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RAPPORT TECHNIQUE
Projet d’élèves ingénieurs n°4
ENQUÊTE RSE
La Responsabilité Sociétale des Entreprises
par Joys BRECHEMIER, Luc DHALLEINE, Laura MONTIEL, Sophie OLIVA et Camille TRAORE
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RÉSUMÉ OPÉRATIONNEL
Le problème que nous a soumis la SAS Rougeline est le suivant : comment les exploitations adhérentes
des organisations de producteurs (OP) actionnaires de Rougeline appliquent-elles les engagements de la
Responsabilité Sociétale des Entreprises ? Nous avons traduit cela comme une demande de recensement
des pratiques tant environnementales que sociales et économiques au sein des exploitations agricoles.
Ces pratiques seront renseignées dans le nouveau rapport Développement Durable de 2017, qui fait état
des bonnes pratiques de Rougeline. Les grandes lignes de notre travail sont les suivantes : reprise et
modification du questionnaire soumis aux OP Valprim et Perrinots par les étudiants de Bordeaux Sciences
Agro ; soumission de ce nouveau questionnaire aux OP Agrisud, Pardi et Primeur de la Crau ; analyse des
résultats des enquêtes selon huit critères (environnement, qualité, santé et sécurité au travail, économie,
gouvernance, sociétal, marché et clients, social) ; recherches bibliographiques pour identifier les
indicateurs manquants dans le rapport Développement Durable de 2010 et analyse de la stratégie de
communication de Rougeline. Il en ressort que 88.3% des exploitations enquêtées s’emploient à réduire
leur impact environnemental, que 88.2% prévoient des investissements sous 5 ans (aspect économique),
et que les aspects sociétaux (formation des jeunes) et sociaux (santé, sécurité au travail) sont très
développés. Chacune des 3 OP est plus qualifiée dans l’un ou l’autre des huit critères. La stratégie de
communication du groupe est excellente mais il gagnerait à communiquer plus sur son concept d’écoserre.
Seuls quelques indicateurs de la RSE manquent au rapport Développement Durable 2010 d’après notre
analyse benchmark.
MOTS CLÉS
Développement durable, Responsabilité sociétale des entreprises, SAS Rougeline, stratégie de
communication
2
ABSTRACT
The problem simplified joint-stock company Rougeline asked us to work on is : how do agricultural
holdings (members of producer organizations which are the shareholders of Rougeline) apply corporate
social responsibility ? We understood that the company wanted us to identify the environmental, social
and economic policies in agricultural holdings. These policies are meant to be documented in the new
sustainable development report in 2017. The aim of this report is to show the good policies of Rougeline.
Here is how we organized our teamwork : first, we had the questionnaire that students from Bordeaux
Sciences Agro submitted to Valprim and Perrinots PO and modified it. Then, we submitted the new
questionnaire to Agrisud, Pardi and Primeur de la Crau PO and analyzed the results we got. The
analysis was organized using 8 criteria (environment, quality, health and security at work, economy,
governance, market and customers, social). Last, we made some documentary research to identify the
missing follow-up indicators in the 2010 sustainable development report and analyzed how Rougeline
communicates. The results are that 88.3% of the holdings we submitted the questionnaire to try to
reduce their environmental impact whereas 88.2% want to make investments before the 5 next years
(economical criterion). The societal (education for the young) and social (health and security at work)
criteria are much developed. Each of 3 PO is more qualified than the other in one of the 8 criteria. The
communication strategy of Rougeline is really excellent but it would be even better for them to
communicate more about its own concept : the « écoserre ». Only a few follow-up indicators of corporate
social responsibility are missing in the 2010 sustainable development report according to our benchmark
analysis.
KEYWORDS
Corporate social responsibility, Promotion (marketing), Sustainable development, (Simplified joint-stock
company) Rougeline
3
REMERCIEMENTS
Nous tenons à remercier toutes les personnes qui nous ont aidé dans ce projet et qui ont participé à son
bon déroulement.
Tout d’abord nous souhaitons remercier Manuel MOLTCHANOFF, notre commanditaire et directeur de
l’Organisation de Producteurs d’Agrisud, pour son accompagnement durant toute la phase du PEI, en
particulier lors des enquêtes sur les exploitations d’Agrisud.
Merci également à Ophélie DANIEL pour sa disponibilité et son accompagnement durant la première
période de cette étude.
Nous remercions ensuite Hélène DORCHE et Leïla TEMRI, nos tutrices, pour leur aide et conseils apportés
tout au long de ce travail ainsi que Géraldine AUMASSON et Assimine AHAMADA pour leur aide logistique.
Enfin, nous adressons nos remerciements à tous les exploitants pour leur contribution et le temps consacré
au cours de nos enquêtes.
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TABLE DES MATIÈRES
Introduction 8
A - Démarche 8
B - Analyse des résultats 9
Conclusion 17
Bibliographie 18
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LISTE DES TABLEAUX ET DES FIGURES
Figure 1 : Nombre d’enquêtes effectuées et nombre d’exploitations représentées par ces enquêtes 9
Figure 2 : Score d’adéquation global 13
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GLOSSAIRE, SIGLES ET ACRONYMES
3D : Destination Développement Durable
AOP : Appellation d’origine protégée
BSA : Bordeaux Sciences Agro
EPI : Équipement de protection individuelle
GES : Gaz à effet de serre
HACCP : Hazard Analysis Critical Control Point
ISO : International Organization for Standardization
PBI : Protection biologique intégrée
OP : Organisations de producteurs
RSE : Responsabilité Sociétale des Entreprises
SAS : Société par actions simplifiée
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INTRODUCTION
A l’heure où les questions et enjeux du développement durable sont omniprésents dans notre
société, la SAS Rougeline intègre dans sa stratégie des préoccupations environnementales mais aussi
sociales et économiques, on parle alors de Responsabilité Sociétale des Entreprises (RSE). La RSE se
traduit par un comportement éthique et transparent qui contribue au développement durable, prend en
compte les attentes des parties prenantes et est intégrée dans l'ensemble de l'organisation et mis en
oeuvre dans ses relations. Notre mission au sein de Rougeline est de faire un état des lieux des pratiques
existantes au sein de leurs exploitations adhérentes afin de récolter les informations nécessaires à
l’élaboration d’un nouveau rapport développement durable à l’horizon 2017. Pour ce faire, nous avons
réalisé des enquêtes auprès de producteurs de trois Organisations de Producteurs (OP) : Agrisud, Pardi et
Primeurs de la Crau. Ce travail est complémentaire de celui des étudiants de Bordeaux Sciences Agro
(BSA) qui ont déjà réalisé cette étude en 2015 sur les deux autres OP actionnaires de Rougeline : Valprim
et Perrinots.
Pour répondre à la demande du commanditaire : Comment est appliquée la Responsabilité Sociétale des
Entreprises au sein des exploitations de Rougeline ? Nous avons revu et apporté quelques modifications
au questionnaire écrit par les étudiants de BSA (Annexe A). Après avoir fait l’expérience des premières
enquêtes nous avons convenu qu’un mémo résumant les questions et remplaçant le questionnaire nous
permettrait de rendre les entrevues plus fluides et faciliterait la discussion (Annexe B). Nous avons ainsi
réalisé 18 enquêtes au sein des trois OP.
Les objectifs de notre travail étaient d’identifier les bonnes et moins bonnes pratiques des exploitations en
terme de RSE mais aussi de réfléchir à la façon d'améliorer l’image des Paysans de Rougeline auprès des
consommateurs. Par exemple le concept de culture sous serre reste incompris et la plupart des
consommateurs le perçoivent négativement, s’appuyer sur une politique RSE permettrait de démontrer aux
clients et consommateurs que Rougeline s’inscrit dans une démarche durable.
