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Épendymomes intracrâniens de l’adulte :


facteurs pronostiques, place
de la chirurgie et du traitement
complémentaire
P. Metellus, E. Bialecki, D. Figarella-Branger

Les facteurs pronostiques et la prise en charge thérapeutique optimale des épendymomes intracrâniens
chez l’adulte sont encore discutés. Les études exclusivement consacrées aux adultes sont très rares, et
beaucoup de résultats sont, de ce fait, tirés de séries rétrospectives et hétérogènes incluant notamment
des cas pédiatriques et spinaux. Le but de cet article est de revoir les facteurs pronostiques et les diffé-
rentes stratégies thérapeutiques proposés dans la littérature, et de les discuter à la lumière des éléments
pronostiques et décisionnels dégagés par l’étude multicentrique française.
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Mots-clés : Épendymomes intracrâniens ; Facteurs pronostiques ; Traitement

Plan De nombreux facteurs pronostiques cliniques, histologiques et


thérapeutiques ont été étudiés, mais beaucoup sont discutés, ce
■ Introduction 1 qui explique la difficulté à proposer une stratégie thérapeutique
optimale.
■ Facteurs pronostiques 1
Âge 1
Sexe 1  Facteurs pronostiques
Clinique 2
Localisation 2 Âge
Histologie 2
La littérature a surtout comparé la survie chez les enfants et les
■ Traitement 3 adultes, la limite entre les deux tranches d’âge variant entre 16 et
Chirurgie 3 20 ans selon les séries [4, 12–18] .
Traitement complémentaire 3 Alors que certaines études ne trouvent aucune différence signi-
■ Métastases 4 ficative sur la survie [12, 14, 15, 18, 19] , d’autres montrent un meilleur
■ Récidives 4 pronostic chez l’adulte, avec un taux de survie à cinq ans passant
respectivement de 60 à 87 % à 14 à 70 % pour les patients âgés de
■ Conclusion 4
plus et de moins de 16 ans [4, 13, 16, 17] .
Cette évolution plus favorable chez l’adulte pourrait être liée
à la prédominance, dans cette tranche d’âge, des formes locali-
sées à la partie médiane du quatrième ventricule (V4) [15, 16] . Par
ailleurs, l’hypothèse d’une entité tumorale différente avec un
 Introduction génie évolutif propre à l’épendymome du jeune enfant d’une part
et à celui de l’adolescent et de l’adulte d’autre part, n’est pas à
Les épendymomes intracrâniens de l’adulte (EICA) sont des exclure [20] . Bien que peu d’études aient analysé le rôle pronos-
tumeurs relativement rares. Elles représentent chez l’adulte 2 tique de l’âge chez l’adulte [2] , les EICA semblent plus fréquents
à 5 % des tumeurs cérébrales et sont cinq fois plus rares que entre 40 et 50 ans [11, 21, 22] . Une étude a néanmoins montré une
chez l’enfant [1–5] . La littérature consacrée exclusivement aux différence significative sur la survie à cinq ans et à dix ans qui
EICA est pauvre. En effet, la plupart des séries de la littérature passe de 74 à 56 % et de 60 à 36 % chez les patients âgés respec-
sont rétrospectives, inhomogènes, et mélangent des cas adultes tivement de moins et de plus de 40 ans [1] . Dans notre série, l’âge
et pédiatriques, et souvent des localisations intracrâniennes et constitue un facteur pronostique majeur en survie globale, mais
médullaires. À l’exception de quatre études qui portent sur plus ne semble pas avoir d’influence sur la survie sans récidive tant en
de 70 cas [1, 6–8] , les séries d’EICA incluent un nombre limité de analyse uni- que multivariée [6] .
cas [2, 9, 10] .
La survie totale à cinq ans et à dix ans des patients adultes opé-
rés d’un épendymome intracrânien (EIC) varie respectivement
Sexe
de 41 à 84,8 % et de 42 à 77 %. La survie sans récidive à cinq La fréquence des épendymomes, tous âges confondus, apparaît
ans et à dix ans est de 41 à 63,5 % et de 24 à 57 % selon les identique dans les deux sexes, bien qu’il ait été rapporté une fré-
séries [1, 2, 4, 10, 11] . quence légèrement plus importante chez les hommes [13, 21] . Dans

