Explorer les Livres électroniques
Catégories
Explorer les Livres audio
Catégories
Explorer les Magazines
Catégories
Explorer les Documents
Catégories
PLAN DU COURS
Sur le plan global, il s’agira pour les apprenants de percevoir la méthode d’organisation,
d’analyse des besoins et détermination d’une stratégie technique de créativité.
Références bibliographiques
INTRODUCTION GENERALE
Les stratégies entrepreneuriales concernent en fait toutes les entreprises, y compris les
plus grandes, si elles ne veulent pas s’enliser dans une inertie bureaucratique les rendant
impropres à toutes les initiatives que demandent les environnements compétitifs
d’aujourd’hui. Toutefois, la création d’entreprise proprement dite attire de plus en plus
l’attention, au point que ses statistiques sont interprétées comme un des indices les plus
marquants du dynamisme économique d’une région ou d’un pays. D’autre part, le
phénomène en vertu duquel une personne, parfois une équipe, fait émerger une
organisation est une affaire extrêmement sérieuse, même si l’initiative reste modeste.
Pourquoi, s’il en était autrement, se seraient mobilisés à son chevet, depuis de nombreuses
années, les pouvoirs publics et de nombreux organismes de conseil et de soutien qui
contribuent à améliorer les chances de succès des entreprises ainsi mal lancées ? Dans le
même temps, se sont multipliés les cycles de formations dédiés à la création d’entreprise,
au service desquels sont disponibles un grand nombre de manuels généralistes plus
spécialisés.
Ce cours est un éclairage d’un domaine disciplinaire en pleine expansion dans les
économies contemporaines. Si personne ne contexte aujourd’hui le caractère
entrepreneurial au sens académique du terme des créations d’entreprises innovantes ou
tout simplement ambitieuses, une objection pourrait cependant se soulever à propos des
initiatives les plus modestes, de loin, comme on le devine, les plus nombreuses. Mais,
nous montreront à cet égard que créer son propre emploi, sans pour autant avoir pour
objectif de faire grandir l’organisation mis en place à cet effet, est un événement
entrepreneurial surtout si l’on s’intéresse aux processus qui ont précédé une décision qui
n’a rien d’anodin. Les porteurs de ce type de projets peuvent trouver dans ce cours de
nouvelles pistes de bonnes questions qui leur permettront d’aboutir à un véritable
diagnostic des situations qui leur sont présentées.
4
1. Les motivations
Les définitions de la motivation s’avèrent des plus variées et souvent très divergentes.
Certains la perçoivent comme une des forces internes (instincts, désir, volonté). Pour d’autres,
on évoque plutôt des traits de persistance (tel le désir de réussite), ou encore des réponses
comportementales à des stimuli. La perspective cognitive contemporaine, pour sa part,
souligne l’influence des pensées, croyances et émotions de l’individu sur la motivation. Le
dictionnaire de psychologie de Larousse la décrit comme « l’ensemble des facteurs
dynamique qui déterminent la conduite d’un individu », alors que Pintrich et Schunk
soutiennent que la motivation est « le processus par lequel une activité visant un objectif est
initiée et maintenue ».
Il résulte de ce qui précède, deux types de motivations : Les motivations intrinsèques et les
motivations extrinsèques.
Les motivations intrinsèques sont celles qui viennent de notre intérieur, on n’a rien à faire
pour les créer puisqu’elles sont innées. Elles font partie de la nature humaine. En revanche,
les motivations extrinsèques sont des facteurs externes qui règlent votre comportement.
Personne n’est venue au monde avec le goût de l’argent, l’argent est une pulsion externe ou
extrinsèque du comportement, c’est une motivation acquise ou apprise.
5
La Théorie hiérarchique des besoins fondamentaux de Maslow porte sur les relations entre
personnalité et motivation. Selon ce dernier, une théorie de la motivation humaine doit
considérer avant tout une hiérarchie des besoins qui compte six niveaux :
2- Les enjeux
Social
Politico-économique
La plupart des pays africains axent aujourd’hui leur développement sur le secteur privé, ce qui
suppose une classe d’entrepreneurs plus forte.
…encore faut-il expliqué à temps aux millions d’élèves africains que le monde a changé.