Afin de répondre à la question de départ, ce rapport technique s’articulera en deux parties. Il rassemblera
d’abord la présentation des résultats obtenus en reprenant notre démarche de traitement, l’analyse mais
aussi les biais possibles et identifier également les « locomotives », c’est à dire les exploitations modèles
qui peuvent servir d’exemple à suivre. La seconde partie présentera une analyse de la communication
autour de la RSE ainsi que les pistes d’amélioration possibles chez Rougeline.
8
sécurité des salariés,
- Économique concerne la santé économique et le développement de l’entreprise.
Ensuite, pour traiter nos résultats nous avons choisi d'établir des indicateurs sur des questions qui nous
semblaient importantes dans le cadre de notre sujet. Nous avons ensuite traité nos résultats en établissant
des pourcentages selon chacun de nos indicateurs en ramenant à l’OP puis à Rougeline en fonction du
nombre d’exploitations enquêtées dans l’OP.
Agrisud 7 12 18
Pardi 6 17 32
Primeurs de la Crau 5 5 16
Figure 1 : Nombre d’enquêtes effectuées et nombre d’exploitations représentées par ces enquêtes
Notons que le nombre d’enquêtes et le nombre d’exploitations concernées ne sont pas les mêmes étant
donné que les producteurs possèdent parfois plusieurs entreprises.
• Social (Annexe C)
Nous avons enquêté 18 exploitants représentant 34 exploitations pour un total de 353 salariés en temps
plein. La majorité des exploitations a du personnel en CDI (en général les chefs de culture et d’équipe) et
prennent en plus des saisonniers en CDD ou contrat à temps partiel. Le nombre minimal de saisonniers
embauchés est de 373 pour la totalité des exploitations. Rougeline contribue ainsi au développement du
tissu économique territorial.
Pour les 34 exploitations interrogées les critères de recrutement sont assez variés : 61,1% regardent la
motivation, 55,6% engagent des personnes qui ont déjà travaillé antérieurement sur l’exploitation selon un
critère de fidélisation alors que 38,9% des exploitations recherchent l’expérience professionnelle. Vient
ensuite la disponibilité, la localité de la personne mais également sa réactivité. Les exploitants ne nous ont
pas parlé de discrimination homme/femme mais une exploitation des Primeurs de la Crau prend en compte
l’âge de la personne.
9
L’importance des critères est très relative selon les OP : à Agrisud l’intégralité des exploitations va
embaucher selon un critère de fidélisation, 85,7% vont rechercher la motivation et 42,9% l’expérience
professionnelle alors que pour Pardi, 50,0% se basent sur la fidélisation, également 50,0% sur la
motivation et 16,7% sur l’expérience professionnelle. Les moyens de recrutement sont principalement le
bouche à oreille et les candidatures spontanées.
Lors de l’accueil de nouveau salarié, 77,8% des exploitations leur font une présentation du poste, 33,3%
ont mis en place un parrainage/tutorat. Les visites de l’entreprise et la présentation au reste du personnel
sont très faibles. Cela permettrait pourtant une acclimatation plus rapide de la personne ce qui se traduirait
certainement par une plus grande efficacité car le nouveau salarié se sentirait plus à l’aise. Seuls 55,6%
ont rédigé un livret d’accueil à fournir aux nouveaux salariés.
Aussi, 38,9% des chefs d’exploitation enquêtés prennent en compte le retour d'informations par les
salariés. Ce chiffre est bien trop faible, il serait intéressant que certaines exploitations mettent en place des
temps d’échange de façon hebdomadaire afin d’échanger avec les employés et d’échanger sur le travail et
son organisation. En effet, seulement la moitié des exploitants ont mis en place des réunions d’équipe au
sein de leurs exploitations.
De la même façon, 55,6% des exploitants s'appuient sur des moyens de valorisation du travail des
employés, cela correspond à une valorisation morale voir même des primes.
On note des progrès à faire en termes de mise à disposition d’aménagement : seuls 55,6% des exploitants
ont aménagé une salle de repos pour leurs salariés, 50% disposent d’un réfectoire et 88,9% mettent des
sanitaires à disposition de leurs employés (en majorité mixtes). Certaines exploitations ne disposent
d’aucun aménagement pour leurs salariés alors que 27,8% des exploitations interrogées proposent des
logements à leurs employés. Il y a donc un écart important entre les exploitations concernant les
aménagements mis en place pour les salariés.
→ Les nouveaux salariés peuvent être mieux intégrés dans l’exploitation, un taux supérieur
à 80% de parrainage/tutorats serait un bon objectif. De la même façon les chefs d’exploitation
devraient plus échanger avec leurs salariés et prendre en compte leur ressenti. La mise en place de
primes à la fin de la saison est également un point qui pourrait être proposé.
• Environnement (Annexe C)
La SAS Rougeline s’implique dans la réduction des impacts environnementaux, en effet 88,3% des
exploitations ont investi dans ce but. On distingue alors 4 axes majeurs :
- Gestion de l’eau : Les producteurs suivent à 88,2% leur consommation annuelle d’eau. Cette
consommation est gérée grâce à plusieurs équipements. Tous les producteurs possèdent un système de
goutte à goutte et 97% possèdent un ou plusieurs autres équipements de gestion de l’eau parmi les
suivants : sonde (majorité), tensiomètre, balance, logiciel de gestion. De plus la gestion des eaux de
drainage se fait de manière moins importante puisqu’elles sont récupérées et traitées à 67,6%. Les eaux
de sorties sont analysées à 64,7% sur les exploitations. Enfin, seul un agriculteur (Primeurs de la Crau)
récupère les eaux pluviales (cela représente 2,9% des exploitations enquêtées) : les autres exploitants ne
souhaitent pas investir dans ce type de système car selon eux, il ne pleut pas assez durant l’année pour
que cela soit rentable.
- Recyclage : Les exploitations de Rougeline s’engagent dans une politique de recyclage. En effet
85,3% des exploitations recyclent. Sur les 11 matériaux recyclables (clips, plastique usagé, cartons,
palettes, emballages de produits dangereux, déchets verts, substrats, laine de roche, verre, ferraille,
engrais) 32% sont recyclés en moyenne. Le recyclage de certains matériaux, comme par exemple les
clips, semble être un problème récurrent pour l’ensemble des exploitations. Bien que des efforts soient
faits, les coûts liés au recyclage (achat de composants recyclables ou biodégradables) et la qualité
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moindre des composants (impactant la pérennité du maintien des cultures) sont des freins importants au
recyclage complet des cultures.
- Energie : Les sources d’énergie dans les serres sont souvent multiples. On remarque que le gaz
est prépondérant (présent dans 67,6% des exploitations). De plus un producteur (Pardi) a couplé sa
consommation d’énergie sur une usine de biomasse. En ce qui concerne les aménagements d’économie
d’énergie 47,1% des exploitations possèdent une cogénération et 35,3% possèdent des équipements
additionnels (écran thermique, open buffers, bâche tampon, chaudière à condensation, ordinateur à
intégration de température).
- Traitements phytosanitaires : L’intégralité des exploitations est engagée dans la traçabilité des
traitements, et ce à chaque traitement dans 70% des exploitations (sinon le suivi est mensuel). Enfin 95,9%
des serres sont gérées en lutte intégrée : ce point est relativement important pour garantir des produits plus
sains pour le consommateur.
→ On observe donc que le nombre de matériaux recyclés, la récupération de l’eau de pluie et
le pourcentage d’exploitations possédant une cogénération sont des indicateurs qui présentent une
marge plus importante de progression.
• Sociétal (Annexe C)
Rougeline s’implique dans l’éducation et la formation des jeunes puisque 82,4% des exploitations prennent
parfois des stagiaires mais ce résultat est à mettre en contraste avec le fait que seulement 23,5% des
entreprises accueillent des personnes en contrat d’alternance ou d’apprentissage. Ainsi le groupe contribue
à la professionnalisation des jeunes dans le cadre des stages essentiellement.
