RETOUR, cours par correspondance

RÉCURRENCE ET
RÉINCARNATION

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anthropologique, culturelles
et scientifiques.
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« La vie de chacun
de nous, avec toutes
ses époques, est
toujours la même, se
répétant d’existence en
existence, à travers les
innombrables siècles »
Samael Aun Weor
Les enseignements contenus dans
cette brochure sont intégralement
tirés de l’œuvre orale et écrite du
Dr. Samael Aun Weor, anthropologue
et philosophe contemporain qui a su
réunir et dévoiler les plus précieux
trésors de la Sagesse Universelle.
Retour, Récurrence et Réincarnation
LA LOI DE L’ÉTERNEL RETOUR
« L’éternité avale ceux qui quittent ce monde, mais à la longue, elle les vomit.
Pourquoi les veut-elle ? Savons-nous par hasard manier les forces universelles ? »
« En notre temps et à notre heure, nous retournons, nous revenons à ce monde.
Il n’est pas très agréable de revenir, n’est-ce pas ? Cependant, nous revenons.
C’est la loi de l’éternel retour de toutes les choses. Les planètes, après quelques
années, reviennent à leur point de départ. Les atomes, à l’intérieur des molécules,
retournent à leur point de départ original. Les saisons : printemps, été, automne et
hiver, reviennent chaque année. Tout retourne, tout revient ; pourquoi devrions-
nous être une exception ? »
Samael Aun Weor : conf. : « Qui sommes-nous ?
D’où venons-nous ? Où allons-nous ? »
À l’heure de la mort, l’Ange de la mort se présente toujours face au lit du mou-
rant. Les Anges de la mort sont une légion et ils travaillent tous en accord avec la
Grande Loi.
Trois choses vont au panthéon ou cimetière : en premier, le cadavre physique.
En second, le corps vital (celui-ci s’échappe du corps physique avec la dernière
exhalation) ; ce véhicule flotte devant le sépulcre et se décompose lentement à
mesure que le corps physique se désintègre. En troisième, l’ex-personnalité. Celle-
ci peut, sans aucun doute, s’échapper parfois de la tombe et déambuler dans le
cimetière ou se diriger vers quelques lieux qui lui sont familiers.
Il ne fait aucun doute que l’ex-personnalité se dissout lentement à travers le
temps ; il n’existe aucun lendemain pour la personnalité du mort ; elle est, en elle-
même, périssable.
Ce qui continue, ce qui ne va pas au sépulcre, c’est l’Ego, le Moi-même, le Soi-
même.
La mort, en elle-même, est un reste de fractions ; une fois l’opération mathéma-
tique terminée, il ne reste que des valeurs.
Évidemment, les sommes de valeurs s’attirent et se repoussent, en accord avec
la loi de l’Aimantation universelle ; elles flottent dans l’atmosphère du monde.
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Samael Aun Weor
L’Éternité ouvre sa gueule pour avaler l’Ego et ensuite elle l’expulse, le rejette,
le renvoie au temps.
On nous a dit qu’à l’instant précis de la mort, au moment où le défunt exhale
son dernier souffle, il projette le dessin électro-psychique de sa personnalité ; ce
dessin continue dans les Régions Suprasensibles de la nature pour venir, plus tard,
saturer l’oeuf fécondé ; c’est ainsi qu’en retournant, en revenant, en se réincorpo-
rant dans un nouveau corps physique, nous en arrivons à posséder des caractéristi-
ques personnelles très semblables à celles de notre vie antérieure.
Ce qui continue après la mort n’est donc jamais très beau. Ce qui n’est pas
détruit avec le corps physique, n’est rien d’autre qu’un monceau de diables, d’agré-
gats psychiques, de défauts. La seule chose décente qui existe, au fond de toutes
ces entités ténébreuses qui constituent l’Ego, est l’Essence, la Psyché, ce que nous
avons d’Âme.
Quand nous revenons dans un nouveau véhicule physique, la Loi du Karma
entre en action, car il n’y a pas d’effet sans cause, ni de cause sans effet.
Les Anges de la vie se chargent de connecter le cordon d’argent au sperma-
tozoïde fécondant ; nul doute que des millions de spermatozoïdes s’échappent à
l’instant du coït, mais un seul d’entre eux jouit du pouvoir suffisant pour pénétrer
dans l’ovule, afin de réaliser la conception.
Cette force d’un type très spécial n’est pas le produit du hasard ; ce qui arrive
c’est qu’elle est impulsée de l’intérieur, dans son énergie intime, par l’Ange de la vie
qui, à cet instant là, réalise la connexion de l’Essence qui retourne.
Les biologistes savent très bien que les gamètes masculins et féminins compor-
tent chacun 24 chromosomes ; en les additionnant, on obtient la somme totale de
48 chromosomes qui constituent la cellule germinale.
Ces 48 chromosomes viennent nous rappeler les 48 lois qui gouvernent le corps
physique.
L’Essence se trouve donc connectée à la cellule germinale grâce au cordon
d’argent, et comme cette cellule se divise en deux, puis les deux en quatre, puis les
quatre en huit, et ainsi de suite pour le processus de gestation foetale, il est clair que
l’énergie sexuelle se convertit de fait en l’agent fondamental de cette multiplication
cellulaire ; cela signifie que le phénomène de la mitose ne pourrait en aucun cas
s’effectuer sans la présence de l’énergie créatrice.
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Retour, Récurrence et Réincarnation
Le désincarné, celui qui se prépare à prendre un nouveau corps physique, ne
pénètre pas dans le fœtus ; il ne vient se réincorporer qu’à l’instant où la créature
naît, au moment précis où elle effectue sa première inhalation.
Il est très intéressant qu’avec la dernière exhalation du moribond vienne la
désincarnation, et qu’avec la première inhalation nous retournions à un nouvel
organisme.
Il est complètement absurde d’affirmer que l’on choisit volontairement le lieu
où l’on doit renaître. La réalité est très différente. Ce sont précisément les Seigneurs
de la Loi, les agents du karma qui sélectionnent pour nous l’endroit exact, le foyer,
la famille, le pays, etc., où nous devons nous réincorporer, retourner.
Si l’Ego pouvait choisir le lieu, l’endroit ou la famille, etc., pour sa nouvelle
réincorporation, alors les ambitieux, les orgueilleux, les avares, les envieux, cher-
cheraient des palais, des maisons de millionnaires, de riches demeures, des lits de
roses et de plumes, et le monde ne serait que richesse et somptuosité ; il n’y aurait
pas de pauvres ; il n’existerait ni douleur, ni amertume ; personne ne paierait du
Karma ; nous pourrions tous commettre les pires délits sans que la Justice Céleste
ne nous atteigne, etc., etc., etc.
