cours par correspondance

LE MONDE
DES RÊVES

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anthropologique, culturelles
et scientifiques.
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« Les images de mondes
suprasensibles sont
totalement symboliques.
Même les rêves
apparemment les plus
absurdes, s’ils sont sagement
interprétés, renferment les
plus grandes révélations.»
Samael Aun Weor
Les enseignements contenus dans
cette brochure sont intégralement
tirés de l’œuvre orale et écrite du
Dr. Samael Aun Weor, anthropologue
et philosophe contemporain qui a su
réunir et dévoiler les plus précieux
trésors de la Sagesse Universelle.
Le Monde des Rêves
UNE RÉPONSE DÉFINITIVE AUX RÊVES
« Chacun de nous est un point mathématique dans l’espace qui sert de véhicule
à une somme déterminée de valeurs, bonnes ou mauvaises ».
« La mort est un reste de fractions ; une fois l’opération mathématique termi-
née, les seules choses qui restent sont les valeurs (blanches ou noires) ».
« En accord avec la loi de l’éternel retour, il est évident que les valeurs retour-
nent, se réincorporent ».
« Si un homme commence à s’occuper plus consciemment du petit cycle des
événements récurrents de sa vie personnelle, il pourra alors vérifier par lui-même,
au moyen de l’expérience mystique directe, que dans le rêve quotidien se répète
toujours la même opération mathématique de la mort ».
« En l’absence du corps physique, durant le sommeil normal, les « valeurs »,
submergées dans la « lumière astrale », s’attirent et se repoussent en accord avec
les lois de l’attraction universelle ».
« Le retour à l’état de veille implique, en fait et par droit propre, le retour des
valeurs à l’intérieur du corps physique ».
Samael Aun Weor : « La Doctrine Secrète de l ‘Anahuac ».
Étant donné que les rêves constituent une fonction inhérente à la nature humaine
de laquelle, qu’il le veuille ou non, l’homme ne peut se détacher, on peut facilement
comprendre que nombreux sont ceux qui, une fois dans leur vie, se sont demandés
ce que sont les rêves, d’où ils viennent et quel sens ils peuvent avoir.
Si nous ajoutons à cela le début d’explication que la science actuelle a donné
à cet intéressant phénomène, il n’est pas étrange qu’aujourd’hui encore, en plein
XXème siècle, le mystère des rêves continue à intriguer fortement la conscience
du genre humain.
Si notre ami lecteur croit qu’un dictionnaire va donner une réponse à ces énig-
mes, il suffira qu’il en consulte un pour qu’il déchante. Ou dire, peut-être, qu’un
rêve est simplement la représentationn fantaisiste de différents événements n’est
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Samael Aun Weor
certainement qu’une maigre explication qui laisse l’épine du doute plantée en
nous.
Sigmund Freud, ce célèbre médecin autrichien, fondateur de la psychanalyse,
étudia le phénomène onirique en l’utilisant comme instrument thérapeutique ; il
disait alors que tout rêve est l’apparition d’un désir presque toujours caché dans les
replis du subconscient humain. Voyons ce que dit l’auteur dans son livre : « l’inter-
prétation des rêves ».
« Au sujet des relations du rêve avec la vie quotidienne éveillée et de l’origine
du matériel onirique, nous voyons que les chercheurs, tant les plus anciens que les
plus modernes, ont pensé que l’homme rêve de ses préoccupations journalières
et de ce qui l’intéresse dans sa vie éveillée. Cet intérêt qui passe de la vie éveillée
à l’état de repos, - les stimuli contemporains du repos -, seraient suffisants pour
expliquer l’origine de toutes les images oniriques ».
De plus, Freud parvint même à affirmer que ces intérêts ou désirs subconscients
se déguisent, dans de nombreux cas, sous la forme d’images confuses et d’étranges
visions pour cacher, en réalité, les instincts sexuels réprimés depuis l’enfance.
Ces conclusions se trouvent contredites certainement par les multiples témoi-
gnages que l’histoire a recueillis et qui démontrent que cet énigmatique monde des
rêves, en plus d’être le produit de l’affleurement des désirs occultes existant dans
notre psyché, qu’ils soient ou non de caractère sexuel, et de la répétition mécanique
des événements de « la vie quotidienne éveillée », est ou, peut être le fruit d’une
Intelligence Supérieure, d’une Intelligence Divine qui existe dans tout le créé.
Cette Intelligence Divine (ou Principes Intelligents qui existent autant dans
l’infiniment grand que dans l’infiniment petit) est ce que le célèbre Platon mention-
nait fréquemment quand il disait, en essayant de définir l’énigme onirique, que les
rêves sont, avant tout, des avertissements au sujet du futur envoyé par les Dieux.
Notre cher lecteur n’a-t-il pas entendu parler de rêves qui s’accomplissent ?
Peut-être est-il l’une de ces personnes qui, après avoir rêvé, a vu son rêve s’accom-
plir quelques temps plus tard. Nombreux sont ceux qui, d’une manière plus simple,
restent étonnés par la sensation d’avoir déjà vécu un événement, celui-ci souvent
familier, pour l’avoir rêvé auparavant.
Cependant, dans la majeure partie de la société, il existe toujours des images
erronées sur les rêves ; la croyance populaire que le chien rêve de la proie qu’il
chasse, le porc des glands, l’oie du mil, et, en général, tous les êtres humains de leur
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Le Monde des Rêves
monde de désirs, n’est rien de plus que l’extension de cette vision étroite et limitée
qu’avait Freud sur le vaste univers des rêves.
C’est la raison pour laquelle l’un de ses meilleurs disciples, Carl Gustav Jung,
se séparera de son maître et s’approchera de la source des plus anciennes traditions
ésotériques pour s’y abreuver. En plus d’affirmer que l’on peut connaître, à travers
les rêves, la véritable personnalité de l’être humain, Jung reconnut la possibilité de
recevoir, dans les rêves, des messages sur le futur.
Dans son livre « mémoires, rêves et réflexions », il raconte comment il rêva
un jour qu’un vent glacial arctique désolait les terres d’Europe et les recouvrait de
gel ; toute la région restait abandonnée et sans végétation. Cela arriva en juin 1914 :
juste deux mois avant le début de la Première Guerre Mondiale.
Mais quel est ce monde extraordinaire qui permet de percevoir des événements
rattachés à notre propre futur ?
Afin de pouvoir donner une explication cohérente au pourquoi de toutes ces
énigmes, nous devrions faire appel, sans aucun doute, aux enseignements d’un
homme grand et sage qui révolutionna les sciences de ce XXème siècle : Albert
Einstein.
Einstein, père de la Théorie de la Relativité, démontra que tout objet matériel,
dont la structure atomique est soumise à une vibration de la vitesse de la lumière
(300.000km/sec.) au carré, abandonne le plan physique pour pénétrer dans le plan
énergétique. C’est-à-dire qu’il existe un pont entre ces deux mondes (matière et
énergie) déterminé simplement par la vitesse ou vibration interne des corps.
Pour rendre tout cela plus accessible à l’entendement humain, nous le formu-
lerons d’une autre manière : au-dessus et au-dessous de cette région physique et
matérielle où nous vivons, existent d’autres régions ou mondes de manifestation
qui, bien que n’étant pas physiques, sont aussi réels que celui-ci.
