbanes-Oxley a engagé la plus
importante réforme des marchés financiers Américains depuis la sortie du «Securities Act »
en 1933 et du « Securities Exchange Act » en 1934.
2. Présentation de la loi :
La « Public Accounting Reform and Investor Protection Act of 2002 », ou loi Sarbanes-
Oxley (Sarbanes-Oxley Act) a été adoptée aux Etats-Unis le 30 Juillet 2002, introduisant des
changements majeurs à la pratique financière et au gouvernement d’entreprise dans le souci
de renforcement de l’ensemble des dispositifs de contrôle et notamment celui de contrôle
interne.
Cette loi porte le nom des ses deux instigateurs, le sénateur Paul Sarbanes et le
représentant Michael Oxley. Elle est souvent abréviée par les acronymes SOA, SOX ou
encore Sarbox.
3. Champ d’application :
Toutes les sociétés américaines et étrangères cotées sur les marchés financiers
américains, ainsi qu’à leurs filiales.
Leur auditeurs quelque soit leur nationalité.
Les répercussions de la SOA, dépassent ainsi les frontières des Etats-Unis au vu du
nombre de multinationales cotées sur les marchés financiers américains, on parle
d’extraterritorialité de la loi.
La dite loi a prévu un temps de préparation pour les entreprises et n’est ainsi entrée en
vigueur qu’en
Légiférée comme réaction à la crise de confiance suscitée par les scandales financiers cités
ci-dessus, l’esprit même de la SOA est de restaurer la confiance en la fiabilité des
informations notamment comptables et financières communiquées par les entreprises pour
une meilleur protection des investisseurs.
Des amendes, ou peines pouvant aller jusqu’à 20 ans de prison ou les deux, pour avoir
sciemment modifié, détruit, mutilé, caché, camouflé ou falsifié une pièce ou un document
dans l’intention d’empêcher ou d’entraver une enquête fédérale ou d’influer sur son issue,
sont également prévues.
L’objectif est donc d’amener les entreprises concernées à identifier et gérer leur risques
afin de :
détecter plus précocement les risques encourus par les actionnaires notamment à
travers une information plus complète
prévenir les comportements frauduleux des dirigeants via des obligations de
communication plus explicites, et des sanctions pénales encourues plus importantes.
La SEC
Ses prérogatives ont été élargies par la SOX en la dotant d’importants moyens humains et
financiers afin de pouvoir contrôler régulièrement les sociétés cotées.
Le PCAOB
Le COSO :
6 . Apports de la loi :
2. Auditor independance
3. Corporate responsability
7 Articles clefs :
Ses principales dispositions peuvent cependant être résumées dans les sections suivantes :
L’article 201, interdit aux cabinets de cumuler missions d’audit et de conseil auprès
du même client.
L’article 906, en plus de détailler les engagements du CEO et CFO, annonce les
pénalités prévues en cas de non-conformité.
Et, enfin l’article 404 relatif au contrôle interne nous intéressant le plus et qui est
d’ailleurs considéré par nombre de critiques comme la section la plus ambitieuse de
cette loi, auquel nous consacrerons la section suivante :
En vertu de cet article, la direction des émetteurs inscrits auprès de la SEC est tenue
d’évaluer le contrôle interne à l’égard de l’information financière et de produire un rapport à
ce sujet.
La loi SOX exige également des vérificateurs de ces émetteurs qu’ils produisent un
rapport attestant l’évaluation du contrôle interne par la direction.
de faire mention du rapport des vérificateurs : une déclaration selon laquelle les
vérificateurs indépendants de l’émetteur ont délivré un rapport d’attestation portant sur
l’évaluation de la direction au sujet du contrôle interne à l’égard de l’information
financière.
contrôle interne et doit à ce titre fournir des informations au sujet des lacunes importantes
identifiées.