La crue réalité des faits est que l’Ego n’a pas le droit de choisir le lieu ni la
famille où il doit naître ; chacun de nous doit payer ce qu’il doit ; il est écrit que
celui qui sème la foudre récoltera des tempêtes ; la Loi est la Loi, et la Loi s’ac-
complit.
Il est donc très lamentable que tant d’écrivains célèbres de la spiritualité
contemporaine affirment avec emphase que chacun a le droit de choisir le lieu où
il doit renaître.
Ce qu’il y a au-delà du sépulcre est quelque chose que seuls peuvent connaître
les hommes éveillés, ceux qui ont déjà dissout l’Ego, les gens véritablement Auto-
Conscients.
Dans le monde, il existe de nombreuses théories, tant de type spiritualiste que
de type matérialiste, et la raison des humanoïdes intellectuels se prête à tout : elle
peut créer aussi bien des théories spiritualistes que des théories matérialistes.
Les homoncules rationnels peuvent élaborer, à l’intérieur de leur cerveau, au
moyen des processus logiques les plus sévères, aussi bien une théorie matérialiste
qu’une théorie spiritualiste, et aussi bien dans l’une que dans l’autre, tant dans la
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Samael Aun Weor
thèse que dans l’antithèse, la logique de fond est réellement admirable.
Sans aucun doute, la raison, avec tous ses processus logiques comme faculté
d’investigation, a un début et une fin ; elle est trop étroite et limitée, puisque comme
nous l’avons déjà dit, elle se prête à tout, elle sert à tout : tant pour la thèse que pour
l’antithèse.
Ostensiblement, les processus d’intellectualisation logique ne sont pas en eux-
mêmes convainquant, par le fait concret qu’ils permettent d’élaborer n’importe
quelle thèse spiritualiste ou matérialiste, démontrant toutes deux la même vigueur
logique, certainement plausible pour tout raisonneur humanoïde.
Il n’est pas donc possible que la raison connaisse vraiment quoi que ce soit sur
ce qu’il y a là-haut « au ciel », ce qu’est l’au-delà, ce qui continue après la mort.
Emmanuel Kant, le grand philosophe allemand, a déjà démontré avec sa grande
oeuvre intitulée « La critique de la raison pure », que la raison par elle-même ne
peut rien connaître de la vérité, du réel, de Dieu, etc., etc., etc.
Nous ne sommes pas en train de lancer en l’air des idées à priori ; ce que je dis
avec tant d’emphase peut être confirmé par ladite oeuvre de ce philosophe.
Nous devons évidemment éloigner la raison comme élément de connaissance
idoine pour la découverte du réel.
Une fois les processus intellectuels classés quant à cette question de métaphy-
sique pratique, nous devons établir dès maintenant une base solide pour la vérifi-
cation de ce qui est au-delà du temps, de ce qui continue et qui ne peut être détruit
avec la mort du corps physique.
Je suis en train d’affirmer quelque chose dont je suis sûr, quelque chose que j’ai
expérimenté en l’absence de la raison. Il n’est pas superflu de rappeler à l’honorable
lecteur que je me souviens de toutes mes vies antérieures.
Dans les temps anciens, avant la submersion du Continent Atlante, les gens
avaient développé cette faculté de l’Être connue sous le nom de « perception ins-
tinctive des vérités cosmiques ».
Après la submersion de cet ancien continent, cette précieuse faculté entra dans
le cycle involutif descendant et se perdit totalement.
Il est possible de régénérer cette faculté grâce à la dissolution de l’Ego. Ceci
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Retour, Récurrence et Réincarnation
obtenu, nous pourrons vérifier par nous-mêmes, de manière auto-consciente, la Loi
de l’Éternel Retour de toutes les choses.
Indubitablement, cette faculté de l’Être nous permet d’expérimenter le Réel, ce
qui continue, ce qui est au-delà de la mort, du corps physique, etc., etc., etc.
Comme je possède cette faculté développée, je peux affirmer de plein droit ce
dont je suis sûr, ce que j’ai vécu, ce qui est au-delà, etc., etc.
En parlant sincèrement et avec le coeur sur la main, je peux vous dire ce qui
suit : les défunts vivent généralement dans les Limbes, dans l’antichambre de l’En-
fer, dans la Région des Morts, dans l’Astral inférieur, région pleinement repré-
sentée par toutes les grottes et les cavernes souterraines du monde qui, unies ou
entrelacées intimement, forment un tout.
L’état dans lequel se trouvent les défunts est lamentable : ils ressemblent à des
somnambules ; ils ont la conscience complètement endormie ; ils déambulent de
toutes parts et croient fermement qu’ils sont vivants ; ils ignorent leur mort.
Après la désincarnation, les commerçants continuent dans leurs boutiques, les
ivrognes dans les tavernes, les prostituées dans les maisons de plaisir, etc., etc.
Il serait impossible que de telles personnes, des somnambules de ce type,
inconscients, puissent s’offrir le luxe de choisir le lieu où ils doivent renaître.
Le plus naturel est qu’ils naissent sans savoir à quelle heure, ni comment et
qu’ils meurent complètement inconscients.
Les ombres des défunts sont nombreuses ; chaque désincarné est un monceau
d’ombres inconscientes, un tas de larves qui vivent dans le passé, qui ne se rendent
pas compte du présent, qui sont embouteillées dans tous leurs dogmes, dans les
choses rances d’hier, dans les circonstances des temps passés, dans les affects,
dans les sentimentalismes familiaux, dans les intérêts égoïstes, dans les passions
animales, dans les vices, etc., etc., etc.
Quand on renaît, l’Essence s’exprime durant les trois ou quatre premières
années de l’enfance ; alors la créature est belle, sublime, innocente, heureuse. Mal-
heureusement, l’Ego commence à s’exprimer peu à peu quand nous approchons de
l’âge de 7 ans, et il vient se manifester complètement quand la nouvelle personna-
lité a été totalement créée.
Il est indispensable de comprendre que la nouvelle personnalité se crée précisé-
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Samael Aun Weor
ment durant les 7 premières années de l’enfance et qu’elle se renforce avec le temps
et les expériences.
La personnalité est énergétique ; elle n’est pas physique, comme le prétendent
de nombreuses personnes, et, après la mort, elle se décompose lentement dans le
cimetière jusqu’à ce qu’elle se désintègre radicalement.