L’un de ces mondes n’est autre que celui où nous allons toutes les nuits pen-
dant que notre corps repose dans le lit. Notre matériel animique, c’est-à-dire notre
Conscience emprisonnée dans cet ensemble d’éléments indésirables qui constituent
l’Ego, le Moi-même, s’échappe du corps en ces instants et, libre de toute forme,
vit dans des régions parallèles à cette région physique et tridimensionnelle dans
laquelle nous vivons durant le jour.
Ce que nous sommes en train d’affirmer ici était déjà largement connu, en
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Samael Aun Weor
Orient, par de nombreux étudiants en sciences hermétiques. Ils savaient qu’en plus
de ce corps de chair et d’os, nous possédons un corps énergétique (appelé matériel
animique), et que ce corps est prisonnier pendant la journée à l’intérieur de l’orga-
nisme physique. De plus, ils savaient parfaitement que lorsque celui-ci se livre au
sommeil, cette énergie commence à se volatiliser, à se détacher de ses connexions
avec l’organisme physique tridimensionnel, pour entrer dans d’autres dimensions
parallèles à la nôtre.
Il est triste et lamentable que ce détachement se fasse inconsciemment : la per-
sonne ne se rend pas compte des mécanismes qui s’opèrent dans le processus qui
nous transporte au monde des rêves, connu également, dans ces études, comme
monde astral. Notre lecteur doit savoir que cette région est la même que celle où
vont les défunts quand ils meurent. À présent, beaucoup d’entre vous comprendront
la raison pour laquelle ils ont parfois vu en rêve des personnes décédées, avec qui
ils ont même parlé comme si elles étaient vivantes, avec un épouvantable naturel.
Cet Astral est la « Quatrième Dimension » de la science moderne (voir le cours
du même nom) où le « Temps » cesse de se comporter selon les critères que nous
avons maintenant : le passé et le futur fraternisent en un éternel maintenant, et l’on
peut accéder à Hier et à Demain à partir du présent même... Il est évident que c’est
pour cette raison que le célèbre Platon affirmait qu’il est possible de voir des scènes
de notre propre futur dans les rêves...
Réellement, les rêves peuvent devenir, selon notre manière de penser, de sentir
et d’agir, un formidable outil qui doit nous rapprocher de la solution finale de ce
mystère que renferme notre propre vie.
Suite à cet exposé, il est nécessaire que nous commencions à réviser notre
manière rance de penser sur ce thème important. Si nous désirons véritablement
changer les circonstances de notre vie, nous ne pouvons continuer à penser d’une
manière caduque et erronée. La Gnose est un vin nouveau et le vin nouveau a
besoin de nouvelles outres.
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Le Monde des Rêves
L’IMPORTANCE HISTORIQUE DES RÊVES
« Dans les mondes internes, on parle beaucoup de façon Kabbalistique ; il
faut savoir additionner les nombres Kabbalistiques. Si l’on demande à un maître :
combien de temps vais-je vivre ? Il nous répondra avec des chiffres ».
« L’étude de la kabbale a pour objet de nous préparer aux Mondes Supérieurs.
Par exemple, si un Initié demande, à une certaine occasion, la Clairvoyance et
qu’internement on lui répond : cela se fera dans 8 jours, celui qui ne sait pas
retourne à son corps physique et croit que dans 8 jours, si par exemple aujourd’hui
c’est mercredi, que le mercredi suivant il sera clairvoyant. En réalité, 8 est le nom-
bre de Job et cela lui indiquait qu’il devait être patient. Celui qui l’ignore reste
confondu dans les mondes internes. La kabbale est fondamentale pour l’entende-
ment du langage de ces mondes ».
« Il est évident que les études kabbalistiques doivent être accompagnées du
travail sur Soi-même ; nous devons rendre ces études conscientes car si elles res-
tent dans l’intellect, elles se perdent à l’heure de notre mort, mais si elles devien-
nent conscientes, elles se manifestent dès l’enfance ».
Samael Aun Weor : « Tarot et Kabbale ».
Après tout ce que nous venons d’exposer, il n’est pas étrange qu’en revoyant
les pages de l’histoire, nous trouvions, dans les diverses formes de manifestation
de la culture humaine, un concept sur les rêves très profond, très complet et, par
conséquent, très transcendant.
Comme il se trouve que de nombreuses personnes ne connaissent pas les prin-
cipes fondamentaux de ce sujet, il est nécessaire de citer plusieurs célèbres per-
sonnages, dans le seul but d’illustrer et de rendre un témoignage fidèle de nos
affirmations...
Commençons par Bouddha. La tradition affirme que ce saint homme fut conçu
quand la reine Maya, sa mère bien-aimée, rêva d’un éléphant blanc qui descendait
du ciel. Ce fut, de plus, ce même Bouddha qui, tout jeune, découvrit sa vocation
grâce à un autre rêve.
La bible cite de nombreux passages oniriques. Parmi eux surgit l’image de
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Samael Aun Weor
Joseph, homme humble que le destin voulut récompenser amplement pour son
habileté dans l’interprétation des rêves.
« Deux ans après, il advint que le Pharaon eut un songe. Il lui sembla qu’il
était sur le bord d’un fleuve et que du fleuve montèrent sept vaches de belle appa-
rence et grasses de chair, qui pâturèrent dans un pré ; et que, derrière elles, sept
autres vaches montèrent du fleuve, laides d’apparence et maigres de chair, et elles
se rangèrent à côté des vaches belles, sur la rive du fleuve ; et les vaches laides
d’apparence et maigres de chair dévorèrent les sept vaches belles et très grasses.
Alors le Pharaon s’éveilla.
« Il se rendormit et eut un second rêve : sept épis, beaux et gros, montaient
d’une même tige. Mais sept autres épis, grêles et battus par le vent d’est, poussè-
rent après eux ; et les sept épis grêles dévorèrent les sept épis gros et pleins ; et le
Pharaon s’éveilla : voilà que c’était un rêve ! »
« Il arriva que le lendemain son esprit était troublé et il fit chercher tous les
devins et tous les sages d’Égypte, et le Pharaon leur raconta son rêve, mais per-
sonne ne put l’interpréter. Alors le grand échanson adressa la parole au Pharaon
et dit : je dois confesser aujourd’hui mes fautes. Quand le Pharaon s’était irrité
contre ses serviteurs, il nous fit jeter en prison chez le commandant des gardes,
moi et le grand-panetier. Et nous eûmes un songe la même nuit, lui et moi, et
chacun avait sa propre signification. Il y avait là avec nous un jeune hébreu, un
serviteur du commandant des gardes. Nous lui avons raconté nos songes et il nous
les a interprétés : il a donné à chacun l’interprétation de son rêve. Et tel qu’il nous
les avait interprétés, ainsi arriva-t-ils : je fus rétabli dans ma charge et l’autre fut
pendu.
« Alors le Pharaon fit appeler Joseph et on l’amena en hâte de la prison. On le
rasa, lui changea ses vêtements et on le présenta devant le Pharaon.
« Et celui-ci dit à Joseph : j’ai eu un songe et personne ne peut l’interpréter ;
mais j’ai entendu dire de toi qu’il te suffit d’entendre un songe pour l’interpréter.
« Joseph répondit au Pharaon : ce n’est pas moi, c’est Dieu qui donnera à
Pharaon une réponse favorable.
