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الجمهورية التونسية
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Themo et Thermique
Cours pour élèves ingénieurs
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Le présent document rassemblent les cours enseignés depuis 2012, date de la conversion
de notre école en une école d'Ingénieurs. Ils sont destinés aux étudiants en Génie
Industriel et font partie des groupes de matières Physique et Energétique. Certains
chapitres ont auparavant été dispensés aux étudiants de Licence en Chimie Industrielle.
De 1994 à 2002, j'ai donné des cours conformes aux programmes de Chimie générale et
inorganique des classes préparatoires aux études d'Ingénieurs.
Afin de ne pas alourdir le texte et en vue de l'imprégner d'un fil directeur clair, je me
suis contenté d'inclure dans ce document les cours de:
- Thermodynamique chimique
- Thermodynamique des équilibres de phases
- Thermodynamique appliquée
- Transferts thermiques
Il va de soi que tous les modules sont des cours intégrés comportant aussi des travaux
dirigés et des travaux pratiques.
Il est à signaler que les abaques ainsi que certaines figures ont été reproduites de sites
web qui n'exigent pas d'autorisation de reproduction.
1
Thermodynamique chimique
I. Introduction
Les équations des réactions, jusqu’à présent, connues sous la forme :
aA + bB cC + dD
permettent:
- de mettre en évidence les réactifs et les produits intervenants lors de la transformation (A, B,
C et D).
- d’établir le bilan de masse qui traduit le principe de conservation de la matière et ce en faisant
intervenir les coefficients stœchiométriques (a, b, c et d).
Toutefois, ces équations ne rendent pas compte des phénomènes thermiques qui accompagnent
les réactions chimiques et qui sont les dégagements et absorptions de chaleur.
Pour quantifier ces échanges thermiques, il faut établir un bilan énergétique sur le milieu
réactionnel. L’équation de la réaction peut alors être complétée par un terme énergétique et on
aura : aA + bB cC + dD ± ΔΕ
Volume V (m³, L)
Température T degrés kelvin (K)
Pression P (atm, Pa)
3
IV. Chaleur - Travail - Energie interne
IV.1. Travail
Le travail est lié à l’énergie mécanique qui apparait au cours de la variation de volume.
Convention de signe: Toute énergie reçue par le système est comptabilisée positivement
Le travail étant fourni au système, il est positif δW ˃ 0 or dV˂ 0 il faut donc écrire :
δW = -Pext dV
v2
W = -∫v1 Pext dV
Attention :
Si la compression est conduite de manière réversible, il faut utiliser l’équation d’état
PV = nRT. Si elle est irréversible (Pext constant) alors W = -Pext |ΔV|.
IV.2. Chaleur
La chaleur est liée à l’énergie thermique qui apparait au cours de transferts d’énergie entre corps
qui ne sont pas à la même température: T1 ≠ T2.
δQ = c.m.dT
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P Etat intial
Détente
Compression
Etat final
𝜕𝑈 𝜕𝑈
dU = (𝜕𝑇 )v dT + (𝜕𝑉 )T dT
𝜕𝑈 𝜕𝑈
Sens physique de ( ) et (𝜕𝑉 )T ?
𝜕𝑇 v
𝜕𝑈 𝜕𝑈
δQ = dU – δW = ( )v dT + [ ( )T + P ] dV
𝜕𝑇 𝜕𝑉
𝜕𝑈
(𝜕𝑇 )v = Cv capacité calorifique à volume constant
5
𝜕𝑈
(𝜕𝑉 )T + P = l
Ainsi :
δQ = Cv dT + l dV
dU = Cv dT + (l-P) dV
l est une chaleur latente : c’est la quantité de chaleur nécessaire pour accroitre V d’une unité
(dV = 1) sans que T varie.
Pour une transformation à V = cte, δQ = dU = dQ qui devient une différentielle totale exacte.
Qv = ΔU
Si l’on choisit T et P comme paramètres : V = V(T,P)
𝜕𝑉 𝜕𝑉
dV = ( )p dT + (𝜕𝑃)T dP
𝜕𝑇
𝜕𝑉 𝜕𝑉
= [Cv + l( ) ]dT + l(𝜕𝑃)T dP = Cp dT + h dP
𝜕𝑇 p
On obtient pour δQ:
δQ = CpdT + hdP
dH = CpdT + (h+V) dP
A P = cte δQ = dH = CpdT soit Qp = ΔH
V.4. Chaleur de réaction : La loi de HESS (1836)
Suite à l’étude expérimentale de plusieurs réactions chimiques, HESS a déduit une loi empirique :
La chaleur mise en jeu au cours d’une série de réaction chimique ne dépend que de l’état initial et
de l’état final du mélange réactionnel.
Transformation directe
A+B C+D
A’ + B’ A’’ + B’’
La chaleur mise en jeu est la même pour les deux chemins réactionnels.
6
Exemple:
Chemin I :
1. NH3 g + HCl g NH4Cl s Q1 = -4,85 Kcal
2. NH4Cl s NH4Cl aq Q2 = 3,92 Kcal
QI = Q1 + Q2 = -37,93 Kcal
Chemin II :
1. NH3 g NH3 aq Q1 = -8,35 Kcal
2. HCl g HCl aq Q2 = -17,32 Kcal
3. NH3 aq + HCl aq NH4Cl aq Q3 = -12,27 Kcal
QII = Q1 + Q2 + Q3 = -37,94 Kcal
QI ≅ QII
Qp = Qv + PΔV
CO
D’après la loi de HESS, la chaleur de réaction ne dépend pas de chemin suivi.
ΔH1 = ΔHx + ΔH2
ΔHx = ΔH1 – ΔH2 = -94,03 + 67,64 = -26,39 Kcal mol-1
V.5. Enthalpie de formation
L’enthalpie de formation d’un composé est la chaleur de la réaction de formation d’une mole de ce
composé à partir des corps simples. Dans les conditions standard, P = 1 bar. Celle-ci est notée
ΔH°f (T) et compte parmi les grandeurs importantes qui caractérisent le composé.
corps simple = élément chimique à l’état naturel
Si un élément peut exister sous plusieurs formes allotropiques, l’état naturel est celui de la forme la
plus stable.
Exemple: Le carbone se trouve dans la nature sous deux formes, graphite et diamant. La
transformation:
diamant graphite
est exothermique (ΔH = -0,45 Kcal.mol-1), le graphite est donc plus stable que le dimant.
Pour les éléments gazeux, on prend pour l’état standard l’état diatomique : N2, H2, O2 etc.
(sauf pour les gaz rares).
L’enthalpie de formation d’un corps simple est nulle, d’après le définition même.
Les valeurs de ΔH°298 sont connues pour la plupart des composés chimiques.
On démontre, en utilisant la loi de Hess, que pour une réaction chimique :
aA +bB cC + dD
La chaleur de réaction dans les conditions standard peut être calculée à partir des enthalpies de
formation standards des participants à la réaction :
ΔH°298 = c ΔH°298(C) + d ΔH°298(D) - a ΔH°298(A) - b ΔH°298(B)
Exemple: 3 C2H2 C6H6
8
ΔH°298 (C2H2) = 54,19 Kcal mol-1 ΔH°298 (C6H6) = 19,82 Kcal mol-1
ΔH = ΔH°298 (C6H6) - 3ΔH°298 (C2H2) = 19,82 – 3. 54,19 = -142,75 Kcal mol-1
V.6. Loi de Kirchhoff
Définitions:
- Capacité calorifique molaire : chaleur nécessaire pour élever la température d’une mole du
corps de 1 K.
- Chaleur latente de changement d’état L : c’est la chaleur nécessaire pour faire passer une
mole du corps d’un état à un autre état (exemple : solide liquide).
Influence de la température sur ΔH°r
Soit une réaction pour laquelle nous connaissons la chaleur à T 1, ΔH°r (T1), on souhaiterait calculer
ΔH°r(T2). Pour ce faire, considérons le cycle suivant :
Σ μiAi Σ νjBj ΔH°r (T1) à T1
Supposons de plus que d’éventuels changements de phase peuvent apparaître sur [T 1, T2] et traitons
le cas où c’est le réactif Am qui change d’état à la température Tφ ϵ [T1, T2], en mettant en jeu la
chaleur latente de changement d’état Lφ. Nous pouvons écrire:
𝑇𝜑 𝑇2 𝑇2
ΔH°(T1) = ∫𝑇1 𝜇𝑚 𝐶°𝑝𝑚 dT + μmLφ + ∫𝑇φ 𝜇𝑚 𝐶°′𝑝𝑚 dT+ ∫𝑇1 ∑𝑖≠𝑚 𝜇𝑖 𝐶°𝑝𝑖 𝑑𝑇
𝑇1
+ ΔH°(T2) + ∫𝑇2 ∑𝑗 𝜈𝑗 𝐶°𝑝𝑗 𝑑𝑇
Relation de Kirchhoff
C°pm et C°’pm sont les capacités calorifique de Am avant et après le changement d’état.
V.7. Energie de liaison et Energie réticulaire
Energie de liaison : Energie nécessaire pour rompre la liaison.
Cas simple d’une molécule diatomique : A˗˗Bg Ag + Bg ΔH°298, 1bar = EA˗B ˃ 0
Exemple : H2g 2Hg ΔH°298,1bar r = 436 KJmol-1
L’énergie nécessaire pour rompre une molécule H2 est obtenue en divisant par le nombre
d’Avogadro (1023).
Energie réticulaire d’un cristal ionique: c’est l’enthalpie de la réaction de formation du cristal à
partir des ions primitivement gazeux et éloignés.
A-g + B+g ABs ΔH° = U ˂ 0 énergie réticulaire cohésive
Cycle de Born-Haber
Nas + ½ Cl2g NaCls ΔH°
Ls ½ ECl-Cl
Nag Clg U
INa Ea(Cl)
Na+g + Cl-g
9
ECl-Cl : énergie de liaison Cl˗˗Cl
ΔH° : enthalpie de formation standard
Ea : affinité électronique de Cl: Clg + 1e- Clg- Ea(Cl) ˂ 0
Ls : chaleur latente de sublimation
INa : énergie d’ionisation Nag Nag+ + 1e- INa ˃0
ΔH° = Ls + INa + ½ ECl˗Cl + Ea(Cl) + U
U = ΔH° - Ls - INa - ½ ECl-Cl – Ea(Cl)
U = -788 KJmol-1
Diamant 2,4
Argent 42,7
Eau 69,9
CO2 213,6
Ar 154.3
VI.5. Enoncé du deuxième principe
La formule précédente montre que l’entropie S augmente avec la température. Nous remarquons
également que le désordre moléculaire augmente en allant de l’état solide vers l’état liquide vers
l’état gazeux.