Avant que la nouvelle personnalité ne se forme totalement, l’Essence peut s’of-
frir le luxe de se manifester dans toute sa beauté et elle va même jusqu’à rendre à
coup sûr les petits enfants psychiques, sensitifs, purs clairvoyants, etc., etc.
Comme nous serions tous heureux si nous n’avions pas l’Ego, si seule l’Essence
s’exprimait en nous ! Nul doute qu’alors la douleur n’existerait pas ; la Terre serait
un Paradis, un Eden, quelque chose d’ineffable, de sublime.
Le retour de l’Ego dans ce monde est véritablement répugnant, horripilant,
abominable.
L’Ego, en lui-même, irradie des ondes vibratoires sinistres, ténébreuses, qui
n’ont rien d’agréable.
Je dis que toute personne, tant qu’elle n’a pas dissout l’Ego, est plus ou moins
noire, même si elle se croit sainte et vertueuse.
L’incessant Retour de toutes les choses est une Loi de la vie et nous pouvons
le vérifier d’instant en instant, à chaque moment. La Terre retourne à son point de
départ chaque année et nous célébrons alors le nouvel an ; tous les astres retournent
à leur point de départ original ; les atomes retournent à l’intérieur de la molécule
à leur point initial ; les jours reviennent ; les nuits reviennent ; les quatre saisons
retournent : printemps, été, automne et hiver ; les cycles, kalpas, yugas, Mahan-
vantaras, etc., retournent.
La Loi de l’Eternel Retour est donc quelque chose d’incontestable, d’irréfuta-
ble, d’indéniable.
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Retour, Récurrence et Réincarnation
LA RÉINCARNATION
« La réincarnation implique qu’il y ait une individualité qui se réincarne et si
cette individualité n’existe pas, alors il n’y a pas de réincarnation ».
« Bien que les textes pseudo-occultistes affirment que l’animal intellectuel a
déjà atteint l’individualité, ce concept est aussi faux que cet autre qui affirme
que l’être humain possède les authentiques véhicules solaires : Astral, Mental et
Causal ».
« L’Ego est un ensemble d’entités distinctes, diverses, qui ne se connaissent
même pas entre elles ; cela n’est pas une individualité. Dire que ces entités se
réincarnent est absurde ».
« Il vaut mieux dire que le moi pluralisé retourne, se réincorpore, revient à
cette vallée de larmes ».
Samael Aun Weor : « Message de Noël 67-68 ».
La Bhagavad-Gîta, le livre sacré du seigneur Krishna, dit textuellement ce qui
suit :
« L’Être ne naît, ni ne meurt, ni ne se réincarne : il n’a pas d’origine, il est
éternel, immuable, le premier de tous, et il ne meurt pas à la mort du corps ».
Que nos lecteurs gnostiques réfléchissent à présent au verset suivant, antithéti-
que et contradictoire :
« Comme on laisse ses vêtements usés pour en mettre de nouveaux, ainsi l’Être
corporel laisse son corps usé pour entrer dans de nouveaux corps ».
Deux versets opposés du grand Avatar Krishna. Si nous ne connaissions pas la
clé, il va de soi que nous serions troublés :
« En laissant le corps, en prenant le sentier du feu, de la lumière, du jour, de la
quinzaine lumineuse de la Lune et du solstice septentrional, ceux qui connaissent
Brahma vont à Brahma ».
« Le yogi qui, en mourant, s’en va sur le sentier de la brume, de la quinzaine
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Samael Aun Weor Retour, Récurrence et Réincarnation

obscure de la lune et du solstice méridional, aboutit à la sphère lunaire (le monde Le Retour est quelque chose de très différent : le retour des kalpas, Yugas,
astral) et ensuite renaît (retourne, se réincorpore) ». Mahanvantaras, Maha-Pralaya, etc., est indéniable.
« Ces deux sentiers, le lumineux et l’obscur, sont considérés comme étant On doit être très exigeant avec le terme Réincarnation ; on ne doit pas l’utiliser
permanents. Par le premier, on s’émancipe, et par le second, on renaît (on de n’importe quelle façon : personne ne pourra se réincarner sans avoir préalable-
retourne) ». ment éliminé l’Ego, sans avoir une véritable Individualité Sacrée.
Nous déclarons que l’Être, le Seigneur incarné dans quelque créature parfaite, Réincarnation est un mot très vénérable ; il indique, en fait, la Réincorporation
peut revenir, se réincarner... du Divin dans un homme.
« Lorsque le Seigneur (l’Être) prend un corps ou qu’il le laisse, il s’associe La Réincarnation est la répétition d’un tel événement cosmique ; une nouvelle
avec les six sens ou les abandonne, et il s’en va comme la brise qui emporte avec manifestation du Divin...
elle le parfum des fleurs ».
Nous n’exagérons nullement en insistant sur l’idée transcendante que la Réin-
« En dirigeant l’ouïe, les yeux, les organes du toucher, du goût et de l’odorat, carnation n’est possible que pour les Embryons d’Or, pour ceux qui ont déjà atteint,
et aussi le mental, il expérimente les objets des sens ». dans un cycle de manifestation quelconque, l’union glorieuse avec la Sur-Âme.
« Les ignorants, hallucinés, ne le voient pas lorsqu’Il prend un corps, qu’Il le Il serait absurde de confondre la Réincarnation avec le Retour. Ce serait tomber
laisse ou qu’Il fait des expériences en s’associant avec les Gunes ; par contre, ceux dans une erreur de la pire espèce d’affirmer que l’Ego (légion de Mois ténébreux,
qui possèdent les Yeux de la Sagesse le voient ». sinistres et malins) puisse se réincarner.
Comme document extraordinaire sur la doctrine de la Réincarnation, il vaut la
peine de méditer sur le verset suivant du Seigneur Krishna :
« Ô Bharata ! Toutes les fois que décline la religion et que prévaut l’irréligion,
je m’incarne à nouveau (c’est-à-dire que je me réincarne) pour protéger les bons,
détruire les mauvais, et établir la religion ; je m’incarne (ou me réincarne) à dif-
férentes époques ».
De tous ces versets du Seigneur Krishna, on peut déduire logiquement deux
conclusions :
a) Ceux qui connaissent Brahma vont à Brahma et peuvent, s’ils le veulent,
revenir, s’incorporer, se réincarner pour travailler dans le Grand-Oeuvre du Père.
b) Ceux qui n’ont pas dissout l’Ego, le Je, le Moi-même, s’en vont, après la mort,
sur le sentier de la brume, de la quinzaine obscure de la lune et du solstice méridio-
nal ; ils atteignent la sphère lunaire, puis renaissent, retournent, se réincorporent
dans cette douloureuse Vallée du Samsara.
