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PLAN DU COURS

CHAPITRE 1 : L’ENTREPRENEURIAT : MOTIVATIONS – FACTEURS DE


SUCCES ET OPPORTUNITES

CHAPITRE 2 : LE PROCESSUS ENTREPRENEURIAL

CHAPITRE 3 : LES ETUDES DE FAISABILITES D’UN PROJET DE


CREATION D’ENTREPRISE

CHAPITRE 4 : LA CREATION D’ENTREPRISE AU CAMEROUN


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OBJECTIFS GENERAUX DU COURS

Les objectifs de ce cours se situent dans le cadre professionnel de l’apprenant et dans le


cadre global.

Sur le plan professionnel, ce cours permet de sensibiliser les étudiants à l’entrepreneuriat


ou, de façon complète, à les former pour entreprendre (à leur propre compte ou pour le
compte d’une organisation existante). Il a pour atout supplémentaire l’ouverture et la
facilité de réflexion sur les enjeux économiques et sociaux liés à la création de l’entreprise
et sa place dans l’économie et la société.

Sur le plan global, il s’agira pour les apprenants de percevoir la méthode d’organisation,
d’analyse des besoins et détermination d’une stratégie technique de créativité.

OBJECTIFS SPECIFIQUES DU COURS

Au terme de ce cours, l’étudiant sera capable de :

- Cerner les différentes approches conceptuelles de l’entrepreneuriat ;

- Identifier les motivations de l’entrepreneuriat ;

- Evaluer le profil entrepreneurial ;

- Identifier les sources d’opportunités d’affaires.

- Avoir des connaissances sur l’étude de marché

Références bibliographiques

 Saporta B. (2003) ; « Préférences théoriques, choix méthodologiques et recherche


française en entrepeneuriat : un bilan provisoire des travaux entrepris depuis 10 ans »,
Revue de l’Entrepreneuriat, 2(1).

 Verstraete (2002) ; Essai sur la singularité de l’entrepreneuriat comme domaine de


recherche, les Editions de l’ADREG, Décembre.

 Verstraete (2003) ; Proposition d’un cadre théorique pour la recherche en


entrepreneuriat, les Editions de l’ADREG, Décembre.

 Paturel R. (2004) ; « Les choix méthodologiques de la recherche doctorale française


en entrepreneuriat », Revue de l’Entrepreneuriat, 3(1).
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INTRODUCTION GENERALE

Les stratégies entrepreneuriales concernent en fait toutes les entreprises, y compris les
plus grandes, si elles ne veulent pas s’enliser dans une inertie bureaucratique les rendant
impropres à toutes les initiatives que demandent les environnements compétitifs
d’aujourd’hui. Toutefois, la création d’entreprise proprement dite attire de plus en plus
l’attention, au point que ses statistiques sont interprétées comme un des indices les plus
marquants du dynamisme économique d’une région ou d’un pays. D’autre part, le
phénomène en vertu duquel une personne, parfois une équipe, fait émerger une
organisation est une affaire extrêmement sérieuse, même si l’initiative reste modeste.
Pourquoi, s’il en était autrement, se seraient mobilisés à son chevet, depuis de nombreuses
années, les pouvoirs publics et de nombreux organismes de conseil et de soutien qui
contribuent à améliorer les chances de succès des entreprises ainsi mal lancées ? Dans le
même temps, se sont multipliés les cycles de formations dédiés à la création d’entreprise,
au service desquels sont disponibles un grand nombre de manuels généralistes plus
spécialisés.

Ce cours est un éclairage d’un domaine disciplinaire en pleine expansion dans les
économies contemporaines. Si personne ne contexte aujourd’hui le caractère
entrepreneurial au sens académique du terme des créations d’entreprises innovantes ou
tout simplement ambitieuses, une objection pourrait cependant se soulever à propos des
initiatives les plus modestes, de loin, comme on le devine, les plus nombreuses. Mais,
nous montreront à cet égard que créer son propre emploi, sans pour autant avoir pour
objectif de faire grandir l’organisation mis en place à cet effet, est un événement
entrepreneurial surtout si l’on s’intéresse aux processus qui ont précédé une décision qui
n’a rien d’anodin. Les porteurs de ce type de projets peuvent trouver dans ce cours de
nouvelles pistes de bonnes questions qui leur permettront d’aboutir à un véritable
diagnostic des situations qui leur sont présentées.
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CHAPITRE 1: L’ENTREPRENEURIAT : MOTIVATIONS –


FACTEURS DE SUCCES ET OPPORTUNITES
Les mutations économiques internationales, les grandes crises économiques et financières
ainsi que la crise sanitaire actuelle (Covid 19) que connaît le monde font en sorte que le
phénomène entrepreneurial devient de plus en plus prégnant aujourd’hui. L’une des
justifications vient du fait que l’entrepreneuriat, à travers l’investissement, est l’un des
moteurs du développement économique et social.

L’objectif général de ce chapitre est de mettre en exergue le phénomène entrepreneurial, les


motivations et les opportunités de l’entrepreneuriat.

L’objectif spécifique de ce chapitre pointe sur les différentes finalités de l’entrepreneuriat


d’une par part et, les caractéristiques d’un entrepreneur d’autre part. Par ailleurs, il est
question de mettre un accent particulier sur les concepts d’opportunité et d’occasions
d’affaires.

I- LES MOTIVATIONS ET LES ENJEUX A LA CREATION


D’ENTREPRISE

1. Les motivations

Les définitions de la motivation s’avèrent des plus variées et souvent très divergentes.
Certains la perçoivent comme une des forces internes (instincts, désir, volonté). Pour d’autres,
on évoque plutôt des traits de persistance (tel le désir de réussite), ou encore des réponses
comportementales à des stimuli. La perspective cognitive contemporaine, pour sa part,
souligne l’influence des pensées, croyances et émotions de l’individu sur la motivation. Le
dictionnaire de psychologie de Larousse la décrit comme « l’ensemble des facteurs
dynamique qui déterminent la conduite d’un individu », alors que Pintrich et Schunk
soutiennent que la motivation est « le processus par lequel une activité visant un objectif est
initiée et maintenue ».

Il résulte de ce qui précède, deux types de motivations : Les motivations intrinsèques et les
motivations extrinsèques.

Les motivations intrinsèques sont celles qui viennent de notre intérieur, on n’a rien à faire
pour les créer puisqu’elles sont innées. Elles font partie de la nature humaine. En revanche,
les motivations extrinsèques sont des facteurs externes qui règlent votre comportement.
Personne n’est venue au monde avec le goût de l’argent, l’argent est une pulsion externe ou
extrinsèque du comportement, c’est une motivation acquise ou apprise.
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La Théorie hiérarchique des besoins fondamentaux de Maslow porte sur les relations entre
personnalité et motivation. Selon ce dernier, une théorie de la motivation humaine doit
considérer avant tout une hiérarchie des besoins qui compte six niveaux :

- Besoins physiologiques, correspondant tous à des manques de l’organisme


(alimentation, sexualité) etc.
- Besoins de sécurité. Recherche d’un environnement sain, stable, ordonné et
prédictible excluant les dangers et les changements ;
- Besoins d’estime de soi et par les autres. Recherche de la réussite, du statut.
L’attribut mérité est nécessaire pour que l’estime soit vraiment satisfaite ;
- Réalisation de soi, de ses capacités, de ses idées et idéaux ;
- Besoins de savoir et de comprendre. Goût du mystère et de l’inexpliqué, curiosité
gratuite, fuite du coutumier, de la monotonie, du déjà-vu.
De manière générale, les individus sont motivés par des besoins qu’ils cherchent à
satisfaire. L’entrepreneur est dans la réalité un réalisateur de projets qui cherche en
permanence de nouvelles pistes de développement. Il privilégie pour ce faire le
leadership, le pouvoir de contrôle et la prise de risque.

2- Les enjeux

Social
Politico-économique

 La richesse nationale  L’emploi, surtout des jeunes, du


 Les PME sont le chainon fait de la rareté du travail salarié
marquant du tissu économique  Réduction de la pauvreté
en Afrique.
 La stabilité politique

La plupart des pays africains axent aujourd’hui leur développement sur le secteur privé, ce qui
suppose une classe d’entrepreneurs plus forte.

…encore faut-il expliqué à temps aux millions d’élèves africains que le monde a changé.
Qu’il leur faudra mettre à contribution leur énergie pour entreprendre et créer eux-mêmes leur
futur travail. Que le temps du management impersonnel cède la place à l’auto management,
au micro management.

A- La cohérence homme-projet

La création d’entreprise est un processus où l’on ne peut dissocier l’individu et le projet lui-
même ; on parle de couple homme-projet.
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Qui dit création dit changement. Le schéma suivant (d’après C. Bruyat – 1993) part de cette
idée de cohérence homme-projet et propose une typologie selon l’intensité du changement
pour le créateur et le degré d’innovation (et de difficulté) du projet.

Ces quatre situations génériques ne sont pas sans incidence sur le processus lui-même de
création, les contraintes à surmonter les apprentissages à acquérir et pour finir sur le risque
global associer aux différents projets selon leur emplacement dans la matrice.

Intensité du changement pour le


créateur pour l’environnement

+ Imitation Innovation- aventure


- Reproduction Innovation- valorisation
- + intensité de la nouveauté pour
l’environnement

B- Modalités de l’entreprenariat

Outre la création pure et simple d’une entreprise, il y en a en réalité plusieurs façons


d’entreprendre :

 Par la réactivation d’une entreprise (par exemple familiale).


 Par la reprise (au sens de rachat) d’une entreprise existante.