« Alors le Pharaon dit à Joseph : dans mon songe, il me semblait que j’étais
sur le bord d’un fleuve, et que du fleuve montèrent sept vaches fort belles d’appa-
rence et grasses de chair, qui pâturèrent dans un pré ; et que sept autres vaches
montèrent, après elles, efflanquées, très laides d’aspect et si exténuées que je n’en
--
Le Monde des Rêves
ai jamais vu d’aussi laides dans tout le pays d’Égypte. Et les vaches efflanquées
et laides dévorèrent les sept premières vaches grasses ; et lorsqu’elles les eurent
avalées, on ne s’aperçut pas qu’elles les avaient avalées, car leur apparence était
aussi laide qu’au début. Et là je m’éveillai. »
« Je vis aussi en songe sept épis monter d’une même tige, pleins et beaux. Mais
voici que sept épis desséchés, grêles et battus par un vent brûlant poussèrent après
eux ; et les sept épis grêles dévorèrent les sept beaux épis. J’ai dit cela aux devins,
mais il n y a personne pour me l’interpréter ».
« Alors Joseph répondit au Pharaon : le songe de Pharaon ne fait qu’un : Dieu
a montré à Pharaon ce qu’il va accomplir.
« Les sept belles vaches représentent sept années, et les sept beaux épis repré-
sentent sept années, c’est un seul et même songe. Les sept vaches maigres et laides
qui montent ensuite représentent sept années et aussi les sept épis grêles et battus
par un vent brûlant : c’est qu’il y aura sept années de famine. C’est ce que j’ai dit
à Pharaon ; Dieu a montré à Pharaon ce qu’il va accomplir ».
« Voici que viennent sept années où il y aura grande abondance dans tout le
pays d’Égypte, puis leur succéderont sept années de famine et on oubliera toute
l’abondance dans le pays d’Égypte et la famine épuisera le pays et l’on ne saura
plus ce qu’était l’abondance dans le pays, en face de cette famine qui suivra, car
elle sera très grave ».
« Et si le songe de Pharaon s’est renouvelé deux fois, c’est que la chose est
bien décidée de la part de Dieu et que Dieu a hâte de l’accomplir. Maintenant,
que Pharaon discerne un homme intelligent et sage et qu’il l’établisse sur le pays
d’Égypte. Que Pharaon agisse et qu’il institue des gouverneurs sur le pays ; il
imposera au cinquième le pays d’Égypte pendant les sept années d’abondance,
ils emmagasineront le blé sous l’autorité de Pharaon, ils mettront les vivres dans
les villes et les y garderont. Ces vivres serviront de réserve au pays pour les sept
années de famine qui s’abattront sur le pays d’Égypte, et le pays ne sera pas exter-
miné par la famine ».
« Ce conseil plut à Pharaon et à tous ses ministres ; et celui-ci dit à ses minis-
tres : trouverons-nous un homme comme celui-ci, en qui soit l’esprit de Dieu ? Et
Pharaon dit à Joseph : puisque Dieu t’a fait connaître tout cela, il n’y a personne
d’intelligent ni de sage comme toi. Tu veilleras sur ma maison et par ta parole tu
gouverneras tout mon peuple. Et je ne te dépasserai que par le trône ».
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Samael Aun Weor
« Pharaon dit encore à Joseph : voici que je t’établis sur tout le pays d’Égypte.
Alors Pharaon ôta son anneau de sa main et le mit à la main de Joseph ; il le fit
revêtir de vêtements de lin fin, et lui passa au cou un collier d’or. Il le fit ensuite
monter sur son second char, et on criait devant lui : fléchissez les genoux ».
« Ainsi s’accomplirent les sept années d’abondance dans le pays d’Égypte.
Et commencèrent les sept années de famine, comme Joseph l’avait prédit ; et il y
eut la famine dans tous les pays, mais il y avait du pain dans toute l’Égypte »…
(Gn. 41)
Et, pour continuer sur ce thème mystique et scientifique, il n’est pas inutile de
citer également Daniel, cet insigne personnage qui se sauva d’une mort certaine
en expliquant à son monarque, non seulement la signification du rêve qui l’avait
troublé, mais la demande singulière de ce dernier : qu’il lui raconte aussi ce dont
il avait rêvé.
« Le roi dit à Daniel, surnommé Balthazar : peux-tu me faire connaître le rêve
que j’ai eu et son interprétation ? Daniel répondit devant le roi : le mystère que
demande le Roi, ni les sages, ni les astrologues, ni les mages, ni les devins ne peu-
vent le révéler au Roi. Mais il y a un Dieu dans le ciel qui révèle les mystères et qui
a fait connaître au Roi Nabuchodonosor ce qui doit arriver à la fin des jours ».
« Voici ton rêve et les visions que tu as eues sur ta couche. Ô roi, sur ta couche,
tes pensées s’élevèrent concernant ce qui doit arriver plus tard et le révélateur des
mystères t’a fait connaître ce qui doit arriver. À moi, sans que j’aie plus de sagesse
que quiconque, ce mystère a été révélé, à seule fin de faire savoir au roi son inter-
prétation, et pour que tu comprennes les pensées de ton cœur ».
« Tu as eu, ô roi, une vision. Voici : une statue qui était très grande et dont la
gloire était très sublime se tenait debout devant toi, et son apparence était terrible.
La tête de cette statue était d’or fin ; sa poitrine et ses bras étaient d’argent ; son
ventre et ses cuisses, de bronze ; ses jambes, de fer ; ses pieds, en partie de fer et
en partie de terre cuite. Tu étais en train de regarder, lorsqu’une pierre se déta-
cha, sans qu’une main l’eût touchée, et vint frapper les pieds de fer et d’argile de
la statue, et elle les brisa. Alors se brisèrent tout à la fois fer et terre cuite, bronze,
argent et or, devenus semblables à la balle sur l’aire en été, et le vent les emporta
sans laisser de trace. Mais la pierre qui avait frappé la statue devint une grande
montagne qui remplit toute la terre ».
« T el fut le rêve ; et son sens, nous le dirons devant le roi. C’est toi, ô roi, roi
des rois, à qui le Dieu du ciel a donné royaume, pouvoir, force et majesté. Les
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Le Monde des Rêves
enfants des hommes, les bêtes des champs, les oiseaux du ciel, en quelque lieu
qu’ils demeurent, il les a remis entre tes mains et t’a donné domination sur eux
tous ; la tête d’or, c’est toi. Et après toi se dressera un autre royaume, inférieur à
toi, et un troisième royaume ensuite de bronze, qui dominera la terre entière. Et il
y aura un quatrième royaume, dur comme le fer, et comme le fer qui réduit tout en
poudre et écrase tout, il écrasera et brisera tout ».
« Ces pieds que tu as vus, en partie de terre cuite et en partie de fer, c’est un
royaume qui sera divisé ; il aura part à la force du fer, selon que tu as vu le fer
mêlé à l’argile de la terre cuite. Les pieds, en partie de fer et en partie de terre
cuite, c’est que le royaume sera en partie fort et en partie fragile. Selon que tu as
vu le fer mêlé à l’argile, ils se mêleront aussi par des alliances humaines ; mais ils
ne demeureront point unis, de même que le fer ne se mêle pas à l’argile ».