La doctrine du grand Avatar Krishna enseigne que seuls les Dieux, demi-
Dieux, Rois divins, Titans et Devas se réincarnent.

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Samael Aun Weor
LA LOI DE LA RÉCURRENCE
« Il est intéressant d’étudier les paroles d’Eudème (de Rodhes, ndt), disci-
ple d’Aristote (dans le troisième livre de physique). Il dit : « quelques personnes
acceptent et d’autres renient que le temps se répète. La répétition se comprend
dans divers sens. Une sorte de répétition peut arriver dans l’ordre naturel des
choses, comme la répétition des étés, des hivers et des autres saisons, puisqu’une
nouvelle saison suit celle qui s’achève ; les mouvements des corps célestes et les
phénomènes qu’ils produisent, comme les solstices et les équinoxes, appartiennent
à cet ordre des choses ».
« Mais si nous en croyons les Pythagoriciens, il existe une autre sorte de répé-
tition. Ceci signifie que je vous parlerai, et que je m’assiérai exactement ici et que
je tiendrai dans la main le même bâton ; tout sera comme maintenant, et le temps,
comme on le suppose, sera le même. Parce que si les mouvements (des corps céles-
tes) et bien d’autres choses sont les mêmes, ce qui est arrivé avant et ce qui arri-
vera après est aussi pareil. Cela s’applique aussi à la répétition qui est toujours la
même. Tout est semblable ».
Samael Aun Weor : « Message de Noël 67-68 »
Un homme est ce qu’est sa vie ; si un homme ne travaille pas sur sa propre vie,
il perd misérablement son temps.
C’est seulement en éliminant les éléments indésirables que nous portons à l’in-
térieur de nous que nous pouvons faire de notre vie une œuvre avec la possibilité
de la répéter à nouveau sur la scène d’une nouvelle existence.
Les diverses écoles de type pseudo-ésotériste et pseudo-occultiste soutiennent
l’éternelle théorie des vies successive ; un tel concept est erroné.
La vie est un film ; une fois la projection achevée, nous enroulons le ruban sur
sa bobine et nous l’emportons vers l’éternité.
La réintégration existe, le retour existe ; en revenant à ce monde, nous proje-
tons sur le tapis de l’existence le même film, la même vie.
Nous pouvons soutenir la thèse des existences successives, mais non pas celle
des vies successives parce que le film reste le même.
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Retour, Récurrence et Réincarnation
L’être humain a trois pour cent d’Essence libre et quatre-vingt-dix-sept pour
cent d’Essence embouteillée parmi les Mois.
Quand on retourne, ce trois pour cent d’Essence libre imprègne totalement
l’œuf fécondé ; il est indéniable que nous continuons dans la semence de nos des-
cendants.
La personnalité est différente ; il n’existe aucun lendemain pour la personnalité
du mort ; cette dernière se dissout lentement dans le sépulcre ou cimetière.
Chez le nouveau-né, seul le petit pourcentage d’Essence libre s’est réincorporé ;
celui-ci donne à la créature une auto-conscience et une beauté intérieure.
Les divers Mois qui reviennent tournent autour du nouveau-né, vont et vien-
nent librement de toutes parts ; ils voudraient rentrer à l’intérieur de la machine
organique, mais cela est impossible tant qu’une nouvelle personnalité n’a pas été
créée.
Il faut savoir que la personnalité est énergétique et qu’elle se forme avec l’ex-
périence, à travers le temps.
Il est écrit que la personnalité doit se créer durant les sept premières années de
l’enfance, et que par la suite elle se renforce et se fortifie avec toutes les expériences
de la vie pratique.
Les « Mois » commencent à intervenir à l’intérieur de la machine organique
peu à peu, à mesure que la nouvelle personnalité se crée.
La mort est un reste de fraction ; une fois l’opération mathématique terminée,
la seule chose qui continue ce sont les valeurs (c’est-à-dire les bons et les mauvais
Mois, les utiles et les inutiles, les positifs et les négatifs).
Dans la lumière astrale, les valeurs s’attirent et se repoussent mutuellement,
selon les lois de l’attraction universelle.
Nous sommes des points mathématiques dans l’espace servant de véhicule à
des sommes déterminées de valeurs.
Dans la personnalité humaine de chacun de nous, il y a toujours ces valeurs qui
servent de fondement à la loi de Récurrence.
Tout se reproduit comme ça a eu lieu, avec en plus le résultat ou la conséquence
de nos actions précédentes. Étant donné qu’à l’intérieur de chacun de nous existent
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Samael Aun Weor
de nombreux « Mois » des vies précédentes, nous pouvons affirmer avec emphase
que chacun d’eux est une personne distincte.
Ceci nous invite à comprendre qu’à l’intérieur de chacun de nous vit un très
grand nombre de personnes, avec différents engagements.
Dans la personnalité d’un voleur, il existe une véritable caverne de voleurs ;
dans la personnalité d’un assassin, il existe tout un club d’assassins ; dans la per-
sonnalité d’un luxurieux, il y a une maison de rendez-vous ; dans la personnalité
de toute prostituée, il existe toute une maison close, etc.
Chacune de ces personnes que nous portons dans notre propre personnalité a
ses problèmes et ses engagements.
Des gens vivant au-dedans des gens, des personnes habitants dans les person-
nes ; cela est irréfutable, indéniable.
Le plus grave de tout cela, c’est que chacune de ces personnes ou de ces
« Mois » qui vivent en nous, vient d’anciennes existences et qu’elle a des engage-
ments déterminées.
Le Moi qui, dans l’existence antérieure, a eu une aventure amoureuse à l’âge de
trente ans, attendra, dans la nouvelle existence, le même âge pour se manifester ;
et, le moment venu, il cherchera la personne de ses rêves, il se mettra en contact
télépathique avec elle et à la fin viendra la rencontre et la répétition de la scène.
Le Moi qui, à l’âge de quarante ans, a eu un procès pour des questions d’ordre
matériel, attendra, dans la nouvelle existence, le même âge pour répéter la même
fable.
Le Moi qui, à l’âge de vingt-cinq ans, s’est battu dans un bar avec un autre
homme, attendra, dans la nouvelle existence, l’âge de vingt-cinq ans pour recher-
cher son adversaire et répéter la tragédie.
Les Mois de l’une et de l’autre personne se cherchent mutuellement au moyen
d’ondes télépathiques, et ils se retrouvent ensuite pour répéter mécaniquement la
même chose.