Cette modalité devrait se développer en Afrique avec l’arrivée à la retraite d’une génération
d’entrepreneurs, dont la succession n’est pas toujours assurée dans la famille.

 Par la création d’une entreprise en contrat de franchise.

Dans ces différents cas de figure, les caractéristiques du projet et les implications pour
l’entrepreneur sont assez différents. A titre d’illustration, le tableau suivant présente une
comparaison de la création de la reprise d’entreprise.

- Comparaison création et reprise

Point de vue de Entreprise créée Reprise d’entreprise


l’entrepreneur
Coût Investissement initial réduit Coût très élevé
Difficulté d’organisation Démarrage laborieux Poursuite des activités
Exigence Apprentissage laborieux et Adaptation à l’organisation
dans l’action présente
Savoir faire Savoir-faire à développer Détenu en partie par les
employés en place
Emplacement Choix de l’endroit Emplacement fixé à
d’implantation l’acquisition
Produit ou service A introduire sur le marché Déjà sur le marché
Approvisionnement Fournisseurs à contactes Fournisseurs déjà connus
Concurrence Marché à conquérir Marché normalement acquis
Clientèle A constituer En place au départ
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Promotion Marketing à développer Marketing déjà en place


Revenus retirés Profits longs à venir Profits immédiats
Liberté d’action Très grande autonomie Autonomie réduite par le
contexte
Financement plus difficile à obtenir Garanti par les actifs déjà en
place
Risques Risques élevés Risques moindres

C- Les facteurs de réussite

La connaissance des causes de défaillances doit permettre d’éviter les erreurs fréquemment
commises et mettre en évidence les f acteurs de succès.

1- Risque de mortalité

En l’absence de statistiques, on extrapolera ici les chiffres des pays occidentaux pour voir
l’ampleur du phénomène, sachant que l’environnement des affaires en Afrique est plutôt
difficile à gérer.

Nombre d’années Taux de pérennité Proportion de mortalité


Année 1 83% 1/6
Année 2 72% ¼
Année 3 65% 1/3
Année 4 57% 2/5

2- Principales causes de défaillances

Problèmes Causes %
 Marché mal ciblé
 Clientèle potentielle surévaluée
Commerciaux  Délais de décision des clients sous évalués 15
 Gamme de produits insuffisants
 Politique de communication négligée
 Sous- évaluation des besoins financiers
 Plan d’investissement mal échelonné dans le temps
Financiers  Sous-estimation du cout de revient 40
 Sous-évaluation des délais de paiement des clients
 Mauvaise conception du produit
 Absence d’évolution technique du produit ou de la prestation
Techniques  Compétence technique non mise à jour 30
 Erreur dans le choix des matériels
 Mésentente entre les associés
relationnels  Problèmes familiaux 15
 Malhonnêteté d’un partenaire

II- LES FACTEURS DE SUCCES

Les principaux facteurs clés de succès d’un projet de création d’entreprise (cités par les
spécialistes et évalués par les banquiers) sont :
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 Le professionnalisme du créateur,
 La solidité de sa personnalité,
 Une compétence de gestion suffisante
 Des prévisions de chiffre d’affaires réalistes ainsi que les moyens pour réaliser ces
provisions,
 Des investissements en matériels et en personnel raisonnables et flexibles, n’imposant
pas des charges fixes trop importantes pour atteindre le seuil de rentabilité,
 Un plan de financement équilibré avec des fonds propres suffisants.

On constate que la moitié de ces facteurs concerne l’entrepreneur (l’homme) et l’autre moitié
l’entreprise (le projet).

D- La méthodologie

La création d’une entreprise étant un processus, une méthodologie explicite permet


d’organiser les actions successives étape par étape et de ne rien oublier.

Les quatre phases de méthodologie

Les difficultés rencontrées par le créateur dans la phase 2 sont les plus connues : c’est le
« parcours du combattant » des formalités administratives à accomplir, mais l’expérience
montre que c’est dans les phases de conception (phases 1 et 2 présentées ici) que se joue la
réussite du projet.

Phase 1 L’idée d’entreprise -l’idée de création.


-l’entrepreneur est-il prêt ?
Phase 2 -étude commerciale

L’élaboration du projet -étude juridique

-étude financière

Phase 3 Le lancement des opérations -déclenchements des procédures


-lancement de l’activité commerciale
Phase 4 Le démarrage de l’activité -contrôle de la montée en régime
-conduite du développement

III- NOTION D’OPPORTUNITES A LA CREATION D’ENTREPRISE

Les opportunités d’affaires dont les origines, multiples, restent mal connues, n’arrivent pas
« clés à main » sur le marché de la création d’entreprise. Par ailleurs, les individus ne
possèdent pas de manière égale des informations leur permettant de s’en saisir ; même s’ils les
détenaient, ils n’en profiteraient pas de la même manière.
Il se dégage au moins trois théories pour expliquer le développement des opportunités, soit
celle économique, celle relevant des cognitivistes et celle dite sociale. La première considère
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que toute opportunité existe préalablement sur le marché mal desservi par les firmes. Les
cognitivistes pensent que certains entrepreneurs auraient une capacité particulière à découvrir
une nouvelle opportunité. Mitchell considère que certains ont une attention particulièrement
aigue pour discerner certaines informations et transformer celles-ci en occasion d’affaires.
Cette capacité tendrait à se développer avec l’expérience, par essais et erreurs et par la
pratique. Enfin, les sociologues affirment que les nouvelles idées à la base des opportunités
sont le plus souvent mises en lumière par des réseaux informationnels riches fournissant les
informations complémentaires. Par exemple, les études montrent que les clients sont une
source importante d’information menant à des opportunités, à la condition qu’ils soient mis à
contribution et que l’organisation, par sa structure, soit capable de saisir et de transformer
cette information ou connaissance.
IV- L’IDEE DE CREATION

A- Qu’est-ce qu’une idée de création ?

L’on peut créer :

 A partir d’une activité connue.


 En appliquant des technologies connues à de nouvelles activités : l’utilisation de
techniques modernes de production pour des activités actuellement artisanales, un
regroupement de plusieurs services proposés séparément, un nouveau mode de
distribution d’un produit…
 A partir d’une idée innovation issue de la recherche scientifique. Les difficultés sont
de mettre au point le produit, de la production en laboratoire à la production en atelier
et la réaction positive du marché à cette innovation.

Des emballages verts pour l’Afrique

Films plastiques en protéines de céréales, barquettes en amidon de manioc, assiettes en


feuilles de bananiers pressés… les idées d’emballages modernes et non polluants « made in
Africa » ne manquent pas. Le fléau des emballages jetés, polluant et indestructibles n’est plus
l’apanage des seuls pays du nord, il affecte aussi les capitales africaines.

Pourtant, il existe en Afrique une solide tradition emballes locaux, naturels et sains : la feuille
de Biloria qui enveloppe la chicouangue au Congo ; les feuilles de bananier, de taro, de canne
à sucre ou de thauma- tococcus qui sont utilisées pour cuire, protéger et transporter es
aliments ; la feuilles de papayer…

Après avoir enquêté sur les emballages industriels, le CIRAD se propose d’améliorer les
matériaux existants et d’en créer de nouveaux sur la base de produits locaux. En côte d’ivoire,
l’école supérieure d’agronomie a déjà effectuer des essais avec de l’amidon de manioc, de riz
et de maïs. Ces matériaux, une fois chauffés, comprimés et moulés, présentent une
ressemblance étonnante avec le polystyrène expansé. Les barquettes ou assiettes ainsi
obtenues sont utilisables, après usage comme aliment de bétail.
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D’après « spore » paru dans « horizons » (Mauritanie) (1995)

B- Où trouver une idée ?

Pour rechercher et trouver une idée, il faut avoir l’esprit critique, curieux, ouvert, qualités qui
poussent à observer et à s’informer. Une idée de création d’entreprise peut naitre d’une
conversation, d’une rencontre ou d’un voyage.

L’idée surgit de
l’observation

De la vie Du milieu de travail De la vie


économique quotidienne

De nouveaux consommateurs ?

L’attention se porte généralement sur les comportements mimétiques et d’acculturation, tels


qu’ils se manifestent dans le train de vie des bourgeoises noires : voitures, vêtements couteux,
loisirs de luxe…

Il existe heureusement des conduites plus, positives et sans doute plus représentatives, qui
sont le fait de groupes innovateurs, notamment les jeunes citadins et les femmes de la
nouvelle génération. Ce sont eux qui contribuent à l’expression de nouveaux comportements,
qui rompent avec l’imitation et semblent manifester bien au contraire, la recherche d’un
principe de plaisir et d’une consommation à l’africaine, originale et décomplexée. Ce
phénomène contribue à l’expansion de toute gamme de produits et d’activités d’un nouveau
genre crées par l’esprit d’innovation des jeunes et des femmes. On le voit bien dans
l’apparition des commerces de haute couture et de prêt-à-porter africains, la floraison d’une
publicité et d’une presse : spécifiques…

Ces nouvelles activités présentent un intérêt économique important, comme elles expriment
aussi l’émergence spectaculaire de styles de vie nouveaux, authentiquement africains, car
construits par ces groupes d’innovation, qui se démarquent aussi à chacun ce qui leur
convient.

Afrique contemporaine n164 – la documentation française – 1992

V- L’ENTREPRENEUR EST-IL PRET ?