On en conclue que l’entropie est d’autant plus élevée que le désordre est plus grand et nous
disposons donc d’un moyen de mesure du degré de désordre.
Lors d’une transformation du type ordre désordre qui est spontanée l’entropie augmente,
tandis que dans un processus inverse désordre ordre, qui ne se passe jamais tout seul,
l’entropie diminue.
Ainsi, le signe de la variation d’entropie nous indique le sens de l’évolution spontanée. Celle-ci est
accompagnée d’une augmentation de l’entropie.
dS ˃ 0 dS ˂ 0
évolution spontanée évolution en sens inverse
Toutes ces considérations préalables peuvent être généralisées sous la forme d’un principe :
un système isolé ne peut évoluer que dans le sens d’augmentation de l’entropie : dS ˃ 0
Pour un système en équilibre dS = 0
11
donc dS ≥ 0
Si le système n’est pas isolé (échange de chaleur):
𝛿𝑄
dS ≥
𝑇
VI.6. Les fonctions thermodynamiques du second principe
Le premier principe a permis d’introduire deux fonctions d’état U et H dont les variations sont liées
aux effets thermiques.
Le second principe, comme nous le verrons, permettra également d’introduire deux fonctions qui
sont liées au travail mécanique et au travail non mécanique.
Transformation réversible :
δW = dU – δQ = dU – TdS
A T = cte, d(TS) devient une différentielle totale exacte
δW = d(U – TS) = dW
On arrive à une nouvelle fonction: F= U – TS
dont le sens physique devient clair à partir de l’expression:
U =F + TS
F fait partie de l’énergie interne qu’on peut transformer en travail, ainsi F est appelée énergie libre:
A T = cte Wrév = ΔF
Si une réaction chimique fournit du travail électronique W’, le travail total fourni par le système:
δW = travail mécanique + travail électronique
δW = -PdV + δW’
dU – TdS = -PdV + δW’
d’où δW’ = dU – TdS + PdV
A T et P constantes: δW’ = d(U- TS + PV) = dW’
G = U – TS + PV = H - TS
G est dite enthalpie libre, à T et P = ctes W’ rév = ΔG
Pour que le système chimique fournisse du travail mécanique ou électronique il faut que :
ΔF˂0 soit ΔG ˂0
VI.7. Sens d’évolution d’une réaction chimique
Une transformation chimique qui s’effectue à P et T constantes est donc spontanée si elle est
accompagnée d’une diminution de l’enthalpie libre du mélange réactionnel :
T, P = cste ΔG ˂0
Méthode de calcul de ΔG :
𝜇 1A1 + 𝜇 2A2… ν1B1 + ν2B2 …
ΔG = ΔH - TΔS
On calcule ΔH à partir des chaleurs de formation des participants à la réaction et ΔS à l’aide de:
12
ΔS = Σ νi s°i (produits) - Σ µj s°j (réactifs).
Ainsi, on trouve ΔG de la réaction lorsque 𝜇 1 moles de A1 + 𝜇 2 moles de A2 + … se transforment
pour donner ν1 moles de B1 + ν2 moles de B2 + ............. à condition que toutes les pressions
partielles des réactifs et des produits soient égales à 1 bar (condition de l’état standard).
La valeur de ΔG ainsi s’appelle l’enthalpie libre standard de la réaction, elle est symbolisée par :
ΔG° = ΔH° - TΔS°
L’expression de ΔG° contient le terme énergétique ΔH et le terme entropie TΔS. Aux faibles
températures. TΔS peut devenir négligeable, dans ce cas ΔG est négatif si la réaction est
exothermique. Si la réaction est endothermique, elle ne devient spontanée à partir d’une certaine T,
que si ΔS ˃ 0. Ceci veut dire que la réaction augmente le désordre dans le système réactionnel
(exemple: le nombre de molécules des composants gazeux augmente au cours de la réaction).
Exemple :
N2 + 3H2 2NH3
Entropie absolue S°298 u.e 45,8 31,2 46,0
Enthalpie de formation Kcal.mol-1 -11,04
La chaleur de réaction ΔH = 2.ΔH°298(NH3) = -22,08 Kcal.mol-1, la réaction est exothermique.
La synthèse de NH3 est accompagnée d’une diminution du nombre de molécules : Δn = -2. On peut
prévoir que ΔS ˂ 0.
Son calcul se fait de la relation :
ΔS° = Σ νj s°j - Σ 𝜇 i s°i
( produits – réactifs)
ΔS° = 2s°(NH3) – s°(N2) - 3.s°(H2)
= 2. 46,0 -45,8 – 3. 31,2 = -47,4 u.e.
On constate que le facteur énergétique est favorable (ΔH ˂ 0), tandis que le facteur entropique est
défavorable (ΔS ˂ 0).
ΔG°298 = ΔH°298 - TΔS°298 = -22080 - 298. (-47,4) = -7954 = -7,95 Kcal.
A T = 298 K la réaction est spontanée.
Remarque: la variation d’enthalpie libre d’une réaction chimique peut également être calculée à
partir des enthalpies libres de formation. En effet, nous pouvons écrire :
ΔG° = Σ νj ΔGf°j - Σ 𝜇 i ΔGf°i
Les enthalpies libres de formation sont tabulées, elles sont relatives à la réaction de formation des
composés à partir des corps simples.
VII.5. Variation de l’enthalpie libre avec la température et la pression
G = H - TS = U + PV – TS
dG = dU + PdV +VdP – TdS – SdT
or dU = dQ – PdV et dQ = TdS
d’où: dG = VdP – SdT
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𝑑𝐺 𝑑𝐺
(𝑑𝑃)T = V et (𝑑𝑇 )P = -S
Calcul de l’enthalpie libre d’une mole de gaz parfait
Soit une mole de gaz parfait subissant une transformation isotherme de P 1 à P2.
𝐺2 𝑃2 𝑃2
∫G1 𝑑𝐺 = ∫P1 𝑉𝑑𝑃 soit ΔG = ∫P1 𝑉𝑑𝑃
𝑅𝑇 𝑃2
Ou pour une mole d’un gaz parfait V = 𝑃 et ΔG = RT Log𝑃1
En prenant pour l’état1, P = 1 bar et T pour l’état 2, P et T, on aura:
GT = G°T + RT Log P
Considérons maintenant le cas d’une réaction chimique en phase gazeuse. De plus, toutes les
substances présentes sont supposées gaz parfait :
aA + bB cC + dD
Vapeur
2 phases
eau
Chaque phase constitue un système ouvert puisque le nombre de moles de vapeur et d’eau change
si T ou P change : évaporation ou condensation.
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Dans ce cas, nous devons écrire: G = G (T, P, n)
Soit : dG = VdP – SdT + μdn
𝜕𝐺
.μ = ( )T,P potentiel chimique du corps
𝜕𝑛
Dans le cas général d’un mélange de c constituants ( corps purs différents) formants φ phases et en
considérant une phase, on écrit : G = G (T, P, ni)
Pour un corps pur, le potentiel chimique se confond avec l’enthalpie libre molaire du corps soit :
.μ = G avec G = nG
Notion d’activité :
Un mélange de gaz parfaits est caractérisé par l’absence d’interactions entre les différents gaz.
𝑃𝑖 𝑃𝑖
.μi (T) = μi0 (T) + RT Log avec = xi
𝑃0 𝑃
𝑃
soit: μi (T) = μi0(T) + RT Log + RT Log xi
𝑃0
De même, dans une solution idéale, il n’y a pas de nouvelles interactions entre les particules.
On appelle activité du constituant i qu’on note a i :
𝑃𝑖 𝑃𝑥𝑖
- Mélange idéal de gaz parfait : ai = =
𝑃0 𝑃0
- Solution idéale : ai ≠ xi
𝑓𝑖 𝑓𝑖
- Mélange réel de gaz : ai = fi : fugacité lim𝑃→0 =1
𝑃0 𝑃0
- Solution diluée : ai = ci / c0 c0 = 1 mol.l-1
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Thermodynamique des équilibres de phases
1. Généralités
Le potentiel chimique de l’espèce est par définition fonction de sa concentration dans chacune
des phases.
En substituant (1) et (2), on peut trouver une relation entre yi et xi; ce qui mènera à l’expression
mathématique de la ligne d’équilibre dont la connaissance est nécessaire pour tout procédé de
séparation.
Pour les systèmes idéaux, gaz et liquide dont tous les constituants obéissent à la loi de Raoult et
dont la phase gazeuse peut être supposée parfaite, on aura :
𝑃𝑖
𝜇𝑖𝐺 = 𝜇𝑖𝐺 ° + 𝑅𝑇 𝐿𝑜𝑔 (3)
𝑃°
𝜇𝑖𝐿 ° ∶ 𝑝𝑜𝑡𝑒𝑛𝑡𝑖𝑒𝑙 𝑐ℎ𝑖𝑚𝑖𝑞𝑢𝑒 𝑑𝑒 𝑖 𝑝𝑢𝑟 à 𝑙 ′é𝑡𝑎𝑡 𝑙𝑖𝑞𝑢𝑖𝑑𝑒 à 𝑇 𝑑𝑢 𝑠𝑦𝑠𝑡è𝑚𝑒 𝑒𝑡 𝑠𝑜𝑢𝑠 𝑢𝑛𝑒 𝑝𝑟𝑒𝑠𝑠𝑖𝑜𝑛 é𝑔𝑎𝑙𝑒 à la pression de
saturation du composé i.
Pour un système réel (système qui n'obéit ni à la loi des gaz parfaits ni à la loi de Raoult), les
pressions partielles et la pression de référence doivent être remplacées par des fugacités
partielles.
𝑓𝑖
𝜇𝑖𝐺 = 𝜇𝑖𝐺 ° + 𝑅𝑇 𝐿𝑜𝑔 (4)
𝑓°
𝜇𝑖𝐺 ° ∶ 𝑝𝑜𝑡𝑒𝑛𝑡𝑖𝑒𝑙 𝑐ℎ𝑖𝑚𝑖𝑞𝑢𝑒 du composé i à l’état standard càd à la fugacité standard f°.
