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ROYALE DE L’AIR
Homogénéité
Un matériau est homogène s’il présente des propriétés constantes dans toute son étendue. Bien
sûr, l’homogénéité ne peut être dissociée de la notion d’échelle. En effet, un milieu, quel qu’il soit,
ne peut être considéré comme homogène qu’au dessus d’une certaine échelle dimensionnelle qui lui
est propre. Il peut être homogène à l’échelle macroscopique ou mesoscopique et hétérogène à l’échelle
microscopique (donner exemple).
Isotropie
Un matériau est dit isotrope s’il présente les mêmes propriétés dans toutes les directions de l’espace.
De même que l’homogénéité, l’isotropie n’apparaît qu’au-dessus d’une certaine échelle dimensionnelle :
par exemple, un polycristal formé d’un grand nombre de grains anisotropes disposés aléatoirement
paraît isotrope, à grande échelle.
Élasticité linéaire
Un matériau est dit élastique s’il retrouve entièrement sa forme ou son volume après suppression
des sollicitations qui lui sont appliquées. Cette notion est implicitement liée à la réversibilité totale et
au fait qu’au cours du chargement et du déchargement le matériau ne dissipe aucune énergie. Cela
veut dire que lors du chargement, le chemin suivi sera le même que lors de la décharge. L’état actuel
du matériau ne dépend donc que des charges appliquées à l’instant considéré et non du chemin suivi.
1
II.1 Essai de traction
Lorsqu’on désire examiner les propriétés mécaniques d’un matériau, on réalise un ensemble d’essais
mécaniques simples tels que la traction, la compression, la flexion, la torsion ou le cisaillement. Pour
cela, on prélève au sein du matériau une éprouvette (échantillon sur lequel on effectue le test). Pour que
les essais soient reproductibles et comparables entre les différents expérimentateurs, ces éprouvettes
doivent respecter des géométries et des dimensions bien spécifiques. La figure 6-1 donne un exemple
d’éprouvette utilisée en traction.
Lors d’un essai de traction, l’éprouvette est tenue en deux points par une pince ou un crochet (Figure 6-
~ Y
1a et 6-2). On choisit au centre de l’éprouvette le repère principal (O, X, ~ ) tel que X
~ Q F~ . L’éprouvette
étirée à vitesse constante, subit un allongement εX ou εl (déformation longitudinale) dans la direction
~ et une contraction εy ou εt (déformation transversale) dans la direction perpendiculaire (O, Y
(O, X) ~)
proportionnelle à l’allongement suivant (O, ~x) .
σX = EεX [6 − 1]
Ou encore
1
εx = E (σx − νσy )
1
εy = E (σy − νσx )
[6 − 6]
" #
~ ~n) = σn = σX +σ
2
Y
+ σX −σ
2
Y
cos(2φ)
Σ(M, σX −σY
τnt = 2 sin(2φ)
pour − π4 : " #
P ~ 0
(M, ~n2) =
τn2t2 = τ
Figure 6-6 : Plaque rectangulaire soumise à l’action combinée d’une traction et d’une compression
orthogonales
Considérons à l’intérieur de la plaque un carré élémentaire ABCD de centre O et dont les faces sont
inclinée de − π4 par rapport aux directions principales. Ce carré est en équilibre uniquement sous l’effet
des efforts de cohésion tangentiels, il subit les déformations schématisées sur la figure 6-7.
0
"
−OA
εx = OAOA = E1 (σx − νσy ) = Eτ (1 + ν)
OB 0 −OB
εy = OB = E1 (σy − νσx ) = − Eτ (1 + ν)
D’autre part
γ
0 0 OA0 π γ 1+ 2
tg(B O, B A) = = tg( + ) ' γ
OB 0 4 2 1− 2
or γ ⇒ tg( γ2 ) = γ2 , si a désigne les cotés du carré et du losange on aura :
τ
OA0 = a(1 + (1 + ν))
E
et
τ
OB 0 = a(1 + (1 − ν))
E
γ
1+ 2 1 + Eτ (1 + ν))
⇒ γ =
1− 2 1 − Eτ (1 + ν))
On déduit alors :
γ
= τ E(1 + ν)
2
En posant :
E
G=
2(1 + ν)
1 τxy
x = [σx − ν(σy + σz )] γxy =
E G
1 τxy
y = [σy − ν(σz + σx )] γyz = [6 − 9]
E G
1 τxy
z = E [σz − ν(σx + σy )] γzx =
G
Lois de comportement
1 τxy
εx = (σx − νσy ) γxy =
E G
1 [6 − 12]
εy = (σy − νσx ) γyz = 0
E
−ν −ν
εz = E (σx + σy ) = 1−ν (εx + εy ) γzx = 0
E
σx = (ε
1−ν 2 x
+ νεy ) τxy = Gγxy
E
σy = (ε
1−ν 2 y
+ νεx ) τyz = 0 [6 − 13]
σz = 0 τzx = 0
Ecriture matricielle
1 ν 0
σx εx
E ν 1 0
σy = εy [6 − 14]
1 − ν2
1−ν
σz 0 0 εz
2
Cet état de contraintes convient aux plaques minces sollicitées dans leurs plans, le plan (O, ~ex , ~ey ) est
le plan moyen de la plaque.
Loi de Comportement
1 τxy
x = [σx − ν(σy + σz )] γxy =
E G
1 [6 − 16]
y = [σy − ν(σz + σx )] γyz = 0
E
z = σz − ν(σx + σy )] γzx = 0
En éliminant ν(σx + σy )]
1+ν τxy
εx = [(1 − ν)σx − νσy ] γxy =
E G
[6 − 17]
1+ν
εy = [(1 − ν)σy − νσx ]
E
E
σx = [(1 − ν)εx + νεy ] τxy = Gγxy
(1 + ν)(1 − 2ν)
E [6 − 18]
σy = [(1 − ν)εy + νεx )] τyz = 0
(1 + ν)(1 − 2ν)
Ecriture matricielle
σx λ + 2µ λ 0 εx
σy = λ λ + 2µ 0 εy [6 − 19]
σz 0 0 µ γxy
~
Cette approximation s’applique au cas d’un cylindre d’axe (O, Z)très long dont les bases sont fixes et
~ .
soumis à des forces indépendantes de la cote z et normales à l’axe (O, Z)