A- Compétences et aptitudes de l’entrepreneur

Le talent managérial peut-être mesuré à travers trois indicateurs, trois types d’aptitudes que
doit posséder le petit entrepreneur pour gérer efficacement son entreprise :
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- les entrepreneuriales sont celles associés au facteur rare et à la base de la décision


entrepreneuriale, ce sont les preneurs de risques, les tacticiens, les négociateurs et qui
sont susceptibles de se lancer dans des activités incertaines ;

- les aptitudes administratives sont d’ordre instrumental. Elles sont apprises les
programmes de formation en gestion d’entreprises ; c’est le cas de la capacité de lire et
de compter qui à son tour pourrait permettre de savoir de tenir une comptabilité et
calculer le cout de revient du produit ou service rendu ;

- les aptitudes managériales sont des compétences découlant des deux premières. Il
s’agit de la capacité d’analyse des situations su sein de l’organisation et de la prise de
la capacité d’analyse des situations au sein de l’organisation et de la prise de choix qui
s’impose.

K.S AHADO – En Aupelf-Uref- 1995

A la question de savoir si le métier d’entrepreneur s’apprend, la réponse est oui, en grande


partie : par la formation à la gestion (aptitudes administratives) et au management (aptitudes
managériales).

B- Relations, conseils

 Insérer son entreprise dans le tissu économique implique de créer des relations
commerciales, des partenariats.

 Le recours au conseil augmente très fortement les chances de succès. Il faut savoir
s’entourer, ne pas rester isolé.

La consultation de structures d’appui aux entreprises (publiques, agences internationales), des


spécialistes (experts comptables, juristes…), l’adhésion à des clubs d’entrepreneurs sont
toujours bénéfiques.

Le tableau ci-dessous présente une typologie des entrepreneurs selon leur capital,
compétences et relations. A ces capitaux « immatériels », il faut ajouter la nécessité d’un
capital financier.

Cette classification est assez proche des réalités de beaucoup de pays africains. Elle a de plus
un caractère historique, en décrivant schématiquement les générations d’entrepreneurs
africains, du commerçant traditionnel au gestionnaire d’aujourd’hui, en passant par le
fonctionnaire parfois plus « affairiste » qu’entrepreneur.

- Grands commerçants, fonctionnaires, professionnels de métier, gestionnaires

GROUPES CAPITAL CAPITAL ACCES AU


D’ENTREPRENEURS COMPETENCES RELATIONS CAPITAL
ECONOMIQUE ET
AUX MARCHES

1-GRANDS Dans le cadre de la Utilisation Accumulation d’un


COMMERÇANTS famille, accumulation possible, voire capital monétaire de
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-De première des connaissances, contraignante, départ au moyen


génération nécessaires aux des réseaux de d’opérations
échanges inter- solidarités spéculatives
africains familiales,
ethniques ou
religieuses

-De deuxième + accumulation de Utilisation Apport familial


génération compétences possible des servant de capital de
scolaires, réseaux de départ utilisation
connaissances des solidarités possible du crédit
techniques familiales, bancaire
comptables de base ethniques et/ ou
religieuses

2-FONCTIONNAIRES Accumulation de Accumulation Utilisation possible


compétences de haut d’un capital de de ce capital relations
-Investissements niveau utilisables relations au plus pour obtenir un
influents pour la gestion haut niveau de soutien financier et
d’entreprises l’appareil d’état, logistique efficace :
modernes notamment les crédits, subventions,
décideurs marchés, etc.

-Fonctionnaires Accumulation de Accumulation Utilisation possible


reconvertis compétences d’un capital de ce capital relations
professionnelles dans relations au sein pour soutiens
un domaine d’un ministère, financiers et
spécifique de d’un organisme logistiques dans
l’activité économique public ou l’activité prévue
parapublic

-Fonctionnaires en Accumulation de Existence d’un Utilisation


poste compétences réseau relationnel d’avantages
permettant le contrôle avec les catégories pour
d’activités fonctionnaires en financement externe
commerciales et plus poste mais sous + placements
rarement utilisé compte nécessairement
manufacturières tenu du caractère discrets, excluant
discret des l’utilisation maximale
placements du réseau rationnel
des fonctionnaires

3-ARTISANS ET Accumulation de Connexion Capital monétaire


PROFESSIONNELS connaissances accidentelle à un limité, acquis par
DE METIER professionnelles réseau de emprunt familial ou
acquises sur le tas ou relations épargne personnelle
dans le cadre d’une facilitant l’accès ou collective
au crédit et aux
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formation scolaire marchés


important

4-GESTIONNAIRES Accumulation de Début de carrière Gestion de fonds non


D’ENTREPRISES compétences de haut dans la fonction personnels ou
niveau dans le publique aux fins utilisation du crédit
domaine de la gestion de constitution bancaire
des entreprises d’un capital de
commerciales et relations
industrielles personnelles

Source : Pascal LABAZE- Entreprises et entrepreneurs du Burkina Faso – Ed. Karthala

C- La personnalité

Dans ce chapitre, on classe les aptitudes purement entrepreneuriales : esprit d’initiative, sens
de responsabilités, capacité d’adaptation, motivation, endurance…

La passion de réussite, facteur de réussite

On dit généralement que pour créer une entreprise, il faut du courage et le goût du risque. Je
préfère pour ma part insister sur la passion.

…Enfin, il me semble que la passion va de pair avec l’assistance, opiniâtreté, l’obstination,


voire l’acharnement et l’entêtement. En revanche, la passion s’accommode mal de
l’éparpillement et de la dispersion. C’est vrai que la multitude de chantiers existants et
potentiels est telle en Afrique qu’elle peut donner à chacun l’impression de disposer de
multiples opportunités. La tentation est alors forte pour les hommes de talents de papillonner
ou de se contenter de lancer toutes sortes de « projets », alors qu’il faut établir une entreprise
dans la durée, qu’il faut creuser un sillon unique, le poursuivre et le maintenir.

C. Mba, président du club cap 2000 – JAE N 226- 1996

D- L’entourage

Il faut éventuellement préparer son entourage immédiat. Pour des raisons culturelles, la
famille n’est pas toujours spontanément favorable à ce type de projet professionnel, jugé trop
individualiste ou bien en attente des retombés à court terme (emplois, revenus) préjudiciables
pour l’entreprise.

Gestion des pressions familiales

Pourtant, il existe des parades dans certaines ethnies pour échapper à cette désassimilation due
aux obligations de solidarité. Par exemple, chez les bamiléké (Cameroun), Jean –Pierre
Warnier –l’esprit d’entreprise au Cameroun, Karthala. 1993) note six façons de se protéger :
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- La parade nobiliaire : l’acquisition d’un titre contre un paiement accompagné de


l’organisation d’une fête donne accès au rang de notable. Cette position sociale
protège alors son bénéficiaire des solliciteurs dans une société hiérarchisé où
l’inégalité sociale est acceptée ;

- L’évergétisme : c’est un acte spectaculaire de générosité publique, tel l’ouverture d’un


dispensaire ou d’une école,

- La solidarité au mérite : on ne fait participer aux réseaux de solidarité que les parents
qui ont fourni les preuves de leur mérite ;

- L’endiguement de la parentèle :on emploie les parents incontournables dans une


entreprise périphérique, séparer de l’entreprise rentable ;

- La dissimulation des avoirs : on prend les apparences de la pauvreté et on se dérobe de


ses obligations sous prétexte d’indigence ;

- L’offre aux cadets d’emplois précaires et sous- payés : chez les bamilékés, le cadet est
taillable et corvéable à merci et il doit être reconnaissant du moindre geste à son égard.

La petite entreprise africaine – JL CAMMILLERI- ED le Harmattan – 1996


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CHAPITRE 2 : LE PROCESSUS ENTREPRENEURIAL


L’objectif général de ce chapitre est de présenter les meilleures pratiques en matière de
création et développement de jeunes entreprises qui représentent l’archétype de la démarche
entrepreneuriale. A cet égard, l’étudiant sera non seulement capable de cerner la différence
entre l’approche prédictive et l’approche effectuale, mais aussi de maitriser les sources de
financements nécessaires au développement de l’entreprise.

I- DEVELOPPEMENT

Cette partie s’attache à expliquer deux logiques d’action entrepreneuriales. La premières est
élaboration d’un business plan. En effet, ce processus est généralement considéré comme la
meilleure méthode pour préparer, valider et mettre en œuvre un projet d’entreprise. La
seconde logique est plus émergente et moins formalisée. Elle repose entre autre sur l’idée que
l’entrepreneur procède par essais et erreurs en veillant à conserver un bon contrôle du
déroulement du processus. A ce niveau, on parle d’effectuation, de débrouille, voire même de
bricolage.

a. La logique prédictive

« Tant qu’il est possible de prédire, il est possible de le contrôler » (Sarasvathy et Simon,
2000).

La logique causale met l’accent sur un but précis puis sur les moyens. Elle est adoptée par les
entrepreneurs innovateurs. Le système d’information qui mobilise la logique prédictive
commence par définir l’objectif précis à atteindre, ensuite organise les moyens en chaînage
arrière prêts à atteindre ; réorganise éventuellement les moyens pour atteindre le but prédéfini
et cherche enfin à optimiser l’atteinte de l’objectif.

Or l’évidence empirique montre qu’on ne peut pas appliquer la logique causale pour les
entrepreneurs parce que cette logique va échouer ; vu que c’est impossible de prédire un futur.

b. La logique effectuale

Sarasvathy (2001) a montré que les entrepreneurs appliquent plutôt la logique effectuale qui
leur permet de partir des moyens dont ils disposent et de rechercher les effets que ces moyens
permettent d’atteindre. Ainsi, un effet atteint devient un moyen permettant d’atteindre de
nouveaux effets et ainsi de suite.