Les règles adoptées en vertu de l’article 404 ne précisent pas la méthode que la
direction doit suivre ou les procédures qu’elle doit appliquer pour évaluer le contrôle interne à
l’égard de l’information financière.
Le communiqué de la SEC indique par ailleurs qu’une discussion d’ordre général avec les
personnes impliquées dans le processus de contrôle serait insuffisante.
Ceci dit, le référentiel COSO est clairement préconisé et recommandé. La SOA exigeant
l’application d’un cadre convenable et reconnu de contrôle, en vue de l’évaluation de
l’efficacité du contrôle interne, le cadre le plus communément utilisé aux États-Unis est le
rapport du Committee of Sponsoring Organizations « COSO » de la Commission Treadway,
intitulé « Internal Control Integrated Framework ».
1. Historique de création :
En octobre 1985, la révélation de fraudes dans le reporting financier de certaines
entreprises américaines, a engendré la mise en place aux Etats-Unis, d’une commission
nationale « Treadway Comission » pour traiter du thème de la «Fraude dans le reporting
financier ». Cette commission est sortie avec des recommandations pour prévenir et détecter
ce type de fraude.
Ses travaux ont été sponsorisés par un ensemble d’associations et instituts spécialisés dans
le domaine Financier et plus précisément en Comptabilité et Audit Interne qui ont constitué le
« Committee of Sponsoring Organisations » (COSO). Ces institutions sont :
2. Apport et principes :
Le contrôle interne n’est pas une fin en soi mais un moyen via un ensemble de
mesures pour arriver aux fins de l’organisation
Le contrôle interne est un outil de gestion pour le management mais qui ne
saurait se substituer à lui. Il doit se répandre à toutes les activités et non pas être un
événement isolé ou une circonstance unique
Le contrôle interne est axé sur la réalisation d’objectifs dans un ou plusieurs
domaines qui se recoupent. Chaque entité doit déterminer des objectifs et stratégies
pour les atteindre. Ils peuvent être fixés pour l’entreprise dans son ensemble ou être
orientés sur des activités particulières au sein de celle-ci.
Le modèle COSO proprement dit est représenté par un cube à 3 faces visibles représentant
respectivement ses trois dimensions :
Ceci dit, ces objectifs peuvent changer suivant l’évolution du contexte et n’être ainsi pas
exclusivement affectés à une seule catégorie. Ce qui n’empêche pas leur cohérence sur
l’ensemble de l’organisation via une déclinaison adaptée aux sous entités.
41
Il comprend :
L’on peut citer à titre d’exemple, quelques instruments faisant partie de l’environnement de
contrôle :
L’entreprise doit être consciente des risques et les maîtriser. Elle doit fixer des objectifs et les
intégrer aux activités commerciales, financières, de production, de marketing et autres, afin de
fonctionner de façon harmonieuse. Elle doit également instaurer des mécanismes permettant
d’identifier, analyser et gérer les risques correspondants.
Les risques encourus trouvent leur origine dans l’évolution permanente de l’environnement
économique, des conditions de travail ainsi que du contexte légal et réglementaire.
La notion de risque comme définie par le COSO n’existe que par rapport à un objectif,
dans la mesure où un facteur est défini comme risque quand il est susceptible d’avoir un
impact sur la réalisation des objectifs. C’est pourquoi la détermination des objectifs
organisationnels est un pré-requis à cette étape d’évaluation des risques.
statut du risque
La phase d’analyse des risques, une fois que ceux-ci sont identifiés intervient aussi bien à
un niveau d’ensemble de l’entreprise que sur chaque activité.
risque majeur doit faire l’objet d’une sérieuse analyse. Enfin, il s’agira d’évaluer les mesures
à prendre pour gérer ce risque.
L’idée est que le contrôle interne concerne aussi bien l’entreprise dans son ensemble que
chacune à part de ses composantes, à savoir :
Les deux sections que nous venons d’exposer, présentent les référentiels appliqués par
le groupe Lafarge pour la mise en place de son dispositif de contrôle interne. A savoir
juridiquement, les dispositions de la loi SOA, et théoriquement le cadre de référence
recommandé par cette même loi, le COSO.
