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Éthique, déontologie MasterI :

G. des polymères/G. Chimique/G. Materiaux/


et propriété G. pharmaceutique/ G. Alimentaire /
G. Procédés de l’ environnement
intellectuelle Promotion : 2016-2017

Préparé et présenté par :Mme


N.Belhadj
Département :Génie des Procédés
Faculté de Technologie
Objectifs du cours

Développer la sensibilisation des étudiants aux principes éthiques. Les initier aux règles
qui régissent la vie à l’université (leurs droits et obligations vis-à-vis de la
communauté universitaire) et dans le monde du travail. Les sensibiliser au respect et
à la valorisation de la propriété intellectuelle. Leur expliquer les risques des maux
moraux telle que la corruption et à la manière de les combattre.

Sommaire :

Chapitre I .Notions d’Ethique et de Déontologie

 Définitions : Morale, éthique, déontologie

 Distinction entre éthique et déontologie

 Charte de l’éthique et de la déontologie du MESRS

 Ethique et déontologie dans le monde du travail

Chapitre II .Recherche intègre et responsable

 Responsabilités dans le travail d’équipe

Conduite a tenir dans le domaine scientifique et recherche


Chapitre I . Notions d’Ethique et de Déontologie

"Chacun est citoyen du monde et agit dans un environnement qui conditionne sa pratique
et qu'il influence lui-même par sa pratique ».

I .1. Introduction

L'Université est une institution d'intérêt public qui a pour mission générale le
développement des personnes tant sur le plan individuel que collectif et la promotion
humaine et sociale

elle doit être à l'avant-garde de son milieu au sujet du maintien d'un climat
d'ouverture, de respect, de liberté et de responsabilité favorisant l'exercice et
l'expression de la pensée et du jugement critique.

En regard de cette mission, les divers membres de la communauté universitaire


sont donc tenus de réfléchir et d'agir dans le respect et la promotion des valeurs qui
contribuent au plein épanouissement de la société, de la communauté universitaire, de la
profession et de l'individu.

ce document se veut une invitation à nous engager ensemble à conduire cette institution
au dépassement et au meilleur d'elle-même, et ce dans le respect de la conscience de
chacun et des attentes du milieu par la poursuite d'une démarche éthique engagée
depuis toujours au sein de l'Université que nous soumettons à la responsabilité individuelle
et collective de chacun.

le présent texte permet également à l'observateur externe de connaître les valeurs qui
sous entendent les mécanismes internes de prise de décisions; par le fait même, il permet à
cet observateur d'augmenter sa confiance en l'Université, voire de supporter fermement
l'Université dans la poursuite de sa mission.

I.2 .Définitions : Morale, éthique, déontologie :

2.1. La notion de morale : Etymologie : du latin mores (pluriel de mos), moeurs, conduite,
manière d'agir, genre de vie, habitude

La morale est un ensemble de principes de jugement, de règles de conduite relatives au


bien et au mal, de devoirs, de valeurs, parfois érigés en doctrine, qu'une société se donne et
qui s'imposent autant à la conscience individuelle qu'à la conscience collective.
Ces principes varient selon:

 la culture,

 les croyances,

 les conditions de vie et les besoins de la société. Ils ont souvent pour origine ce qui
est positif pour la survie de l'ethnie, du peuple, de la société.

Si de tels principes sont en outre positifs pour l'ensemble des ethnies, des peuples ou des
sociétés de la Terre, on peut les considérer comme faisant partie de la morale universelle.

On distingue en général deux grandes conceptions de la morale:

 Objectiviste. Les lois morales ne dépendent pas de l'homme mais des lois de la nature,
de "commandements divins" ou des lois de la raison. Elles ont un caractère universel,
éternel, absolu, normatif. Elles ne peuvent être ni changées, ni supprimées

 Relativiste. Les valeurs morales ont une origine humaine. Elles sont définies par la société
ou par l'individu lui-même et varient donc d'une société à une autre.

• Les philosophes divisent la morale en trois domaines dont les limites ne sont pas toujours
parfaitement fixées :

 Méta-éthique : entendue comme la recherche des origines et du sens de nos


concepts moraux

 Morale ou éthique normative, qui concerne les critères de nos comportements


(habitudes, devoirs, conséquences de nos actes) ;

 Morale ou éthique appliquée, application des deux premières à des problèmes


spécifiques et controversés (par exemple, avortement, environnement, droits des
animaux, etc.).