Le système d’information que mobilise la logique effectuale ne définit pas un objectif précis
mais un objectif général qui fait sens ; il capte les indices qui sont potentiellement des moyens
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et des effets, ensuite retraite les indices en permanence par rapport au sens qui s’élabore de
façon continue. Le couplage des moyens et des effets permet ainsi une conception du produit
et du marché en chaînage avant et le résultat atteint est extérieur au processus (il est une
conséquence).

La prise de conscience du rôle de l’effectuation permet à l’entrepreneur de :

- Légitimer ses prises de décision ;

- Réduire son stress quotidien (le risque acceptable ne fait pas peur) ;

- Prendre de l’assurance ;

- Etre moteur du changement sur le marché.

L’effectuation correspond bien à une situation d’innovation, c’est-à-dire d’incertitude forte.

Le tableau suivant compare la logique effectuale à la logique prédictive suivant certaines


caractéristiques.

Caractéristiques de la Approche prédictive Approche effectuale


situation à résoudre

Vision du futur Le futur est une continuation Le futur est Co-crée par la
du passé. La précision de la volonté des acteurs qui
prédiction est nécessaire et adhèrent au fur et à mesure
utile au projet.

Les bases pour agir Orientation vers le but : Orientation vers le


celui-ci peut déterminer des discernement des moyens et
sous-objectifs et un plan des effets qui construisent le
d’actions (tâches). sens : le but émerge au cours
de l’action à partir des
moyens disponibles.

La vision des risques et des Recherche d’un optimum Poursuite des opportunités
ressources. prenant en compte les risques satisfaisantes en considérant
identifiables afin de uniquement un risque
maximiser le retour attendu acceptable (ce que l’on est
quant aux ressources prêt à perdre)
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engagées.

Attitude par rapport à Analyse de la compétition Recherche de partenaires


l’environnement

Attitude par rapport à L’inattendu intrinsèque La surprise est


l’inattendu. néfaste. potentiellement un nouveau
moyen ou un nouvel effet.

II - RECHERCHE DE FINANCEMENT

En supposant que le candidat à la création d’une entreprise a franchi avec succès toutes les
étapes précédentes, il a le loisir de mettre ses moyens financiers au service de sa future
entreprise. Mais dans bien de cas, ses moyens financiers personnels seront insuffisants, et il
aura besoin des apports extérieurs. L’objectif ici est alors d’exposer les voies légales de
financement des entreprises, et le choix de sa forme finale. De ce choix dépend largement
l’optimisation de la rentabilité des moyens financiers mis en œuvre.

Toute organisation naissante ou déjà existante a certes des besoins de financement, mais aussi
des potentialités propres de financement qu’elle ignore. Il est de la responsabilité du
gestionnaire de recenser tous les moyens générateurs de revenus. Si ces ressources s’avèrent
insuffisantes, il peut alors se tourner vers d’autres sources de financement extérieur. Le souci
permanent doit être les moyens disponibles pour accroître son autofinancement ; cet objectif
peut être atteint par :

- Les cotisations des membres ;

- Les apports matériels en nature ;

- La vente des produits ;

- L’épargne ;

- La vente des prestations de service, etc.

En bref, il faut explorer ses propres moyens avant de s’adresser aux bailleurs de fonds. Toute
organisation doit viser l’indépendance et l’autonomie financière, ce qui évite le sentiment de
dépendance et d’impuissance qu’éprouve toute organisation assistée face à son financeur.
18

c. CONTACT AVEC LES BAILLEURS DE FONDS

Dans la recherche de financement, un contact, une relation doit se créer entre le donateur
(c’est-à-dire celui qui fournit les fonds) et le donataire (celui qui reçoit et consomme les
fonds).

Pour toute organisation à but lucratif ou non, chercher et obtenir un financement extérieur
requiert de la méthode, de la persévérance et bien souvent de l’imagination. Il faut d’abord
s’informer du genre de projets financés par l’organisme donateur ;

Il faut ensuite :

- Planifier une stratégie ;

- Bien rédiger le projet à soumettre ;

- Contacter le représentant local ou écrire à l’organisme financeur pour un rendez-


vous afin de présenter le projet ;

- Présenter le projet et en déposer une copie ;

- Etablir de bonnes relations avec le représentant de l’organisme,

- Assurer le suivi du projet en contactant régulièrement le représentant local

d. LES SOURCES D’INFORMATION ET DE FINANCEMENT

a. Les sources d’information et d’appui technique

Les sources d’information et d’appui technique sont constituées généralement des projets de
coopération, des organismes non Gouvernementales, des Agences de coopération, des
chambres consulaires, des projets de développement gouvernementaux, des cabinets-conseil
et les services publics.

Pour chaque institut que l’on trouvera, l’accent sera mis sur un certain nombre de points vous
renseignant sur lui :

- Généralités (adresse, objectif général) ;

- Activités (financement, assistance technique) ;

- Critères d’éligibilité ;

- Types de financement ;
19

- Composition du dossier

b. Les sources locales et extérieures de financement

Elles sont nombreuses, et le créateur d’une entreprise peut cumuler deux ou plusieurs moyens
exposés ci-dessous :

- Les dons et legs faits au créateur de l’entreprise par le tiers ou les membres de sa
famille Cette forme de financement éventuelle n’est évoquée que par ricochet, car
on ne saurait mettre sur pied son entreprise en comptant sur les dons ou les legs
dont on sait qu’ils relèvent du pouvoir discrétionnaire du bienfaiteur

- L’épargne personnelle du créateur de l’entreprise ou des associées s’il s’agit d’une


entreprise collective ce serait l’idéal, mais cette forme de financement ne court pas
les rues.

- Les prêts bancaires ou auprès d’autres établissements financiers, ou ayuprès des


groupements tontiniers. Ces prêts sont dans la pratique subordonnés à la fourniture
d’une garantie de paiement par l’emprunteur, car si par le prêt le prêteur tente de
rentabiliser son investissement, son souci premier est celui de recouvrer le capital
mis à la disposition de l’emprunteur. Ces prêts peuvent être à court, moyen ou long
terme. A ceux-ci, les banques et autres organismes spécialisés préfèrent le leasing
ou crédit-bail, qui est une forme d’investissement plus soupe qui profite tant aux
entreprises qu’aux vendeurs de matériel.
- Les interventions étatiques. Sous réserve du respect des règles de la concurrence,
l’etat peut intervenir dans le financement des entreprises, au regard de leur
importance dans sa mission régalienne de service public. Cette intervention peut se
faire de manière directe ou indirecte. Elle est directe lorsque l’Etat intervient par la
prise d’une part au capital e la future entreprise par exemple, ce qui fait d’elle une
entreprise parapublique. Elle est directe lorsque l’Etat prend des mesures
incitatives de création des entreprises, telles par exemples des allégements fiscaux.
Mais dans ce dernier cas, la mesure est collective, et nécessite un vote des députés
dans le cadre de la loi des finances, au regard du principe de la légalité de l’impôt.
Quelle que soit la source du financement de l’entreprise, ce financement ne donnera les fruits
escomptés que si la forme juridique de l’entreprise est en adéquation avec les activités à
mener, et le montant du financement effectivement obtenu. D’où la nécessité de bien choisir
la forme juridique de l’entreprise.
- Etablissements de crédits ;
20

- DSX

- MINJEUN, MINADER ;

- SFI, BAD, BM, BID.

e. LE CHOIX OPTIMAL D’UN MODE DE FINANCEMENT

En matière de financement, les modes classiques sont les ressources propres et les
emprunts. La question qui est généralement posée, lorsque l’entrepreneur a accès à ces
différents modes de financement est de savoir quelle devrait être la combinaison
optimale de ces modes de financement au regard de deux paramètres centraux qui
doivent gouverner le choix d’un mode de financement, à savoir le paramètre coût et le
paramètre risque.

Les deux questions que l’entrepreneur doit se poser sont les suivantes :

- Quel est le coût du mode de financement qui s’offre à moi ?

- Vais-je aggraver le risque de l’entreprise par un endettement supplémentaire ?

Il s’agit dès lors de procéder à un arbitrage risque-coût.

Sur ce point il n’existe pas de consensus puisque certains spécialistes pensent qu’il existe une
combinaison optimale de capitaux propres et de dettes alors que d’autres pensent le contraire.

Dans tous les cas, aussi longtemps que le taux de rentabilité de l’ensemble des capitaux
investis dans une affaire est supérieur au coût des dettes, on peut accroître le taux de
rentabilité des capitaux propres en augmentant la proportion des dettes dans la masse des
capitaux de l’entreprise. En en économie, un tel effet prend le nom d’effet de levier financier
et s’explique parce que les charges financières associées aux dettes des entreprises sont
déductibles fiscalement.
21

CHAPITRE 3 : LES ETUDES DE FAISABILITES D’UN PROJET DE CREATION


D’ENTREPRISE

La création d’entreprise repose sur des études de faisabilité. En effet, la réussite d’un projet de
création d’une entreprise nécessite la connaissance de plusieurs types de faisabilité.

I - LA FAISABILITE JURIDIQUE DE L’ENTREPRISE

Quelle que soit la nature de l’activité envisagée, le choix d’une structure juridique adaptée au
projet de création est lourd de conséquence sur le devenir de l’entreprise. En fait, le statut
juridique correspond au cadre légal dans lequel le promoteur va exercer son activité. Le choix
de ce statut doit faire l’objet d’une réflexion approfondie compte tenu des conséquences qu’il
entraine pour l’entreprise, tant au niveau patrimonial que social ou encore fiscal.
Il est conseillé au promoteur de faire appel à des professionnels pouvant l’aider à choisir la
forme juridique la plus adéquate.