Dans son site organisationnel, le groupe Lafarge définit son système de contrôle interne
comme un dispositif efficace de par sa démarche qui repose sur les éléments suivants :
Des règles et principes structurants : l’intégralité des règles et des politiques internes
du Groupe (Principes d'action, principes d'organisation, Code de conduite des affaires,
etc.) s'imposent à l'ensemble des collaborateurs du Groupe.
Un référentiel de contrôle interne financier : des standards de contrôle interne ont été
définis. Ils listent les contrôles clés obligatoires afin de couvrir les principaux risques
associés aux processus ayant une incidence sur l'information financière, la protection
des actifs, la détection et la prévention de la fraude.
Le contrôle interne fait ainsi partie intégrante du gouvernement d'entreprise de Lafarge. C'est
un gage de la transparence et de la qualité des processus internes du Groupe.
Les coordinateurs de contrôle interne du groupe Lafarge au Maroc sont les membres
de la direction d’Audit et Contrôle Interne au sein de laquelle mon stage a été effectué.
2. Présentation de la loi
3. Champ d’application
2. Démarche
A Lafarge, l’un des piliers stratégiques comme annoncé dans le bilan « d’excellence
2008 » en début 2009 est la génération davantage de cashs notamment via la réduction des
coûts. Dans un communiqué du Directeur Général Adjoint Thomas Farrel, il s’agit d’une
culture de « conscience des coûts » qu’il faut désormais instaurer.
Ceci implique justement une bonne connaissance de ces coûts afin de pouvoir utiliser
les leviers adéquats pour les réduire et les optimiser.
Cette politique d’optimisation continuelle des coûts aura pour mérite d’augmenter
l’efficacité des actions et rendre le groupe plus réactif face aux imprévus de l’environnement.
Le benchmark et le transfert d’expérience, font désormais partie des outils clefs pour
l’atteinte de ces objectifs. Et au final la réduction des coûts et la génération des cashs
permettront au groupe de continuer son programme d’investissement dans l’innovation et
l’environnement, la croissance mais aussi la préservation de l’emploi.
C’est ainsi que l’on en vient à parler du Besoin en Fond de Roulement (BFR) dont
l’optimisation augmente significativement les flux de trésorerie.
Dans le contexte industriel de Lafarge, le poids des stocks est un levier déterminant pour
l’optimisation du BFR .
Rappelons d’abord les tenants de la notion du BFR. Pour ensuite expliquer le poids des
stocks dans ce dernier. Nous énoncerons par la suite les types d’actions possibles pour
agir sur ce levier, ce qui nous mènera vers la présentation du projet de contrôle interne
magasin relatif à la gestion du stock pour ainsi dévoiler les liens entre le renforcement
du dispositif de contrôle interne du processus stocks et l’optimisation du BFR .
51
1. La notion du BFR :
1.1 Définition :
Pour l’exercice de son acticité, l’entreprise est amenée à mobiliser une certaine somme
d’argent afin de financer ses dépenses d’exploitation.
A titre d’exemple, et c’est notamment le cas de Lafarge, la détention d’un outil industriel
important en termes de machines, nécessite des stocks de pièces de rechange afin de pallier
aux éventuels arrêts de machine.
Par ailleurs, la relation client imposant d’accorder à ces derniers des délais de paiement,
l’argent dû par ces clients constitue des « créances clients ».
Enfin, l’entreprise peut également bénéficier de la part de ses fournisseurs de délais
permettant de ne pas payer immédiatement ses factures, il s’agit de « dettes fournisseurs ».