Voilà réellement la mécanique de la Loi de Récurrence ; voilà la tragédie de la
vie.
À travers des milliers d’années, les divers personnages se rencontrent à nou-
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Retour, Récurrence et Réincarnation
veau pour revivre les mêmes drames, comédies et tragédies.
La personne humaine n’est rien de plus qu’une machine au service de ces Mois
qui ont tant d’engagements.
Le pire de tout cela, c’est que tous les engagements des gens que nous portons
à l’intérieur de nous s’accomplissent sans que notre entendement en ait été préala-
blement informé. En ce sens, notre personnalité humaine ressemble à un char tiré
par de multiples chevaux.
Il y a des vies qui se répètent très exactement de la même façon, des existences
récurrentes qui ne se modifient jamais.
Les comédies, drames et tragédies de la vie ne pourraient en aucune façon se
répéter sur l’écran de l’existence s’il n’y avait pas d’acteurs. Les acteurs de toutes
ces scènes sont les « Mois » que nous portons à l’intérieur de nous et qui provien-
nent d’anciennes existences.
Si nous désintégrons les « Mois » de la colère, les scènes tragiques de la vio-
lence s’achèvent inévitablement.
Si nous réduisons en poussière cosmique les agents secrets de la convoitise, les
problèmes qu’ils génèrent prendront fin totalement.
Si nous annihilons les « Mois » de la luxure, les scènes de maison close et de
morbidité prendront fin.
Si nous réduisons en cendres les agents secrets de l’envie, les évènements qui
s’y rapportent cesseront radicalement.
Si nous tuons les Mois de l’orgueil, de la vanité, de l’auto-suffisance, de l’auto-
importance, les scènes ridicules de ces défauts se termineront, faute d’acteurs.
Si nous éliminons de notre psyché les facteurs de la paresse, de l’inertie et de
la mollesse, les horripilantes scènes caractéristiques de cette sorte de défauts ne
pourront plus se répéter, faute d’acteurs.
Comme ces multiples « Mois » opèrent de façon déplorable dans les différents
niveaux de l’Être, il est nécessaire de connaître leurs causes, leur origine ainsi que
les procédés christiques qui devront nous conduire finalement à la mort du Moi-
même et à la libération finale.
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Samael Aun Weor
EXPÉRIENCE PERSONNELLE
C’est par une série de récits insolites que je veux expliquer à présent ce qu’est
la Loi de Récurrence.
Assurément ladite loi n’a jamais été pour moi quelque chose de nouveau,
d’étrange ou d’extravagant : au nom de Cela qui est le Divin, je dois affirmer de
manière spéciale que cette règle pragmatique, je ne l’ai connue qu’à travers les
évènements inusités de mon vécu.
Rendre compte de tout ce que nous avons réellement expérimenté de manière
directe est un devoir envers nos semblables.
Je n’ai jamais voulu m’esquiver, m’échapper intellectuellement de cette multi-
ple variété de souvenirs en relation avec mes trois dernières existences et ce qui y
correspond dans ma vie actuelle.
Pour le bien de la Grande Cause pour laquelle nous luttons intensément, je pré-
fère m’acquitter, assumer mes responsabilités, payer, confesser franchement mes
erreurs en affrontant le verdict solennel de la conscience publique.
En toute franchise et sans ambages, il est opportun de déclarer à présent que
j’ai été, en Espagne, le marquis Juan Conrado, troisième Grand Seigneur de la
Province de Grenade.
C’était, incontestablement, l’époque dorée du fameux Empire d’Espagne : le
cruel conquistador Hernan Cortès, fourbe comme nul autre, avait transpercé de son
épée le cœur du Mexique tandis que l’impitoyable Pizarro, au Pérou, faisait fuir les
cent milles vierges.
Comme beaucoup de nobles et de plébéiens, d’aventuriers et de pervers, en
quête de fortune, s’embarquaient constamment pour la Nouvelle Espagne, je ne
pouvais en aucun cas faire exception.
Dans une simple caravelle, fragile et légère, je naviguai durant plusieurs mois
sur l’océan tumultueux dans le but de parvenir à ces terres d’Amérique.
Il n’est pas superflu d’affirmer que je n’ai jamais eu l’intention de saccager les
Temples Sacrés des Augustes Mystères, ni de conquérir des peuples ou de détruire
des citadelles.
Si j’ai parcouru ces terres d’Amérique, c’est, je l’affirme, en quête de fortune ;
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Retour, Récurrence et Réincarnation
malheureusement, je commis quelques erreurs.
Il est nécessaire de les étudier pour connaître les parallèles et vérifier consciem-
ment la sage Loi de Récurrence. C’était mon époque de « Boddhisatwa tombé », et
je n’étais certes pas une douce brebis.
Les siècles ont passé, et comme il se trouve que j’ai la Conscience éveillée, je
n’ai jamais pu oublier toutes ces sottises.
Le premier parallèle que nous devons étudier correspond exactement à mon
corps physique actuel.
Après être arrivé de la mère patrie dans une frêle embarcation, je m’établis tout
près des falaises, sur les côtes de l’Atlantique.
À cette époque de la conquête espagnole, il y avait malheureusement cet autre
trafic international relatif à l’infâme vente des noirs africains.
J’ai connu alors, pour le bien ou pour le mal, une noble famille de couleur,
originaire d’Algérie.
Je me souviens encore d’une demoiselle aussi noire et aussi belle qu’un rêve
miraculeux des milles et une nuits.
Si j’ai partagé avec elle le lit des plaisirs dans le jardin des délices, c’est que
j’étais réellement mû par l’aiguillon de la curiosité ; je voulais connaître le résultat
d’un tel croisement racial.
Qu’il en naquit un rejeton mulâtre n’a rien d’étrange ; puis vint le petit-fils,
l’arrière petit-fils et l’arrière arrière petit-fils.
En ce temps là où j’étais un Boddhisattwa tombé, j’avais oublié les fameuses
marques astrales qui ont leur origine dans le coït et que tout désincarné porte dans
son « Karmasaya ».
Il s’avère clair et manifeste que de telles marques nous mettent en relation avec
les gens et le sang associés par le coït chimique ; soulignons ici que les yogis de
l’Inde ont fait, à ce sujet, de minutieuses études.
Il n’est pas superflu d’affirmer que mon actuel corps physique provient de ladite
copulation métaphysique ; en d’autres mots, je dirai que c’est ainsi que je me suis
trouvé revêtu de la chair que je porte dans ma présente existence. Mes ancêtres
paternels furent exactement les descendants de cet acte sexuel du marquis.