EMC - Neurologie 1
Volume 13 > n◦ 3 > juillet 2016
http://dx.doi.org/10.1016/S0246-0378(16)62867-1
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A B C
Figure 1. Aspect IRM typique d’un épendymome intraparenchymateux (A), du ventricule latéral (B) et du troisième ventricule (C) en séquence T1 après
injection de gadolinium.

la majorité des études, le sexe du patient n’est pas un facteur pro- par la localisation dans le ventricule latéral (VL) (30 % des cas)
nostique significatif [2, 10, 11, 17] . Ces résultats sont compatibles avec (Fig. 1B), puis dans le troisième ventricule (V3) (10 % des cas)
ceux de notre série, tant en survie globale qu’en survie sans réci- (Fig. 1C) [2, 10, 11, 27] . La valeur pronostique de la localisation reste
dive [6] . Les récidives semblent quant à elles plus précoces chez discutée.
l’homme que chez la femme [10] . Si dans certaines études incluant des enfants et des adultes,
la localisation tumorale n’est pas un facteur pronostique [11, 14, 29] ,
dans d’autres les épendymomes supratentoriels ont une évolu-
Clinique tion plus favorable que ceux de la fosse postérieure avec un taux
de survie à cinq ans variant respectivement de 50 à 76 % et de 20
Les EIC peuvent présenter une symptomatologie non spécifique
à 40 % [3, 17] . Au sein des tumeurs supratentorielles chez l’adulte, le
(nausées, vomissements, maux de tête, déficits neurologiques
pronostic est significativement meilleur dans les formes parenchy-
focaux, convulsions, ataxie ou encore troubles du comportement
mateuses et/ou du VL, que dans celles du V3 avec respectivement
et de la mémoire) [23] dépendant de la taille, de la localisation et du
100 % contre 62,5 % de survie à dix ans [10] . La gravité de l’état neu-
grade de la lésion [21] . Comparés aux épendymomes spinaux, les
rologique préopératoire, la plus grande fréquence des métastases
EIC sont souvent associés à une plus grande agressivité clinique et
liquidiennes, la difficulté de réaliser une exérèse complète dans
à une plus faible survie globale. Néanmoins, la corrélation entre
certains cas, et la mortalité postopératoire plus importante, expli-
l’état clinique et la survie a rarement été étudiée, surtout chez
queraient ces résultats, moins satisfaisants dans les épendymomes
l’adulte. Certains auteurs ont montré que chez l’enfant, la gra-
du V3 [3, 10] .
vité du tableau neurologique préopératoire avec la présence d’une
Inversement, dans les travaux s’intéressant plus précisément
hypertension intracrânienne, d’une atteinte des nerfs crâniens,
aux adultes, un meilleur pronostic est retrouvé dans les formes
de signes de compression du tronc cérébral et/ou la présence
infratentorielles avec un taux de survie à dix ans variant selon
d’un indice de Karnofsky (IK) inférieur à 60 est de mauvais pro-
les auteurs de 45 à 89 % versus 0 à 46 % dans les localisations
nostic [17] . Seules quelques études ont évalué l’influence de l’IK
supratentorielles [1, 2, 6, 30, 31] . Nos résultats, compatibles avec la lit-
dans les épendymomes, et des résultats contradictoires ont été
térature, montrent une différence significative en termes de survie
obtenus [2, 11, 16, 17, 24, 25] . Dans notre étude, un IK supérieur à 80 est
globale et sans récidive entre les formes supra- et infratentorielles,
corrélé à la survie globale, mais pas à la survie sans récidive, en
avec un meilleur pronostic pour les secondes [6] . La prédominance
analyse uni- et multivariée [6] . Dans d’autres études, l’IK préopé-
des épendymomes de grade II et la possibilité d’une exérèse plus
ratoire n’aurait pas d’influence sur la survie [11, 17] bien qu’il ait
complète, sauf en cas d’infiltration des nerfs mixtes, seraient
été montré que pour les EICA supratentoriels, un IK préopératoire
à l’origine de cette différence pronostique [31] . Cette explication
supérieur à 80 était associé à une survie globale plus longue [26] .
semble cohérente avec nos résultats puisque parmi les épendy-
Par contre, dans l’épendymome de la fosse postérieure, l’IK post-
momes infratentoriels, le taux de grade II est de 78,4 % alors qu’il
opératoire serait une variable pronostique avec une médiane de
n’est que de 21,6 % pour les tumeurs supratentorielles. Pour les
survie passant de 8 à 1,3 ans pour un IK respectivement de plus et
seules localisations à la fosse postérieure, l’implantation sur le
de moins de 70 [16] . Une étude ancillaire réalisée au sein de notre
toit du V4 ou médiane sur le plancher a été rapportée comme de
population sur les épendymomes de la fosse postérieure (résultats
meilleur pronostic qu’en cas d’extension latérale à l’angle pon-
non présentés) montre des résultats similaires avec l’IK corrélé à
tocérébelleux avec une survie à cinq ans variant respectivement
la survie globale en analyse uni- et multivariée, et à la survie sans
de 88 à 100 % et de 0 à 42 % [15, 28] . Ces données sont en accord
récidive uniquement en analyse univariée.
avec les résultats de notre étude ancillaire sur les formes infraten-
torielles dans laquelle l’extension dans le récessus latéral est un
Localisation facteur de mauvais pronostic [24] .