2.2. La notion de déontologie 

La déontologie : est l'ensemble des règles ou des devoirs régissant la conduite à tenir pour
les membres d'une profession ou pour les individus chargés d'une fonction dans la société.
Qu'elle soit imposée ou non par la loi, elle constitue la morale d'une profession. C'est le cas
par exemple pour les professions médicales (serment d'Hippocrate), les journalistes (Charte
de Munich), les avocats….
1) .Un code de déontologie :

un ensemble de documents qui régit l'exercice d'une profession. Il est chargé de délimiter
sous l'angle moral et éthique les conditions dans lesquelles doit s'exercer la profession. La
vocation d'un code de déontologie est de régir les relations entre les professionnels d'un
même secteur, ainsi que les relations que ces professionnels entretiennent avec les patients
ou clients. on trouve des codes de déontologie dans différents domaines :

 le code de déontologie médicale,

 de la police,

 des architectes,

 des pharmaciens,

 des professionnels de l'expertise comptable...

2) Qui établit le code de déontologie :

Il n'y a pas de règle générale en la matière :exemple

 Le code de déontologie de la police nationale a été établi par le gouvernement afin


de délimiter le champ d'investigation des policiers.

 De la même manière, le premier code de déontologie établi en France, à savoir


celui de l'ordre des médecins, l'a été par le biais de l'État.

Cependant, il ne faut pas négliger le fait que l'établissement de ces codes de


déontologie par le biais d'actes réglementaires ne signifie pas que l'État en soit à
l'origine. Dans les faits, les codes de déontologie sont fréquemment négociés puis
rédigés par des corps spécifiques chargés d'assurer la représentation de certaines
professions (médecins, architectes, avocats, magistrats...).

3) Quelle est la valeur juridique d'un code de déontologie :

La question de la valeur juridique des codes de déontologie est cruciale. Par


définition, le code de déontologie est un document hybride qui trouve son origine
dans les fondements moraux et éthiques. Mais l'État y exerce une certaine autorité
afin de pouvoir faire sanctionner certaines violations graves
4) Quelles sont les conséquences en cas de violation du code de déontologie ?

En raison du caractère hybride de ce document, la violation d'un code de


déontologie entraîne des conséquences variables.

 Dans certains cas, la violation n'entraînera aucune conséquence juridique et


imposera à l'auteur de l'infraction de vivre avec un poids sur sa conscience.

 Dans d'autres cas de figure, la violation de certains codes de déontologie peut


engendrer d'importantes conséquences juridiques.( de lourdes sanctions pénales
sont envisageables en cas de violations graves de certaines dispositions du code de
déontologie medicale )

2.3 La notion d’éthique :

Etymologiquement: le mot "éthique" est un synonyme d'origine grecque de "morale«

L'éthique est la science de la morale et des moeurs. C'est une discipline philosophique qui
réfléchit sur les finalités, sur les valeurs de l'existence, sur les conditions d'une vie heureuse,
sur la notion de "bien" ou sur des questions de moeurs ou de morale.

L'éthique peut également être définie comme une réflexion sur les comportements à
adopter pour rendre le monde humainement habitable. En cela, l'éthique est une recherche
d'idéal de société et de conduite de l'existence

2.4. la différence entre éthique et moral :

Dans la langue de tous les jours éthique et morale ont un sens voisin. Ce qui les distingue,
c'est l'univers de pensée qui est associé à chaque mot.

• au mot de morale, est associé essentiellement dans l'imaginaire collectif l'idée de loi. D'une
certaine manière, la morale est alors réduite à une activité du genre "rappel à
l'ordre", à l'ordre moral bien sûr.

• Le mot éthique n'a pas l'ancienneté qu'a celui de morale. Il a donc encore pour lui une
certaine connotation de rigueur, de nouveauté mais aussi de distance par rapport à
l'attitude moralisante.

Ethique est souvent associée au monde professionnel et technique : éthique des affaires,
bioéthique, éthique sportive.
2.5 La notion Éthique déontologique :

L'Éthique déontologique ou déontologisme (dérivé d'un mot grec signifiant « obligation »


ou « devoir »)

 la théorie éthique qui affirme que chaque action humaine doit être jugée selon sa
conformité (ou sa non-conformité) à certains devoirs. Le terme "déontologie" a été
créé en 1834 par le philosophe anglais Jeremy Bentham[1] dans son livre Deontology
or the Science of Morality.

 Le déontologisme s'oppose ainsi au conséquentialisme, qui affirme que les actions


humaines sont à juger uniquement en fonction de leurs conséquences et on distingue
deux types :

1.Le déontologisme moniste : fait dériver toutes nos obligations d'un unique principe,
comme l'impératif catégorique dans la doctrine de Kant.

2.Le déontologisme pluraliste : refuse un tel réductionnisme et affirme que les actions
humaines sont à juger en fonction de plusieurs principes distincts, comme le devoir
de ne pas faire de mal à autrui inutilement (principe de non-malfaisance), le devoir
de se conformer aux engagements librement donnés (principe de fidélité), le devoir
de remercier ceux et celles qui nous ont aidés (principe de gratitude), le devoir de
compenser les personnes à qui nous avons fait un tort (principe de justice
restaurative), etc.