ζi = fi / Pi (5)
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𝑃
[𝜇 − 𝜇°]𝑃𝑃′ = ∫ (𝑉 − 𝑉°)𝑑𝑃
𝑃′
V°= RT/ P
d’où:
𝑃
RT Log f / P = ∫0 (𝑉 − 𝑅𝑇/𝑃)𝑑𝑃
𝑃
soit: ζ = exp ∫0 (𝑉/𝑅𝑇 − 1/𝑃)𝑑𝑃 (6)
La borne inférieure doit être suffisamment basse pour que la mélange de gaz se comporte de
façon idéale.
Une fois ζi connue, on obtient la fugacité partielle en utilisant la loi de Dalton, d’où:
fi = 𝜁𝑖 yi P
Pour les liquides réels, on remplace la fraction molaire, par l’activité a i du composé i dans le
mélange :
La borne « 0 » désigne une pression faible à laquelle le système se comporte de façon idéale.
La différence entre les deux potentiels chimiques standard peut être éliminée en tenant compte
du fait que le gaz i pur et le liquide i pur sont en équilibre à la pression de saturation de i :
𝑝𝑢𝑟 𝑝𝑢𝑟
𝜇𝑖𝐿 (𝑃𝑖𝑠 ) = 𝜇𝑖𝐺 (𝑃𝑖𝑠 ) (9)
On a alors:
𝑝𝑢𝑟
𝑝𝑢𝑟 𝑓𝑖 (𝑃𝑖𝑠 )
𝜇𝑖𝐺 (𝑃𝑖𝑠 ) = 𝜇𝑖𝐺
°
+ 𝑅𝑇 𝐿𝑜𝑔 𝑝𝑢𝑟 (10)
𝑓𝑖 (𝑃)
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𝑃𝑖𝑠
𝑝𝑢𝑟
𝜇𝑖𝐿 (𝑃𝑖𝑠 ) = °
𝜇𝑖𝐿 + ∫ 𝑉𝑖𝐿 𝑑𝑃
𝑝
d'où l'expression générale de la courbe d'équilibre:
𝐩𝐮𝐫
𝑷𝒔𝒊 𝛇𝐢 (𝑷𝒔𝒊 ) 𝒑 𝑽
𝒊𝑳
̅̅̅̅̅
𝒑 𝑽𝒊𝑮 −𝑽 𝒊𝑮
𝒚𝒊 = 𝒙 𝒊 . 𝐩𝐮𝐫 . 𝐞𝐱𝐩 ∫𝑷𝒔 𝑹𝑻 𝒅𝑷 . 𝐞𝐱𝐩 ∫"𝟎" 𝒅𝑷 . 𝜸𝒊
𝑷 𝛇𝐢 (𝑷) 𝒊 𝑹𝑻
𝑃𝑖𝑠
𝑦𝑖 = 𝑥𝑖 loi de Raoult
𝑃
𝐩𝐮𝐫
𝛇𝐢 (𝑃𝑖𝑠 )
𝐩𝐮𝐫 influence d’une pression élevée
𝛇 𝐢 (𝑃)
𝑝 𝑉
𝑖𝐿
exp ∫𝑃𝑠 𝑅𝑇 𝑑𝑃 facteur de correction de poynting (influence de la pression élevée)
𝑖
𝑝 𝑉 −𝑉 ̅̅̅̅̅
exp ∫"0" 𝑖𝐺𝑅𝑇 𝑖𝐺 𝑑𝑃 correction pour les forces d’attraction
𝛾𝑖 : coefficient d’activité (correction pour les forces d’attraction)
Application aux systèmes idéaux : cas 1
Mélange de molécules peu polaires et de propriétés physico-chimiques proches.
Pression du système biphasé: basse
Les 4 facteurs de correction sont égaux à 1 et on revient à la loi de Raoult :
𝑃𝑖𝑠
𝑦𝑖 = 𝑥𝑖 𝑃
3.1 Digrammes de phases isothermes et isobares
La pression d’ébullition croît légèrement avec la fraction molaire du produit léger entre 𝑃𝐵𝑆
(produit lourd) et 𝑃𝐴𝑆 (produit léger).
Lors d’opérations effectuées à P constante, c’est la température d’ébullition qui change. Un
mélange dont la fraction molaire est 𝑥𝐴1 sera en ébullition si T=T1.
Dans le cas d’un mélange avec moins de produit léger 𝑥𝐴2 , il faut passer à T2 pour se trouver au
point d’ébullition, et ce de façon à ce que PA + PB = Pamb.
La température d’ébullition est donc d’autant plus importante que la quantité de produit lourd est
élevée.
Le diagramme isobare peut donc être déduit si on connait les expressions de Ps en fonction de T.
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3.2 Pression de vapeur en fonction de T
𝑑𝑃𝑖𝑠 △𝑣 𝐻𝑖
= Clasius-Clapeyron
𝑑𝑇 𝑇(𝑉𝑖𝐺 −𝑉𝑖𝐿 )
Si 𝑉𝑖𝐿 << 𝑉𝑖𝐺 et en admettant que △𝑉 𝐻𝑖 est constant, en substituant la loi des gaz parfaits par
𝑉𝑖𝐺 , on aura :
𝑃𝑠 (𝑇) △𝑣 𝐻𝑖 1 1
𝐿𝑜𝑔 𝑃𝑠𝑖 (𝑇 ) = (𝑇 − 𝑇 )
𝑖 0 𝑅 0
∑ 𝑃𝑖 = 𝑃𝑎𝑚𝑏
𝑖
𝐾𝐴 et 𝐾𝐵 : ctes d'équilibre.
Or, pour un mélange idéal:
𝑃𝐴𝑆
𝛼𝐴𝐵 =
𝑃𝐵𝑆
19
𝐴) 𝐵
𝛼𝐴𝐵 (𝑇𝑒𝑏 + 𝛼𝐴𝐵 (𝑇𝑒𝑏 )
𝛼𝐴𝐵 =
2
on trouve par substitution de 𝛼𝐴𝐵 :
𝛼𝐴𝐵 𝑥𝐴
𝑦𝐴 =
1 + (𝛼𝐴𝐵 − 1)𝑥𝐴
𝑦𝐴
𝑥𝐴
𝛼𝐴𝐵 = 1−𝑦𝐴
1−𝑥𝐴
D’après la théorie des états correspondants, z peut s'exprime par une seule et même fonction
pourvu qu'on utilise Préd et Tréd comme variables indépendantes.
L’intégration numérique, en exprimant z à l’aide de la théorie des états correspondants conduit à
une expression du coefficient de fugacité en fonction de Préd et Tréd.
Cette prédiction permet d'obtenir une première estimation du coefficient de fugacité pour
n’importe quel gaz.
∑ 𝑦𝑖 = 1
𝑖
Chaque yi se calcule à partir de xi en utilisant l'équation du paragraphe 4.
Comme pour le cas idéal, la recherche de cette température doit se faire par itération, cette fois-ci
en considérant les coefficients de fugacité correspondants.
20
Il est également possible de passer par les volatilités relatives. Il faut alors substituer les valeurs
de VA et VB définis par l’équation du paragraphe 4.
𝐩𝐮𝐫 𝐩𝐮𝐫
𝑃𝐴𝑠 𝛇 𝐀 (𝑃𝐴𝑠 ) 𝛇 𝐁 (𝑃)
𝛼𝐴𝐵 = 𝑠 𝐩𝐮𝐫 𝑠 𝐩𝐮𝐫
𝑃𝐵 𝛇 𝐁 (𝑃𝐵 ) 𝛇 𝐀 (𝑃)
21
Thermodynamique Appliquée
Ch.1 Gaz parfait et réels
1. Rappels
1.1 Diagramme des phases d’un corps pur
Deux diagrammes sont généralement employés pour indiquer l’état d’un gaz :
L’avantage du diagramme d’Amagat (figure 2) est qu’il met bien en évidence les écarts d’un GR
par rapport au GP, surtout sous hautes pressions.
22
Figure 2 : Diagramme d’Amagat du GP
Ils ont un comportement différent des gaz parfaits. Aux hautes pressions, la loi des GR s’écarte de
celle des gaz parfaits.
Le tracé expérimental des isothermes des GR dans un diagramme de Clapeyron donne des allures
très différentes de celles du GP (figure 4):
On constate alors que ces isothermes expérimentales ne ressemblent à celles du GP que pour les
faibles pressions et à grand volume (gaz dilué approchant le GP)
23
T > Tc (Tc: température critique), le fluide se comprime régulièrement en conservant l’état
gazeux, mais la loi p = f(V) s’écarte notablement de celle du GP.
T < Tc, on remarque un début de liquéfaction du gaz pour V = VG. La fraction de gaz liquéfié
augmente progressivement quand le volume diminue. Pour V = VL, il ne reste que du
liquide et la liquéfaction est totale.
T = Tc, le palier de liquéfaction (horizontal) se réduit à un point d’inflexion à tangente
horizontale caractérisé par les coordonnées (pc, Vc, Tc).
Il est caractérisé par son titre x, indiquant la proportion en gaz du mélange. Le titre x du mélange
est défini (en %) par:
soit, x = MB /AB
Pour obtenir la loi sympathique des gaz parfaits, on a dû postuler deux hypothèses:
Ces hypothèses ne sont valables qu’aux basses pressions, situation où le nombre de particules est
faible, ce qui augmente le libre parcours moyen : les molécules étant très éloignées les unes des
autres, leurs interactions peuvent alors être négligées.
Van der Waals a proposé les modifications suivantes par rapport à la loi des GP tenant compte des
interactions mutuelles, d’attraction et de répulsion entre particules, et de leur nature non
ponctuelle.
Les particules ont un certain volume b, et vu leur très grand nombre N, elles occupent un volume
propre: Vb = Nb qu'on appelle covolume
L'attraction entraine une diminution de la pression au voisinage des parois d’un facteur
proportionnel au carré de la densité des particules, soit d'un facteur :
an² = a (N / V)2.
D’où, une deuxième modification de la loi des GP due à l’attraction des molécules :
P= NkT/ (V- Nb) – a N²/V²
Les isothermes de ce gaz de Van der Waals sont représentées sur la figure 4, on y constate:
L’apparition d’une isotherme critique T = Tc à tangente horizontale
L’existence d’isothermes complexes pour T < Tc
L’absence d’un palier de liquéfaction pour T > Tc
Le modèle met bien en évidence la notion d’isotherme critique, mais ne reproduit pas
Parfaitement l’allure des isothermes de GR. En effet, il n’existe jusqu'à présent aucune équation
qui soit en parfait accord avec l’expérience.