Bien que la répartition rapportée dans la littérature entre


épendymomes supra- et infratentoriels soit identique chez Histologie
l’adulte [1, 2, 27] , il semble néanmoins exister une prédominance des
formes infratentorielles (environ 60 %) [1, 4, 6, 25] . Selon la classification de l’Organisation mondiale de la santé
Dans cette topographie, l’extension au récessus latéral et (OMS) ou World Health Organization (WHO), les épendymomes
aux nerfs mixtes est plus rare chez l’adulte que chez l’enfant peuvent être classés en trois grades différents : grade I, II et III.
(seulement 10 % des cas chez l’adulte) [2, 13, 28] . Dans les formes Les épendymomes de grade I (épendymomes myxopapillaires ou
supratentorielles, la localisation tumorale est majoritairement subépendymomes) sont considérés comme des tumeurs bénignes
intraparenchymateuse (environ 60 % des cas) (Fig. 1A), suivie et de croissance intraventriculaire lente, ayant un pronostic très

2 EMC - Neurologie
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favorable [21] . Les épendymomes de grade II, généralement dési-


gnés « épendymomes », sont des tumeurs de croissance lente
souvent accessibles à une exérèse chirurgicale [21] . Les épendy- Procédure diagnostique
momes de grade III, désignés « épendymomes anaplasiques », sont
des tumeurs caractérisées par un taux de prolifération élevé et une
tendance à infiltrer le tissu cérébral environnant et/ou à dissé-
Récidive
miner dans le liquide cérébrospinal, entraînant l’apparition de Épendymome
d’épendymome
métastases [21] .
Pour les EIC, une corrélation entre le grade histologique et
la survie n’est pas toujours retrouvée [1, 12, 13, 26, 28, 32–34] , a contra-
rio d’autres gliomes. La majorité des études ont montré un Grade II Grade III Radiothérapie
meilleur pronostic pour les épendymomes de grade II que pour
ceux de grade III en analyse uni- [2–4, 6, 14, 17–19, 24, 29–31, 35–37] et mul-
tivariée [3, 18, 29–31] , tant en survie globale [2, 4, 6, 14, 17–19, 24, 29–31] qu’en
survie sans récidive [2–4, 30] . Exérèse
Outre l’hétérogénéité tant sur le plan clinique qu’histologique Exérèse Exérèse
(complète ou
des séries publiées, une cause majeure pour expliquer ces discor- complète incomplète
incomplète)
dances repose sur l’absence de critères objectifs permettant de
grader les épendymomes. Les paramètres utilisés sont en effet
pour certains subjectifs (densité cellulaire) et pour d’autres non
quantifiés (« activité mitotique marquée »). Un certain nombre Surveillance
Radiothérapie Radiothérapie
d’auteurs se sont attachés à rechercher des critères reproductibles radiologique
et quantifiables notamment basés sur la fraction de proliféra-
tion (Ki-67) pour établir un grading histologique fiable corrélé Figure 2. Arbre décisionnel. Traitement des épendymomes.
au pronostic [19, 20, 38–43] . La présence d’un Ki-67 supérieur à 20 %
est corrélée à une survie globale et sans récidive plus courte [40, 44] .
Plus récemment, il a été montré pour des épendymomes infra- épendymomes de grade II [1, 14] . Ainsi, l’exérèse complète semble
et supratentoriels qu’un Ki-67 inférieur à 10 % est corrélé signi- être un facteur pronostique fort, corrélé à la fois à la survie
ficativement avec une meilleure survie globale et survie sans globale et sans récidive. L’homogénéité de notre population
récidive [25, 26] , bien qu’une étude n’ait pas retrouvé ces résul- et le caractère multicentrique (24 centres de neurochirurgie) de
tats [24] . Une des explications à cette discordance pourrait être le notre étude semblent conforter le rôle majeur de la chirurgie
faible nombre de patients présentant un immunomarquage de Ki- dans la prise en charge de ces tumeurs [6] . Une des raisons des
67 supérieur à 10 %. D’autres marqueurs du cycle cellulaire comme discordances dans les résultats tient à la difficulté d’apprécier
l’expression de la topoisomerase II alpha auraient également un précisément la qualité de l’exérèse. Dans la majorité des études,
intérêt [45] . Cependant, le seuil au-delà duquel ces marqueurs ont celle-ci repose sur l’évaluation macroscopique peropératoire du
une valeur pronostique varie d’une étude à l’autre [20, 39, 44] . Enfin, chirurgien et non pas sur l’imagerie postopératoire, en particu-