Qu’il leur faudra mettre à contribution leur énergie pour entreprendre et créer eux-mêmes leur
futur travail. Que le temps du management impersonnel cède la place à l’auto management,
au micro management.
A- La cohérence homme-projet
La création d’entreprise est un processus où l’on ne peut dissocier l’individu et le projet lui-
même ; on parle de couple homme-projet.
6
Qui dit création dit changement. Le schéma suivant (d’après C. Bruyat – 1993) part de cette
idée de cohérence homme-projet et propose une typologie selon l’intensité du changement
pour le créateur et le degré d’innovation (et de difficulté) du projet.
Ces quatre situations génériques ne sont pas sans incidence sur le processus lui-même de
création, les contraintes à surmonter les apprentissages à acquérir et pour finir sur le risque
global associer aux différents projets selon leur emplacement dans la matrice.
B- Modalités de l’entreprenariat
Cette modalité devrait se développer en Afrique avec l’arrivée à la retraite d’une génération
d’entrepreneurs, dont la succession n’est pas toujours assurée dans la famille.
Dans ces différents cas de figure, les caractéristiques du projet et les implications pour
l’entrepreneur sont assez différents. A titre d’illustration, le tableau suivant présente une
comparaison de la création de la reprise d’entreprise.
La connaissance des causes de défaillances doit permettre d’éviter les erreurs fréquemment
commises et mettre en évidence les f acteurs de succès.
1- Risque de mortalité
En l’absence de statistiques, on extrapolera ici les chiffres des pays occidentaux pour voir
l’ampleur du phénomène, sachant que l’environnement des affaires en Afrique est plutôt
difficile à gérer.
Problèmes Causes %
Marché mal ciblé
Clientèle potentielle surévaluée
Commerciaux Délais de décision des clients sous évalués 15
Gamme de produits insuffisants
Politique de communication négligée
Sous- évaluation des besoins financiers
Plan d’investissement mal échelonné dans le temps
Financiers Sous-estimation du cout de revient 40
Sous-évaluation des délais de paiement des clients
Mauvaise conception du produit
Absence d’évolution technique du produit ou de la prestation
Techniques Compétence technique non mise à jour 30
Erreur dans le choix des matériels
Mésentente entre les associés
relationnels Problèmes familiaux 15
Malhonnêteté d’un partenaire
Les principaux facteurs clés de succès d’un projet de création d’entreprise (cités par les
spécialistes et évalués par les banquiers) sont :
8
Le professionnalisme du créateur,
La solidité de sa personnalité,
Une compétence de gestion suffisante
Des prévisions de chiffre d’affaires réalistes ainsi que les moyens pour réaliser ces
provisions,
Des investissements en matériels et en personnel raisonnables et flexibles, n’imposant
pas des charges fixes trop importantes pour atteindre le seuil de rentabilité,
Un plan de financement équilibré avec des fonds propres suffisants.
On constate que la moitié de ces facteurs concerne l’entrepreneur (l’homme) et l’autre moitié
l’entreprise (le projet).
D- La méthodologie
Les difficultés rencontrées par le créateur dans la phase 2 sont les plus connues : c’est le
« parcours du combattant » des formalités administratives à accomplir, mais l’expérience
montre que c’est dans les phases de conception (phases 1 et 2 présentées ici) que se joue la
réussite du projet.
-étude financière
Les opportunités d’affaires dont les origines, multiples, restent mal connues, n’arrivent pas
« clés à main » sur le marché de la création d’entreprise. Par ailleurs, les individus ne
possèdent pas de manière égale des informations leur permettant de s’en saisir ; même s’ils les
détenaient, ils n’en profiteraient pas de la même manière.
Il se dégage au moins trois théories pour expliquer le développement des opportunités, soit
celle économique, celle relevant des cognitivistes et celle dite sociale. La première considère
9
que toute opportunité existe préalablement sur le marché mal desservi par les firmes. Les
cognitivistes pensent que certains entrepreneurs auraient une capacité particulière à découvrir
une nouvelle opportunité. Mitchell considère que certains ont une attention particulièrement
aigue pour discerner certaines informations et transformer celles-ci en occasion d’affaires.