A- LES CRITERES DE CHOIX D’UNE STRUCTURE JURIDIQUE

Le choix d’une structure repose sur les critères suivants :


- La nature de l’activité ;
- L’envie de s’associer ;
- L’organisation patrimoniale ;
- Les besoins financiers ;
- Le fonctionnement de l’entreprise ;
- La crédibilité vis-à-vis des partenaires (banquiers, clients, fournisseurs).

 La nature de l’activité

Certaines activités, comme par exemple le cas des opérations de banque, imposent le choix de
la structure juridique. D’où la nécessité de se renseigner auprès de la chambre de commerce et
des organismes professionnels concernés pour vérifier ces informations.

 L’envie de s’associer

- Si vous avez besoin d’un associé avec de l’argent ou des compétences que vous ne
possédez pas vous-même, avez-vous déjà trouvé quelqu’un qui comblera ce besoin
et avec qui vous pouvez vous entendre ?
- Avez-vous déjà pesé le pour et le contre des différentes solutions pour votre
entreprise faire cavalier seul, prendre un associé, former une société ? Si vous
22

souhaitez rester impérativement seul maître à bord, restez indépendant, en


entreprise individuelle, mais cela ne vous empêche pas de vous « associer » avec
d’autres pour ne partager que certaines charges et réaliser ainsi des économies :
c’est le cas par exemple du GIE (Groupe d’Intérêt Economique), dans laquelle
chaque associé reste indépendant au niveau de l’exercice de son activité
professionnelle.
En revanche, si vous avez envie de vous des compétences et de capitaux complémentaires,
éviter une répartition des parts du type 50/50, meilleur moyen pour bloquer toutes les
décisions.

 L’organisation patrimoniale

La protection de votre patrimoine personnel dépend de la forme juridique choisie. Dans une
société en nom collectif (SNC), chaque associé est solidairement et indéfiniment responsable
avec la société. Ce qui signifie qu’en cas de difficultés financières, si les biens de la société ne
suffisent pas à désintéresser les créances, ceux-ci pourront faire saisir les biens d’un ou de
plusieurs associés, à charge pour ces derniers de se faire rembourser en partie par ses
coassociés. Toutefois quel que soit le type de société choisi, le dirigeant est garant de la bonne
gestion de l’entreprise à l’égard de ses associés et des tiers.

 Les besoins financiers

En fonction du développement prévu de l’entreprise, il peut être important de penser à créer


une SA pour pouvoir accueillir des investisseurs dans face à eux.

 Le fonctionnement de l’entreprise

Les règles de fonctionnement sont plus ou moins contraignantes selon la structure choisie.
Dans l’entreprise individuelle, ces règles sont réduites au minimum. Le dirigeant prend toutes
les décisions seul, mais engage en contrepartie sa responsabilité. Par contre, dans les sociétés,
le dirigeant n’agit pas pour son propre compte, mais au nom et pour le compte de la société. Il
doit observer un certain formalisme et requérir l’autorisation de ses associés pour tous les
actes importants qui touchent la vie de l’entreprise.

 La crédibilité vis-à-vis des partenaires (banquiers, clients, fournisseurs,…)

Il est indéniable que pour soumissionner à certains marchés publics, la création de


l’entreprise sous forme de société avec un capital consistant sera recommandée.
23

Le tableau ci- après résume les avantages et les inconvénients des principales formes
juridiques d’exploitation.

B- LES AVANTAGES ET LES INCONVENIENTS DE CHAQUE STATUT


JURIDIQUE

Entreprise SNC SARL SA


individuelle

Formalisme Aucun capital Responsabilités Responsabilité


simplifiée et maximum exigé limitée des limitée des
coût de possibilité associés, statut actionnaires statut
création d’imputer les fiscal et social de fiscal de salarié
modique déficits sur les salarié pour le pour impôt sur les
Avantages
revenu des gérant minoritaire sociétés
associés ou égalitaire impôt
sur les sociétés

Pas de Formalités et Formalités et coût Formalités et


protection du coût de de constitution constitution,
patrimoine constitution, formalisme cout de formalisme, Co
privé du chef formalisme coût publicité de publicité.
d’entreprise de publicité de certaines décisions Certaines
certaines fiscalité décisions
Inconvénients décisions avantageuse pour investissements
les dividendes des plus
importants

Réserve au Généralement Bon choix pour Idem SARL.


créateur qui déconseillé en démarrer ou Préférable pour la
hésite à se raison de la reprendre une crédibilité et
lancer si responsabilité affaire fiscalité l’obtention de
l’affaire se indéfinie et séduite sur les financements
Notre avis
développe, solidaire des bénéfices extérieurs.
passé en associés
SARL
24

II - LA FAISABILITE COMMERCIALE

La faisabilité commerciale commence par l’étude de marché.


A- Définition
L’étude de marché peut se définir comme un travail de collecte et d’analyse d’information qui
a pour objectif d’identifier les caractéristiques d’un marché.
L’étude de marché permet de savoir si l’idée du projet est réalisable et si elle est susceptible
de faire la différence avec les concurrents.
L’étude de marché doit permettre de répondre aux questions suivantes :
- Quelle sera ma clientèle (taille, catégorie socio-professionnelle, âge) ?
- Comment mon entreprise peut-elle s’accaparer une part de marché ?
- Quels sont les atouts de mon produit ou de mon service ?
- Comment mon produit ou mon service va-t-il être commercialisé et sous quelle forme ?
-Quelle est la réglementation du secteur, voire, du produit ou du service à commercialiser?
- Quels seront les concurrents actuels et futurs de mon produit ou de mon service ?
- Quel sera le chiffre d’affaires escompté ?
- Quelle stratégie à mettre en place pour le réaliser ?
- Quels sont les moyens humains et matériels à mettre en œuvre pour réaliser le chiffre
d’affaire ?
Les principaux axes d’une étude de marché sont :
- l’environnement du produit ou du service ;
- le marché cible ;
- la concurrence ;
- les fournisseurs ;
- la segmentation et la stratégie marketing ;
- l’évaluation des prévisions de ventes.

1- L’environnement du produit ou du service

Il s’agit de l’étude du secteur du produit ou du service à produire ou à commercialiser.


Cette étude permet de connaître la réglementation de la profession et les tendances du marché.
2- Le marché cible

La clientèle de l’entreprise doit être identifiée de manière précise : individus, détaillants,


collectivités, grossistes, industriels, etc. Le rapport qualité/ prix doit être déterminé avec
précision afin d’inciter les clients à s’approprier du produit ou du service de l’entreprise.
Le marché cible ne doit pas dépendre d’un seul client mais comprendre une variété de clients
sinon le sort de l’entreprise sera entre ses mains (l’entreprise sera la victime de ses caprices).
25

3- La concurrence

La connaissance approfondie des concurrents permet d’identifier :


- leurs forces et leurs faiblesses (capacité de production et de commercialisation, modes de
vente, caractéristiques de leurs produits,…) ;
- leurs politiques de prix (politique de promotion de vente, prix pratiqués,…) ;
- les conditions accordées aux clients (conditions de règlement, délais de livraison, service
après-vente,…).
Il est possible de se procurer de ses informations auprès des chambres de commerce, des
associations professionnelles et auprès des concurrents eux-mêmes, de leurs clients et de leurs
fournisseurs.
4- Les fournisseurs

Le choix des futurs fournisseurs de l’entreprise ne doit pas se faire uniquement sur la base de
leurs prix mais également sur la qualité de leurs produits.
Comme pour les clients, il ne faut jamais choisir un seul fournisseur. Aussi, il faut
sélectionner plusieurs fournisseurs en s’assurant qu’ils vont soutenir l’entreprise dans les
situations difficiles (difficultés financières, commandes exceptionnelles,…) et qu’ils vont
respecter les délais d’approvisionnements de l’entreprise.

B- Méthodologie de réalisation d’une étude de marché

Pour réaliser une étude de marché, On recourt aux trois outils suivants :
1. La recherche documentaire via les sources et canaux d‘informations : contact direct,
journaux et magazines, sites internet.
2. L’étude qualitative visant l’obtention d’informations de qualité sur un secteur
d’activité : entretiens semi-directs, focus group,…
3. Les études quantitatives pour mieux cibler les préférences d’un acteur du marché,
notamment les clients: sondage par questionnaire, test de dégustation, marché témoin…..

C- Les risques commerciaux

Il est rare que les réactions de la clientèle correspondent exactement aux attentes de créateur.
Elles se manifestent avec un écart en quantité et en temps par rapport aux prévisions. Pour
atteindre plus vite le seuil de rentabilité, il est donc conseillé d’anticiper les actions
commerciales.
26

Ventes

Montants

Charges

1. idée 2.étude 3.lancement 4.démarrage

Décision de jour J seuil de rentabilité

lancement

Actions commerciales

D- Types de clientèle

Cette classification simple et pratique de situations-type (par ordre de difficulté croissante et


selon la nature de la clientèle) est complétée par un tableau des études et actions
commerciales correspondantes.

1. clientèle identifiable : (en nombre limité) vente directe aux entreprises, aux
intermédiaires ou à des professionnels ayant un statut particulier.
2. Clientèle localisée : vente de proximité aux consommateurs résidant ou passant dans
une zone d’attraction (zone de chalandise).
3. Clientèle diffusée : vente directe à une clientèle ni identifiable, ni localisée mais en
nombre limité (artisanat, culture, mode, tourisme…)
4. Clientèle de grande consommation : produits ou services destinés au grand public et
distribués sur une zone géographique étendue.