certains travaux ont mis en évidence une surexpression de certains lier l’imagerie par résonance magnétique (IRM) qui malgré les
gènes dans les épendymomes anaplasiques [46] . difficultés d’interprétation reste l’examen le plus fiable [12] . Toute-
fois, la concordance entre l’évaluation du chirurgien et l’imagerie
postopératoire est plus satisfaisante dans les épendymomes que
 Traitement dans les gliomes astrocytaires puisqu’elle est comprise entre 68 et
91 % [12, 49] . Dans nos séries, les résultats confirment très fortement
Chirurgie l’intérêt d’une chirurgie radicale dans les EICA, et cela a d’autant
plus de valeur que 92 à 100 % de la population a bénéficié d’une
L’exérèse chirurgicale est le traitement proposé en première évaluation par IRM du résidu postopératoire [6, 24–26] .
intention chez la presque totalité des patients. Celle-ci doit être la
plus complète possible afin de limiter le risque de rechute locale
et de métastases [1, 3, 4, 14, 18, 36, 44, 47, 48] . Une réintervention doit être Traitement complémentaire
discutée en cas de rechute locale [11] et pour certains auteurs de
façon précoce en cas d’exérèse incomplète [20, 41, 42] . Toutes locali-
Radiothérapie
sations confondues, une résection macroscopiquement complète La décision d’une radiothérapie complémentaire et de la taille
est obtenue dans 40 à 70 % des cas [2, 4, 6, 10, 12, 14, 24–27, 30] . La mor- du champ d’irradiation doit être prise de façon multidisciplinaire,
talité opératoire non négligeable varie de 0 à 15 % selon les en tenant compte de l’histologie, de la qualité de l’exérèse, du site
séries [1, 2, 4, 11] , et le risque opératoire est plus élevé dans les tumeurs tumoral et d’une éventuelle dissémination métastatique (Fig. 2).
du V3 et du V4 [10, 15] . L’infiltration du plancher du V4 et/ou des Dans les épendymomes anaplasiques, la majorité des équipes
nerfs mixtes dans les épendymomes de la fosse postérieure, de recommandent une irradiation postopératoire [14, 17, 18, 29, 31, 34] . Cer-
la région hypothalamique dans ceux du V3, des noyaux gris dans tains auteurs, cependant, préconisent des attitudes différentes
ceux du VL, et des zones fonctionnelles dans ceux du parenchyme en fonction du degré d’exérèse chirurgicale [1, 2, 4] . En revanche,
explique les difficultés d’une exérèse complète [10, 15, 28] . les indications de radiothérapie dans les épendymomes de bas
La valeur pronostique d’une résection macroscopiquement grade sont beaucoup plus controversées, notamment quand une
complète reste très controversée. exérèse complète peut être réalisée [1, 4, 12, 34, 48] . Une étude por-
En effet, si des études montrent une survie globale signi- tant sur une série de 45 épendymomes de la fosse postérieure
ficativement meilleure après exérèse complète versus exérèse de grade II (adultes et enfants) a montré que la radiothérapie
partielle [4, 6, 18, 19, 25, 26, 28] , pour d’autres la survie globale est adjuvante améliorait significativement le contrôle tumoral mais
meilleure mais pas de façon significative [1, 2, 13, 16, 30, 34] ou l’est pas la survie globale, conduisant les auteurs à recommander la
uniquement sur la survie sans récidive [4, 24] . De même, certains radiothérapie postopératoire, quelle que soit l’étendue de la résec-
retrouvent des différences en analyse univariée mais pas en ana- tion chirurgicale [48] . Cependant, dans cette étude, les cas adultes
lyse multivariée [10, 14] . Les résultats de la chirurgie en fonction et pédiatriques n’ont pas été analysés séparément. Alors que la
de l’histologie ont également été analysés, mais restent contro- radiothérapie postopératoire est le traitement standard actuel
versés. Alors que des études montrent que l’exérèse complète recommandé chez les enfants, son utilité n’a pas encore été clai-
est significative pour les épendymomes de grade II uniquement rement démontrée chez l’adulte. Ainsi, certains auteurs réalisent
en survie sans récidive et pour les épendymomes anaplasiques une irradiation systématique [9, 14] , alors que d’autres se contentent
en survie globale et sans récidive [4] ; d’autres études montrent d’une simple surveillance, notamment dans les localisations infra-
que l’exérèse complète est significative uniquement pour les tentorielles, ou ne proposent une radiothérapie qu’en cas de