« Au temps de ces rois, le Dieu du ciel dressera un royaume qui ne sera jamais
détruit, et ce royaume ne passera point à un autre peuple. Il écrasera et anéantira
tous ces royaumes, et lui-même subsistera pour toujours, de même que tu as vu se
détacher de la montagne, sans qu’une main l’eût touchée, la pierre qui a réduit en
poussière le fer, le bronze, l’argile, l’argent et l’or ».
« Le grand Dieu a fait connaître au roi ce qui doit arriver à l’avenir. Le
songe est véritable et l’interprétation en est très certaine. Alors, le roi Nabucho-
donosor tomba face à terre et se prosterna devant Daniel ; et il ordonna qu’on
lui offrit des présents et de l’encens. Alors le roi conféra à Daniel un rang élevé,
et il lui fit beaucoup d ‘honneurs et de magnifiques présents ; et il le fit gouver-
neur de toute la province de Babylone, et le chef suprême de tous les sages de
Babylone »... (Dn. 2)
Il n’est pas superflu d’affirmer que toutes les religions, dans leur grandeur ori-
ginelle, n’ont jamais oublié que le Divin que l’homme porte en lui, peut orienter
avec une grande sagesse la vie de ce dernier. Ainsi, il ne surprendra personne,
aujourd’hui, que le Talmud, livre sacré des juifs qui, de même que la Bible chré-
tienne est également rempli de nombreuses observations oniriques, en vienne à
affirmer solennellement « qu’un rêve incompris est semblable à une lettre non
ouverte »…
Et cela à tel point que, parmi les peuples anciens, comme les Babyloniens et
les Assyriens, tout homme, avant de prendre une décision importante, se faisait
conseiller par son oniromancien (interprète des rêves).
Pour les Égyptiens, par exemple, l’interprétation des rêves était un art terrible-
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Samael Aun Weor
ment sacré, religieux et scientifique. Le musée britannique, pour être plus précis,
conserve encore un long papyrus sur les rêves que l’on date de plus de 4000 ans.
Qui ne se souvient de ces nobles citoyens de la Grèce classique, recherchant des
messages dans leurs rêves. On sait que lorsque l’un d’eux souffrait d’une maladie
physique ou spirituelle, il était envoyé à l’un des nombreux temples d’incubation,
comme celui d’Épidaure, dirigé par le médecin Esculape ; là, il jeûnait, donnait des
offrandes et écoutait les instructions des prêtres avant de s’endormir, pour attendre
qu’on lui indique un remède dans le rêve.
Artémidore d’Éphèse, le plus célèbre oniromancien de l’époque de Marc Aurèle,
consacra sa vie à l’étude de ce thème ; les livres sur les rêves de ce sage grec,
comme le reconnaissent même les amants du Dieu matière, furent en vigueur sous
différentes formes durant plus de mille ans, bien que les rationalistes se moquent
du fait que les rêves puissent avoir quelque signification.
L’histoire raconte, par exemple, comment ces mêmes Dieux grecs, si enclins à
participer à la vie quotidienne des mortels, envoyaient des messages, sous forme de
rêves, qui devaient être déchiffrés grâce à l’analyse des symboles que contenaient
ces expériences oniriques…
Homère, le grand poète des anciens grecs, nous raconte dans l’Iliade comment
Zeus envoya un message au roi Agamemnon qui fut mal interprété par son oniro-
mancien, qui pensa qu’il révélait le succès du roi dans la conquête de Troie…
Crésus, roi de Lydie, selon ce que nous raconte avec bonheur l’historien Héro-
dote, reçut une nouvelle en rêvant : on lui disait que son fils bien-aimé, appelé Atis,
mourrait transpercé par une lance. Crésus – explique Hérodote – préoccupé par
l’avenir de son fils qui était considéré comme l’un des plus courageux et intelligents
guerriers de son temps, lui ordonna de se retirer de la vie militaire et de vivre dans
la plus absolue restriction. Il ne devait y avoir aucune arme ni aucun objet pointu
près du jeune prince. Naturellement, Atis se sentit frustré et diminué dans cette vie
monotone et anonyme. Un jour, déprimé de vivre en captivité dans la prison dorée
du palais de Crésus, son père bien-aimé, il demanda à celui-ci le droit d’assister à
une partie de chasse. L’historien nous raconte que le jeune Atis insista tant que le
roi de Lydie lui accorda la permission, mais à une condition : qu’il aille à la chasse
au sanglier escorté par de fidèles serviteurs et sous la tutelle du plus expérimenté
soldat du royaume : le fidèle Adrasto.
Mais, Hérodote poursuit en disant qu’un accident fatal survint : soudain, les
sangliers encerclèrent le jeune Atis et son tuteur Adrasto. Le soldat lança son jave-
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Le Monde des Rêves
lot sur l’un des animaux qui s’élançait contre eux, mais, malheureusement, le jave-
lot rebondit et s’en fut blesser à mort le jeune Atis. C’est ainsi que s’accomplit le
rêve du roi Crésus.
Et si nous avons raconté ce récit dans le cadre de l’histoire, il ne faut pas aban-
donner, mais poursuivre avec cette longue liste qui illustre largement ce que nous
sommes en train de dire.
Comme nous n’aimons pas nous parer des lauriers d’un autre, laissons faire le
récit suivant directement au Dr. Samael Aun Weor, cet homme dont la Conscience
lui a permis de pénétrer sur ce seuil obscur, confus et pleins d’hypothèses pour
l’homme moderne, appelé « l’histoire ». Voyons :
« Retourner aux méfaits de Rome et rencontrer Brutus, marqué au couteau par
la main de Dieu, se livrer à ces originaux, savourer le met vénéneux, n’a certes
rien d’agréable, mais il est urgent de tirer du fond des siècles certains souvenirs
douloureux.
« Transpercé d’angoisse, sans aucune vantardise, en état d’alerte nouveauté,
je conserve avec énergie le vivant souvenir de ma réincarnation romaine connue
sous le nom de Jules César.
« Je dus alors me sacrifier pour l’humanité, en établissant la scène pour la
quatrième sous-race de notre cinquième race racine.
« Que Dieu et Sainte marie m’assistent ! Si j’ai commis quelque erreur très
grave à cette ancienne époque, ce fut de m’être affilié à l’Ordre de la Jarretière,
mais il est évident que les Dieux ont bien voulu me pardonner…
« S’élever jusqu’aux nuées au-dessus de ses amitiés, cela n’a rien de facile, et
cependant, j’y parvins en surprenant l’aristocratie romaine.
« Je n’éprouve aucun orgueil à raconter tout cela puisque je sais bien que c’est
au Moi seul qu’il plaît de monter, grimper au sommet de l’échelle, se faire enten-
dre, etc. J’accomplis le devoir de raconter et c’est tout.
« Quand je sortis pour les Gaules, je demandai à ma belle épouse Calpurnia
d’envoyer, à mon retour, nos deux fils à ma rencontre.
« Brutus se mourait d’envie en se souvenant de mon entrée triomphale dans la
cité éternelle ; mais il semblait oublier à dessein mes épouvantables souffrances
sur les champs de bataille.
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Samael Aun Weor
« Le droit de gouverner cet empire ne me fut certainement pas donné en
cadeau ; les divins et les humains savent bien tout ce que j’ai souffert.
« J’aurai bien pu me sauver de la perfide conjuration si j’avais su écouter le
vieil astrologue qui visitait ma demeure.