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Samael Aun Weor
C’est une chose étrange que nos descendants, à travers le temps et la distance,
deviennent nos ascendants. Il est merveilleux qu’après quelques siècles, nous
venions nous revêtir de notre propre chair, nous convertir en fils de nos propres
fils.
La vie du marquis fut caractérisée par d’incessants voyages sur ces terres de
la Nouvelle Espagne, voyages qui se répétèrent dans mes existences subséquentes,
l’actuelle incluse.
Comme toujours, Litelantes était à mes côtés, supportant patiemment toutes ces
sottises des époques où j’étais un « Boddhisattwa tombé ». En arrivant à l’automne
de la vie de chacune de mes réincarnations, je confesse sans ambages que j’ai
toujours fini par aboutir avec la « fossoyeuse » ; je veux me référer à une ancienne
initiée pour laquelle j’abandonnais toujours mon épouse et qui, d’une existence à
l’autre, accomplissait son devoir de me donner une sépulture chrétienne.
Au déclin de ma vie présente, cette ancienne initiée est revenue vers moi ; je
l’ai immédiatement reconnue, mais comme cette fois je ne suis pas tombé, je l’ai
répudiée avec douceur ; elle s’est éloignée, affligée.
Revêtu de cette personnalité hautaine, voire même insolente, du marquis, j’ai
entrepris le retour à la mère patrie après une certaine bagarre répugnante motivée
par un chargement de diamants bruts extraits d’une mine fort riche.
Pour le bien de nombreux lecteurs, il n’est pas superflu de souligner crûment
qu’après un court intervalle dans la région des morts, j’ai dû de nouveau entrer en
scène, en me réincarnant en Angleterre.
Je suis entré au sein de l’illustre famille Bleler où l’on me baptisa du pieux nom
de Siméon.
Dans la fleur de ma jeunesse, je me suis rendu en Espagne, mû par l’intime
désir de retourner en Amérique. C’est ainsi que travaille la Loi de Récurrence.
Évidemment, les mêmes scènes se sont répétées dans l’espace et dans le temps,
des drames identiques, des adieux semblables, etc., y compris naturellement le
voyage à travers l’océan tumultueux.
Intrépide, je sautai à terre sur les côtes tropicales d’Amérique du sud, peuplées
alors par différentes tribus.
En explorant de vastes régions sauvages peuplées de bêtes féroces, j’atteignis la
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Retour, Récurrence et Réincarnation
vallée profonde de la Nouvelle Grenade, aux pieds des montagnes de Montserrat et
de Guadeloupe : merveilleux pays gouverné par le Vice-Roi Solis.
Il est indéniable qu’en ce temps-là, je commençais, en fait, à payer le Karma
que je devais depuis les années du Marquis.
Parmi ces créoles de la Nouvelle Espagne, mes efforts pour obtenir un travail
bien rémunéré se révélaient inutiles ; désespéré par ma mauvaise situation éco-
nomique, je m’engageai comme simple soldat dans l’armée du souverain : là, au
moins, je trouvai pain, vêtement et refuge.
Il arriva qu’un jour de fête, de très bon matin, les troupes de sa majesté s’ap-
prêtaient à rendre des honneurs très spéciaux à leur chef ; et, à cet effet, elles se
répartissaient ici et là, effectuant des manœuvres dans le but d’organiser des files.
Je me souviens encore d’un certain sergent antipathique et querelleur qui, pas-
sant en revue son bataillon, lançait des cris, maudissait, frappait, etc.
Soudain, s’arrêtant devant moi, il m’insulta gravement parce que mes pieds
n’étaient pas dans la position militaire correcte puis, examinant minutieusement
mon veston, il me souffleta perfidement.
Ce qui arriva par la suite n’est pas bien difficile à deviner : on ne peut jamais
rien attendre de bon d’un « Boddhisatwa tombé ». Sans aucune réflexion, stupide-
ment, j’enfonçai ma baïonnette acérée et sanguinaire dans sa poitrine aguerrie.
L’homme tomba à terre, mortellement blessé ; on entendait partout des cris de
frayeur, mais je fus astucieux et, profitant précisément de la confusion, du désordre
et de l’épouvante, je m’échappai de cet endroit, poursuivi de très près par la solda-
tesque bien armée.
Je parcourus de nombreux chemins en direction des côtes escarpées de l’océan
Atlantique ; je me cachai n’importe où, et j’évitai toujours de passer par les barra-
ges douaniers en faisant de grands détours à travers les forêts.
Dans les chemins carrossables (qui étaient très rares en ce temps-là), passaient à
côté de moi des voitures tirées par une paire de vigoureux coursiers : dans ces véhi-
cules voyageaient des gens qui n’avaient pas mon Karma, des personnes riches.
Un jour, au bord du chemin, près d’un village, je trouvai une humble auberge
et y pénétrai dans l’intention de boire un verre, histoire de me redonner un peu de
courage.
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Samael Aun Weor
Stupéfait, interdit, ébahi, je découvris que la patronne de ce commerce était
Litelantes ! Oh ! Je l’avais tellement aimée, et maintenant je la retrouvais mariée et
mère de plusieurs enfants. Quelle réclamation pouvais-je faire ? je payai la note et
je sortis, le cœur déchiré…
Je continuais à marcher sur le sentier lorsqu’avec une certaine crainte, je pus
constater que quelqu’un venait derrière moi : le fils de la dame, une sorte d’alcade
rural. Le jeune homme prit la parole pour me dire : « selon l’article 16 du code du
vice-roi, vous êtes en état d’arrestation ». J’essayai inutilement de le suborner ;
le jeune homme, bien armé, me conduisit devant les tribunaux et il est évident
qu’après avoir été condamné, je dus payer, par un très long emprisonnement, la
mort du sergent.
Lorsqu’on me remit en liberté, je parcourus les rives sauvages et terribles du
puissant fleuve Magdalena, exerçant de très durs travaux matériels partout où j’en
avais l’occasion.
Comme remarque intéressante dans ce présent chapitre, je dois dire que l’Es-
sence de cet alcade, à cause duquel j’au dû supporter tant d’amertumes enfermé
dans une immonde basse-fosse, est retourné avec un corps féminin ; c’est mainte-
nant ma fille. Bien sûr qu’elle est même aujourd’hui mère de famille et m’a donné
quelques petits enfants.