Par ailleurs Rougeline s’implique dans la sensibilisation des jeunes générations notamment : 73,5% des
exploitations pratiquent les visites pédagogiques et touristiques. Il serait intéressant de davantage
généraliser cette pratique qui permet aux consommateurs de comprendre la culture de tomates,
concombres et fraises sous serre et d’en avoir une meilleure vision.
Le nombre actuel de jeunes agriculteurs est de 1 sur les 34 exploitations couvertes ce qui est très faible en
termes de contribution à l’installation des jeunes agriculteurs de la part du groupe. Cependant il faut noter
que 15 des 18 exploitants interrogés ont été JA, il faudrait voir avec leur âge et leur ancienneté au sein de
Rougeline pour réévaluer la contribution à l'installation de la part de la SAS.
Le pourcentage de main d’oeuvre étrangère est sensiblement élevé, 80%. Il serait intéressant de connaître
leur salaire par rapport aux autres employés et les termes de leur contrat (saisonnier, CDD, CDI).
→ L’aspect Sociétal est bien développé, il faudrait continuer en augmentant ces chiffres :
davantage de stagiaires et personnes en alternance. L’organisation de portes ouvertes est
également à favoriser.
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• Qualité (Annexe C)
Toutes les exploitations suivent le critère qualité. Dans 58,8% des cas un salarié (de l’exploitation ou
envoyé par Rougeline) ou un associé y est même dédié. Autrement c’est l’exploitant qui s’en charge ou un
salarié avec d’autres fonctions. La qualité des produits de Rougeline est mise en avant par des démarches
de certification et engagements qualité : AOP tomate et concombre de France (44,1%), Global Gap et
HACCP (73,5%), ISO (38,2%). Enfin 58,8% des exploitations stockent leur marchandise dans des
chambres froides ou entrepôts climatisés mais 100% livrent leur récolte le jour même dans un véhicule
propre.
→ Une perspective d’amélioration serait de dédier un plus grand nombre de salariés à la
qualité, ou de diffuser plus largement les exigences de qualité auprès d'un plus grand nombre de
salariés. Le pourcentage de réclamations pour produits non conformes livrés serait intéressant à
connaître.
• Economique (Annexe C)
Au cours de nos enquêtes nous n’avons quasiment jamais réussi à obtenir le chiffre d’affaires de
l’exploitation, ses marges ou sa trésorerie. Nous avons compris que ce sujet était sensible à aborder et que
les exploitants ne souhaitaient pas y répondre.
Les principaux postes de charge suivis de façon quotidienne ou hebdomadaire par les exploitants sont tout
d’abord la main d’oeuvre, les intrants puis l’énergie. La proportion de ce suivi varie sensiblement selon les
différentes OP, par exemple chaque exploitation des Primeurs de la Crau suit l’énergie alors que 58,3% de
l’OP Agrisud suit cet indicateur et 35,3% pour Pardi.
Les exploitations de Rougeline sont très actives en terme d’investissements, 91,2% ont investi au cours
des 5 dernières années avec un montant moyen de 1 913 148 € et 88,2% ont prévu de réaliser des
investissements au cours des 5 prochaines années. Globalement il s’agit de financer une modernisation de
l’exploitation, des serres photovoltaïques par exemple, de la co-génération ou du remplacement de
matériel ancien.
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→ La politique d’investissements des exploitations de Rougeline est à maintenir dans cette
voie, tant que la rentabilité des exploitations le permet.
Ainsi les 3 OP de Rougeline présentent des scores assez satisfaisants, preuve que leur engagement RSE
est déjà bien amorcé. Pour continuer dans cette voie chaque OP devra se focaliser sur ses faiblesses et
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continuer d’améliorer ses points forts (Annexes C et D). Cependant à l’heure actuelle Pardi est l’OP la plus
avancée dans la démarche.
• Locomotives au sein des OP :
A la demande du commanditaire, nous avons élaboré des fiches individuelles sur les exploitations
d’Agrisud et de Pardi (Annexe E). Elles ont pour vocation de rendre compte des points positifs et négatifs
de chacune d’entre elles, sur des parties clés de la responsabilité sociétale des entreprises.
Pour réaliser ces fiches, certaines données qualitatives enregistrées lors des entretiens individuels ont été
transformées en données quantitatives. Une échelle a été adoptée pour quantifier, en fonction du nombre
d'installations ou d'actions, les efforts réalisés par les exploitants. Celle-ci s'échelonne de la manière
suivante : non satisfaisant (aucun effort), satisfaisant (efforts minimums), assez bon (quelques efforts), bon
(bons efforts), très bon (très gros efforts) et excellent (efforts maximums, l'exploitant ne peut pas faire
mieux). Pour quantifier ces caractéristiques, certaines exploitations modèles ont servi de base de
d’étalonnage pour les comparaisons.
Chaque point clé de la responsabilité sociétale des entreprises a ensuite été noté sur 5 : Gouvernance de
l’entreprise, Social, Environnement, Marché et clients, Sociétal, Qualité, Sécurité, Economique. Pour mettre
en évidence cette notation, un nombre d'étoiles a été attribué par partie. Ce mode de représentation a pour
but de rendre compte, avec plus de rapidité pour le lecteur, des points positifs et négatifs de chaque point
clé. Pour attribuer ces notes, les caractéristiques de chacune des exploitations ont d'abord été comparées
entres elles, puis confrontées à celles des meilleurs exploitations.
A chaque fin de fiche, une note finale est attribuée. Cette note provient de la moyenne de celles de tous les
points clés. Un récapitulatif des points positifs et négatifs est également présent afin de mieux comprendre
l’attribution des notes. Enfin, le ressenti de l’exploitant/exploitation est présenté afin d’apporter une vision
critique extérieure.
Concernant les locomotives au sein des OP, l’un des plus gros leaders d’Agrisud est l’exploitation Coop
Sud. Elle est un exemple de ce que les autres exploitants devraient faire. En effet, elle excelle dans tous
les domaines, tant au niveau environnemental que sociétal qu’au niveau économique et de sécurité au
travail.
Concernant l’OP Pardi, l’un de ses plus gros leaders est l’EARL de l’étang, d’Henri JOURDAIN. Cette
exploitation est un des modèles de l’OP pour tous les aspects de respect de l’environnement, de
gouvernance/avenir de l’exploitation. Quelques points caractéristiques lui permettent de se distinguer des
autres leaders : au niveau gouvernance par exemple, il souhaite s’associer et faire grandir son exploitation.
Il est donc dans la logique de faire avancer les choses, pour aller de l’avant et surmonter les problèmes à
plusieurs. Son esprit communautaire correspond donc très bien à l’esprit qu’impulse Rougeline. Aussi, son
respect environnemental est plus qu’excellent et l’exploitation se distingue par le fait qu’elle ne consomme
pas d’énergie. En effet, celle-ci est reliée à une usine de biomasse qui lui fournit la chaleur nécessaire pour
chauffer ses serres.
14
groupe doit communiquer autour de sa démarche RSE pour être plus visible et montrer aux clients et
consommateurs leur implication.
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« C’est sain ! Un paysan s’engage » présente sur les produits vendus en grande distribution. L’adjectif
« sain » peut faire référence à un produit faible en résidus de pesticides, mais il n’évoque pas la
protection biologique intégrée (PBI), l’économie d’eau et de fertilisants, le recours aux énergies
propres… en somme, l’étiquette fait moins référence au respect de l’environnement qu’à celui de la
santé du consommateur.