« Malheureusement, le démon de la jalousie me torturait le cœur ; le vieil
homme était très ami de Calpurnia, ce qui ne me plaisait guère…
« Le matin du jour tragique, quand je me levai du lit nuptial, la tête couron-
née de lauriers, Calpurnia me raconta son rêve : la nuit, elle avait vu en songe
une étoile tombant du ciel sur la terre et elle m’en avertit, me priant de ne pas me
rendre au sénat…
« Les suppliques de mon épouse furent inutiles. Aujourd’hui, j’irai au sénat,
répondis-je de façon impérative.
« Souvenez-vous qu’aujourd’hui une famille amie nous a invités à un repas
dans la banlieue de Rome ; vous avez accepté l’invitation, répliqua Calpurnia…
« Je ne puis assister à ce repas, répondis-je.
« Vous allez donc faire attendre cette famille ?
« Je dois aller au sénat.
« Quelques heures plus tard, en compagnie d’un cocher, je roulai dans un char
de guerre en direction du Capitole de l’aigle romain…
« J’y arrivai bientôt au milieu de terribles vivats des foules excitées…
Salut César !, me criaient-ils.
« Quelques notables de la ville m’entourèrent dans l’atrium du Capitole ; je
répondis à quelques questions, éclaircis quelques points, etc.
« Soudain, d’une manière inhabituelle, apparut face à moi le vieil astrologue,
celui qui m’avait averti auparavant sur les Ides de mars et les terribles dangers ; il
me remit discrètement un morceau de parchemin sur lequel étaient notés les noms
des conjurés…
« Le pauvre homme voulait me sauver, mais tout fut inutile, je n’en fit pas cas ;
de plus, j’étais très occupé à prendre soin de tant d’illustres romains…
-14-
Le Monde des Rêves
« Ensuite, me sentant invincible et invulnérable, avec cette attitude césarienne
qui me caractérisait, j’avançai vers le sénat entre les colonnes olympiennes du
Capitole.
« Mais, pauvre de moi, les conjurés me guettaient derrière ces héroïques
colonnes ; le fil tranchant du poignard assassin déchira mon dos…
« Aguerri à tant de bataille, je tentai instinctivement d’empoigner mon épée
mais je me sentis défaillir ; je vis Brutus et m’exclamai : toi aussi mon fils ?
« Puis… la terrible Parque emporta mon âme… »
Comme notre cher lecteur pourra le constater, retourner à la vieille Rome des
Césars sous la plume de ce sage contemporain est, à la fois, une joie pour l’Âme et
un enseignement supérieur pour notre conscience.
Personne ne peut nier que les grands conquérants ont toujours accordé une
importance majeure à tous les rêves. Sans aller plus loin, Alexandre le Grand, mal-
gré qu’il ait été instruit scientifiquement par Aristote, agissait selon les messages
reçus pendant les heures nocturnes : alors qu’il avait décidé d’abandonner la ville
de Tyr, il persista et la conquit grâce à un rêve.
La légende raconte aussi qu’Hannibal eut en rêve la prémonition d’une de ses
victoires. Par contre, le roi anglais Richard III, comme le reconnaissent les histo-
riens, fut « assailli d’horribles images » avant sa défaite et sa mort à Bosworth
field.
On dit que Napoléon rêva d’un chat noir qui courait d’une armée à l’autre et de
la défaite de ses troupes, la veille de la bataille de Waterloo.
L’assassinat de l’Archiduc François Ferdinand d’Autriche-Hongrie, qui déclen-
cha la première guerre mondiale, fut aussi prévu dans un rêve. L’évêque Joseph
Lanyi, tuteur de l’Archiduc, rêva que celui-ci était assassiné par balle tandis qu’il
se rendait en voiture à Sarajevo. Les livres rapportent que Lanyi, alarmé, nota les
détails du rêve et tenta de prévenir l’Archiduc, mais il n’en eut pas le temps : il reçut
le jour même un télégramme lui annonçant l’assassinat tel qu’il l’avait vu.
Au sujet d’Adolf Hitler, on raconte que, étant sur le front bavarois, il fut réveillé
par un rêve dans lequel il se voyait enterré sous un tas de terre et de fer en fusion.
Il raconta lui-même, plus tard, qu’il avait abandonné ensuite le lieu où il dormait
pour s’enfoncer dans le no man’s land. Soudain, une grande explosion se produisit
quelques mètres plus loin, et quand il revint en courant pour se protéger, il vit un
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Samael Aun Weor
grand cratère à l’endroit qu’il venait d’abandonner. Les hommes qui dormaient à
côté de lui étaient enterrés sous une avalanche de terre.
Abraham Lincoln lui-même, dont beaucoup de gens ont entendu parler des
énormes coïncidences avec la vie d’un autre président américain : J.F. Kennedy,
rêva de sa mort quelques jours avant d’être assassiné par John Wilkes Booth.
D’après ce qu’il raconta à sa femme, il marchait dans les couloirs de la maison
blanche quand il entendit pleurer. En arrivant au salon, il vit un cadavre placé dans
un cercueil, entouré de deuil et d’une garde militaire. Quand il demanda à l’un des
soldats qui était mort, la réponse fut : « le Président. Il a été assassiné ».
Et si notre cher lecteur reste patient, nous pourrons lui raconter comment la
science moderne même a été amenée, par le destin, à une alliance avec les rêves.
Fiedrich August Kekulé, célèbre chimiste allemand, dont se souviennent certai-
nement les jeunes amants de cette matière, ne parvenait pas à faire aboutir ses
efforts pour comprendre la structure moléculaire du benzène. Une nuit, il rêva que
quelques molécules de ce composé dansaient en adoptant la forme d’un serpent
se mordant la queue. Il se rendit alors compte, « comme foudroyé par un éclair »,
de la singulière propriété qu’il ne parvenait pas à découvrir dans le benzène : sa
structure circulaire.
Dimitri Ivanovich Mendeleiev rêva en 1869 d’éléments chimiques qui s’ordon-
naient en une petite danse, jusqu’à se placer d’une manière déterminée. Le scien-
tifique russe ne tarda pas à se rendre compte qu’ils suivaient un ordre croissant en
accord avec leurs poids atomiques. Cette mise en ordre n’est rien moins que ce que
nous connaissons aujourd’hui sous le nom de « table périodique des éléments ».
L’assyriologue américain Hermann Volrath Hilprecht, pour poursuivre avec
notre liste, eut une révélation semblable pendant qu’il dormait. Incapable d’iden-
tifier deux agates anciennes aux inscriptions curieuses, il rêva qu’il parlait avec
un prêtre de Babylone qui lui donnait la réponse : « les deux sont des fragments
d’une même inscription ». Hilprecht les unit et, grâce à cela, put facilement les
déchiffrer.
Elias Howe, auquel la mode doit tant, cherchait depuis plusieurs années à inven-
ter une machine à coudre, sans y parvenir. Une nuit, comme il le confessa depuis, il
rêva que des sauvages l’attaquaient et lui posaient un ultimatum : « ou tu inventes
cette machine ou tu meurs ! » ; les sauvages brandissaient leurs lances aux pointes
desquelles il y avait des trous. Voilà la solution qu’il cherchait : des aiguilles avec
des trous aux pointes !