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résection incomplète [2, 12, 30, 47] . À ce jour, aucune étude analysant plus de 60 % dans les séries autopsiques [3, 11, 14] et représente dans
l’intérêt de la radiothérapie dans les tumeurs de bas grade ou de notre série 5 % des patients [6] . Des métastases extraneurales ont
haut grade en fonction de la qualité d’exérèse n’a été réalisée. Dans été retrouvées dans 6 % des cas dans certaines séries mais res-
nos séries, en analysant les courbes de survie des épendymomes tent anecdotiques [2, 4] . Le délai médian de survenue de métastases
de grade II ayant eu une exérèse complète, nous n’avons retrouvé rapporté est inférieur à trois ans, et est souvent associé à une
aucun bénéfice de la radiothérapie [6] . Ces résultats sont cohérents récidive locale [44] , il est dans notre série de 20 mois. Le risque
avec les données de la littérature et le fait qu’une exérèse complète de dissémination est de 11 % dans l’épendymome de la fosse
dans les tumeurs de bas grade peut en entraîner la guérison. En postérieure et de 3 % dans les tumeurs supratentorielles [31] , avec
ce qui concerne les tumeurs de bas grade avec exérèse incom- un risque plus élevé dans les épendymomes du V3 que dans
plète, une différence significative est retrouvée, dans notre série, ceux des VL ou du parenchyme [10] . La fréquence de survenue des
en termes de survie sans récidive, mais pas sur la survie globale, métastases à cinq ans varie dans la littérature de 8 à 20 % dans
la survie sans récidive étant meilleure chez les patients irradiés [6] . l’épendymome de grade III et de 2 à 10 % dans l’épendymome
Néanmoins, cette différence n’est pas retrouvée dans notre étude de grade II [29, 44] . L’anaplasie est un facteur favorisant la dissé-
focalisée sur les épendymomes supratentoriels [26] , ni dans celle sur mination [44] , essentiellement, pour certains, pour les tumeurs
les épendymomes de grade II [25] , mais elle l’est dans notre étude du de la fosse postérieure [14, 31] . Une fraction de prolifération éle-
sous-groupe infratentoriel [24] . Ces données contradictoires pour- vée serait également constatée dans les tumeurs métastatiques,
raient s’expliquer par le faible nombre de patients inclus dans avec un risque de dissémination quatre fois plus important en
chaque sous-groupe rendant les conclusions fragiles du fait d’un cas d’exérèse incomplète [44] . Dans notre série, ni la localisation
manque de puissance. Pour les épendymomes de grade III, aucune ni la qualité de l’exérèse ne sont corrélées à la survenue de méta-
différence significative en termes de survie globale et de survie stases, cependant l’anaplasie était significativement liée à ce mode
sans récidive n’est mise en évidence, bien qu’on retrouve une ten- évolutif (p = 0,002). La présence de métastases spinales est un fac-
dance (p = 0,09) à une meilleure survie sans récidive uniquement teur de mauvais pronostic qui augmente le risque de décès de 7 à
chez les patients avec exérèse complète irradiés comparée à celle 31 % [44] . Toutefois, aucune étude n’a analysé précisément la sur-
des patients non irradiés [6] . Enfin, pour les patients dont l’exérèse vie des épendymomes métastatiques. Dans notre série, 100 % des
a été incomplète, la radiothérapie n’a aucun effet que ce soit sur patients métastatiques sont décédés.
la survie globale ou la survie sans récidive ; cela pourrait essentiel-
lement être lié à la taille des échantillons rendant la puissance du
test statistique très faible.
Un autre sujet de controverse porte sur l’étendue de
 Récidives
l’irradiation. La plupart des études montrent l’absence d’un Les récidives tumorales surviennent dans 30 à 50 % des cas
impact significatif de l’irradiation pan-cérébrale [17, 50] . De plus, en moyenne dans les deux ans qui suivent le traitement de la
la plupart des équipes, lorsqu’une radiothérapie complémentaire tumeur initiale, même si des récidives à plus de dix ans sont pos-
est envisagée, privilégient l’irradiation focale argumentant sur le sibles [31, 34, 47] . Les récidives se situent habituellement au niveau du
fait que la rechute est presque toujours locale et que le risque site initial de la tumeur à partir duquel se fait une éventuelle dis-
de diffusion spinale est faible. Le champ craniospinal ne serait sémination [30, 31, 47] . Dans notre série, le délai moyen de survenue
