Cours d’Économie en 3è année Génie Civil et

Urbanisme

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Année académique : 2019-2020
Semestre :2
Format de cours et nombre de : 1.5 crédits 26heures
crédits
Pré-requis : notions de statistique descriptive

Enseignant : NOUNYAN NGUIMBIS Joseph Professeur

Associé

I Objectifs du cours : permettre aux étudiants de s’approprier un certain

nombre de notions de base en économie à l’heure de la transversalité des
disciplines qui font de l’ingénieur non plus celui qui reste en quelque sorte
«a confiné » dans son domaine, mais celui-là qui est en mesure d’appréhender
le monde socio-politique et économique qui constitue son environnement.

Objectif spécifique : présenter et partager avec les étudiants les thèmes

économiques en relation avec leur discipline telles : la rentabilité des projets
routiers, la détermination des prix des terrains urbains sur lesquels sont assis
tous les projets et particulièrement ceux relatifs au génie civil etc.

II Plan du cours

Chapitre I L’objet de la science économique

I – 1: Définition (…)

I – 2: Rôles de la science économique

I ─3: critères de scienticifité de l’économie
I─ 4 distinction entre micro-économie ET macro-économie
Chapitre II : Étude des principaux agrégats économiques
 II ─1 : Le Produit Intérieur Brut
II ─2 : Le Revenu Intérieur Brut
II ─3 : Les agents économiques
Chapitre III : La monnaie

III ─1 : Définitions demande et offre de la monnaie de la monnaie

III ─2 : Création de la monnaie

III- 3 : Le CFA et le Compte d’opérations

Chapitre IV : Marchés et Prix

IV─1 : Éléments déterminants du prix sur le marché

IV ─2 : Détermination des prix des terrains urbains

Chapitre V : La rentabilité d’un projet

V ─1 : Rentabilité financière d’un projet

V ─2 : Rentabilité économique d’un projet

III Bibliographie

1) BARRE.R_1969._Économie_Politique._P.U.F._725p.
2) DUFORT. G. et Allia 1977 Économie générale Foucher 258p.
3) GORDON.R.J, CARRIER Ch. A, POTTIER.J. 1984 Macroéconomique, Gaétan
Morin 820p.
4) GREFFE.R.J, MAIRESSE.J, REIFFERS.J.C, 1990 Encyclopédie économique.
Economica T2 1229p.
5) MALCOLM.Gillis, D.H. PERKINS, Michael ROEMER, Donald.R. SNODGRASS.
2è éd 2007.
6) MARSHALL. A. 1971 Principes d’économie politique Publications gramma
T1 544p
7) PERKINS. D.H, RADELET.S, LINDAUER.D.L, RENAULT.B.B, 2012 Économie de
Développement 3è édition 2012.

Au terme de ce cours, l’étudiant doit être en mesure de :

● connaître la définition de la science économique

● saisir son importance et son rôle dans un pays

● savoir pourquoi est-elle comparée à une science exacte

● Faire la différence entre micro-économie et macro-économie

Chapitre I : L’objet de la science économique

I-1 Définition

Pour Charles GIDE cité par G. DUFORT et Autres, « l’économie a pour objet,
parmi les rapports des hommes vivant en société, ceux-là seulement qui tendent
à la satisfaction de leurs besoins matériels »

R. BARRE qui ne se limite pas à la notion d’économie simple et assimile celle-ci à

la science la définit comme « la science de l’administration des ressources
rares ».

Elle étudie les formes que prend le comportement humain dans l’aménagement
de ces ressources, elle analyse et explique les modalités selon lesquelles un
individu ou une société affecte des moyens limités à la satisfaction des besoins
nombreux et illimités.

Cette définition appelle les observations suivantes :

La science économique étudie toutes les formes du comportement humain dans

la lutte contre la rareté.

Elle étudie également les relations entre les fins de l’activité humaine et les
moyens utilisés.

A partir de cette définition, nous pouvons déterminer les principaux rôles de la

science économique.
I─ 2 Rôle de la science économique

La science économique :

▬ se propose de décrire les méthodes d’administration des ressources rares qui

se manifestent dans le temps et l’espace.

▬ organise les faits de manière à faire apparaître les uniformités et les

régularités qui caractérisent les comportements humains (production,
consommation investissement etc.)

▬ contribue à l’orientation de la politique économique, en définissant la

cohérence de la politique économique dans le cadre des objectifs politiques ou
sociaux donnés. De manière plus précise, elle indique si les objectifs à atteindre
sont compatibles entre eux et économiquement réalisables et si les moyens
choisis pour réaliser ces objectifs sont convenablement adaptés aux objectifs et
s’ils constituent la meilleure manière de les atteindre. (Exemple de la
planification).