2.6 La notion de droit :

Comme la déontologie, le droit comporte une part d'éthique, mais n'en recouvre pas toutes
les exigences. Distinguons deux sens du mot:

 Parfois le droit (j'entends le droit positif par opposition au droit naturel ) désigne la
réflexion sur le sens et l'élaboration des lois. Il implique la réflexion sur les finalités et
les critères d'élaboration des lois. Il renvoie à diverses théories juridiques. C'est une
question de philosophie du droit.

 Le plus souvent, le droit désigne plutôt l'ensemble des règles applicables dans une société
donnée et sanctionnées par l'autorité publique. Il vise à harmoniser les rapports
humains dans une société, concilier les intérêts des uns et des autres, prévenir et régler
les conflits dans le cadre de certaines valeurs fondamentales propres à une société ou à
une culture
Le droit a deux repères :

1. Repères d'ordre juridique:

-Le droit a plusieurs modes d'intervention à sa disposition : il peut prohiber,


réglementer, permettre, favoriser. Le choix n'est pas toujours facile. La première
option n'est pas toujours la plus adéquate, même si parfois elle satisfait mieux les
esprits cartésiens

-Le droit doit tenir compte de l'évolution des mentalités, mais il est heureux qu'il ne
cherche pas trop vite à la consacrer, même si parfois on a raison de le déplorer.
Certains phénomènes sociaux sont importants en raison de leur caractère de
permanence; d'autres relèvent de l'effet de mode et passeront. Le droit doit savoir
distinguer entre les deux et se donner le temps pour ce faire.

- Il doit tenir compte de l'opinion générale et se méfier des groupes de pression qui
ont souvent une publicité plus grande que ce qu'ils représentent réellement.

-Il doit respecter les droits individuels, mais aussi ce qu'on appelle les droits collectifs
tout en sachant que l'équilibre à établir entre les deux est toujours un travail délicat
et sans cesse à recommencer.

-Il doit enfin avoir un rôle éducateur et symbolique. Le législateur doit prendre en
compte les valeurs et arguments d'ordre anthropologique et philosophique, et se
préoccuper des conséquences à long terme sur les gens et sur les mentalités.

2. Repères éthiques traditionnels :

- Le doit réserver ses interdictions aux problèmes majeurs. Seuls les actes qui peuvent
nuire de façon notable et directe au bien commun méritent d'être prohibés. Sinon on
banalise son rôle et on instaure une société policière.

-il importe que la loi soit applicable dans la pratique. En effet, il est préjudiciable au bien
commun d'édicter des lois dont l'application est pratiquement impossible. Légiférer est
l'art du possible. Le législateur doit donc savoir prendre le pouls social.

-Enfin, la loi ne doit pas risquer d'engendrer des maux plus grands encore que ceux
qu'elle entend supprimer. Le législateur doit tenir compte des conséquences sociales. Il
doit faire une évaluation serrée des effets à court, moyen et long terme.
2.7 Notion droit et morale :

La distinction droit-morale est une nécessité et correspond à un progrès de civilisation.


Le malheur est que l'on perçoit souvent mal cette complémentarité

Le droit n'est donc pas indépendant des valeurs éthiques ou morales. Au minimum, il
reprend les valeurs qui font consensus dans une société ou qui correspondent à
celles d'un parti politique ou de certains groupes de pression.

le droit restera toujours minimaliste et, dans l'ensemble, moins englobant et moins
exigeant que la morale

le droit contrairement à la morale qui concerne l'intériorité et fait appel aux attitudes
personnelles et convictions propres

le droit ne se préoccupe que de l'observance extérieure.

I.3. Charte de l’éthique et de la déontologie du MESRS

En moins de cinquante années après l’indépendance de notre pays, l’université


Algérienne a connu une très forte croissance de l’ensemble de ses principaux indicateurs,
comme le montrent le nombre d’établissements universitaires et leur répartition
géographique, les effectifs étudiants et de diplômés, la diversification des filières de
formation et l’activité de recherche scientifique.