Les coordonnées du point d’inflexion sont les coordonnées du point critique : Pc, Vc et Tc. On peut
donc écrire qu’en ce point, la dérivée première et la seconde de P = f(V) sont égales à zéro.
Pour une mole, on a:
𝑎 𝑅𝑇 𝑎
(𝑃 + ) (𝑉̅ − 𝑏) = 𝑅𝑇 𝑑𝑜𝑛𝑐 𝑃= −
̅̅̅
𝑉² ̅ ̅̅̅
𝑉 − 𝑏 𝑉²
𝑅𝑇𝑐 𝑎
𝑃𝑐 = −
̅ ̅̅̅̅
𝑉𝑐 − 𝑏 𝑉𝑐 ²
𝑑𝑃 𝑅𝑇𝑐 2𝑎
=0=− + ̅̅̅̅3
𝑑𝑉 ̅̅̅̅̅
( 𝑉𝑐 − 𝑏)² 𝑉𝑐
𝑑2𝑃 2 𝑅𝑇𝑐
=0=
𝑑𝑉² ̅𝑐 − 𝑏)3
(𝑉
On a déjà signalé qu’en dessus de sa température critique, le gaz ne peut plus être liquéfié. Sur le
diagramme température-pression, la courbe de liquéfaction séparant la région des phases
gazeuse et liquide se termine soudainement à la température critique.
Cette coupure brutale doit se traduire au niveau des propriétés comparées des deux phases. Par
exemple, si on observe la densité des deux phases à pression constante, on remarque que la
densité du liquide et la densité du gaz se rapprochent lorsque la température du système
s'approche de la critique. A cette température, les deux densités sont identiques.
La figure 5 illustre les densités des phases liquide et gazeuse de SO2 au voisinage de son point
critique.
L’équation de Van der Waals change d'un gaz à un autre. Cependant, il existe une forme réduite
de cette équation valable pour n’importe quelle substance gazeuse.
En remplaçant les constantes a et b par les expressions obtenues aux conditions critiques,
l’équation de Van der Waals devient :
𝑎
(𝑃 + ) (𝑉̅ − 𝑏) = 𝑅𝑇
̅̅̅
𝑉²
27 𝑃𝑐 ̅̅̅̅
𝑉𝑐 ² ̅𝑐
𝑉
(𝑃 + ) (𝑉̅ − ) = 𝑅𝑇
9 ̅̅̅
𝑉² 3
̅𝑐 , on trouve:
Divisons la première parenthèse par Pc et la seconde par 𝑉
𝑃 27 ̅̅̅̅
𝑉𝑐 ² 𝑉̅ 1 𝑅𝑇
( + )( − ) =
𝑃𝑐 9 ̅̅̅
𝑉² ̅𝑐 3
𝑉 ̅𝑐
𝑃𝑐 𝑉
𝑃 3 ̅̅̅̅
𝑉𝑐 ² 3𝑉̅ 3 𝑅𝑇
( + ) ( − 1) =
𝑃𝑐 ̅̅̅
𝑉² ̅𝑐
𝑉 ̅𝑐
𝑃𝑐 𝑉
soit :
26
𝑃 3 ̅̅̅̅
𝑉𝑐 ² 𝑉̅ 8𝑅𝑇 𝑇
( + ) ( − 1) = =8
𝑃𝑐 ̅̅̅
𝑉² ̅
𝑉𝑐 𝑅 𝑇𝑐 𝑇𝑐
En 1881, Van der Waals a avancé que cette relation est applicable à n’importe quel gaz dans des
conditions modérées de pression. Or, les ingénieurs travaillent généralement avec des gaz sous
pression.
PV = z nRT
En effet, on montre que même sous hautes pressions, z est fonction universelle des variables ∏, θ
et Ω. La figure 6 fournit la valeur de la fonction z pour différents Ω.
Les valeurs réelles enregistrées pour plusieurs gaz se trouvent à moins de 1% des courbes.
27
Cas d’un gaz parfait : équation de Mariotte
𝑃𝑉 = 𝑛 𝑅𝑇 𝑠𝑜𝑖𝑡 𝑉 = 𝑛 𝑅𝑇/𝑃
= 8.205 68 10 -5 m3/(mol. K)
𝛼 = 1 / 273 K-1
dV = αV dT - βV dP
28
𝜕𝑃 𝜕𝑃
dP =(𝜕𝑉) 𝑑𝑉 + (𝜕𝑇) 𝑑𝑇
𝑇 𝑉
α
d’où: (𝜕𝑃/𝜕𝑇)𝑉 = β
On note: ɣ = C p / Cv
Relations de Clapeyron:
𝜕²𝑃
l = 𝑇(𝜕𝑃/𝜕𝑇)𝑉 et (𝜕𝐶𝑉 /𝜕𝑉) 𝑇 = 𝑇 (𝜕𝑇²) 𝑉
29
Ch.2 Thermodynamique des systèmes ouverts
1. Systèmes ouverts: échangent de la matière avec le milieu extérieur.
1.1 Bilan énergétique ou enthalpique
𝛿𝑊
i
dmi ( > 0 si entrée, < 0 si sortie )
Pi
𝛿𝑄
̅𝑖 : volume spécifique de i.
𝑉
̅𝑖 : énergie interne massique
𝑈
𝛿𝑤𝑡 : travail total reçu (travail mécanique: travail nécessaire pour introduire les masses 𝑑𝑚𝑖 à
l’intérieur du système).
𝑑 ′ 𝑜ù 𝑑𝑈 = 𝛿𝑤 + ∑ 𝑃𝑖 𝑉̅𝑖 𝑑𝑚𝑖 + ∑ 𝑈
̅𝑖 𝑑𝑚𝑖 + 𝛿𝑄
𝑖 𝑖
𝑜𝑟 𝐻 = 𝑈 + 𝑃𝑉 ̅=𝑈
𝐻 ̅ + 𝑃𝑉̅
𝑠𝑜𝑖𝑡 ̅𝑖 𝑑𝑚𝑖 = ∑ 𝑈
∑𝐻 ̅𝑖 𝑑𝑚𝑖 + ∑ 𝑃𝑖 𝑉̅𝑖 𝑑𝑚𝑖
𝑖 𝑖 𝑖
𝑑 ′ 𝑜ù 𝑑𝑈 = 𝛿𝑤 + 𝛿𝑄 + ∑ ̅̅̅
𝐻𝑖 𝑑𝑚𝑖
𝑖
Exemple :
̅0
Air: 𝑇0, 𝐻
Vide
Bilan : 𝑑𝑈 = 𝛿𝑤 + 𝛿𝑄 + ∑𝑖 ̅̅̅
𝐻𝑖 𝑑𝑚𝑖
𝛿𝑤 = 0 pas de travail
30
𝛿𝑄 = 0 on ouvre le robinet rapidement: aucun échange de chaleur en absence de gradient
thermique.
̅ = 𝑐𝑣 𝑇
𝑈
̅0 = 𝑐𝑝 𝑇0
𝐻
𝑐𝑝 𝑇0
𝑐𝑣 𝑇 = 𝑐𝑝 𝑇0 soit 𝑇= 𝑐𝑣
𝑇 = 𝛾 𝑇0
1.2 Bilan entropique
On examine l’entropie de la matière entrante et l’entropie de la matière sortante et on procède
de la même façon que pour le bilan énergétique :
𝛿𝑄
𝑑𝑆 = + 𝛿𝑆𝑐𝑟éé𝑒 + ∑ 𝑆𝑖̅ 𝑑𝑚𝑖
𝑇
𝑖
dU = 0 𝛿𝑤 + 𝛿𝑄 + ∑𝑖 ̅̅̅
𝐻𝑖 𝑑𝑚𝑖 = 0
𝛿𝑤 + 𝛿𝑄 = −(∑𝑒𝑛𝑡𝑟é𝑒𝑠 ̅̅
𝐻̅̅𝑒 𝑑𝑚𝑒 + ∑𝑠𝑜𝑟𝑡𝑖𝑒𝑠 ̅̅̅
𝐻𝑠 𝑑𝑚𝑠 )
e : entrée s : sortie
D’où: 𝑤̇ + 𝑄̇ + ∑𝑒𝑛𝑡𝑟é𝑒𝑠 ̅̅
𝐻̅̅𝑒 𝑚̇ 𝑒 = ∑𝑠𝑜𝑟𝑡𝑖𝑒𝑠 ̅̅̅
𝐻𝑠 𝑚̇ 𝑠
On note: 𝑚̇ =
𝑑𝑚 ̇ 𝑑𝑄
𝑄̇ = et 𝑤̇ =
𝑑𝑤
𝑑𝑡 𝑑𝑡 𝑑𝑡
soit: ̅𝑠 − 𝐻
𝑚̇(𝐻 ̅𝑒 ) = 0 d’où 𝐻
̅𝑠 = 𝐻
̅𝑒
𝛿𝑄
dS = 0 + 𝛿𝑆𝑐𝑟éé𝑒 = − ∑𝑖 𝑆𝑖̅ 𝑑𝑚𝑖
𝑇
𝛿𝑄
soit: + 𝛿𝑆𝑐𝑟éé𝑒 + ∑𝑒𝑛𝑡𝑟é𝑒𝑠 𝑆𝑒̅ 𝑑𝑚𝑒 = ∑𝑠𝑜𝑟𝑡𝑖𝑒𝑠 𝑆𝑠̅ 𝑑𝑚𝑠
𝑇
31
𝛿𝑄
𝑑𝑚 (𝛿𝑆)𝑐𝑟éé𝑒 ( )
En introduisant: 𝑚̇ = 𝑆̇ ′ = et 𝑆̇ = 𝑇
𝑑𝑡 𝑑𝑡 𝑑𝑡
On aura:
𝑆̇ + 𝑆̇ ′ = 𝑚̇ ( 𝑆𝑠̅ -𝑆𝑒̅ )
T1 𝑄̇
A partir des bilans d’un système, on peut séparer travail et chaleur reçus :
̅𝑠 = 𝑤̇ + 𝑄̇ + ∑𝑒 𝑚̇𝑒 𝐻
∑𝑠 𝑚̇𝑠 𝐻 ̅𝑒 (1)
𝛿𝑄 𝑄̇
(𝑑𝑆)𝑟𝑒ç𝑢𝑒 = => 𝑆̇ =
𝑇1 𝑇1
T0 = 𝛿𝑄/(𝑑𝑆)𝑟𝑒ç𝑢𝑒
̇ 𝑄̇
soit: 𝑆̇ = 𝑇 (3)
0
32
𝑄̇
Si l'on suppose que la température d’échange est T 0, on pose 𝑆̇ = 𝑇0 et on résoud en 𝑤̇ 𝑒𝑡̇ 𝑄̇
d’après les deux bilans enthalpique et entropique, ainsi on a :
soit: ̇ + 𝑤̇𝑑é𝑔𝑟𝑎𝑑é
𝑤̇ = 𝑤̇𝑚𝑖𝑛 ̇ avec ̇
𝑤̇𝑑é𝑔𝑟𝑎𝑑é = 𝑇0 𝑆̇ ′
̅̅̅s − 𝑇0 𝑆𝑠̅ ) − ∑ 𝑚̇ 𝑒 (𝐻
𝑤̇𝑚𝑖𝑛 = ∑ ṁ s(H ̅̅̅̅𝑒 − 𝑇0𝑆𝑒̅ )
s 𝑒
Quand 𝑆̇ ′ 𝑒𝑛𝑡𝑟𝑜𝑝𝑖𝑒 𝑐𝑟éé𝑒 est minimale et à la limite tend vers 0 (cas de la réversibilité) c’est-à-dire
que le travail dégradé est minimal, on récupère à l’extérieur un travail maximal.
