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l’intervention. Le but de ce travail d’étudier les LIU non diagnosti-
quées en peropératoire ainsi que leur pronostic.
Patients et méthodes Nous avons mené une étude descriptive
rétrospective sur 35 patients hospitalisés dans notre centre pour une
LIU entre 2007 et 2018. Les circonstances du traumatisme, les don-
nées cliniques, les caractéristiques de la lésion, la prise en charge
thérapeutique ainsi que son résultat ont été étudiés.
Résultats Notre effectif était constitué de 33 femmes et de deux
hommes avec un âge moyen de 52 ans. La chirurgie gynécologique
était la plus pourvoyeuse de ces lésions (80,5 %) suivie de la chirurgie
viscérale (19,5 %) principalement au cours des colectomies (12,5 %).
Les circonstances de découverte étaient dominées par les lombal-
gies (29 %), les pyélonéphrites (29 %) et les fuites vaginales d’urines
(25,8 %). La sténose était la lésion la plus fréquente (67,7 %) suivie
de la fistule urétérovaginale (22,6 %). Le traitement de première
intention des LIU était un drainage par une endoprothèse urétéral
(54 %) ou par une sonde de néphrostomie (35,4 %). La réimplanta-
tion urétérovésicale a été faite dans 14 cas (40 %) dont trois cas en
première intention, et cinq patients (16 %) ont eu une néphrectomie
dont deux en première intention (rein détruit).
Conclusion La chirurgie gynécologique semble être la plus pour-
voyeuse des LIU. Bien que le traitement endo-urologique est souvent
réalisé en première intention, un traitement chirurgical plus agres-
sif est souvent nécessaire pouvant aller jusqu’à la néphrectomie
d’où l’intérêt de la prévention par une bonne exposition et un
repérage préopératoire des uretères dans les cas à risque.
Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs n’ont pas précisé leurs
éventuels liens d’intérêts.
https://doi.org/10.1016/j.jchirv.2020.07.029
P06
Utilisation du dosage de la CRP après
chirurgie colorectale pour le diagnostic de
survenue de fistule anastomotique
L. Dahbi-Skali , M. Dady , A. Souadka , A. Benkabbou ,
M.A. Majbar , M. Raouf
Service de chirurgie oncologique digestive, institut national
d’oncologie, Rabat, Maroc
Introduction Le but de l’étude est d’évaluer l’efficacité diagnos-
tique de la cinétique de la protéine C-réactive (CRP) après chirurgie
colorectale.
Matériel et méthode C’est une analyse rétrospective qui a été
menée entre avril 2018 et novembre 2019, incluant les patients qui
ont eu une chirurgie colorectale avec une anastomose. La précision
diagnostique de la CRP au deuxième (j2) et quatrième (j4) jour
postopératoire et du rapport CRP j4/CRP j2 ont été analysés à l’aide
de la courbe ROC.
Résultats Nous avons inclus 112 patients. Treize patients ont
présenté une fistule anastomotique (FA). Les valeurs de la CRP à
j4 étaient plus élevées chez le groupe présentant une FA par rap-
port au groupe indemne de ces complications septiques (104,26 vs
252,72, p < 0,001). La valeur médiane de la CRP j4/j2 a été infé-
rieure chez les patients sans FA (1,04 vs 0,55, p < 0,001). L’analyse
de la courbe ROC pour la CRP à j2, j4 et la CRP j4/j2 a montré une
meilleure précision diagnostique de la CRP à j4 postopératoire et
du rapport j4/j2 par rapport à la CRP à j2.
Conclusion La CRP à j4 et le rapport CRP j4/j2 sont efficaces pour
éliminer le diagnostic de fistule anastomotique.
Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs n’ont pas précisé leurs
éventuels liens d’intérêts.
https://doi.org/10.1016/j.jchirv.2020.07.030
Communications orales
P07
Implémentation de la RAAC en chirurgie
colorectale dans un service de chirurgie
générale : moyens et résultats
Z. Ben Lazreg 1 , A. Lo Cicero 1 , L. Ben Ayoun 2 , F. Zahles 2 ,
S. Baccouche 1 , J.M. Bigourdan 1 , D. Bono 1 , E. Stefanescu 1 ,
S. Carrere 1 , J.R. Garbay 1 , J.R. Mauras 1
1 Service de chirurgie digestive, centre hospitalier de Perpignan,
Perpignan, France
2 Service d’anesthésie réanimation, centre hospitalier de
Perpignan, Perpignan, France
Introduction La réhabilitation améliorée après chirurgie (RAAC)
est en voie de devenir le standard pour le parcours du patient en
chirurgie colorectale.
But Nous rapportons l’expérience d’implémentation de la RAAC
dans notre service de chirurgie digestive avec les moyens mis en
œuvre et les résultats.
Patient et méthode Nous avons inclus prospectivement à l’aide du
logiciel « GRACE AUDIT » les patients de la chirurgie colorectale
(2018—2019) dans une démarche accompagnée de l’installation de
la RAAC dans notre service de chirurgie digestive. Nous avons tracé
les moyens employés et leur mise en place et les résultats compa-
ratifs entre la première et la deuxième année de l’implémentation.
Résultats Les moyens mis en œuvre étaient essentiellement la
mise en place de protocoles, la constitution d’un comité de pilo-
tage, la communication interne et la mise en place d’une IDE RAAC
la deuxième année. Les résultats comparatifs montraient une évo-
lution notable de l’application des items RAAC entre la première
et la deuxième année, une durée de séjours de 5 jours la première
année et de 4 jours la deuxième. Nous avons noté une baisse du taux
de complications non spécifiques. Dans notre structure la prise en
charge RAAC s’est élargi à la chirurgie bariatrique et à la chirurgie
urologique.
Conclusion L’implémentation de la RAAC nécessite peu de moyen
et peut donner des résultats encourageants et bénéfiques pour le
patient en accord avec les recommandations de bonnes pratiques.
Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs n’ont pas précisé leurs
éventuels liens d’intérêts.
https://doi.org/10.1016/j.jchirv.2020.07.031
P08
Devenir des anastomoses iléo-rectales de
Crohn après colite aiguë grave
C. Thibault
CHRU Lille, Lille, France
La colite aiguë grave (CAG) est une complication rare de la maladie
de Crohn (MC) nécessitant parfois une colectomie totale en urgence.
La reconstruction digestive se fait à distance par anastomose iléo-
rectale (AIR) si le rectum est conservable. Le risque de proctectomie
secondaire après AIR est mal évalué depuis l’ère des biothérapies et
on ne connaît pas l’influence de la CAG dans l’évolution de ces AIR.
Nous avons donc évalué l’effet de la CAG sur la récidive chirurgicale
après AIR pour MC. De 2006 à 2017, nous avons revu rétrospecti-
vement les dossiers des patients opérés d’une colectomie totale
avec AIR pour MC. Pour chaque patient, nous avons analysé les don-
nées cliniques et démographiques, les différents traitements, les
données peropératoires, et la récidive endoscopique, clinique et
chirurgicale. Quarante-deux patients répartis en 2 groupes (CAG,
n = 7 et non-CAG, n = 35) ont ainsi été évalués. Quatre patients (57 %)
du groupe CAG et 23 patients (65 %) du groupe non-CAG ont présenté
des récidives endoscopiques sans différence significative entre les
groupes (p = 0,51). Il y a eu plus de réinterventions chirurgicales
pour récidives anastomotiques dans le groupe non-CAG comparé au
groupe CAG (respectivement, 8 vs 0). Toutes indications confon-
dues (récidive anastomotique et lésions ano-périnéales sévères), le
taux d’amputation abdomino-périnéale (AAP) secondaire à 5 ans et
au terme de la période de suivi (6,7 ans en moyenne) a été res-
pectivement de 14 et 28 %. La CAG semble diminuer le nombre
de proctectomie après AIR de Crohn. Le taux d’AAP secondaire ne