Généralement, les ressources gardées grâce au crédit fournisseur ne suffisent pas à couvrir les
besoins de financement du cycle de production à savoir les stocks et les créances clients. La
différence donc entre cet actif circulant (stocks+créances clients) et le passif circulant
(fournisseurs) est la masse d’argent à immobiliser pour le cycle d’exploitation de l’entreprise
que l’on appelle « Besoin en Fonds de Roulement ».
1.2 Calcul du BFR :
Afin de calculer le BFR, il convient de chiffrer l’ensemble de ses composantes.
Financièrement parlant, le BFR se calcule comme suit :
52
Le BFR est donc la somme d'argent qu'il manque à l'entreprise pour fonctionner entre
le moment où elle doit acheter ses marchandises et matières premières, et le moment où elle a
encaissé le produit de sa vente sur son compte.
Le BFR doit être connu à l'avance et maîtrisé pour que la trésorerie de l'entreprise n'en
pâtisse pas.
Il à noter que ce besoin varie grandement selon le type d’activité mais aussi selon son
mode de gestion par l’entreprise. Il peut ainsi être perçu comme une simple charge
financière s’il n’est pas optimisé ou au contraire devenir une ressource financière et offrir
ainsi une marge de manœuvre significative pour l’amélioration des cash flow de l’entreprise
Cas 1 : Le BFR n’est pas optimisé, il n’est que la résultante des actions isolées de chaque
direction (achats, ventes et logistique). Il constitue dans ce cas une lourde charge financière
entrainant des pertes d’actifs : stocks obsolètes, créances irrécouvrables…
Cas 2 : Le BFR constitue un objectif prioritaire. Il est intégré dans la politique de l’entreprise,
et sa gestion se fait par responsabilisation des différents acteurs, formation, reporting, plans
d’actions ciblées, implication de la direction…
C’est dans cette deuxième optique que s’inscrit le groupe Lafarge qui comme nous le
présentions plus haut en fait un objectif stratégique et comme nous le verrons plus loin
met au point des projets concrets pour agir dessus.
L’optimisation (réduction) du BFR se fait par l’action sur l’une et/ou l’autre de ses 3
composantes, il s’agit de :
Renégocier des contrats gagnants avec les fournisseurs : augmenter les délais
fournisseurs
53
Prenons le cas d’une activité de services, plus précisément en conseil. Celle-ci ne nécessite
aucun achat de matière ni de marchandises et donc pas de stocks ni de créances fournisseurs.
Mais l’élément le plus important est la prestation intellectuelle, le prestataire de service devra
ainsi travailler un certain nombre de jours en supportant ses propres frais avant d’adresser la
note à son client. La composante la plus importante dans le BFR sera celle relative aux
créances clients qu’accorde le prestataire de services
Pour revenir au cas qui nous intéresse, l’industrie, et plus particulièrement l’activité
cimentière, la composante la plus importante est celle relative aux stocks. En effet les délais
fournisseurs sont souvent non négociables, spécialement quand il s’agit de fournisseurs
étrangers. Les délais d’importation sont dans ce cas fixes. Pour ce qui est des créances clients,
pour des raisons évidentes liées à la concurrence, l’entreprise ne peut se permettre d’accorder
moins de délais à ses clients au risque de les perdre.
Les stocks sont donc au cœur de notre sujet, avant de d’entamer l’illustration pratique à
travers le projet de manuel de gestion des stocks de Lafarge, un arrêt sur les stocks en soi
s’impose.
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2.1 Définition
Un stock peut être défini comme « la constitution d'une réserve destinée à satisfaire un besoin
ultérieur ».Il s’agit de biens ou services entrant dans le cycle d’exploitation de l’entreprise
pour être vendus en l’état ou après production ou transformation, ou être consommés à la
première utilisation. Ils doivent appartenir à l’entreprise, et celle-ci doit en être propriétaire au
moment de l’inventaire.
raisons d'ordre technique : lorsque les flux de production et d'utilisation présentent des
profils différents,
raisons économiques : quand des coûts fixes ou des rendements croissants apparaissent
dans les processus de fabrication ou d'approvisionnement,
raisons financières : si l'entreprise intervient sur des marchés amont ou aval aux cours
fluctuant,
raisons de sécurité chaque fois que l'incertitude caractérise la demande et les
conditions d'approvisionnement.