Questions:
Réponses :
Dans les deux cas, les paramètres ne changent pas au cours du temps. A l’état stationnaire, il faut
que des facteurs externes puissent maintenir les variables d’état constantes.
4. Transformations cycliques
4.1 Transformations cycliques monothermes
Le 2ème principe ou principe d’évolution impose des conditions restrictives lors des
transformations d’un système et permet contrairement au premier principe de prédire le sens de
l’évolution d’un système. Dans le cas où le système n'échange de la chaleur qu’avec une seule
source (lors d'une transformation cyclique), il est impossible qu’il puisse fournir du travail au
milieu extérieur, et ce d’après le 2ème principe. On a alors :
Le système échange de la chaleur avec 2 sources. D’après ce qui précède, il est impossible de
réaliser une machine thermique motrice en empruntant de la chaleur à une seule source.
33
Pour fonctionner, une machine thermique doit être en contact avec au moins deux sources.
Une machine thermique ditherme échange une quantité de chaleur Q 1 avec la source chaude, une
quantité de chaleur Q2 avec la source froide et un travail W avec le milieu extérieur.
W + Q1 + Q2 = 0
Son rôle est de fournir un travail au milieu extérieur (W < 0) en empruntant une quantité de
chaleur Q1 à la source chaude (Q1 > 0) et en restituant obligatoirement une quantité de chaleur Q 2
à la source froide (Q2 < 0). Il est donc impossible d’avoir Q2 = 0 sinon on revient à la machine
thermique monotherme qui ne peut pas fonctionner.
Moteur
Q1 Q2
Source Source froide
W
chaude à T1 à T2
milieu
extérieur
𝜂 = −𝑤/𝑄1 𝜂<1
Son rôle est d’extraire une quantité de chaleur Q2 à la source froide (Q2 > 0) en recevant un travail
W du milieu extérieur (W > 0) et en fournissant une quantité de chaleur Q1 (Q1 < 0) à la source
chaude. Son coefficient d’efficacité est:
𝑄2
𝑒= (𝑒 > 1)
𝑤
𝑄2
ou encore: 𝑒 = −𝑄1+𝑄2
Machine
frigorifique Q2
Q1
Source froide
Source
W à T2
chaude à T1
milieu
extérieur
34
4.2.3 Cas de la pompe à chaleur
Son rôle est de fournir une quantité de chaleur Q 1 (Q1 < 0) à la source chaude (salle à chauffer) en
recevant un travail W du milieu extérieur (W > 0) et une quantité de chaleur Q2 (Q2 > 0) de la
source froide (atmosphère).
C’est un cycle réversible ditherme comprenant deux isothermes T 1 et T2 reliées par deux
adiabatiques réversibles:
Or ce système absorbe une quantité de chaleur Q1, restitue une quantité de chaleur Q2 et (Q1-
𝑄1−|𝑄2| |𝑄2|
|Q2|) représente le travail fourni, donc : 𝜂= =1−
𝑄1 𝑄1
Déterminons Q1 et Q2 :
Isotherme BC (4-1) : l’énergie interne du gaz est constante, la chaleur reçue (absorbée par le
système) est :
𝑉𝐶 𝑉𝐶
𝑑𝑉
𝑄1 = −𝑤 = ∫ 𝑝 𝑑𝑉 = ∫ 𝑛𝑅𝑇𝐵
𝑉𝐵 𝑉𝐵 𝑉
Isotherme DA (2-3):
𝑄2 = 𝑛𝑅𝑇𝐴 log 𝑉𝐴 /𝑉𝐷
𝑇𝐴 𝑉𝐷𝛾−1 = 𝑇𝐵 𝑉𝐶𝛾−1
𝑉𝐷 𝑉
= 𝑉𝐶
𝑉𝐴 𝐵
𝑇
Le rendement de Carnot est donc : 𝜂 = 1 − 𝑇𝐴
𝐵
On a ainsi montré que pour ce cycle réversible, le rendement est indépendant de la nature du
fluide. Le théorème de Carnot généralise ce résultat à tous les cycles réversibles fonctionnant
entre les mêmes sources. De plus, le rendement du cycle de Carnot est maximal puisqu’il
correspond au cycle réversible.
𝜕𝐻 𝜕𝐻
H = H (T, P) 𝑑𝐻 = ( 𝜕𝑇 ) 𝑑𝑇 + (𝜕𝑃 ) 𝑑𝑃 = 0
𝑃 𝑇
𝜕𝑇 𝜕𝑇 𝜕𝐻
soit: (𝜕𝑝) = − (𝜕𝐻) ( 𝜕𝑃 )
𝐻 𝑃 𝑇
𝜕𝐻 𝜕𝑉 𝜕𝑇 1
D’après l’équation de maxwell : (𝜕𝑃 ) = −𝑇 (𝜕𝑇 ) + 𝑉 or (𝜕𝐻) = 𝐶𝑝
𝑇 𝑝 𝑃
𝜕𝑇 1 𝜕𝑉
d'où: 𝜂 = (𝜕𝑝) = 𝐶𝑝 ⌊𝑇 (𝜕𝑇 ) − 𝑉⌋ (1)
𝐻 𝑝
36
𝜕𝑉
𝑇 (𝜕𝑇 ) peut être déduit à partir de l’équation d’état du gaz.
𝑝
Exemples:
𝜕𝑉 𝑅
- GP: PV = nRT (𝜕𝑇 ) = 𝑃 𝜂 = 0
𝑝
𝑅𝑇 𝑎𝑅𝑇
soit: 𝑉≅ − 𝑉 2 𝑃2 + 𝑏
𝑃
𝜕𝑉 𝑅 𝑎
d’où: (𝜕𝑇 ) = 𝑃 + 𝑅𝑇2 (3)
𝑝
1 2𝑎
𝜂= ( − 𝑏)
𝐶𝑝 𝑅𝑇
2𝑎 2𝑎
Soit: − 𝑏 > 0 𝑜𝑢 𝑏𝑖𝑒𝑛 𝑇 < 𝑅𝑏
𝑅𝑇
2𝑎
On pose: 𝑇𝑖 = 𝑅𝑏
37
La courbe en couleur s’appelle la courbe d’inversion de Joule-Thomson et représente le lieu des
𝜕𝑇
points où (𝜕𝑝) = 0.
On constate qu’on peut refroidir un gaz par détente si on se trouve en dessous de la température
d’inversion.
38
Ch.3 Bilans de matière
Ce type de bilan précède toujours les bilans énergétiques, les raisons seront évoqués plus loin.
I. Définitions
1. Opération unitaire OU
Dans un procédé industriel, on différencie entre:
- Réacteur
- OU destinée à séparer et purifier les constituants d’un mélange.
On distingue trois types d'OU:
- Physique : extraction, distillation, absorption, adsorption, séchage …
- Chimique et/ou biochimique : réacteurs, fermentation ...
- Mécanique: sédimentation, tamisage, filtration, broyage, centrifugation ...
2. Procédé
MP PF
Procédé
S. produits / Déchets
3. Conversion molaire/massique
Pour un mélange binaire A - B de titres molaires xA et xB et de titres massiques wA et wB , on a:
m𝐴 x𝐴 M𝐴
wA = =
m𝐴 + m𝐵 x𝐴 M𝐴 + x𝐵 M𝐵
𝒘𝑨
𝑴𝑨
𝒙𝑨 = 𝒘𝑨 𝒘
+ 𝑩
𝑴𝑨 𝑴𝑩
Le bilan énergétique, thermique ou enthalpique est le bilan des quantités de chaleur à apporter ou à
extraire au niveau de chaque OU ou bien du procédé global.
1. Discontinus ou fermés
Pas d’échange de matière entre le système et le milieu extérieur pendant la
transformation.
2. Continus ou ouverts
Systèmes dans lesquels il y a des flux de matière entrants et sortants pendant l’opération.
3. Semi-continus ou semi-ouverts
Systèmes dans lesquels il y a simultanément entrée et sortie de matière pendant
l’opération et chargement et déchargement en début et en fin de transformation.
b. Fractionner l’installation en éléments de base sur lesquels les bilans seront effectués.
- bien choisir le ou les systèmes sur lesquels les bilans seront effectués
- veiller à ce qu'il y'ait autant d’équations que d’inconnues
- les systèmes choisis doivent faire intervenir les inconnues
- un système implique au plus, autant d’équations indépendantes que de
constituants.
c. Ecrire les équations disponibles (bilan global, bilan partiel, bilan stœchiométrique, lois
physiques,…).
e. Vérifications
40
Bilans de matière en régime permanent
En régime permanent, il n’y a pas d’accumulation de matière, la loi de conservation de masse s’écrit:
Entrée – Sortie + Création – Destruction = 0
Pas de réaction chimique:
Une équation pour chaque espèce du système en fonction des débits molaires ou des débits
massiques.
Application à un mélange
Fi et Di : débit molaire et débit massique du flux i (i = 1à 4).
FAi, FBi et FCi : débits molaires de A, B et C de chaque courant i (mol/s).
xAi, xBi et xCi : fractions molaires de A, B et C de chaque courant i.
DAi , DBi et DCi : débits massiques de A, B et C de chaque courant i (kg/s).
wAi, wBi et wCi : fractions massiques de A, B et C de chaque courant i.