justifié que pour les tumeurs métastatiques indépendamment du d’une récidive était de 31,9 mois, et dans 92 % des cas la récidive
grade [17, 30, 31, 50] . était associée à une évolution locale. Le risque de récidive apparaît
En cas de récidive, une radiothérapie focale est systématique- plus important pour les épendymomes anaplasiques [8] . En effet, il
ment réalisée (Fig. 2). En cas de récidive, la radiochirurgie peut être est montré dans la littérature que le risque varie respectivement de
une alternative [34, 51] , notamment chez les patients inopérables 50 à 67 % et de 22 à 32 % pour les épendymomes anaplasiques et
et déjà irradiés [52] . Ainsi, plusieurs études ont montré une amé- pour les épendymomes de grade II [55] . La localisation supratento-
lioration significative de la survie globale [34, 51, 53] et de la survie rielle est corrélée avec une augmentation significative du risque de
sans récidive [51] après radiochirurgie stéréotaxique (SRS) pour les récidive précoce [8, 10] . Une étude chez l’adulte a montré que dans
lésions de grade II et de petites tailles. Néanmoins, cette indication les localisations supratentorielles, tous les épendymomes anapla-
de SRS doit se discuter au cas par cas. siques récidivent avec une médiane à 36 mois contre seulement
63 % d’épendymomes de grade II avec une médiane à 64 mois et
Chimiothérapie que les tumeurs aneuploïdes rechutent plus fréquemment que
Les rares études rétrospectives mentionnant l’utilisation de la celles qui sont diploïdes [10] . La découverte d’une récidive est de
chimiothérapie chez l’adulte ne permettent aucune conclusion, mauvais pronostic ; 95 % des patients décèdent en moyenne dans
vu le faible nombre de patients, l’importance de l’hétérogénéité les deux ans qui suivent la rechute [55] . Ce risque serait douze fois
des populations traitées et des schémas thérapeutiques utili- plus faible si la récidive est diagnostiquée à l’IRM avant que le
sés [10, 12–14] . Les quelques résultats encourageants constatés dans patient ne devienne symptomatique [56] . Un suivi IRM rapproché
les séries pédiatriques prospectives peuvent difficilement être et prolongé est donc essentiel.
extrapolés à l’adulte [54] . La chimiothérapie est actuellement réser-
vée à l’épendymome de haut grade et en cas de la récidive, en
association, ou après échec de la radiothérapie.  Conclusion
L’évaluation des facteurs pronostiques et des stratégies théra-
 Métastases peutiques dans les EICA est difficile du fait de la rareté et de
l’hétérogénéité phénotypique de ces tumeurs. L’étude de la lit-
La recherche de métastases spinales par l’étude du liquide céré- térature permet cependant de faire ressortir un certain nombre de
brospinal et surtout par une IRM pré- ou postopératoire dans le données qui, sans être toujours statistiquement démontrées, sont
suivi des patients doit être systématique. Bien que la dissémina- probables et orientent la prise en charge thérapeutique. L’EICA
tion spinale initiale soit exceptionnelle, de rares cas de patients est moins agressif que celui de l’enfant. L’épendymome de la
porteurs d’EIC d’emblée métastatiques ont été décrits [28, 50] . Pour fosse postérieure est de meilleur pronostic que celui de localisa-
cette raison, même en l’absence d’image pathologique à l’IRM tion supratentorielle. Dans cette dernière localisation, les tumeurs
médullaire, une ponction lombaire doit être effectuée en fonc- du V3 ont l’évolution la moins favorable. Les épendymomes de
tion de la faisabilité. La découverte de métastases spinales a des grade II ont une survie supérieure à ceux de grade III. Des critères
conséquences thérapeutiques directes puisqu’elle justifiera la mise histologiques plus objectifs et reproductibles sont indispensables
en place d’une irradiation craniospinale. La fréquence des méta- pour établir un grading pronostique plus fiable. La chirurgie
stases spinales diagnostiquées par l’IRM spinale et/ou la ponction reste le pilier du traitement. Une exérèse macroscopiquement
lombaire est en moyenne de 15 % dans les séries d’enfants et complète, à condition d’être confirmée par une imagerie postopé-
de 9 % dans les séries mixtes enfants/adultes, mais atteindrait ratoire, semble un facteur de bon pronostic. Une radiothérapie