Les membres de la communauté universitaire sont, dans ce contexte, tenus de


partager la démarche morale et méthodologique qui conduit à reconnaître, aux plans
éthique et déontologique, les meilleurs comportements et les meilleures pratiques
universitaires, ainsi que d’en combattre les dérives

Emanation d’un large consensus universitaire, la charte d’éthique et de déontologie


réaffirme des principes généraux issus de normes universelles ainsi que de valeurs
propres à notre société, et qui doivent être le moteur de la démarche d’apprentissage et
de mise en œuvre de l’éthique et de la déontologie universitaires. Elle doit donc
représenter un outil de mobilisation et de référence rappelant les grands principes qui
gui dent la vie universitaire et inspirent les codes de conduite et les règlements qui en
découler ont.
3.1 PRINCIPES FONDAMENT AUX DE LA CHARTE
D ’ET HIQUE ET DE DEONTOLOGIE UNIVERSIT AIRES :

1. L’intégrité et l’honnêteté : La quête de la probité et de l’honnêteté signifie le refus


de la corruption sous toutes ses formes. Cette quête doit commencer par soi avant
d’être étendue aux autres. Le développement de l’éthique et de la déontologie doit
ainsi refléter des pratiques exemplaires.

2. La liberté académique: Les activités universitaires d’enseignement et de recherche ne


peuvent se concevoir sans la liberté académique qui en est le fondement. Cette
dernière garantit, dans le respect d’autrui et en toute conscience
professionnelle, l’expression d’opinions critiques sans risque de censure ni
contrainte.

3. La responsabilité et la compétence: Les notions de responsabilité et de compétence


sont complémentaires. Elles se développent grâce à une gestion démocratique et
éthique de l’institution universitaire. Cette dernière garantit un bon équilibre
entre le besoin d’une administration efficace et celui d’encourager la
participation des membres de la communauté universitaire en associant
l’ensemble des acteurs de l’université au processus de prise de décision.
Cependant, les questions scientifiques restent du ressort exclusif des enseignants -
chercheurs.

4. Le respect mutuel: Le respect de l’autre se fonde sur le respect de soi. Tous les
membres de la communauté universitaire doivent s’interdire toute forme de
violence symbolique, physique ou verbale. Ils doivent être traités avec respect et
équité et s’engager à se comporter de la même façon, quel que soit le niveau
hiérarchique des partenaires.

5. L’exigence de vérité scientifique, d’objectivité et d’esprit critique: La quête et la


possibilité de l’interrogation des savoirs que l’Université transmet et produit ont
pour principes fondamentaux la recherche de la vérité scientifique et l’esprit critique.
L’exigence de vérité scientifique oblige à la compétence, à l’observation critique
des faits, à l’expérimentation, à la confrontation des points de vue, à la pertinence
des sources et à la rigueur intellectuelle. La recherche scientifique doit être
fondée sur la probité académique.

6. L’équité : L’objectivité et l’impartialité sont les exigences essentielles lors des évaluations,
des promotions, des recrutements et des nominations.

7. Le respect des franchises universitaires: Toutes les parties prenantes de la


communauté universitaire contribuent, dans tous leurs comportements, au
rehaussement des libertés universitaires de telle sorte que soient garanties leur
spécificité et leur immunité. Elles s’interdisent de favoriser ou d’encourager les
situations et les pratiques qui peuvent porter atteinte aux principes, aux libertés
et aux droits de l’université. Par ailleurs Elles doivent s’abstenir de toute activité
politique partisane au sein de tous les espaces universitaires.

3.2 DROITS ET OBLIGATIONS Contenu Dans La Charte De L’éthique Et Déontologie :

1) Les Droits Et Obligations De L’enseignants Chercheur:

L’enseignant-chercheur a un rôle moteur à jouer dans la formation des cadres de la


nation et dans la participation au développement socio - économique du pays par
la recherche. L’Etat, en lui permettant d’assumer ses missions, doit le mettre à
l’abri du besoin. La sécurité de l’emploi pour l’enseignant-chercheur est garantie
par l’Etat à travers les établissements publics d’enseignement supérieur.

1.1. LES DROITS DE L’ENSEIGNANT – CHERCHEUR :

Les établissements d’enseignement supérieur doivent garantir l’accès à la


profession d’enseignant-chercheur sur la seule base des qualifications
universitaires et de l’expérience requises.

- Ils doivent prendre toutes les dispositions à même de garantir à l’enseignant-


chercheur le droit d’enseigner à l’abri de toute ingérence, dès lors qu’il respecte
les principes de l’éthique et de la déontologie.

-Toutes les questions concernant la définition et l’administration des programmes


d’enseignement, de recherche, d’activités péri- universitaires, ainsi que
d’allocation de ressources doivent, dans le cadre de la réglementation en vigueur,
reposer sur des mécanismes transparents.

-Lorsque l’enseignant-chercheur est appelé à exercer des fonctions administratives, il


doit répondre aux exigences de respect et d’efficacité.

-L’évaluation et l’appréciation du travail de l’enseignant-chercheur font partie


intégrante du processus d’enseignement et de recherche.

- L’évaluation doit porter uniquement sur les critères académiques d’appréciation


des activités d’enseignement et de recherche et des autres activités
professionnelles en relation avec l’université.