Etude de marché Action commerciale


1. clientèle  vérifier la cohérence
identifiable produit/marché  innovez sur le produit en
 identifier et quantifiez la fonction de la demande et de la
clientèle potentielle concurrence fixez le prix et sachez
 vérifiez ses besoins et ses l’adapter
possibilités  trouvez les fichiers
 quantifiez les intentions  vendez par revisite
d’achat
 étudiez la concurrence
27

2. Clientèle  observez la zone de  appliquez le plus grand soin au


localise chalandise : son tracé choix de votre emplacement
géographique (plan ou  démarquez-vous de la
carte) ; sa population concurrence, montrer la gamme
(statistiques) ; sa richesse,  faites venir les prospects : par
ses habitudes publicité locale, par recherche
 étudiez la concurrence ciblée, par promotion
(étude quantitative et personnalisée
qualitative)  faites les enter : importance de la
 comparez votre projet à des vitrine, faites les acheter :
entreprises similaires importance de la présentation,
faites les revenir : importance du
service, création du fichier
3. Clientèle  étudiez l’offre pour être  démarchez les prescripteurs et les
diffuse certain que votre produit/ centres d’influence, convoquez-les
service répond à besoin  sous-traitez avec l’amont de votre
 repérez les prescripteurs et activité
centres d’influence  établissez un courant de relations
 étudiez la demande que privilégiées
vous pouvez localiser  rapprochez-vous des situations 1 et
 comparez votre projet à des 2 en étudiant et ciblant la clientèle
entreprises similaires acquise
 menez de front les actions directes
et indirectes
4. Clientèle de  sans doute faites-vous appel  positionnez votre offre : produit,
grande à un cabinet spécialisé ? nom, prix
consommation  obtenez en les informations  communiquez largement dans les
concernant la concurrence, la deux directions de la distribution
distribution et du consommateur :
 obtenez en aussi et surtout conditionnement, publicité,
les motivations et les freins promotion
de la clientèle  créer une force de vente efficace,
animez-la.

Source : ANCE -1993III

III - LA FAISABILITE FINANCIERE

L’étude financière consiste de traduire en termes financiers tous les éléments réunis dans
l’étude de marché et technique. Elle permet d’établir le plan d’investissement, le plan de
financement, le détail des crédits, le compte des produits et charges (CPC), le plan de
trésorerie, le besoin en fonds de roulement et le seuil de rentabilité.
28

A- les objectifs

L’étude financière est la synthèse des études précédentes. Elle comprend trois axes
fondamentaux et interdépendants,

Performances à moyen Structure financière à


terme moyen terme

Liquidité à moyen terme

Représentez par trois tableaux :

Compte de résultat
An 1 An 2 An 3
Produits
Charges
Résultats de l’exercice

Les comptes de résultat prévisionnels mettent en évidence les performances et la rentabilité de


l’exploitation de l’entreprise

Plan de financement
An 1 An 2 An 3
ressources
Emplois
Variation de la trésorerie

Le plan de financement met en évidence la structure et la solvabilité générale à terme du


projet.

Budget de trésorerie
Mois 1 Mois 2 Mois 18
Encaissements …
Décaissements …
Variation de la …
trésorerie

Le budget de trésorerie vérifier la liquidité à court terme. C’est un support de gestion essentiel
du démarrage.
29

B- La démarche détaillée
1- Les travaux préparatoires
 L’étude commerciale a permis d’évaluer les quantités vendues et les prix. Les prix charges
variables (couts standards) sont alors connus.
 L’étude des moyens matériels a permis d’établir un plan d’investissement ainsi que le tableau
des amortissements et les charges fixes récurrentes (consommations, loyers, assurances,
taxes). Les moyens en personnel sont aussi planifiés (salaires et charges sociales).
 On peut alors établir les comptes de résultats prévisionnels sur trois ans, comptes de résultat
provisoires car hors charges financières.
 Les normes de l’exploitation (durée de stockage, de fabrication, délais de paiement) et le
volume des charges et produits permettent d’évaluer le besoin de financement de
l’exploitation (BPE).
 Les apports en capital étant connus, une situation de départ peut-être dressée (sous forme d’un
bilan) qui permet d’évaluer le besoin de financement externe.

EMPLOIS RESSOURCES
Immobilisations BFE Capitaux propres emprunt
Total Total

 Le montant de l’emprunt étant ainsi calculer, on établit son tableau d’amortissement,


détaillant charges financières et remboursements.
 Les comtes de résultats provisoires sont corrigés des charges financières et la capacité
d’autofinancement est calculée.
 Le plan de financement peut alors être établi..
 Tous les éléments sont là également pour le budget de trésorerie. Un déséquilibre de ce
budget à un moment donné obligerait à prendre en compte des charges financières
supplémentaires.

Remarque 1 : en pratique, dans le cas des petites entreprises, les étapes 1 et 2 peuvent être
inversées. On part de la structure (les moyens et l’on détermine le chiffre d’affaires réalisable.

Remarque 2 : pour faciliter les prévisions et le calcul du seuil de rentabilité, les comptes de
résultat peuvent être présentés sous forme différentielle (analyse de variabilité des charges).

2- Les simulations

Cette première approche est rarement satisfaisante. On procède donc à des modifications ; des
tests qui obligent de refaire tous les tableaux, du fait de leur interdépendance. La micro-
informatique –tableur) est évidemment très utile pour ces simulations.
Exemples de tests : caractéristiques de l’emprunt, échelonnement des investissements, taux de
croissance des charges et produits…
30

C- Les analyses
1. L’analyse sensibilité

Il n’est pas crédible d’avoir plusieurs hypothèses (basse, moyenne, haute) de chiffres
d’affaires. Plutôt que les hypothèses, le créateur doit avoir un objectif réaliste de ventes. Par
contre, il faut simuler des baisses de CA (par exemple -10%- 20%) pour tester la réaction des
équilibres. C’est l’analyse de sensibilité.

2. Le seuil de rentabilité

Le seuil de rentabilité est le chiffre d’affaires à partir duquel l’entreprise réalise des bénéfices.
Cette analyse est proche de l'analyse de sensibilité, mais limitée à l’exploitation.
On peut le calculer de la façon suivante :
Notons C le point mort qui est le chiffre d’affaire pour lequel le résultat d’exploitation est nul,
CV les charges variables et CF les charges fixes, on peut écrire :
C-CV-CF=0 d’où C-CV=CF
Les charges variables peuvent être exprimées en fonction de C, donc on peut écrire :
CV=KC
On remplace CV par KC et on obtient :
C-KC= CF d’où C(1-K)= CF donc C= CF/1-K
K est le coefficient qui lie les charges variables au chiffre d’affaires, c'est-à-dire k =
Charges variables/ Charges fixes
Plus le point mort est élevé, plus il faudra du temps à la jeune entreprise en création pour
atteindre son point d’équilibre.
Plus le point mort est élevé, plus les risques opérationnels sont grands. Donc, il faut s’efforcer
de l’abaisser. Pour ce faire, on peut limiter les charges fixes, sous-traiter les services annexes
ou faire appel à une main d’œuvre intérimaire pour les tâches qui ne demandent pas des
compétences élevées.

3. Les ratios

Les ratios affinent la lecture des différents tableaux en reliant plusieurs grandeurs. Doivent
être calculés des ratios d’activité, de profitabilité, de solvabilité générale d’autonomie
financière, de capacité d’endettement de rentabilité… les ratios doivent être appréhendés dans
le temps (évolution) et par rapport aux normes financières et sectorielles.
En matière de rentabilité, on peut préférer le calcul (plus technique) du tau interne de
rentabilité du projet, qui tient compte de la répartition des flux de trésorerie dans le temps
(principe d’actualisation).
31

III - LA FAISABILITE TECHNIQUE

L’étude technique porte sur le matériel, le local et le personnel.

A. Les moyens de production


4 types de moyens matériels :
1. Matériel d’exploitation : machines, équipements,….
2. Mobilier de bureau : bureaux, fauteuils, armoires…….
3. Matériel Informatique et télécoms : PC, imprimante, Fax, postes, téléphoniques…….
4. Matériel de transport : voiture,…
La capacité de production prévisionnelle est une résultante de l'étude de marché.
Il faut être très prudent dans l'évaluation de cette capacité de production : Il est plus facile
d'accroître cette capacité au besoin, que de se débarrasser d'un matériel de trop.
Le coût du matériel en rapport avec sa qualité et ses performances est également un critère
d'une importance particulière ;
Le coût d'un matériel n'est pas seulement son coût d'acquisition, mais également celui de son
entretien sur toute sa durée de vie: service après-vente, disponibilité des pièces de rechange et
délais nécessaires pour la remise en marche en cas de panne.

B. Le local
L'emplacement géographique joue un rôle déterminant dans la réussite du projet surtout pour
les activités commerciales.
Être près de sa clientèle et de ses fournisseurs, se situer dans un endroit qui connaît un trafic
important, peuvent être les gages de réussite d'une affaire.