Cette capacité tendrait à se développer avec l’expérience, par essais et erreurs et par la
pratique. Enfin, les sociologues affirment que les nouvelles idées à la base des opportunités
sont le plus souvent mises en lumière par des réseaux informationnels riches fournissant les
informations complémentaires. Par exemple, les études montrent que les clients sont une
source importante d’information menant à des opportunités, à la condition qu’ils soient mis à
contribution et que l’organisation, par sa structure, soit capable de saisir et de transformer
cette information ou connaissance.
IV- L’IDEE DE CREATION
Pourtant, il existe en Afrique une solide tradition emballes locaux, naturels et sains : la feuille
de Biloria qui enveloppe la chicouangue au Congo ; les feuilles de bananier, de taro, de canne
à sucre ou de thauma- tococcus qui sont utilisées pour cuire, protéger et transporter es
aliments ; la feuilles de papayer…
Après avoir enquêté sur les emballages industriels, le CIRAD se propose d’améliorer les
matériaux existants et d’en créer de nouveaux sur la base de produits locaux. En côte d’ivoire,
l’école supérieure d’agronomie a déjà effectuer des essais avec de l’amidon de manioc, de riz
et de maïs. Ces matériaux, une fois chauffés, comprimés et moulés, présentent une
ressemblance étonnante avec le polystyrène expansé. Les barquettes ou assiettes ainsi
obtenues sont utilisables, après usage comme aliment de bétail.
10
Pour rechercher et trouver une idée, il faut avoir l’esprit critique, curieux, ouvert, qualités qui
poussent à observer et à s’informer. Une idée de création d’entreprise peut naitre d’une
conversation, d’une rencontre ou d’un voyage.
L’idée surgit de
l’observation
De nouveaux consommateurs ?
Il existe heureusement des conduites plus, positives et sans doute plus représentatives, qui
sont le fait de groupes innovateurs, notamment les jeunes citadins et les femmes de la
nouvelle génération. Ce sont eux qui contribuent à l’expression de nouveaux comportements,
qui rompent avec l’imitation et semblent manifester bien au contraire, la recherche d’un
principe de plaisir et d’une consommation à l’africaine, originale et décomplexée. Ce
phénomène contribue à l’expansion de toute gamme de produits et d’activités d’un nouveau
genre crées par l’esprit d’innovation des jeunes et des femmes. On le voit bien dans
l’apparition des commerces de haute couture et de prêt-à-porter africains, la floraison d’une
publicité et d’une presse : spécifiques…
Ces nouvelles activités présentent un intérêt économique important, comme elles expriment
aussi l’émergence spectaculaire de styles de vie nouveaux, authentiquement africains, car
construits par ces groupes d’innovation, qui se démarquent aussi à chacun ce qui leur
convient.
Le talent managérial peut-être mesuré à travers trois indicateurs, trois types d’aptitudes que
doit posséder le petit entrepreneur pour gérer efficacement son entreprise :
11
- les aptitudes administratives sont d’ordre instrumental. Elles sont apprises les
programmes de formation en gestion d’entreprises ; c’est le cas de la capacité de lire et
de compter qui à son tour pourrait permettre de savoir de tenir une comptabilité et
calculer le cout de revient du produit ou service rendu ;
- les aptitudes managériales sont des compétences découlant des deux premières. Il
s’agit de la capacité d’analyse des situations su sein de l’organisation et de la prise de
la capacité d’analyse des situations au sein de l’organisation et de la prise de choix qui
s’impose.
B- Relations, conseils
Insérer son entreprise dans le tissu économique implique de créer des relations
commerciales, des partenariats.
Le recours au conseil augmente très fortement les chances de succès. Il faut savoir
s’entourer, ne pas rester isolé.
Le tableau ci-dessous présente une typologie des entrepreneurs selon leur capital,
compétences et relations. A ces capitaux « immatériels », il faut ajouter la nécessité d’un
capital financier.
Cette classification est assez proche des réalités de beaucoup de pays africains. Elle a de plus
un caractère historique, en décrivant schématiquement les générations d’entrepreneurs
africains, du commerçant traditionnel au gestionnaire d’aujourd’hui, en passant par le
fonctionnaire parfois plus « affairiste » qu’entrepreneur.
C- La personnalité
Dans ce chapitre, on classe les aptitudes purement entrepreneuriales : esprit d’initiative, sens
de responsabilités, capacité d’adaptation, motivation, endurance…
On dit généralement que pour créer une entreprise, il faut du courage et le goût du risque. Je
préfère pour ma part insister sur la passion.