Actuellement, certains consommateurs sont sceptiques face aux produits issus de la production sous
serre. Rougeline fait tout pour sensibiliser le consommateur aux aspects positifs de la culture sous serre
car elle représente 300 ha de leur production (contre 500 ha de pleine terre). Les arguments des
sceptiques sont les suivants : beaucoup de dépenses énergétiques, travail pénible et mal rémunéré
pour les ouvriers avec peu de perspectives d’évolution, salaire bas, plus de saisonnalité des
productions. Le non-respect des délais de retour dans la serre après traitements phytosanitaires sont
également pointés du doigt, de même que le recyclage parfois impossible des clips et ficelles utilisés en
culture de tomate. L’écoserre se positionne contre certains de ces arguments, en ce sens qu’elle se
réclame de l’agroécologie et de l’agriculture de demain. Rougeline multiplie ses stratégies de
communication à ce sujet : articles de journaux (Les Echos, Végétable, La Provence…), vidéos
disponibles sur le web (« Sous la serre avec Jamy »), passage à la télévision (France 3), communiqués
de presse, page Facebook, brochures… sans compter la présence du groupe à de nombreux
événements (Marmande en fête, festival Garorock, fête des fruits & légumes frais, course contre la
dystonie avec « Etoile d’Argent » ...). Certains exploitants font même visiter leurs serres au public, y
compris aux enfants. Ainsi, il semble difficile d’envisager une meilleure stratégie de communication ! Le
seul conseil envisageable serait de multiplier davantage les visites de serres destinées aux écoles et de
rendre plus visible l’engagement écoserre sur le packaging des produits destinés à la grande distribution
(pour toucher davantage de consommateurs « lambda »).
- émissions directes de gaz à effet de serre (au sein des exploitations notamment) et émissions
de GES liées au transport des produits. Si ces chiffres ne sont pas assez valorisables, ils peuvent être
présentés sous la forme d’un pourcentage de réduction des émissions de GES,
- nombre d’hectares de serres certifiées écoserre (cela est par ailleurs mentionné dans l’article
de Végétable dédié à l’écoserre),
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- pourcentage de réduction de l’usage de pesticides, ce qui est plus valorisable que la quantité
de pesticides utilisés,
- consommation de carburant.
Pour ce qui est du social, Rougeline sait valoriser ses 60% d’employées féminines, mais ne renseigne
pas l’égalité de rémunération entre les femmes et les hommes. Ce serait un plus, si cela s’y prête, de
renseigner le ratio de la rémunération des femmes par rapport aux hommes. Pour ce qui est de la
gouvernance, il serait également intéressant de valoriser le pourcentage de fréquentation des
producteurs aux conseils d’administration.
Enfin, en termes d’économie, nous estimons qu’il manque les pratiques d’achats, concernant la part des
dépenses réalisées avec des fournisseurs locaux sur les principaux sites opérationnels (cela renseigne
donc, entre autres, sur le périmètre d’achat des intrants).
CONCLUSION
Actuellement, les consommateurs sont de plus en plus demandeurs de transparence et de traçabilité sur
les produits qu’ils achètent. La responsabilité sociétale des entreprises est un concept dans lequel les
entreprises intègrent les préoccupations sociales, environnementales et économiques dans leurs activités
et leurs interactions avec leurs parties prenantes. Cela représente un moyen de montrer les bonnes
pratiques employées au sein d’une entreprise et notamment en terme de production des fruits et légumes
de la SAS Rougeline.
Avec pour point de départ le questionnaire réalisé par les étudiants de Bordeaux Science Agro auquel nous
avons apporté certaines modifications, nous avons pu réaliser 18 enquêtes couvrant 34 exploitations au
sein des Organisations de Producteurs Agrisud, Pardi et Primeur de la Crau. Après avoir analysé les
résultats ainsi obtenus et la communication chez Rougeline nous avons pu déterminer les bonnes
pratiques et les points à améliorer. Cela nous a permis de faire une synthèse de ces éléments et de
proposer des pistes d’amélioration.
Lors de notre projet, nous avons pu voir que la SAS Rougeline est bien impliquée dans une démarche
RSE, et ce depuis quelques années déjà. De nombreuses bonnes pratiques sont présentes, avec
notamment l’installation d’écoserres. Les résultats de nos enquêtes montrent une certaine diversité des
pratiques au sein des exploitations, mais aussi entre les différentes Organisations de Producteurs. Agrisud
est performante dans le domaine social. Les points forts de Pardi sont les critères : gouvernance et
management, marchés et clients, sociétal, sécurité du travail et santé, qualité. La sécurité et la santé au
travail ainsi que l’environnement et le facteur économique sont les points forts des Primeurs de la Crau.
Les exploitants peuvent échanger sur leurs pratiques pour avoir une meilleure homogénéité et un potentiel
de responsabilité sociétal plus imposant. L’identification des « locomotives » au sein des OP peut donner
une vision plus large en matière de bonnes pratiques et d’objectifs à atteindre. La recherche d’innovation et
les nombreux projets d’investissements caractérisent les exploitations du groupe Rougeline traduisant ainsi
un grand potentiel. Un travail de communication doit être fait afin de rendre l’engagement de Rougeline en
terme de RSE plus visible auprès des clients et consommateurs. Des moyens de communication par
internet peuvent être valorisés, ainsi que le contact direct avec les consommateurs.
La volonté de promouvoir ses bonnes pratiques via la RSE apparaît très clairement chez Rougeline. Afin
de continuer dans cette démarche, il s’agit pour le groupe d’améliorer encore ses pratiques et ses
engagements afin de les faire ressortir dans son prochain Rapport Développement Durable.
17
BIBLIOGRAPHIE
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http://www.bonduelle.com/fileadmin/user_upload/RapportRSE2013-2013-bonduelle.pdf
DANIEL O., 2016. Développement de la démarche de responsabilité sociétale des Paysans de Rougeline :
état des lieux des pratiques et plan d’action. Mémoire de fin d’étude, management des entreprises
agricoles. Bordeaux Sciences Agro, 99 p.
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Internet : http://www.rougeline.com/app/webroot/files/uploads-rougeline/nodes/files/
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Savéol. Site web. Disponible sur Internet : http://www.saveol.com/ [consulté en Octobre 2016]
Weiler N., 2012. Des tomates bretonnes au bon goût d’effet de serre. Bastamag, Disponible sur Internet :
http://www.bastamag.net/Des-tomates-bretonnes-au-bon-gout
18
LISTE DES ANNEXES
Annexe A : Questionnaire 20
Annexe B : Mémo questionnaire 35
Annexe C : Synthèse des indicateurs 39
Annexe D : Evaluation globale d’adéquation de chaque critère RSE 43
Annexe E : Fiches individuelles 44
Annexe F : Gestion de projet 45
80
19
ANNEXE A : QUESTIONNAIRE
2. Prénom
3. Age
4. Sexe
Homme Femme
6. Si "Autre", précisez :
9. Si "Autre", précisez :
Associés
10. Quel est le nombre d’associés
20
1
13. Si plusieurs associés, existe-t-il un lien de parenté éventuel entre eux ? Si oui, lequel ?
Quelle est, en pourcentage, la répartition des parts des associés ? (à remplir par ordre décroissant)
14. Associé 1
15. Associé 2
16. Associé 3
17. Associé 4
18. Associé 5
20. Tomates
22. Si "Autres productions", précisez le détail des surfaces de production (quelle surface est allouée à
la production 1, à la production 2…) :
26. Quelles productions sont dans quelles coopératives (si adhésion à plusieurs coopératives) ?
21
28. Quelle est l’ancienneté, en années, au sein de Rougeline ?
Oui Non
Oui Non
Oui Non
32. Si oui, avez-vous reçu un accompagnement ou des aides particuliers lors de votre installation ?
Oui Non
22
3
II/ Organisation du travail
Non concerné
Outils d’accueil
44. Quels documents fournissez-vous à l'arrivée de vos nouveaux salariés ?
Livret d’accueil Fiche de poste Liste d’équipements
23
46. Prenez-vous des apprentis ou alternants ?
Oui souvent Oui parfois Non
Non concerné
24
58. Si "Oui", quelle nationalité ?
Non concerné
Non concerné
Non concerné
68. Si "Oui ", est-il mis à jour régulièrement (une fois par an) ?
Oui Non Non concerné
6
25
69. Si "oui", par qui est-il mis à jour ?
Exploitant lui-même Groupe de travail interne Responsable qualité de l’exploitation
Non concerné
Prévention
A quelle fréquence contrôlez-vous le matériel suivant :
Non concerné Jamais Fréquence réglementaire
74. Chaudière
75. Climatiseur
78. Autres
Local phyto Fiche d’exposition collective Respect des durées d’entrée après traitement
7 26
81. Si "Autre", précisez :
Non concerné
Accidents de travail
Combien d’accidents du travail recensez-vous pour :
85. Réversibles Non concerné
Fournisseurs de l’entreprise
89. Travaillez-vous avec différents fournisseurs pour un même type de produit (semences, substrats,
produits phytosanitaire, engrais, matériel …) ?