C. Les ressources humaines


Il faudra commencer par arrêter les besoins de l'entreprise en matière de ressources humaines.
La connaissance des différentes étapes des processus d'approvisionnement, de stockage, de
transformation et de commercialisation permettra d'énumérer les postes de travail à mettre en
place dans l'entreprise.
L'effectif du personnel administratif sera quant à lui, déterminé en fonction des différentes
tâches à effectuer : comptabilité, informatique, maintenance, secrétariat, etc.
32
33

PLAN DE L’EXPOSE

INTRODUCTION

I. GENERALITES SUR LES PROCESSUS DE CREATION

D’ENTREPRISE

1. PRESENTATION DU CFCE

2. IMPLANTATION GEOGRAPHIQUE

II. FORMALITES DE CREATION D’UNE ENTREPRISE AU

CAMEROUN

1. CONDITION DE FONDS

2. CONDITION DE FORMES

3. LA PROCEDURE DU CFCE

CONCLUSION
34

INTRODUCTION
Comme tout pays désireux d’améliorer le climat des affaires sur son
territoire, le Cameroun n’a cessé d’améliorer les textes visant à faciliter
l’investissement privé. En plus d’une série de texte nouveau en 2013, relatif aux
incitations à l’investissement privé au Cameroun, plusieurs mesures anciennes
avaient déjà été prises. Parmi tant d’autres, nous pouvons évoquer les
dispositions facilitant la création d’entreprise en 72h. Investir au Cameroun ne
relèverait pas du mysticisme ou de l’impossible. Le vrai souci se trouverait
ailleurs. Tout entrepreneur devrait respecter les préalables à la création
d’entreprise parmi lesquels les formalités du CFCE. De ce fait, quelles sont les
étapes à suivre pour mener à bien un processus de création d’entreprise au
Cameroun ? Il convient pour nous de présenter tout d’abord les généralités sur le
processus de création d’une entreprise et par la suite de parler des formalités de
création d’une entreprise.

I- GENERALITES SUR LE PROCESSUS DE CREATION D’UNE


ENTREPRISE

Au Cameroun, la création d’entreprise se fait auprès des Centres de


Formalités de Création d’Entreprise en abrégé CFCE. Les CFCE propose un
guichet unique destiné à simplifier et à faciliter les démarches des entrepreneurs.

1- PRESENTATION DU CFCE

Les centres de formalités de création d’entreprises sont des structures qui


regroupent en un seul lieu géographiques tous les services administratifs
intervenant dans la création d’entreprises, ce sont en d’autres termes des
guichets uniques de création d’entreprises. Ce regroupement de service
administratif a pour objectif de réduire de manière considérable les délais de
création d’entreprise qui devrait ainsi passer de 90 jours à 72heures. De manière
plus spécifiques, les CFCE ont pour objectifs de :
35

- Facilités les démarches et formalités administratives de constitution, de


modification, de cessation d’activités et de dissolution des entreprises, dans les
délais impartis, sous réserve des procédures judiciaires en cours ;
- Accueillir physiquement et/ou virtuellement les services compétents des
administrations compétentes intervenant dans les procédures et démarches
administratives y relatives ;
- Communiquer aux intéressés la liste de toutes pièces à fournir, les frais
correspondant, ainsi que les administrations compétentes pour les délivrer ;
- Recevoir sur formulaire unique l’ensemble des déclarations liées à la
création, à la modification, à la cessation d’activités et à la dissolution des
entreprises ;
- Percevoir les frais relatifs à l’ensemble des prestations liées à son
activités, ainsi que ceux destinés aux administrations partenaires ;
- Recueillir les informations et données relatives à la création d’entreprise
au Cameroun et chaque fois que de besoin, les transmettre aux institutions
publiques, privées ou internationales ;
- Mener toutes études, enquêtes, analyses, proposition et opérations de
prospective ayant pour objectif ou effet d’améliorer les démarches
administratives en vue de la création d’entreprise ;

- Collecter, organiser et mettre à la disposition de toute personne intéressée


l’ensemble des textes en vigueur dans les domaines d’affaires au Cameroun ;

- Tenir et mettre à jour le fichier des entreprises crées, modifiées, dissoutes


ou en cessation d’activités et transmettre ces données à l’Institut National de la
Statistique ;

- Tenir, mettre à jour et rendre disponible le fichier des personnes


physiques interdites d’exercer la direction d’une personne morale, et des
personnes morales interdites ou restreintes d’activités sur le territoire National ;

- Assurer la coordination et la coopération entre les institutions publiques,


privées et internationales impliquées dans le processus de création d’entreprise
au Cameroun, en vue d’en améliorer l’efficacité ;

A titre secondaire, la mise en commun des moyens pour l’exécution de


tous les travaux liés à ces activités et plus généralement toutes activités se
rattachant directement ou indirectement aux activités ci-dessus spécifiées ou
susceptible d’aider à leur réalisation.
36

Les CFCE sont placés sous la supervision et l’autorité du Ministère des


Petites et Moyennes Entreprises de l’Artisanat et de l’Economie Sociale qui
coordonne toute l’activité.

2- IMPLANTATION GEOGRAPHIQUE

Les centres pilotes de formalités de création d’entreprises ont été créés à


Douala et Yaoundé en Avril 2010. Ils connaissent une extension dans les villes
de Bafoussam, Bamenda et Garoua. L’intention manifestée par le Gouvernement
et le MINPMEESA (Ministère des Petites et Moyennes Entreprises de
l’Artisanat et de l’Economie Sociale) est de doter chaque province d’un CFCE.
Dans les villes où il n’existe pas de CFCE, la création d’entreprise se fait auprès
des administrations habilitées.

II- FORMALITES DE CREATION D’UNE ENTREPRISE AU


CAMEROUN

La création des entreprises est régulée par des textes et procédures officiels
soulignés par le traité OHADA (Organisation pour l’Harmonisation en Afrique
du Droit des Affaires). Le droit OHADA définit la Société comme étant un
contrat et en tant que tel, pour que la création d’une société soit valable, celle-ci
doit remplir un certain nombre de conditions. Il s’agit des conditions de fonds et
de formes. Ce sont les règles communes à toutes les sociétés relatives à leurs
constitutions, leurs fonctionnements, aux liens entre les sociétés ainsi qu’à leurs
dissolutions.

1- LES CONDITIONS DE FONDS


Ici, les exigences de constitution d’une entreprise sont de deux ordres : les
exigences communes à tous les contrats et les exigences spécifiques au contrat
de société.

a) Les exigences communes à tous les contrats

Elles découlent de l’article 1108 du code civil qui prévoit quatre conditions
de validités de tout contrat : Le consentement des partis à l’acte, la capacité
juridique des associés, un objet et une cause licite.

 Le Consentement Des Associes

Pour qu’un contrat de travail soit valable, les partis doivent avoir la volonté
de s’engager. Il se matérialise par le jour de la signature des statuts par des
37

associés ou par un mandaté doté de pouvoir spécial. Le consentement doit être


exempt de vice (il s’agit du dol, de l’erreur et la violence) sincère et non simulé
(un consentement apparent).

 La capacité

C’est l’aptitude d’une personne à participer au commerce juridique.

 L’objet

C’est l’activité promise par la société ; autrement dit, c’est l’activité que
l’entreprise entreprend. Elle doit être décrite et déterminée dans les statuts.

 La cause

C’est la raison pour laquelle deux ou plusieurs personnes s’associent. Elle


doit être licite et morale ; elle ne doit pas être contraire à la loi ni contraire à
l’ordre public et aux bonnes mœurs.

b) Les exigences spécifiques au contrat de société

Trois (03) conditions sont spécifiques au contrat de société à savoir : la mise


en commun des apports, le partage des bénéfices, économies et pertes et
l’affectio societatis.

 La mise en commun des apports

L’apport est le bien que l’aspirant associé met à la disposition de la société en


vue de l’exploitation de l’objet social. On distingue trois types d’apports :

L’apport en Numéraire

C’est l’apport le courant et consiste en le versement d’une somme


d’argent dans les caisses de la société en fonction de la valeur des titres sociaux.

L’apport en Nature

Il consiste en un bien ou en un droit sur le bien. Il peut être réalisé de


plusieurs manières : en propriété, en usufruit.

L’apport en Industrie

Il consiste en l’industrie de l’apporteur c’est-à-dire en main d’œuvre, c’est


son talent, ses compétences, son expérience, son savoir-faire, savoir-vivre et
savoir-être.

 Le partage des bénéfices, économies et pertes


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Tous les associés ont vocations aux bénéfices, mais doivent aussi prendre sur
eux les pertes.

 L’affectio-societatis

C’est l’élément intentionnel du contrat de société. Elle implique la volonté


manifeste des associés d’être avec les autres et de participer à la gestion de la
société.

2- LES CONDITIONS DE FORMES

Elles sont de quatre ordres à savoir :

a) La rédaction des statuts

La rédaction des statuts marque la naissance de la société ; c’est la marque de


l’échange des consentements entre les partis. Les statuts doivent contenir les
mentions ci-après : La forme de la société, la durée de vie de la société qui ne
peut excéder 99ans, la dénomination sociale, la nature et le domaine d’activité
qui forment l’objet sociale, les sièges, le montant du capital, les modalités de
fonctionnement de la société, l’identité des apporteurs, les stipulations relatives
à la répartition du résultat, à la construction des réserves et à la répartition des
bonis de liquidation…

b) L’insertion d’un avis dans un Journal d’Annonce Légal (JAL)


Elle se fait généralement par les soins d’un notaire territorialement compétent
dans un délai de 15 jours à compter du dépôt.

c) Le dépôt des pièces au greffe

Certaines pièces doivent être déposées au greffe du tribunal compétent


(tribunal de première instance au Cameroun)

d) L’immatriculation au registre de commerce et du crédit


mobilier permet à la société d’avoir une personnalité juridique. La société
de désormais distincte de ses associés et de ce fait, elle a des attributs (des
droits et peut être extraire en justice).
3- LA PROCEDURE DU CFCE

Le promoteur qui arrive au centre en vue de créer juridiquement une


entreprise, est soumis à la prise en charge du service d’accueil qui assure
d’interface entre le promoteur et les autres administrations publiques.
39

Le service d’accueil est chargé de recevoir les usagers, les informer sur les
documents à produire et les assister dans le remplissage du formulaire
uniquement de création d’entreprise. En fonction des circonstances, les agents
du service d’accueil agissent différemment.