D- L’entourage
Il faut éventuellement préparer son entourage immédiat. Pour des raisons culturelles, la
famille n’est pas toujours spontanément favorable à ce type de projet professionnel, jugé trop
individualiste ou bien en attente des retombés à court terme (emplois, revenus) préjudiciables
pour l’entreprise.
Pourtant, il existe des parades dans certaines ethnies pour échapper à cette désassimilation due
aux obligations de solidarité. Par exemple, chez les bamiléké (Cameroun), Jean –Pierre
Warnier –l’esprit d’entreprise au Cameroun, Karthala. 1993) note six façons de se protéger :
14
- La solidarité au mérite : on ne fait participer aux réseaux de solidarité que les parents
qui ont fourni les preuves de leur mérite ;
- L’offre aux cadets d’emplois précaires et sous- payés : chez les bamilékés, le cadet est
taillable et corvéable à merci et il doit être reconnaissant du moindre geste à son égard.
I- DEVELOPPEMENT
Cette partie s’attache à expliquer deux logiques d’action entrepreneuriales. La premières est
élaboration d’un business plan. En effet, ce processus est généralement considéré comme la
meilleure méthode pour préparer, valider et mettre en œuvre un projet d’entreprise. La
seconde logique est plus émergente et moins formalisée. Elle repose entre autre sur l’idée que
l’entrepreneur procède par essais et erreurs en veillant à conserver un bon contrôle du
déroulement du processus. A ce niveau, on parle d’effectuation, de débrouille, voire même de
bricolage.
a. La logique prédictive
« Tant qu’il est possible de prédire, il est possible de le contrôler » (Sarasvathy et Simon,
2000).
La logique causale met l’accent sur un but précis puis sur les moyens. Elle est adoptée par les
entrepreneurs innovateurs. Le système d’information qui mobilise la logique prédictive
commence par définir l’objectif précis à atteindre, ensuite organise les moyens en chaînage
arrière prêts à atteindre ; réorganise éventuellement les moyens pour atteindre le but prédéfini
et cherche enfin à optimiser l’atteinte de l’objectif.
Or l’évidence empirique montre qu’on ne peut pas appliquer la logique causale pour les
entrepreneurs parce que cette logique va échouer ; vu que c’est impossible de prédire un futur.
b. La logique effectuale
Sarasvathy (2001) a montré que les entrepreneurs appliquent plutôt la logique effectuale qui
leur permet de partir des moyens dont ils disposent et de rechercher les effets que ces moyens
permettent d’atteindre. Ainsi, un effet atteint devient un moyen permettant d’atteindre de
nouveaux effets et ainsi de suite.
Le système d’information que mobilise la logique effectuale ne définit pas un objectif précis
mais un objectif général qui fait sens ; il capte les indices qui sont potentiellement des moyens
16
et des effets, ensuite retraite les indices en permanence par rapport au sens qui s’élabore de
façon continue. Le couplage des moyens et des effets permet ainsi une conception du produit
et du marché en chaînage avant et le résultat atteint est extérieur au processus (il est une
conséquence).
- Réduire son stress quotidien (le risque acceptable ne fait pas peur) ;
- Prendre de l’assurance ;
Vision du futur Le futur est une continuation Le futur est Co-crée par la
du passé. La précision de la volonté des acteurs qui
prédiction est nécessaire et adhèrent au fur et à mesure
utile au projet.
La vision des risques et des Recherche d’un optimum Poursuite des opportunités
ressources. prenant en compte les risques satisfaisantes en considérant
identifiables afin de uniquement un risque
maximiser le retour attendu acceptable (ce que l’on est
quant aux ressources prêt à perdre)
17
engagées.
II - RECHERCHE DE FINANCEMENT
En supposant que le candidat à la création d’une entreprise a franchi avec succès toutes les
étapes précédentes, il a le loisir de mettre ses moyens financiers au service de sa future
entreprise. Mais dans bien de cas, ses moyens financiers personnels seront insuffisants, et il
aura besoin des apports extérieurs. L’objectif ici est alors d’exposer les voies légales de
financement des entreprises, et le choix de sa forme finale. De ce choix dépend largement
l’optimisation de la rentabilité des moyens financiers mis en œuvre.