Oui Non
27
94. Produits phytosanitaires Non concerné
Autre
Client de l’entreprise
101. Vous tenez-vous informé de la stratégie commerciale de Rougeline ?
Oui Non
Ouverture à la société
102. Recevez-vous du public sur votre exploitation ?
Oui Non
105. Faites-vous partie d'une instance professionnelle en lien avec votre filière ?
Oui Non
28
Autre
Gestion de l’eau
110. Avez-vous un compteur d’eau (eau de l’exploitation) ?
Oui Non
10
29
118. Si "Oui", les réutilisez-vous ?
Oui Non Non concerné
Néons Autres
123. Quels sont les déchets dont le recyclage pose problème (problème de tri, pas de débouché) ?
Déchets verts Substrats Plastiques usagés Emballage produits dangereux
Néons Autres
Gestion de l’énergie
126. Quelles sont vos principales sources d’énergie ?
Gaz naturel Fuel Bois Electricité
11
30
128. Possédez-vous des aménagements permettant d’économiser de l’énergie ?
Oui Non
Gestion de la qualité
131. Y a-t-il une personne en charge de la qualité sur l'exploitation ?
Oui Non
Non concerné
Garanties de qualité
133. Avez-vous des certifications sur vos produits ?
Oui Non
136. Quelles sont vos démarches ou aménagements garantissant la qualité des produits ?
Livraison des produits le jour de la récolte Chambre froide Véhicule de livraison propre
Autre
12
31
138. Avez-vous une démarche HACCP ?
Oui Non
V/ Economie
Suivi économique
142. Quels sont les postes de charge que vous suivez principalement ?
Main d’œuvre Energie Intrants Eau Autre
Jamais Autre
Jamais Autre
Jamais Autre
13
32
150. Si "Autre", précisez :
Investissements
151. Avez-vous investi ces 5 dernières années ? Dans quoi ?
Mécanisation Modernisation Développement et agrandissement de l’exploitation
154. Quels sont vos investissements prévus sur les 5 prochaines années ?
Mécanisation Modernisation Développement et agrandissement de l’exploitation
Santé financière
157. Quel est le montant de votre EBE ? (voir dossier gestion)
158. Quel est le montant des annuités de vos emprunts bancaires ? (Voir dossier gestion)
159. Quel est le taux d’endettement (Total dettes/Total du passif) ? (Voir dossier gestion)
14
33
Créanciers et débiteurs
161. Quels sont vos principaux créanciers ?
Banque Fournisseurs Etat Associés investisseurs
OP Autre
OP Autre
168. Souhaitez-vous mettre en place une nouvelle serre sur votre exploitation ?
Oui Non
15
34
172. Si "Oui", disposez-vous d’un accompagnement par Rougeline ?
Oui Non
177. Comptez-vous reconvertir certaines de vos serres en faveur de ces nouvelles productions ?
Oui Non
16
35
ANNEXE B : MÉMO QUESTIONNAIRE
• Exploitant :
Ø Nom, prénom, âge, formation
Ø JA ? aides ou accompagnement lors de l’installation ?
Ø reprise d’exploitation (familiale, tiers) ?
• Exploitation : - forme juridique (EARL…),
- associés :
- production :
Ø surfaces/production
Ø si autre prod : adhérents à une coopérative ? si oui, Pq ?
• Travailleurs : - effectif temps plein ? + type de contrats
- accueil :
36
- aménagements / logements ?
- offre de formation ?
- protection phytosanitaire?
- accidents de travail ?
• Evaluation des risques dans l’entreprise : document unique (si oui : mise à jour ?, par qui ?)
• Matériel : fréquence de contrôle pour : - appareil de levage,
- chaudière,
- climatiseur,
- équipement de sécurité,
- installation électrique
• Fournisseurs : - critères de sélection, identiques pour un même produit ?
- combien par type d’achat ? (p.8)
- comment effectuez-vous vos achats (ponctuels, contrat
d’engagement….)
• Affichage : des méthodes de travail / de sécurité / d’urgence / social (égalité…)
• Rougeline : - Vous tenez vous informé de la stratégie commerciale de Rougeline ?
- Accompagnement de Rougeline ?
• Instance professionnelle en lien avec votre filière ? AOP, banque, centre de gestion/expérimentation,
syndicat, agenda 21… y investissez-vous souvent ?
37
• Environnement : - recyclage ?
- compteur d’eau (+ suivi ?)?
- syst récup eau pluviale ? (+utilisations)
- gestion des eaux de drainage (collecte, réutilisation, traitement, analyse eau de sortie)
- matériel de gestion eau (goutte à goutte, tensiomètre…)
- source d’énergie utilisée ? Aménagements pour économiser (co-
générateur…) ?
• Qualité : - gérée ? par qui ?
- certification sur vos produits ? Labels, AOP, norme ISO, Global Gap…
- démarche HACCP
38
ANNEXE C : SYNTHÈSE DES INDICATEURS
Primeurs de la
GOUVERNANCE ET MANAGEMENT Agrisud Pardi
Crau
Rougeline
Primeurs de la
SOCIAL Agrisud Pardi
Crau
Rougeline
39
Primeurs de la
ENVIRONNEMENT Agrisud Pardi
Crau
Rougeline
Primeurs de la
MARCHÉ & CLIENTS Agrisud Pardi
Crau
Rougeline
40
Primeurs de la
SOCIÉTAL Agrisud Pardi
Crau
Rougeline
Primeurs de la
QUALITÉ Agrisud Pardi
Crau
Rougeline
Primeurs de la
SÉCURITÉ & SANTÉ AU TRAVAIL Agrisud Pardi
Crau
Rougeline
41
Primeurs de la
ECONOMIQUE Agrisud Pardi
Crau
Rougeline
42
ANNEXE D : EVALUATION GLOBALE D’ADÉQUATION DE CHAQUE CRITÈRE
RSE
75
50
25
0
Gouvernance et management Environnement Sociétal Sécurité et santé au travail
Social Marché et clients Qualité Economique
43
ANNEXE E : FICHES INDIVIDUELLES
AGRISUD
- ALTEREGO LA MARTINE LE CANAL -
Description de l’exploitation
Âge : 64 ans
Formation : BPA
Nombre d'associés : 1
-1-
44
Environnement Marchés et client
★☆☆☆☆ ★★★☆☆
Sociétal Qualité
★★★★☆ ★★★★☆
Affichages dans l'entreprise : Très bon Soucieux de : Rentabilité (main d'œuvre et intrants)
(Affichage de sécurité, Affichage d'urgence, Investissements passés (5 dernières années) :
Affichage des méthodes de travail) Aucun
Protection des salariés contre les produits Investissements prévus (5 ans à venir) : Aucun
dangereux : Satisfaisant (EPI, local phyto,
respect des durées après traitement, fiche
d'exposition individuelle)
Moyens pour limiter pénibilité du travail :
Bons (Formation gestes et postures)
Nombre d’accidents de travail réversibles : 1
Nombre d’accidents de travail irréversibles : 0
-2-
45
Récapitulatif et conseils
★★★☆☆
Les plus :
Sociétal : l’exploitation accueille des stagiaires et jeunes en contrat d’alternance, elle a aussi
une très bonne ouverture sociétale (visites pédagogiques, touristiques…)
Qualité : très bonnes pratiques (livraison le jour même, tomates et concombres de France)
Sécurité, santé au travail : bons efforts sur les affichages dans l'entreprise et sur les moyens
mis en place pour limiter la pénibilité du travail (formation gestes et postures)
Les moins :
Social : malgré de bons aménagements pour les employés, leur travail n’est pas valorisé et
leur accueil reste encore trop « simple » (juste un contrat de travail à l’arrivée)
Description exploitant(s) :
Exploitant qui se tient très au courant des prix du marché, et très pessimiste sur l'avenir des jeunes
producteurs. Il est pessimiste vis-à-vis de la concurrence espagnole (produits de très bonne qualité à
prix beaucoup plus bas que les produits français). Il ne nous a pas fait de visite l'exploitation donc
nous n’avons pas pu vérifier ses dires sur l'aspect phyto, la gestion des cultures...