-16-
Le Monde des Rêves
Albert Svent-Györyi, illustre chimiste hongrois qui découvrit la vitamine C et
prix Nobel de médecine, affirma à juste titre : « mon travail ne s’achève pas quand
je me lève de la chaise. Je continue à réfléchir sur mes problèmes, et même quand
je dors, mon cerveau doit continuer à y penser, car je me réveille avec les solutions
des problèmes qui m’avaient intrigués ».
Et si notre lecteur est étonné par ces récits, qu’il attende d’en voir quelques
autres qui démontrent l’importance que le monde des rêves a eu aussi dans le
monde de l’art.
Le grand poète anglais, Samuel Taylor Coleridge, sans aller plus loin, se dis-
posa un soir à faire un petit somme. Les dernières paroles qu’il lut avant de s’endor-
mir, comme le dira plus tard le poète, furent : « le Khan Kubla ordonna qu’on lui
construise là-bas un palais ». Trois heures plus tard, il s’éveilla avec des centaines
de vers dans la tête. Les images poétiques se présentaient à lui, écrivit-il, « sans
la moindre sensation d’effort ». Rapidement, il écrivit les vers majestueux par les-
quels il commence « Kubla Khan » :
« À Xanadu, Kubla Khan ordonna qu’on élève sa coupole royale : là où coule
l’Alfa, le fleuve sacré, par des cavernes que n’a jamais sondées l’homme, vers une
mer que le soleil n’atteint jamais… »
L’écrivain Robert Louis Stevenson, auquel nous devons les agréables moments
qu’il nous fit passer avec son « Île aux trésors », attribuait ses nombreux succès lit-
téraires à la collaboration entre ses deux mentaux, l’éveillé et l’endormi. Le célèbre
auteur affirmait qu’il pouvait rêver des histoires à sa guise quand il devait vendre
d’urgence plus de feuillets, reprenant même le scénario où il l’avait laissé la nuit
passée.
Son grand récit « l’étrange cas du Docteur Jekyll et de Mister Hyde » fut le
résultat d’un de ces rêves si opportuns. Selon ce qu’il rapporta plus tard, il cherchait
depuis longtemps une œuvre qui reflète « cette forte sensation de la double person-
nalité de l’homme… quand je me vis dans l’un de ces trous financiers ». C’est alors
qu’il vit dans ce fantastique monde des rêves toutes les scènes que sa plume allait
recueillir plus tard, y compris celle où Hyde ingère quelque poudre et se métamor-
phose en présence de ses poursuivants.
Et pour continuer cette liste d’anecdotes qui sont parvenues jusqu’à nous, nous
citerons à présent le compositeur italien du XVème siècle, Giuseppe Tartini qui
rêva qu’après avoir signé un pacte avec le diable, il remit son violon entre les mains
de celui-ci. « Quel ne fut pas mon étonnement, écrivit-il, de l’entendre jouer, avec
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Samael Aun Weor
une habileté consommée, une sonate d’une beauté si exquise qu’elle surpassait les
plus audacieuses envolées de mon imagination. En m’éveillant, je tentai de me
souvenir de sons que j’avais entendus. Mais, en vain. Cependant, la pièce que je
composai alors, la « Sonate du Diable » (appelé aussi « le trille du Diable ») est
la meilleure que j’ai jamais écrite, quoiqu’étant bien au dessous de ce que j’avais
entendu dans mes rêves ! ».
Et pour finir, nous dirons à notre cher lecteur que si nous avons voulu relater
toutes ces anecdotes, c’est parce que, comme dit le proverbe, c’est le propre des
bien nés d’être reconnaissants. C’est ce que nous avons voulu être dans le cadre du
présent chapitre sur le monde des rêves maltraité et parfois déprécié. Permettez-
nous maintenant de conclure, nous faisant l’écho des paroles de Havelock Ellis, qui
affirmera : « les rêves sont réels tant qu’ils durent. Pouvons-nous en dire beau-
coup plus de la vie ? »
-18-
Le Monde des Rêves
L’AUTO-CONNAISSANCE
À TRAVERS LES RÊVES
« Durant le sommeil, l’Ego s’échappe du corps physique. Cette sortie de l’Ego
est nécessaire pour que le corps vital puisse réparer le corps physique ».
« Nous pouvons affirmer que l’Ego emmène ses rêves dans les mondes inter-
nes. Dans les mondes internes, l’Ego s’occupe des mêmes choses qui le fascinent
dans le physique. Ainsi, nous voyons le menuisier, durant le rêve, dans sa menui-
serie, la police surveillant les rues, le coiffeur dans le salon de coiffure, le forgeron
dans sa forge, l’ivrogne dans la taverne ou le bistrot, la prostitué dans la maison
de plaisirs se livrant à la luxure, etc., etc. Tous ces gens vivent dans les mondes
internes comme s’ils se trouvaient dans le physique ».
« Il n’arrive à aucun vivant de se demander à lui-même, durant le rêve, s’il se
trouve dans le monde physique ou dans l’astral. Ceux qui se sont posé cette ques-
tion durant le rêve se sont éveillés dans les mondes internes. Ils ont pu alors, avec
étonnement, étudier toutes les merveilles des Mondes Supérieurs. C’est seulement
en nous habituant à nous poser une question semblable d’instant en instant, durant
l’état appelé « veille », que nous pouvons parvenir à nous poser semblable ques-
tion, dans les Mondes Supérieurs, durant les heures dévolues au rêve ».
« Il est clair que, durant le rêve, nous répétons tout ce que nous faisons dans
la journée. Si nous nous habituons à nous poser cette question dans la journée,
durant le rêve nocturne, en étant hors du corps, nous nous retrouverons à répéter
la même question. Le résultat sera l’éveil de la Conscience ».
Samael Aun Weor : « Le Mariage Parfait ».
Bien qu’entourés par les tribus belliqueuses qui habitent dans les profondeurs
de la Malaisie, les Senoï n’ont pas enregistré, en l’espace de deux cents ou trois
cents ans, selon les spécialistes en la matière, de crimes violents ni de conflits
communautaires. Ce sont des gens pacifiques, doux de leur état, et leurs relations
inter-personnelles sont parvenues à un tel degrés d’élaboration que les peuples qui
les entourent pensent que c’est le produit d’une magie spéciale. Les Senoï rient
dans leur for intérieur de telles croyances, mais ils ne font rien pour les démentir,
puisqu’elles leur sont très utiles pour maintenir la paix, tant à l’extérieur qu’à l’in-
-19-
Samael Aun Weor
térieur de la communauté.
Ce que les Senoï manient, en réalité, c’est une profonde connaissance des
rêves, auxquels ils attribuent des valeurs décisives. Ce sont les rêves qui dictent le
moment et la manière de mener à bien chaque événement important de la vie ; c’est
pour cela que leur interprétation constitue la principale occupation de la tribu. Le
résultat, selon les études effectuées par quelques chercheurs, est une société dans
laquelle il y a très peu d’agressions et de violence.
Dès le plus jeune âge, on enseigne aux enfants à raconter leurs rêves et on les
instruit sur la méthode pour les contrôler, ce qui permet aux Senoï, selon ce qu’af-
firment de nombreuses personnes, de maintenir leur stabilité psychique et sociale.
Bien que nous nous trouvions ici, en occident, il est important que nous com-
mencions à comprendre le rôle important que peuvent jouer les rêves pour amélio-
rer notre relation sociale avec les autres et même avec nous-mêmes.