Il existe ainsi différents types de stocks correspondant aux différentes étapes du processus de
production: des stocks de matières premières, de composants, de produits en cours de
fabrication, de produits finis, de pièces de rechange...
Et c’est justement cette dernière catégorie de stocks, à savoir les pièces de rechange qu’il
nous faudra retenir. C’est en effet les stocks les plus importants à Lafarge aussi bien en
termes de valeur qu’en vu de leur rôle indispensable pour l’activité de production.
Que sont donc les pièces de rechange et quels enjeux y sont afférents ?
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a. Définition :
Les pièces de rechange sont les pièces que l’on peut acquérir isolément pour remplacer
un élément usagé ou détérioré d’un équipement.
La gestion de pièces de rechange s’avère être un aspect majeur pour la maitrise du procédé de
fabrication du ciment chez Lafarge comme d’ailleurs chez l’ensemble des entreprises du
secteur cimentier.
instantanément, s’il s'agit dune pièce d'usure dont la durée de vie est limitée,
en quelques heures s’il s'agit de pièces dont les pannes sont relativement fréquentes,
en 24 ou 48 heures au maximum s’il s'agit de pièces coûteuses ou dont les pannes sont
très exceptionnelles, et par ailleurs si cette pièce défaillante ne provoque pas un arrêt
total de la machine.
Quant aux pièces dont l’absence provoquerait un arrêt d’équipement, leur disponibilité
doit être continue et immédiate.
Le grand risque encouru, est donc l’indisponibilité de la pièce qui engendrerait un arrêt de la
machine concernée, et donc de la production de ciment, causant ainsi à l’entreprise des pertes
énormes en termes de manque à gagner sur la production. Ce qui nous laisse simplement
conclure, que l’entreprise ne peut fonctionner sans un stock de pièces de rechange. Les pièces
de rechange sont donc stockées, mais le sont-elles de façon optimale pour couvrir le risque
cité tout en engendrant pas trop de coûts ?
Nous avons ainsi démontré que le levier d’optimisation des stocks est celui qui s’avère le
plus efficace dans le contexte industriel de Lafarge. L’action menée dans notre cas est
l’amélioration de l’ensemble des processus interne en matière de stocks.
C’est pour cela que la maitrise de ces stocks pour leur optimisation, nécessite au
préalable la maîtrise du cycle stocks en entier. En d’autres termes, il s’agit de renforcer
le dispositif de contrôle interne du processus stocks.
Dans le cas de Lafarge , la propriété des stocks de pièces de rechange revient aux
magasins des différentes usines de ciment.
Ces enjeux étant assimilés, nous pouvons à présent aisément aborder le projet de
contrôle interne des stocks « élaboration d’un manuel de gestion des stocks » qui n’est
autre qu’une illustration de cette volonté de maitriser raisonnablement le processus des
stocks pour leur optimisation, optimisant ainsi le BFR pour un alignement avec les
objectifs stratégiques de l’entreprise.
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1. Contexte et objectifs :
Nous l’exposions dans la partie relative au contrôle interne à Lafarge, l’amélioration des
processus est l’une des missions principales du contrôle interne.
Le « projet magasin » lancé par Lafarge Ciments est ainsi un projet visant l’amélioration du
processus « stocks » (Inventories). Le processus (ou cycle) « stocks » fait partie des 8 méga-
processus de Lafarge.
Dans son Workflow, Lafarge Ciment a en effet identifié les 8 méga-processus suivants :
Finance (
Revenues (Ventes)
(( (
Inventories (stocks) Treasury & Financing (Trésorerie
et Financement)
((
Par ailleurs, l’état des lieux même de l’entrepôt de ce site ainsi qu’un historique marqué par
des lacunes d’organisation du magasin notamment en matière de définition des rôles et
responsabilités explique également la focalisation sur ce site.