4 EMC - Neurologie
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complémentaire dans les épendymomes de grade II après exérèse [6] Metellus P, Barrie M, Figarella-Branger D, Chinot O, Giorgi R,
incomplète et pour les épendymomes de grade III avec exérèse Gouvernet J, et al. Multicentric French study on adult intracranial epen-
complète semble être justifiée. Pour les épendymomes de grade II dymomas: prognostic factors analysis and therapeutic considerations
avec exérèse complète et pour les épendymomes de grade III avec from a cohort of 152 patients. Brain 2007;130:1338–49.
exérèse incomplète, elle est beaucoup plus discutable. Une irradia- [7] Raghunathan A, Wani K, Armstrong TS, Vera-Bolanos E, Fouladi M,
tion focale semble suffisante, sauf en cas de dissémination spinale Gilbertson R, et al. Collaborative Ependymoma Research N. Histologi-
qui justifie un champ craniospinal. La survenue d’une récidive cal predictors of outcome in ependymoma are dependent on anatomic
locale comme la présence initiale ou au cours de l’évolution de site within the central nervous system. Brain Pathol 2013;23:584–94.
métastases sont des facteurs de mauvais pronostic. [8] Vera-Bolanos E, Aldape K, Yuan Y, Wu J, Wani K, Necesito-Reyes MJ,
et al. Clinical course and progression-free survival of adult intracranial
Seule une étude prospective multicentrique permettrait de
and spinal ependymoma patients. Neuro Oncol 2015;17:440–7.
déterminer des critères clinicopathologiques pronostiques plus
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l’adulte (EICA) sont des tumeurs rares qui représentent 2 [12] Healey EA, Barnes PD, Kupsky WJ, Scott RM, Sallan SE, Black PM,
à 5 % des tumeurs cérébrales. Ces tumeurs surviennent le et al. The prognostic significance of postoperative residual tumor in
plus fréquemment entre la quatrième et cinquième décade ependymoma. Neurosurgery 1991;28:666–71 [discussion 71–2].
et intéressent de manière identique les deux sexes. [13] Lyons MK, Kelly PJ. Posterior fossa ependymomas: report of 30 cases
• Les symptômes cliniques sont liés à la localisation des and review of the literature. Neurosurgery 1991;28:659–64 [discussion
64–5].
EICA.
[14] Vanuytsel LJ, Bessell EM, Ashley SE, Bloom HJ, Brada M. Intracranial
• La localisation de ces tumeurs est essentiellement infra-
ependymoma: long-term results of a policy of surgery and radiotherapy.
tentorielle (60 % des cas) et intéresse alors souvent le Int J Radiat Oncol Biol Phys 1992;23:313–9.
quatrième ventricule. Dans les formes supratentorielles, [15] Ikezaki K, Matsushima T, Inoue T, Yokoyama N, Kaneko Y, Fukui M.
la localisation tumorale est essentiellement intraparenchy- Correlation of microanatomical localization with postoperative survi-
mateuse. val in posterior fossa ependymomas. Neurosurgery 1993;32:38–44.