Toute organisation naissante ou déjà existante a certes des besoins de financement, mais aussi
des potentialités propres de financement qu’elle ignore. Il est de la responsabilité du
gestionnaire de recenser tous les moyens générateurs de revenus. Si ces ressources s’avèrent
insuffisantes, il peut alors se tourner vers d’autres sources de financement extérieur. Le souci
permanent doit être les moyens disponibles pour accroître son autofinancement ; cet objectif
peut être atteint par :
- L’épargne ;
En bref, il faut explorer ses propres moyens avant de s’adresser aux bailleurs de fonds. Toute
organisation doit viser l’indépendance et l’autonomie financière, ce qui évite le sentiment de
dépendance et d’impuissance qu’éprouve toute organisation assistée face à son financeur.
18
Dans la recherche de financement, un contact, une relation doit se créer entre le donateur
(c’est-à-dire celui qui fournit les fonds) et le donataire (celui qui reçoit et consomme les
fonds).
Pour toute organisation à but lucratif ou non, chercher et obtenir un financement extérieur
requiert de la méthode, de la persévérance et bien souvent de l’imagination. Il faut d’abord
s’informer du genre de projets financés par l’organisme donateur ;
Il faut ensuite :
Les sources d’information et d’appui technique sont constituées généralement des projets de
coopération, des organismes non Gouvernementales, des Agences de coopération, des
chambres consulaires, des projets de développement gouvernementaux, des cabinets-conseil
et les services publics.
Pour chaque institut que l’on trouvera, l’accent sera mis sur un certain nombre de points vous
renseignant sur lui :
- Critères d’éligibilité ;
- Types de financement ;
19
- Composition du dossier
Elles sont nombreuses, et le créateur d’une entreprise peut cumuler deux ou plusieurs moyens
exposés ci-dessous :
- Les dons et legs faits au créateur de l’entreprise par le tiers ou les membres de sa
famille Cette forme de financement éventuelle n’est évoquée que par ricochet, car
on ne saurait mettre sur pied son entreprise en comptant sur les dons ou les legs
dont on sait qu’ils relèvent du pouvoir discrétionnaire du bienfaiteur
- DSX
- MINJEUN, MINADER ;
En matière de financement, les modes classiques sont les ressources propres et les
emprunts. La question qui est généralement posée, lorsque l’entrepreneur a accès à ces
différents modes de financement est de savoir quelle devrait être la combinaison
optimale de ces modes de financement au regard de deux paramètres centraux qui
doivent gouverner le choix d’un mode de financement, à savoir le paramètre coût et le
paramètre risque.
Les deux questions que l’entrepreneur doit se poser sont les suivantes :
Sur ce point il n’existe pas de consensus puisque certains spécialistes pensent qu’il existe une
combinaison optimale de capitaux propres et de dettes alors que d’autres pensent le contraire.
Dans tous les cas, aussi longtemps que le taux de rentabilité de l’ensemble des capitaux
investis dans une affaire est supérieur au coût des dettes, on peut accroître le taux de
rentabilité des capitaux propres en augmentant la proportion des dettes dans la masse des
capitaux de l’entreprise. En en économie, un tel effet prend le nom d’effet de levier financier
et s’explique parce que les charges financières associées aux dettes des entreprises sont
déductibles fiscalement.
21
La création d’entreprise repose sur des études de faisabilité. En effet, la réussite d’un projet de
création d’une entreprise nécessite la connaissance de plusieurs types de faisabilité.
Quelle que soit la nature de l’activité envisagée, le choix d’une structure juridique adaptée au
projet de création est lourd de conséquence sur le devenir de l’entreprise. En fait, le statut
juridique correspond au cadre légal dans lequel le promoteur va exercer son activité. Le choix
de ce statut doit faire l’objet d’une réflexion approfondie compte tenu des conséquences qu’il
entraine pour l’entreprise, tant au niveau patrimonial que social ou encore fiscal.
Il est conseillé au promoteur de faire appel à des professionnels pouvant l’aider à choisir la
forme juridique la plus adéquate.
La nature de l’activité
Certaines activités, comme par exemple le cas des opérations de banque, imposent le choix de
la structure juridique. D’où la nécessité de se renseigner auprès de la chambre de commerce et
des organismes professionnels concernés pour vérifier ces informations.