Plus tard, les magasins des autres sites à savoir Meknès, Tanger et Tétouan seront
également intégrés dans le projet.
2. Démarche :
Couvrir les principaux risques Sarbanes-Oxley déterminés par le plan annuel 2009
d’évaluation du contrôle interne ( Testings SOA) ainsi que d’éventuels risques non
couverts.
Les points de contrôle SOA prévus dans le plan des tests de contrôle standards 2009,
relatif au processus stocks
Les normes et procédures internes du groupe relatives au processus stocks et ses sous
processus (Guidelines regroupant les Best Practices du Groupe)
La démarche suivie est donc une démarche de type SOA avec gestion de projet et système
de testing.
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Pour des raisons évidentes de confidentialité imposée par Lafarge, le contenu des propositions
de modes opératoires et de la matrice de ségrégation de tâches auquel mon travail a abouti au
sein de l’équipe d’Audit et Contrôle Interne ne pourront être révélées ici.
Cependant nous allons essayer de présenter les principaux besoins auxquels leur mise en
œuvre permettra de pallier en tant que leviers pour l’optimisation des stocks.
Directeur Usine
Selon les usines, le Magasin est rattaché soit au Responsable Maintenance comme
c’est le cas à l’usine de Bouskoura, ou au Responsable Achats Finance (RAF), comme
à l’usine de Meknès.
Son équipe, qui à titre d’illustration sur le site de Bouskoura est composée d’un
L’organisation du magasin tourne ainsi autour des trois principales fonctions : la réception
des marchandises, leur distribution aux différents utilisateurs dans l’usine (notamment les
ateliers) et l’inventaire.
C’est donc en relation avec l’organisation de ces trois activités que porteront les
Dans un premier, temps en puisant dans les rôles et responsabilités décrite pour chaque
intervenant du processus stocks dans la gestion des stocks, une première matrice récapitulant
les rôles de chacun a été établie.
Chaque collaborateur aussi bien au niveau de l’usine qu’à partir du siège contribue dans une
certaine mesure au contrôle interne. Le rôle de chacun comporte un niveau d’implication et de
responsabilité différente, il s’agit donc après la délimitation de leur périmètre de souligner
l’indépendance des rôles d’enregistrement, de ceux d’autorisation, puis de contrôle afin de
respecter le principe de séparation des tâches clairement instauré par le référentiel COSO pour
éviter tout risque d’erreur ou de fraude.
Etant entendu, qu’une personne ne peut cumuler les trois opérations à la fois. Rappelons que :
A titre d’exemple, si l’identification des articles à faible rotation est faite par le Responsable
Magasin, leur validation doit être faite par le RAF et/ou le Responsable Maintenance et le
contrôle doit être fait par le Directeur Usine.
Il convient d’abord de rappeler ce qu’est un mode opératoire. Il peut être défini comme
la description détaillée des actions nécessaires à l’obtention d’un résultat. Le mode opératoire
peut également être désigné comme « process », mais se différencie de la « procédure » par
son caractère ciblé vers des actions concrètes aptes à être comprises par toute personne le
lisant. Contrairement aux procédures qui peuvent être générales, vagues et laissent une marge
d’interprétation, le mode opératoire est sensé être rédigé de façon simple et dans un langage
clair et directif ne laissant aucune marge d’ambiguïté.
Les principaux modes opératoires sur lesquels j’ai travaillé sont les suivants :
Proposition d’un mode opératoire relatif au sorties d’articles aux heures non
ouvrables :
Le but de ce mode opératoire est de s’assurer qu’en l’absence du magasinier (heures hors
cloche), la sortie d’articles est faite de façon organisée. Le manque de traçabilité des articles
sortis pour des arrêts de fours engendre des écarts considérables lors des inventaires physiques
ce sui nuit grandement à l’objectif d’optimisation des stocks.