2
C
A (xA1, wA1) B (xB3, wB3)
B (xB1, wB1) C(xC3, wC3)
Opération unitaire 3
1
A (xA4, wA4) 4
B (xB4, wB4)
C (xC4, wC4)
41
Régime permanent avec réaction chimique
42
Ch. 4 Diagrammes thermodynamiques
Les deux principes de la thermodynamique ont d’abord été utilisés pour étudier les relations
liants les diverses grandeurs caractérisant l’état d’un fluide (p, T, v, h, s).
𝑦 = 𝑦 𝐺 𝑥 + 𝑦 𝐿 (1 − 𝑥)
y = h, s ou V et x = mG / (mG + mL)
Diagrammes T-S
Il est utilisé pour l’analyse des processus adiabatiques et réversibles c'est à dire
isenthalpiques.
43
𝑞𝑟é𝑣 = ∫ 𝑇 𝑑𝑆
La chaleur mise en jeu et égale à la surface sous tendue par le chemin représentatif du
processus. Ces isenthalpes correspondent à une évolution à enthalpie constante dans une
vanne ou un détendeur.
Les isobares correspondent à des évolutions à P constante réalisées en première
approximation dans les échangeurs.
Les isochores permettent de disposer du volume spécifique du fluide, paramètre nécessaires
aux calculs des débits volumiques circulant dans les machines.
Les transformations isochores et isobares d’un fluide homogène dont les chaleurs
spécifiques sont supposées constantes, sont représentées par des exponentielles.
Transformation isochore :
Transformation isobare :
T= k’ exp (S/cp)
Pour un mélange liquide-vapeur, les isothermes sont confondues avec des isobares.
Diagramme h-S :
Appelé aussi diagramme de Mollier des motoristes, il est principalement utilisé pour l’étude
des cycles moteurs à vapeur.
44
45
46
Transferts thermiques
1. Généralités
1.1. Introduction
Dans l’industrie, les procédés font souvent intervenir une production ou une absorption de
chaleur. Une compréhension quantitative des phénomènes de transfert de chaleur est donc
inévitable. La thermodynamique permet le calcul de l’énergie nécessaire pour passer d’un état
d’équilibre du système à un autre. Cependant, elle ne donne aucune indication sur la vitesse
du transfert lui-même.
1.2. Définitions
1.2.1. Champ de température
Soit une surface isotherme (surface sur laquelle T constante). La variation de T par unité de
longueur est maximale le long de la normale à la surface isotherme. Cette variation est
caractérisée par le gradient de T.
𝜕𝑇
Isotherme grad (T) = n n : vecteur unitaire
𝜕𝑛
𝜕𝑇
grad (T) : dérivée le long de la normale
𝜕𝑛
47
La chaleur s’écoule des T élevées vers les faibles.
1 𝑑Q
On appelle : Ф = densité du flux de chaleur
𝑆 𝑑𝑡
𝑑Q
= quantité de chaleur transmise à travers la surface S par unité de temps
𝑑𝑡
b. Convection
Transfert entre un solide et un fluide. L’énergie est transmise par déplacement du fluide.
48
fluide à T∞ = h S (Tp-T∞)
S Loi de Newton
Tp
h : coefficient de transfert de chaleur par convection W m -2 °C-1
Tp : température de la paroi solide
T∞ : température du fluide loin de la surface du solide °C
S : aire de la surface de contact solide / fluide (m 2)
NB : h = f(nature du fluide, T, V, caractéristiques géométriques de la surface de contact).
c. Rayonnement
C’est un transfert d’énergie électronique entre deux surfaces (même dans la vide). Dans les
problèmes de conduction, on prend en compte le rayonnement entre un solide et le milieu
environnant.
milieu environnant à T∞
S Tp
∂T
∅st = ρVc Flux de chaleur stocké
∂t
49
ρVc est appelé capacitance thermique du corps
f. Génération d’énergie
Forme monodimensionnelle
S : section normale à ox
g
0 x x+dx e x
Avec :
𝜕𝑇 𝜕𝑇
x = -(λ S ) et x+dx = -(λ S )
𝜕𝑥 x 𝜕𝑥 x+dx
∂T
g = q S dx et st = ρ c S
∂t
Dans le cas tridimensionnel, nous obtenons l’équation de la chaleur dans le cas général :
𝜕 𝜕𝑇 𝜕 𝜕𝑇 𝜕 𝜕𝑇 ∂T
(λx ) + 𝜕𝑦 (λy ) + 𝜕𝑧 (λz ) + 𝑞̇ = ρ c
𝜕𝑥 𝜕𝑥 𝜕𝑦 𝜕𝑧 ∂t
Sa résolution donne T(x, y, z, t).
Cas particulier:
- milieu isotrope : λx = λy = λz = λ
- pas de génération d’énergie : 𝑞̇ = 0
- milieu homogène : λ = f(T) uniquement
50
𝜕²𝑇 𝜕²𝑇 𝜕²𝑇 𝑑λ 𝜕𝑇 𝜕𝑇 2 𝜕𝑇 ∂T
On aura: λ( + + 𝜕𝑧² ) + 𝑑𝑇 [ (𝜕𝑥 )² + ( 𝜕𝑦) + ( 𝜕𝑧 )²] = ρ c ∂t
𝜕𝑥² 𝜕𝑦²
𝜕λ 𝑑λ 𝜕𝑇
( 𝜕𝑥 = . 𝜕𝑥)
𝑑𝑇
Si en plus, l’écart est modéré alors λ = constante, on aura l’équation de Poisson:
𝜕𝑇 λ
a ∇² T = 𝜕𝑡 avec a = ρ c en m² s-1
∇² T = 0
En cordonnées cylindriques :
𝜕²𝑇 1 𝜕𝑇 1 𝜕²𝑇 𝜕²𝑇 𝑞̇ 1 𝜕𝑇
+𝑟 + 𝑟² + 𝜕𝑧² + λ = 𝑎
𝜕𝑟² 𝜕𝑟 𝜕𝜃² 𝜕𝑡
Symétrie cylindrique avec T = f (r, t)
1 𝜕 𝜕𝑇 𝑞̇ 1 𝜕𝑇
(r ) + λ = 𝑎
𝑟 𝜕𝑟 𝜕𝑟 𝜕𝑡
En cordonnées sphériques :
1 𝜕²(𝑟𝑇) 1 𝜕 𝜕𝑇 1 𝜕²𝑇 𝑞̇ 1 𝜕𝑇
+ 𝑟² sin 𝜃 𝜕𝜃 ( sin 𝜃. 𝜕𝜃 )+ 𝑟² sin 𝜃² +λ=𝑎
𝑟 𝜕𝑟² 𝜕 ² 𝜕𝑡
T1
Section ∅x
transversale ∅x+dx
T2
0 e
Bilan sur la tranche x ; x+dx: x = x+dx
𝜕𝑇 𝜕𝑇
d’où : -λ S ( )x = -λ S ( )x+dx
𝜕𝑥 𝜕𝑥
51
𝑑𝑇
soit =A et T(x) = Ax + B
𝑑𝑥
dT ( T1 – T2 )
de plus: ∅=-λ soit ∅=λ
dx e
( T1 – T2 )
ou encore : = 𝑒 relation analogue à la loi d’Ohm en électricité
λS
𝑒
: résistance thermique T : potentiel thermique
λS
Pour des murs constitués de plusieurs couches de matériaux différents (cas réels). Les seules
T connues sont celles des fluides en contact avec les 2 faces des murs de surfaces latérales S.
Tf1 T1 λA λB λC
Fluide 1 Coefficient
T2 de T3 T4
convection h2
coef.
convection eA eB eC
h1 eA eB eC Tf2
Fluide 2
soit :
Tf1 − Tf2
= 1 eA e e 1
h1 S
+ λ S+ λ Bs + λ CS+ h S
A B C 2
Remarque : Nous avons supposé que les contacts entre les couches sont parfaits et qu’il
n’existe pas de discontinuité de température aux interfaces.
52
Dans le cas de la présence de résistances thermiques de contacts (exemple : de l’air qui est un
isolant).
Tf1 − Tf2
= 1 eA e e 1
+ +RAB + λBBs +RBC + λ CS+ h S
h1 S λ A S C 2
1 𝑒1 𝑒2 𝑒2
Avec : R1 = R2 = R3 = R4 =
h1 .l.L λ1 .l.L λ2 .l1 .L λ1 .l2 .L
𝑒2 𝑒3 1
R5 = R6 = R7 =
λ2 .l3 .L λ1 .l.L h2 .l.L
R3
R1 R2 R4 R6 R7
R5
r
r + dr
Bilan thermique sur l’élément de volume compris entre les cylindres de rayons r et r + dr :
r = r+dr
𝑑𝑇 𝑑𝑇
Avec : r = - λ 2𝜋 r L ( )r et ∅r+dr = - λ 2𝜋 r (r+dr) L ( 𝑑𝑟 )𝑟+𝑑𝑟
𝑑𝑟
𝑑𝑇 𝑑𝑇
soit : - λ 2𝜋 r L ( )r = - λ 2𝜋 (r+dr) L ( )r+dr
𝑑𝑟 𝑑𝑟
𝑑𝑇
d’où: r =𝐶
𝑑𝑟
T1 ∅ T2
log 𝑟2⁄𝑟1
R12 =
λ 2𝜋 L
λE T3
λA
T2
h2 fluide 1 r1 r2 r3
Tf1
Transfert dans un cylindre creux multicouches
54
NB : on ne connait que Tf1 et Tf2 (grandeurs mesurables).
- h1 et h2 sont les coefficients de transfert de chaleur par convection entre les fluides et les
fluides internes et externes.
Tf1 − Tf2
d’où: = 1 log ⁄r1 Log r3⁄r2
r2 1
+ + +
h1 2 𝜋 𝑟1 𝐿 2 𝜋 λA 2 𝜋 λB L h2 2 𝜋 𝑟3 𝐿
Tf1 Tf2
Dans les exemples traités, le transfert entre la surface et le milieu environnant a été considéré
comme purement convectif. Dans certains cas, le transfert par rayonnement avec la paroi peut
devenir du même ordre de grandeur que le transfert par convection avec le gaz.
r = σ𝜀S ( T4 – Tr4 )
r = hr S ( T - Tr ) avec hr = σ𝜀 ( T2 + Tr2 ) (T + Tr )
Les deux transferts radiatifs et convectifs s’effectuent en //.