▬ élabore en outre, en fonction de certains objectifs et pour des conditions

empiriques données, les règles d’utilisation optimale des ressources
économiques et les modalités de réalisation du bien-être (recherche
opérationnelle, optimum de Pareto etc.)

I ─3: critères de scienticifité de l’économie

Toute science de manière générale se reconnaît à deux traits :

La formulation des lois d’une part, l’objectivité, c’est-à-dire l’acceptation

générale de la validité de ses propositions d’autre part.

Qu’en est-il de la science économique ?

Celle-ci s’efforce de parvenir à des uniformités de caractère général, définissant

des relations de succession et de similitude entre phénomènes économiques. Il
faut cependant relever que :

I─3─1 la validité de la loi n’existe que pour une certaine échelle de d’observation.
Aussi doit-on distinguer des lois économiques valables pour la micro-économie
et d’autres qui définissent des rapports entre quantités globales, entre
phénomènes saisis à l’échelle macro-économique.
● la distinction des lois économiques selon leur nature

─ les lois logiques qui découlent de l’analyse qualitative ou abstraite. Il s’agit

ici des propositions déduites à partir d’une série de postulats qui impliquent les
faits d’expérience simples et inéluctables soit que des individus peuvent classer
et classent effectivement leurs préférences selon un certain ordre. Ces lois
décrivent, selon l’expression de Robbins, des implications inévitables.

─ les lois statistiques qui fournissent deux types de relations :

▪ les relations fonctionnelles qui unissent deux variables économiques A

et lorsqu’à une valeur bien déterminée de A correspond une valeur déterminée
B.

▪ les relations stochastiques qui unissent deux variables A et B lorsqu’à

une variable déterminée A correspond une valeur simplement probable de B,
c’est- à- dire un point d’une courbe de fréquence B.

Par ailleurs, ces lois économiques présentent deux caractères :

◊ elles sont causales : elles visent des phénomènes qui se succèdent dans
le temps

◊ elles sont conditionnelles : et comme toute loi, la loi économique ne

vaut que si certaines conditions sont remplies.

I─3─2 L’objectivité de la science économique

L’objectivité paraît moins évidente en science sociale dans la mesure où l’esprit

intervient activement pour déterminer le champ de la recherche et choisir la
méthode d’analyse. Il apparaît donc que deux attitudes sont possibles à
l’économiste :

→ soit travailler à partir d’une doctrine, confronter ses conceptions à la

réalité et les soumettre à l’épreuve de la méthode scientifique ; la doctrine doit
fournir un appareil conceptuel, non des interprétations.

→ soit refuser tout engagement préalable et pratiquer la recherche

désintéressée ; chercher à savoir et non à apprécier, tout en n’ignorant pas
l’aspect personnel de sa vision.
Les désaccords entre économistes reflètent bien cette difficulté à considérer que
la science économique comme toutes les sciences sociales peut se soumettre au
même titre que les sciences physiques aux formulations des lois et à l’objectivité.

I─ 4 distinction entre micro-économie ET macro-économie

I─ 4─1 La micro-économie
Elle envisage des agents en tant que centre de choix et de décision, et des biens
et ressources considérés comme distincts. La micro-économie se développe ainsi
dans le sens de la théorie de la formation des prix et de la détermination des
quantités produites par tel bien dans le jeu relativement abstrait d’acteurs-
individus ou entreprises qui produisent et échangent en vue d’accomplir au
mieux leurs fins. On parlera alors ici des unités économiques simples ou micro-
sujets qui sont les unités élémentaires de la consommation (individus et
ménages) en
anglais households et les unités élémentaires de la production (firmes).
I─4─2 La macro-économie
Elle envisage plutôt les liaisons qui peuvent être supposées entre les variations
des grandeurs observées, les agents économiques apparaissent alors plutôt
collectivement, comme porteurs ou supports auxquelles les grandeurs sont
rapportées, que comme les acteurs intentionnels de la formation de celles-ci. Les
ménages, les administrations, les entreprises sont collectivement les titulaires
de patrimoine et de revenus. Ces variables macro-économiques sont rapportés
à de grands ensembles tels : le produit national, le taux de chômage, la masse
monétaire etc.
Résumé du chapitre
La science économique est la science de « l’administration des ressources rares »
elle indique si les objectifs à atteindre sont compatibles entre eux et
économiquement réalisables et si les moyens choisis pour réaliser ces objectifs
sont convenablement adaptés aux objectifs et s’ils constituent la meilleure
manière de les atteindre. (Exemple de la planification.
La micro-économie envisage des agents en tant que centre de choix et de
décision, et des biens et ressources considérés comme distincts alors que la
macro-économie envisage plutôt les liaisons qui peuvent être supposées entre
les variations des grandeurs observées, les agents économiques apparaissent
alors plutôt collectivement, comme porteurs ou supports auxquelles les
grandeurs sont rapportées, que comme les acteurs intentionnels de la formation
de celles-ci.