46
AGRISUD - COOP SUD -
Description de l’exploitation
Formation : Ingénieur
Nombre d'associés : 4
-4-
47
Environnement Marchés et client
★★★★★ ★★★★★
Sociétal Qualité
★★★★★ ★★★★☆
-5-
48
Récapitulatif et conseils
★★★★★
Les plus :
Gouvernance de l’entreprise et avenir de l’exploitation : souhait de développer l’entreprise
et forte implication dans Rougeline
Social : les salariés ont une place importante dans l’entreprise (très bonne implication,
beaucoup de contact avec eux, bon aménagements mis à leur disposition…)
Environnement : très gros efforts mis en place (100% lutte intégrée, recyclage et
investissements dans l’économie d’énergie excellents)
Marché et clients : ne recherche pas ses fournisseurs qu’en fonction de leurs prix (prend en
compte l’aspect environnemental…), fonctionnement d’achat communautaire (s’intègre donc
bien dans le contexte de communautarisme de chez Rougeline)
Qualité : très bonnes pratiques (livraison le jour même, qualité global Gap)
Sécurité, santé au travail : très gros efforts sur les affichages dans l'entreprise et sur les
moyens mis en place pour limiter la pénibilité du travail
Les moins :
L’exploitation ne possède pas de point négatif. Elle pourrait être considérée comme l’exploitation
« modèle » : c’est ce sur quoi les autres exploitants devraient tendre.
Description exploitant(s) :
Exploitant très impliqué dans le bien-être de ses salariés et très avancé sur le développement durable.
Très fier de son outil de production et de ses moyens de lutte intégrée. Semble être un vrai modèle à
suivre pour la RSE, un vrai patron responsable qui aime ce qu'il fait !
49
AGRISUD
- DELCLOS SERRE COLOMINE
DU PARC-
Description de l’exploitation
Âge : 44 ans
Formation : BAC +2
Nombre d'associés : 0
-7-
50
Environnement Marchés et client
★★★★★ ★★★☆☆
Sociétal Qualité
★★☆☆☆ ★★★★★
-8-
51
Récapitulatif et conseils
★★★☆☆
Les plus :
Environnement : très gros efforts mis en place (100% lutte intégrée, recyclage et
investissements dans l’économie d’énergie excellents)
Marché et clients : choisit ses fournisseurs en fonction de leurs prix et par fidélité, mais
fonctionnement d’achat indépendant qui s’intègre moins bien dans le contexte
communautariste de Rougeline
Qualité : très bonnes pratiques (livraison le jour même, véhicules propres, Tomates et
concombres de France)
Les moins :
Social : malgré de gros efforts de formations, l’aspect social est très mauvais en raison des
faibles aménagements prévus (aucun) et du manque de contact avec les salariés
Sociétal : aucun accueil de stagiaires et faible ouverture sociétale (pas de visites organisées)
Sécurité, santé au travail : malgré quelques efforts sur les affichages dans l'entreprise
(affichage de sécurité), aucun moyen n’est mis en place pour limiter la pénibilité du travail
Description exploitant(s) :
Très détaché de Rougeline (indépendant, souhaite seulement un partenariat), très peu d'intérêt pour la
condition de personnel, vision brutale du travail. Personne franche, dynamique, qui ne prend pas de
gants, il est ambitieux et a de nombreux projets pour l'avenir dans un objectif d'indépendance.
52
AGRISUD
- MIL POUSS -
Description de l’exploitation
Âge : 38 ans
Formation : BAC +5
Nombre d'associés : 2
- 10 -
53
Environnement Marchés et client
★★☆☆☆ ★★★★☆
Sociétal Qualité
★★★☆☆ ★★★★☆
- 11 -
54
Récapitulatif et conseils
★★★☆☆
Les plus :
Gouvernance de l’entreprise et Avenir de l’exploitation : Forte implication dans Rougeline
(fort sentiment d’appartenance, investissement régulier en tant que membre de l’instance de
Rougeline). Bonne implication également des salariés dans les décisions et réunions d’équipes
quotidiennes
Social : très bon accueil et aménagements prévus pour les salariés, cependant, en
contradiction, l’exploitation n’offre pas de formation à ses employés et ne valorise pas leur
travail
Qualité : très bonnes pratiques (livraison le jour même et chambre froide, qualité global Gap
et marque distributeur carrefour)
Sécurité, santé au travail : quelques efforts sur les affichages dans l'entreprise et sur les
moyens mis en place pour limiter la pénibilité du travail
Les moins :
Environnement : l’exploitation étant principalement en culture plein champs, il est pour elle
difficile d’être en 100% lutte intégrée. Il est donc inutile pour l’exploitant d’investir dans des
équipements dans le but de réduire l’énergie (n’en utilise pas)
Description exploitant(s) :
Nous avons traité avec le chef de culture qui semble être à l'aise et aimer ce qu'il fait, l'exploitant étant
en Suisse au moment de notre visite.
55
AGRISUD - EARL LES SERRES DE CORNEILLA -
Description de l’exploitation
Âge : 38 ans
Formation : BAC +5
Nombre d'associés : 3
- 13 -
56
Environnement Marchés et client
★★★★★ ★★★★★
- 14 -
57
Récapitulatif et conseils
★★★★★
Les plus :
Gouvernance de l’entreprise et Avenir de l’exploitation : souhait d’agrandissement et forte
implication dans Rougeline
Social : les salariés ont une place importante dans l’entreprise (très bons aménagements,
excellents contact avec eux, valorisation de leur travail via des primes et leurs retours sont
utilisés…)
Environnement : très gros efforts mis en place (100% lutte intégrée, recyclage et
investissements dans l’économie d’énergie excellents)
Marché et clients : ne recherche pas ses fournisseurs qu’en fonction de leurs prix (prend en
compte l’aspect environnemental et la fidélisation…), fonctionnement d’achat communautaire
(s’intègre donc bien dans le contexte de communautarisme de chez Rougeline)
Qualité : très bonnes pratiques (qualité global Gap et ISO, Entrepôt climatisé, véhicule de
livraison propre)
Sécurité, santé au travail : très gros efforts sur les affichages dans l'entreprise et sur les
moyens mis en place pour limiter la pénibilité du travail
Les moins :
L’exploitation ne possède pas de point négatif. Elle pourrait être considérée comme
l’exploitation « modèle » : c’est ce sur quoi les autres exploitants devraient tendre
Description exploitant(s) :
Chef d'exploitation (Franck) agréable qui nous a pré-rempli le questionnaire, personne très sérieuse,
qui essaie d'être proche de ses salariés. Il y avait de la musique lorsque nous sommes arrivés : cela
montre que les salariés sont bien traités. Personne sympathique, calme et qui s'intéresse aux autres.