1
ℎ𝑐 𝑆
c
Tf = c + r
T Tr
1
ℎ𝑟 𝑆
r
= λ F ( T1 – T2)
55
T1 et T2 : températures des surfaces S1 et S2.
F : coefficient de forme
Bord
Coin
Paroi
Si surfaces non isothermes par exemple, la méthode du coefficient de forme ne peut pas
s’appliquer.
56
∆x i, j+1
∆y
i-1, j i, j i+1, j
∆y
i, j-1
Représentation du maillage de la surface
Les dérivées partielles de T sont :
𝜕𝑇 1 T ( i+1 ,j)− T (i.j)
(i + , j) ≈
𝜕𝑥 2 ∆x
𝜕𝑇 1 T ( i ,j)− T (i−1.j)
(i - , j) ≈
𝜕𝑥 2 ∆x
𝜕𝑇 1 T ( i ,j+1)− T (i,j)
(i, j+ ) ≈
𝜕𝑦 2 ∆y
𝜕𝑇 1 T ( i ,j)− T (i,j−1)
(i, j- ) ≈
𝜕𝑦 2 ∆y
𝜕𝑇 1 𝜕𝑇 1
𝜕²𝑇 (i+ ,j)− (i− ,j) T ( i+1 ,j)+ T (i−1.j)− 2T (i,j)
(i , j) ≈ 𝜕𝑥 2 𝜕𝑥 2
≈
𝜕𝑥² ∆x (∆x)²
𝜕𝑇 1 𝜕𝑇 1
𝜕²𝑇 (i,j+ )− (i,j− ) T ( i ,j+1)+ T (i.j−1)− 2T (i,j)
𝜕𝑦 2 𝜕𝑦 2
(i , j) ≈ ≈
𝜕𝑦² ∆y (∆y)²
si on choisit ∆x = ∆y , on obtient :
T ( i−1 ,j )+ T (i+1,j)+ T (i,j−1 )+ T (i,j+1)
T(i,j) =
4
∆x
57
1 + 2 + 3 = h l ∆x (Tp - T∞) ou 1 + 2 + 3 = ∅ l ∆x
∆x
Bilan thermique appliqué à la surface hachurée ( . ∆x) :
2
T (i,j+1 )+ T (i,j−1)
(T( i−1,j)+ + Bi T∞
2
Coefficient de convection imposé : T(i,j) =
2+Bi
ℎ ∆x
Bi = nombre de Biot
𝜆
Méthode de résolution :
Soit à résoudre l’équation de Laplace sur un domaine plan (D) limité par un contour (C ).
On remplace T en chaque nœud par la valeur calculée à l'aide de l’équation aux différences
finies qui lui est associée. Une itération est un balayage complet de tous les nœuds, ligne
après ligne , de gauche à droite ( par exemple).
Les valeurs trouvées sont utilisées pour le calcul aux points d’ordre supérieur.
Critère de convergence : on arrête le calcul quand la variation la plus grande de T (i, j) devient
inférieure à une valeur 𝜀 donnée.
58
Exemple :
On considère une barre semi – infinie en acier inoxydable.
(k = 16,3 W m-1 K-1 ) de section rectangulaire, soumise aux T suivantes :
T = 300 C°
T = 300 C° 1 2 T= 200 C° 80 mm
3 4
5 6
T = 100 C°
60 mm
En appliquant la discrétisation, on obtient le système suivant d’équations linéaires :
300 + 300 + T2 + T3 – 4 T1 = 0
T1 + 300 + 200 + T4 – 4 T2 = 0
300 + T1 + T4 + T5 – 4 T3 = 0
T3 + T2 + 200 + T6 – 4 T4 = 0
300 + T3 + T6 + 100 – 4 T5 = 0
T5 + T4 + 200 +100 – 4 T6 = 0
59
Les ailettes
1. L’équation de la barre
Ce problème est très utile pour le cas pratique et fréquent du refroidissement par ailettes
(densités de flux élevées à transmettre dans un encombrement réduit : refroidissement d’un
moteur par air, de composants électroniques etc.).
Fluide à T∞ fluide T∞
T0 T0
x Périmètre Pe
Barre de section constante encastrée Section transversale S
entre 2 surfaces à T0 et baignant dans fluide à T∞
c λ et S # f (x)
dT dT
xcond = ( - λ S
dx
)x , x+dx = (- λ S
dx
)x+dx , conv = h pe dx (T(x) - 𝑇∞)
𝑑𝑇 𝑑𝑇
( 𝑑𝑥 )x+dx − ( 𝑑𝑥 )x
λS 𝑑𝑥
= h pe [ T(x) - 𝑇∞ ]
d’où T(x) est solution de :
𝑑²𝑇 ℎ 𝑝𝑒
- ( T – T∞ ) = 0 équation de la barre
𝑑𝑥² λS
d²θ
on a : - ²𝜃 = 0
dx²
60
ou 𝜃 = A1 ch (x) + B1 sh (x)
2.1. Ailette rectangulaire longue de section constante
L
Flux total dissipé sur toute la surface : p = ∫0 h pe [ T(x) − T∞ ] dx
cond
ou plus facilement : p = x =0
𝑑𝑇
p = - λ S ( ) =0 = - λ S (T0 - 𝑇∞ ) (-) exp (- x)
𝑑𝑥 x
h pe
avec =√ d’où p = √(ℎ 𝑝𝑒 𝑆) ( T0 - 𝑇∞ )
λS
∅p = λ S tan h ( L) ( T0 - 𝑇∞ )
2h
NB ; Si e << l alors =√
λe
h
T (x)− T (∞) cos h [ (L−x) ]+ sin h [ ( (L−x )]
= h
T (0)− T (∞) cos h (l)+ sin h ( L)
61
h
tan ℎ ( 𝐿)+
p = λ S ( T0 - T∞) h
1+ tan h (L)
h he
NB : Si e << l = √λ
λ
Destinées à améliorer le transfert de chaleur entre la paroi externe d’un tube et le milieu
ambiant ( exemple : tubes de radiateur d’automobile ).
T (r)− T (∞)
Les expressions de et r sont disponibles dans la littérature.
T(0)− T (∞)
Elle définit les performances d’une ailette en comparant le flux dissipé à celui qui le serait
dans une ailette de même dimension mais dont la température serait uniforme et égale à celle
de la base ( λ ∞) , pas de résistance thermique de conduction donc pas de chute de T dans
l’ailette).
1
d’où : ailette rectangulaire longue ( L ∞) : η=
L
tan ℎ ( 𝐿)
Ailette rectangulaire isolée à l’extrémité : η=
𝐿
Les ailettes sont employées pour extraire une densité de flux considérable dans un
encombrement réduit. D’une façon générale, leur usage n'est pas utile pour les liquides car h
est grand, et bénéfique dans le cas des gaz car h est faible.
62
Les ailettes étroites et rapprochées sont meilleures mais il y' a limitation par les pertes de
charge. Le choix est un compromis entre cout, encombrement, pertes de charge et transfert de
chaleur.
Exemple : trempe d’une bille, d’une plaque etc. initialement à T i dans un brain à T0.
On suppose que T de la pièce à t = 0 est uniforme, ce qui veut dire que sa dimension est petite
et sa conductivité thermique élevée.
dT dT hS
-h S (T – T0) = 𝜌 c V soit = - 𝜌 c V dt
dt T−T0
T−T0 hS
d’où: = exp (- 𝜌 c V t)
Ti −T0
ρcV
: a la dimension d’un temps, c'est la constante de temps du système τ.
hS
ρcV
τ= ordre de grandeur de temps du phénomène physique.
hS
T−T0 T−T0
= exp (-t / τ)
Ti −T0 Ti −T0
1
0.37
hl
soit : Bi =
λ
63
3.1.2. Milieu semi infini et régime transitoire
z j sortant
dz x
dS
j entrant
plan z = 0
Transfert en régime instationnaire ou transitoire.
A t = 0 de z = 0 à z = ∞ T = T0
A t = 0 , la surface z = 0 est mise à T1
T ( z, t) ?
Principe de conservation de l’énergie
variation de la quantité de chaleur par seconde =
quantité de chaleur entrant par seconde – quantité de chaleur sortant par seconde
ρ dS dz c dT = ( jz – jz + dz ) dS dt
∂T ∂j ∂T
ρc =- or j=-k
∂t ∂z ∂z
∂T ∂²T
Loi de Joule d’où: ρc =k
∂t ∂z²
k ∂T ∂²T
a= =a
ρc ∂t ∂z²
T−T0
En passant à une T adimensionnelle : θ = T
1 −T0
∂θ ∂²θ
On obtient : = a ∂z²
∂t
64
4 : pour rendre le résultat plus clair.
C’est la méthode de combinaison des variables.
Transformons les dérivées partielles en dérivées par rapport à η.
𝜕θ 𝜕θ 𝜕η 1η𝜕θ
= = -2
𝜕𝑡 𝜕η 𝜕𝑡 𝑡 𝜕η
𝜕θ 𝜕θ 𝜕η 𝑑θ 1 𝜕² θ 𝑑²θ 1
= = 𝑑η et = 𝑑η² 4 𝑎 𝑡
𝜕z 𝜕η 𝜕𝑧 √4 𝑎 𝑡 𝜕z²
𝑑²θ 𝑑θ
d’où : + 2 η 𝑑η = 0
𝑑η²
avec: η=0 θ =1
η=∞ θ =0
𝑑θ
En posant : = = c1 exp ( - η²)
𝑑η
η
Soit θ = c1 ∫0 exp − η² d η + c2
η : limite supérieure
η : variable d’intégration
La résolution mathématique de cette équation donne :
𝑧
2 𝑧
θ=1- ∫√4 𝑎 𝑡
exp( − η²) 𝑑η avec η=
√𝜋 0 √4 𝑎 𝑡
T−T0 𝑧
soit: = 1 – erf error function
T1 −T0 √4 𝑎 𝑡
𝑧
0 η= 1.5
√4 𝑎 𝑡
65
y
Q
Tm-1 Tm Tm+1
x
∆x
Figure. 1
On a pour ∆x suffisamment petit :
∂²T Tm+1 (t)+ Tm−1 (t)− 2 Tm (t) ∂T Tm (t+∆t)− Tm (t)
≈ et ≈
∂x² (∆x)² ∂t ∆t
∂T Tm+1 (t)− Tm (t) ∂²T [Tm+1 (x)− Tm(x)]−[Tm (x)− Tm−1 (x)]
≈ ≈
∂x ∆x ∂x² (∆x)²
a ∆t 2a ∆t
d’où Tm (t + ∆t) ≈ { Tm+1 (t) + Tm-1 (t) } + ( 1- ) Tm (t)
(∆x)² (∆x)²
(∆x)²
Si l’on choisit ∆x et ∆t tels que: =2
a ∆t
1
on aura : Tm (t + ∆t) ≈ ( Tm+1 (t) + Tm-1 (t) )
2
d’où :
1
Tm,n,p (t+∆t) = (Tm,n,p+1 + Tm,n,p-1 + Tm,n+1,p + Tm,n-1,p + Tm+1,n,p + Tm-1,n,p
6
66
Cette équation exprime que T en un point au temps t+∆t, est la moyenne arithmétique des T
au temps t des nœuds adjacents.