L’envie de s’associer
- Si vous avez besoin d’un associé avec de l’argent ou des compétences que vous ne
possédez pas vous-même, avez-vous déjà trouvé quelqu’un qui comblera ce besoin
et avec qui vous pouvez vous entendre ?
- Avez-vous déjà pesé le pour et le contre des différentes solutions pour votre
entreprise faire cavalier seul, prendre un associé, former une société ? Si vous
22
L’organisation patrimoniale
La protection de votre patrimoine personnel dépend de la forme juridique choisie. Dans une
société en nom collectif (SNC), chaque associé est solidairement et indéfiniment responsable
avec la société. Ce qui signifie qu’en cas de difficultés financières, si les biens de la société ne
suffisent pas à désintéresser les créances, ceux-ci pourront faire saisir les biens d’un ou de
plusieurs associés, à charge pour ces derniers de se faire rembourser en partie par ses
coassociés. Toutefois quel que soit le type de société choisi, le dirigeant est garant de la bonne
gestion de l’entreprise à l’égard de ses associés et des tiers.
Le fonctionnement de l’entreprise
Les règles de fonctionnement sont plus ou moins contraignantes selon la structure choisie.
Dans l’entreprise individuelle, ces règles sont réduites au minimum. Le dirigeant prend toutes
les décisions seul, mais engage en contrepartie sa responsabilité. Par contre, dans les sociétés,
le dirigeant n’agit pas pour son propre compte, mais au nom et pour le compte de la société. Il
doit observer un certain formalisme et requérir l’autorisation de ses associés pour tous les
actes importants qui touchent la vie de l’entreprise.
Le tableau ci- après résume les avantages et les inconvénients des principales formes
juridiques d’exploitation.
II - LA FAISABILITE COMMERCIALE
3- La concurrence
Le choix des futurs fournisseurs de l’entreprise ne doit pas se faire uniquement sur la base de
leurs prix mais également sur la qualité de leurs produits.
Comme pour les clients, il ne faut jamais choisir un seul fournisseur. Aussi, il faut
sélectionner plusieurs fournisseurs en s’assurant qu’ils vont soutenir l’entreprise dans les
situations difficiles (difficultés financières, commandes exceptionnelles,…) et qu’ils vont
respecter les délais d’approvisionnements de l’entreprise.
Pour réaliser une étude de marché, On recourt aux trois outils suivants :
1. La recherche documentaire via les sources et canaux d‘informations : contact direct,
journaux et magazines, sites internet.
2. L’étude qualitative visant l’obtention d’informations de qualité sur un secteur
d’activité : entretiens semi-directs, focus group,…
3. Les études quantitatives pour mieux cibler les préférences d’un acteur du marché,
notamment les clients: sondage par questionnaire, test de dégustation, marché témoin…..
Il est rare que les réactions de la clientèle correspondent exactement aux attentes de créateur.
Elles se manifestent avec un écart en quantité et en temps par rapport aux prévisions. Pour
atteindre plus vite le seuil de rentabilité, il est donc conseillé d’anticiper les actions
commerciales.
26
Ventes
Montants
Charges
lancement
Actions commerciales
D- Types de clientèle
1. clientèle identifiable : (en nombre limité) vente directe aux entreprises, aux
intermédiaires ou à des professionnels ayant un statut particulier.
2. Clientèle localisée : vente de proximité aux consommateurs résidant ou passant dans
une zone d’attraction (zone de chalandise).
3. Clientèle diffusée : vente directe à une clientèle ni identifiable, ni localisée mais en
nombre limité (artisanat, culture, mode, tourisme…)
4. Clientèle de grande consommation : produits ou services destinés au grand public et
distribués sur une zone géographique étendue.
L’étude financière consiste de traduire en termes financiers tous les éléments réunis dans
l’étude de marché et technique. Elle permet d’établir le plan d’investissement, le plan de
financement, le détail des crédits, le compte des produits et charges (CPC), le plan de
trésorerie, le besoin en fonds de roulement et le seuil de rentabilité.