 Lorsque le promoteur ou son mandataire se présente sans dossier.

Le service accueille le promoteur en vue déterminer quelle activité il souhaite


exercer (Commerce de détail – Commerce de gros ou intermédiaire – Import-
Export – Fabrication, production – Prestation de services – Télécommunications
– Transport – Maintenance, réparation – Montage, installation – Bâtiments,
travaux publics – Extraction – Exploitation forestière – Agriculture – Aviculture
– Pêche – Artisanat – etc.)… Et sous quelles formes juridiques (Société à
responsabilité limitée – Société en nom collectif – Commerçant individuel –
Société anonyme – Société en commandite – Société en participation – Société
de fait). Etant entendu que l’exercice de certaines activités économiques au
Cameroun est soumis à l’exigibilité d’agréments ou d’autorisations auprès
d’administrations compétentes. Par ailleurs, l’intérêt de ces informations est de
renseigner le promoteur sur la relation qui existe entre la forme juridique et le
type d’activité exercée et les obligations fiscales auxquelles est soumise
l’entreprise.

Ensuite l’agent d’accueil lui remet la brochure contenant les éléments


constitutifs du dossier à fournir. Muni de toutes ces informations, le promoteur
quitte le centre et s’active de constituer le dossier à y déposer.

 Lorsque le promoteur ou son mandataire se présente muni d’un dossier


constitué.

L’agent d’accueil procède à un contrôle de conformité des pièces soumises.

Si le dossier est incomplet ou s’il contient des documents non conformes,


il est restitué soit au promoteur ou à son mandataire afin que les pièces soient
complétées ou mises en conformités.
Au cas où le dossier est complet et conforme, l’agent d’accueil en
collaboration avec le service de la CNPS, remplit le récépissé de dépôt du
dossier, attribue le numéro d’ordre, fournit des renseignements sur les frais à
payer au centre. Suite à cela, il assure la transmission du dossier aux services
administratifs et financiers. Tout en évitant le promoteur à retourner 72h plus
tard pour le retrait de son attestation de création d’entreprise accompagné des
autres documents y afférents (une patente exonérée, une carte de contribuable
gratuite et un registre de commerce et du crédit mobilier)
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COUTS OFFICIELS DES PRESTATIONS POUR LA CREATION D’UNE

ENTREPRISE AU CFCE

o 51 500 FCFA pour une personne morale


o 41 500 FCFA pour une personne physique (Ets).

PIECES A FOURNIR AU CFCE

 Une patente (exonérée pendant les deux premières années) ;


 Carte de contribuable (gratuite) ;
 Enregistrement au registre du commerce et du crédit mobilier ;
 Enregistrement du bail différé de 03 mois.

POUR L’ENTREPRENANT

Le régime de l’entreprenant est un statut simplifié conçu pour inciter les


opérateurs économiques les plus modeste à adopter un statut légal. Il est soumis
à un plafond de chiffre d’affaire en fonction de la nature de l’activité menée. Il
est en cours de mise en œuvre au Cameroun.

 Une photocopie de la carte nationale d’identité ou de l’acte de naissance


pour les nationaux, une photocopie du passeport ou de la carte de séjour
pour les étrangers ;
 Une photocopie de son acte de mariage en tant que besoin ;
 Une déclaration sur l’honneur faisant partie intégrante du formulaire
unique, signée par le demandeur et attestant qu’il n’est frappé, d’aucune
interdiction d’exercer le commerce ; cette déclaration sur l’honneur est
complétée, dans un délai de soixante – quinze jours à compter de
l’immatriculation, par un extrait du bulletin n°3 de casier judiciaire ou, à
défaut, du document qui en tient lieu ;
 Une déclaration sur l’honneur faisant partie intégrante du formulaire
unique et attestant de la résidence du requérant ;
 En cas d’acquisition d’un fonds ou de location-gérance, une copie de
l’acte d’acquisition ou de l’acte de location gérance ;
 Une autorisation préalable d’exercer le commerce s’il échait ;
 Une photo d’identité de formats 4&4 ;
 Un plan de localisation signé du requérant.
41

POUR LES COMMERCANT PERSONNES PHYSIQUES


(ETABLISSEMENT)

Le statut de commerçant individuel s’applique à toute personne physique


exerçant des actes de commerce (échange de bien ou de service contre
rémunération). La responsabilité juridique du commerçant est alors engagée à
titre personnel.

 Une photocopie de la carte nationale d’identité ou de l’acte de naissance


pour les nationaux, une photocopie du passeport ou de la carte de séjour
pour les étrangers ;
 Une photocopie de son acte de mariage en tant que besoin ;
 Une déclaration sur l’honneur faisant partie intégrante du formulaire
unique, signée par le demandeur et attestant qu’il n’est frappé, d’aucune
interdiction d’exercer le commerce ; cette déclaration sur l’honneur est
complétée, dans un délai de soixante – quinze jours à compter de
l’immatriculation, par un extrait du bulletin n°3 de casier judiciaire ou, à
défaut, du document qui en tient lieu ;
 Une déclaration sur l’honneur faisant partie intégrante du formulaire
unique et attestant de la résidence du requérant ;
 En cas d’acquisition d’un fonds ou de location-gérance, une copie de
l’acte d’acquisition ou de l’acte de location gérance ;
 Une autorisation préalable d’exercer le commerce s’il échait ;
 Une photo d’identité de formats 4&4 ;
 Un plan de localisation signé du requérant.
POUR LES SOCIETES LOCALES, PERSONNES MORALES

La création d’une société implique la participation d’un ou plusieurs


associés constituant une personne morale, reconnue par des statuts signés devant
le notaire. Nous proposons ici la procédure de création d’une société à
responsabilité limitée.

 Une expédition des statuts notariés ou de l’acte fondateur


 La déclaration de régularité ou de conformité ou la déclaration notariée de
souscription et de versement ;
 La liste certifiée conforme des gérants, administrateurs, dirigeants ou
associés tenues indéfiniment et personnellement responsable ou ayant le
pouvoir d’engager la société ou personne morale ;
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 Une déclaration sur l’honneur faisant partie intégrante du formulaire


unique, signée du gérant de la société et attestant qu’il n’est pas frappé
d’aucune interdiction d’exercer le commerce ;

« Cette déclaration sur l’honneur est complétée, dans un délai de soixante-


quinze (75) jours à compter de l’immatriculation, par un extrait de casier
judiciaire ou, à défaut par le document qui en tient lieu, de toutes les personnes
ci-dessus visées. »

 Une autorisation préalable d’exercer l’activité du gérant de la société, le


cas échéant ;
 Un plan de localisation signé du gérant de la société

Cette procédure est mise en évidence par le tableau suivant :


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FORMALITES TRAVAIL A FAIRE LIEU
Statuts - Rédiger les statuts Etude de notaire
- Faire authentifier les statuts Etude de notaire
- Faire enregistrer les statuts au bureau de Bureau de
l’enregistrement et du timbre l’enregistrement et
du timbre
Immatriculation Joindre les copies des statuts et des timbres fiscaux Greffe du tribunal
au RCCM de 1ère ou grande
instance
Publication au Rédiger l’annonce d’insertion Cameroun tribune
journal officiel
Immatriculation - Remettre une copie de l’attestation d’immatriculation Service central
au SCIFE au registre de commerce d’immatriculation
- Remplir un formulaire de demande timbrée et du fichier des
d’immatriculation entreprises,
- Photocopie de la patente éventuellement
agence CNPS
Déclaration à - Remplir un formulaire de déclaration Inspection du
l’inspection du - Retirer le registre de l’employeur travail
travail - Déposer la liste du personnel (la même qu’à la
CNPS)
- Déposer le règlement intérieur de l’entreprise
Paiement de la - Déposer le numéro statistique Centre des impôts
patente ou impôt - Payer la patente ou l’impôt libératoire du lieu
libératoire et - Retirer le carnet des versements des cotisations d’implantation de
autres au crédit foncier l’entreprise (CDI
formulaires - Retirer le carnet des versements de la redevance ou CSI)
fiscales audio-visuelle
Adhésion à la - Déposer le numéro statistique (récépissé) CNPS
CNPS - Remplir la fiche de renseignements
- Remplir les fiches de déclarations et
d’immatriculation des employés
Carte de - Une demande dont le formulaire est à retirer sur Centre des impôts
contribuable place (personne physique ou morale) du lieu
- Copie certifié conforme de la CNI (personne d’implantation de
physique) ou copies certifiées conforme des l’entreprise (CDI
cartes d’identité des associés ou CSI)
- Votre titre de patente ou impôt libératoire en
cours de validité
- Carte valable pour deux (02) ans et renouvelable
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CONCLUSION
De manière conclusive, il a été question pour nous tout au long de notre
travail de parler du processus de création d’une entreprise au Cameroun. Pour y
parvenir, nous avons dû dérober un certain nombre d’étapes parmi lesquelles la
procédure au CFCE qui en est même l’étape majeur. Fort de ce constat, nous
avons pu relever qu’une entreprise ne pouvait se dire en activité et légalement
constituée si elle ne passait par les étapes requises. Le CFCE s’est assigné de
nombreux objectifs dont le plus important est « la création d’une entreprise en
72h ». Mais cet objectif n’est pas encore une réalité du fait de nombreux
obstacles qui entachent le bon déroulement des procédures.

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