4. Solide semi infini borné en x = 0
a. Température constante imposée en surface
∂T ∂²T 𝑘
= a ∂z² avec a = 𝑒𝑐
∂t
T(x=0, t) )= T0
x=0
b. Flux thermique constant à la surface
Conditions initiales et aux limites :
1) T (x, 0) = T0
∂T 𝑞𝑠
2) )x =0 = - quelque soit t > 0
∂t 𝑘
3) T (∞ ,t) = T0
Une représentation graphique est donnée dans la littérature spécialisée. Il en est de même pour
ce qui est du cas: convection à la surface.
3.1.4 Utilisation d'abaques
Deux nombres adimensionnels jouent un rôle très important dans les phénomènes de
conduction.
Nombre de Fourier: Chaleur échangée par conduction par rapport à la variation d'énergie
interne.
at
Fo = 2
lc
Résistance de conduction
Nombre de Biot: Résistance de convection
hlc
Bi =
l2c
lc: longueur caractéristique du transfert de chaleur.
Si une des dimensions du solide est infinie par rapport aux autres, les solutions numériques
peuvent être données sous formes d'abaques unidimensionnelles (trouvables dans la
littérature). On peut trouver trois cas fréquents:
- Plaque semi-infinie avec convection à la surface
- Cylindre semi-infini avec convection à la surface
- Sphère avec convection à la surface
67
Transfert par convection
La convection est un phénomène physique qui traduit la chaleur échangée entre un fluide en
mouvement et une autre phase.
∅ = h A (TS - T∞ )
Cette équation définit h qui est le coefficient de transfert de chaleur par convection ( W m -2 K-
1
ou Kcal h-1 m-2 °C-1).
Le calcul de h est complexe car il fait appel à la fois au bilan d’énergie et à la mécanique des
fluides.
Dans de nombreux cas, le calcul de h n’est possible ni par voie analytique ni par analyse
approchée de la couche limite.
Des estimations raisonnables peuvent être obtenues grâce aux analogies entre les différents
types de transfert et l’analyse dimensionnelle.
Exemple :
Tube
Fluide vitesse U h échange de chaleur en convection
Tf forcée
h Tp
Il faut déterminer tous les paramètres dont dépend la densité de flux liée à h par ∅ = h ∆T
d'où: f (λ , cp , , 𝜇, u, D, ∆T , ∅) = 0
68
La méthode d’analyse dimensionnelle, qui repose sur le principe d’homogénéité
dimensionnelle des termes d’une équation, est connue sous le nom de théorème de Vaschy –
Buckiwgham ou théorème des groupements 𝜋.
Principe de la méthode :
Gn variables physiques
p dimensions fondamentales pour caractériser toutes les variables.
On prélève p équations caractérisées de base ( chaque dimension fondamentale doit apparaitre
au moins une fois sur l’ensemble des p équations)
Les (n – p) restantes se présentent sous forme de (n – p) rapports sans dimensions appelés
groupement 𝜋 et on a : g (𝜋1 ………………… 𝜋n-p ) = 0
[𝐺𝑖]
On écrit : 𝜋i = [𝐺1]𝑎𝑖 [𝐺2]𝑏𝑖……….[𝐺𝑝]𝑒𝑖
𝜋1 =∅ / Ta1 λb1 𝜌c1 Dd1 ue1 𝜋2 = 𝑐𝑝 / Ta2 λb2 𝜌c2 Dd2 ue2
𝜋3 = 𝜇 / Ta3 λb3 𝜌c3 Dd3 ue3
Pour chaque rapport 𝜋, on remplace les grandeurs physiques par leurs équations aux
dimensions ;
-1 -2 a1
Exemple : [𝜋1] =𝑄 T L / 𝜃 (𝑄 T-1 L-1 𝜃-1)b1 (M L-3)c1 Ld1 (LT-1)e1
(𝑄) 1 = b1
(T) -1 = - b1 – e1
(L) -2 = - b1 – 3 c1 + d1 + e1
(𝜃) 0 = a1 – b1
(M) 0 = c1
∅𝐷 ℎ𝐷
𝜋1 = 𝜆 ∆𝜃 soit avec: ∅ = h ∆𝜃 𝜋1 = 𝜆
résistance thermique de conduction
Nu = résistance thermique de convection
𝜌 𝑢 𝑐𝑝 𝐷 𝜇
De même : 𝜋2 = et 𝜋3 =
𝜆 𝜌 𝐷𝑢
69
𝜋2 : nombre de Peclet ( caractérise l’influence de la nature du fluide sur la convection)
ρ u D cp μ
On a aussi : Pe =
μ λ
cp μ
Pr =
λ
𝜇
𝜋3 = : caractérise le régime d’écoulement dans la canalisation.
𝜌 𝐷𝑢
70
fF
2
Von Karman : Stth =
f 5
1+5 √ 2F ((Pr − 1)+Log (1+6 (Pr −1))
Avant usage de telle ou telle corrélation, il faut s’assurer des conditions d’utilisation:
géométrie, domaines du Re, Pr, Sc etc.
Le calcul de h est l'objectif, il est complexe car il fait appel à la fois au bilan d’énergie et à la
mécanique des fluides.
Très sommairement, on peut dire qu’il existe quatre méthodes permettant de déterminer h.
Comme trois transferts (masse, moment, chaleur) se déroulent en même temps, il faut
résoudre simultanément 3 systèmes d’équations différentielles :
- L’équation de continuité
- L’équation de Navier
- L’équation du bilan d’énergie
Si les calculs mathématiques sont simples, les résultats obtenus doivent être complétés par des
mesures expérimentales. C’est la méthode la plus fréquemment utilisée.
Dans bien des cas, la mesure d’une perte de charge ou d’un courant électrique est plus simple
et moins couteuse que la détermination directe du transfert de chaleur (mesure de
température).
71
Dans ce cas, on peut appliquer les analogie dont celles de Reynolds et Chitlon-Colburn. Cette
démarche est un outil très important pour analyser les processus de transfert en écoulement
turbulent.
Remarque :
La précision des calculs du coefficient de transfert de chaleur varie de cas en cas. En général
l'erreur est très grande.
Jc = -k1 grad T
Jc est la densité de courant de chaleur. Le tuyau est assez long pour négliger tout effet de
bord et sa longueur l satisfait : 2𝜋 R2 l = 1 m2
3. De ce qui précède, déduire une relation liant ∅ à Tf, Te, h, k1, R1 et R2.
72
4. On ajoute une couche de matière calorifuge de conductibilité k2 et de rayon extérieur
R3 ; le coefficient de convection air-calorifuge est toujours égal à h.
4.1. Démontrer que la condition à remplir pour que les pertes de chaleur soient
diminuées par apport du calorifuge est :
R3 k2 k2
Log ( )+ >
R2 R3 h R2 h
R3
4.2. Etudier la solution de cette inégalité en fonction de la variable: x = R2
k2
Discuter les divers cas en fonction de
R2 h
Tf = 180 °C; Te = 20 °C ;
Te
T2 T1 Tf R1
R2
Solution :
1. Il y a symétrie de résolution donc T ne dépend que de r, d’où :
dT dT
grad T = Ur et Jc = - k1 Ur
dr dr
dT
∅ = ∬S J dS = -2 𝜋 r l k1 pour la surface cylindrique 𝜀 de rayon r et de longueur l.
dr
73
∅ dr
dT = -
2 𝜋 l k1 r
∅
En intégrant, on obtient : [T]T2T1 = - [Log]R1R2
2 𝜋 l k1
2 𝜋 l k1
Soit ∅= 𝑅2 ( T1 – T2 )
𝐿𝑜𝑔 𝑅1
∅ k1 (T1−T2)
de plus 𝜑 = = R2
2𝜋lh h Log R1
α1 𝜑
𝜑 = α1 (T1 – T2) = α1 (T1 – Tf + Tf – T2 ) = - 𝜑 + α1 (Tf – T2) (T1 – Tf) = -
R1 R1
α1 𝜑
et 𝜑 = α1 (T1 – T2) = α1 (T1 – Te + Te – T2 ) = - 𝜑 + (T1 – Te) (Te – T2) = -
R1 R2
α1 α1
2𝜑=- 𝜑- 𝜑 + α1 (Tf – Te) + α1 (T1 – T2)
R1 R2
1 1 1
𝜑( + + ) = T f - Te
α1 R1 R2
Tf−Te
d’où ∅=2𝜋lh 1 1 h R2
+ + Log R1
R1 R2 k2
∅1 k1
4.1. Soit ∅1 le nouveau flux de chaleur, posons 𝜑1 = et α1 = R3 ; on a alors :
2𝜋lh h Log R2
74
𝜑1 = R3 ( T3 – T2) convection interface calorifugeage – air ambiant
NB : interface tuyau – calorifugeage (solide- solide) pas de convection à ce niveau
On établit facilement la relation :
1 1 1 1 1 1 1
𝜑1 ( + + + ) = T f - Te = 𝜑 ( + + )
α1 R1 R3 α2 α1 R1 R2
R3 5 35
( > R3 > ) si R3 > 2.5 cm
R2 3 23
4.3. On calcule :
1 1
= 0.0601 m-1 , = 202.2 m-1 , 𝜑1 = 0.5346
∝1 ∝2
φ1 φ1 φ1
T1 = Tf - T2 – T1 = - T3 = T e + soit
R1 ∝1 R3
75
T1 – T2 = 0.03 °C
On vérifie aussi la qualité du calorifugeage :
T3 – T2 = 108 °C
1 1 1
𝜑1 + +
α1 R1 R2
= 1 1 1 1 = 0.48
𝜑 + + +
α1 R1 R3 α2
76