Notons qu’en sus de l’inventaire annuel obligatoire juridiquement, il peut également être
procédé à des inventaires tournants (sur une partie seulement des stocks) ou permanents
(comptage en temps réel).
Ceci dit, il est à noter que la mise en œuvre effective de ces différents modes
opératoires nécessite au préalable l’implication et la validation de l’ensemble des acteurs
concernés par les activités qu’ils couvrent et la création d’un cadre de synergie notamment via
des réunions d’échange entre différents Responsables Magasin en vue de leur assimilation
effective, consolidation et déploiement au niveau de toutes les usines du groupe comme
uniformisation des meilleures pratiques en termes de gestion des stocks.
Enfin , si l’on veut situer le projet par rapport au cadre de référence COSO exposé
dans la deuxième partie, l’on peut dire qu’il en est à la première étape qui est la définition de
l’environnement de contrôle. Puisque les modes opératoires, la description des tâches en
sont les principales composantes selon le référentiel COSO .
Mais l’on peut également dire que la démarche de prise en compte des points de
contrôle SOA fait partie de l’étape évaluation des risques, qu’elle intègre explicitement aux
process formalisés que ce soit par couverture des risque SOA identifiés ou d’autre
« résiduels ».
La documentation des contrôles qui ont eu lieu dans le cadre des testings SOA est pour sa
part une activité de maitrise. Et enfin l’échange des bonnes pratiques entre les responsables
magasin, le déploiement de formations et l’utilisation de l’ERP JDE pour l’intégration de
l’ensemble des activités font partie de la composante information et communication.
Enfin le pilotage correspond à tout le travail du management lié au livrable final qui est
l’élaboration même de ce manuel de gestion du magasin pour piloter l’activité stocks, ainsi
que l’application du plan d’auto évaluation du contrôle interne SOA et la mise en place de
tableaux de bord de suivi de la gestion des magasins.
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Conclusion :
:
Mener un projet SOX est loin d’être une mince affaire, mais il est certain que sa
réussite est incontestablement créatrice de valeur pour la direction, les opérationnels et les
actionnaires.
Bien que le projet qui nous a servi d’illustration n’a pas encore totalement abouti, nous
pouvons d’ores et déjà de part les feedbacks reçus au fur et à mesure des concernés et
l’expérience d’autres entreprises qui se sont lancées dans de tels projets, avancer que bien
que les efforts peuvent être importants, le résultat escompté du projet est un meilleur contrôle
des activités voire même une efficience accrue.
Sans être rentré dans le détail de chaque composante du manuel de gestion des stocks
pour des raisons de confidentialité comme nous l’énoncions plus haut, l’esprit de ce projet et
l’exposition de ces mesures clefs nous ont permis de clairement appréhender le lien entre le
dispositif de contrôle interne et l'optimisation du BFR qui était l'objectif fixé pour ce travail.
Ce lien évident à qui veut bien y prêter attention et s’arrêter un instant sur ces deux
notions pleines d’enjeux pratiques au sein des entreprise à savoir : l’optimisation du BFR et le
contrôle interne pour la maitrise des activités, n’est pourtant pas un sujet qui a été traité ni fait
l’objet de maintes mises en évidence.
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Enfin, j’aimerai clore ce travail sur les paroles d’un président du groupe français EDF
"On ne sait pas combien le contrôle interne rapporte, mais on sait trop bien ce qu'il coûte
quand il est absent ou insuffisant !".
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Sources
Bibliographiques :
« Le contrôle interne pour créer de la valeur !», phillipe Noirot & Jacques
Walter,AFNOR éditions,2008
Webographiques :
Note fondamentale sur Lafarge Maroc avec argumentaire d’investissement publiée par
BMCI Bourse le 28/02/2007.