58
AGRISUD
- POM ROUSSILLON -
Description de l’exploitation
Âge : 33 ans
Formation : BAC +2
Nombre d'associés : 1
- 16 -
59
Environnement Marchés et client
★☆☆☆☆ ★★★☆☆
Sociétal Qualité
★★★☆☆ ★★☆☆☆
- 17 -
60
Récapitulatif et conseils
★★★☆☆
Les plus :
Gouvernance de l’entreprise et Avenir de l’exploitation : fort sentiment d’appartenance,
souhait de s’agrandir, mais n’est pas membre d’une instance. L’implication des salariés est
cependant insuffisante (pas de réunion…)
Sécurité, santé au travail : bon moyens mis en place pour limiter la pénibilité au travail
(Matériel d'aide à la manipulation)
Les moins :
Social : les salariés ont une faible importance dans l’entreprise (peu de contact avec eux,
aucun aménagement mis à leur disposition, pas d’effort de formation…). L’exploitant n’a
donc aucun retour de la part. Cependant, leur travail est tout de même valorisé via des primes
Environnement : aucun effort mis en place (40% lutte intégrée, pas de recyclage ni
d’investissement dans l’économie d’énergie, pas de suivi de consommation d’eau…)
Qualité : livraison le jour même mais aucune certification ou engagement de qualité (non
précisé lors de l’entretien)
Description exploitant(s) :
Personne qui semble travailler beaucoup, qui se donne beaucoup de mal pour réussir. Possède
beaucoup de fermages, ce qui peut lui poser beaucoup de problèmes puisque son exploitation n'est pas
centralisée (d'où le faible nombre d'aménagements pour les salariés, pas de système d'économie
d'énergie...). Le mari semble plus impliqué dans les décisions de l'entreprise, alors qu'il ne possède que
10% des parts : il semble passionné par ce qu'il fait. Nous n'avons pas visité les serres. La vente directe
permet de recycler les produits non expédiés chez Rougeline : il y a donc peu de pertes.
61
PARDI
- EARL Le Cornève et EARL Saint Laurent -
Description de l’exploitation
Formation : BAC +2
Âge : 49 ans
- 19 -
62
Environnement Marchés et client
★★★★★ ★★★★★
Sociétal Qualité
★★★★☆ ★★★★☆
- 20 -
63
Récapitulatif et conseils
★★★★☆
Les plus :
Gouvernance de l’entreprise et Avenir de l’exploitation : souhait de renouveler son outil de
production, très bonne implication des salariés (implication des salariés dans les décisions,
réunion d'équipe annuelle), souhait d’être encore plus efficace dans la production (pour
réduire les coûts)
Social : les salariés ont une bonne place dans l’entreprise (bon aménagements mis à leur
disposition, valorisation de leur travail par des primes et bons accueils), il reste cependant
quelques efforts à faire pour former les salariés
Environnement : très gros efforts mis en place (100% lutte intégrée, recyclage et
investissements dans l’économie d’énergie excellents)
Qualité : très bonnes pratiques (livraison le jour même, qualité global Gap)
Sécurité, santé au travail : bons efforts sur les moyens mis en place pour limiter la pénibilité
du travail
Les moins :
Pas de point négatif
Description exploitant(s) :
Exploitant agréable et sympathique, à l'écoute de ses employés (par exemple, les horaires de travail
sont aménagés pour le Ramadan et les affichages sont absents car les salariés parlent mal le français
(indications données à l'oral)). Beaucoup de "pauses café" où exploitant et salariés peuvent échanger.
Exploitant au fait de la RSE et très réfléchi quant à l'agriculture et à la production de demain. Il suit
très régulièrement ses dépenses quelles qu'elles soient de façon à ajuster au mieux ses dépenses et
réaliser des économies.
64
PARDI
- EARL JPL Provence et EARL Tomidi -
Description de l’exploitation
Formation : Ingénieur
Âge : 39 ans
Nombre d'associés : 2
- 22 -
65
Environnement Marchés et client
★★★★★ ★★★★☆
- 23 -
66
Récapitulatif et conseils
★★★★☆
Les plus :
Gouvernance de l’entreprise et avenir de l’exploitation : membre de Rougeline présent
également dans plusieurs autres instances agricoles, dynamique et n’a pas le souhait de
s’agrandir (plutôt de renouveler quelques serres), bonne implication des employés dans les
décisions
Social : les salariés ont une place importante dans l’entreprise (très bon aménagements mis à
leur disposition…), mais leur travail n’est pas valorisé et leur accueil dans l’entreprise reste
réglementaire (juste par contrat de travail). Il a de même la volonté d’améliorer le contact avec
ses employés.
Environnement : très gros efforts mis en place (100% lutte intégrée, recyclage et
investissements dans l’économie d’énergie excellents)
Qualité : très bonnes pratiques (livraison le jour même, qualité AOP, Global Gap,
Gap)SRI)
Sécurité, santé au travail : gros efforts sur les affichages dans l'entreprise, bons moyens mis
en place pour limiter la pénibilité du travail
Les moins :
Sociétal : accueil de stagiaires et de de jeunes en contrat d’alternance/apprentissage, mais
faible ouverture sociétale (aucune visite)
Description exploitant(s) :
Exploitants très agréables et sympathiques. Nous avons été reçus par la compagne. Personne, qui sans
le savoir, est déjà très sensibilisée à la RSE. Veulent vraiment faire du mieux, en essayant de voir ce
qu'ils peuvent améliorer (a pris des notes lorsqu'on a échangé sur ce qu'on a vu dans les exploitations).
Essaient d'améliorer la qualité des rapports avec les employés (essaie d'apprendre quelques mots en
portugais par exemple, les instructions sont écrites en plusieurs langues, système de petite machine où
les employés rentrent ce qu'ils ont observé). Exploitants preneurs de nouvelles informations pour les
aider à améliorer les serres vis à vis de l'environnement et des conditions des salariés.
67
PARDI
- EARL l'étang -
Description de l’exploitation
Formation : Ingénieur
Âge : 53 ans
- 25 -
68
Environnement Marchés et client
★★★★★ ★★★★★
Sociétal Qualité
★★★★★ ★★★★★
- 26 -
69
Récapitulatif et conseils
★★★★★
Les plus :
Gouvernance de l’entreprise et avenir de l’exploitation : souhait de renouveler son outil de
production, ce qui va amener l’exploitation à être toujours plus moderne, gouvernance stable
dans le temps, très bonne implication des employés dans les décisions, réunion d'équipe
Social : les salariés ont une place importante dans l’entreprise (très bonne implication,
beaucoup de contact avec eux, excellents aménagements mis à leur disposition, valorisation de
leur travail via des primes…)
Environnement : très gros efforts mis en place (100% lutte intégrée, excellent recyclage et
bon suivi de consommation de l’eau), utilise une usine de biomasse pour se fournir en chaleur
(pas de chaufferie…)
Qualité : excellentes pratiques (livraison le jour même, véhicules de livraison propres, qualité
Global Gap, Norme ISO, Eco-serre)
Sécurité, santé au travail : gros efforts sur les affichages dans l'entreprise, bons moyens mis
en place pour limiter la pénibilité du travail
Les moins :
L’exploitation ne possède pas de point négatif. Elle pourrait être considérée comme
l’exploitation « modèle » : c’est ce sur quoi les autres exploitants devraient tendre
Description exploitant(s) :
Personne sereine, qui semble être bien implantée dans le système de production sous serre. Visite
régulièrement des salons, ce qui lui permet de discuter des nouvelles variétés présentes sur le marché.
Souhaite suivre les évolutions dans le domaine des serres.