Avant sa ré-incorporation, j’ai interrogé cette âme dans les mondes suprasen-
sibles ; je lui ai demandé la raison qui la poussait à me vouloir pour père. Elle
me répondit en disant qu’elle avait du remord pour le mal qu’elle m’avait causé et
qu’elle voulait avoir une bonne conduite envers moi, afin d’amender ses erreurs.
J’avoue qu’elle est en train de remplir son engagement.
À cette époque, je me suis établi sur les côtes de l’océan Atlantique, après d’in-
finies amertumes Karmiques, revenant ainsi sur tous les pas de l’insolent Marquis
Juan Conrado… Ce que j’ai fait de mieux fut d’avoir étudié l’ésotérisme, la méde-
cine naturelle, la botanique…
Les nobles aborigènes de ces terres tropicales m’offrirent leur amour recon-
naissant pour mon labeur de médecin ; je les guérissais toujours de façon désinté-
ressée…
Une chose insolite se produisit un jour : il s’agit de la spectaculaire apparition
d’un grand Seigneur venu d’Espagne. Ce gentilhomme me raconta ses infortunes.
Il apportait dans son navire toute sa fortune et les pirates le poursuivaient. Il voulait
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Retour, Récurrence et Réincarnation
un lieu sûr pour ses abondantes richesses.
Fraternellement, je le réconfortai et lui proposai même de creuser une grotte et
d’y garder ses richesses : ce monsieur accepta mes conseils, non sans exiger de moi
auparavant un solennel serment d’honnêteté et de loyauté.
Avec la fragrance de la sincérité et le parfum de la courtoisie, nous nous som-
mes tous deux mis d’accord. Ensuite, j’ai donné des ordres à mes gens, un groupe
très choisi d’aborigènes : ces derniers entrouvrirent la croûte terrestre.
Une fois le trou fait, nous y déposâmes, avec une grande diligence, une grande
malle et un coffre plus petit contenant des pépites d’or massif et de précieux joyaux
d’une valeur incalculable.
Au moyen de certains exorcismes magiques, j’obtins l’enchantement du « trésor
gardé », comme dirait Don Mario Rosso de Luna, dans le but de le rendre invisible
aux yeux désagréables de la convoitise.
Le gentilhomme me rémunéra très bien en me remettant généreusement une
bourse de pièces d’or, puis il s’éloigna de ces lieux avec l’intention de revenir à sa
mère patrie pour en ramener sa famille, car il désirait s’établir de manière seigneu-
riale sur ces belles terres de la Nouvelle Espagne.
Le sablier du destin n’est jamais en repos ; les jours, les mois et les années
passèrent et l’honnête homme ne revint jamais. Peut-être est-il mort sur sa terre ou
a-t-il été victime de la piraterie qui infestait alors les sept mers, je n’en sais rien.
Il y a dans la vie des cas sensationnels ; un jour, dans ma présente incarnation,
me trouvant loin de ma terre mexicaine, je conversai sur ce sujet avec un groupe
de frères gnostiques parmi lesquels se distinguait par sa sagesse le Maître Gar-
gha Kuichines. C’est alors que j’eus une terrible surprise : je vis avec un étonne-
ment mystique le Souverain Commandeur G.K. se lever pour confirmer de façon
péremptoire mes paroles.
Ledit Maître nous informa qu’il avait vu personnellement ce récit, écrit en vers
sublimes. Il nous parla d’un vieux livre poussiéreux et regrettait de l’avoir prêté.
Que Dieu et Sainte Marie m’assistent ! Si jamais je connaissais l’existence de ce
traité.
De vieilles traditions très anciennes nous disent que beaucoup de gens de ces
côtes des Caraïbes ont cherché le trésor de Bleler.
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Samael Aun Weor
Le plus curieux est que ces nobles aborigènes, qui avaient enterré jadis une
aussi grande fortune, s’étaient de nouveau réincorporés en formant le groupe du
S.S.S. C’est ainsi que travaille la Loi de la Récurrence.
Je me souviens clairement que, après cette existence tumultueuse avec la per-
sonnalité anglaise en question, je fus constamment invoqué par ces personnes qui
se consacraient au spiritisme ou au spiritualisme. Ils voulaient que je leur dise
l’endroit où était conservé l’or délicieux ; ils convoitaient le trésor de Bleler ; cepen-
dant, il est évident que, fidèle à mon serment dans la région des morts, je n’ai jamais
voulu leur livrer le secret.
Revenant sur les traces de l’insolent Marquis Juan Conrado, dans mon exis-
tence suivante, je vins me réincarner au Mexique ; on me baptisa du nom de Daniel
Coronado. Je naquis au nord, dans les environs d’Hermosillo, tous ces endroits
ayant été connus à une autre époque par le Marquis. Mes parents voulaient pour
moi tout le bien possible et, tout jeune encore, ils m’inscrivirent à l’Académie Mili-
taire, mais tout fut vain.
Un jour parmi tant d’autres, j’ai mal employé une fin de semaine à festoyer et à
m’enivrer avec des amis écervelés. Je confesse encore avec une certaine honte que
j’ai dû revenir à la maison avec l’uniforme de cadet sale, déchiré et avili… Il est
évident que mes parents furent très déçus.
Il est ostensible que je ne revins jamais à l’Académie Militaire ; c’est sans aucun
doute à partir de ce moment qu’à commencé mon chemin d’amertume.
Heureusement, je rencontrai alors Litelantes qui s’était réincarné sous le nom
de Ligia Paca (ou Francisca). Par bonheur, elle m’eut pour époux…
Faire la biographie de quelque vie que ce soit s’avère, en fait, un travail très dif-
ficile, car le contenu en est dense, et c’est pourquoi je ne fais ressortir que certains
détails, à des fins ésotériques.
Sans aucun doute, je ne jouissais pas d’une situation aisée ; je gagnais diffici-
lement le pain de chaque jour ; je mangeais souvent grâce au misérable salaire de
Ligia ; elle était une pauvre maîtresse d’école rurale et, pour comble, je la tourmen-
tais avec mon exécrable jalousie. Je ne voyais pas d’un bon œil tous ses collègues
de l’enseignement qui lui vouaient de l’amitié.