Nous devons commencer peu à peu à acquérir une discipline afin de ne pas
oublier les événements ni les faits que nous vivons hors du corps tandis que celui-ci
dort (voir le guide intitulé « Le Yoga du rêve »).
Nous n’affirmons pas par-là que tous les rêves soient transcendants pour notre
vie, puisque nous avons déjà dit que plusieurs d’entre eux sont le produit de ce
monde de désirs qui se cache dans le subconscient humain, tel que l’a dit Freud.
Nous ne devons pas oublier que le mammifère rationnel qui peuple aujourd’hui les
cinq continents se compose à 97% de matériel égoïque ou, en d’autres mots, que la
lucidité et le discernement que donne la conscience a seulement 3% de liberté ; le
reste étant terriblement conditionné par cet ensemble d’éléments indésirables que
nous portons en nous : colère, convoitise, luxure, envie, orgueil, paresse, gourman-
dise, etc., etc., etc.
Ces rêves, en relation avec le subconscient freudien, sont ceux qui se trou-
vent liés, par exemple, avec le centre instinctif-moteur ; c’est l’écho de choses vues
durant le jour, de simples sensations et mouvements, pure répétition astrale de ce
que nous vivons quotidiennement...
De même, quelques expériences de type émotionnel, telles que la peur (qui
cause tant de tort à l’humanité) se situent généralement dans ces rêves chaotiques
du centre instinctif-moteur.
Il existe donc des rêves intellectuels, émotionnels, moteurs, instinctifs et
-20-
Le Monde des Rêves
sexuels ; rêves qui sont en relation avec les cinq centres inférieurs de la machine
humaine.
Cependant, nous devons rappeler que tout rêve, aussi absurde ou incohérent
qu’il soit, possède une signification puisqu’il nous indique non seulement le centre
psychique auquel il est associé, mais aussi l’état psychologique de ce centre.
L’histoire même nous montre, au long des millénaires, que les grands malfai-
teurs, les tyrans étaient assaillis par de mauvais rêves. On dit populairement que les
personnes bonnes et pieuses « dorment du sommeil des justes ». Souvenons-nous,
ne serait-ce qu’un instant, des tourments qu’eut en rêve la femme de Ponce Pilate la
nuit avant que le procureur romain ne condamne à mort Jésus Christ (Mt. 27, 19).
Ceci est résumé par le proverbe : « la bonne conscience est comme un tendre
oreiller ».
Réellement, celui qui veut connaître intégralement ses profondeurs psychologi-
ques doit se convertir en espion de ses propres rêves.
Quels sont nos fonctionnements mentaux durant le rêve ? Quelles sont les émo-
tions qui nous agitent et nous émeuvent ? Quelles sont nos activités hors du corps
physique ? Quelles sensations instinctives prédominent ? Avons-nous pris note des
états sexuels que nous avons durant le rêve ?
Nous devons être sincères avec nous-même. C’est à juste titre que Platon a dit :
« L’homme se connaît par ses rêves ».
De nombreux pénitents qui se croyaient chastes furent soumis à des épreuves
dans les mondes internes ; ils échouèrent dans le centre sexuel et eurent des pollu-
tions nocturnes.
« Vous voulez être responsables de tout sauf de vos rêves. Quelle misérable fai-
blesse, quel manque de courage et de logique. Rien ne vous appartient plus que vos
rêves », affirmait avec emphase le grand philosophe allemand Frédéric Nietzsche.
Indiscutablement, chez l’adepte parfait, les cinq centres psychiques : intellec-
tuel, émotionnel, moteur, instinctif et sexuel fonctionnent en pleine harmonie dans
l’infini.
La question du fonctionnement erroné des centres est un thème qui exige donc
l’étude de toute une vie, à travers l’observation active de soi-même et l’examen
rigoureux des rêves.
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Samael Aun Weor
Il est impossible de parvenir en un instant à la compréhension des centres et de
leur travail correct ou erroné ; nous avons besoin d’une patience infinie…
Toute notre vie se déroule en fonction des centres et est contrôlée par eux.
Nos pensées, sentiments, idées, espoirs, craintes, amours, haines, actions, sen-
sations, plaisirs, satisfactions, frustrations, etc., se trouvent dans les centres.
La découverte de quelques éléments inhumains dans un quelconque des cen-
tres est une raison plus que suffisante pour le travail ésotérique.
Tout défaut psychologique doit être préalablement compris, au moyen de la
technique de la méditation, avant de procéder à son élimination.
Extirper, déraciner, éliminer n’importe quel élément indésirable n’est possible
qu’en invoquant l’aide de « Tonantzin » (la Divine Mère Kundalini), une variante
de notre propre Être, le Fohat particulier de chacun de nous.
C’est ainsi que nous mourons d’instant en instant ; c’est seulement avec la mort
qu’advient le nouveau…
-22-
Le Monde des Rêves
TYPE DE RÊVES
« Pendant que le corps dort, l’Ego vit dans les mondes internes et se trans-
porte dans différents lieux. Dans les mondes internes, nous sommes souvent mis à
l’épreuve. Dans les temples internes, nous recevons l’Initiation. Il est nécessaire
de se rappeler ce que nous faisons hors du corps ».
« Avec les instructions données dans ce livre, tout être humain pourra éveiller
sa Conscience et se souvenir de ses expériences internes. Il est douloureux de
savoir qu’il existe de nombreux Initiés qui travaillent dans les grands temples
de la Loge Blanche pendant que leur corps physique dort, et qui cependant ne se
souviennent de rien parce que leur mémoire s’est atrophiée ».
Samael Aun Weor : « Le Mariage Parfait ».
Avec tout ce que nous avons affirmé dans les paragraphes précédents, le lecteur
aura déjà vu, avec une entière clarté, qu’il existe différents type de rêves.
Effectivement, d’un côté nous trouvons les rêves mécaniques, ce type de vécu
en relation, comme nous l’avons déjà indiqué, avec les cinq centres inférieurs de
notre machine humaine.
Ces rêves sont déjà un élément fondamental pour le néophyte qui veut marcher
sur le sentier de l’auto-connaissance parfaite.
Si l’un de nous mène une vie remplie d’activités, stressée, pleine de préoccu-
pations, etc., il est normal que ses rêves soient en relation avec ce qu’il est en train
de vivre.
Imaginons un paisible citoyen d’une ville quelconque ayant un travail de bureau
épuisant ; il tape toute la journée à la machine, préparant des rapports, remplissant
des imprimés… et il court sans cesse, totalement identifié avec ce qu’il fait, sans
s’accorder un seul instant pour lui-même, dans un état permanent de nervosité et
de préoccupation parce qu’il voit que le travail s’accumule, etc. Alors, il n’est pas
étrange que, durant la nuit, tandis que son corps se trouve dans le lit moelleux, il
commence à rêver de son travail, de ces feuilles et ces rapports qu’il doit présenter,
et il est même probable que les craintes que son subconscient abrite lui fassent voir
des choses fantastiques : par exemple, des yeux et des pattes apparaissent soudain
à la machine à écrire, et elle commence à le poursuivre dans les couloirs ; et cet
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Samael Aun Weor
homme désespéré, court, crie et… en sursaut, couvert de sueur, il se réveille de son
rêve.
Cependant, tous les rêves ne sont pas en relation avec les cinq centres infé-
rieurs de notre machine organique. Nos étudiants ne doivent pas oublier que nous
avons deux centres de plus : l’intellectuel et l’émotionnel supérieurs.