• Les facteurs pronostiques sont : [16] Ferrante L, Mastronardi L, Schettini G, Lunardi P, Fortuna A. Fourth
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– l’état clinique du patient (indice de Karnofsky) ; Acta Neurochir 1994;131:67–74.
– la qualité de l’exérèse chirurgicale ; [17] Stuben G, Stuschke M, Kroll M, Havers W, Sack H. Postoperative
– le grading histologique. radiotherapy of spinal and intracranial ependymomas: analysis of pro-
• Une ponction lombaire avec étude anatomopatholo- gnostic factors. Radiother Oncol 1997;45:3–10.
gique doit être faite à j10 systématiquement, à la recherche [18] Oya N, Shibamoto Y, Nagata Y, Negoro Y, Hiraoka M. Postopera-
d’une dissémination leptoméningée. tive radiotherapy for intracranial ependymoma: analysis of prognostic
• Le traitement de référence est la chirurgie. Lorsque factors and patterns of failure. J Neurooncol 2002;56:87–94.
[19] Wolfsberger S, Fischer I, Hoftberger R, Birner P, Slavc I, Dieckmann
l’exérèse est incomplète, une radiothérapie adjuvante doit K, et al. Ki-67 immunolabeling index is an accurate predictor of out-
être discutée. come in patients with intracranial ependymoma. Am J Surg Pathol
• L’indication de la chimiothérapie des épendymes est 2004;28:914–20.
extrêmement rare. [20] Figarella-Branger D, Civatte M, Bouvier-Labit C, Gouvernet J,
• Le suivi est annuel par IRM cérébrale et pan-médullaire Gambarelli D, Gentet JC, et al. Prognostic factors in intracranial epen-
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quand l’exérèse est complète et le grade OMS II. Pour [21] Reni M, Gatta G, Mazza E, Vecht C. Ependymoma. Crit Rev Oncol
les résections incomplètes et les grades OMS III, une sur- Hematol 2007;63:81–9.
veillance plus rapprochée est la règle. [22] McGuire CS, Sainani KL, Fisher PG. Incidence patterns for ependy-
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Déclaration d’intérêts : les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts en M, et al. Infratentorial ependymomas: prognostic factors and outcome
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P. Metellus (philippe.metellus@outlook.fr).
E. Bialecki.
Département de neurochirurgie, centre hospitalier privé Clairval, 317, boulevard du Redon, 13009 Marseille, France.
D. Figarella-Branger.
Département de pathologie et neuropathologie, Hôpital de la Timone, 264, rue Saint-Pierre, 13385 Marseille, France.

Toute référence à cet article doit porter la mention : Metellus P, Bialecki E, Figarella-Branger D. Épendymomes intracrâniens de l’adulte : facteurs pronostiques,
place de la chirurgie et du traitement complémentaire. EMC - Neurologie 2016;13(3):1-6 [Article 17-210-B-50].

Disponibles sur www.em-consulte.com


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