-L’Enseignant-chercheur bénéficie de conditions de travail adéquates ainsi que


des moyens pédagogiques et scientifiques nécessaires qui lui permettent de se
consacrer pleinement à ses tâches, et de disposer du temps nécessaire pour
bénéficier d’une formation permanente et d’un recyclage périodique de ses
connaissances.
- Le traitement octroyé doit être à la mesure de l’importance que cette
fonction, et par conséquent celui qui l’exerce, revêt dans la société pour la
formation de l’élite, tout autant qu’à l’importance des responsabilités de toute
nature qui incombent à l’enseignant-chercheur, dès son entrée en fonction

1.2. Les Obligations De L’enseignant – Chercheur :

-L’enseignant-chercheur doit être une référence en termes de compétence, de


moralité, d’intégrité et de tolérance. Il doit donner une image digne de
l’université.

- L’enseignant-chercheur est, au même titre que les autres membres de la


communauté universitaire, également responsable du respect des principes
d’éthique et de déontologie universitaires énoncés ci-dessus.

-Il doit, dans l’exercice de ses fonctions, agir avec soin, diligence, compétence,
intégrité, indépendance, loyauté et bonne foi au mieux des intérêts de l’institution
universitaire.

- En cas de faute professionnelle de l’enseignant-chercheur et de comparution


devant les instances disciplinaires habilitées ; celles-ci peuvent, selon le degré de
gravité de la faute, et dans le respect des procédures disciplinaires prévue par
la réglementation en vigueur, proposer des sanctions pouvant aller jusqu’à sa
déchéance de la qualité d’enseignant universitaire.

1.3 La responsabilité principale de l’enseignant-chercheur :

S’ assurer pleinement ses fonctions universitaires d’enseignant- chercheur. A cet


effet, il doit :

 S’efforcer de se conformer à des normes aussi élevées que possible dans son activité
professionnelle.

 Veiller au respect de la confidentialité du contenu des délibérations et débats


tenus au sein des différentes instances dans lesquelles il siège.

 Faire preuve de conscience professionnelle dans l’accomplissement de ses


taches.

 Contribuer à la dynamisation de la fonction d’évaluation des activités pédagogiques


et scientifiques à tous les niveaux

 Consacrer le principe de transparence et celui du droit de recours.


 Ne pas abuser du pouvoir que lui confère sa profession.

 S’abstenir d’utiliser son statut d’universitaire et d’engager la responsabilité de


l’université à des fins purement personnelles.

 Gérer honnêtement tous les fonds qui lui sont confiés dans le cadre de
l’université, d’activités de recherche ou de toute autre activité professionnelle.

 Préserver sa liberté d’action en tant qu’universitaire.

 Faire preuve de disponibilité pour accomplir les tâches de sa

 fonction et être présent au sein des établissements d’enseignement supérieur


pour l’exécution de celles -ci.

 Agir en professionnel de l’éducation en se tenant au courant des innovations, en


veillant a l’ actualisation constante de l’’état de ses connaissances et de ses
méthodes d’enseignement et de formation, en pratiquant son auto- évaluation,
en faisant preuve de sens critique et d’autonomie, et en sachant prendre ses
responsabilités.

 Mener l’enseignement et la recherche en conformité avec les normes éthiques et


professionnelles universelles, loin de toute forme de propagande et
d’endoctrinement.

 L’enseignant-chercheur est ainsi tenu de dispenser un enseignement aussi


efficace que le permettent les moyens mis à sa disposition par les établissements
d’enseignement supérieur, dans un esprit de justice et d’équité vis -à-vis de tous
les étudiants sans distinction aucune, en encourageant le libre échange des idées, et
en se tenant à leur disposition pour les accompagner

 Se garder de toute forme de discrimination en rapport avec le genre, la


nationalité, l’appartenance ethnique, le statut social, la religion, les opinions
politiques, le handicap et la maladie.

 Exposer clairement les objectifs pédagogiques de ses enseignements, et


respecter les règles pédagogiques de la progression (périodicité, durée, barème
de notation, consultation des copies et réception des étudiants avant validation
définitive des notes.)

 Avoir une appréciation la plus objective possible des performances des étudiants.

 Orienter ses activités d’expertise et de conseil vers des travaux susceptibles


d’enrichir ses enseignements, de contribuer à l’avancement de ses recherches,
ou de participer à son rayonnement en tant qu’universitaire.
 Fonder ses travaux de recherche sur une quête sincère du savoir, avec tout le
respect dû au principe de la preuve et à l’impartialité du raisonnement.

 Respecter le travail de ses collègues universitaires et les travaux des étudiants


et en créditer les auteurs. Aussi, le plagiat constitue une faute majeure et
inexcusable pouvant conduire à l’exclusion.