Les rêves reliés aux deux centres supérieurs sont, certes, très intéressants ; ils
sont toujours caractérisés par ce qu’on pourrait appeler une formulation dramati-
que…
Si nous pensons au Rayon de la Création, aux centres supérieurs et inférieurs
et aux influences qui descendent de ce Rayon Cosmique, nous devons admettre que
se présentent en nous des vibrations lumineuses qui tentent de nous soigner, qui
essaient de nous informer sur l’état dans lequel nous nous trouvons, etc.
Il est utile de recevoir des messages et d’être en contact avec les Adeptes Aztè-
ques, Mayas, Toltèques, Égyptiens, Grecs, etc.
Il est aussi merveilleux de s’entretenir avec les diverses parties les plus élevées
de notre Être (le divin que nous portons en nous).
Effectivement, différentes manifestations de cette « Unité Multiple Parfaite »,
connue comme Dieux et Déesses, qui sont en réalité des Êtres auto-conscients qui
échappent à notre entendement, des adeptes et des initiés de toutes les cultures
solaires qui ont existé sur cette planète, etc., peuvent très facilement nous faire
parvenir un message qui donne une solution au carrefour où nous nous trouvons et,
par conséquent, influencer positivement le destin de notre propre vie.
Quand les centres supérieurs sont pleinement développés en nous, il est facile
de recevoir ce type de messages supérieurs que nous devons apprendre à capter
consciemment.
Les rares personnes qui ont eu des moments de rappel de soi dans la vie, celles
qui ont vu une chose ou une personne commune et courante d’une manière com-
plètement nouvelle, ne seront pas surprises si nous disons, dans ce chapitre, que
de tels moments ont la même qualité, la même saveur intérieure que ces rares et
étranges rêves reliés aux deux centres : l’émotionnel et le mental supérieurs.
Sans aucun doute, la signification de ces rêves transcendants appartient au
même domaine que la réalisation en soi du Rayon de la Création et, en particulier,
l’octave latérale du soleil.
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Le Monde des Rêves
Quand on commence à se rendre compte de la profonde signification de cette
catégorie spécifique de rêves, c’est le signal que certaines forces luttent pour nous
éveiller, pour nous soigner ou nous guérir.
Si notre aimable lecteur a compris cet aspect, il comprendra facilement, à pré-
sent, qu’en faisant une étude rigoureuse de ces rêves de nature supérieure, nous
puissions y trouver les célèbres rêves prophétiques ou prémonitoires, et les rêves
symboliques.
Qu’entend-on par rêve prophétique ? Nous allons l’illustrer par un exemple :
imaginons, ne serait-ce qu’un instant, qu’un aimable citoyen voit, durant le rêve,
que lui et sa famille se trouvent dans un merveilleux site hivernal, jouissant de la
neige blanche et froide. Quelques instants plus tard, il observe, dans ces visions,
qu’une avalanche se déclenche et ensevelit plusieurs skieurs qui étaient à proxi-
mité…
Le plus probable est qu’au réveil il n’y trouve pas de sens, comme peut-être le
Führer lui-même n’en trouva pas dans l’anecdote que nous avons racontée ; mais
il est possible que quelques temps plus tard, dans une station d’hiver quelconque
où il ne se rappelle sûrement pas cette expérience, il pense soudain : « Si c’était ce
dont j’avais rêvé, s’il y avait une avalanche et que des innocents mouraient »… et
lorsque ces pensées cessent de traverser sa psyché, la tragédie annoncée arrive…
L’autre type de rêve relié aux deux centres supérieurs est le rêve symbolique.
Nous devons savoir que le langage que nous employons pour communiquer les uns
avec les autres, cette diversité de langues qui caractérisent les peuples, n’est pas le
seul langage qui existe.
Ceux qui ont éliminé d’eux-mêmes l’ensemble des agrégats psychologiques et
qui jouissent d’une Conscience pleinement éveillée ont accès à un langage supé-
rieur, un langage magique, puissant, le langage que parlait autrefois l’humanité
avant qu’elle ne dégénère par des vices et des perversions, un langage qui, tel un
fleuve d’or et de vie, coule sous les rayons du soleil…
Ce sont précisément ces Intelligences Solaires qui utilisent, pour nous orien-
ter, un troisième type de langage : le symbolique, semblable à celui que nous, les
humains, nous utilisons sur les panneaux de signalisation, par exemple ; un lan-
gage universel que comprennent également un oriental et un occidental ; un lan-
gage atemporel dont l’expression n’a pas changé avec le temps.
Artémidore d’Éphèse, le plus célèbre oniromancien de l’époque de Marc Aurèle,
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Samael Aun Weor Le Monde des Rêves

prouve avec ses œuvres que les hommes d’il y a deux milles ans connaissaient les Conscience. Cette lettre qu’on nous remet dans les rêves est trop importante pour
mêmes symboles que ceux que nous connaissons aujourd’hui. Et cela même est que nous la recevions et, comme le dit avec raison le Talmud, nous la laissions de
affirmé par les ethnologues au sujet des tribus primitives actuelles, bien qu’elles côté pour ne jamais l’ouvrir…
n’aient jamais été en contact auparavant avec notre civilisation…
Le langage symbolique est un langage rapide, précis, concret… C’est à juste
titre que le proverbe dit : « Une image vaut mieux que mille paroles »… ***
C’est le langage des rêves du Pharaon d’Égypte que Joseph interpréta sage- 
ment. C’est un langage comparable aux paraboles de Jésus…
Ceux qui interprètent tout littéralement pensent que le semeur de l’Évangile
christique est sorti pour semer et que la semence est tombée en terrain rocailleux,
etc., mais ils ne comprennent pas le sens de cette parabole car celle-ci, en elle-
même, appartient au langage symbolique du centre émotionnel supérieur.
Quelqu’un t’a dit un certain nombre dans un rêve ? Tu as vu une de tes dents
tomber ? Un arbre prenait vie et te parlait ? Tu gravissais une montagne et tu as
trouvé de magnifiques pièces ? Tu étais dans ta maison en train de préparer tes
valises ? Tu attendais l’arrivée d’un train et quand il arrivait, tu y montais ?…
Symboles qui transcendent le simple formalisme intellectuel… Messages qui vont
directement à la Conscience de l’être humain.
Nous devons nous préparer à comprendre ce langage. Seules l’Intuition et la
Conscience éveillée nous permettront de dévoiler le sens occulte des symboles.
La Conscience éveillée est formidable, merveilleuse… De plus, elle élimine
toute possibilité d’oubli…
De nombreux trompés sincères croient qu’ils ne rêvent pas. La raison véritable
c’est qu’ils ne s’en souviennent pas. Qui d’entre nous, certain de ne pas avoir rêvé
durant la nuit, ne s’est pas rappelé soudain, dans la journée, un rêve oublié ?
C’est précisément avec le traitement psychanalytique que des patients, qui
croyaient ne jamais avoir rêvé, commencent à raconter leurs expériences oniri-
ques.
L’état inconscient dans lequel nous vivons, remplis d’une trop forte charge égo-
ïque, ne nous permet pas de prendre conscience et d’amener au monde physique les
expériences que nous avons en corps astral.
Par conséquent, nous devons comprendre la nécessité urgente d’éveiller notre

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