Néanmoins, je fis une chose utile à cette époque : je formai un beau groupe
ésotérique gnostique en plein District Fédéral. Les étudiants de cette congrégation,
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Retour, Récurrence et Réincarnation
dans mon existence actuelle, en accord avec la Loi de Récurrence, sont revenus
vers moi…
Durant le sanglant régime de Porfirio Diaz, j’eus un poste certes pas très agréa-
ble dans la police rurale. Je commis l’erreur impardonnable de traduire en justice
le fameux « Golodrino », dangereux bandit qui dévastait la région ; il est clair que
ce malfaiteur mourut fusillé. Dans mon existence actuelle, je l’ai rencontré à nou-
veau, réincorporé dans un corps féminin. Elle souffrait de délire de persécution ;
elle craignait d’être incarcérée pour vol ; elle luttait pour se défaire de liens imagi-
naires ; elle pensait qu’on allait encore la fusiller… Il est clair que j’ai annulé ma
dette en guérissant cette malade ; les psychiatres avaient lamentablement échoué :
ils furent incapables de la soigner.
Au moment où la rébellion contre Porfirio Diaz éclata, j’abandonnai le funeste
poste de la police rurale ; alors, avec d’humbles prolétaires au pic et à la pelle,
de pauvres ouvriers tirés des fermes des patrons, j’organisai un bataillon. Cette
valeureuse poignée d’humbles gens à peine armée de machettes était certes admi-
rable, car personne n’avait d’argent pour acheter des armes à feu. Heureusement, le
général Francisco Villa nous reçut dans la division du nord ; là, on nous donna des
chevaux et des fusils.
Nul doute qu’en ces années de tyrannie, nous luttions pour une grande cause ;
le peuple mexicain gémissait sous les bottes de la dictature…
Au nom de la vérité, , je dois dire que ma personnalité en tant que Daniel
Coronado fut certainement un échec ; l’unique chose pour laquelle il valut la peine
de vivre fut le groupe ésotérique dans le District Fédéral et mon sacrifice dans la
Révolution.
Je dis à mes compagnons de la rébellion : j’ai abandonné les rangs quand je
suis tombé gravement malade. Dans les derniers jours de cette vie tumultueuse, j’ai
parcouru les rues du district fédéral, nu-pieds, les vêtements en lambeaux, affamé,
vieux, malade et mendiant…
Avec un profond chagrin, je confesse franchement que je finis par mourir dans
une immonde baraque.
Je me souviens encore de cet instant où le médecin assis sur une chaise, après
m’avoir examiné, s’exclama en hochant la tête : « c’est un cas perdu ». Après quoi,
il se retira.
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Samael Aun Weor
Ce qui suivit immédiatement après est terrible : je sens un froid épouvantable
comme un glaçon de mort. À mes oreilles parviennent des cris de désespoirs :
« Saint Pierre, Saint Paul, aidez-le ! ». Ainsi s’exclama cette femme que j’appelle
la « fossoyeuse ».
D’étranges mains squelettiques me saisissent par la taille et me tirent du corps
physique ; il est évident que c’est l’Ange de la mort qui est intervenu. Résolument,
il coupe avec sa faux le cordon d’argent, puis il me bénit et s’éloigne.
Mort bénie, combien de temps t’ai-je attendue ; tu venais enfin à mon aide ;
avait-elle été assez amère, mon existence !
Je reposai, heureux, dans les mondes supérieurs, après d’innombrables amertu-
mes : il est certain que la souffrance humaine des mortels a aussi sa limite au delà
de laquelle règne la paix.
Malheureusement, ce repos dans le sein profond de l’éternité ne dura pas long-
temps : un jour, tout doucement, l’un des brillants Seigneurs de la Loi vint à moi. Il
prit la parole et dit : « Maître Samael Aun Weor, tout est prêt, suivez-moi ».
Je répondis aussitôt : « Oui, vénérable Maître, c’est bien, je vous suis ». Nous
avons alors marché ensemble par divers lieux et avons pénétré enfin dans une mai-
son seigneuriale ; nous avons traversé une cour, puis une salle et sommes entrés
ensuite dans la chambre de la parturiente : nous l’avons entendu gémir, elle souf-
frait les douleurs de l’enfantement…
C’est à cet instant mystique que je vis avec étonnement le cordon d’argent de
mon existence actuelle connecté psychiquement à l’enfant qui était sur le point de
naître.
Quelques instants plus tard, cette créature inspira avec avidité le prana de la
vie : je me suis senti attiré vers l’intérieur de ce petit organisme et j’ai pleuré alors
de toutes les forces de mon âme…
Je vis autour de moi quelques personnes qui souriaient et j’avoue que mon
attention fut tout particulièrement attirée par un géant qui me regardait avec ten-
dresse ; c’était mon géniteur terrestre.
Il n’est pas superflu de dire avec une certaine emphase que ce bon auteur de
mes jours fut, à l’époque médiévale, dans les temps de la chevalerie, un noble sei-
gneur que j’eus à vaincre dans de sanglantes batailles. Il jura alors de se venger et
il est clair que c’est ce qu’il fit dans ma présente existence.
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Retour, Récurrence et Réincarnation
Très jeune, j’ai abandonné la maison paternelle, mû par de douloureuses cir-
constances et j’ai voyagé par tous ces lieux où j’étais allé auparavant, au cours de
mes existences passées.
Les mêmes drames, les mêmes scènes se sont répétés : Litelantes est apparue à
nouveau sur mon chemin ; j’ai retrouvé mes vieux amis : j’ai voulu leur parler mais
ils ne m’ont pas reconnu ; mes efforts furent inutiles pour leur faire se rappeler nos
jours révolus.
Cependant, quelque chose de nouveau s’est produit dans ma présente réincar-
nation : mon Être réel intérieur fit des efforts désespérés, terribles, pour me rame-
ner sur le droit chemin duquel je m’étais détourné depuis longtemps.
Je confesse franchement que j’ai dissout l’Ego et que je me suis levé de la boue
de la terre.
Il est évident que le Moi est soumis à la Loi de la Récurrence ; quand le Moi-
même est dissout, nous acquérons la Liberté, nous nous affranchissons de ladite
Loi.
La pratique m’a enseigné que les différentes scènes des diverses existences se
déroulent à l’intérieur de la spirale cosmique et se répètent toujours dans des spires
soit plus hautes soit plus basses.
Tous les actes du Marquis, y compris ses innombrables voyages, se sont tou-
jours répétés dans des spires chaque fois plus basses dans les trois réincarnations
suivantes.
Il existe, dans le monde, des personnes effectuant une répétition automati-
que exacte ; des gens qui renaissent toujours dans le même pays et dans la même
famille.
Il est évident que de tels Egos connaissent déjà par cœur leur rôle et peuvent
même s’offrir le luxe de prophétiser sur eux-mêmes : il est clair que la constante
répétition ne leur laisse pas le temps d’oublier les évènements ; c’est pour cela qu’ils
semblent être des devins.
Ces personnes étonnent généralement leurs proches par l’exactitude de leurs
pronostics.
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