 Contribuer au respect des libertés académiques des autres membres de la


communauté universitaire et accepter la Contribuer au respect des libertés
académiques des autres membres de la communauté universitaire et accepter
la confrontation loyale des points de vue différents.

 Faire preuve d’équité et d’impartialité dans l’évaluation professionnelle ou


académique de ses collègues.

2). LES DROITS ET DEVOIRS DE L’ETUDIANT DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR :

L’étudiant doit disposer de toutes les conditions possibles pour évoluer


harmonieusement au sein des établissements d’enseignement supérieur. Il a de ce
fait des droits qui ne prennent leur sens que s’ils sont accompagnés d’une
responsabilité qui se traduit par des devoirs.

2.1 .LES DROITS DE L’ETUDIANT :

-L’étudiant a droit à un enseignement et à une formation à la recherche de


qualité. Pour ce faire, il a droit à un encadrement de qualité qui utilise des méthodes
pédagogiques modernes et adaptées.

-L’étudiant a droit au respect et à la dignité de la part des membres de la


communauté universitaire

-L’étudiant ne doit subir aucune discrimination liée au genre ou à toute autre


particularité.

-L’étudiant a droit à la liberté d’expression et d’opinion dans le respect des


règles régissant les institutions universitaires.

-Le programme du cours doit lui être remis dès le début de l’année. Les
supports de cours (références d’ouvrages et polycopiés …) doivent être mis à sa
disposition.

-L’étudiant a droit à une évaluation juste, équitable et impartiale.


-La remise des notes, accompagnée du corrigé et du barème de l’épreuve et, au
besoin, la consultation de copie, doivent se faire dans des délais raisonnables
n’excédant pas ceux fixés par les comités pédagogiques.

-L’étudiant a le droit de présenter un recours s’il s’estime lésé dans la


correction d’une épreuve.

-L’étudiant en post-graduation a droit à un encadrement de qualité ainsi qu’à


des mesures de soutien pour sa recherche.

-L’étudiant a droit à la sécurité, à l’hygiène et à la prévention sanitaire


nécessaires aussi bien dans les universités que dans les résidences universitaires.

-L’étudiant a droit aux informations concernant la structure d’enseignement


supérieur à laquelle il appartient, notamment son règlement intérieur.

-L’étudiant a accès à la bibliothèque, au centre de ressources informatiques et à


tous les moyens matériels nécessaires à une formation de qualité.

-L’étudiant élit ses représentants aux comités pédagogiques sans entrave ni


pression.

-L’étudiant peut créer, conformément à la législation en vigueur, des associations


estudiantines à caractère scientifique, artistique, culturel et sportif. Ces
associations ne doivent pas s’immiscer dans la gestion administrative des
institutions universitaires en dehors du cadre fixé par la réglementation en vigueur.

2.2 LES DEVOIRS DE L’ETUDIANT :

-L’étudiant doit respecter la réglementation en vigueur.

- L’étudiant doit respecter la dignité et l’intégrité des membres de la communauté


universitaire.

-L’étudiant doit respecter le droit des membres de la communauté universitaire


à la libre expression.

- L’étudiant doit respecter les résultats des jurys de délibération.

- L’étudiant est dans l’obligation de fournir des informations exactes et précises lors
de son inscription, et de s’acquitter de ses obligations administratives envers
l’établissement.

-L’étudiant doit faire preuve de civisme et de bonnes manières dans l’ensemble de


ses comportements.
-L’étudiant ne doit jamais frauder ou recourir au plagiat.

- L’étudiant doit préserver les locaux et les matériels mis à sa disposition et


respecter les règles de sécurité et d’hygiène dans tout l’établissement.

-L’étudiant est dûment informé des fautes qui lui sont reprochées. Les sanctions
qu’il encourt sont prévues par la réglementation en vigueur et le règlement intérieur
de l’établissement d’enseignement supérieur. Elles sont du ressort du conseil de
discipline et peuvent aller jusqu’à l’exclusion définitive de l’établissement.

3) . Les Droits Et Obligations Du Personnel Administratif Et Technique De


L’enseignement Supérieur :

L’enseignant-chercheur et l’étudiant ne sont pas les seuls acteurs de l’Université. Ils


sont étroitement associés au personnel administratif et technique des
établissements qui, tout comme eux, a des droits qu’accompagnent des obligations.

3.1. LES DROITS DU PERSONNEL ADMINIST RATIF ET TECHNIQUE :

- Le personnel administratif et technique doit être traité avec respect,


considération, et équité au même titre que l’ensemble des acteurs de
l’enseignement supérieur.

- Le personnel administratif et technique ne doit subir aucun harcèlement ni aucune


discrimination dans l’évolution de sa carrière.