28
A- les objectifs
L’étude financière est la synthèse des études précédentes. Elle comprend trois axes
fondamentaux et interdépendants,
Compte de résultat
An 1 An 2 An 3
Produits
Charges
Résultats de l’exercice
Plan de financement
An 1 An 2 An 3
ressources
Emplois
Variation de la trésorerie
Budget de trésorerie
Mois 1 Mois 2 Mois 18
Encaissements …
Décaissements …
Variation de la …
trésorerie
Le budget de trésorerie vérifier la liquidité à court terme. C’est un support de gestion essentiel
du démarrage.
29
B- La démarche détaillée
1- Les travaux préparatoires
L’étude commerciale a permis d’évaluer les quantités vendues et les prix. Les prix charges
variables (couts standards) sont alors connus.
L’étude des moyens matériels a permis d’établir un plan d’investissement ainsi que le tableau
des amortissements et les charges fixes récurrentes (consommations, loyers, assurances,
taxes). Les moyens en personnel sont aussi planifiés (salaires et charges sociales).
On peut alors établir les comptes de résultats prévisionnels sur trois ans, comptes de résultat
provisoires car hors charges financières.
Les normes de l’exploitation (durée de stockage, de fabrication, délais de paiement) et le
volume des charges et produits permettent d’évaluer le besoin de financement de
l’exploitation (BPE).
Les apports en capital étant connus, une situation de départ peut-être dressée (sous forme d’un
bilan) qui permet d’évaluer le besoin de financement externe.
EMPLOIS RESSOURCES
Immobilisations BFE Capitaux propres emprunt
Total Total
Remarque 1 : en pratique, dans le cas des petites entreprises, les étapes 1 et 2 peuvent être
inversées. On part de la structure (les moyens et l’on détermine le chiffre d’affaires réalisable.
Remarque 2 : pour faciliter les prévisions et le calcul du seuil de rentabilité, les comptes de
résultat peuvent être présentés sous forme différentielle (analyse de variabilité des charges).
2- Les simulations
Cette première approche est rarement satisfaisante. On procède donc à des modifications ; des
tests qui obligent de refaire tous les tableaux, du fait de leur interdépendance. La micro-
informatique –tableur) est évidemment très utile pour ces simulations.
Exemples de tests : caractéristiques de l’emprunt, échelonnement des investissements, taux de
croissance des charges et produits…
30
C- Les analyses
1. L’analyse sensibilité
Il n’est pas crédible d’avoir plusieurs hypothèses (basse, moyenne, haute) de chiffres
d’affaires. Plutôt que les hypothèses, le créateur doit avoir un objectif réaliste de ventes. Par
contre, il faut simuler des baisses de CA (par exemple -10%- 20%) pour tester la réaction des
équilibres. C’est l’analyse de sensibilité.
2. Le seuil de rentabilité
Le seuil de rentabilité est le chiffre d’affaires à partir duquel l’entreprise réalise des bénéfices.
Cette analyse est proche de l'analyse de sensibilité, mais limitée à l’exploitation.
On peut le calculer de la façon suivante :
Notons C le point mort qui est le chiffre d’affaire pour lequel le résultat d’exploitation est nul,
CV les charges variables et CF les charges fixes, on peut écrire :
C-CV-CF=0 d’où C-CV=CF
Les charges variables peuvent être exprimées en fonction de C, donc on peut écrire :
CV=KC
On remplace CV par KC et on obtient :
C-KC= CF d’où C(1-K)= CF donc C= CF/1-K
K est le coefficient qui lie les charges variables au chiffre d’affaires, c'est-à-dire k =
Charges variables/ Charges fixes
Plus le point mort est élevé, plus il faudra du temps à la jeune entreprise en création pour
atteindre son point d’équilibre.
Plus le point mort est élevé, plus les risques opérationnels sont grands. Donc, il faut s’efforcer
de l’abaisser. Pour ce faire, on peut limiter les charges fixes, sous-traiter les services annexes
ou faire appel à une main d’œuvre intérimaire pour les tâches qui ne demandent pas des
compétences élevées.
3. Les ratios
Les ratios affinent la lecture des différents tableaux en reliant plusieurs grandeurs. Doivent
être calculés des ratios d’activité, de profitabilité, de solvabilité générale d’autonomie
financière, de capacité d’endettement de rentabilité… les ratios doivent être appréhendés dans
le temps (évolution) et par rapport aux normes financières et sectorielles.