70
PARDI
- SARL LES CHENES VERTS -
Description de l’exploitation
Formation : BEP
Âge : 59 ans
- 28 -
71
Environnement Marchés et client
★★★★★ ★★★★☆
Sociétal Qualité
★★★☆☆ ★★★★☆
- 29 -
72
Récapitulatif et conseils
★★★★☆
Les plus :
Gouvernance de l’entreprise et avenir de l’exploitation : Exploitant dynamique et impliqué
dans Rougeline, souhaite renouveler son outil de production et avancer
Environnement : gros efforts mis en place (100% lutte intégrée, recyclage et investissements
dans les aménagements pour économiser de l'énergie excellents)
Qualité : très bonnes pratiques (livraison le jour même, véhicules propres, qualité global Gap)
Sécurité, santé au travail : très gros efforts sur les affichages dans l'entreprise, sur les
moyens mis en place pour limiter la pénibilité du travail ainsi que sur la protection des salariés
contre les produits dangereux
Les moins :
Social : les salariés ont une faible place dans l’entreprise, malgré d’excellents aménagements
mis en place pour les salariés, le contact avec les salariés, la valorisation de leur travail et la
formation des salariés restent encore insuffisants
Description exploitant(s) :
Personnes posées et calmes (semblent être des personnes respectueuses). Curieux de savoir où ils se
situent par rapport aux autres et aimeraient avoir un retour
73
PARDI - MAS DES MILLETTES -
Description de l’exploitation
Formation : Ingénieur
Âge : 39
Nombre d'associés : 1
- 31 -
74
Environnement Marchés et client
★★★★★ ★★★☆☆
Sociétal Qualité
★★★★☆ ★★★★★
- 32 -
75
Récapitulatif et conseils
★★★★☆
Les plus :
Gouvernance de l’entreprise et avenir de l’exploitation : faible implication dans Rougeline
mais fort sentiment d'appartenance, pas de souhait d’agrandir ni de renouveler son entreprise,
implication des salariés insuffisante
Social : très bons aménagements mis à leur disposition mais peu d’efforts pour former les
salariés, bon contact avec les salariés et valorisation assez bonne (autres)
Environnement : très gros efforts mis en place (100% lutte intégrée, recyclage excellent et
très bons investissements dans l’économie d’énergie)
Marché et clients : recherche ses fournisseurs en fonction de leur rapport qualité/prix, achats
ponctuels non collectifs
Qualité : très bonnes pratiques (livraison le jour même, qualité Global Gap, AOP, Norme
ISO)
Sécurité, santé au travail : gros efforts sur les affichages dans l'entreprise, excellents
moyens mis en place pour limiter la pénibilité du travail (adaptation de la hauteur du poste de
travail, Ventilateurs, Tapis et même des parasols)
Les moins :
Pas de point négatif
Description exploitant(s) :
Homme dynamique et renseigné sur la démarche. Très porté sur l'optimisation des coûts. Cette vision
est un moteur pour limiter la pénibilité (beaucoup de moyens mis en place). Les ouvriers sont donc
plus efficaces. Il préfère des ouvriers un peu moins efficaces mais qui ne se plaignent pas plutôt que
des ouvriers très efficaces qu'il faut soutenir moralement en permanence. Se sent défavorisé face à la
concurrence étrangère qui est payée au même prix voire plus sans respecter les normes que lui
respecte.
76
PARDI - EARL LA REGAHIA -
Description de l’exploitation
Formation : BAC +2
Âge : 60 ans
Nombre d'associés : 2
- 34 -
77
Environnement Marchés et client
★★★★☆ ★★★☆☆
Sociétal Qualité
★★★★★ ★★★★☆
- 35 -
78
Récapitulatif et conseils
★★★☆☆
Les plus :
Social : les salariés ont une place importante dans l’entreprise (bons contact avec eux, bons
aménagements mis à leur disposition, valorisation morale de leur travail…), gros efforts dans
la formation des salariés
Marché et clients : recherche ses fournisseurs en fonction de leur rapport qualité/prix et par
fidélisation, fonctionnement d’achat indépendant (s’intègre donc moins bien dans le contexte
communautarisme de chez Rougeline)
Qualité : très bonnes pratiques (livraison le jour même, véhicules propres, qualité AOP)
Sécurité, santé au travail : quelques efforts sur les affichages dans l'entreprise et bons
moyens mis en place pour limiter la pénibilité du travail
Economique : investissements effectués et prévus assez faibles (coûts des machines inférieurs
à ceux des serres), soucieux à la fois de la rentabilité et de l’environnement
Les moins :
Gouvernance de l’entreprise et avenir de l’exploitation : Très bonne implication des
salariés dans les décisions et réunion d'équipe quotidienne. Cependant, il souhaite arrêter d’ici
3 ans dans de bonnes conditions économiques par choix, mais des arrangements sont prévus.
Cet arrêt a donc fait baisser la note malgré de bons points de gouvernance
Description exploitant(s) :
Homme très accueillant et très porté sur le partage de son expérience. Respectueux de ses salariés et
contre la nouvelle façon de voir les employés (chronométrés, sous pression, loués …). Les ouvriers
travaillent souvent en famille. Il voudrait bien mettre en place le recyclage mais comme il cesse son
activité dans 3 ans l'investissement ne serait pas rentable. Très intéressé par sa profession et la lutte
intégrée (parle beaucoup d'équilibre entre lutte intégrée et traitements chimiques). Très au fait des
débats autour de son activité mais reste motivé.
79
ANNEXE F : GESTION DE PROJET
• Mise en place du projet
A l’issue de notre première réunion tripartite en mars 2016 nous avons pu mieux cerner et délimiter les
objectifs à atteindre. Les attentes du commanditaire étaient claires ce qui nous a permis de cadrer
rapidement le projet. Afin de s’organiser efficacement nous avons attribué un rôle à chacun de nous. Le
projet était lancé, le seul problème était une contrainte de temps : nous devions faire un maximum
d’enquêtes sur la période Avril-Mai-Juin (et ce, dans des exploitations à plus de deux heures de routes de
Montpellier à chaque fois). Le but était de récolter le plus de données possible pour la réalisation du
mémoire de fin d’études d’Ophélie Daniel, étudiante de Bordeaux Sciences Agro en stage chez Rougeline.
• Phase d’analyse
Dès Juillet, nous nous sommes lancés dans la recherche bibliographique pour travailler autour de la
communication RSE chez Rougeline, plus tôt que ce que nous avions prévu dans notre planning. A partir
de Septembre nous avons commencé l’analyse de nos résultats tout en continuant le travail
bibliographique autour de la RSE. Nous avons réparti le travail de la façon suivante : deux personnes pour
analyser les résultats, deux personnes pour étudier la communication et une personne pour réaliser les
fiches individuelles. Cette répartition nous a permis d’avancer efficacement et de nous concentrer sur des
points précis.
• Bilan du projet
Avec l’interprétation des résultats, l’analyse de la communication autour de la RSE chez Rougeline, les
recommandations faites et les fiches individuelles, notre réponse finale est relativement fidèle à la
commande initiale formulée dans le cahier des charges. Par rapport aux livrables attendus nous avons
réalisé des fiches individuelles supplémentaires pour Pardi (le cahier des charges initial n’en prévoyait que
pour pardi). Concernant les interactions avec les différents acteurs du projet, nous étions régulièrement en
contact avec notre commanditaire durant la mise en place du projet et la phase d’enquêtes, l’analyse des
données s’est faite de façon interne. De plus, nous faisions des mises au point avec nos tutrices afin de les
tenir informées des avancées du projet. Leurs conseils nous ont particulièrement guidé au cours de la
phase d’analyse. Une des forces de notre groupe a été notre grande capacité à communiquer entre nous,
au travers de réunions et de temps d’échanges informels où nous avons pu nous répartir les tâches à faire.
Nous étions aussi autonomes ce qui nous a permis d’avancer rapidement dans le travail à faire. En effet,
nous n’avions pas besoin d’être réunis tous les cinq pour être capables de travailler sur notre projet.
Lorsque nous avancions chacun de notre côté nous informions les autres afin qu’ils contrôlent le travail
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effectué et apportent des corrections ou leur avis personnel. Nous sommes également très fiers d’avoir
toujours conservé une belle dynamique. Ce projet nous a appris à travailler en groupe sur un projet d’une
dizaine de mois, c’était une expérience très enrichissante d’un point de vue humain et professionnel.
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