3.2. LES OBLIGAT IONS DU PERSONNEL ADMINIST RATIF ET TECHNIQUE :

- La compétence : Le personnel administratif et technique s’acquitte de ses tâches


avec professionnalisme.

-L’impartialité : Le personnel administratif et technique fait preuve de neutralité


et d’objectivité. Il prend ses décisions dans le respect des règles en vigueur, et
en accordant à tous un traitement équitable. Il remplit ses fonctions sans
considérations partisanes et évite toute forme de discrimination.

- L’intégrité : Le personnel administratif et technique se conduit d’une manière


juste et honnête.

- Le respect : Le personnel administratif et technique manifeste de la


considération à l’égard de toutes les personnes avec qui il interagit dans
l’exercice de ses fonctions. Il fait preuve de courtoisie, d’écoute et de
discrétion.

Chapitre II .Recherche intègre et responsable

II.1 Responsabilités dans le travail d’équipe :

1.1. LA PERTINENCE DE LA FORMULE DU TRAVAIL EN ÉQUIPE:

Le travail en équipe est un moyen efficace permettant de faire des apprentissages liés à un
domaine de formation; c'est un moyen d'apprentissage utilisé dans la plupart des
programmes de formation générale ou professionnelle. le professionnel de l'éducation
doivent donc avoir développé, tout au long de leur formation, les habiletés et les attitudes
inhérentes au travail en équipe.

Ils auront probablement à recourir à cette formule en l'utilisant comme moyen


d'apprentissage et comme outil de formation personnelle et sociale auprès de leurs futurs
étudiants et étudiantes qui auront, à leur tour, à développer les habiletés et les attitudes
liées au travail en équipe. Ces professionnelles et professionnels auront inévitablement à
travailler en équipe avec les autres intervenantes et intervenants

 Qu'est-ce qu'une équipe de travail?:

Une équipe peut être définie comme étant un groupe de personnes interagissant afin de se
donner ou d'accomplir une cible commune, laquelle implique une répartition de tâches et la
convergence des efforts des membres de l'équipe. Cette définition fait ressortir trois
caractéristiques essentielles que présente une équipe de travail:

• une cible commune: un but ultime à atteindre, un produit final à réaliser;

• une tâche à opérationaliser: une opération qui s'appuie sur les moyens, ressources et
outils de chacune ainsi que sur une procédure spécifique à suivre;

• la convergence des efforts de chacun des membres: une collaboration, lors de la


réalisation des tâches, qui s'exerce dans un climat de travail sain et de solidarité.

 La cible et la tâche communes:


La réalisation d'un travail d'équipe rend nécessaire l'identification d'une cible et d'une tâche
communes. La cible correspond davantage au but ultime visé par les membres de l'équipe
ou, dit en d'autres mots, à "la fin" poursuivie par les membres du groupe. Pour identifier la
cible commune d'une équipe, il suffit de s'interroger sur ce que doit être le produit final
qu'ont ensemble à réaliser les membres de l'équipe.

La réalisation d'un travail en équipe exige toujours que les membres s'entendent sur la cible
visée et sur la tâche à accomplir. En d'autres mots, il doit y avoir consensus au sein de
l'équipe sur ce que sont, explicitement, la cible et la tâche communes. Avant d'entreprendre
le travail, l'équipe doit donc absolument se donner le temps d'examiner et de clarifier la
perception que chacun des membres de l'équipe a de la cible et de la tâche communes.

 La convergence des efforts de chacun des membres:

La convergence des efforts des membres de l'équipe concerne, de plus, les interactions entre
les membres. En fait, plus il y aura d'interactions entre les membres de l'équipe, plus celle-ci
disposera d'énergie. En ce sens, il est certain que de s'opposer à une idée émise par un
membre, ou simplement d'exprimer des réserves quant à une suggestion formulée par un
membre, ne réduira pas l'énergie dont dispose l'équipe vers la poursuite de la cible
commune. Au contraire, exprimer ouvertement ses idées et ses opinions c'est fournir un
apport à l'équipe; c'est alimenter l'équipe en énergie en créant des interactions entre les
membres.

 La formation des équipes:

La constitution d'une équipe peut dépendre du choix du sujet d'un travail. Ainsi, une
personne qui opte pour un sujet donné proposé par la ou le professeur se retrouvera avec
des personnes qui auront elles aussi manifesté un intérêt pour ce sujet

 Le Rôle De Chacun Des Membres:

Dans la réalisation d'une activité de groupe pour laquelle la formule du travail en équipe est
privilégiée, chaque membre est responsable de l'atteinte du but commun. et participer
efficacement et activement à la réalisation de la tâche commune pour l'atteinte de la cible
commune. Dans un tel contexte, chaque membre qui compose l'équipe devient aussi une
ressource pour les autres et contribue à animer et à soutenir la motivation nécessaire à la
participation et à l'apprentissage des autres membres. Paradoxalement, les membres d'une
équipe doivent donc garder à l'esprit que la qualité d'un travail réalisé par une équipe
dépend, entre autres choses, de la qualité du travail réalisé individuellement par chaque
membre.