En matière de rentabilité, on peut préférer le calcul (plus technique) du tau interne de
rentabilité du projet, qui tient compte de la répartition des flux de trésorerie dans le temps
(principe d’actualisation).
31
B. Le local
L'emplacement géographique joue un rôle déterminant dans la réussite du projet surtout pour
les activités commerciales.
Être près de sa clientèle et de ses fournisseurs, se situer dans un endroit qui connaît un trafic
important, peuvent être les gages de réussite d'une affaire.
PLAN DE L’EXPOSE
INTRODUCTION
D’ENTREPRISE
1. PRESENTATION DU CFCE
2. IMPLANTATION GEOGRAPHIQUE
CAMEROUN
1. CONDITION DE FONDS
2. CONDITION DE FORMES
3. LA PROCEDURE DU CFCE
CONCLUSION
34
INTRODUCTION
Comme tout pays désireux d’améliorer le climat des affaires sur son
territoire, le Cameroun n’a cessé d’améliorer les textes visant à faciliter
l’investissement privé. En plus d’une série de texte nouveau en 2013, relatif aux
incitations à l’investissement privé au Cameroun, plusieurs mesures anciennes
avaient déjà été prises. Parmi tant d’autres, nous pouvons évoquer les
dispositions facilitant la création d’entreprise en 72h. Investir au Cameroun ne
relèverait pas du mysticisme ou de l’impossible. Le vrai souci se trouverait
ailleurs. Tout entrepreneur devrait respecter les préalables à la création
d’entreprise parmi lesquels les formalités du CFCE. De ce fait, quelles sont les
étapes à suivre pour mener à bien un processus de création d’entreprise au
Cameroun ? Il convient pour nous de présenter tout d’abord les généralités sur le
processus de création d’une entreprise et par la suite de parler des formalités de
création d’une entreprise.
1- PRESENTATION DU CFCE
2- IMPLANTATION GEOGRAPHIQUE
La création des entreprises est régulée par des textes et procédures officiels
soulignés par le traité OHADA (Organisation pour l’Harmonisation en Afrique
du Droit des Affaires). Le droit OHADA définit la Société comme étant un
contrat et en tant que tel, pour que la création d’une société soit valable, celle-ci
doit remplir un certain nombre de conditions. Il s’agit des conditions de fonds et
de formes. Ce sont les règles communes à toutes les sociétés relatives à leurs
constitutions, leurs fonctionnements, aux liens entre les sociétés ainsi qu’à leurs
dissolutions.
Elles découlent de l’article 1108 du code civil qui prévoit quatre conditions
de validités de tout contrat : Le consentement des partis à l’acte, la capacité
juridique des associés, un objet et une cause licite.
Pour qu’un contrat de travail soit valable, les partis doivent avoir la volonté
de s’engager. Il se matérialise par le jour de la signature des statuts par des
37
La capacité
L’objet
C’est l’activité promise par la société ; autrement dit, c’est l’activité que
l’entreprise entreprend. Elle doit être décrite et déterminée dans les statuts.
La cause
L’apport en Numéraire
L’apport en Nature
L’apport en Industrie
Tous les associés ont vocations aux bénéfices, mais doivent aussi prendre sur
eux les pertes.
L’affectio-societatis
Le service d’accueil est chargé de recevoir les usagers, les informer sur les
documents à produire et les assister dans le remplissage du formulaire
uniquement de création d’entreprise. En fonction des circonstances, les agents
du service d’accueil agissent différemment.
ENTREPRISE AU CFCE
POUR L’ENTREPRENANT
CONCLUSION
De manière conclusive, il a été question pour nous tout au long de notre
travail de parler du processus de création d’une entreprise au Cameroun. Pour y
parvenir, nous avons dû dérober un certain nombre d’étapes parmi lesquelles la
procédure au CFCE qui en est même l’étape majeur. Fort de ce constat, nous
avons pu relever qu’une entreprise ne pouvait se dire en activité et légalement
constituée si elle ne passait par les étapes requises. Le CFCE s’est assigné de
nombreux objectifs dont le plus important est « la création d’une entreprise en
72h ». Mais cet objectif n’est pas encore une réalité du fait de nombreux
obstacles qui entachent le bon déroulement des procédures.