 Les rôles de récepteur et d'émetteur:


Chaque membre de l'équipe est important pour l'apport personnel qu'il ou elle fournit à
l'équipe et par les interactions qu'il ou elle crée avec les autres. Toutefois, il faut que le
climat qui règne au sein du groupe soit propice à établir un niveau de communication qui
permet à chaque membre de s'exprimer librement et d'écouter les autres. Il est essentiel,
pour que chacun-e soit entendu et compris, que chaque membre sache adopter au moment
opportun les rôles de récepteur et d'émetteur.

 le récepteur doit:

- adopter une attitude intéressée sur le plan non-verbal, ou tout au moins une
attitude ouverte, compréhensive;

-laisser l'autre s'exprimer jusqu'au bout;

-s'assurer de la bonne compréhension des idées émises par l'émetteur en lui posant
des questions ou en reformulant les idées qu'il ou elle a émises;

-être sensible à l'émetteur en s'efforçant de cerner sa réalité et sa perception des


choses.

 l'émetteur doit:

-s'exprimer le plus succinctement possible pour éviter d'empiéter sur le temps


d'expression des autres membres de l'équipe;

-s'exprimer de façon claire et précise;

-utiliser un langage accessible;avoir recours, au besoin, au langage non-verbal.

 Le leadership:

Le leadership d'une personne est le pouvoir que celle-ci a d'influencer les membres
de son équipe. Plusieurs types de leaders, positifs et négatifs, peuvent influencer le
fonctionnement de l'équipe. En fait, toutes les personnes sont susceptibles d'exercer
un certain leadership sur les autres membres

 Le leader positif:

- il ou elle participe à la tâche et tente de maintenir un bon climat au sein de l'équipe;

- il ou elle s'efforce d'influencer positivement les personnes négatives;

- il ou elle amène fréquemment des exemples reliés à l'objectif du travail.

 Le leader négatif:

- il ou elle amène souvent les membres de l'équipe à déborder du sujet;

- à parler d'autres choses que du travail ou à retarder inutilement le groupe;


 LES RENCONTRES:

 la première rencontre : Dès la première rencontre, chaque membre doit donc se


présenter; mentionner non seulement son nom et son prénom, mais aussi
divulguer toutes les informations qu'il juge utiles et nécessaires en regard de la
réalisation du travail avec ses coéquipières et ses coéquipiers. Ces informations
devraient porter, entre autres choses, sur ses habiletés et ses compétences
particulières relatives au travail à réaliser

 Tenir des réunions efficaces: Dans une équipe de travail, le degré de


participation des membres devient la responsabilité de chacune. En ce sens,
chacune a la responsabilité de participer à la tâche, d'exprimer son opinion sur
chaque point de discussion, d'effectuer une recherche et une réflexion
personnelle concernant chaque aspect du travail à réaliser et d'accomplir les
tâches spécifiques que lui aurait confiées le groupe.

 La Communication Entre Les Membres:

Dans une équipe, les membres doivent s'écouter et se comprendre et, pour ce faire,
chacun doit s'exprimer librement. L'expression des idées et des points de vue de
chacun-e permet une bonne circulation des informations intrinsèques à la tâche à
réaliser.

Sans cette circulation d'informations, intrinsèques et extrinsèques à la tâche à


réaliser, des malentendus et des insatisfactions peuvent naître et provoquer chez
certain-e-s des membres le sentiment d'être isolé-e et de ne pas participer à la cible
et à la tâche communes.

 Les conflits:

 Les conflits de valeurs:

- Les conflits de valeurs sont des divergences d'opinions amenées par des croyances ou
des goûts opposés,

- des types de personnalité ou des origines sociales différentes, etc.

- Les conflits de valeurs peuvent embrouiller la communication entre des membres,


créer des malentendus entre des membres,

-provoquer chez certain-e-s autres le sentiment d'être isolé-e et de ne pas participer à la


cible et à la tâche communes.
 Les conflits de besoins:

- Les conflits de besoins surgissent plutôt lorsque des membres d'une équipe éprouvent
des besoins contradictoires ou inconciliables.

-La définition des objectifs poursuivis, l'organisation du travail, le partage des


responsabilités deviennent souvent des sources de conflit de besoins.

- lorsqu'un conflit de besoins survient, tous les membres de l'équipe doivent participer
à la recherche d'une solution satisfaisante; une solution qui favorise la poursuite de la
tâche commune vers l'atteinte de la cible commune.

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